05 Jan

Vins sans indication géographique : seulement 1 ha de plus, Bordeaux préfère ses AOC

Depuis le 1er janvier, les vignerons qui le souhaitent peuvent planter des vignes partout en France, pour certaines sans indication géographique. Une tempête dans un verre d’eau (ou de vin) car même si la réforme européenne autorise de planter 8000 ha de vignes en plus, celles-ci seront surtout réservées pour des vignes à fort potentiel. A Bordeaux, les 450 ha de plantations nouvelles seront effectuées en AOC ou IGP, seulement 1 ha est réservé pour les VSIG.

Marc Médeville, du château Fayau à Cadillac © Jean-Pierre Stahl

Marc Médeville, du château Fayau à Cadillac © Jean-Pierre Stahl

On aurait pu craindre une libéralisation à outrance et une destabilisation des vignobles en France. Les organismes professionnels et syndicats viticoles ont veillé au grain et il n’en sera rien.

Une parcelle qui va être plantée au printemps 2016 à Cadillac © JPS

Une parcelle qui va être plantée au printemps 2016 à Cadillac © JPS

En effet, la réforme européenne inverse les autorisations de plantation: auparavant l’extension des vignobles était interdite et devait être justifiée par les demandeurs. Désormais les plantations sont autorisées a priori dans la limite de 1% du vignoble existant. Les producteurs ont toutefois obtenu des contingents pour limiter ces autorisations de plantation, principalement dans les zones d’AOC.

Rousset et vins 098Marc Médeville est viticulteur à Cadillac en Gironde, à la tête avec son frère et son cousin de 180 ha en AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Cadillac-Côtes de Bordeaux et Graves: « 1% d’évolution, ce sera juste la surface compensée car naturellement par l’urbanisation outrancière qu’on peut avoir sur certaines communes le vignoble était en train de se rétrécir. Donc c’est juste un rééquilibrage pour que Bordeaux garde sa force de production. Les plantations, c’est déjà maintenir notre outil de production en l’état et c’est souvent des investissements collossaux pour nos entreprises. Moi ça fait 25 ans que je suis viticulteur, ça fait 25 ans que je plante 5 à 6 ha par an. Les règles administratives ont changé mais au final rien ne changera. »

Le vignoble de Cadillac avec au loin le célèbre château © JPS

Le vignoble de Cadillac avec au loin le célèbre château de la cité © JPS

Pour Bernard Farges, le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, il n’y a pas trop de crainte à voir l’ordre établi et le marché bouleversé : « Les vins sans IG sont des vins qui existent déjà sur le marché en Espagne, en Italie et en France bien sûr, un peu à Bordeaux entre 1 et 2%  de la production bordelaise. Le nouveau système d’encadrement de plantations permet de planter quelques hectares de vignes de ce type-là, pour la Gironde ce sera très faible : 1 ha pour l’année prochaine, donc c’est vraiment très encadré. »

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Très faible mais plutôt dérisoire, non ? « Pour la Gironde, c’est dérisoire car les professionnels ont décidé de ne pas accroître ce type de vignoble-là puisqu’il y a déjà 115000 ha de vignes en Gironde. S’il n’y a pas plus de production de vins sans IG, c’est parce que les producteurs ont compris que c’était plutôt une production parfois de misère et qu’il valait mieux investir dans l’AOC ou l’IGP mais surtout l’AOC en Gironde pour espérer gagner sa vie avec la production de vin. C’est peut-être un vignoble d’avenir mais sûrement pas à Bordeaux, pour des producteurs qui auraient un vrai partenariat avec le négoce, sur une logique industrielle qui n’est pas celle des AOC; donc ce sont des vignobles qui s’implanteront ailleurs que dans les vignobles traditionnels. Ce sont des produits qui sont à des prix très très faibles ,comme les anciens vins de table; le Languedoc Roussillon a arraché des dizaines de milliers d’hectares de vignes de production de vins de table…Aujourd’hui, il y a la possibilité de redévelopper ce vignoble-là, beaucoup de viticulteurs réfléchiront à deux fois avant de se lancer dans ce type de production. »

