27 Déc

Le blog Côté Châteaux fête ses 5 ans et 2,2 millions de pages lues

Lancé fin décembre 2013, le blog Côté Châteaux est une aventure à lui tout seul. Au gré de l’actu de la vigne et du vin et du temps qui file, il trouve quelques minutes ou quelques heures chaque jour que Dieu fait pour vous informer. Abnégation, passion et information, ça rime et c’est tatoué au coeur de Côté Châteaux.

Bernard Magrez, Guy Charneau et Côté Châteaux à Bordeaux Tasting, le 16 décembre dernier © Jean-Bernard Nadeau

Première diffusion le 23 décembre 2013… 5 ans plus tard, ce sont 2650 articles publiés et près de 2 millions 200000 pages lues. Et même, une émission mensuelle sur NoA de 13 minutes, appelée Côté Châteaux, sur les Terroirs de Nouvelle-Aquitaine et réalisée avec Sébastien Delalot.

Parmi les articles qui ont cartonné en cette année 2018 :  les 100 meilleurs vins au monde selon le Wine Spectator (21877), Viticulture : la grêle a fait de nouveaux dégâts sur plusieurs secteurs du bordelais (10629), le vin le plus cher au monde : Richebourg Grand Cru d’Henri Jayer (8676) , Michel Chasseuil, le plus grand collectionneur de vin au monde (7779), Château Cos d’Estournel : la fameuse porte de Zanzibar incendiée (5129), la grêle à nouveau tombée dans le bordelais avec de gros grêlons cette fois (4910), Grêle: entre 3000 et 5000 hectares de vignes très touchées en Gironde (4382), Millésime 2018 : boudiou, tout ce mildiou ! (4101), Saga Rothshild : Camille, Philippe et Julien continuent d’écrire la légende de Mouton (3841), Traversée de l’Atlantique en tonneau, c’est l’idée originale qu’a eu Jean-Jacques Savin pour rejoindre les Caraïbes (3557), Silvio Denz s’apprête à ouvrir un majestueux Hôtel Restaurant Lalique au château Lafaurie-Peyraguey ( 3331), Grêle à Bordeaux : 7000 ha touchés c’est encore pire que ce que l’on pensait (3321), Lafaurie-Peyraguey ouvre un somptueux Hôtel-Restaurant Lalique dans le Sauternais (2733),Sting en guest star pour l’inauguration de château Monlot (2718), …

Merci à tous pour votre fidélité et l’intérêt que vous continuez à porter à Côté Châteaux. Plus de 5235 personnes sur Facebook, 2550 sur Twetter, plus de 2000 sur LinkedIn et 1000 sur Instagram suivent le blog.

Une bonne dose d’humanité, deux doigts …déjanté pour bien rester informé !

26 Déc

Traversée de l’Atlantique en tonneau : c’est parti pour Jean-Jacques…

Un bel exploit que celui de ce retraité du Bassin d’Arcachon. Jean-Jacques Savin 72 ans va se laisser dériver à bord d’un gros tonneau.  Des Canaries aux Caraïbes, le retraité espère que son aventure durera 3 mois. 

Il en a Jean-Jacques. Je ne vous dirai pas quoi. Sans doute des bouteilles à bord de son tonneau, en plus de livres pour passer le temps. En tout cas, du courage, ça c’est sûr, car ce n’est pas moi qui ferait ça, et vous ?

En tant qu’ancien parachutiste, Jean-Jacques Savin a toujours eu l’esprit d’aventurier… Mais si on avait su qu’il se laisserai un jour vieillir dans un tonneau, on l’aurait baptisé du cépage qu’il faut laisser vieillir 6 ans et 3 mois, le Savagnin… Mais lui pense que sa traversée ne durera que 3 mois ; on lui souhaite et toutes nos pensées vont l’accompagner durant sa traversée.

J’ai un temps formidable avec une houle d’un mètre et je me déplace à 2 ou 3 km/h. Pour l’instant, ma capsule se comporte très, très bien et j’ai des vents favorables annoncés jusqu’à dimanche » Jean-Jacques Savin.

C’est uniquement à la force du vent que Jean-Jacques Savin va traverser l’Océan Atlantique et se laisser dériver. À bord de son tonneau en bois de 3mètres de long, 2,10 m de diamètre et un poids de 450 kg à vide :, ce retraité de 72 ans, s’est lancé depuis les Canaries ce mercredi 26 décembre 2018 à 10 h 35 pour rejoindre les Caraïbes dans trois mois. Son univers durant sa traversée se résume ainsi : 6 m2 d’espace de vie, avec certes un coin couchette, un coin cuisine, un bureau, des cartes et un côté stockage. Au sol, un hublot pour voir les poissons, en guise de télé.

