23 Jan

Après la grêle du 26 mai dernier, la vigne meurtrie nécessite une taille particulière dans le blayais.

On reparle en ce moment dans la vigne des dégâts de la grêle de mai 2018. Le blayais, comme le bourgeais, avait payé un lourd tribu. Aujourd’hui, en cette période de taille, les vignerons passent plus de temps à choisir les bois qui porteront le raisin lors de la prochaine récolte. Une récolte qui sera sans doute moindre également.

   

Le château Beaumont-les-Pierrières fait partie des domaines les plus touchés par la grêle du 26 mai dernier. Aujourd’hui en cette période de la taille, les stigmates de la grêle sont encore bien présents sur les bois de vigne. Robert Filliatreau, a ainsi vu ses 18 hectares grêlés à 100%.

On perd du temps, une année normale on fait 800 pieds par jour, là j’aurai du mal à atteindre 600 pieds de façon quotidienne, » Robert Filliatreau du château Beaumont-les-Pierrières.

« Vous pouvez constater que les bois qui restent sont meurtris, il ne reste presque rien, on est même inquiet pour la récolte à venir », complète Dominique Raimond président de Vignerons Solidaires.

Les bois à ailler sont plus difficiles à choisir, une perte de temps sur chaque pied:  25 à 30% de temps supplémentaire à observer et faire le bon choix, pour réaliser si possible une taille traditionnelle en guyot double ou alors en cordon de royat. « Soit je fais une taille longue en laissant une longue latte, soit je laisse sur la latte de l’an dernier des petits bouts qu’on appelle des cots por avoir un peu de récolte tout-de-même », confie Robert Filliatreau.

2000 hectares sur les 6000 de l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux ont été impactés, comme ici au château Jussas à Saint-Cristoly-de-Blaye.

On a vu arriver un nuage, très vite, assez gris et d’une violence inouïe, pendant un quart d’heure, 20 minutes, très violemment et après il ne restait plus rien, » François Bourdillas château Jussas.

Ce château avait déjà été touché par la grêle de 2009. Mais cette fois-ci en 2018, le phénomène a été plus intense. Cette parcelle de jeunes plants devait donner du raisin cette année. En vain. La récolte de septembre prochain est même compromise.

« C’est une plante qui devait rentrer en production et qui vraiment été très touchée par la grêle de mai, qui a perdu au moins un an, certains pieds on été tellement touchés qu’ils vont pas s’en remettre. On peut laisser deux cots, certains une cot et on ne sait pas trop, certains ont été tellement touchés, la vigne a été hachée, on ne sait pas trop si cela va tenir, le pied est très fragile », selon Marie Bourdillas du château Jussas.

« Certes, ils sont assurés, donc ils ont les charges d’exploitation qui vont être remboursées, mais le problème c’est que les clients eux demandent du vin », explique Michaël Rouyer, directeur du Sundicat Blaye-Côtes de Bordeaux.

« Il faut quand même essayer de faire avec ce que l’on a, c’est-à-dire le peu de stock, et avec le VCI (le volume complémentaire individuel), qui permet en cas de coup dur de débloquer des volumes qui sont en stock pour pouvoir approvisionner les marchés. »

Lors des dernières vendanges, le rendement n’a été que de 39 hectolitres à l’hectare au lieu des 50 habituels. Blaye a du s’adapter vis-à-vis de ses marchés.

 

L’appellation Blaye espère que 2019 sera plus clément comme d’ailleurs les millésime en 9 à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Philippe Turpaud et Charles Rabréaud :

Le Gabriel, restaurant emblèmatique de la place de la Bourse, acquis par la famille de Boüard, propriétaire d’Angélus

Attention, ça bouge à Bordeaux. Le Gabriel vient de passer aux mains de la famille de Boüard, propriétaire d’Angélus à Saint-Emilion. C’est le chef étoilé Alexandre Baumard qui en aura la charge. Il avait obtenu l’an dernier et cette année encore une étoile pour le Logis de La Cadène, autre restaurant acquis par la famille de Boüard.

Alexandre Baumard au centre avec sa team au © Logis de la Cadène venait de voir confirmer son étoile au Guide Michelin

La famille de Boüard de Laforest vient d’acquérir le Gabriel, l’établissement idéalement situé place de la Bourse à Bordeaux. Une emplacement idéal avec son restaurant gastronomique (35 couverts), son bistrot (125 couverts) et son bar à cocktails. Une belle adresse qui va voir son blason redorer et sans doute viser l’an prochain une étoile au Guide Michelin. Elle avait obtenu une étoile de 2009 à 2014, avec le chef François Adamski.

C’est un nouvel élan donné à cet établissement dans la mesure où il sera dirigé par Alexandre Baumard, le chef du Logis de la Cadène, adresse historique de Saint-Emilion qui a très rapidement été distinguée par une première étoile après sa reprise en 2013 par la famille de Boüard.

