24 Nov

Crémant de Bordeaux : de quoi vous obnu…buller pour les fêtes de fin d’année

Focus sur les crémants de Bordeaux, à l’approche de Noël et Nouvel An. Des vins plus facile à ouvrir parfois que du champagne plus onéreux, des crémants qui continuent à croître doucement mais surement, et de plus en plus à l’export.

En plein boom, le crémant de Bordeaux ! A Haux, en Gironde, Céline Lannoye a acquis en 2015 les crémants Ballarin pour créer sa propre marque les crémants Célène et aller explorer tant les marchés français (cavistes et restauration,  en plus de la grande distribution où Ballarin trônaît en bonne place) que les marchés mondiaux.

Dans sa cave souterraine, se reposent des milliers de bouteilles élevées au minimum durant 12 mois, et parfois bien plus, Céline Lannoye produit 1 million 300000 bouteilles et distribue dans 15 pays du monde entier.

Aujourd’hui, le crémant de Bordeaux, c’est un crémant qui s’exporte, et de plus en plus, avec à la fois des marchés traditionnels comme le marché allemand et des marchés un peu plus exotiques comme l’Australie, le Japin ou bien les Etats-Unis », Céline Lannoye des Crémants Celene.

« La force du crémant, c’est le rapport qualité prix… La majorité des bouteilles de crémant se situent aux alentour des 10 €, c’est là où on commence à trouver les premiers prix de champagne, mais à Bordeaux vous avez de très bons crémants… », poursuit-elle.

Précurseur avec des vins mousseux dès 1897, la famille Lateyron fait partie des 9 élaborateurs de crémants à Bordeaux. 300 vignerons en produisent désormais, selon la méthode traditionnelle ou dite « champenoise » « C’est un procédé que l’on appelle le dégorgement qui consiste à glacer le goulot de la bouteille, pour l’expulser et expulser le dépôt, et y ajouter une liqueur de dégorgement, qui permettra son dosage en brut ou en demi-sec, » commente Lionel Lateyron des Crémants Lateyron.

A Bordeaux, 7,5 millions de bouteilles sont produites chaque année, avec de nouveaux consommateurs et des clients fidèles… « On est habitué à boire du crémant, surtout pour les fêtes de fin d’année, …ca fait plaisir aux amis… », commente Jean-Pierre Suhas de Bordeaux venu s’approvisionner pour les fêtes.

Depuis une dizaine d’années, on peut constater que le volume produit a été multiplié par trois, en chiffres ce sont 50 000 hectolitres, de production et à l’export c’est à peu près 20% qui partent principalement en Asie et notamment au Japon. »

Après une année 2020 où une baisse de 6% avait été enregistré pour les effervescents, l’avenir semble à nouveau radieux pour ces vins pétillants tous confondus selon une étude de l’IWSR qui devrait augmenter de 5% par an  jusqu’en 2025.

Regardez le rportage de Jean-Pierre Stahl, Laure Bignalet et Stéphanie Plessis : 

22 Nov

L’image du jour : Malartic-Lagravière et Scarlett Johansson à l’honneur lors de l’ American Cinematheque Award

Scarlett Johansson posant avec un flacon de Malartic-Lagravière et avec Véronique Bonnie, lors d’une soirée de gala jeudi dernier à l’occasion de la remise du prix du 35e American Cinematheque Award. Voici une image qui a fait le tour du monde et des réseaux sociaux. 

Scarlett Johansson lors de la soirée avec © Malartic-Lagraviere- Bryan Beasley

C’est une récompense immense chaque année que reçoit un(e) acteur (trice) du 7e art pour l’ensemble de sa carrière. Cette année, c’est Scarlett Johansson, actrice américano-danoise, (Avengers, Lucy, Black Widow) qui l’a reçue en ce jeudi 18 novembre.

Partenaire de cette 35e soirée, le château Malartic-Lagravière, propriété de la famille Bonnie en Pessac-Léognan, a eu de son côté l’immense honneur de voir l’un de ses magnums dédicacé par l’actrice et gravé en son nom. Il sera offert à Solar Responders, la fondation caritative que l’actrice dirige avec son frère jumeau Hunter.

Cette soirée organisée au Beverly Hilton Hotel a rassemblé quelques 700 convives de la famille, des amis et des célébrités du monde du cinema, qui tous ont pu apprécier les vins de ce château de Pessac-Léognan, un Malartic-Lagravière 2016 blanc et un rouge de 2014; une belle opportunité pour investir le marché américain, qui représente le 1er marché consommateur au monde en volume.