Pour le suivre, rien de plus simple : sur sa page facebook TESA où il a été publié ce soir « 18h30: petit appel de JJ, le téléphone capte toujours vu qu’il n’est qu’à 15 KLM au sud de l’île del Hierro. Le tonneau se comporte bien. Il a actuellement des vents de forces 4/5. Retrouvez dès demain matin 9h sa position GPS et ce chaque jour.
Vous pourrez entendre JJ en direct :
– ce soir sur FRANCE 3 GIRONDE a 19h
– demain matin sur RMC si la connection réseau le permet encore.
– demain sur FRANCE 2 
– à la radio demain sur BFM et FRANCE infos.
Belle soirée ! »

L’aventurier espère que les courants le porteront naturellement, sans recours à une voile ou des rames, jusqu’aux Caraïbes : « peut-être les Barbades, mais j’aimerais
bien une île française comme la Martinique ou la Guadeloupe. ce serait plus facile pour les papiers, et pour ramener le tonneau »

Regardez le reportage de ma consoeur s de Mesouard de France 2 :

25 Déc

Opération réussie pour les Portes-Ouvertes en Pessac-Léognan

Si tout n’a pas bien fonctionné au mois de décembre, le week-end des Portes-Ouvertes en Pessac-Léognan a lui bien marché : pas moins de 20000 visiteurs les 1er et 2 décembre et 600 dîners dans les châteaux.

C’est devenu un événement incontournable et couru des amateurs de vin qui souhaitent non seulement visiter les propriétés mais aussi refaire leur cave à l’approche des fêtes de fin d’année.

En ce premier week-end de décembre, pourtant marqué par les mouvements des gilets jaunes, ce sont pas moins de 20000 personnes qui ont visité les 33 châteaux qui participaient à l’opération.

Au fil des ans, les propriétés rivalisent d’ingéniosité pour attirer les amateurs avec non seulement des dégustations de plusieurs millésimes, 1er et 2nd vin, des ateliers « découverte des arômes », huîtres, grillades au feu de bois, mais aussi food-trucks…sans oublier des animations de défilés de mode et de balades à poneys.

Quelques grands amateurs ou connaisseurs vont au-delà et participent aux dîners dans les châteaux : cette année 600 ont été servis dans 11 châteaux  ayant une capacité de 50 à 150 : « cette formule alliant raffinement et esprit convivial continue de séduire chaque année de plus en plus d’amateurs », commentait Philibert Perrin le président du syndicat viticole de Pessac-Léognan.

Bravo pour leur enthousiasme.

24 Déc

Finale du Prix Ragueneau 2019 : rencontre au sommet entre la truffe de Sainte Alvère et les Vins de Bergerac-Duras

Le 14 Janvier 2019 se tiendra la 6 ème édition de ce prix culinaire, au lycée Jean Capelle à Bergerac. Pour l’occasion, l’Interprofession des Vins de Bergerac Duras, en partenariat avec la Mairie de Sainte Alvère, invite les professionnels de la restauration à laisser s’exprimer leur créativité autour de l’emblématique truffe du Périgord et à imaginer les plus beaux accords avec les Vins de Bergerac-Duras.

UN MARIAGE SUBTIL ENTRE LA TRUFFE NOIRE DU PERIGORD ET LES VINS DE BERGERAC-DURAS

Le prix Ragueneau , c’est avant tout un prix alliance mets-vins né de la volonté de mettre à l’honneur le Périgord et son terroir. Quoi de mieux que la truffe, ingrédient le plus magique de la gastronomie et ses vins, qui se déclinent en pas moins de 17 appellations, pour porter ses couleurs ? L’idée d’associer vins de Bergerac-Duras et truffe de Sainte-Alvère est ainsi née. Pour aller plus loin, chaque année, d’autres produits sous signe de qualité sont invités en « guest star » pour illustrer la richesse et les atouts uniques de ce terroir.