600 000 bouteilles commercialisées en AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Cadillac, Graves par la famille Médeville © JPS

600 000 bouteilles commercialisées en AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Cadillac, Graves par la famille Médeville © JPS

Depuis 15 ans à Bordeaux l’accent a été mis sur davantage de qualité, donc pas question de revenir à du vin de table façon années 60-80, toutefois il y a la place pour ceux qui souhaitent en faire comme c’est déjà le cas. Certains châteaux ont décidé parfois de se lancer dans ces vins de table pour éviter des contraintes, ou parfois retoqués comme le second vin de Pontet Canet en 2012 qui s’est transformé de Pauillac en Vin de France, ce qui lui avait valu un bon coup de pub au final et lui avait permis de vendre ces bouteilles collectors.

Rousset et vins 104Ces vins sans indication géographique pourront être produits en Bretagne au pays de l’artichaut ou dans le Nord celui de la betterave, pour les entrepreneurs qui osent. D’autant qu’en Grande-Bretagne, à l’heure du réchauffement climatique, il y a déjà près de 300 viticulteurs…

Rousset et vins 110Tout cela ne déstabilise pas Marc Médeville qui me confirme: « Nous, ça nous fait pas peur. A Bordeaux ça se faisait déjà, il y avait 100 000 à 200000 hectolitres de vins sans IG.  Ils ne portent pas le nom Bordeaux, ils ne garantissent pas non plus d’un qualité… c’est du vin sans appellation géographique. Il y aura du vin pour tous les consommateurs, il faudra faire le tri dans tout ce qui va être produit, mais je ne crois pas qu’il y en ait énormément car on ne s’improvise pas viticulteur quand même. »

Une chose est sûre : aujourd’hui le consommateur préfère boire moins mais mieux qu’il y a plusieurs décennies. Une consommation souvent occasionnelle et festive qui donne libre court à l’évasion; des crus classés, de grands vins et petites pépites d’AOC ou d’IGP, et pourquoi pas des vins de table, délire parfois de certains vignerons. Les producteurs sont attachés à leur identité, à leur 60 AOC de Bordeaux et à leur terroir. Du moment que c’est bon tout le monde s’y retrouvera.

04 Jan

Alain Rousset, nouveau président : « le bonheur qu’il y a de parcourir nos territoires entre le Cognac et les vins de Bordeaux »

Le nouveau Président de la région Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes a montré une fois de plus son attachement à la viticulture qui génère des dizaines de milliers d’emplois. Un soutien à la filière pour les prochaines années ainsi que pour le tourisme. La problématique du réchauffement climatique qui touche le vignoble est aussi à prendre en compte.

Alain Rousset, juste avant d'être élu à la présidence d'ALPC ce matin © Jean-Pierre Stahl

Alain Rousset, juste avant d’être élu à la présidence d’ALPC ce matin © Jean-Pierre Stahl

Alain Rousset a été élu ce midi à la tête de la grande région « Aquitaine Limousin Poitou-Charentes », que le dernier ferme  la porte…, un nom impossible à prononcer en mode LGV. Il va donc falloir s’atteler à lui trouver un nom plus court d’ici juin. Puisque la grande Aquitaine fait toujours débat, pourquoi pas « Wine Land » ?

Vu qu’entre gaulois des différentes régions, il est difficile de se raccrocher à une seule chapelle, au moins un nom anglais pourrait mettre tout le monde d’accord et rappeler le bon temps celui d’Aliénor qui a permis de faire connaître nos vins aux Anglais.