21 Nov

161e enchères des Hospices de Beaune : record battu, 800000 € pour la Pièce du Président

La 161ème vente aux enchères des Hospices de Beaune, qui sert de premier indicateur aux cours des grands crus de Bourgogne, a été marquée par une flambée des prix dimanche, après une année difficile marquée par une récolte historiquement faible. Le clou des enchères, la « Pièce de Charité », ou « Pièce du Président », un fût de Corton Renardes Grand Cru, est parti à 800.000 euros (hors frais) contre 660.000 l’an dernier.

 

« Ca, c’est un vrai chiffre! C’est historique », a lancé l’acteur Pio Marmai qui a animé cette vente comme un bonimenteur professionnel, aux côtés de Jeanne Balibar.

Cette année, le bénéfice est destiné à « Solidarité Femmes », un réseau associatif dédié aux victimes de violences conjugales, et à l’Institut Curie, pour la recherche contre le cancer du sein.

Lots après lots, les offres se sont envolées dès le début de la vente caritative la plus ancienne et la plus célèbre du monde, les hausses dépassant parfois les 80%, selon les premiers calculs des experts.

Avec une récolte réduite de moitié du fait des caprices de la météo, seulement 349 « pièces » de primeurs rouge et blanc de Bourgogne, des fûts de 228 litres correspondant à 288 bouteilles, étaient proposées aux acquéreurs – contre 630 l’an dernier.

« Ce millésime 2021 est à l’image d’une année marquée par un environnement hostile et à la fin par la fierté d’avoir surmonté les difficultés« , a déclaré le directeur
des Hospices civils de Beaune, François Poher, à l’ouverture des enchères.

Le domaine des Hospices de Beaune qui réunit sur 60 hectares les plus grands crus de Bourgogne (pommard, volnay, meursault, chassagne-montrachet, corton, pouilly-fuissé, mazis-chambertin…) a vu ses rendements baisser « à 14 hl/ha, contre 30-35 d’habitude », selon la régisseuse Ludivine Griveau.

« Les prix vont monter« , avait prédit Hans Berchtold, un restaurateur suisse venu déguster les crus à la cuverie des Hospices où sont entreposés les tonneaux.

Cette année, ce professionnel de Bâle (Suisse) a renoncé à enchérir seul comme il le fait depuis huit ans: il a prévu de passer par un courtier et de s’associer avec « deux ou trois copains » pour pouvoir acquérir un des lots, dans l’idéal, « un Volnay ou un Pommard ».

Les prix des primeurs 2021 ont flambé dès les premiers lots, traditionnellement des Beaune Premier Cru, Cuvée des Dames Hospitalières, du nom des religieuses qui s’occupèrent des malades dès la fondation des Hospices en 1443, au coeur de la Bourgogne.

Avec la crise des vocations, il ne reste que quatre soeurs aujourd’hui: « les deux plus âgées ont 100 ans, les deux autres 90 et 75 ans », explique Chantal Leroux,
une bénévole de 72 ans qui circule dans les rues de Beaune en habit religieux pour la plus grande joie des touristes amateurs de selfie.
VENTE MEMORABLE

Les équipements hospitaliers de l’institution fondée au XVème siècle et l’entretien du patrimoine sont financés par le bénéfice des enchères annuelles.

« Cette année, la vente est mémorable », s’est enthousiasmée une des commissaires priseurs devant la salle d’environ 500 acquéreurs complétée par des clients à distance
représentés par des courtiers.

La maison américaine Sotheby’s qui a repris cette année les enchères tenues depuis 2005 par sa concurrente britannique Christie’s a refusé de préciser le nombre d’enchérisseurs enregistrés.

Au total, les 630 pièces adjugées aux enchères de 2020, marquées par les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, avaient rapporté 13,4 millions d’euros
(sans frais), soit une moyenne d’environ 20.200 euros le tonneau. Il y a quinze ans, le prix moyen était de 4.803 euros, depuis les prix n’ont cessé de monter.

Ces enchères sont considérées par les experts comme un indicateur de prix pour les crus de Bourgogne même si, du fait de leur vocation charitable, les ventes dépassent généralement les cours habituels.

En progression constante à l’export, les vins de Bourgogne ont perdu environ la moitié de leur récolte cette année après un épisode de chaleur suivi de gelées au printemps, puis par un été très pluvieux : le volume attendu pour le millésime

2021 sera de 900.000 à 950.000 hectolitres contre 1,56 million en 2020, selon le BIVB.