Cette année, ce sont le chapon fermier et le foie Gras IGP Périgord qui rejoindront la truffe de Sainte Alvère sous le feu des projecteurs

UN JURY DE PROFESSIONNELS

La rencontre de ces produits avec les Vins de Bergerac-Duras sera jugée par un comité de sélection prestigieux : Patrick Jeffroy, chef de l’Hôtel de Carantec (2 macarons Michelin, Danièle Mazet Delpeuch, cuisinière périgourdine et auteur (Carnets de cuisine : du Périgord à l’Elysée), Martin Walker* et Julia Watson, co-auteurs de deux livres de cuisine autour de leurs coups de cœur gastronomiques en Périgord, Aymone Viguière d’Anval, chroniqueuse vins pour le magazine Saveurs, Elisabeth de Meurville, journaliste spécialiste vins et gastronomie et auteur du Guide des Gourmands, Laure Goy, journaliste vins (Terre de Vins) Antonio Mafra, chroniqueur art de vivre au journal le Progrès.page1image24759488page1image24764672

VOICI LES 5 EQUIPES EN FINALE : 

  • Rémy Le Charpentier (chef) et Mikela Lura (sommelière), La Chartreuse du Bignac à Saint- Nexans
  • Charlie Ray (chef) et Mélanie Legrand (responsable de salle), le Vin’quatre à Bergerac
  • Nicolas Aujoux (chef) et Cécile Guérin (Maître d’hôtel), O Moulin à Carsac Aillac
  • Mickaël Gallas (chef) et Johann Bourbon (responsable de salle), « Manger sur la Plage » à Marennes
  • Hassan Nidhsain (chef) et Laetitia M’Baye (responsable de salle), la Brasserie « Le Passage » à Paris.

FINALE LE 14 JANVIER :

Les cinq équipes disputeront la finale du prix Ragueneau, le 14 Janvier 2019 au Lycée Jean Capelle.  5 binômes seront en compétition: les chefs réaliseront les recettes d’amuse-bouche et de plat et les responsables « vins » devront argumenter les accords mets-vins devant le jury.

La remise des prix aura lieu à la Tour des Vents le soir même. Un chèque de 3000€ sera attribué à l’équipe lauréate, et un chèque de 1000€ sera remis à l’équipe arrivée en deuxième. Toutes les équipes se verront remettre 12 magnums et 24 bouteilles de vins de Bergerac et de Duras.

Avec Vins de Bergerac-Duras

22 Déc

La Maison Hennessy vous ouvre ses portes les 22 et 23 décembre

Profitez de ce week-end pluvieux pour vous offrir un voyage immersion au pays du Cognac et plus précisément à la Maison Hennessy, l’une des plus vieilles maison de plus de 250 ans. Celle-ci propose tout ce week-end ses visites Hennessy Signature et des dégustation de Cognac et de chocolats…

La visite multi-sensorielle sur le site de la Faïencerie à Cognac chez © Hennessy – Julia Hasse

C’est vraiment un dépaysement et un voyage multi-sensoriel hors du commun que vous propose Hennessy et qui fera partie de la prochaine émission Côté Châteaux vers la mi-janvier sur NoA. Une spéciale Cognac réalisée avec mon compère Sébastien Delalot. En attendant si vous êtes en recherche d’histoire et de savoir faire autour du Cognac, voici des idées de visite et d’achats de cadeaux pour des proches :

La distillerie du Peu avec sa dizaine de vieux alambics en cuivre © JPS

UNE SELECTION POUR TOUS LES AMATEURS 

La boutique, seul espace au monde à réunir autant de collections Hennessy jusqu’aux éditions limitées, parfois non commercialisées en France, s’organise sur 250m² autour d’un écrin ajouré qui accueille les pièces les plus exceptionnelles.

Les 22 & 23 décembre, la boutique ouvrira exceptionnellement de 10h à 19h et proposera des animations comme la dégustation de chocolats, la dégustation de X.O on a rock et un atelier cocktail Sazerac.

Parmi les pièces rares, les amateurs d’art et de design pourront retrouver l’édition limitée Hennessy X.O par Marc Newson ou encore les séries limitées Hennessy Very Special revues par Ryan Mc Ginness, Scott Campbell et JonOne. Chacune est le fruit de réinterprétations artistiques que la Maison tisse de longue date avec ces acteurs avantgardistes en quête d’excellence.
Sont également proposées des offres qui permettent de découvrir la maison sous differentes facettes, en accompagnant une bouteille Hennessy d’un ouvrage, de verres Thomas Bastide ou encore du matériel à cocktail.

LES VISITES HENNESSY 

Les Visites Hennessy offrent une immersion complète au sein même du berceau de la Maison, à Cognac. Sur les bords de la Charente, le visiteur pénètre dans les coulisses de la Maison et plonge dans les secrets d’un environnement multi-facettes, résolument contemporain. Guidés par des experts, les curieux et amateurs vivent une expérience multi-sensorielle, entre surprises et tradition.

Les distillateurs de chez Hennessy à la distillerie du Peu © JPS

Trois programmes sont proposés, rythmés par les temps du cognac, pour dévoiler à 360° l’univers de la Maison Hennessy.

