24 Mai

Arrachage de la vigne : les vignerons attendent toujours le dispositif à Bordeaux

Les vignerons du Bordelais sont toujours l’expectative, la plateforme pour les pré-candidatures devait ouvrir ce 22 mai, elle est retardée à début juin. Certains vignerons en difficulté s’impatientent alors que des précisions se font jour, les vignes devront avoir été en capacité de produire durant les 5 dernières années et jusqu’en 2022. Les vignes laissées à l’abandon depuis plus ne bénéficieront pas de prime de 6000€ mais pourraient être arrachées pour être reboisées avec un dispositif bas carbone…

Marie-Claude Béarnais vigneronne dans l’Entre-Deux-Mers © JPS

Vigneronne pour une cave coopérative, et proche de la retraite, Marie-Claude Béarnais n’a pas trouvé de repreneur à Saint-Félix-de-Foncaude dans l’Entre-deux-Mers… Elle vit comme bon nombre les difficultés de vente des vins de Bordeaux. Elle souhaite désormais arracher l’intégralité, ses 25 hectares de vigne, mais le dispositif tarde trop...« Il est reporté de 15 jours en 15 jours, cela devait être hier, maintenant on nous parle de début juin, mais c’est quand…entre le 1er et le 15 juin, on approche des vendanges, il faut quand même qu’il se passe des choses… C’est dramatique, parce qu’on nous écoute pas, on ne nous entend pas et j’ai même à la limite l’impression qu’on nous méprise…. », commente Marie-Claude Béarnais.

Didier Cousiney, avec Marie-Claude Béarnais © JPS

Pour le collectif des vignerons de Gironde, les conditions pour bénéficier de l’aide à l’arrachage sanitaire sont trop contraignantes. Il faut que la vigne ait été en capacité de produire durant les 5 dernières années et jusqu’en 2022.

« Pour l’arrachage, il faut que cela soit simple ! », selon Didier Cousiney, porte parole du collectif des viticulteurs de Gironde. Vous vous rendez-compte: « arrachez une vigne comme cela qui a 3 ans avec une reconversion de quoi derrière ? Sans savoir si cela marche… On nous demande de planter de l’olivier, du chanvre, de laisser en friche pendant 30 ans, excusez-moi mais quel est le con derrière un bureau qui a pondu des trucs comme cela… Il faudrait que le ministre vienne vraiment à la campagne voir comment cela se passe… » « ca devait être très simple, maintenant il faut que la vigne ait été entretenu durant les 5 dernières années, au début il faut vendanger en 2023 pour arracher… Est ce que les 2000 ha de vignes en friche depuis des années, est-ce qu’elles vont être arrachées ? »Le préfet a dit ouvertement qu’on ne laisserait personne au bord de la route, mais je pense qu’il va rester énormément de monde au bord de la route, et je pense que s’il y a trop de contraintes, si c’est une usine à gaz, les gens ne vont pas le faire… »

 

Pour les 1500 à 2000 hectares de vignes en friche, qui font peser une menace de maladie, comme la flavescence dorée sur d’autres vignes, des solutions devraient être trouvées selon le président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur :

Stéphane Gabard, vigneron à Galgon et pdt des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

« Ces vignes ne pourront pas disposer du dispositif d’arrachage primé sanitaire à 6000 euros, par contre l’ensemble de la profession a travaillé pour essayer de trouver des solutions et on a une solution avec le label bas carbone, et la possibilité de boiser ces parcelles là, si ces personnes s’engagent dans un boisement avec un label bas carbone, l’entreprise de boisement est capable d’arracher sans aucun frais   pour le propriétaire ou le fermier l ‘ensemble des parcelles et les boiser sans que cela ne coûte rien au propriétaire… », selon Stéphane Gabard, président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Dans l’attente des aides de 57 millions d’euros (19 millions financés par le CIVB et 38 par l’Etat), prévues pour l’arrachage, 4 réunions d’informations sont prévues et organisées par le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur dès ce soir à Beychac et Caillau et 3 autres d’ici fin mai.

18 Mai

Oenotourisme : bienvenue dans la réalité virtuelle au château Fleur Cardinale

C’est clair, on est plongé dans le XXIe siècle… Le château Fleur Cardinale propose depuis aujourd’hui des visites en réalité virtuelle, avec un casque et une poignée vous allez visiter le château à l’heure des vendanges de septembre 2022… Comme si vous y étiez, vous allez côtoyer les vendangeurs, le maître de chai et les Decoster vignerons et propriétaires. Une visite totalement immersive pour le coup au château mais aussi sur internet.

Bienvenue dans la réalité virtuelle… Au château Fleur Cardinale à Saint-Etienne-de-Lisse, la découverte se fait désormais avec un casque et une poignée, pour une visite immersive à 360°…« La on est face à la vigne je vous propose d’être transportée dans les vendanges 2022 », commente Caroline Decoster.

« Vous pouvez suivre la vendangeuses et pivoter sur vous-même, la suivre et regarder un peu ce qu’elle fait…Ensuite vous pouvez pointer pour avancer » Au château Fleur Cardinale, on vit ainsi pleinement l’ambiance des vendanges et vinifications….

