16 Nov

Les meilleurs sommeliers mondiaux se mesureront à Paris début 2023

La France accueillera en février 2023 à Paris le concours du Meilleur Sommelier du Monde pour la deuxième fois depuis la création de la compétition en 1969, a
annoncé mardi l’Union de la Sommellerie française.

Philippe Faure-Brac en février 2019 à Bordeaux pour l’AG de l’UDSF © Jean-Pierre Stahl

Du 7 au 12 février 2023, 70 candidats de 70 pays s’affronteront. Ils seront « testés sur leurs connaissances du vin, des spiritueux et autres boissons, leurs compétences en matière de restauration et de service et leur capacité à apporter des conseils et à faire vivre des émotions aux convives », précise cette association présidée par le sommelier Philippe Faure-Brac (meilleur sommelier du monde 1992).

Il s’agira de la 17e édition de cette manifestation triennale organisée par l’Association de la Sommellerie Internationale (ASI).

La dernière édition s’est tenue en 2019 à Anvers (Belgique). Le titre avait été remporté par l’Allemand Marc Almert, sommelier à Zurich.

La 17e édition aurait dû se tenir en 2022 mais elle a été reportée. Toutefois « le compte à rebours de la préparation de ce concours » sera lancée en février au salon Wine Paris & Vinexpo Paris, avec un programme d’animations, a souligné Philippe Faure-Brac.

La France n’a pas accueilli cette compétition internationale depuis 1989. Jusqu’à présent, six sommeliers français ont été lauréats, dont Philippe Faure-Brac en
1992.

Avec AFP

11 Nov

Un long week-end de portes ouvertes avec les automnales à Sauternes et Barsac

A vos tablettes, les châteaux de Barsac et Sauternes vont vous faire découvrir leurs domaines et déguster leurs vins notamment liquoreux, durant ce week-end prolongé des 11 au 14 novembre. 

C’est un rendez-vous d’amateurs de vins et d’épicuriens. Un rendez-vous entre crus classés et propriétés familiales. Au programme, des visites gourmandes et culturelles, des expos, des concerts repas de vignerons et dîners dans des châteaux…

 C’est l’occasion de vivre de véritables moments de partage avec les hommes et les femmes qui animent les cinq villages de l’appellation : Barsac, Bommes, Fargues, Preignac et Sauternes , et de découvrir ce terroir d’exception. 

Par ici, la liste des châteaux participants aux portes ouvertes à Barsac et Sauternes

10 Nov

Adieu l’ami, adieu Dewey, l’amoureux de Bordeaux

C’est une bien triste nouvelle que nous apprend l’un de ses disciples à l’Ecole du Vin où il a officié durant plus de 20 ans. Dewey Markham, new-yorkais nous a quitté à l’âge de 65 ans. Côté châteaux le met à l’honneur comme « vigneron du mois » car il avait l’âme d’un vrai amoureux du vin.

Dewey Markham, lors d’une visite du château de la Lagune en juin 2014 © JPS

« A Dewey, l’un de mes tous premiers Prof à l’École du Vin de Bordeaux, il y a 20 ans déjà », commente ce soir Benoît Manuel Trocard très triste, vigneron et lui-même intervenant à l’Ecole du Vin de Bordeaux qui considère que Dewey était « apprécié dans les châteaux, partout où il allait ». « Grand chercheur et passionné d’histoire sur les vins de Bordeaux. Tu as réalisé un très beau livre, sur le classement de 1855, que je garde encore, précieusement auprès de moi. Je suis si triste ce soir. 65 ans, c’est beaucoup trop jeune pour partir…Tu vas nous manquer l’ami. Ce soir je déboucherais une bouteille en pensant à toi ».