AFP

Côté châteaux n°27 : spécial Jurançon, ou le savoir-faire de ces vignerons entre blancs secs et vendanges tardives

C’est une bouffée d’air pur qu’Alexandre Berne et moi-même nous vous offrons à l’occasion de ce 27e numéro de Côté Châteaux qui sera diffusé le 6 décembre sur France 3 NoA  à 20H05. Vous allez faire la connaissance de ces vignerons au caractère bien trempé de la cave de Gan et celle des vignerons indépendants de Jurançon. Un dépaysement assuré avec ces magnifiques coteaux de petits et gros mansengs coincés entre le château de Pau et la chaîne des Pynénées.

Côté châteaux  a toujours à coeur de faire découvrir de jeunes vignerons et pour l’occasion une jeune femme Camille Laplume à Monein qui est à la tête du Clos Laplume. « Ici, c’est une exploitation familiale, mon père a donné naissance il y a quelques années au Clos Laplume, et j’ai grandi là-dedans, donc c’est un métier de passion… »

Camille Laplume du Clos Laplume à Monein © JPS

« On a des vignes qui sont plantées dans le sens des côteaux, des vignes assez hautes, c’est vraiment la typicité du jurançonnais avec une grosse surface folaire, des vignes très espacées car nous on n’a pas d’enjambeur et un enherbement sur toute la parcelle…  En Jurançon, on a tout de même 2 cépages principaux, gros manseng et petit manseng, c’est vrai que le cépage phare c’est le petit manseng, des petites grappes avec des peaux très épaisses, qui permettent vraiment de concentrer les arômes, les sucres, et qui évitent la pourriture, cela donne des vins riches, gourmands, avec toujours de l’acidité, c’est toujours la marque de fabrique du Jurançon. Des vins moelleux avec toujours une pointe de fraîcheur en fin de bouche… »

Une production de vins moelleux, de vendanges tardives mais aussi de blancs secs : « c’est vrai que depuis quelques années, le Jurançon s’est tourné vers des blancs secs, on arrive à faire des vins gourmands, aromatiques, qu’on peut prendre à l’apéritif, mais aussi avec des poissons, des viandes blanches, des secs vraiment de grande qualité… »‘

 

François Ruhlmann, secrétaire général et  Philippe Somprou technicien viticole de la cave de Gan Jurançon © JPS

Et de nous projeter à la cave de Gan Jurançon, qui représente à elle seule la majorité des producteurs avec 800 des 1200 hectares de l’appellation et quelques 300 vignerons; nous y rencontrons François Ruhlmann, son directeur ou secrétaire général et  Philippe Somprou technicien viticole. « Les vendanges tardives, ce sont les ultimes vendanges en Jurançon, on est passé déjà deux fois dans le vignoble, une première fois début octobre pour prélever 30% sur les pieds pour faire des Jurançons secs, une 2e fois pour récolter 15 jours à 3 semaines plus tard des raisins qui auront muri un peu plus longtemps sur les ceps pour faire des Jurançons doux, et sur des parcelles qui le permettent comme celles-ci on a laissé un peu de raisin, mûrir encore plus longtemps, surmûrir se flétrir un peu et on vient les ramasser maintenant, avec précaution et sans en oublier pour faire les vendanges tardives, mention particulière de notre cahier des charges que l’on partage avec les vins d’Alsace. »

Un vignoble particulier avec des vignes très hautes comme le précise Philippe Somprou :« on a des lignes qui sont tenues de haut en bas, suivant la pente et ensuite quand la pente est trop importante, comme vous voyez sur le bas, ce sont des terrasses…

On fait des escaliers qu’on taille dans le sol pour arriver à planter toutes les vignes…Il y a un peu de vent du sud qui fait aussi la typicité du Jurançon, ca assèche le fruit et développe des arômes naturels qui sont plus denses. »

« On a sur cette année 2021 la chance de faire une belle récolte et avec la météo qu’on a eu, depuis 6 à 8 semaines, une récolte qui va être excessivement qualitative… »

Et de nous dévoiler le dernier centre d’embouteillage de cette vieille cave de Jurançon créée en 1949, il s’agit là d’une unité très moderne remontant à 2011 : « aujourd’hui en 2021, quand on travaille dans l’agroalimentaire, on est obligé d’avoir atteint un certain niveau de technologie, un certain standard de sécurité… Aujourd’hui, on tourne entre 4000 et 6000 bouteilles par heure, ce qui nous permet d’assurer la production de nos adhérents qui aujourd’hui se situe aux alentours de 5,5 millions de bouteilles.