De toute manière, notre nouveau Président élu n’y est pas allé par quatre chemins en confiant ce souvenir de campagne  :« le bonheur qu’il y a de parcourir nos territoires entre le Cognac et les vins de Bordeaux ». Voilà des idées qui rassemblent. Et d’enchaîner provoquant l’hilarité de ses 182 collègues en évoquant d’autres routes porteuses de promesses :« je n’ai pas encore fait celle entre le Cognac et l’Armagnac, mais on va le faire. »

Car le Président, qui mise énormément sur l’emploi en souhaitant doubler le nombre d’entreprises de taille intermédiaire, a bien conscience de ce qui marche : la viticulture, « ce sont des dizaines de milliers d’emplois et le Cognac représente 98% d’exportations ! » De quoi laisser rêveur en effet…

Il a par ailleurs évoqué le tourisme très important pour cette grande région avec notamment « cette côte magnifique », mais il y a aussi Président les Côtes de Bordeaux qui drainent énormément d’oenotouristes avec notamment le lancement dernier de 6 routes du vin.

Dernier volet évoqué par Alain Rousset : »le réchauffement climatique ». En connaisseur, le Président a lancé ce constat alarmant : « ceux qui dégustent le vin de Bordeaux savent qu’il a pris 1,5° » en quelques années et les vendanges commencent jusqu’à « 3 semaines plus tôt ». Effectivement, cela porte à réfléchir. Il y a en un effet réchauffement mais pas seulement car la recherche de meilleures maturations favorise aussi l’augmentation du taux de sucres et d’alcool. Quant aux vendanges anticipées, certes elles le sont mais pas tant que cela, on l’a vu cette année. Une chose est sûre, un accent sera mis durant cette nouvelle mandature aux énergies plus propres et sur le transport collectif, car ce problème de réchauffement est aujourd’hui une priorité pour tous.

03 Jan

Enchères Cælestis pour le WWF du 4 au 20 janvier

Cælestis, association caritative et éducative française qui recueille des fonds pour le World Wild Fund (Fonds mondial pour la nature/WWF) avec le soutien de célébrités pour attirer l’attention du public sur l’impact environnemental de la production et la consommation du vin en particulier, a fixé ses enchères annuelles du 4 au 20 janvier 2016.

L'artiste Peter Doig avec sa peiunture pour Caelestis et les enchères le 30 juin 2015

L’artiste Peter Doig avec sa peiunture pour Caelestis et les enchères le 30 juin 2015

Des bouteilles en série limitée de Château Fonroque, premier grand cru classé de Saint-Emilion élevé en biodynamie, seront ainsi proposées avec l’étiquette unique réalisée par l’artiste britannique Peter Doig. Des oeuvres sur le thème du vin, offertes par des jeunes artistes de France, Pologne et Canada, et Chine, seront également mises aux enchères.

L’aquarelle originale de Peter Doig, reprise sur les étiquettes de la série limitée de bouteilles, avait été adjugée 56.453 euros aux enchères le 30 juin à Londres.

Elle est une représentation de la lune dont les influences sur la vigne sont reconnues par les viticulteurs en biodynamie. La somme récoltée a été distribuée aux WWF en Grande-Bretagne, Portugal, Pologne, Canada, USA, Chine et Hong Kong.

Site internet: www.caelestis-bio.com et http://www.mctears.co.uk/        

02 Jan

En 2015, leur mobilisation a payé, l’ancien château viticole de Sarcignan fut sauvé

Retour sur ces mobilisations citoyennes qui ont changé la donne partout en France. Preuve que les décisions prises ne sonnent pas toutes comme la fatalité inchangeable. Le Festin revient sur cette mobilisation des habitants de Villenave d’Ornon qui ont permis de sauver cet ancien château de la démolition actée. 

lefestin

« Patrimoine en danger, leçons de sauvetage ». C’est l’un des dossiers du dernier numéro du Festin, magazine sur le patrimoine du Sud-Ouest, réalisé par Ariane Puccini.