Guy Charnaud, photographe et auteur lui même d’un ouvrage sur 1855 : « Une très grande tristesse vient de m’envahir en lisant ton post Benoit ! C’était une très grande personne, d’une immense générosité……de beaux moments partagés ensemble chez lui à Merignac Arlac, à l’époque ! Vraiment triste ! »

Nicolas Lesaint de Reignac: « mon Dieu que Bordeaux vient de perdre un bel homme, la classe personnifiée, la gentillesse, la pertinence, la compétence, un oeil d’artiste, un palais subtile, un œil tellement brillant qu’il vous éclairait dès que vous le croisiez, le flegme que j’adore, la beauté que je cherche, Dewey Markham, Dewey, Dewey, mes pensées t’accompagnent où que tu sois. »

François des Ligneris, de l’Envers du Décor, avec Dewey Markham et Didier Lambert des Etablissements Thunevin à l’été 2016 © JPS

Moi-même, j’ai eu l’occasion de suivre Dewey en reportage plusieurs fois, avec notamment l’ami Bruno Delmas, lui aussi disparu. Je me souviens de cet horrible jour du 11 septembre où Dewey avait annoncé à une classe d’Américains en visite et en dégusation à Bordeaux l’horrible attentat. Je me souviens aussi de ce moment plus réjouissant avec Dewey au château la Lagune où il servait de guide oenotouristique à un couple d’Australiens, visite que nous avions également suivie. Sans oublier cette soirée à l’Envers du Décor, le repère des bons vivants à l’été 2016…Un chic type, généreux et amoureux de la France et de ses vins. Adieu l’ami.

Lire ou relire : Ils ont changé de vie: ces Américains vivent à Bordeaux et partagent leur amour du vin

Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl et Ludovic Cagnato réalisé le 25 juin 2014:

 

La Cour d’Appel de Bordeaux ordonne la radiation de l’appel de Valérie Murat

On l’a appris ce jour, la Cour d’Appel de Bordeaux a ordonné la radiation de l’appel de Valérie Murat dans l’affaire qui l’opposait au CIVB et à plusieurs châteaux, maison de négoce et ODG de Bordeaux. Valérie Murat a réagi cet après-midi et commenté devant l’immeuble du CIVB à 14h30, cette nouvelle décision de la 1ère chambre civile, qui lui interdit de faire appel de sa condamnation à 125 000€ suite au jugement du tribunal de Libourne pour dénigrement des vins de Bordeaux, où Alerte aux toxiques et Valérie Murat mettaient  à l’index la Haute Valeur Environnementale et l’utilisation de pesticides.

Valérie Murat, cet après-midi devant le CIVB © Ludovic Cagnato – France 3 Aquitaine

« Aujourd’hui, c’est une  journée et une décision historique parce que nous n’aurons pas le droit de faire appel », Valérie Murat débutait ainsi ses premiers commentaires sur cette décision de la Cour d’Appel de Bordeaux. « La décision exécutoire de Libourne est maintenant assortie d’une somme exorbitante de 125 000€; …  ils cherchent à me faire vendre le patrimoine familial de mon défunt père, qui est mort à cause des pesticides, à savoir la maison où vit ma mère. C’était déjà une condamnation démesurée, une condamnation orientée, en plus c’est aujourd’hui le droit d’appel exorbitant jamais vu, je rappelle que c’est la condamnation d’Europe avec la plus lourde peine. »

Nos adversaires n’ont pas envie de justice, mais de se venger de moi et d’envoyer un message à nos soutiens »Valérie Murat

Dans les motifs de sa décision, la 1ère chambre civile de la Cour d’Appel dispose : »lorsque l’exécution provisoire est de droit ou a été ordonnée, le premier président ou, dès qu’il est saisi, le conseiller de la mise en état peut, en cas d’appel, décider, à la demande de l’intimé, et après avoir recueilli les observations des parties, la radiation du rôle de l’affaire lorsque l’appelant ne justifie pas avoir exécuté la décision frappée d’appel ou avoir procédé à la consignation autorisée dans les conditions prévues à l’article 521, à moins qu’il lui apparaisse que l’exécution serait de nature à entraîner des conséquences manifestement excessives ou que l’appelant est dans l’impossibilité d’exécuter la décision. »

Le CIVB, qui n’a pas souhaité faire de commentaire, avait demandé la radiation de l’appel avançant qu’elle et l’association n’avaient pas réglé l’intégralité de l’amende. Elle avait pu lors de l’audience du mois dernier expliquer qu’elle le faisait à hauteur de 800€ par mois depuis avril, mais visiblement elle ne pourra contester en appel le précédent jugement que quand l’association et elle-même se seront acquittés in solidum des 125 000 €…

Si la Cour relève effectivement de « modestes revenus » pour Mme Murat, elle donne quitus aux éléments fournis par le CIVB qui avançait qu’elle avait un patrimoine immobilier et viticole d’environ 5 hectares. Et de juger Me Murat « n’établit pas qu’elle serait dans l’impossibilité de régler les causes du jugement ou que ce règlement aurait des conséquences manifestement excessives ».

Selon Jean-Philippe Magret, avocat des Côtes de Bordeaux, « la Cour donne des obligations à Mme Murat et à son association, et si elles remplissent leurs obligations l’appel pourra revenir. La radiation n’est pas irrémédiablement définitive, la radiation est provisoire. Si l’appelant remplit ses obligations l’appel renaît, elle a un délai de deux ans. »

Valérie Murat et Alerte aux Toxiques avaient fait analyser une vingtaine de bouteilles de vin de Bordeaux et d’autres régions présentant des traces de résidus de pesticides,  et commenté ces analyses et réalisé différentes publications notamment sur leur site.  La Cour d’appel souligne : « s’agissant de la publication du jugement, celle de la décision entreprise sur le site alerteauxtoxiques.com a bien été exécutée, le texte du jugement étant directement accessible par téléchargement sur la page d’accueil du site. »

« En revanche, pour ce qui concerne la publication du dispositif du jugement sur les sites internet de divers journaux, s’il est exact que la publication sur le site du journal Le Monde excède nettement le coût maximum d’insertion fixé par le tribunal à 800 €, le coût de publication pour les autres journaux reste inférieur à cette somme, comme
l’établissent les factures produites par le CIVB qui a lui même fait procéder aux publications ordonnées pour un coût de 325,19 € HT sur le site de SUD OUEST et de 666,67 € HT sur le site du PARISIEN de sorte que le défaut de publication, au moins sur ces deux sites internet, ne peut être justifié par un obstacle financier.
En l’état de ces constatations, la radiation doit être prononcée ».

Et Valérie Murat de commenter devant l’immeuble de l’interprofession : « le CIVB cherche à m’asphyxier et à faire de moi un martyr, ils n’y parviendront pas, je me suis toujours battue avec mes tripes, avec mon coeur et avec mon âme et je continuerai à me battre jusqu’au bout ». 

Valérie Murat et Alerte aux Toxiques ont rétorqué en lançant un autre appel, un appel aux dons pour leur permettre de porter en appel leur condamnation pour dénigrement  des vins de Bordeaux. Affaire à suivre.

08 Nov

La production mondiale de vin 2021 pénalisée par la météo européenne

 Les conditions météo ont rebattu en partie les cartes de la viticulture mondiale en 2021, les trois principaux producteurs européens – Italie, Espagne et France
– prévoyant une forte baisse de leurs volumes tandis que l’hémisphère Sud devrait enregistrer une production record.

Au bout du compte, la récolte mondiale de vin devrait être « extrêmement faible » en volume en 2021, a annoncé jeudi l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). La production mondiale de vin est estimée aux alentours de 250 millions d’hectolitres, « à peine supérieure » à celle « historiquement faible de 2017 », selon les premières estimations de l’organisation basée à Paris. La baisse serait d’environ 4% par rapport à 2020.

Le secteur viti-vinicole, qui a su se montrer « résilient et créatif » pendant la crise du Covid-19 en 2020, « affronte un problème bien plus important que la pandémie: le changement climatique », a estimé le directeur général de l’OIV, l’Espagnol Pau Roca, lors d’une conférence de presse en ligne. Les « anomalie climatiques » sont de plus en plus fréquentes, a-t-il relevé.

« Il n’y a pas de vaccin » face au dérèglement climatique mais « il y a des solutions à long terme, qui vont nécessiter de grands efforts en matière de pratiques durables
pour la culture de la vigne et l’élaboration du vin », dit-il. « C’est une impérieuse nécessité »

Dans l’Union européenne, la France est celle qui a « subi le plus durement les effets d’un millésime désastreux », avec de fortes gelées en avril, suivies de pluies estivales, d’orages de grêle et d’épisodes de mildiou, un champignon parasite, a souligné l’OIV. Deuxième producteur mondial en 2020 derrière l’Italie, elle devrait passer à la troisième place, derrière l’Espagne, pour la première fois depuis 2013.