 Alexandre Baumard, travaillera bien sûr avec les équipes du Gabriel, mais pourra également s’appuyer sur celles du Logis de la Cadène . Il coiffera ainsi les deux adresses tant à Saint-Emilion qu’à Bordeaux, avec Damien Amilien, le chef pâtissier à ses côtés depuis le début à La Cadène. Le chef va préparer une cuisine de terroir avec des produits de saison, dans un souci de tradition, respect et créativité.

Par cette acquisition auprès de la famille Ducher, Stéphanie de Boüard-Rivoal, directrice générale de Château Angélus, souhaite poursuivre la diversification de la société familiale de manière cohérente et raisonnée : « L’implantation à Bordeaux et le fort potentiel du Gabriel offrent de nombreuses perspectives dans un domaine, la gastronomie, qui prolonge très naturellement les activités viticoles de ma famille depuis huit générations. La famille Ducher a su faire de cet établissement un point de repère dans la ville. Nous sommes très heureux d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire du Gabriel avec comme maîtres mots la convivialité, l’élégance et l’excellence qui nous guident au quotidien dans l’élaboration de nos vins »

22 Jan

Le château les Carmes Haut-Brion remet au goût du jour la Marie-Jeanne

La Marie-Jeanne, un très beau contenant historique, disparu depuis les années 50, refait son apparition à Bordeaux. Il est relancé par les Carmes Haut-Brion, déjà célèbre pour son chai, en forme de lame ou de coque de navire inversée, dessiné par Philippe Starck.

La Marie-Jeanne dans son coffret plexi @des Carmes Haut-Brion, Phil-Labeguerie

Alors là je dis bravo. Ce type de bouteille me fait penser à de vieux contenants, dignes des bouteilles retrouvées par le Capitaine Haddock dans le Trésor de Rackham le Rouge.

La Marie-Jeanne, c’est ce flacon de 2,25 litres. Il avait été conçu initialement pour permettre au vin d’avoir une plus longue conservation. Et puis malheureusement, la Marie-Jeanne a été supplantée par la bordelaise, des bouteilles plus petites pour faciliter le transport.

Le château les Carmes Haut-Brion vient donc de relancer la Marie-Jeanne avec un bouchon cacheté de cire. Un joli flacon qui flotte comme l’air, en suspension dans un coffret en verre. Un flacon édité seulement à 800 exemplaires (dont seulement 500 seront commercialisés).

C’est le millésime 2016 qui inaugure ce nouveau contenant, qui équivaut à 3 bouteilles, un millésime de choix (« la plus belle expression du terroir ») , 27 mois de vieillissement (au lieu de 18 habituellement), avec un assemblage 41% cabernet franc, 39% merlot et 20% cabernet sauvignon. Un flacon qui n’est pas à la portée de tout le monde, loin de là, à 2900€ (prix moyen départ château).

21 Jan

La première étoile à Sauternes pour Jérôme Schilling, le chef du restaurant Lalique à Lafaurie-Peyraguey

Parmi les nouveaux promus du Guide Michelin : Jérôme Schilling, 36 ans, le chef alsacien du restaurant dont il a fait l’ouverture avec Silvio Denz au château Lafaurie-Peyraguey, au bout de seulement 6 mois d’exercice. Un prodige repéré par Côté Châteaux qui met en avant une « cuisine de terroir autour du vin et du Sauternes ».

La team de Jerôme Schilling, au centre, dans les cuisines du restaurant Lalique © Jean-Pierre Stahl

Un bel après-midi pour un jeune chef en devenir. Jérôme Schilling, déjà consacré par Gault-et-Millau comme « grand chef de demain », n’aura pas attendu trop longtemps pour être consacré par le célèbre guide rouge. A 36 ans, l’Alsacien Jérôme Schilling décroche sa première étoile au Guide Michelin au bout de seulement 6 mois d’ouverture !

Alors qu’on lui décernait son étoile à Paris, David Bolzan, le directeur général des Vignobles Silvio Denz était le premier à réagir pour Côté Châteaux :

On est très très content.C’est la 1ère étoile à Sauternes, et au bout de seulement 6 mois d’exercice pour Jérôme Schilling, » David Bolzan, directeur des Vignobles Silvio Denz.

Bar de ligne arlequin et bergamote, avec un verre d’insolite de Lafaurie » © JPS

Joint par téléphone un peu plus tard, Jérôme Schilling, le nouveau chef auréloé de son étoile,  ne cachait pas sa grande joie :

Je l’ai appris samedi par téléphone… Ma réaction ? J’ai eu des frissons ! Ce n’est pas commun de recevoir une étoile aussi rapidement. La confiance, ils me l’ont aussi donnée, et c’est très bien pour la suite », Jérôme Schilling chef étoilé.