« C’est très bluffant, c’est immersif, on a vraiment l’impression de faire partie de l’équipe de vendangeurs, de pouvoir vendanger nous même, on est vraiment plongé au coeur de l’action, on comprend exactement les étapes des vendanges, de la vinifinication , par forcement accessible en temps normale et  on comprend toutes les étapes du process », commente Lise.

L’avantage avec la réalité virtuelle, c’est qu’on voit les lieux s’animer et surtout au moment des vendanges et on comprend à quel point  toutes ces étapes, toute la rigueur et toute la précision dans les process sont importantes pour la qualité des vins », Caroline Decoster

Du virtuel au réel, la visite se termine toujours par une dégustation avec modération….

« La minutie, le travail dans le cuvier et la complexité de l’élevage, il faut que ça se retrouve dans  retrouve dans le verre donc la dégustation vient conclure cette visite virtuelle avec une vraie dégustation… » ajoute Caroline Decoster.

Depuis 2016, la Cité du Vin à Bordeaux s’est aussi lancé dans l ère du numérique avec un compagnon de visite, un audio-guide virtuel qui accompagne l’oenotouriste….

« On manipule les grappes avec précaution, pour ne pas abîmer les fruits…. », peut-on entendre dans le casque…« Le compagnon de visite a été intégralement renouvelé, plus adaptable et évolutif… Nous avons en effet ajouté une nouvelle fonctionnalité qui est celle de la personnalisation du parcours… On peut choisir la durée dont on dispose et privilégier certaines thématiques dans l’exposition… » commente Solène Jaboulet directrice marketing et communication de la Cité du Vin.

En 1 heure de visite et jusqu’à 3 heures, on lui propose 5, 8 à 18 modules à expérimenter, pour en avoir plein les yeux et les oreilles…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout :

16 Mai

20e Trophée Pessac-Léognan : des élèves sommeliers qui ont la vocation

Sommelier, un sacerdoce, une vocation.. Ces 17 jeunes représentants des écoles de sommellerie française, suisse ou belge (en langue française) ont la foi de leur jeunesse et déjà l’envie de remporter ce concours, le 20e Trophée Pessac-Léognan qui met en avant la connaissance sur les vins de Bordeaux…

Les 17 élèves sommeliers du Trophée Pessac Léognan avec le jury, le président de l’UDSF et Laurent Cisnéros du château de Rouillac © JPS

« Bonjour, merci de bien vouloir nous commenter ce vin, et de nous donner un accord, vous avez 5 minutes dès le moment où vous touchez le verre… », c’est le premier mot d’accueil de l’épreuve par le président de l’UDSF 

« Ici on a une attaque vive avec ce côté fruits rouges, la mûre et cerise noire cerise griotte qui irait bien avec une forêt noire… », commente Valentin Rolland du lycée St Marc à Trégunc.

Le métier de sommelier permet de donner un plaisir aux gens, de faire découvrir les appellations, de pouvoir servir du vin et donner un sourire aux gens ça ça me réjouit beaucoup… » Valentin Rolland du Lycée St Marc

« Ce vin me semble assez jeune, je proposerais une garde de minimum 5 ans… » « Ma famille a un vignoble, et donc naturellement je me suis tournée vers ce métier qui me passionne » commente Elise Despujols de Saint-Emilion, depuis toute petite sa famille lui a donné cette culture autour du monde du vin, Daniel Mouty est son grand-père..

« J’ai comme projet de travailler chez des étoilés en Nouvelle-Zélande pour voyager un peu, voir d’autres aspects du vin.. », me confie par ailleurs James Stonham de Brighton (Angleterre), élève sommelier à Montpellier.

Tour à tour, ils passent épreuves pratiques et épreuves écrites, d’une salle à l’autre avec un petit stress et une forte concentration…   « Pour moi, c’est une découverte Pessac Léognan, j’ai pu y faire un tour il y a un mois pour m’y préparer », selon Anna Kröger de Nantes (Franck Thomas) « Je suis au campus du lac, en plein coeur de Bx j’ai le petit avantage de pouvoir connaître la région et visiter les châteaux, donc c’est un avantage par rapport aux autres », ajoute Lucas Broucq (Bordeaux-Campus du Lac).

« Il y a des bases:  savoir qui sont les crus classés, s’ils sont classés en blanc en rouge et connaître le nom des appellations de toute l’Aquitaine…. Si les fondations ne sont pas solides, ça se casse la gueule », commente Jean-Christophe Ollivier président de l’UDSF Aquitaine.

A 14h, les premiers résultats sont révélés…Il ne reste plus que 5 candidats pour les épreuves finales où le sommelier conseille alors une tablée de 4 juges pour prendre une commande d’apéritif, priorise les dégustations, répond à un QCM sous forme de mots fléchés avant de faire l’épreuve de service et de décantation.

On a la chance en France d’avoir un territoire et un terroir qui nous permettent d’avoir plein de possibilités, mais quand on parle de sommelier, il y a le caviste aussi, le sommelier en cave, le sommelier en restaurant, c’est une grande famille la sommellerie. », selon Fabrice Sommier président de l’UDSF.

Lauréat l’an dernier, Axel Pouplin est là pour regarder l’épreuve finale. Après avoir remporté le Trophée 2022, il a décroché un job dans un bel établissement de Bordeaux, le Bourbon.

C’est un graal qu’on essaie tous d’avoir… Ca aide beaucoup pour le recrutement, les employeurs savent qu’ont a une connaissance un peu plus poussée dans le vignoble du bordelais », Axel Pouplin barman au Bourbon à Bordeaux.