  • Hennessy Signature : Une découverte de l’univers du cognac Hennessy
    Une découverte multi-sensorielle de l’histoire, des savoir-faire et des secrets de la Maison Hennessy. Ultime étape de la visite : l’expérience de la dégustation des cognacs
  • Hennessy V.S et V.S.O.P, guidée par un expert de la Maison. Durée : 1h30. Tarif : 18€ par personne
  • Hennessy X.O Symbole : Une expérience sensorielle des secrets du cognac Hennessy X.O Produit emblématique de la Maison créé en 1870, Hennessy X.O vous révèle ses subtilités au terme d’une expérience inédite dans les univers et les savoir-faire de la Maison Hennessy. Dégustation Hennessy V.S.O.P et X.O. Durée : 1h30. Tarif : 33€ par personne.
  • Hennessy Exception : Une visite exclusive dans les coulisses des cognacs d’exception
  • Le privilège d’une visite guidée en petit comité pour découvrir les facettes de Hennessy et percer les secrets de ses cognacs d’exception dans le chai du Paradis, et jusque dans un salon privé où vous découvrirez un rituel de dégustation raffiné. Visite uniquement sur
    réservation. Dégustation Hennessy X.O et Paradis. Durée : 2h. Tarif : 75€

Pour tout renseignement : Les Visites Hennessy

21 Déc

Un contexte difficile pour les vins de Bordeaux

Suite à l’assemblée générale lundi du CIVB, les réactions des cavistes, vignerons et négociants confirment des baisses de ventes et des retards de  livraison voire des commandes non honorées du fait du contexte social qui dure depuis plus d’un mois. Tour d’horizon dans un contexte à l’internationale qui n’est aussi actuellement pas favorable aux vins de Bordeaux.

Les touristes étrangers ont aussi été moins présent © JPS

D’un côté une situation difficile pour de nombreux Français qui depuis le 17 novembre manifestent avec leur gilet jaune (pour lesquels le Président Macron a reconnu (sur le site de leur pétition en ligne contre les hausses de taxes sur le carburant) qu’ils avaient raison), de l’autre des acteurs économiques qui enregistrent quelques baisses de ventes. En première ligne les cavistes, des bars à vins et d’autres acteurs du monde du vin ne sont pas épargnés.

Situé en plein coeur de Bordeaux, la Vinothèque a connu une terrible baisse de fréquentation sur l’ensemble des samedis lorsqu’il y a eu les manifestations de gilets jaunes. La boutique a fermé samedi dernier à 18 h, mais dès 13 heures avec l’arrêt des tramways il n’y avait plus grand monde : bilan 73 clients au lieu de 220 l’an dernier à la même époque.

Le PDG Guillaume Cottin et le directeur de la Vinothèque Alexandre Mina

« On a perdu 60% de notre fréquentation habituelle pour un samedi, on a perdu 50% de notre chiffre d’affaire et en fait ça s’est vraiment bloqué à partir de la fermeture des trams à 14h ou 13h, cela dépend des samedis, et c’est jamais revenu » (le samedi), commente Guillaume Cottin le PDG qui espère malgré tout compenser avec les quelques jours qui restent avant Noël. Pour pallier cette situation, il a un service de livraison à domicile en vélo qui marche bien et il compte sur la gratuité du parking place des Quinconces durant ces 3 jours à venir.

Vigneron à Saillans avec le château Barbey (AOC Fronsac), mais aussi à la tête d’une petite maison de négoce SAS Wine Ressource, Benoît Manuel Trocard a subi de nombreux retards pour l’enlèvement de ses palettes et de ses caisses de vin : « 

Nos vins qui partaient sur le Nord Pas-de-Calais, sur la région parisienne ou sur la Suisse ont été impactés et bloqué également, et donc aujourd’hui on estime entre 3 et quatre semaines de retard globalement pour les livraisons pour nos clients » Benoît Manuel Trocard Wine Ressource.

Certains ont pu être livrés pour les fêtes, d’autres le seront après ou pas (si annulation des commandes).