Le chef présentant son équipe, le soir de l’inauguration le 19 juin 2018 © JPS

C’est un pari un peu fou, mais tellement visionnaire, qu’a eu Silvio Denz le Président de Lalique en créant, à Bommes en Gironde, un somptueux hôtel-restaurant au sein d’un 1er cru classé de Sauternes, le château Lafaurie-Peyraguey, inauguré en juin dernier. « Notre objectif était très clairement affiché de décrocher cette première étoile, c’est fait au bout de 6 mois d’exercice. On est très très satisfait, d’autant qu’on est passé rapidement Relais et Châteaux, que l’Hôtel a obtenu 5 éloiles et maintenant l’étoile Michelin pour le restaurant. Jérôme Schilling a fait partie de l’équipe de Jean-Gorges Klein qui avait obtenu 2 étoiles pour la Villa Lalique en Alsace. »

Le chef Jérôme Schilling (à droite), l’un des plus doués de sa génération © JPS

Je suis ce soir très fier car le guide Michelin reste LA référence absolue de la reconnaissance de notre travail accompli depuis 6 mois avec toute l’équipe », Jérôme Schilling.

Ce brillant chef a su jouer du terroir de la Gironde et des vins de Sauternes (comme vous pouvez le voir dans ce reportage réalisé en juin dernier), une inspiration qui lui vaut aujourd’hui son étoile. « Dès jeudi, à la réouverture du restaurant, on ne changera rien, lui sera là avec son équipe, ce sera avec cette même équipe qu’on va aller chercher la 2e étoile. » Il faut dire que la moitié de sa brigade a exercé aussi à la Villa Lalique en Alsace déjà dans le 2 étoiles du chef Klein. Un pari réussi, une excellence souhaitée par le propriétaire Suisse Silvio Denz, qui réussit décidément tous ses nombreux projets. Lalique qu’il avait repris également en 2008 brille partout sur la planète, ces distinctions en matière de gastronomie contribuent également au rayonnement français de par le monde. Et cela ne va pas s’arrêter là :

« Cette PREMIERE étape incontournable est très importante pour nous… A la réouverture dès jeudi nous continuerons à travailler avec la même équipe pour aller chercher cette deuxième étoile qui est notre nouvel objectif !!! », confie le chef cuisinier.

Chapeau chef Shilling !!!

Voir ou revoir le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Christophe Varone et Sarah Paulin, diffusé sur France 3 Aquitaine: 

20 Jan

Concours de la carte de voeux la plus originale pour 2019…

Cette année encore Côté Châteaux s’est amusé à décerner les « awards » de la carte de voeux la plus originale. Le comité de sélection a été bien inspiré et a choisi une carte bio-dégradable, suivi d’une carte qui se mange et enfin une carte liée à l’actualité.C’est un peu comme le Michelin, qui va décerner ses étoiles demain. Le concours de la carte de voeux juge l’originalité de la carte, pour l’heure encore en papier, bien que la tendance commence aussi à s’inverser avec la carte électronique.

En 2019, on va encore privilégier la tradition et ne juger que les cartes « physiques », celles qu’on eut toucher, manger, humer, bref ouvrir, regarder, contempler, en se disant « la tradition, ça a du bon ».…tiens ça me rappelle une pub !

Merci tout d’abord à tous les vignerons, propriétaires de châteaux, coopérateurs, responsables de syndicats viticoles et autres personnalités du monde du vin pour vos bons voeux.

A mon tour, j’en profite pour leur souhaiter une bonne récolte digne des millésimes en 9… Que les intempéries vous épargnent, pas comme le gel de 2017 ou la grêle de 2018. Que la pluie cesse au bon moment, pour éviter un 2013…un peu comme pour ce 2018, sauvé des eaux.

Que la commercialisation soit au rendez-vous, à l’heure où c’est plutôt la morosité ambiante, avec la Chine dont les commandes sont en berne (-37% à l’automne dernier), avec un marché anglais pour lequel de grandes interrogations demeurent, sans parler du marché américain pas facile. Bref, il va falloir compter sur vos talents de commerçants pour relancer la machine et aussi compter sur les salons à venir.

Aussi en n°3, nous avons retenu la carte d’actualité de Vinexpo avec ses lettres or sur papier blanc: 2019 en relief et « Two Thousand and Nineteen » en surimpression. Vinexpo, ce sont 6 salons en 2019 et 2020, à commencer par celui de New-York début mars, puis celui de Bordeaux du 13 au 16 mai, Shangai, Vinexpo Explorer puis Paris en janvier 2020 et Hong-Kong en mai 2020. Bonne chance à Vinexpo qui va essayer de se relancer.

En n°2, la carte des vignerons de la cave coopérative de Buzet dont la devise est « s’engager autrement ». Une carte très originale « croquez 2019 » avec à l’intérieur des chocolats du Pérou ou d’Haïti, et une bonne action avec « ReforestAction » un engagement à replanter des arbres, un programme « Plantons un Arbre pour la Planète » initié par les Nations-Unies. (Merci pour les chocos, ça m’aide à écrire mes posts). Et surtout on n’oublie pas le geste pour la planète.

