Cette année 92 châteaux, des plus grands aux plus petits, sont sur le pont pour vous accueillir samedi 1er et dimanche 2 avril sur leur propriété pour vous raconter leur histoire, vous expliquer leur production et vous faire déguster avec modération leurs vins.
Qu’ils soient Grands Crus Classés, Crus Bourgeois, Crus Artisans, Caves Coopératives ou autres Crus, cette année encore, plus de quatre-vingt-dix viticulteurs du Médoc, passionnés et passionnants vous invitent à découvrir leurs vignes, leurs chais, leurs cuviers, leurs châteaux… et leurs vins.
Le week-end des portes ouvertes est une manifestation organisée par la Maison du Tourisme et du Vin de Pauillac avec le précieux concours du Conseil des Vins du Médoc.
Cette année, 92 domaines viticoles vous ouvrent leurs portes. Foncez découvrir le programme de chaque participant !
Focus sur ces Anglais qui ont investi à Bordeaux. Sally Evans a acheté un domaine en AOC Fronsac qu’elle a baptisé du nom du futur roi George 7, comme un clin d’oeil à la monarchie britannique et la famille Sichel présente à Margaux depuis 1961 nous retrace le commerce important à travers les siècles avec les Anglais depuis l’époque d’Aliénor d’Aquitaine, en laissant aussi les unités de mesure comme le tonneau (de 900 litres) d’où ont découlé les barriques bordelaises de 225 litres et les bouteilles de 75 centilitres (300 contenues dans une barrique).
« Welcome to château George 7 » A 50 ans, Sally Evans a décidé de changer de vie… Après une carrière sans une société de conseil boulevard George V a Paris, elle a acquis en 2015 un domaine de 3 hectares à Saillans dans le Fronsadais (1er millésime en 2018). Elle l’a baptisé du nom d’un futur roi… Non pas Charles III mais de celui de son petit-fils Georges, le fils de William…
Le prochain roi George d’Angleterre sera George 7, et donc c’est un petit regard vers l’avenir… Sally Evans propriétaire du château George 7
Sally Evans produit ici 15 000 bouteille de vin rouge dont 1/3 est vendu en Angleterre, le reste à des particuliers au domaine et pour les marchés anglo-saxons et européens.
« Je me suis dit où est-ce qu’ils font du bon vin, apparemment à Bordeaux, je ne connaissais pas du tout Bordeaux, je suis venue dans la région, j’ai adoré la région et je me suis dit que c’est ici que je vais monter un projet de vin…Ici au château George 7 j’ai vraiment une combinaison d’un super terroir de Fronsac au sein de Bordeaux et je suis ici à Saillans parmi les très très bons châteaux qui font des très bons vins et je suis contente de travailler avec des consultants locaux ancrés dans le vin bordelais qui m’apprennent beaucoup de choses…
Et j’adore recevoir du monde, donc j’ai créé un endroit pour recevoir du monde, et j’adore pouvoir accueillir en anglais les Américains, les Anglais, les Néerlandais aussi et aussi les Français bien sûr… »
A Margaux, les Sichel originaires de Londres sont fiers d’afficher au château Angludet leur double identité et de hisser les deux étendards le drapeau français et l’Union Jack.
La famille ici est présente depuis 1961, ce sont mes parents qui ont fait l’acquisition à Angludet, et depuis les Anglais sont là ! » Benjamin Sichel
Ici on aime rappeler les liens étroits entre Bordeaux et l’Angleterre… Des liens qui remontent à Aliénor d’Aquitaine, mariée à Henri Plantagenêt le roi Henri II d’Angleterre… Elle favorisa un commerce outre-Manche avec des mesures anglaises qui sont restées à Bordeaux.