Et le gagnant ce soir est Nicolas Roussel en catégorie BP (Lycée Albert de Mun- Paris) et la gagnante en mention sommellerie est Lucie Roussel (Centre Pierre Cointreau d’Angers).

La profession compte plus de 2000 sommeliers en France tous animés par la même passion, la sommellerie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Vincent Piffteau :

15 Mai

Rendez-vous le 17 mai pour le magazine Côté Châteaux Spécial Primeurs sur France 3 NOA

Ce numéro 40 de Côté Châteaux est dédié à la semaine des primeurs de Bordeaux qui s’est tenue fin avril. Vous allez découvrir les différents spots de dégustation et moments forts de cette semaine des primeurs à Bordeaux, Martillac, Léognan, Saint-Emilion, Lugasson et Margaux. Des analyses et réactions de critiques, importateurs étrangers, consultants comme Stéphane Derenoncourt, Michel Rolland ou encore ces instants privilégiés sur les propriétés de Lascombes avec l’interview de Carlton Mc Coy et de Bellefont-Belcier avec Peter Kwok qui fête ses 25e vendanges avec ce millésime incroyable qu’est le 2022.

A voir le 17 mai à 20h15 ce numéro 40 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière sur France 3 NOA et ici sur la plateforme France tv.

C’est ce qu’on appelle la folle semaine des primeurs ! Folle à double titre : par le nombre de professionnels venus déguster le nouveau né : près de 7000; par le millésime 2022 décrit par bon nombre comme exceptionnel ! Le millésime du siècle, comme ils aiment le dire chaque année avec malice à Bordeaux, pour mieux le vendre aussi, mais cette année, point de baliverne …

En Monsieur loyal, Aymar du Vivier, du chateau de Malleret, nous accueille sur le perron pour lancer ce grand show de la dégustation au château le Thil, pour le rendez-vous la Grappe des vins suivis par le consultant Stéphane Derenoncourt.

« Mon impression, c’est qu’on a un millésime exceptionnel ! Des palettes aromatiques mûres, sans le côté confit, on a vraiment des vins comme on a rarement vu… », explique d’entrée de jeu Daniel Seriot du « Journal d’un passionné de la rive droite ».« Très très bien ce 2022, c’est confirmé, grand grand grand millésime, peu de volume, malheureusement dans les propriétés… Là on voit que c’est une vraie réussite dans toutes les appellations » selon Marylin Kopp, Importatrice BS Wine (Lausanne-Suisse).

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret © JPS

« C’est un très beau millésime, très homogène aussi bien rive droite que rive gauche, avec une particularité, c’est qu’on a des vins qui ne sont pas du tout alcooleux, contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre…Vraiment une très belle surprise, un vin qui va être très demandé par le marché européen et mondial, qui vient dans la continuité des 10 derniers millésimes à Bordeaux », commente Louis Monnier directeur commercial de the Wine Merchant France.

« C’est une bombe de fruits, c’est extraordinaire », lâche à la volée Bruno Gueuning fondateur de BS Wine à Sébastien Bataille de Roc de Monpezat en Castillon qui produit pour la 1ère année: « c’est notre 1er millésime, on fait que du circuit court pour l’instant…On n’est pas des anciens, on commence juste… » « Eh bien c’est très bien »….

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux © JPS

C’est un millésime exceptionnel, est-ce qu’il tient du miracle, c’est peut-être un peu fort…C’est un millésime rassurant, sur le plan de la qualité, finalement c’est un millésime très chaud, très sec avec 3 vagues de chaleur consécutives mais qui par miracle sont ponctuées d’orages qui font que le vignoble s’est bien comporté et on a pu avoir des maturité exceptionnelles« , Stéphane Derenoncourt consultant en vin

« Les gens ont mis des techniques en place sur l’enherbement, sur la gestion des sols et la favorisation de l’enracinement, qui font que la vigne résiste bien, on peut parler de résilience, on arrive à s’adapter (face au réchauffement climatique), et j’espère que ce n’est pas un coup de chance et on se dit qu’on est prêt pour faire du merlot et des cabernets quelques années… »

« On le situe très haut, c’est un millésime qui va s’apparenter avec une réussite médiatique comme on a pu connaître en 2016, en 2010, en 2005 comme en 1982, tous ces grands millésimes on peut les comparer…  « Ce ne sont pas des vins agressifs malgré leur puissance, ce sont des vins très sensuels, très doux et la faible acidité du millésime est largement compensée par une matière très dense et qui fait que les vins s’équilibre sur leurs tannins… »

Petit reportage sur les nouveaux modes de consommation et tendances dans les bars à vins de Bordeaux, avant de retrouver des vignerons qui se bougent, la nouvelle génération de Bordeaux avec la dégustation « All You Need »… is Wine à Lugasson au château Roquefort.