Instant d’émotion également dans ce formidable chai à barriques circulaires où l’élevage de ces dignes vins de Jurançon se fait au rythme du groupe Nadau et d' »Aqueros Montagnos » « Ici on a théâtralisé un petit peu avec notamment l’éclairage, mais c’est surtout un endroit où on travaille, les barriques accueillent les vins, on change un tiers de notre parc tous les ans, il y a 400000 bouteilles dans ce bâtiment, essentiellement des petits mansengs, des vendanges tardives, qui ont besoin d’un temps d’évolution en bouteille pour trouver toute leur qualité…Ils vont rester ici entre 6 mois et un an, avant d’être étiquetés et proposés à nos clients », commente Bertrand Pedeflous responsable commercial. « Pour les 250 000 visiteurs qu’on reçoit chaque année, voir ce chai de vieillissement, c’est quand même une chance. » complète François Ruhlmann.

 La suite se poursuit forcément par une dégustation avec Pierre Mourterot et Alex Labordette, les adjoints au maître de chai, qui vont nous faire déguster leurs blancs secs et vendanges tardives…« La c’est un 100% gros manseng, c’est un cépage qui donne à nos vins une typicité, beaucoup de fruits exotiques, d’arômes floraux et en bouge ce côté fruit et ce plaisir qu’on a sur nos vins », commente Pierre sur ce Jurançon sec.

Et Alex de commenter la dégustation de vendange tardive, « Privilège d’automne, millésime 2018, avec des grains rôtis, dorés par le soleil, avec beaucoup de concentration, en sucre, mais pas que en arômes, en couleur, …des vins avec des nez très complexes, avec des arômes de fruits très mûrs, de fruits exotiques, de fruits confits, et en bouche des vins avec beaucoup de rondeur, des vins avec un potentiel de garde très longs, une quinzaine d’année, une vingtaine d’années, qui peuvent être dégustés à l’apéritif ou encore accompagner des fois gras… »

Didier Capdevieille, est l’une des figures du Jurançonnais, vigneron indépendant à Monein : « la ferme ici date de 1847, c’est plusieurs générations de Capdevieille qui se sont succédés, et moi j’ai repris la suite de mon oncle en 1993. J’ai fait ma première cuvée de Jurançon en 1995, et maintenant cela fait plus de 20 ans que je me débrouille tout seul ». Ce d’autant qu’il a obtenu le coup de coeur des 18e Best Of Wine Tourism 2022 en octobre dernier : « ça a été une très très belle surprise, je ne m’y attendais pas du tout et en fait le Best Of Wine Tourism, récompense les propriétés qui évoluent dans l’oenotourisme, nous sommes 3 dans le Béarn à être sorti du lot donc ça fait vraiment très très plaisir. »

Avec ses copains Nico et Benoît, de faire déguster ses cuvées de vins effervescenst : « c’est un peu la tendance, il faut savoir aussi sortir de l’appellation Jurançon, c’est pour cela que j’ai lancé du pétillant en brut et en demi-sec, pour satisfaire notre clientèle, c’est un vin plaisir, une méthode champenoise, élevée pendant neuf mois », une jolie gestation.. » « On sent bien les bulles fines, c’est très bon », commente Nicolas Meler.

Dernière escale à Geus d’Oloron, chez Germaine, avec Valérie Roger la cheffe de cet hôtel restaurant qui va proposer un accord met-vin de Jurançon :

« je vous aiu préparé comme un millefeuille de mousse de potimaron et de chocolat noire avec du piment béarnais, et quelques zestes de yuzu pour relever un peu la vendange tardive »…. Une belle variété de couleurs automnales.

Ne loupez pas ce numéro tout en saveurs et en couleurs de Côté Châteaux le 6 décembre 2021 sur France 3 NoA à 20h05, un numéro réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne. Rendez-vous également le 12 décembre pour les portes ouvertes chez les vignerons indépendants de Jurançon et le 22 décembre à la Cave de Gan Jurançon.

20 Nov

L’ouvrage les Petites Mains de l’Ombre de Marie-Lys Bibeyran sélectionné au Gourmand Awards 2022

C’est une jolie histoire qui se poursuit pour Marie-Lys Bibeyran avec son livre publié il y a un an « les Petites Mains de l’Ombre, gestes & savoir-faire des vins du Médoc ». Elle a appris que son ouvrage allait concourir au printemps 2022 aux Gourmand Awards », un prix international qui récompense les plus beaux livres sur la gastronomie et le vin.

« J’ai l’immense honneur et la fierté de vous annoncer que pour les Gourmand Awards 2022, concours mondial équivalent des oscars au cinéma récompensant les plus beaux livres sur la gastronomie et le vin, la France sera dans la catégorie Livres professionnels sur le vin représentée par mon livre Les petites Mains de l’Ombre, Gestes & Savoir-faire des vins du Médoc, » commente Marie-Lys Bibeyran, son auteure.