« Le sort de certains de ces bâtiments s’est joué de peu. Mobilisations de riverains, d’architectes, de collectionneurs, d’institutionnels ou encore d’associations d’amoureux du patrimoine ont permis de préserver des bâtiments remarquables non protégés par la loi, quand des sites inscrits empruntent des chemins de traverse, à la recherche d’un second souffle. Récits et leçons de sauvetage de ces édifices, à Bordeaux et en proche couronne. »

A lire dans le Festin.

Côté châteaux et France 3 Aquitaine ont suivi dès le début le combat des habitants de Villenave d’Ornon pour sauver le château de Sarcignan qui a ainsi pu être préservé de la démolition votée en conseil municipal.

Un article lu par 7285 personnes et qui a obtenu plus de 3440 likes : « Le château de Sarcignan bientôt rasé par la commune de Villenave d’Ornon ! Habitants et associations sont « vent debout »… »

A voir voir sur Youtube les « Victoires des pétitions de 2015 sur MesOpinions.com » dont le château de Sarcignan 

01 Jan

Une bonne année 2016, l’année de la Cité du Vin

Côté Châteaux, le blog du vin, vous souhaite une très heureuse année 2016. Une année qui va voir la fin du chantier de La Cité du Vin, son ouverture progressive et son inauguration le 2 juin. Une aventure que Côté Châteaux va continuer à suivre pour vous.

Côté Châteaux sur la passerelle du tore de la Cité du Vin © Guillaume Decaix

Côté Châteaux vous souhaite ses meilleurs voeux depuis La Cité du Vin © Guillaume Decaix

Geste architectural fort, La Cité du Vin marque par sa forme et ses courbes audacieuses. Edifice emblématique, elle abrite dans cet écrin doré une Cité dans la cité, un lieu de vie et d’expériences à parcourir.
Les architectes de l’agence XTU, Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, ont imaginé un lieu empreint de symboles identitaires : cep noueux de la vigne, vin qui tourne dans le verre, remous de la Garonne, l’architecture évoque l’âme du vin et l’élément liquide : « une rondeur sans couture, immatérielle et sensuelle » (agence XTU).

Cette rondeur transcrite par la forme extérieure du bâtiment se ressent aussi dans les volumes, espaces et matériaux intérieurs. La Cité du Vin se pare de reflets dorés évoquant les pierres blondes des façades bordelaises. Sa façade est constituée de panneaux de verre sérigraphié et de panneaux d’aluminium laqué irisé perforés.

A l’image de la Cité du Vin, le blog Côté Châteaux, toujours en chantier, a vu sa fréquentation quasiment doubler pour atteindre plus de 447000 pages lues en 2015. Sur Facebook, la page Côté Châteaux totalise plus de 1400 likes et sur Twitter @cotechateaux bientôt 1000 abonnés. Aussi, Côté Châteaux tient à remercier ses fidèles lecteurs et va continuer à les informer au quotidien dans ce monde du vin en effervescence Un monde de cultures autour du vin et de son nouvel emblème : la Cité du Vin.

31 Déc

L’exploit du réveillon ! 15 millions de bouteilles sur les bonnes tables, le bon jour

Beaucoup vont ouvrir ce soir une bouteille, ou deux, ou plusieurs pour fêter la fin de l’année. Quelle réalité se cache derrière ce moment de convivialité ? Plusieurs acteurs sont positionnés dans l’acheminement des vins. Voici le maillon essentiel, basé à Blanquefort dans le Bordelais : Dartess, the wine supply specialist.