« All You Need », c’est un regroupement de producteurs (initié par Nicolas Lesaint), de toute taille et tout environnement, l’idée est de faire découvrir aux consommateurs qu’on aime tant des superbes pépites de notre terroir » Samuel Mestre château Roquefort

« On dépoussière les codes avec de la diversités, des vinifications et élevages un peu différents, dans les vins qui sont bien faits on peut avoir des contenants différents, des oeufs en grès ou des foudres…. », commente Neil Becede du château Haut-Tellas. Et Martial Rousset du château Pabus de faire déguster l’Argile de Pabus : « c’est une cuvée que l’on met en bouteille en grès, car on est sur le village de Sadirac, qui est un ancien village de potiers… »

On met en avant le côté accessible des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, ces petits châteaux qui méritent aussi d’avoir leur moment de gloire », Sylvie Courselle du château Thieuley

« C’est souvent des vins de vignerons, des vins artisans qui permettent de montrer une autre facette des vins de Bordeaux…« , poursuit Sylvie Courselle. « L’humain à Bordeaux compte énormément autant que le terroir, c’est vraiment le caractère humain qu’on cherche à montrer à travers nos produits », Mathieu Jabouin du château le Tros.

« Il y a de très jolies valeurs, de très bons rapports qualité-prix… Ce sont des vins de vignerons travaillés avec passion, avec amour et qui sont plutôt très bien faits », comment Jonathan Choukroun Chicheportiche du magazine Vert de Vin.

« Ad Vitam Aeternam, c’est mon vin perso, une petite propriété d’un peu moins de 2 hectares, où on y met moi et mon épouse tout notre coeur et tout notre savoir-faire sur un terroir absolument magnifique… », commente Xavier Buffo... « On a essayé de se réunir à 19 viticulteurs pour pouvoir montrer qu’on fait des choses magnifiques à Bordeaux…Des vins plaisirs, construits, des vins pour toutes les bourses etr ça c’est très intéressants… »

Histoire de ne pas oublier aussi les petits vignerons de Bordeaux qui souffrent actuellement de la crise, nous reviendrons aussi sur la réunion publique début avril à la Maison des Vins de Cadillac…

Ces primeurs, c’est aussi la parole aux très grands, nous sommes allés à la dégustation des Margaux de l’Union des Grands Crus au château Lascombes (2e Grand Cru Classé) où nous avons interviewé Carlton McCoy son directeur : « évidemment pour les nouveaux propriétaires de château Lascombes, il y a énormément de pression à accueillir tout ce monde…Notre intention est de montrer à tous à quel point la tradition est importante pour nous et de la partager….Nous sommes très honorés d’accueillir cette communauté des primeurs à château Lascombes…

Et de déguster en compagnie de Michel Rolland, le célèbre consultant et winemaker de la planète vin:

Dans la vie, il faut avoir de la chance, alors on l’avait eu en 18, en 19 et en 20, et je crois qu’en 22 c’est meilleur, donc ça s’appelle la chance… Les 22 ils ont vraiment des étincelles dans les yeux », Michel Rolland consultant en vin

« Nous sommes très fiers d’avoir acheté aussi l’un des domaines les plus vieux et traditionnels de la Napa Valley, pour nous c’est quelque chose qui nous passionne, de rendre hommage à l’histoire et au style de vin classique que nous préférons…

« Pour nous il est important que chaque propriété, chaque château garde sa propre identité, Bordeaux est une région viticole plus grosse que la Napa Valley et nous sommes très enthousiaste avec cet endroit qui nous permet d’être connecté avec encore plus de marchés dans le monde. Nous espérons que les consommateurs américains seront très enthousiastes avec un propriétaire américain de ce château très prestigieux, mais d’ores et déjà il y a de l’effervescence avec le marché américains et avec ce millésime incroyable 2022 »

La suite de ce Côté Châteaux va vous faire encore voyager avec cette initiative incroyable d’Adrien David-Beaulieu, vigneron du château Coutet, amoureux du Japon, qui a lancé la première sauce soja bio made in Gironde avec le concours de Yuasa au Japon.

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou © JPS

Ces primeurs sont aussi l’occasion de mettre en avant de grands personnages de Saint-Emilion et notamment Peter Kwok qui fête en cette fin avril ses 25e vendanges au château Bellefont-Belcier avec sa famille, son directeur Jean-Christophe Meyrou et l’ensemble de son équipe.

« C’était vraiment un grand moment, on a acheté Bellefont-Belcier en 1997, et depuis on a essayé d’améliorer le vin…Nous travaillons dur, nous voyons le résultat, la qualité de nos vins s’est nettement améliorée… », commente Peter Kwok, propriétaire des Vignobles K, plusieurs châteaux à St Emilion (Bellefont-Belcier grand cru classé, Tour Saint-Christophe, nouveau cru classé aussi)…

« Peter Kwok est né au Vietnam, il travaille à Hong-Kong, et il est là depuis 25 ans, et par la force de son travail et l’humilité, petit a petit a monté ce groupe Vignobles K qui aujourd’hui rencontre un vrai succès de distribution, et est reconnu par ses pairs dans le bordelais et au niveau mondial….C’est aussi un succès familial, toute la famille est là aujourd’hui », selon Jean-Christophe Meyrou directeur général des Vignobles K.

Un parcours applaudi par l’ensemble de la planète vin, près de 300 personnes présentes ce soir là pour acclamer Peter Kwok et son travail respectueux des traditions et du terroir de Saint-Emilion…

Voir le magazine Côté Châteaux Spécial Primeurs sur  la plateforme de France TV 

13 Mai

Nouveau, l’Ampélo : un bar à vin et une cave sympa en plein coeur de Bordeaux

C’est the new place to be à Bordeaux. A côté des allées de Tourny et des places des Quinconces et de la Comédie, l’Ampélo va redynamiser ce bel endroit autrefois appelé Bordeaux Magnum. Un concept de cave et bar à vin où passer de bons moments entre amis, avec une jeune équipe très dynamique et accueillante.