C’est ce qu’on essaie de cultiver aussi de plus en plus… La finesse, la précision… » la précision, l’expression, il faut que le vin parle… » Benjamin Sichel château Angludet
« Ces vins étaient transportés dans des grands tonneaux, et c’est là où a démarré l’unité de mesure que l’on utilise aujourd’hui encore pour mesurer le tonnage des bateaux, cela fait référence au tonneau de vin, qui était exporté depuis Bordeaux vers l’Angleterre à cette époque là… Donc un tonneau, c’est 900 litres et ensuite pour faciliter la manutention, a été inventée la barrique bordelaise, de 225 litres, ce sont des mesures qui remontent au XIIe, XIIIe siècle qui sont encore en vigueur aujourd’hui », commente Allan Sichel.
Ces Anglais ont tellement marqué Bordeaux de leur emprunte qu’aujourd’hui les bouteilles de 75 centilitres sont issues de cette norme puisqu’on compte 300 bouteilles par barrique… « Au tout début du XIVe sicle, quand on regarde les statistiques des exportations douanières de vin au départ de Bordeaux, à destination de Londres, cela représentait un total de 900 000 hectolitres, c’est absolument gigantesque…Mais au XIVe les vins partaient de bordeaux, ils avaient une provenance beaucoup plus large, que la Gironde actuelle, ce sont des vins qui arrivaient aussi de la région d’Albi, de Toulouse et parfois même du Languedoc, donc c’était la concentration de toutes les exportations vers l’Angleterre. Et aujourd’hui on exporte 150 000 hectolitres à destination de l’Angleterre…
La Grande-Bretagne reste le 3e marché à l’export de Bordeaux, la couronne d’Angleterre sait d’ailleurs bien apprécier ces vins, la Reine Elisabeth aimait le Sauternes, quand à Charles il dira prochainement lors de son voyage cet été ce qu’il aime. Il devait notamment se rendre au château Smith Haut Lafitte ce mardi. Mais les événements dus à la contestation de la réforme sur les retraites ont poussé au report de cette visite royale.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères, Rémi Grillot :
Adrien David-Beaulieu, vigneron bien connu de Saint-Emilion et du château Coutet, vient de lancer à Sainte-Terre une ferme qui fabrique la fameuse sauce soja. Connu au Japon pour son vin dans la manga les Gouttes de Dieu, il s’est passionné pour la sauce soja et a fait le pari d’en produire en Gironde. Une initiative qui a reçu le soutien du gouvernement japonais et de la plus vieille société qui en fabrique depuis 800 ans à Yuasa.
Quand le pays du soleil levant s’invite en terre bordelaise. C’est ici au pays du vin qu’on fabrique désormais la sauce soja bio made in Gironde… « On a réussi, on a fait le projet dans les temps », commente Adrien Davdi-Beaulieu…
C’est un vigneron Adrien David Beaulieu qui en a eu l’idée, avec sa compagne Madina Querre, avec l’aide d’un ami japonais Nao Kato. Un vigneron dont le vin, château Coutet (une propriété vieille de plus de 400 ans à Saint-Emilion) est encensé au Japon. Il s’est ainsi rapproché du plus vieux fabricant Yuasa pour fabriquer une recette traditionnelle de sauce soja…
« La base de la sauce soja traditionnelle, telle qu’elle a été créée et conçue à Yuasa au Japon, c’est du blé avec du soja, et un champignon qui est le koji… » explique Adrien David-Beaulieu; « donc dans le cadre de la sauce soja, c’est un champignon qui va faire la fermentation d’une matière solide, tandis que dans le vin le parallèle c’est une levure qui va transformer une matière liquide. »
Chez nous au Japon, la sauce soja remonte à 800 ans et j’ai envie de vous apporter la technique ici en France… » Toshio Shinko Pdg de Yuasa.
Comme le vin cette pâte va fermenter et être élevée en cuve inox 100 jours pour la sauce soja blanche et en foudre 500 jours puis en barrique pour la sauce soja noire.