L'intérieur de l'entrepôt logistique à Blanquefort ©

L’intérieur de l’entrepôt logistique à Blanquefort ©

Dartess, leader des prestations logistique et de conditionnement des vins et spiritueux avec 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, 250 clients, plus de 100 millions de bouteilles expédiées en 2014. Ce mastodonte s’occupe de tout: de la ramasse en propriété jusqu’à la livraison chez le client final pour le compte de châteaux, négociants, e-commerçants, distributeurs,…

Une activité multipliée par trois durant les fêtes

Traitées entre novembre et décembre, les fêtes de fin d’année marquent un temps fort incontournable sur le marché des vins et spiritueux. Pour beaucoup d’acteurs cette période représente plus de 25 % du chiffre d’affaires. Par conséquent, les volumes à traiter pour le compte de certains clients peuvent être multipliés par quatre ou plus pour des délais de traitement resserrés (sur la période du mois de novembre et décembre 2015 : 1.800.000 de cols embouteillés ou habillés, 100.000 commandes traitées, plus de 2.000.000 colis expédiés).

DARTNESS2

Dartess emploie 250 personnes toute l’année et une soixantaine en plus pour traiter spécifiquement les volumes de la fin d’année. Les équipes de Dartess reçoivent une formation spécifique et sont mobilisées pour travailler sur des plages horaires élargies jusqu’à six jours sur sept. Les matériels utilisés sont spécialement adaptés pour cette période d’activité intense : réaménagement de l’ensemble des espaces de stockage, capacité de d’accueil sur les entrepôts et plateformes de plus de 100 véhicules par jour, renforcement des équipes de préparateurs qualifiés et des moyens de sécurisation.

Les 200 personnalités du vin en 2015 selon la Revue du Vin de France

La Revue du Vin de France a sorti dans son numéro de décembre-janvier un classement sur les 200 personnalités du vin qui ont compté en 2015 et vont confirmer leur « aura » en 2016. Parmi elles, de nombreux incontournables et influents de la région de Bordeaux.

 Pierre Lurton, bras droit de Bernard Arnault, dirige Yquem et Cheval Blanc © Jean-Pierre Stahl

Pierre Lurton (n°116), bras droit de Bernard Arnault (N°1), dirige Yquem et Cheval Blanc © Jean-Pierre Stahl

Number One: Bernard Arnault le magnat du Luxe propriétaire des marques Dom Pérignon, Moët Hennessy, avec dans son sillage 6 hommes classés de la 31e à la 131e place dont Pierre Lurton (116e) Pdg de Yquem et gérant de Cheval Blanc, deux châteaux 1ers crus classés de Sauternes et de Saint-Emilion, détenus aussi par Bernard Arnault avec Albert Frere.

Pierre Castel, n°1 de la distribution de vins en France et n°4 de ce classement

Numéro 4 : Pierre Castel, l’empereur du vin populaire, qui pèse 7,5 milliards d’euros, qui vend 640 millions de bouteilles avec ses marques qui cartonnnent dans la grande distribution comme Baron de Lestac ou les Ormes de Cambras.

Il y a aussi les célèbres Moueix :  à la 11e place un petit jeune Jean Moueix, 30 ans, en digne successeur de son père Jean-François qui dirigeait la holding Videlot avec la maison de négoce Duclot et le mythique Pétrus, acheté par Jean-Pierre le grand-père de Jean. A la 21e place, Christian Moueix le frère de Jean-François et oncle de Jean, possède l’une des plus grosses maisons de négoce de Libourne et garde la main sur 10 propriétés à Pomerol dont Trotanoy.

Pelle-Melle, on croise parmi les premiers du classement Alexandre Ricard le n°2 des vins et spiritueux, Joseph Helfrich l’Alsacien à la tête des Grands Chais de France n°7, Frédéric Rouzaud de Roederer en 8, Alain Brunet de la puissante SAQ (société des alcools du Québec) en 10, Robert Parker 12e le célèbre critique qui a fait vibrer ou trembler Bordeaux pendant plus de 30 ans avant de vendre en 2012 aux Singapouriens, Aubert de Villaine (Romanée Conti) n°14 l’ambassadeur des Climats de Bourgogne, Philippe Castéja 15e le calife des grands crus classés de Bordeaux 1855, Michel Chapoutier n°17, recordman du nombre de 100/100 attribué par Parker dans le Rhône (et Australie),  Philippe Faure-Brac n°18 le Grand Maître des Sommeliers et meilleur sommelier du monde en 1990, Julie Campos 1ère femme de ce classement arrivant 22e une Britannique à la tête de Nicolas Feuillate.