Thibault Schilder, Quentin Barbier, Nina Lacombe, et Mathis Fossé © JPS

Ca aurait pu être « l’apéro », mais non c’est « l’Ampélo », un nom plus subtil qui fait référence à l’ampélographie qui est l’étude des cépages… Vous serez bien accompagné dans cette cave-bar à manger où les équipes de Dock du Vin vont bien vous conseiller et vous orienter vers ce que vous avez envie de découvrir ou déguster parmi la diversité du monde viticole bordelais, mais aussi d’autres terroirs français ou étrangers…

Ce jeudi soir, l’équipe était au complet et sur le pont pour accueillir les premiers amateurs, connaisseurs et figures du monde du vin bordelais… La team dépeinte par Thibault, le responsable de l’Ampélo, se compose de « Nina Lacombe sommelière de formation, qui a rejoint l’équipe récemment, elle est en charge des rayons hors région, Quentin Barbier, une petite pointure responsable de Bordeaux, Mathis Fossé responsable des spiritueux, du champagne et des bières et Thibault Schilder, qui modestement souhaite faire grandir » tant son équipe que la renommée de l’Ampélo…

On l’a fait enfin ce bar, on l’a rendu plus fonctionnel pour un bar à vin mais enfin on l’a fait; c’est un lieu de liesse et de pédagogie » Thibault Schilder

Carole, Lucille et Athénaïs © JPS

L’accueil des nouveaux consommateurs est plutôt bon, par 3 jeunes employées de chez Saunion, fameuse chocolaterie bordelaise : « c’est très réussi », commente Carole, originaire de Saint-Emilion : « j’ai grandi dans le vin et j’ai été commis sommelière… » « C’est magnifique, prometteur », selon Athénaïs, qui me confie ne boire que du rouge et essentiellement du Pessac-Léognan. « C’est très beau, très chaleureux, ça donne envie de s’y installer… », renchérit Lucille.

« A l’entrée quand tu vois ce comptoir qui se lève avec la lumière projetée avec ces douelles  c’est beau » commente le grand patron, William Patin, directeur Retail Ballande France et Associé. William Patin est aussi fier de ses 3 magnifiques et grands comptoirs réalisés à partir d’IPN et recouverts de bois, des comptoirs qui semblent flotter dans l’air comme en apesanteur, et ce tout nouveau bar dans le même jus. « L’Ampélo fait 180 m2, avec 75 places assises. » 

William Patin au centre avec l’équipe Nina, Thibault, Mathis et Quentin © JPS

C’est vrai qu’il y a un paquet de bars à vin aujourd’hui à Bordeaux, on ne va pas révolutionner le concept, mais le but ici c’est de parler du vin de manière décomplexée, d’habitude le vin est perçu comme très protocolaire, l’idée c’est de ne pas trop se prendre au sérieux mais de conseiller et d’accompagner au mieux, de faire vivre une véritable expérience à nos clients… », William Patin directeur Retail Ballande France

« Ce bar à vin c’est juste la continuité des Docks du Vin » (caves à St Médard-en-Jalles, la Teste-de-Buch et Artigues-près-Bordeaux)….

Nina Lacombe, sommelière de formation, avec les nouvelles oenomatics © JPS

« Notre fierté aussi c’est d’avoir 3 nouvelles oenomatics, c’est la dernière et nouvelle génération d’oenomatic », ces fameuses caves réfrigérées qui permettent de servir des vins au verre (6, 12 et 15 centilitres). « On est les seuls à les avoir à Bordeaux… » « On veut vraiment se rendre accessible pour le consommateur de vin, qu’il puisse boire à prix cave et non pas au tarif d’un restaurant. On va proposer des assiettes de charcuteries, assiettes à tapas, et bientôt du snacking, on va faire évoluer l’offre dans les semaines et mois qui viennent, » complète William Patin.

Clémence Planty du château Lagrange en Saint_julien © JPS

Quant à l’offre, elle est assez remarquable : « une cave avec plus de 600 références » entre Bordeaux, les autres régions viticoles françaises et étrangères. Des vins à emporter ou à consommer sur place avec « un droit de bouchon à 8€ et un « happy bouchon » à 5€ de 18h30 à 20h. L’avantage est de faire partie aussi du groupe Ballande, cela nous donne une force commerciale et des tarifs avantageux… C’est un lieu avec beaucoup de choses ludiques, un lieu accessible et de plaisir », commente Thibault Schilder gérant de l’Ampélo. L’autre atout est d’avoir aussi une magnifique cave voutée qui pourra aussi être aménagée avec des tables de dégustation à terme… « Nous avons aussi fait une demande à la mairie pour la terrasse, l’idée serait d’avoir 4 tonneaux ou tables en extérieur… »