Confirmation auprès de Paul Tesson de Dartess, spécialiste dans l’envoi de bouteilles, de cartons et de caisses bois en France et à l’étranger :  « oui, on a été impacté, mais de manière disparate: si la plupart des sites ont poursuivi leur activité, nous avons eu 2 entrepôts pour lesquels il y a eu pas mal de complication à Lormont et Saint-André-de-Cubzac.  Entre les activités de transport, plus l’accès, on a accumulé un retard dans les ordres d’enlèvement et les commandes, certaines qu’on n’a pas pu satisfaire, mais à l’heure actuelle tout est rentré dans l’ordre. »

Chez HMS, on réalise quasiment l’essentiel des ventes de crus classés à l’export © JPS

Un retard parfois rattrapé, parfois non, en tout cas le marché des vins de Bordeaux avait selon le CIVB déjà accusé une baisse au niveau des exportations de 7% sur les 12 derniers mois : « on a senti ces effets qui ont plombé un contexte déjà pas évident en ce moment », selon Philippe Tapie de la maison de négoce HMS:

Philippe Tapie le PDG de Haut Médoc Sélection célèbre Maison de Négoce à Bordeaux © JPS

« la locomotive qui est la Chine tousse un peu aujourd’hui par rapport à un contexte politique compliqué qui ne favorise pas les échanges (faut-il rappeler la Chine représente 25% des exportations de vins de Bordeaux), un marché américain très protectionniste de son côté (avec le président Trump qui a laissé entendre de nouvelles taxes sur les vins français…), et un marché européen en attente de voir ce qu’il va se passer avec le Brexit, donc beaucoup d’interrogations, beaucoup de questionnement… »

Suite au mouvement des gilets jaunes, ce patron a décidé de verser la prime à ses salariés

Pour autant ces négociants qui ont vu d’autres soubresauts par le passé misent sur un rebond avec un millésime 2018 à venir qui devrait relancer les ventes à partir d’avril 2019 avec la semaine des primeurs. Philippe Tapie lui s’est déjà dit favorable à appliquer la prime de 1000€ dans son entreprise de 8 salariés, si elle est exonérée de charges comme promis par le gouvernement. A suivre…

Reportage de Jp Stahl, JM Litvine, K Jbali, B Chargue, A Arliguié :

20 Déc

Franck Dubourdieu, pour Noël : « 250 Grands Bordeaux Abordables, de 5 à 35€ »

En voilà une bonne idée de cadeau… Le livre sorti début décembre de Franck Dubourdieu ingénieur agronome et oenologue : il vous propose sa sélection de 250 Grands Bordeaux Abordables, de 5 à 35€.

Ce nouveau guide permettra aux amateurs de découvrir une source inépuisable de vins authentiques, sérieux, véritables témoins de leur Terroir, à des prix abordables – loin des coûts exorbitants des plus grandes étiquettes. Ils pourront faire ainsi un choix judicieux chez le caviste, lors des foires aux vins, sur Internet ou, mieux encore, directement chez les vignerons concernés en se recommandant de l’auteur !

Vous pouvez acquérir les 250 Grands Bordeaux Abordables :

Bonnes fêtes…avec du Bordeaux.

Franck Dubourdieu, 250 Grands Bordeaux Abordables, de 5 à 35€ Editions Confluences, 354 pages, 15€.

18 Déc

Focus sur le Pacherenc du Vic-Bilh, un moelleux de fête

C’est une petite appellation de 300 hectares, mais avec une sacré savoir-faire. Le Pacherenc vaut le détour au pied des Pyrénées, une idée de moelleux (et de blanc sec) à servir sur les tables de fêtes.

Clément Bousquet en pleine récolte du petit manseng © Jean-Pierre Stahl

A Arroses, petit village aux 145 âmes du Béarn, près de Madiran, la famille Bousquet cultive depuis 1745 au pied des Pyrénées ces raisins dorés : petit manseng, gros manseng, arruffiac et petit courbu, qui vont donner un vin moelleux sur un terroir d’argile graveleuse.

Ce n’est pas le botrytis qui est recherché ici mais le passerillage, des grains séchés par le vent, le soleil et le gel © JPS

Le but, c’est d’avoir des raisins qui soient mûris à la fois par le vent, le gel et le soleil…ce que l’on recherche, c’est non pas un goût de botrytis dans le raisin et le vin, mais un goût de fruits, les grains clairs ont un goût d’agrume et ceux qui ont une couleur plus foncée un goût de fruits confits », Clément Bousquet

Si les vendanges sont aussi tardives ici, c’est depuis un événement climatique : le gel de 1991 qui a repoussé les différentes tries. Depuis l’appellation, comme celle de Plaimont, a trouvé là son secret. Des vendanges quasiment en hiver pour les dernières tries.

Nathalie Bousquet, Roland Podenas, Denis Degache, Clément et Pierre Bousquet © JPS

« Il y a un contre-bourgeon qui s’est développé avec du retard, avec un cycle un peu plus long qui allait jusqu’à le fin novembre, et donc ils ont tenté le coup d’aller jusqu’au 31 décembre quand ils ont vu qu’au 1er décembre, le raisin était encore beau et joli », me raconte Roland Podenas président de la Cave de Crouseilles.