« On va venir soutirer la cuve comme pour le vin, le jus c’est la sauce soja qu’on met en barrique pour un vieillissement d’à peu près un an, un an et demi, et la pâte qui va rester à l’intérieur avant de la presser on la conserve aussi en barrique, cette petite pâte s’appelle la pâte moromi et c’est l’illustration de la saveur umami… », commente Adrien David Beaulieu devenu expert en la matière, mais très humble devant le PDG de Yuasa.
Cette histoire se prolonge à Bordeaux puisqu’Adrien met sa sauce soja en valeur dans un nouveau restaurant japonais qu’il ouvre avec Yuasa et le chef June Yamano…
Pour nous japonais, le plus facile c’est sur du poisson, mais peut-être pour les Français avec un filet de boeuf ça marche bien et sur un magret de canard à Bordeaux, ça aussi ça marche bien… » le chef japonais June Yamano.
« La sauce soja, c’est comme une épice très importante de la cuisine japonaise et si on ne l’avait pas, il nous manquerait une touche finale… » selon Toshio Shinko Pdg de Yuasa.
Moment de dégustation de cette fameuse sauce soja sur du poisson cru avec le vin de son château à Saint-Emilion… « Il y a plein de points communs car la sauce soja est issu d’un solide qui est fermenté avec des champignons, le vin c’est un liquide fermenté avec des levures, et surtout on a la cinquième saveur qui est la saveur umami, et dans la cuisine de June il va utiliser la sauce soja qui est caractérisé par la saveur umami et des ingrédients qui vont avec, donc l’idée est de faire un super accord mets et vins entre cette saveur umami, liée au vin et aux ingrédients… » selon Adrien David Beaulieu.
Ce projet de sauce soja made in Gironde a reçu le soutien du gouvernement japonais. De grands chefs cuisiniers français et européens sont déjà intéressés par cette sauce soja bio.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Olivier Pallas et Rémi Castillo :
Rauzan tient bon, malgré deux crises successives de déconsommation et d’inflation dues au covid et à la guerre Russie-Ukraine. Certains coopérateurs ont du mal à s’en sortir à l’image de petits vignerons du bordelais, quant à la cave elle essaie de gérer au mieux et de rester à l’équilibre.
Vignerons coopérateurs de la cave de Rauzan, Séverine et Marc Ladurelle exploitent 22 hectares de vigne à Mérignas dans l’Entre-deux-Mers. Ils subissent la crise de plein fouet du fait de la baisse de consommation de vin et des aléas climatiques ces dernières années. Depuis 4 mois, ils ne se versent plus de salaire.
« Nous ici sur le terrain, c’est clairement un enfer, et ce depuis des années. Au quotidien, ce sont des relances permanentes de fournisseurs qu’on n’arrive plus à payer, assez vite en tout cas… Ce que j’attends aujourd’hui clairement, c’est la prime à l’arrachage. On ne peut plus attendre, il y a urgence, clairement il y a urgence. »
A la cave de Rauzan-Grangeneuve, en 2020 la première crise sanitaire due au covid a été durement ressentie avec une baisse des ventes de 15% notamment en restauration mais aussi avec des difficultés à l’export. Après une légère reprise de 6% en 2021, la guerre en Ukraine et l’inflation ont impacté à nouveau les 315 adhérents de la cave dès le mois de mars 2022.
Nous subissons la crise par rapport à une baisse du prix du vrac et par rapport à la trésorerie qui rentre moins vite car le négociant retire les vins de manière plus allongée que d’habitude » Denis Baro président de la cave de Rauzan
« C’est sûr que les adhérents ont souffert, les intrants et le gazole ont nettement augmenté et l’effet ciseau est nettement là. »
D’habitude Rauzan commercialise 200 000 hectolitre, l’équivalent de 27 millions de bouteilles ; depuis 2019, la cave coopérative avait encore acquis 500 hectares de vigne supplémentaire (3950 hectares au total) mais le conflit Russie-Ukraine a ralenti les ventes en 2022.