Un lieu dédié à Bacchus et à l’art de vivre © JPS

Les bases sont solides, l’endroit rêvé, tous les atouts sont dans leur jeu, même si à côté il y a déjà le Bar à Vin du CIVB: « moi, je l’accueille plutôt bien, je ne le vois pas comme un concurrent mais plutôt une offre complémentaire », commente Guillaume Gresta directeur du Bar à Vin du CIVB venu pour l’inauguration. « Nous, nous notre bar est une institution, avec une salle spectaculaire, eux le lieu est plus moderne et décalé, j’espère que cela va marcher, le lieu existe depuis longtemps et ils ont fait de gros investissements. Non, c’est bien, c’est une émulation, plus il y a de bar à vin mieux c’est et l’équipe est sympa en plus… »

Fabien BNP Paribas, Astrid Deysine du CIVB, Lise Latrille de Prieuré Lichine et Philippe Garcia de la CCI de Bordeaux © JPS

De nombreux clients étaient présents, plus de 120 personnes, avec des acteurs du monde du vin, des consommateurs néophytes ou grands connaisseurs et pour faire déguster Mélanie Cisnéros du Château de Rouillac, Clémence Planty de Lagrange ou encore Lise Latrille de Prieuré-Lichine. Il y avait aussi un grand joueur de l’UBB, Rémi Lamerat qui a acheté récemment un domaine à Yvrac château Grand Jour, il présentait son 1er millésime et quel millésime ce 2022. Il sort 2 cuvées en Bordeaux et 3 en vin de France. Fier de mes racines (originaire de Sainte-Foy-la-Grande), l’idée est de se challenger et partir sur des vins de cépages, d’avoir un projet atypique et différent de l’offre habituelle.

Rémi Lamerat, rugbyman et vigneron du Domaine Grand Jour © JPS

Nul doute que l’amateur pourra y trouver ce qu’il cherche, avec un large choix de grands crus de Bordeaux et d’ailleurs au verre avec ces oenomatics, mais aussi de très jolis flacons où il sera bien conseillé.

« L’Ampélo, cave et bar à manger », ouvert du mardi au samedi de 11h à 22h30, 3 rue Gobineau 33000 Bordeaux. 05 56 52 12 86

11 Mai

L’Entre-Deux-Mers s’offre une nouvelle reconnaissance Entre-Deux-Mers rouge

C’est une petite révolution locale. Jusqu’ici reconnue comme appellation de blancs secs, l’Entre-Deux-Mers pourra aussi produire des vins en Entre-Deux-Mers rouge, avec un cahier des charges rigoureux. Une volonté de monter en gamme et de hiérarchiser vis-à-vis des Bordeaux-et-Bordeaux Supérieur.

David Labat © vigneron château Vermont et président de l’Entre-Deux-Mers

Ils avaient déjà l’AOC Entre-Deux-Mers depuis 1937 (uniquement pour les blancs), il leur manquait une reconnaissance pour les rouges. C’est surtout pour mieux valoriser leurs vins et ne plus vendre (quand c’est possible) en Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Ils souhaitent ainsi mettre en avant les pépites qu’ils ont sur ce terroir…

On a voulu donner une identité sur nos vins rouges, puisqu’on est des producteurs de vins rouges avant tout, puisque le vignoble dans nos contrées est à 85% en rouge et 15% en blanc… » David Labat, président du syndicat Entre-Deux-Mers

Le futur Entre-Deux-Mers rouge, un grapillon de merlot 2023 …© JPS

« C’est pour mieux vendre bien évidemment puisqu’aujourd’hui Bordeaux, Bordeaux Sup c’est un océan de vin de vignerons ou de vins de marque, etc le client n’arrive pas très bien à s’y retrouver… », complète David Labat.

David Labat, président, avec Frédéric Roger, directeur du syndicat Entre-Deux-Mers © JPS

5500 hectares sont éligibles, plantés à plus de 4500 pieds à l’hectare, un gage de qualité avec une production limitée à 55 hectolitres à l’hectare. Le nouveau cahier des charges interdit par ailleurs la thermovinification et l’utilisation de copaux de bois. Un élevage du vin rouge en barrique est possible, ou en cuve, face à un consommateur de plus en plus exigent.

« Le consommateur aime boire moins mais mieux, donc on est complétement dans cet état d’esprit… C’est aussi la raison pour laquelle, on a voulu dans notre cahier des charges proposer des vins qui ont au moins un élevage de 14 mois… », selon David Labat.

Nicolas Thérèse, vigneron du château Nardique La Gravière © JPS

Quatrième génération de vigneron, Nicolas Thérèse, attendait avec impatience cette reconnaissance... Car s’il vend bien ses blancs secs (120 000 bouteilles)en France et à l’export (USA, Allemagne, Belgique), pour les rouges c’est plus difficile.

« Le chai est plein, c’est assez problématique…Aujourd’hui en Bordeaux, on a vraiment beaucoup de mal à distribuer nos produits… Et notre clientèle qui est consommatrice de vins blancs secs Entre-Deux-Mers s’est toujours posé la question pourquoi il n’y avait pas d’Entre-Deux-Mers rouge… ?« , commente Nicolas Thérèse, vigneron du château Nardique La Gravière

La dénomination Entre-Deux-Mers va s’appliquer pour les rouges à partir du millésime 2023 et se retrouvera dans le commerce en 2025. « L’idée de proposer une nouvelle appellation va pouvoir ainsi tirer les vins rouge de Bordeaux vers le haut… » selon Nicolas Thérèse.