En n°1, la carte qui pousse ! Celle de Mangot, Saint-Emilion Grand Cru de Saint-Etienne-de-Lisse. La famille Todeschini, très impliquée dans les questions de nature et d’environnement, avec un vignoble en bio, a envoyé cette année la carte avec des graines, carte biodégradable, à placer dans un bac et à recouvrir de terre, le tout devant germer et donner de belles fleurs. Chapeau les gars, y a de l’idée. Bon l’année prochaine, vous serez hors course car je crois que vous aviez déjà gagné l’an dernier. Après on va penser que vous êtes dopés…

Enfin, une mention spéciale avec une autre carte rouge, celle de la famille Perse, qui a mis en valeur un Saint-Emilion en relief. C’est un double clin d’oeil du comité de sélection, car Saint-Emilion s’apprête à fêter les 20 ans du classement du vignoble, 1er de France, au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi peut-être de nombreuses étoiles, et pourquoi pas 3 pour le talentueux Ronan Kervarrec et sa brigade de l’Hostellerie de Plaisance qui les méritent cette année.

Allez Carpe Diem et bonne année encore à tous en 2019.

19 Jan

Vin : difficile d’accorder les violons entre le ministre de l’Agriculture et la ministre de la Santé

On a vu cette semaine une nouvelle passe d’armes entre Didier Guillaume et Agnès Buzyn. Le premier déclarant que le vin n’est « pas un alcool comme les autres », la seconde rétorquant « on ne peut pas banaliser la consommation d’alcool ». Qui a tort, qui a raison ? C’est un débat vieux comme le monde, avec ses détracteurs et ceux qui disent qu’il faut nuancer. 

Dans un orchestre, il y a plusieurs instruments, un peu comme dans un gouvernement, mais il faut savoir accorder les violons, surtout quand le chef d’orchestre donne le la…Emmanuel Macron, en marge du Salon de l’agriculture avait annoncé l’an dernier qu’il n’y aurait pas de durcissement de la loi Evin,

Didier Guillaume, le Ministre de l’Agriculture © France 3

Allez pour revivre la passe d’armes de cette semaine voici les instants choisis entre Didier Guillaume, qui a enflammé la toile chez certains médecins et autres opposants au vin, et Agnès Buzyn, toujours prête à durcir le ton.

LES DECLARATIONS DE DIDIER GUILLAUME 

« Je ne crois pas que le vin soit un alcool comme les autres », a déclaré Didier Guillaume mercredi sur le plateau de BFMTV. « L’addiction à l’alcool est dramatique, et notamment dans la jeunesse, avec le « binge drinking », etc. C’est dramatique, mais je n’ai jamais vu, à ma connaissance, malheureusement peut-être, un jeune qui sort de boîte de nuit, et qui est saoul, parce qu’il a bu du côtes-du-rhône », a ajouté le ministre, estimant que les jeunes buvaient plutôt « des mélanges » ou « de l’alcool fort ».

LES REACTIONS DE MEDECINS SUR LA TOILE

Ces déclarations ont d’autant plus mis le feu aux poudres qu’elles interviennent une semaine après la présentation d’un plan gouvernemental contre les addictions déjà très critiqué par les spécialistes à propos de son volet alcool.

« Quel aveuglement ! M. Guillaume, tous les médecins vous invitent à faire un tour aux urgences un soir de feria ou de beaujolais nouveau. Pour être plus précis, il y a tous les jours des comas éthyliques au vin », a réagi sur Twitter le professeur Michel Reynaud, addictologue et président du fonds actions addictions.

Ce discours du ministre « place surtout la France dans une position intenable et lamentable quand à l’influence du lobby sur nos politiques », a estimé pour sa part le professeur Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions, également sur Twitter.

« Contrairement à ce que prétend le ministre de l’Agriculture, les études démontrent que les jeunes se saoulent avec du vin (18%) ou du champagne (25%) selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Le vin est aussi un alcool comme les autres pour se saouler », a déclaré de son côté Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), lui aussi sur Twitter.

Agnès Buzyn, répondant à des questions au Gouvernement, à © l’Assemblée Nationale

AGNES BUZYN APPELLE A NE PAS BANALISER L’ALCOOL

« On ne peut pas banaliser la consommation d’alcool », a réagi vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, après les déclarations de son homologue de l’Agriculture pour qui le vin n’est pas « un alcool comme les autres ».

« Si le vin fait partie de notre patrimoine, et qu’en cela on peut considérer qu’il n’est pas un alcool comme un autre et qu’il fait partie de la culture nationale, la molécule d’alcool contenue dans le vin est exactement la même que celle contenue dans n’importe quelle boisson alcoolisée »,
a dit Mme Buzyn sur Franceinfo, indiquant en avoir discuté avec son collègue.