Le maître de chai Loïc Dubourdieu à la Cave de Crouseilles © JPS

Pacherenc, comme Madiran, est à cheval sur 37 villages et 3 départements et 2 régions. On produit ici sur ces 300 hectares 200 000 bouteilles de blanc sec et  650 000 de blanc doux ou moelleux. « On a ce côté mangue, de côté fruit mûrs ce côté abricot qui ressort », commente Loïc Dubourdieu maître de chai de la Cave de Crouseilles.

Chaque année, l’appellation le concours des Barriques d’Or où chaque vigneron sélectionne sa meilleure cuvée de Pacherenc blanc ou moelleux.

Au mois de juin, après élevage on organise une dégustation à l’aveugle et on va sélectionner parmi ces 30 à 40 barriques les meilleures, les mieux notées ; cela se traduit ensuite par la vente aux enchères de nos barriques d’or du Pacherenc sec et moelleux le 1er lundi du mois de novembre », Denis Degache directeur de la Cave coopérative de Crouseilles.

Le chef Daniel Martineau du restaurant Le Terroir au Prieuré de Madiran © JPS

Et en décembre, le Pacherenc n’est pas oublié sur les tables de fêtes comme ici au restaurant le Terroir au sein du Prieuré à Madiran :

« J’ai préparé un petit carpaccio de courgettes et saint-jacques, c’est vraiment un accord qui va bien ensemble, cela fait partie du terroir… »selon le chef Daniel Martineau. 

« En bouche, on retrouve cette fraîcheur que l’on a au nez, beaucoup de vivacité, » complète Loïc Dubourdieu.

 

Un accord foie gras, figue, radis noir, pain d’épice avec un Pacherenc 2015 © JPS

« C’est très concentré au nez, très concentré en bouche, on a des arômes de mangue, de fruits très mûrs… », commente Rolland Podenas sur sa cuvée spéciale « Barriques d’Or » réalisée au lieu dit le Paradis sur le village d’Aydie.

Roland Podenas et sa cuvée des Barriques d’Or réalisée au lieu-dit « le Paradis »…on y est © JPS

« Le vin de Pacherenc continue de bien s’associer avec du foie gras et avec un plat qui est un petit peu épicé, donc cela va donner encore plus de saveur à l’assortiment met-vin. »

Bonnes Fêtes à tous.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christophe Brousseau et Olivier Pallas :

17 Déc

Monbazillac à la fête… pour le deuxième numéro de Côté Châteaux

Le Monbazillac est ce fameux vin liquoreux qui va sans doute agrémenter les tables de fêtes en cette fin d’année 2018. « Côté Châteaux », l’émission sur les terroirs sur NoA, vous propose de mieux faire connaissance avec cette appellation créée en 1936, à travers une émission de 14 minutes. Nous irons à la rencontre de jeunes vignerons, de la cave coopérative, et vous proposeront une alliance met et vin digne d’un repas de fête . 

Guillaume Barou, la nouvelle génération des vignerons de Monbazillac © Jean-Pierre Stahl

C’est un peu un cadeau de Noël que vous fait Côté Châteaux. Un peu comme ce don de Dieu aux moines Bénédictins. Présents depuis le XIe siècle à Bergerac, ils avaient oublier de vendanger sur ces coteaux de Monbazillac et c’est ainsi qu‘ils découvrirent la pourriture noble, le Botrytis Cinerea, qui fait toujours la fierté des vignerons de Monbazillac.

 

L’équipe de choc, Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl en plein coeur de l’appellation Monbazillac © GB

Dans ce second numéro de Côté Châteaux, je vous emmène en pleine récolte de ces grappes de raisins atteintes de botrytis cinerea, ce champignon synonyme de pourriture noble, avec les gens du cru, mais aussi avec le directeur de la cave coopérative Gilles Bartoszek et la présidente de la cave Sylvie Alem.

Des vendanges par tries successives (3 à 4), réalisées de septembre à novembre, plus tardives cette année sur ce domaine et emblème de l’appellation, le château de Monbazillac, acheté en 1960 par la cave coopérative.