De quoi répondre en partie à la crise viticole très prégnante à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Christel Arfel, montage Corinne Berge :

29 Avr

Crise viticole à Bordeaux : une émission spéciale Dimanche en Politique pour en parler, ce dimanche 30 avril à 11h sur France 3 Nouvelle-Aquitaine

C’est une émission avec des témoignages poignants, des échanges intenses en plateau et avec de nombreux reportages partout en Nouvelle-Aquitaine sur la viticulture aujourd’hui; nous allons parler de la crise vécue par bon nombre de vignerons aujourd’hui à Bordeaux, quelles aides à l’arrachage sanitaire, comment envisager l’avenir pour eux, nous verrons aussi ceux qui s’en sortent parfois mieux ailleurs, les solutions et perspectives demain avec les nouveaux consommateurs et nouvelles générations qui vont travailler dans le domaine du vin, plus de 55 000 emplois en Gironde et plus de 500 000 en France.

Allan Sichel, Jacques Bouey, Yves D’Amécourt, Didier Cousiney et Bastien Mercier © JPS

LES INVITES :

Invités de ce numéro spécial Dimanche ne Politique: Didier Cousiney, porte-parole du collectif des viticulteurs de Gironde, Allan Sichel président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et Jacques Bouey pdg de la Maison de Négoce Bouey, tous les 3 débattent sur le plateau installé au château Bellevue à Sauveterre de Guyenne avec le présentateur Nicolas Morin.

De beaux échanges, dans cette émission réalisée par Philippe Appietto, rédaction en chef Florian Ringuede, Violette Del Vecchio scripte, avec le concours de votre serviteur Jean-Pierre Stahl qui est dans la vigne et aux chais avec les vignerons qui témoignent de ce qu’ils vivent : Bastien Mercier, vigneron à Camiran dans l’Entre-deux-Mers, Alexia Eymas vigneronne à Saint-Palais en Blaye Côtes de Bordeaux et Yves D’Amécourt et son fils Bruno, vignerons à Sauveterre-de-Guyenne.

REGARDEZ ICI L EMISSION DIMANCHE EN POLITIQUE SPECIALE CRISE VITICOLE SUR LA PLATE-FORME FRANCE TV  

LE THEME:

Comment sortir de la crise viticole ? Bordeaux se cherche et est en plein marasme avec 1372 vignerons en difficulté. En décembre, ils étaient 1200 à manifester dans les rues, devant préfecture et hôtel de région, pour réclamer un plan d’arrachage primé de la vigne.

Quelle superficie doit-on arracher avec quelles aides. Nos invités Didier Cousiney, porte-parole du collectif viti 33, Allan Sichel, président du CIVB, Jacques Bouey, pdg de la Maison de négoce Bouey, Alexia Eymas vigneronne en Blaye Côtes de Bordeaux en discuteront, avec le vécu et l’analyse également de Bastien Mercier vigneron à Camiran et Yves d’Amécourt vigneron à Sauveterre-de-Guyenne qui éprouvent des difficultés de commercialisation.

Comment expliquer cette baisse de consommation de vin en dessous de 40 litres par an et par habitant, les nouvelles générations sont-elles plus originales, volatiles et moins chauvines pour consommer du Bordeaux. Reportage dans les bars à vins et brasseries branchés de Bordeaux.

Yves et Bruno D’Amécourt vignerons du château de Bellevue © JPS

Certains vignobles plus petits s’en sortent-ils mieux ? C’est la question qui se pose, à Bergerac ou en Corrèze, certains l’affirment, les superficies sont largement plus petites et les volumes à commercialiser moins importants. A Cognac, on a aussi connu des crises mais grâce à une image dépoussiérée par des rappeurs le Cognac fait un tabac aux Etats-Unis…

Comment alors se réinventer ou se reconvertir pour certains… Quelques-uns ont déjà planté des oliviers et se tournent en complément vers la production d’huile d’olive, d’autres comme Bastien Mercier vont se lancer aussi dans l’agrivoltaïsme avec des panneaux photovoltaïques au dessus des vignes. Bref les défis sont nombreux  et il y a en prime un autre très important celui du réchauffement climatique.

REGARDEZ ICI L EMISSION DIMANCHE EN POLITIQUE SPECIALE CRISE VITICOLE SUR LA PLATE-FORME FRANCE TV  

Ce week-end ce sont les portes ouvertes à Saint-Emilion

A vos tablettes, ce week-end 85 châteaux vous ouvrent leurs portes à Saint-Emilion. Au menu terroir, histoire et dégustations. 3 jours intenses.

Le week-end du 29 avril au 1er mai 2023, les châteaux de Saint-Emilion vous ouvrent leurs portes !


Rencontres avec les viticulteurs, dégustations de vins, visites guidées des propriétés, châteaux et environs de Saint-Emilion, expositions photos, marchés fermiers, espaces enfants, ateliers œnologiques… Il y en aura pour tous les goûts !


Un évènement phare, à ne pas manquer

Pour préparer votre venue, retrouvez la liste complète des Châteaux participants aux Portes Ouvertes de Saint-Emilion 2023. Visites et dégustations, foodtruck et pique niques, exposition d’œuvres d’art, animation pour les enfants … Retrouvez toutes les animations proposées par les Châteaux participants.