A eux trois, ces pays, qui représentent 45% de la production mondiale, ont perdu environ 22 millions d’hectolitres par rapport à 2020.

La production italienne devrait représenter 44,5 millions d’hectolitres en 2021, en baisse de 9% sur un an. L’Espagne prévoit une production de 35 millions d’hectolitres (-14%). La France arriverait juste après, avec 34,2 millions d’hectolitres (-27%). « Soit son plus bas volume de production depuis 1957 », selon Pau Roca.

CONSOMMATION EN HAUSSE

En revanche, l’Allemagne, quatrième producteur européen, a tiré son épingle du jeu, avec une production en hausse de 4% à 8,8 millions d’hectolitres.
Hors UE, la Suisse devrait voir sa récolte chuter de 10% à 0,8 million d’hectolitres, un plus bas depuis 20 ans.

Aux Etats-Unis, la production est estimée à 24,1 millions d’hectolitres, en hausse de 6% par rapport à 2020, année marquée par des incendies.

La Chine n’a pas encore fait connaître ses prévisions de récolte mais l’OIV s’attend à « une nouvelle baisse de la production et de la consommation de vin », indique Giorgio Delgrosso, chef du service Statistiques de l’OIV.

Quant à l’hémisphère Sud, il peut avoir le sourire. 2021 a été « très positive » pour ses vignobles, après une mauvaise année 2020. La production de vin devrait y atteindre le niveau record de 59 millions d’hectolitres (+19%).

En Amérique du Sud, le Chili a produit 13,4 millions d’hectolitres (+30% sur un an), un plus haut depuis 20 ans. L’Argentine suit, avec 12,5 millions d’hectolitres (+16%). Le Brésil affiche un bond de 60% à 3,6 millions d’hectolitres.

Côté Océanie, l’Australie a vu sa récolte augmenter de 30% à 14,2 millions d’hectolitres, un plus haut depuis 2006.

Y aura-t-il assez de vin cette année pour étancher la soif des Terriens? Pau Roca n’est « pas du tout pessimiste » sur ce plan car il y a assez de stocks, selon lui. L’OIV s’attend à un rebond de 2% de la consommation mondiale de vin cette année, après une baisse de 3% en 2020, année fortement affectée par les restrictions
sanitaires liées au Covid-19, souligne Giorgio Delgrosso. « La consommation va retrouver son niveau pré-pandémie sauf en Chine », prédit-il.

AFP

06 Nov

Hubert de Boüard : sa lettre ouverte à ses amis vignerons

Après sa condamnation par le tribunal correctionnel de Bordeaux à 60 000 d’amende dont 20 000 avec sursis, Hubert de Bouard a envoyé aux vignerons et aux rédactions cette « lettre ouverte à mes amis vignerons » où il revient sur son parcours et sur sa condamnation pour prise illégale d’intérêts dans le cadre du classement 2012 des vins de Saint-Emilion. Il ne compte pas faire appel du jugement.

Hubert de Boüard lors du lancement de ses vins cépages © JPS

Voici sa lettre in extenso:

« Je suis né à Saint-Emilion et aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été passionné par ce métier formidable et difficile : celui de cultiver la vigne et d’élever ses vins dans le respect de l’humain et de la nature.

Très tôt, je me suis beaucoup investi dans nos instances professionnelles car je souhaitais servir l’intérêt collectif et défendre notre patrimoine commun et nos appellations.

Partout où cette aventure m’a mené, depuis plus de 50 ans, j’ai eu le privilège de rencontrer des femmes et des hommes formidables, dont beaucoup m’ont témoigné leur soutien chaleureux ces derniers temps. Je les en remercie très sincèrement.

Voilà bientôt neuf ans que je suis la cible d’une accusation particulièrement violente et que j’estime injuste et infondée. 

Pour jeter le discrédit sur un classement dans lequel ils n’ont pas été retenus, un petit groupe de viticulteurs a multiplié les procédures et les attaques personnelles, en m’accusant, entre autres, d’avoir cherché à utiliser mes mandats pour prétendument influencer les organismes en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre du classement.

A la suite de leur plainte, déjà ancienne, j’ai dû m’expliquer à de nombreuses reprises et au fil de la procédure, le champ de ce qui m’était reproché n’a cessé d’évoluer.

En 2018, le procureur de la République a requis un non-lieu estimant qu’il n’existait aucune charge sérieuse à mon encontre. J’ai pensé, à tort que cette affaire était enfin terminée.

La semaine dernière, le tribunal correctionnel de Bordeaux m’a condamné au paiement d’une amende.

Après avoir lu le jugement, je comprends qu’il m’est essentiellement reproché d’avoir, en tant que Président de section du Conseil des Vins, répondu à des demandes qui m’avaient été adressées par le service juridique de l’INAO, dans le cadre de l’élaboration du cahier des charges du classement.

Pour moi, ces échanges étaient neutres et transparents, ils étaient conformes aux règles en vigueur au sein de l’INAO. 

Contrairement à ce que je lis parfois dans la presse, à aucun moment il n’a été démontré que j’aurais pu recevoir le moindre avantage, ni direct, ni indirect du fait de ces opérations. Le Tribunal l’a d’ailleurs clairement dit dans sa décision.

En mon âme et conscience, je sais que je n’ai jamais agi de manière contraire à mes valeurs. Je n’ai jamais recherché autre chose que de servir le collectif et surtout, je n’ai jamais avantagé des intérêts particuliers, et encore moins les miens.

Pendant toutes ces années, cette procédure a servi mes détracteurs, pour les conduire à alimenter des polémiques sans fin et nourrir des attaques contre ma famille, mes collaborateurs et moi-même.

C’est pourquoi, même si je la trouve injuste et injustifiée, j’ai décidé de mettre un terme définitif à ce litige, et de ne pas faire appel de cette décision.

Je sais désormais que l’engagement public présente des risques que je n’aurais même jamais imaginés lorsque j’ai accepté de m’engager dans ces mandats. Je tiens à rappeler que j’avais été élu à l’unanimité pour représenter l’appellation dans le cadre du Conseil des Vins, et nommé directement par le ministre de l’Agriculture, en connaissance de cause, pour siéger à l’INAO.

Au fond, quel que soit mon ressenti, mon expérience ne doit pas décourager celles et ceux, notamment les plus jeunes, qui continueront à s’engager pour défendre avec force et conviction nos appellations et nos instances, locales et nationales, tant enviées par nos concurrents étrangers.

De mon côté, je vais continuer à faire ce métier que j’aime tant avec tous ceux, nombreux, qui continuent à me soutenir et à me faire confiance »

Hubert de Boüard de Laforest ». 

05 Nov

Production de vin en 2021 : la France recule derrière l’Italie et l’Espagne

La France repasse derrière l’Espagne et ne devrait enregistrer qu’une production de de 34,2 millions d’hectolitres de vin en 2021.

C’est marée basse pourrait-on dire dans les chais français cette année. La France perd une place sur le podium des plus gros producteurs de vin au monde, après être passée derrière l’Italie, elle passe en 2021 derrière l’Italie et l’Espagne.

A cause du gel et du mildiou, la production de vin ne devrait pas dépasser les 34,2 millions d’hectolitres selon l’OIV, soit 27% de moins qu’en 2020. L’Italie a moins pâti de ces aléas climatiques avec 44,5 millions d’hectolitres, une baisse de 9% seulement, qui laisse la botte rester le leader mondial. L’Espagne de son côté enregistre également un recul de 14% avec 35 millions d’hectolitres. Au total la production mondiale de vin devrait s’établir à 260 millions d’hectolitres. Seule bonne nouvelle, les vins français conservent la 1ère place du podium au niveau valeur.

02 Nov

Vinifera: plongeon dans l’histoire avec « les vignes de Charlemagne »

C’est une nouvelle BD qui vient de sortir, signée Corbeyran et Goepfert : « les vignes de Charlemagne » dans la collection Vinifera – la grande histoire de la vigne et du vin chez Glénat avec la Revue du Vin de France. Une idée de cadeau pour Noël.

Corbeyran, le scénariste bordelais, nous délecte à chaque parution de son style et de son imagination, dans de nombreux registres thriller, polar, science-fiction et bien sûr dans le monde du vin qui est aussi sa passion. Je ne vous dévoilerai rien en vous disant que ses Châteaux Bordeaux, longue saga familiale, ont été un sacré succès, il a aussi souhaité prolonger à partir de 2018 en scénarisant les BD de la collection Vinifera, des  BD qui retracent l’histoire du vin à travers les âges. Son complice pour le dessin est Brice Goepfert qui avait déjà co-signé avec Corbeyran « la première dégustation » dans la collection Vinifera. Et voici le résumé du scénario des Vignes de Charlemagne:

« quelque part sur les berges du Rhin, autour de l’an 800, un serf nommé Gervin et son fils Lambert travaillent durement aux labours sous la bienveillante protection du seigneur Waldemar. Gervin et Lambert détestent le vigneron Baldrick, leur voisin, fils et petit-fils d’escalves saxons, ayant été émancipé par le seigneur Waldemar.

Une fois la dime et l’impôt versés, il est autorisé à vendre une partie de sa récolte tandis que, en tant que serf, Gervin n’a pas le droit de vendre le fruit de son travail. A cause de ces privilèges, jugés iniques et parce qu’il refuse que sa fille épouse son fils, Gervin et Lambert haïssent Baldrick. Et de la haine naîtra le drame… »

Revoir le reportage sur Corbeyran et son succès de Châteaux Bordeaux en septembre 2018, par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié suivi de son interview en plateau par Cendrine Albo :

01 Nov

Côté châteaux n°26 : un château dans la ville…

Découvrez ce lundi à 20h05 sur France 3 NOA le nouveau magazine de Côté Châteaux consacré aux châteaux de l’agglomération bordelaise qui demeurent contre vents et marées au fil des décennies et des siècles, et continuent d’écrire de nouvelles pages d’histoire, malgré l’urbanisation galopante. Un joli tour d’horizon entre les Carmes Haut-Brion, Haut-Bacalan, Pape-Clément, Pique Caillou, Haut-Brion et le Taillan au moment des vendanges et vinifications. Réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne.

Guillaume Pouthier avec ses grappes entières dans le chai des Carmes Haut-Brion © JPS

Côté châteaux de ce mois de novembre vous emmène à la rencontre de ces châteaux de Bordeaux, ceux qui sont en plein coeur de l’agglomération bordelaise et qui ont résisté depuis toutes ces années à l’urbanisation galopante.

Le chai des Carmes Haut-Brion design par Philippe Starck © JPS

C’est un Côté Châteaux qui se déroule en plein coeur des vendanges de fin septembre et de début octobre, avec tout d’abord un focus sur le château Haut-Bacalan, détenu par une famille de vignerons champenois, les Gonet à Pessac, un château non loin de l’hôpital Haut-Léveque qui a été construit en 1726 par un illustre Girondin Montesquieu.

Le premier entretien de ce magazine nous plongera dans le seul château qui peut se targuer d’avoir son adresse à Bordeaux: les Carmes Haut-Brion, propriété de Patrice Pichet. Avec Alexandre Berne, nous avons rencontré Guillaume Pouthier le directeur qui nous dévoile le fabuleux chai désigné par Philippe Starck et construit par l’architecte Luc-Arsène Henry, un chai en pleine effervescence au moment des vinifications avec des vinifications intégrales avec grappes entières notamment et avec une dégustation du millésime 2016.

Bernard Magrez avec son équipe au château Pape Clément © JPS

Le deuxième reportage exposé nous emmène à la rencontre de Bernard Magrez et de Pape-Clément, le plus ancien vignoble planté en 1256 dont le plus illustre propriétaire fut le Pape Clément V, avant de devenir la propriété de Bernard Magrez à Pessac, l’homme aux 4 crus classés et 42 domaines viticoles dans le monde.

Paulin Calvet du château Pique Caillou à Mérignac © JPS

Avec Paulin Calvet du château Pique Caillou, nous reviendrons aussi sur ce millésime 2021 qui a connu le gel, un millésime qu’il situe un peu comme un 2014.

Nous le retrouvons également au beau milieu des vendanges d’octobre. Il évoquera la particularité de ces châteaux qui se retrouvent avec de nombreuses habitations autour d’eux.

Le troisième reportage vous en mettra encore plein les yeux avec le mythique château Haut Brion, 1er cru classé 1855 qui a fait sa renommée en Angleterre dès le XVIIe siècle avec la famille de Pontac.