Aubert de Villaine, co-propriétaire de la Romanée Conti et défenseur des Climats de Bourgogne, classés à l’Unesco © thedrinksbusiness.com

Ce sont une vingtaine d’experts et journalistes qui collaborent à la RVF qui ont établi ce classement, un dossier coordonné par Fabien Humbert, Denis Saverot et Philippe Maurange.Les 200 personnalités ont été sélectionnées par rapport à leur influence, en mesurant le rayonnement de leur action professionelle sur leurs clients, concurrents et au sein de leur entreprise.

Emmanuelle Ponsan-de Boüard, de Bee Bordeaux co-organisatrise de l'événement, avec Jeannie Cho Lee © JPS

Emmanuelle Ponsan-de Boüard, de Bee Bordeaux co-organisatrise du lancement du magazine « Le Pan » depuis Vinexpo Bordeaux en juin 2015, avec Jeannie Cho Lee, Master of Wine et fondatrice du magazine © JPS

Dans ce classement des 200 lauréats figurent 17% d’étrangers, mais les plus importants sont : Bordeaux 20,5%, Paris 17%, la Champagne 9%, la Bourgogne 8%, le Languedoc-Roussillon 4%, le Rhône 3,5%, l’Alsace 2,5%,… Un classement où le nombre de femme est en régression cette année passant de 27 à 25, toutefois on y trouve une nouvelle génération de femmes influentes comme l’oenologue Caroline Frey en 34e position à la tête, avec sa famille et son père Jean-Jacques, de 100 ha en Champagne, du château La Lagune cru classé en Haut-Médoc ou encore du Château Corton-Charlemagne en Bourgogne. Il y a aussi Jeannie Choo Lee, première Master of Wine d’Asie qui a lancé en juin dernier officiellement son magazine Le Pan à l’occasion de Vinexpo Bordeaux.

Jacques Dupont, 112e, sort chaque année son Guide sur Bordeaux après des semaines de dégustations de vins lors des primeurs © Didier Bonnet

Jacques Dupont, 112e, sort chaque année son Guide sur Bordeaux après des semaines de dégustations de vins lors des primeurs © Didier Bonnet

Il y a dans ce classement des références en matière de jugement sur le vin comme le célèbre journaliste critique Jacques Dupont du Point 112e, des références comme Olivier Bernard (49e) le propriétaire du Domaine de Chevalier qui obtient un succès fulgurant avec son Clos des Lunes et président de l’Union des Grands Crus, ou encore en matière de négoce le créateur de Millésima Patrick Bernard 56e…

François Lurton en pleines vendanges au Mas Janeil à Tautavel © Jean-Pierre Stahl

François Lurton en pleines vendanges au Mas Janeil à Tautavel © Jean-Pierre Stahl

Il y a aussi ces Français qui ont un rayonnement à l’international comme Guillaume Deglise (72e), le nouveau patron de Vinexpo qui a réussi son 1er salon en juin 2015 à Bordeaux et veut rattraper ProWein, François Lurton (90e) le Bordelais du Nouveau Monde une réussite au Chili en Argentine et en Espagne sans oublier son succès avec les Fumées Blanches écoulées à 5 millions de bouteilles, et enfin Jacques Olivier Pesme (175e) de Kedge Business School Bordeaux qui va apporter son expertise pour booster le vignoble canadien.

Autre tendance notable, la montée des vins bio avec de plus en plus de producteurs de renom qui travaillent en bio, biodynamie ou produisent des vins naturels, histoire de s’adapter aussi à cette volonté du consommateurs de boire des vins « authentiques et sains ». On y retrouve Aubert de Villaine en Bourgogne, Michel Chapoutier dans le Rhône ou encore Florence et Daniel Cathiard (45e) de Smith Haut Lafitte.