Avec les Vins de Saint-Emilion

Retrouvez ici le programme en carte pdf

Pour tout savoir allez sur le site des Vins de Saint-Emilion

26 Avr

Retour en images sur la folle semaine des primeurs 2022

Une semaine intense avec de nombreuses dégustations dans des dizaines et dizaines de spots partout dans le bordelais. 7000 professionnels ont pu apprécier ce millésime 2022, avec aussi pas mal d’événements autour de ces primeurs. A voir dans le numéro 40 de côté châteaux le 17 mai à 20h20 sur France 3 NOA

LA DEGUSTATION LA GRAPPE DE STEPHANE DERENONCOURT

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux

Les châteaux Paveil de Luze et Agassac

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret

LES 25E VENDANGES DE PETER KWOK A BELLEFONT BELCIER

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou fêtent ce mardi les 25e vendanges de Peter Kwok à Bellefont Belcier

Ada et Jérôme Fanouilliere dégustant le millésime 2022 de Bellefont Belcier

Jean-Christophe Meyrou au centre, à la tête de Bellefont-Bercier célèbre aussi   le classement de Tour St Christophe (autre domaines de Peter Kwok) en cru classé de St Emilion

ALL YOU NEED IS WINE : 19 VIGNERONS QUI DECOIFFENT PRESENTENT LEUR VIN AU CHATEAU ROQUEFORT

GAYLON LAWRENCE ET CARLTON MC COY AU CHATEAU LASCOMBES AVEC LES MARGAUX ET L UGCB

24 Avr

Bordeaux : c’est parti pour la folle semaine des primeurs avec confirmation d’un millésime 2022 grandiose

C’est  l’effervescence dans tout le Bordelais, sur les quais au Hangar 14 aujourd’hui, mais aussi dans les châteaux et au Palais de la Bourse… 7000 professionnels attendus de 77 pays se disent très intéressés par ce millésime 2022 et se positionnent quasiment à l’achat avec des prix qu’ils espèrent raisonnables, notamment du fait des taux d’intérêt… Petit tour d’horizon avec l’UGCB et les Pessac-Léognan.

C’est la grand messe des primeurs ! 7000 professionnels présents cette semaine à Bordeaux, des critiques, journalistes, négociants et importateurs français et étrangers… Parmi les étrangers beaucoup de britanniques, des américains et des hollandais que nous avons suivi. Tous viennent déguster ce millésime 2022 grandiose, marqué par 3 épisodes de canicule, mais qui au final a une belle densité, une grande finesse et un côté soyeux.

« Je suis très enthousiaste, je commence juste et on s’attend à un grand millésime », commente Ivo Reimers importateur néerlandais de Unique Holland Widjnimport.

C’est une surprise, c’est vrai qu’on pourrait s’attendre à un millésime très alcooleux, ce qui n’est pas le cas, sans acidité ce qui n’est pas le cas, on a vraiment un miracle avec cet équilibre », Denis Lurton du château Desmirail.

Venus de 77 pays, au hangar 14 ils étaient 2000 ce lundi. Tous se disent prêts à acheter prochainement fin mai, début juin ce vin assemblé. Mais il ne sera livré que dans 2 ans après sa production et son élevage en barrique. On pourrait s’attendre à un millésime chaud, mais il est équilibré avec de l’acidité qui lui donne cette tension en bouche, oui c’est un millésime très sérieux », selon Tom Hudson britannique de Farr Vintners.

« On est très bon à Bordeaux pour dire que c’est le millésime du siècle (rires), mais non vraiment c’est parmi les très grands millésimes, donc on est très content », commente Lilian Barton-Sartorius du château Léoville-Barton.

Il y a près de 80 % des grands crus de Bordeaux qui sont à l’export avec notamment quelques territoires majeurs comme la grande Chine, (1/4 des exportations), mais également les Etats-Unis et bien sûr l’Europe », Ronan Laborde président de l’UGCB.

Même si en Chine et à Hong-Kong ces dernières années et avec la crise sanitaire, il y a eu une baisse des ventes de Bordeaux, du fait aussi d’une grande concurrence avec les vins argentins et australiens comme en témoigne Wilson Kwok qui écrit pour Winenow Magazine : « avant c’était le vin de Bordeaux qui était le plus fort, mais maintenant c’est plus équilibré… »

Au château la Garde à Martillac, 49 propriétés de Pessac-Léognan font aussi découvrir ce 2022. Il y a ici aussi une belle réussite en blanc sec.

« Cela a été la merveilleuse surprise du millésime, parce que j’avoue que les conditions étaient un peu délicates…Beaucoup de chaleur, de la sécheresse et au final, on a des blancs exceptionnels… » témoigne Bruno Lemoine directeur du château Larrivet-Haut-Brion.

Et déjà, il se dit entre ces stands de dégustation que ce 2022 est l’affaire à ne pas louper« Ce sont des vins de garde je pense, il y a une structure quand même très très forte, on pourra acheter à coup sûr en trouvant un bon vin », selon Roger Lévy agent commercial.

C’est vraiment un millésime incroyable qui a surpris tout le monde et on a créé des vins cette année qu’on peut, pour certaines propriétés, comparer au 2010, au 1961, enfin au très grandes années qu’on a connues à Bordeaux » Jacques lUrton, président des Pessac-Léognan.

Un millésime 2022 qui décidément aura aussi été opulent et chanceux pour les liquoreux qui ont attendu le botrytis qui est finalement arrivé. Sauternes et Barsac ont ainsi tiré aussi leur épingle du jeu.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :