06 Juin

Envie d’un break : cap sur la route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes avec le Vinobreak Estival

Si vous cherchez des idées de sorties ou de vacances, ne cherchez plus la Route des Vins vous tend les bras pour découvrir de superbes châteaux de Bordeaux en Graves et Sauternes, avec des nouvelles idées toutes plus originales les unes que les autres.

Voici une belle opération pour vous informer sur des idées de sorties : 43 000 exemplaires de la carte 2020 de la route des vins seront disponibles avec Sud Ouest dimanche sur les secteurs de Bordeaux Métropole, Arcachon et en Sud-Gironde.

Le selfie panorama à la © Tour Blanche

Vous allez être étonné de l’imagination dont font preuve les châteaux pour vous accueillir prochainement et particulièrement cet été. L’idée est de faire un break à moins de 50 kilomètres de Bordeaux…

  • Au château La Tour Blanche, 1er cru classé de Sauternes à Bommes:  profitez d’une vue 360° avec ce spot pour se prendre en selfie au beau milieu des vignes en plein coeur du Sauternais, depuis le point culminant du vignoble sur une plateforme à 3 mètres de haut…

Accrobranche au chateau © Château Lusseau

  • Au château Lusseau, venez faire connaissance avec la Bérue Déglinguée, alias Bérangère Quellien, une vigneronne très impliquée dans l’environnement qui mène son vignoble en bio depuis des années et que Côté Châteaux vous avait présenté dans son numéro spécial femmes du vin. Alors que les parents dégusteront ses vins, les enfants pourront s’exercer à l’accrobranche, une toute nouvelle activité au château.
  • Découvrez les oiseaux de Chantegrive : l’occasion de découvrir sa réserve naturelle au coeur de ce vignoble de Graves la huppe, l’aigrette gazette et autres grives qui ont donné leur nom à la propriété

© Golf Ecolodge

  • Envie d’une nuit atypique ? Pas de souci, avec ces carrelets typiques transformés en 9 chambres d’hôtes par Jacqueline Couerbe, au coeur du golf ecolodge
  • Envie de sorties ou de soirées ? A vos agendas avec la Garden Party du château Lafaurie-Peyraguey le 14 juillet, les apéros dorés avec la Tour Blanche les 24 juillet et 28 août, ou encore ces after works aux châteaux Myrat et à Sigalas-Rabaud 23 juillet, 27 août et 19 septembre.

Brunch © Rayne vigneau

  • le brunch du dimanche au Château Rayne Vigneau, avec spécialités huîtres et fruits de mer du Basssin d’arcachon, et charcuterie et fromages du sud-ouest (05 56 76 61 63 – château@raynevigneau.fr)
  • Un pique-nique panoramique au château d’Arche en plein coeur de Sauternes (05 56 76 67 67 – reservation@chateaudarche-sauternes.com)
  • Les bonnes adresses pour se restaurer avec la Table du Lavoir (Sources de Caudalie 05 57 83 83 83 ) ou le Manège (du château Léognan 05 56 64 14 96)

Pour tout savoir sur les châteaux ouverts avec leurs programmes d’animations et de visites, les restaurants et hébergements qui vont vous accueillir : c’est ici  La Route des Vins en Graves et Sauternes

Du vin dans votre gel hydroalcoolique: la France commence à distiller les excédents de la crise

Les viticulteurs français ont payé un lourd tribut à la Covid-19, en particulier les producteurs de champagne. A partir de vendredi, ils vont commencer à distiller quelque 2 millions d’hectolitres de vins non vendus afin de fabriquer du bioéthanol ou du gel hydroalcoolique.

 Image d’illustration © JPS

« Dès demain, les 33 distillateurs agréés en France pourront collecter du vin et distiller », a déclaré jeudi Didier Josso, le délégué de la filière vins de l’organisme semi-public FranceAgriMer qui gère les marchés agricoles, lors d’une visioconférence de presse.

Le dispositif exceptionnel, permis par Bruxelles et financé sur fonds publics européens, doit s’étendre jusqu’au 15 octobre. Il s’agit en particulier de libérer de la place dans les caves avant les prochaines vendanges.

Confrontés à une crise historique due à la chute de la consommation durant le confinement et à la baisse des exportations notamment vers les Etats-Unis, les professionnels ont estimé les besoins en distillation à trois millions d’hectolitres.

Les fonds débloqués devraient permettre de traiter deux millions d’hectolitres, à raison de 78 euros d’indemnisation pour un hectolitre de vin sous appellation et 58 euros/hl pour un vin sans indication géographique, a indiqué M. Josso.

Chaque viticulteur qui le souhaite a jusqu’au 19 juin pour souscrire le volume qu’il souhaite distiller auprès de son distillateur local. FranceAgriMer indemnisera les distillateurs, ensuite chargés de répercuter les aides sur les producteurs.

Tous les vins de tous les bassins sont potentiellement éligibles, à l’exception des vins sans indication géographique de Bourgogne, Beaujolais, Alsace, Savoie, Jura, Charente et Cognac, qui représentent néanmoins de faibles volumes.

Jeudi, les viticulteurs de la vallée du Rhône ont d’ores et déjà signalé qu’ils ne comptaient pas recourir aux distillations de crise.

« La récolte 2019 était très qualitative, on va pas envoyer du vin à la chaudière ! », s’est exclamé Philippe Pellaton, vice-président de l’organisation professionnelle Inter-Rhône lors d’une conférence de presse à Marseille.