« On a eu un gros coup d’arrêt des exportations vers la Russie; nous à la cave de Rauzan, c’est notre 3e marché à l’export et quand on perd son 3e marché, ce n’est pas neutre, ensuite est arrivée la perte du pouvoir d’achat », commente Philippe Hébrard directeur de la cave de Rauzan.
« Les performances de la grande distribution sont plutôt en berne et le vin en particulier car ce n’est pas un produit de première nécessité. Mais le conflit poutinien a eu également une grosse conséquence sur l’inflation. Par exemple, si je prends une bouteille de vin, le verre a pris 50% de hausse entre janvier 2021 et janvier 2023 ».
Rauzan est l’une des coopératives qui s’en sort le mieux; faisant preuve d’imagination avec des étiquettes de mascottes (Gigi une grue cendrée en sauvignon blanc par exemple) qui rappellent des animaux avec le reversement aussi d’1% à la Ligue de Protection des Oiseaux. Rauzan a renoué avec une hausse de ses ventes + 6%, ce depuis septembre 2022, sur les 6 derniers mois donc, ce qui augure un meilleur horizon.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et J Ohndoe :
Pour la 3e réunion de la cellule de crise ou opérationnelle, le Préfet Etienne Guyot a confirmé les annonces faites par le Ministre de l’Agriculture, la Région et le CIVB. Les premiers arrachages auront lieu en 2023 et les premiers versements aux viticulteurs concernés en 2024.
Voici le communiqué reçu de la Préfecture de la Gironde :
« Troisième réunion de la cellule opérationnelle viticulture en Gironde:Mise en œuvre des mesures nouvelles.
« Étienne GUYOT, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde, a réuni ce mercredi 15 mars, la cellule opérationnelle viticulture installée en décembre 2022 visant à accompagner les opérateurs de la filière vers une sortie de crise. Participaient à cette rencontre, la chambre régionale d’agriculture, les organisations syndicales et les organismes représentant la filière (CIVB, FGVB, FDSEA33, ODG de Bordeaux, Collectif viti 33, Vignerons indépendants) ainsi que les services de l’État, la MSA, le Conseil régional et le Conseil départemental de Gironde. Les récentes annonces du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, lors du salon del’agriculture, concernant le vignoble de Bordeaux ont été rappelés par le préfet. Ainsi, l’accord pour le plan d’arrachage sanitaire sur le vignoble de Gironde avec une stratégie de dé-densification du vignoble bordelais portée par des financements publics et interprofessionnels a-t-il été détaillé.
L’État mobilise dans l’immédiat à hauteur de 30 M€. La Région Nouvelle-Aquitaine, elle, prévoit 10 M€ sur 2 ou 3 ans sur le volet «diversification». Le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB) prévoit une enveloppe de 19 M€.Chaque hectare arraché pourra bénéficier de 6 000€.
La cellule d’accompagnement des agriculteurs en difficulté a été présentée. Créée par les services de l’État, la chambre d’agriculture de Gironde en assure le secrétariat et l’animation. L’objectif de cette cellule est d’orienter les viticulteurs vers les meilleurs dispositifs d’accompagnement en fonction des situations de chacun.
Le numéro dédié à l’accompagnement des agriculteurs en difficulté : 0 800 620 069
Le calendrier prévisionnel du plan d’arrachage sanitaire a ensuite été présenté avec un objectif des premiers arrachages en octobre 2023 et des premiers versements aux viticulteurs pour le début d’année 2024.
Une task force se réunira dès mardi prochain au niveau régional. Elle pourra étudier notamment les aménagements possibles de ce calendrier. Enfin, la Région Nouvelle-Aquitaine a rappelé la récente mise en place du dispositif d’aide régionale à la réorientation des exploitations viticoles, qui vient compléter l’intervention de l’État et du CIVB.
Étienne GUYOT, a salué les avancées et a insisté sur l’importance de s’engager collectivement dans cette campagne dont l’enjeu est de restructurer le vignoble et de redynamiser l’image des vins de Bordeaux. Les services de l’État sont et resteront pleinement mobilisés aux côtés des opérateurs de la filière, pour la bonne mise en œuvre de l’ensemble des outils évoqués. «Il est indispensable que chaque viticulteur concerné soit contacté et bénéficie du dispositif» conclue Étienne GUYOT »
La réaction de Didier Cousiney, porte-parole du collectif viti 33 :
« On remercie le Préfet de continuer à mobiliser la cellule de crise, dans la droite ligne de la Préfète Buccio.
Pour nous le collectif, nous ne sommes pas satisfaits des mesures annoncées par le Ministre de l’Agriculture, prônées par Bernard Farges, vice-président du CIVB, qui défendait un arrachage de 10 000 hectares à 6000 euros l’hectare, alors que nous avons toujours demandé 15000 hectares minimum à 10000 euros l’hectare arraché, primé.
Au lieu que ce soit fait dans l’urgence, rien ne sera fait avant octobre 2023 pour les premiers arrachages et 2024 pour les versements.
Pour nous la crise s’amplifie de jour en jour, tous les jours, et même pour de grosses exploitations qui ont plusieurs centaines d’hectares, un viticulteur m’a dit qu’il voulait arracher 100 hectares de vigne.
On fait une réunion le 3 avril où on invite la filière pour venir discuter et expliquer ces mesures. »
Retour en 10 images sur le salon de Bordeaux qui a retrouvé sa vitesse de croisière digne des années d’avant la crise sanitaire avec 27000 personnes attendues sur ces 3 jours (20% de mieux que l’an dernier), pour déguster la diversité des terroirs français avec 300 vignerons présents, selon le président des Vignerons Indépendants de Gironde Régis Falxa.
C’est la Tournée des Vins de Bordeaux. Une opération menée durant 3 jours par des vignerons et négociants de Bordeaux, chapotée par le CIVB, pour reconquérir le consommateur et les parts de marchés avec à la clé des bons de réduction : 1,5 € pour l’achat de deux bouteilles de Bordeaux. Attendez-vous à les croiser dans les supermarchés, chez des cavistes ou dans des restaurants dans 560 villes en France.
« Vous avez de la chance car aujourd’hui c’est la tournée des vins de Bordeaux »…Durant 3 jours, vignerons et négociants de Bordeaux sont en tournée avec leurs vins, à la rencontre du consommateur avec des bons de réduction.
« Vous avez 1,5€ de remise pour l’achat de 2 bouteilles… » « Il faut des vins pour tous les jours, des vins pour recevoir, des vins quand on est seul, donc il y en a pour tous les prix et je pense que l’opération est intéressante… », commente Pascal Lambert client originaire de l’est de la France.
Avec la foire aux vins de printemps, les remises sont cumulables et donc attractives. L’objectif est de relancer la consommation de vins rouges qui a baissé en 10 ans de plus de 30%. « Le client a été convaincu, il a pris 6 cartons donc oui c’est une offre vraiment très intéressante… », commente Frédéric Pineau, conseiller en vin.
En grande distribution, 125 millions de bouteilles sont vendues à l’année. Il faut donc y être bien présent comme ici à Auchan Mériadeck (400 références de Bordeaux, 80% des rayons selon Pierre Deycard responsable) et faire découvrir de nouveaux goûts de Bordeaux.