Le Pavillon Catelan, à l’entrée du château Haut-Brion © JPS

Une histoire qui se poursuit, aujourd’hui, avec le tout nouveau chai Catelan dévoilé en compagnie de Jean-Philippe Delmas, directeur général délégué,  qui va accueillir des passionnés de vin et grands amateurs du monde entier, avec une nouvelle boutique.

Le château du Taillan avec l’une de ses propriétaires Armelle Cruse © JPS

Enfin, nous terminerons dans un château étonnant, véritable havre de paix, le château du Taillan qui semble être à la campagne et qui pourtant se trouve aussi dans l’agglomération de Bordeaux. Armelle Crise sera là notre guide et nous parlera de cette résistance à l’urbanisation.

Voilà retrouvez ce soir sur France 3 Noa ce magazine Côté Châteaux n°26, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne, avec des reportages de votre serviteur , de Guillaume Decaix et Charles Rabréaud

31 Oct

Hommage à Auguste Escoffier par ses disciples à Saint-Emilion

Les disciples d’Auguste Escoffier ont rendu hommage à Saint-Emilion en ce dimanche 24 octobre au père de la cuisine moderne, à l’occasion du 175e anniversaire de la naissance de celui qui révolutionna la cuisine et ses fourneaux.  

© Conseil des Vins de Saint-Emilion

Jeudi dernier, quelques 8000 convives ont porté un toast dans 30 pays du monde en même temps à Auguste Escoffier, né en 1846 à Villeneuve Loubet et disparu à Monaco en 1935… Celui qui fut le «Cuisinier des Rois et Roi des Cuisiniers» a permis durant de nombreuses années la promotion de la promotion de l’excellence de la cuisine française dans le monde, une certaine idée qui a perduré bien des années plus tard à travers l’association des Disciples d’Auguste Escoffier, qui réalise aussi de nombreuses actions de bienfaisance.

Auparavant, dimanche 24, les Disciples d’Auguste Escoffier Sud-Ouest, emmenés par Patrick Guat, et les vins de Saint-Emilion ont mis organisé un dîner d’Epissure pour 250 convives.

La première partie de soirée s’est déroulée au fabuleux château Cheval Blanc 1er cru classé A de Saint-Emilion, reçu par Pierre Lurton, pour une intronisation en bonne et due forme de 6 personnalités :  Pierre Lurton, gérant de Cheval Blanc, Jérôme Delord, dirigeant de la maison d’Armagnac Delord, Thierry Daugeron, responsable opérationnel de l’hôtellerie restauration Ferrandi campus de Bordeaux, Franck Binard, directeur du Conseil des vins de Saint Emilion, Hervé Tan, CEO China Moutai France, ou encore Bernard Monblanc, de la maison Monblanc Traiteur, coorganisateur de la soirée. Tous ont prêté serment de servir et d’honorer la Cuisine avec un grand « C » et d’œuvrer dans la délégation du Grand SudOuest et audelà de ses frontières.

C’est dans la Salle des Dominicains où a eu lieu ensuite le Dîner d’Epicure exceptionnel, concocté par Nicolas Sale, Président des Disciples Escoffier International et signé par de nombreux chefs prestigieux, réalisé et servi par les équipes de Monblanc Traiteur et du Campus Ferrandi de Bordeaux. De son côté, la Jurade de SaintEmilion a intronisé Patrick Guat, maître d’œuvre de la soirée, chef reconnu par ses pairs et professeur d’art culinaire parmi ses nombreuses distinctions, ainsi que son ami maître d’hôtel Loïc GlevarecMOF, à la tête des sites de réception du Château de Bagnolet à Cognac.

Les Disciples Escoffier Grand Sud-Ouest ont décidé de mettre en avant l’association les Enfants de la Lune, qui mène des actions d’information et de soutien auprès des familles ayant un ou des enfant(s) atteint(s) d’une maladie génétique liée à une hypersensibilité aux rayons ultraviolets .Les bénéfices de la soirée et la grande tombola organisée avec le Conseil des Vins de SaintEmilion et les partenaires privés des Escoffiers ont permis de récolter une somme de 10000€ pour l’association. Un grand bravo pour cette initiative.