Nous irons à la rencontre également de Guillaume Barou, 39 ans, qui incarne la nouvelle génération de vignerons : il s’est installé grâce à la cave coopérative et il  nous dira tout sur sa passion du botrytis et sur ce vin liquoreux : « quand on est Périgourdin et qu’on cultive le terroir, on découvre ce champignon qui est unique, exceptionnel. Et c’est tout aussi unique d’amener ce champignon à se développer pour faire les meilleurs vins, c’est passionnant »

Guillaume Barou et Gilles Bartoszek dans le cuvier inox de la cave coopérative © JPS

Pour être un bon vigneron, il faut être passionné, parce que c’est un métier de patience, il faut observer, travailler rigoureusement, c’est avant tout un métier de passion », Guillaume Barou vigneron.

Nous évoquerons également avec lui cette baisse de consommation, car après guerre quelque 100 000 hectolitres étaient produits et aujourd’hui c’est quasiment moitié moins, 63 000 hectolitres (8 400 000 bouteilles) en 2016.

 Avec mon collègue Sébastien Delalot, nous continuerons notre découverte par la cave coopérative qui représente 750 hectares sur les 2200 de l’appellation, et une production de 4 millions de bouteilles dont 3 millions de vin liquoreux de Monbazillac. Nous arpenterons les cuviers avec ses gigantesques cuves inox de 300 à 1000 hectolitres, mais aussi le chai à barriques.

Avec Gilles Bartoszek, le directeur de la cave coopérative, nous évoquerons les marchés qui se développent notamment à l’export : « nous avons des marchés traditionnels que sont les pays voisins comme la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, mais aussi le marché nord-américain et le marché asiatique qui se développe. »

Des vins de Monbazillac qui ont connu un essor dès le XVIIe siècle avec la Hollande, car avec la révocation de l’Edit de Nantes, de nombreux protestants avaient trouvé refuge en Hollande et avaient contribué à vendre leurs vins sur ces marchés-là. Une page d’histoire que nous contera Elena Lipatova, guide au château de Monbazillac.

Sylvie Alem, présidente de la cave coopérative de Monbazillac © JPS

Ce château c’est le fleuron de l’appellation, il domine la vallée de la Dordogne et où que vous vous trouviez en France, les Français vous diront qu’ils connaissent Monbazillac, non seulement à travers le vin mais aussi son château » Sylvie Alem présidente de la cave coopérative.

Le chef étoilé Damien Fragette et Romain Claveille du château Haut Bernasse © JPS

Après un petit détour par la Maison du Vin et du Tourisme où la production de 24 vignerons indépendants de Monbazillac est exposée, nous parlerons avec Romain Claveille du château Haut Bernasse de la question de sucrosité dans le vin : « nous sommes à la recherche du nouveau consommateur, nous cherchons aussi à avoir moins de sucre et à composer avec les cépages (que sont le sémillon, le sauvignon blanc et gris et la muscadelle) des vins plus appréciables et moins chargé en sucre ».

Enfin, nous vous mettrons l’eau à la bouche avec Damien Fagette le chef étoilé de la Tour des Vents qui proposera un accord met et vin avec le château Haut Bernasse. Des moments riches en générosité, en humain et en rencontres.

C’est ça Côté Châteaux, l’accent mis sur le terroir et l’humain. Carpe Diem et Bonnes Fêtes à tous.

LES DATES DE DIFFUSION SUR NOA (339 sur Orange, 455 sur SFR, 326 sur Free et 337 sur Bouygues) :

  • 22/12 à 14H30
  • 23/12 à 18h45
  • 24/12 à 9h45
  • 26/12 à 19h30
  • 28/12 à 17h30
  • 29/12 à 20h30
  • 30/12 0 7h45, puis 12h00, 19h45
  • 31/12 à 00h15 et 10h40
  • 03/01/19 à 9h15 et 20h45
  • 04/01/19 à 17h45

Regardez Côté Châteaux sur Monbazillac, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, ci-dessous :

« Gilets jaunes »: une baisse des ventes de vin prévue à Bordeaux

Les ventes de vins de Bordeaux devraient être en partie impacté du fait du mouvement des « gilets jaunes », alors qu’elles diminuaient déjà en septembre, selon le CIVB. Surtout touchés ces derniers temps restaurateurs et commerce de proximité. Réactions recueillies auprès du monde du vin par Côté Châteaux.

« Cette période de fêtes est habituellement très active pour la filière, elle est cette année exceptionnellement impactée par la crise sociale que nous traversons. Nous n’aurons pas le coup de fouet de fin d’année », a déclaré Allan Sichel, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) lors de son assemblée générale cet après-midi.

« L’indice de consommation est en forte baisse et le vin n’est pas un produit de première nécessité. On s’attend à ce qu’il soit plus impacté que le reste », a-t-il précisé.