Il y a 1558 sélections de 227 pays ou régions. C’est le maximum que nous ayons jamais eu. L ‘année dernière avait déjà vu une augmentation de 20%… Avec la pandémie, les gens reviennent à la cuisine et à la lecture… », selon Edouard Cointreau Fondateur et Président. « Au total, nous estimons qu’il y a maintenant plus de 100 000 livres sur la culture des aliments et des boissons chaque année, en version imprimée ou numérique,… il y en avait 25 000 lorsque nous avons commencé il y a 26 ans. »

Ce bel ouvrage qui pourrait être couronné par ces Gourmand Awards a été réalisé par Marie-Lys Bibeyran avec des photos en noir et blanc et des textes qui soulignent et rendent hommage  aux travilleurs des vignes du Médoc et de la viticulture en général. Un travail souvent méconnu et pas assez mis en valeur, qui permet à chaque château de donner naissance aux plus grands mimllésimes , grâce à ce travail qui s’échelonne sur les 4 saisons.

Un grand bravo à Marie-Lys Bibeyran, pour les Petites Mains de l’Ombre qui met à l’honneur et fait sortir ces travailleurs au grand jour.

Vin: les enchères des Hospices de Beaune prévues dimanche

Négociants, importateurs et acheteurs du monde entier sont attendus dimanche pourles enchères caritatives des Hospices de Beaune, considérées par les experts comme un baromètre international pour le marché des vins de prestige.

La foule devant les Hospices de Beaune en 2019 pour suivre en direct la vente des vins grâce à la retransmission de France 3 Bourgogne Franche Comté © Samuel Peltier

Alors que les caprices de la météo ont considérablement réduit les volumes du millésime 2021 en Bourgogne, le maire de Beaune Alain Suguenot espère voir « s’enflammer » ces enchères annuelles au profit de « nobles causes », comme il l’écrit dans le catalogue de présentation de Sotheby’s. La maison américaine rachetée par le magnat français des télécoms et des médias, Patrick Drahi, prend cette année le relais de sa concurrente britannique Christie’s qui pilotait depuis 2005 la vente prestigieuse. Son objectif: développer ses ventes de vins en France.

Signe des temps, seulement 349 « pièces » de primeurs rouge et blanc, des fûts de 228 litres correspondant à 288 bouteilles, seront proposées cette année aux acquéreurs sous les halles de Beaune – contre 630 l’an dernier. Le clou des enchères, la « Pièce de Charité », ou « Pièce du Président », sera un fût de Corton Renardes Grand Cru, vendu au profit de « Solidarité Femmes », un réseau associatif dédié aux victimes de violences conjugales, et de l’Institut Curie, pour la recherche contre le cancer du sein.

En 2020, c’est un acheteur chinois qui avait acquis la « Pièce du Président » pour 660.000 euros. Le précédent record, 480.000 euros remontait à 2015, grand millésime. Au total, les 630 pièces adjugées aux enchères de 2020, marquées par les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 avaient rapporté 13,4 millions d’euros (sans frais) -soit une moyenne d’environ 20.200 euros le tonneau. Les bénéfices de la vente sont destinés à l’entretien du patrimoine et à la modernisation des équipements hospitaliers de l’institution fondée au XVe siècle.

PLACEMENT EN VOGUE

Comme le veut la tradition, la première pièce proposée aux enchères dimanche sera un Beaune Premier Cru, Cuvée des Dames Hospitalières, du nom des religieuses qui
s’occupèrent des malades dès la fondation des Hospices en 1443. Mise à prix: entre 8.000 et 12.000 euros, selon le catalogue de Sotheby’s.

Créée en 1959, la vente des Hospices de Beaune est considérée par les experts comme un indicateur de prix pour le nouveau millésime en Bourgogne même si, du fait de sa vocation charitable, ses ventes dépassent généralement les cours habituels.

Alors que le vin – comme l’art- est devenu un placement financier en vogue depuis la crise financière de 2008, ces enchères attirent avant tout les gros investisseurs. Les fûts de vins en primeur sont conservés pendant deux ans chez les vignerons négociants avant d’être livrées.

En progression constante à l’export, les vins de Bourgogne ont perdu environ la moitié de leur récolte cette année, avec notamment un printemps marqué par un épisode de chaleur suivi de gelées, puis un été très pluvieux: le volume attendu pour le millésime 2021 est d’environ 750.000 hectolitres contre 1,56 million en 2020.

La récolte a été « historiquement faible » dans le domaine viticole des Hospices de Beaune qui réunit sur 60 hectares les plus grands crus de Bourgogne (pommard, volnay, meursault, chassagne-montrachet, corton, pouilly-fuissé, mazis-chambertin…), selon Ludivine Griveau, la régisseure du domaine.

Depuis 2010, la Bourgogne n’a bénéficié que de deux années « normales », 2017 et 2018, selon le bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

En 2016, une année compliquée, avec des volumes en baisse du fait des aléas climatiques, les prix ne s’étaient pas envolés: les enchères avaient alors permis de recueillir 7,7 millions d’euros contre 11,3 l’année précédente.

AFP

Gironde: l’aventurier « au tonneau » repart traverser l’Atlantique à la rame

Le Girondin Jean-Jacques Savin, qui avait traversé l’Atlantique dans un tonneau en 2019, repartira en décembre sur ce même trajet mais cette fois-ci à la rame, un exploit dont il entend être le doyen à 75 ans.

© Jean-Jacques Savin à bord de son tonneau

L’aventurier, dont le bateau a été officiellement baptisé – du nom d' »Audacieux » – samedi au club de voile d’Arès, la commune où il réside sur le bassin d’Arcachon, a « ressenti l’appel de la mer ». « J’avais envie de repartir », dit-il à l’AFP. Jean-Jacques Savin, qui aura 75 ans le 14 janvier, compte partir à la mi-décembre de la région de Faro, dans le sud du Portugal, pour une traversée d’une centaine de jours avec une arrivée dans les Antilles françaises.

En 2019, l’ancien militaire avait passé plus de quatre mois dans un bateau en forme de tonneau de 3 m de long et 2,10 m de diamètre pour traverser l’Atlantique en solitaire, ballotté par les vents et les courants.

Cette fois-ci, son canot orange, comme le tonneau, mesure 8 m de long, 1,70 m de large, et est équipé de deux cabines à l’avant et à l’arrière et d’un poste de rame au milieu. Il embarquera 300 kg d’équipements, dont de la nourriture lyophilisée, un point de chauffage, un fusil-harpon pour pêcher, un désalinisateur électrique et un manuel, sa mandoline ainsi que du Champagne, du Sauternes et du foie gras pour fêter Noël, le Nouvel an et son anniversaire.

L’homme ne court pas après les records mais se propose néanmoins d’être le « doyen de l’Atlantique, une façon de narguer la vieillesse », dit-il. Il écrira un journal de bord sur Facebook, comme lors de son précédent exploit, et sera suivi au jour le jour par les enfants de l’association Ela (Association
européenne contre les leucodystrophies). « Je vais ramer huit heures par jour, et quand ça soufflera fort, je m’enferme », avec une ancre flottante pour éviter les dérives, dit-il.

Il bénéficiera aussi d’une protection importante: l’attribution d’un code qui lui permettra d’être vu par les radars des cargos, qu’il n’avait pas il y a deux ans. En attendant, Jean-Jacques Savin veille en s’entraînant « à ce que (ses) mains soient résistantes aux ampoules ». « Il faut que j’ai de la corne sur les mains ».

AFP

19 Nov

8e édition du salon des Outsiders du Guide Quarin ce week-end à Paris

Quand une sélection de Bordeaux réenchante le goût du vin ! Pour sa huitième édition parisienne, le salon des Outsiders du guide Quarin se déroule samedi 19 et dimanche 20 novembre au Pavillon Ledoyen. Jean-Marc Quarin et Fabrice Léger invitent le public amateur et professionnel, à venir déguster une sélection unique de Crus de Bordeaux et d’ailleurs qui font bouger les lignes.

© Salon des Outsiders avec ici dégustation du château Réaut en 2019

Ce sont 30 exposants qui sont présents ces 2 jours et proposent près de 100 vins à la dégustation.

Ces deux journées seront ponctuées par deux ateliers dégustation exceptionnels:

  • le premier de Petit Cheval à Cheval Blanc en passant par Cheval des Andes en Argentine jusqu’à Quinault l’Enclos à Saint-Emilion. Comment l’élégance de Cheval Blanc, Premier grand cruclassé A de Saint-Emilion influence le profil stylistique de ces crus réalisés par cette même équipe, sous un autre climat ou un autre sol.
  • le second atelier sera consacré au rôle du verre dans l’expérience de la dégustation des vins, avec Riedel. Cet atelier permettra à travers 4 verres Riedel de la nouvelle collection Performance, (2 vins rouges et 1 vin blanc) de comprendre pourquoi la forme d’un verre, loin d’être anodine, se doit d’être adaptée aux caractéristiques du vin pour en offrir le meilleur.

Et parce que les crus Outsiders méritent d’accompagner le meilleur de la gastronomie, un dîner spécialement élaboré́ par le chef Yannick Alléno en association avec Jean-Marc Quarin pour la sélection des vins, a lancé les festivités ce jeudi 18 novembre au Pavillon Ledoyen.

LA DECOUVERTE DU MEILLEUR DES BORDEAUX DU MOMENT

Voici une occasion unique de venir découvrir, avant même l’enthousiasme du«marché» pour tel millésime ou tel cru, les Bordeaux qui réenchantent le goût et les palais. Tous sélectionnés par Jean-Marc Quarin (www.quarin.com), critique indépendant, ils ressortent haut la main dans ses nombreuses dégustations. Pour Fabrice Léger, épicurien et co-fondateur, « nous construisons ce salon pour permettre au public de vivre, d’expérimenter l’actualité du goût des vins de Bordeaux».

UNE COMPREHENSION AISEE DU VIGNOBLE

Ce salon guide les visiteurs à travers un parcours de dégustation méticuleusement réfléchi. Chacun en ressort avec une compréhension aisée du vignoble bordelais et des efforts qualitatifs des crus sélectionnés. Par exemple, pour faciliter la découverte des vins rouges, les crus de la rive droite de la Garonne et de la Gironde sont distingués de ceux de la rive gauche. En effet, à Bordeaux il n’existe pas trente familles de goût différentes, comme les trente AOC de vins rouges existantes pourraient le laisser penser, mais deux types de goût selon que le cru est situé rive gauche ou rive droite.

L’AFFIRMATION DE SON PROPRE GOUT
Êtesvous plutôt Rive droite ou Rive gauche? Le parcours de découverte met en valeur les particularités de chaque vin sans que le nombre les écrase. La sélection est si qualitative qu’elle vous permet d’affirmer vos préférences entre les deux rives… en toute quiétude.
QU’ EST-CE QU’UN OUTSIDER A BORDEAUX ? 
JeanMarc Quarin, critique indépendant et auteur installé à Bordeaux, crée le concept d’Outsider dans son Guide Quarin des Vins de Bordeaux (éditions Solarwww.quarin.com) et le définit ainsi: «un Outsider est un vin dont le goût est supérieur à ce que l’étiquette laisse paraître».
 
A VOS TABLETTES :
Les 19 et 20 novembre 2021 au Pavillon Ledoyen, 8 Avenue Dutuit, 75008 Paris Vendredi 19 novembre: 15h00-21h00 NOCTURNE ! Samedi 20 novembre: 11h00-19h00

18 Nov

Le château Castera renoue avec la tradition des vins blancs en Médoc

Un peu oubliés, les vins blancs dans le Médoc reviennent en force. Avec un tel terroir, le château Castera relance la production de blancs secs, avec Anthoinette, un 100% sauvignon, en hommage à la première femme propriétaire du château, Anthoinette de Montaigne.

« Ce soir on fête Anthoinette, elle est née en 2019, c’est un peu son baptême… » Jean-Pierre Darmuzey, directeur du château de Castera à Saint-Germain-d’Esteuil a voulu dévoiler à la presse spécialisée son nouveau né… Anthoinette, non pas un vin à en perdre la tête comme aurait dit Marie-Antoinette en 1793, mais un très bon blanc sec sur le fruit 100% sauvignon.

Et de rappeler qu’historiquement, « à Castera on produit du vin blanc et dans le Médoc aussi… Citant le Féret, qui en 1850, soulignait que « ces vins blancs étaient suaves et corsés, plus agréables que les vins de grave, et que c’était une tradition dans le Médoc. »

« En 1910, le château Castera produisait alors 100 tonneaux de blancs soit 110 000 bouteilles et 150 000 de rouges. En 1949, 125 tonneaux de blancs et ce jusqu’au début des années 60. En 1961, l’INAO a dit stop, alors que le Médoc blanc était toléré. A partir de 1961, il a été interdit dans l’AOC. 8 ans après, on faisait encore entre 30 et 40 tonneaux, et puis après racheté par Alexis Lichine, là plus aucune trace de blancs. »

Et au fil des ans, sur ce château de 185 hectares dont 63 plantés en vigne, l’équipe du château Castera a réfléchi et s’est dit tiens pourquoi ne pas relancer cette tradition de vins blancs au château. « Philippe a voulu voir à un moment ce que donnâtes une parcelle, il a été seul juge. Il a dit on va planter du blanc. Mes copains m’ont dit attention à la surface que tu vas planter. On a ainsi planté 1 hectares en 2016 et notre premier millésime a été le 2019 avec 3000 bouteille cette 1ère année ».