On a à peu près 1400 points de vente aux quatre coins de la France qui vont accueillir des viticulteurs qui vont présenter leur vins… Le style a évolué, on a des vins de plaisir des vins de tous les jours, des vins de copains et ce sont des vins prêts à boire aujourd’hui, » Frédéric Louis-Maugeais de la Maison Bouey
Chez les cavistes, des dégustations sont assurées par des vignerons qui proposent pour l’apéritif des crémants et blancs secs tendances… « ca plaît beaucoup, voici une contre-étiquette en anamorphose sur un sauvignon blanc », commente Pierre Le Foll distributeur de vins
Il y a des parts de marché à prendre, la consommation des vins à bulles est en forte augmentation en France, donc la il y a des parts de marchés à prendre et Bordeaux peut tirer son épingle du jeu », Hubert Burnereau, vigneron de la cave coopérative Bordeaux Families.
A Bordeaux, les crémants aujourd’hui ont le vent en poupe, il s’en vend 10 millions de bouteilles à l’année.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Sarah Colpaert :
Alexia Eymas est à l’honneur dans Côté Châteaux, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Une vigneronne qui ne ménage pas sa peine tout au long de l’année pour produire et vendre le vin de son château Maison Neuve. Une propriété qui se transmet de mère en fille depuis son arrière-grand-mère. Nous sommes allés à sa rencontre à Saint-Palais et l’avons suivi aussi à Wine Paris. A voir ce midi et ce soir sur France 3 Aquitaine et sur France 3 NOA dans le magazine sur les femmes du vin et lés Alénor du Vin de Bordeaux.
A même pas 3 mois, ces 4 bébés Kune-Kune sont des travailleurs en herbe… En plus de devenir les mascottes du domaine, ils se montrent déjà très professionnels en matière de désherbage, une aide précieuse de la part de ces petits cochons herbivores.
« La on a Tire-Lire qui est au travail, et Ortie, Ginger et Presle. Cela fait 15 jours qu’on les a, et ils sont hyper attachants,très dociles et faciles à éduquer en plus, super intelligents. Avec son petit groin, on le voit, il aère super bien le sol, il mange les mauvaises herbes jusqu’à la racine, il fertilise la vigne, ça n’a que des avantages… », commente Astrid de Pourtalès.
Originaires de Nouvelle-Zélande, ces petits cochons herbivores sont champions pour désherber la vigne et décompacter en profondeur le sol avec leur groin, une solution écologique sur un vignoble certifié Demeter depuis 2019 en biodynamie…
Le travail du sol nous prend beaucoup de temps, buter, débuter, on consomme du gasoil, si on on a des petits Kune-Kune qui peuvent faire le job à notre place c’est gagnant gagnant. Avec 4 petits cochons, ils ne vont pas nous faire les 30 hectares du vignoble, mais avec les portées successives…On a l’espace pour avoir 20 cochons très facilement. », commente Max de Pourtalès du château Doyac.
A la taille adulte, ces cochons ne pèseront que 50 à 80 kilos malgré leur gourmandise et ne devraient pas occasionner de dégâts dans la vigne…
Il leur faut des céréales en plus, là c’est de l’orge, de l’avoine et du blé…Et il leur faut aussi des légumes, des fruits pour des vitamines et qu’ils grandissent…Vous voyez ils sont très goinfres, ils se jettent sur nous quand on arrive… »
En attendant de voir leur effet bénéfique, le millésime 2022 s’annonce déjà grandiose grâce au terroir…
« Au final, on a un millésime très concentré, et qui grâce au sol calcaire est resté très frais… »
Le château Doyac compte agrandir son cheptel de Kune-Kune à terme pour en faire travailler une vingtaine dans sa vigne.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Rémi Grillot :
A l’occasion de la journée des droits des femmes instituée le 8 mars, Côté Châteaux vous propose un focus sur les femmes du vin et notamment chez les Aliénor du Vin de Bordeaux. Des femmes vigneronnes qui travaillent aujourd’hui comme des hommes tout au long de l’année pour produire et vendre leurs vins. Un magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne à voir ce mercredi 8 mars à 20h20 sur France 3 NOA.
En ce mois de mars, Côté châteaux met à l’honneur les femmes du vin, toujours aussi nombreuses à produire et à commercialiser le vin de Bordeaux.