Pour Agnès Buzyn, « on ne peut pas banaliser la consommation d’alcool, qui tue en France près de 50.000 personnes, et ce n’est pas que (du fait) des boissons alcoolisées fortes ».

Interrogée sur le poids du lobby viticole, elle a estimé qu' »il y a du lobbying
partout, et des intérêts partout, dans le monde du tabac, de l’alcool… Le devoir d’un politique est de décider ce qui est bon pour les Français, le seul intérêt est l’intérêt général ».

A propos de la position même du président Emmanuel Macron, qui en marge du Salon de l’agriculture avait annoncé l’an dernier qu’il n’y aurait pas de durcissement de la loi Evin, « j’imagine qu’il fait un choix entre les intérêts de l’agriculture française et les intérêts de santé publique », a-t-elle répondu. « Ça ne m’empêchera pas d’informer les Français qu’il est nécessaire de réduire sa consommation d’alcool. L’alcool est, quel qu’il soit, la deuxième cause de mortalité en France ». Mme Buzyn a expliqué vendredi avoir pris des mesures en mars 2018, à destination des jeunes et des femmes enceintes.

Avec AFP.

18 Jan

Brexit : après le rejet par la chambre des Communes du projet d’accord, les vins de Bordeaux restent sereins…

Les vins de Bordeaux ont presque ce flegme britannique et restent sereins après le rejet du projet d’accord entérinant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Sur les 12 derniers mois, les exportations vers le Royaume-Uni ont augmenté de 1% en volume et 14% en valeur. 

Nicola Allison, propriétaire du château du Seuil à Cérons dans les Graves © JPS

Originaire du Pays-de-Galles, près de Cardiff, Nicola Allison est touchée à double titre par le Brexit. En tant que ressortissante britannique et comme propriétaire du château du Seuil à Cérons dans les Graves, elle se dit inquiète. Elle commercialise 80000 bouteilles dont 90% à l’export. 30% de ses vins partent pour le marché britannique.

S’il y a « no deal », c’est à dire pas d’accord, il y aura un problème de dédouanement sur le vin à ce moment-là, il y aura un souci à la frontière… » Nicola Allison du château du Seuil.

Le château du Seuil dans les Graves : 30% de ses exportations partent au Royaume-Uni © JPS

Elle commercialise 80000 bouteilles dont 90% à l’export. 30% de ses vins partent pour le marché britannique, d’où ses craintes, avec le rejet avant-hier du projet d’accord entérinant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne

Chez LD Vins grande maison de négoce à Bordeaux © JPS

Le Royaume-Uni est aujourd’hui le 4e marché à l’export pour les vins de Bordeaux. Une vaste marché de près de 180 000 hectolitres, juste derrière la Belgique et proche des USA, le 1er restant de loin la Chine avec 464 594 hectolitres.

Un marché où 179 696 hectolitres, soit près de 24 millions de bouteilles, ont été exportés sur les 12 derniers mois (chiffres à fin novembre 2018 selon le CIVB). Cela traduit une hausse de 1% en volume et 14% en valeur.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © JPS

Chez les distributeurs de petits vins, on a ressenti ces derniers mois des ventes plus importantes vu le contexte et l’incertitude qui plane. Mais chez LD VINS négociant de crus classés et de pépites, on reste serein, même si le Royaume-Uni ces derniers temps achète moins de crus classés, ayant pas mal de stock à revendre.

Moi, personnellement je ne suis pas inquiet, pour la société, je n’imagine pas que la Grande-Bretagne se coupe et s’isole du monde. L’Angleterre est un marché très actif, même si Londres est moins la plate-forme tournante de tous les vins du monde, ce qui a été le cas il y a une vingtaine d’années, c’est plutôt Bordeaux qui a pris cette position et tant mieux pour nous  » , Thierry Decré PDG de LD VINS.

Thierry Decré confie qu’il y a 15 ans les vins de Bordeaux ont déjà connu une situation difficile avec les USA et malgré tout le commerce a continué à se faire : « on a eu souvenez-vous une position très forte des Etats-Unis (à l’époque de la guerre en Irak) contre les vins de Bordeaux, on a continué à vendre des vins aux Etats-Unis, on vend des vins en Chine, on s’adaptera et on continuera à vendre des vins dans le monde entier, on se battra pour cela ».

La Maison Sichel connaît très bien le marché britannique également © JPS

Malgré le contexte des plus défavorables sur ces 10 dernières années avec une hausse des taxes (qui représentent 2,5 euros par bouteille) et une livre sterling qui est passée de 1,6 euros à 1,16, le marché britannique a continué à consommer des vins de Bordeaux et à en importer.

Le château Angludet 1990 au menu de la Cour d’Angleterre, lors d’un repas au château de Windsor © JPS

Bien évidemment, un ralentissement s’est fait ressentir, et notamment sur les 3 derniers mois avec une légère baisse de 1% en volume.