Stéphane Derenoncourt, une percée impressionnante 24e © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Derenoncourt, une percée impressionnante 24e © Jean-Pierre Stahl

Dans ces incontournables, Stéphane Derenoncourt qui vient de sortir sa biographie « Wine On Tour » est superbement classé 24e. Une carrière rock’n’roll qui a vu cet ancien ouvrier de la vigne devenir aujourd’hui l’un des consultants les plus demandés de la planète vin avec 120 châteaux qu’il conseille dans 17 pays, il est devant Bernard Magrez 27e l’homme aux 4 crus classés, Hubert de Boüard 28e qui a fait d’Angelus l’un des vins les plus côtés de la planète avec une bouteille qui figure dans le dernier James Bond Spectre.

Laurent Fabius (23e), Alain Juppé (3èe) et Philippe Massol (190e) le directeur de la Cité du Vin en avril dernier © Jean-Pierre Stahl

Alain Juppé (37e), Laurent Fabius (23e) et Philippe Massol (190e) le directeur de la Cité du Vin en avril dernier, lors de la visite du chantier © Jean-Pierre Stahl

Il y a aussi ces politiques qui se sont forgés une image d’ambassadeurs de la culture autour du vin et de l’oenotourisme comme Laurent Fabius, 23e « ministre de l’oenotourisme » qui a bien compris que le tourisme est devenu pour la France « le pétrole de demain », il est d’ailleurs venu visiter le chantier de la Cité du Vin. Une Cité du Vin lancée par Alain Juppé (37e), présidentiable, le maire de Bordeaux qui joue a fond la carte de la culture et des civilisations autour du vin. Cette Cité va devenir à partir de juin 2016  l’une des plus grosses attractions en France, elle a à sa tête Philippe Massol qui fait aussi son entrée dans ce classement à la 190e place.

Les 200 personnalités du Vin, un dossier joliment ficelé par la RVF, à lire dans le numéro de décembre-janvier toujours en kiosque.

30 Déc

La Champagne à 360° : à vous donner le tournis

La Champagne à 360 degrés, une expérience incroyable à vivre à l’aide d’un drone pour découvrir les plus beaux sites du vignoble champenois inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité.

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S’immerger depuis son appartement au coeur du vignoble champenois et survoler en réalité virtuelle les plus beaux sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité, c’est l’expérience que propose le film « 360° Champagne » produit par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (Civc).

Vous découvrirez ce vignoble cultivé depuis l’époque gallo-romaine avec une accélération depuis le XVIIe siècle, avec la méthode champenoise développée par les moines bénédictins. Vous allez découvrir quelques-uns des 320 villages de côteaux aux sols crayeux. Un vignoble des plus prestigieux en France qui ne représente que 35 000 ha soit 4% des surfaces viticoles françaises.

Le film de sept minutes tourné pendant les dernières vendanges à l’aide d’un drone muni de multiples caméras est visible sur ordinateur mais l’expérience est magnifiée en 3D grâce à un smartphone et à un casque de réalité virtuelle.

Site internet: http://360.champagne.com

29 Déc

Un très grand vigneron de Saumur nous a quitté : Charly Foucault, l’un des frères vignerons du Clos Rougeard

Jean-Louis Foucault, dit « Charly », l’un des deux frères vignerons produisant le célèbre Clos Rougeard, un saumur réputé en France et outre-Atlantique comme pouvant rivaliser avec les plus grands vins, est décédé dans la nuit de lundi à mardi. Il prosuisait avec son frère un vin servi à la Tour d’Argent à Paris.

Jean-Louis Foucault, surnommé Charly (à gauche) et son frère Bernard, surnommé Nady © La RVF

Jean-Louis Foucault, surnommé Charly (à gauche) et son frère Bernard, surnommé Nady © La RVF

Charly Foucault est « décédé dans la nuit à l’hôpital d’Angers », a indiqué Nady son frère Bernard Foucault, aux commandes avec son frère depuis 1969 du domaine familial de dix hectares de vignes situées sur la commune de Chacé (Maine-et-Loire), à quelques km au sud de Saumur.