Nous avons suivi notamment Amélie Osmond, jeune vigneronne des Côtes de Bourg en bio, au salon Wine Paris et Vinexpo Paris du 13 au 15 février dernier… Elle est présente sur tous les salons de vin de ce début d’année et enchaîne Wine Paris, juste après Millésime Bio…
C’est mon plus gros salon annuel, un salon qui me permet de rencontrer et retrouver tous mes partenaires cavistes, restaurateurs, sommeliers, pour moi c’est un événement incontournable de l’année »Amélie Osmond du Clos du Notaire
Nous sommes allés à la rencontre de Véronique Barthe à Daignac pour montrer tout le travail opéré par cette vigneronne, 7e génération et première femme à la tête de ce domaine château la Freynelle, dont l’histoire remonte au temps de Napoléon: « si aujourd’hui on est vigneron, cela remonte à mon arrière-arrière-arrière grand-père qui était grognard et a eu la bonne idée de se marier le même jour que Napoléon et pour le féliciter, Napoléon lui a donné quelques pièces d’or avec lesquelles il a acheté la première parcelle des vignobles Barthe ».
C’est un vrai métier, un métier très complet, passionnant, un métier qui vous prend aux tripes, je ne saurais pas faire autre chose que d’être vigneronne aujourd’hui », Véronique Barthe du château la Freynelle
Un métier pas de tout repos, « c’est vrai on vit dehors et on subit les aléas climatiques, ça peut être la grêle, le gel, les 2 et maintenant la sécheresse… »
Avec sa fille Célia, ingénieure agronome, et 2 frère et soeur en prime, la relève est assurée sur ce type de propriété en Bordeaux où il faut se battre :« on a connu des périodes plus simples, on est en, train de vivre des moments un peu compliqués, mais on sait qu’on va rebondir car on a tout pour: les vins et la motivation.Effectivement, il y a une déconsommation mais pas que de vins de Bordeaux, il va falloir adapter notre offre à la demande, mais on a tout pour proposer au consommateur et aux jeunes des vins croquants, gourmands, avec lesquels ils vont se faire plaisir… Avec des Bordeaux blancs, Entre-deux-Mers, des Bordeaux rosés, clairets, des rouges en barriques, en cuve ou en amphore… Des vins avec bulles ou sans bulles, on à tout pour se faire plaisir à Bordeaux. » (à consommer avec modération)
Petite séquence sur sa chaîne de mise en bouteille et évoquer avec elle ses marchés français et à l’export et notamment ses Bordeaux blancs qui là partaient pour les USA…
Néanmoins « il y en a qui sont dans la panade et c’est compliqué pour tout le monde »… Vous allez aussi rencontrer grâce à Vivien Roussel et Laure Bignalet : Aurore Castagnet, vigneronne à Saint-André-du-Bois, plongée dans la crise viticole bordelaise, qui ne se verse plus de salaire… Avec l’arrachage d’une petite partie de sa vigne, elle espère pouvoir s’en sortir: « si on arrive à avoir l’arrachage primé, cette parcelle je l’arracherai pour avoir une petite rentrée d’argent et pouvoir épurer certaines choses au niveau bancaire… »
A Montagne, nous allons faire connaissance avec Séverine Erésué qui manage avec son mari Stéphane le château La Fleur Plaisance, car comme très souvent les domaines viticoles sont tenus à 2 : « complétement, nous on travaille à 4 mains, depuis toujours, nous sommes très très contents de travailler en binôme. » Séverine fait partie des Aliénor du Vin de Bordeaux, elle nous explique produire avec Stéphane que des vins rouge sur différentes cuvées : « nous faisons des vins d’assemblage, avec du merlot plutôt à 80% car nous sommes sur la rive droite de Bordeaux, et après on va avoir du cabernet sauvignon pour compléter. » Cette appellation fait partie comme l’explique Stéphane des satellites de Saint-Emilion : « ce sont les appellations qui gravitent autour de Saint-Emilion, Montagne, Puisseguin, Lussac… ce sont des appellations intéressantes qui ont les mêmes terroirs que Saint-Emilion, avec des prix plus abordables… »