Les perspectives du Brexit génèrent beaucoup d’incertitudes, on est dans le flou le plus complet et c’est ce qui est le plus déstabilisant; fondamentalement je ne suis pas sûr qu’il y ait matière à être très inquiet

Allan Sichel, le président du CIVB © jps

Le plus inquiétant reste encore les exportations vers la Chine (qui représentent près du quart des exportations des vins de Bordeaux) avec une baisse de 26% sur 12 mois et même de 37% sur l’automne 2018. Là aussi Bordeaux est habitué au yoyo chinois, un coup ça baisse, un coup ça remonte. Alors, on reste en ce pays de Bordeaux et de Montaigne, pragmatique et philosophe…

Regardez ce reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères, Sylvain Hervé et D.Laurent : 

17 Jan

Glyphosate: le Roundup Pro 360 interdit en France par la justice

A la suite d’un jugement du tribunal administratif de Lyon, il est désormais interdit de vendre comme d’utiliser du Roundup Pro 360, un produit désherbant contenant du glyphosate de Monsanto/Bayer utilisé surtout en viticulture.

La justice a en effet annulé mardi l’autorisation de mise sur le marché de ce produit, estimant qu’il devait « être considéré comme une substance dont le potentiel cancérogène pour l’être humain est supposé ». Une décision « à effet immédiat », indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à l’AFP, précisant qu’en conséquence sa vente, sa distribution et son utilisation « sont interdites à compter de ce jour ».

Les juges mettent clairement en cause l’Anses, organisme chargé de distribuer les autorisations des mises sur le marché en France des pesticides, estimant qu’elle a « commis une erreur d’appréciation au regard du principe de précaution » en autorisant ce produit le 6 mars 2017. Sur le fond, l’Anses se borne à dire qu’elle « examinera avec attention » le jugement et ne précise pas si elle fera appel de la décision.

Le géant allemand de la chimie Bayer, qui a racheté en 2018 son concurrent américain Monsanto, se dit lui « surpris ». Il « souhaite rappeler que l’Agence européenne de la sécurité des aliments (EFSA), en 2015, a conclu que la classification comme « cancérogène probable » du glyphosate n’était pas justifiée ». Il étudie désormais « la suite juridique à donner à ce dossier », précise-t-il dans un communiqué. Cette décision intervient alors que le débat fait rage en France et en Europe sur la potentielle dangerosité du glyphosate, principe actif du Roundup.

En novembre 2017, l’Union européenne avait renouvelé son homologation du glyphosate pour cinq ans, mais le président Emmanuel Macron s’est engagé à le bannir en France d’ici à 2021.

Pour autant, le Roundup Pro 360 ne représente que 2% des ventes de glyphosate sous la marque RoundUp en France. Il est utilisé surtout dans les vignes et « dans une moindre mesure en grandes cultures », précise Bayer.

« C’est une décision absolument majeure car elle devrait concerner tous les Roundup, le tribunal considérant que tous les produits contenant du glyphosate sont probablement cancérogènes », s’est félicitée l’avocate du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), Me Corinne Lepage, qui avait saisi la justice en mai 2017 pour réclamer le retrait de ce désherbant.

L’Anses avait fait valoir devant les juges administratifs que le Roundup Pro 360 avait une composition « strictement identique » au Typhon, herbicide commercialisé par le groupe israélien Adama et autorisé en France depuis 1996. Un argument balayé par le tribunal, jugeant que le caractère cancérogène du Typhon n’avait « pas été étudié » dans l’avis de l’autorité sanitaire.

En revanche, l’Anses avait admis que le Typhon, du fait de sa composition associant glyphosate et ammonium quaternaire, présentait « une toxicité
plus importante que le glyphosate lui-même » et l’avait classé « toxique pour les organismes aquatiques ». Les juges en ont déduit que le Roundup Pro 360 avait les mêmes effets.

Europe-Écologie-Les Verts a également introduit un recours devant le tribunal administratif en 2018 contre les autorisations de mises sur le marché de tous les produits contenant du glyphosate, en réclamant le réexamen en urgence par l’Anses de la dangerosité de cette substance. « Cette décision (du tribunal administratif de Lyon) laisse entrevoir une sortie réelle du glyphosate alors que le gouvernement tergiverse depuis trop longtemps et parle d’une sortie dans 3 ans depuis… bientôt 2 ans », a réagi auprès de l’AFP le porte-parole d’EELV Julien Bayou.

De son côté, l’ONG Générations Futures demande à l’Anses de prendre en compte « le potentiel probablement cancérogène de toutes les formulations à base de glyphosate qu’elle est en train de réévaluer ».

Fin novembre, l’Anses précisait que 69 produits contenant du glyphosate faisaient l’objet d’une demande d’autorisation de mise sur le marché français, dont 58 dossiers de renouvellement.