Huitième génération d’une même famille à produire des vins d’appellation Saumur et Saumur Champigny, que déjà leur grand-père, avant la Seconde Guerre mondiale, vendait au célèbre restaurant parisien La Tour d’argent, les frères Foucault ont maintenus leurs vins au plus haut niveau, tout en étant précurseurs de la vinification bio, dès leurs débuts.

Notre grand-père n’utilisait pas de produits chimiques, notre père, après-guerre, n’a pas cédé à la mode d’en utiliser, nous avions été élevés dans cette éthique là »,  Nady Foucault

« Chez nous, tout est manuel, et ce n’est pas une mode. Dans les années 70-80, nous avions les petites moqueries de nos voisins vignerons parce qu’il y avait naturellement de l’herbe entre nos vignes et maintenant, ils en sèment chez eux… ».

Leurs vins sont vendus pour moitié dans l’Hexagone et à moitié à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Allemagne. « On trouve nos vins aussi bien dans les grands restaurants que dans les bons bistrots à vin », souligne Nady Foucault. « C’est la passion du vin qui nous intéresse ».

Au milieu des années 90, lors d’une dégustation à l’aveugle de vins de Pomerol 90, organisée à New-York, leur « Bourg 90 », choisi pour être la « bouteille piège », remporte haut la main la compétition. « L’expérience a été retentée quelque temps plus tard à Paris et notre vin est de nouveau arrivé en tête », se souvient avec fierté M. Foucault.

Vinification, commercialisation, « nous avons toujours tout fait tous les deux », souligne Nady Foucault, cadet de trois ans de Charly, qui avait été hospitalisé à plusieurs reprises « depuis les dernières vendanges ». Mais dans ce domaine où le plus vieil acte notarié liant cette famille à ce domaine viticole remonte à 1664, « la relève est assurée », indique-t-il.

Le Gaec Foucault produit trois cuvées de Saumur Champigny: Le Clos, Les Poyeux et Le Bourg. Ils produisent également un Saumur blanc, le Brézé. M. Foucault a refusé de communiquer sur leurs prix mais selon plusieurs sites oenologiques, les prix moyens vont de plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’euros pour les cuvées les plus recherchées.

AFP

A vos tablettes, « Blaye au Comptoir » est annoncé les 4 et 5 février à Bordeaux

Près de 50 vignerons de Blaye vont déferler dans les bistrots, bars à vins et restaurants de la capitale girondine pour une 9e édition de Blaye au Comptoir.

blayeaucomptoir

Les jeudi 4 et vendredi 5 février, près de 50 vignerons de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux s’installent dans les bars à vin et restaurants bordelais pour la 9ème édition girondine de Blaye Au Comptoir. Un rendez-vous évènement à ne pas manquer pour aller à la rencontre des vignerons et découvrir la variété des vins de Blaye Côtes de Bordeaux.

Au programme : dégustation, partage et convivialité !

Durant 2 jours, les bordelais sont invités à venir à la rencontre des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et déguster leurs vins. Un rendez-vous destiné aussi bien aux néophytes qu’aux dégustateurs confirmés où chacun aura la possibilité d’approfondir ses connaissances dans une ambiance conviviale.

Amateurs et initiés, tous seront ravis de cette expérience unique en compagnie des vignerons qui se feront un plaisir d’offrir le 1er verre de dégustation. Une belle occasion de mettre en avant l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.

Depuis sa création, cette opération a pour objectif d’initier le grand public à la dégustation des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, des vins fruités et accessibles. Des moments riches en découvertes avec des vignerons authentiques qui ont à cœur de partager leur passion.

Blaye au Comptoir édition 2014