Et Philippe Grynfeltt directeur technique de commenter : « On a implanté une vigne mère, sur un sol sable-argileux, avec différentes zones calcaires, avec beaucoup de fraîcheur dans ce sol, ici la vigne pourra chercher de l’humidité et ses racines s’enfoncer profondément…On ramasse les raisins à la main, en 2 matinées pour avoir les raisins les plus frais possibles…On presse directement, on récupère les jus, béborbage, fermentation en cuve inoxydable et direct le vin en barriques vieille d’un vin ou de 2 vin et là nous bâtonnons; ce vin a 4 mois d’élevage en barriques. »

« On a décidé de l’appeler Anthoinette car par le 1er acte  à la propriété date de 1616, 1er acte de vente de vin (dont on a fêté les 400 ans il y a 5 ans), au profit d’Antoinette de Montaigne, la nièce de Michel de Montaigne pour 380 livres tournois », complète Jean-Pierre Darmuzey. « Et cela s’écrit avec un H car c’était écrit ainsi et c’est aussi le H de histoire. Et on a décidé d’aller jusqu’au bout avec une forme de bouteille ancienne, car la forme de bouteille bordelaise à l’époque n’existait pas. »

Et comme le passé semble se rappeler à Jean-Pierre Darmuzey, « le château Castera a un passé très riche, en 1355 le Prince Noir, Edouard de Woodstock (il aurait pu faire un festival!) vint piller l’abbaye de l’Isle et est venu attaquer le château de Castera où il aurait détruit une tour », du coup comme un écho à ce passé, c’est tout naturellement que Castera a choisi le prince Noir de Lormont et son chef Vivien Durand pour cette présentation.

Le propriétaire du château Thomas Press devait être présent, mais il a du faire face à un impératif familial. Jean-Pierre Darmuzey et son équipe ont en tout cas bien présenté et relancé cette production de vin blanc en Médoc.

 

17 Nov

Saint-Emilion: un château conteste en justice la vente d’un grand cru classé à Clarins

Un grand cru de Saint-Emilion a entamé une action en justice pour faire annuler la vente pour 75 millions d’euros d’un château voisin au groupe cosmétique Clarins, estimant avoir été « lésé » par la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), a-t-on appris mardi auprès de son gérant.

Château Beauséjour HDL © CF

Mathieu Cuvelier, gérant de clos Fourtet, premier grand cru classé B de Saint-Emilion, a expliqué à l’AFP avoir le sentiment d’être le « dindon de la farce » et d’avoir été « considéré de façon déloyale » dans cette procédure de vente gérée par la Safer Nouvelle-Aquitaine au nom des vendeurs, la famille Duffau-Lagarosse.

Selon lui, clos Fourtet avait initialement été désigné en novembre 2020 comme acquéreur par une majorité des associés propriétaires du château Beauséjour, propriété de 6,24 hectares plantés également classée B et dans le giron des Duffau-Lagarosse depuis 1847.

Mais une fois devant la Safer, société à but non lucratif placée sous tutelle de l’Etat et qui intervient légalement dans ce type de cession, « on s’est rendu compte qu’on avait été totalement ignorés », a ajouté M. Cuvelier.

En avril, la Safer avait attribué le château à la société Beauséjour Courtin, menée par la famille Courtin-Clarins (groupe Clarins) et Joséphine Duffau-Lagarrosse, « sous la condition de garantir et de sécuriser l’installation » de cette dernière en « jeune agricultrice ». La Safer avait indiqué avoir examiné trois autres offres, sans les nommer.

Joséphine Duffau-Lagarrosse, jeune trentenaire, ne s’était dans un premier temps pas manifestée pour se porter acquéreuse, faute de soutien financier, selon le site spécialisé Vitisphère, qui a révélé mardi l’action en justice du clos Fourtet.

Me Christine Jaïs, avocate de clos Fourtet, a expliqué à l’AFP que la famille Cuvelier demandait la nullité de la vente de Beauséjour au motif notamment que la décision de la Safer était « irrégulière » et que les conditions attachées à cette décision n’avaient « pas été respectées ».

Une première audience est prévue le 6 décembre au tribunal de Libourne.

M. Cuvelier a par ailleurs dit espérer que cette démarche judiciaire permette de « mettre au ban » les « pratiques un peu décriées » de la Safer.

Sollicitée par l’AFP, la Safer n’a pas répondu.

AFP