AFP

16 Jan

Disparition de Gérard Basset, le meilleur sommelier du monde 2010

C’est une bien triste nouvelle tombée cet après-midi. Le décès de l’ami Gérard Basset, meilleur sommelier du monde, âgé de 61 ans, des suites d’une longue maladie. Une nouvelle qui plonge le monde du vin dans un grande tristesse. Les réactions sur Côté Châteaux.

La Team de Terre de Vins : Noëlle Arnault de Canal Com, les journalistes Laure Goy et Laura Bernaute de Terre de Vin entourant Gérard Basset meilleur sommelier du monde 2010, lors de Bordeaux Tasting 2016 © Jps

Parmi les premiers sommeliers à réagir, le très doué Alexandre Morin, ancien chef sommelier du Chapon Fin à Bordeaux : « Gérard Basset faisait rayonner la sommellerie française à l’international. Je l’ai reçu plusieurs fois au Chapon Fin, j’ai fait quelques montages de start-ups avec lui, je l’ai côtoyé plusieurs fois oui. C’était un modèle pour nous. Il a été à la fois Master of Wine, Master Sommelier et Meilleur Sommelier du Monde, il a cumulé plusieurs titres. Une réussite à l’anglo-saxonne qui a fait rayonner la Sommellerie Française à l’international.Je le trouvais extrêmement humble et bourré de savoirs, alors qu’il était N°1 dans le vin, il était incroyable avec sa bonhomie. Il a fait beaucoup pour la sommellerie française comme à l’étranger. C’est une perte considérable. »

Un plateau relevé pour ces Matserclass avec Gérard Basset meilleur sommelier du monde, Hubert de Boüard (Angelus), Gérard Perse (Pavie) et Rodolphe Wartel, en décembre 2015 © JPS

Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde 1992 est bien sûr « très triste, c’est le 1er de la famille des meilleurs sommeliers du monde à disparaître. »

« On se connaît depuis très longtemps. mon 1er souvenir, c’est quand il est venu manger au Bistrot du Sommelier. Au cours du repas, il me dit qu’il prépare le concours de meilleur sommelier du monde pour l’Angleterre, et moi, je le préparais pour la France. Il m’a demandé si cela ne me dérangerais pas s’il venait en stage chez moi pour apprendre un peu plus. Il a donc travaillé avec moi pendant une dizaine de jours. On a ainsi partagé plein de choses sur le métier et sur la vie. Et puis on s’est retrouvé pour la compétition à Rio : j’ai gagné le concours, il est arrivé 2e. Ce sont des liens indélébiles. La photo de nous deux à Rio est depuis 1992 au dessus des clés du resto. Je pense à lui tous les jours depuis septembre 1992.

Gérard, c’est quelqu’un de calme, exceptionnel, attentif, un grand professionnel. Il était Meilleur Sommelier du Monde, Master of Wine, il a décroché quasiment tous les diplômes de la Sommellerie », Philippe Faure-Brac meilleur sommelier du monde 1992.

C’est un ami fidèle, un grand professionnel un ami tout simplement. Il était arrivé en Angleterre seul, il a travaillé comme plongeur, serveur puis sommelier. Il s’est passionné par cet univers qu’il a su partager. Il s’est beaucoup impliqué dans la formation et dans la transmission. »

Justement, il fut parmi les 4 mousquetaires meilleurs sommeliers du monde à former des élèves en sommellerie internationale à Bordeaux, à Worldsom, créée par la CCI de Bordeaux. Jacques Faurens commentait cet après-midi : « Nous apprenons avec infiniment de tristesse le décès de Gérard Basset, meilleur sommelier du monde et diplômé de Kedge Business School.
Il avait accompagné la création de Worldsom aux côtés de Serge Dubs, Philippe Faure Brac et Paolo Basso ». Josy Himmelberger, la 1ère directrice de Worldsom : « quelle triste nouvelle ! Un homme exceptionnel qui laisse le souvenir indélébile d’un immense professionnel et d’un homme de cœur et de passion. Mes pensées les plus sincères à toute la famille. RIP Gerard et continue à illuminer le ciel comme tu nous as illuminé ici bas. »

Dominique Noël, chef sommelier installé à Hong-Kong se souvient :   » je l’ai rencontré plusieurs fois, il y a 20 ans, lorsque je travaillais à Londres entre 1997 et 2002, dans des dégustations et à des repas avec d’autres sommeliers…

C’était un homme très gentil et généreux de son temps avec les autres. C’était une personnalité, le type de personne qui inspire par sa passion et son savoir. Il avait déjà énormément de connaissance sur le vin, la cuisine et l’art de la table en général; très humble et d’un charisme très doux, très posé. Il a toujours été une grande source d’inspiration pour tous les sommeliers du monde, y compris moi » Dominique Noël chef sommelier.