DES BAISSES DE VENTES CHEZ LES CAVISTES

Confirmation auprès de Christophe Château, directeur de la communication du CIVB:  « c’est surtout le commerce de proximité restaurateurs et cavistes qui souffrira, ça c’est une évidence », tout comme on a vu ces dernières semaines les autres commerçants de détail être impactés à des degrés divers ainsi que les grandes surfaces. « Cela ne va pas aider à la dynamisation des ventes de fin d’année », continue Christophe Chateau, alors que la période est généralement propice à de fortes ventes. Il n’y a pour autant pas eu d’effet très direct, mais ce ressenti et les dégâts collatéraux vont avoir forcément une traduction en chiffres prochainement.

Guillaume Cottin de la Vinothèque, grand caviste à Bordeaux centre, témoigne : « on a été impacté samedi, obligé de fermer à 18h. Mais déjà avant il n’y avait plus un client, à partir du moment où les tramways ont été coupés, c’était fortement ralenti. On a fait 73 clients ce samedi au lieu de 220 l’an dernier (soit un tiers seulement de la clientèle habituellement). Par contre, un bon vendredi, un dimanche normal et lundi pas mauvais ». Et de se réjouir qu’Alain Juppé ait annoncé hier la gratuité du parking pour le week-end prochain sur la place des Quinconces, histoire de rattraper ce retard.

Pour Paul Tesson de l’entreprise Dartess, spécialisée dans les livraisons de vin : « oui, on a été impacté, mais de manière disparate: si la plupart des sites ont poursuivi leur activité, nous avons eu 2 entrepôts pour lesquels il y a eu pas mal de complication à Lormont et Saint-André-de-Cubzac.  Entre les activités de transport, plus l’accès, on a accumulé un retard dans les ordres d’enlèvement et les commandes, certaines qu’on n’a pas pu satisfaire, mais à l’heure actuelle tout est rentré dans l’ordre. »

Confirmation auprès de Benoît-Manuel Trocard à la tête de Wine Ressource : « Nous avons enregistré pour les régions Paca, Nord et Somme 15 jours à 3 semaines de retard. En prime les gens commandent de plus en plus tard à Noël. »

Philippe Tapie négociant de HMS reconnaît qu’en sa qualité de négociant qui vend 90% à l’export, il n’a « pas été impacté en direct, mais le problème a été une question de retard dans les livraisons et retard avec l’enlèvement avec nos prestataires. » Concernant les mesures avancées par le Président Macron, et notamment une prime de 1000 € exonérée de toute charge, il se dit favorable à la mesure.

UNE FAIBLE RECOLTE EN 2017 QUI SE FAIT RESSENTIR

Cela s’ajoute aux baisses ressenties précédemment :  en septembre, par rapport au même mois de l’an dernier, la vente des vins de Bordeaux étaient déjà en baisse de 9%. « La commercialisation des vins de Bordeaux a été directement impactée par cette faible récolte de 2017. Le marché actuel est donc peu animé », a souligné M. Sichel.

L’export connaît donc une baisse de 7% des exportations bordelaises sur les douze derniers mois, mais une augmentation en valeur de 6% par rapport à septembre 2017.  Cette baisse des ventes est due à l’étranger au ralentissement de l’économie chinoise et « la montée en puissance de nos concurrents australiens et chiliens, avantagés par des accords de libre-échange », et en France au manque de performance de la grande distribution, selon le CIVB.

La grande distribution, qui représente la moitié du marché français, a accusé fin août une baisse de 5% des ventes sur un an. Des pertes liées à une baisse de la promotion de l’offre en magasin », a précisé M. Sichel.

Yann Schyler commente pour Côté Châteaux : « le marché des vins de Bordeaux a dévissé. Depuis l’été les transactions, les exportations ont marqué le pas, la Chine est en chute cette année et il y a aussi une baisse de 5% de la grande distribution. Ca plus ça plus le Brexit, cela crée une mauvaise ambiance, de la morosité, les gens n’ont pas envie de consommer…Cela crée une psychose et les gens n’y vont pas… »

Mais pour le président du CIVB : la situation pourrait se débloquer en avril avec « l’arrivée du nouveau millésime qui s’accompagnera certainement d’un ajustement de prix », a-t-il ajouté.

Le millésime 2017, victime d’un gel historique, accusait une chute en volume de 39% sur 2016, à 3,5 millions d’hectolitres. La récolte 2018, avec « une qualité exceptionnelle » selon l’interprofession, devrait être proche de la moyenne décennale, c’est-à-dire 5,1 millions d’hectolitres.

Avec AFP