La touche féminine se retrouve ici aussi sur une étiquette et une cuvée en hommage à leur fille dont le profil est sur l’étiquette :« il s’agit de Cassandre de Plaisance, une très belle cuvée en barriques neuves, c’est une bouteille qui a beaucoup plu à Wine Paris, qui interpelle car on sort de nos standards de nos étiquettes bordelaises, on sort des étiquettes un peu vieillottes avec les châteaux, nous n’avons pas le château dessus nous sommes parti dans quelque chose de très artistique… »
Sur le salon de Wine Paris, nous pouvons mesurer l’intérêt pour ces femmes de s’être associées dans les « Aliénor » du vin de Bordeaux : « on est un collectif de femmes du vin, nous sommes 12, et la première association féminine depuis 1994, et le principe c’est de mutualiser comme celà sur un stand les coûts… »commente Malika Faytout-Boueix du château Lescaneaut en bio. « Pour l’acheteur, c’est mutualiser le groupage, la logistique et le transport, et nous ce qu’on aime c’est travailler avec de l’amitié, du dynamisme, et c’est super sympa d’être toutes ensemble sur un même stand pour cela. »
« C’est quand même un monde un peu macho, et c’est bien de discuter entre femmes aussi sans vouloir être sectaires », commente Christine Nadalié du château Beau Rivage. « On mutualise beaucoup de choses, nos propriétés sont petites, et prendre un stand toute seule, ici ou à ProWein cela nous coûte très cher, et là on partage, on partage nos fichiers, il y a une émulsion qui est fantastique. »
Pour Alexia Eymas du château Maison Neuve :« en fait c’est un peu comme en cuisine, on ressent plus les choses en les observant, en prenant le temps et en se laissant guider par ce que nous offre la nature…Et cette alchimie fait que c’est un terroir, un climat et là une touche féminine en l’occurrence… »
La suite de ce côté château se poursuit une semaine après le salon Wine Paris où nous retrouvons toutes ces vigneronnes dynamiques au château Lescaneaut à Saint-Magne-de-Castillon : ces Aliénor fêtent quasiment leur 30ans cette année. Karine Bernaleau du château Mongravey à Margaux fait presque partie des pionnières : « Cela a été assez novateur pour Bordeaux, c’est la 1ère association de femmes de vin de France qui a été créée en 1994,on va rendre d’ailleurs hommage à Françoise de Wilde du château Ripeau (qui gérait le château depuis 1976 avant de le revendre) qui a créé cette association, il y a presque 30 ans aujourd’hui.’
Parmi les nouvelles arrivées, on compte une nouvelle génération avec Aurélie Anney du château Tour des Termes à Saint-Estèphe « moi je suis arrivée l’année dernière effectivement en 2022 » ou encore Alexia Eymas du château Maison Neuve en Blaye Côtes de Bordeaux …« La première chose c’est l’amitié, la sympathie, on déguste aussi des vins et le fil directeur est de pouvoir vivre ensemble », poursuit Christine Nadalié.
« On a une forte identité, on est toutes des femmes et filles vigneronnes, on défend les couleurs de Bordeaux, de toutes appellations confondues, et une association de femmes qui perdure autant de temps, c’est déjà un exploit… » , selon Monique Bonnet du château Suau.
« Oui on est super contentes d’être toutes ensemble, d’arriver sur des salons ensemble et d’incarner le renouveau de Bordeaux », conclut Véronique Barthe.
Côté Châteaux n°39 spécial Femmes du Vin et Aliénor le 8 mars à 20h20 sur France 3 NOA et le dimanche 12 mars à 13h45 et 20H30, ici sur la plateforme Francetv :