Gérard Basset, Jean-Philippe Delmas et Rodolphe Wartel, à Bordeaux Tasting en décembre 2014 © Jean-Pierre Stahl

A Bordeaux, Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins me rappelle que Gérard Basset avait participé à 4 Bordeaux Tasting et un Lyon Tasting en 2017 : « le monde du vin perd une personnalité de grand talent et de grande humanité. Il nous a accompagné à Terre de Vins depuis de nombreuses années. Il était d’une famille modeste, un gamin de Saint-Etienne,c’était d’ailleurs un grand passionné de foot et un inconditionnel de l’AS Saint-Etienne.  Il s’était dirigé vers le monde de la sommellerie et avait pris le chemin de l’Angleterre et c’est justement en représentant de l’Angleterre qu’il a gagné le titre de meilleur sommelier du monde. Il était un gros travailleur, il a concouru à 5 reprises, pendant 20 ans. Il avait un coach, pour tout ce qui était mémo-technique. Il avait cette grande modestie qui faisait qu’on n’avait pas l’impression qu’il avait tout ce savoir. Il a réussi à la force du poignet et du travail. Il écrivait pour Terre de Vins, il était très attachant, on va beaucoup le regretter. On pense beaucoup à sa femme Nina qui tenait avec lui l’hôtel-restaurant qu’il avait à Southampton. »

Côté Châteaux s’associe à la peine de l’ensemble de ses amis sommeliers et présente ses plus sincères condoléances à sa famille.

Le château Clément-Pichon décide de passer au bio

L’affaire du collège de Parempuyre qui devait se construire en face des vignes du château Clément-Pichon vient de connaître un nouvel épisode. Les vignobles Fayat annoncent la conversion de la propriété au bio, avec 5 hectares cette année et l’ensemble de la propriété ensuite. Cela réjouit le collectif de parents d’élèves mobilisé depuis août dernier. Toutefois le collège ne se fera pas forcément en face du château…

Ludovic Coutant, président du Collectif des Parents d’Elèves de Parempuyre © JPS

L’annonce ce matin de la conversion en bio du vignoble du château Clément-Pichon, propriété de la famille Fayat, sonne comme une « victoire du bon sens », selon le collectif de parents d’élèves de Parempuyre. Ce collectif est mobilisé depuis fin août 2018, depuis que des études ont commencé sur la stabilité des sols du terrain de près de 20000 m2 situé en face du château. Le seul terrain susceptible d’accueillir sur la commune le grand projet de nouveau collège, repéré par Madame le Maire et le Conseil Départemental de la Gironde.

C’est une avancée claire dans ce dossier. Pour nous on est au stade de la promesse, il va falloir surveiller de près cette conversion au bio, mais pour nous c’est une avancée nette dans ce dossier et dans notre combat », Ludovic Coutant président du Collectif Parents de Parempuyre.

« D’abord, il faut saluer cette décision de passage au bio qui est la seule bonne solution, commente également Sylvie Nony de l’association Alerte Pesticides Haute-Gironde :« la seule sortie par le haut dit Mr Fayat dans son interview, nous le pensons et en plus qu’un gros château comme cela le fasse cela va interpeller tout le département. »

Gwendeline Lucas, directrice générale des vignobles Fayat © JPS

Le château était déjà en agriculture raisonnée. Il souhaite cette année décrocher la norme HV3 (Haute Valeur Environnementale) mais surtout commencer cette année la conversion de 5 hectares de vignes en bio (budget 2019), les plus proches des habitations, pour ensuite poursuivre avec les 20 hectares restants (sur le buget 2020).

On va débuter par ces parcelles qui sont les plus proches des riverains et du terrain sur lequel le projet se porte, on commence par ces parcelles-là pour ensuite l’étendre à l’ensemble du vignoble », Gwendeline Lucas dircetrice générale des vignobles Fayat.

Le Conseil Départemental examine désormais plusieurs hypothèses, la reconstruction sur le site même du collège actuel, mais aussi voit son vaste projet de collège en face du château (qui passera en bio) relancé.

Christine Bost, vice-présidente du Conseil Départemental de la Gironde © JPS

Pour Christine Bost, la Vice-Présidente du Conseil Départemental : « C’est une nouvelle extrêmement positive, j’imagine que les revendications légitimes liées à l’utilisation de ces produits-là vont tomber, nous nous revoyons avec le collectif à la fin du mois de janvier, début février lorsque nous aurons terminé l’ensemble des études et à ce moment-là nous serons en mesure de prendre une décision et de confronter cette décision à l’ensemble de la communauté éducative »

Mais le projet de nouveau collège en face du château n’est peut-être pas prêt d’être construit pour 2 raisons. Un périmètre de 500 mètres à respecter en face du château Clément-Pichon classé, et par ailleurs deux actions en justice qui pourraient voir le jour. En effet la famille Fayat avait donné le terrain en face du château à la commune pour en faire des espaces verts : « nous comme le château, nous nous opposons et irons en justice pour tout permis de construire sur ce site, destiné à être un parc », précise Sylvie Pérez présidente de « Préservons notre paysage urbain ». Affaire à suivre.