La différence entre les 78 euros d’indemnisation proposés pour un hectolitre de vin sous appellation et des cours moyens « qui vont du simple au double » sur le marché « ne peut pas nous satisfaire », a-t-il ajouté, en se déclarant plus inquiet du gel et de la grêle que des effets de la covid sur les ventes de vin.

L’Italie et l’Espagne, les deux autres grands pays producteurs viticoles avec la France, ont recours à des mesures similaires pour réguler leurs excédents, ainsi qu’à des « vendanges en vert », c’est-à-dire des destructions de grappes immatures sur les ceps, que la France ne subventionne pas.

L’alcool issu de la distillation de crise sera exclusivement réservé à l’industrie, pour la fabrication de bioéthanol, ou pour la pharmacie et les cosmétiques notamment pour la production du gel hydroalcoolique utilisé pour freiner la transmission de l’épidémie, et « en aucun cas à la fabrication de spiritueux », a précisé M. Josso.

CHAMPAGNE ET CIDRE : LES BULLES VICTIMES DE LA COVID

Alors que les ventes de produits de grande consommation ont fait un bond de 8,9% en grande distribution sur les huit semaines du confinement (source IRI), les ventes du rayon « liquide » ont baissé de 3% par rapport à la même période de 2019, selon les statistiques présentées par FranceAgriMer.

Payant le prix de semaines anxiogènes et peu festives, les plus touchés sont les effervescents: du 6 janvier au 26 avril, il s’est vendu en France 36 millions de « cols » (bouteilles), soit 17% de moins qu’en 2019, pour un chiffre d’affaires en recul de 20% à 245,8 millions d’euros.

Le repli des bulles est général pour les champagnes, crémants et pétillants, et même les cidres. Les effervescents étrangers, dont le prosecco italien, ont « mieux résisté » à la crise, note FranceAgrimer.

Le champagne a pris la Covid de plein fouet avec une chute hebdomadaire des ventes allant jusqu’à 64% au creux du confinement, pas du tout compensées par le petit rebond de 3% enregistré la semaine du déconfinement.

Outre les viticulteurs, FranceAgriMer a aussi réuni les cidriculteurs qui demandent également un plan de soutien, d’un montant global de 22 millions d’euros comportant des exonérations de charges, une communication de crise et une distillation de 200.000 hl, ainsi qu’un retrait de 100.000 tonnes de pommes à cidre du marché. « On espère un plan dans les jours qui viennent », a indiqué M. Josso.

Après la région Occitanie qui a annoncé la semaine dernière un plan de soutien de 14 millions d’euros à sa viticulture, le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence a annoncé jeudi un plan de 1,2 million d’euros pour compenser une baisse d’activité de « l’ordre de 30% ».

AFP

05 Juin

Dégustations primeurs au Grand Hôtel Intercontinental : un format intimiste pour promouvoir le millésime 2019

Si la semaine des primeurs n’a pas pu se tenir fin mars, début avril, l’Union des Grands Crus de Bordeaux a réussi a monter un format plus intimiste, sur invitation, pour permettre aux prescripteurs, courtiers et négociants, mais aussi aux journalistes et critiques français, de venir déguster sans la présence du vigneron, le nouveau millésime 2019. Un millésime de bonne facture dont les premières sorties montrent une baisse de prix de l’ordre de 25 à 30%.

Casques, masques d’un côté, verres et gobelets individuels de l’autre © JPS

C’est une dégustation particulière, un format adapté, contexte oblige. L’Union des Grands Crus de Bordeaux a choisi le Grand Hôtel Intercontinental comme écrin de cette dégustation les jeudi 4 et vendredi 5 juin, traditionnellement celle-ci se déroulait au Hangar 14 et dans les châteaux du bordelais fin mars-début avril lors de la traditionnelle semaine des primeurs où 5000 personnes participaient.

Démarrage des dégustations, jour 2 au Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © JPS

Avec la crise du coronavirus, l’Union a su s’adapter et prendre d’énormes précautions: une dégustation sur invitation uniquement, un parcours très encadré avec du gel hydro alcoolique à l’entrée de chaque salle, pas plus de 8 personnes dans chaque salon avec 2 ou 3 serveurs de chez Monblanc, enfin des verres et gobelets individuel pour recracher…

« Tout est bien géré, on est très peu nombreux, ce sont des conditions quand même agréables : d’habitude on est 350 ou 400 dans la même pièce, on perd un peu de temps à attendre, à se croiser, à discuter entre nous, là au moins on est très concentré sur la dégustation, cela va être bien, » commente Hugo Boivin responsable export chez « les Vins Fins Anthony Barton »;

Ronan Laborde, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

On a 7 sessions qui se déroulent en même temps, dans 7 salles différentes, ce qui fait qu’on reçoit en 2 jours 450 personnes sélectionnées, issues du courtage et du négoce de la place de Bordeaux », Ronan Laborde président de l’UGCB.

Au lieu de rencontrer les vignerons, les dégustateurs peuvent être informés par un QR code disposé devant chaque bouteille © JPS

Seuls courtiers, négociants, journalistes et critiques sont présents pour apprécier le millésime 2019. Il y avait tout de même une grosse attente… Dans l’ensemble tout le monde le trouve de bonne facture, parfois hétérogène, parmi les 140 crus dégustés.

Le salon des journalistes et critiques avec ici Mathieu Doumenge de Terre de Vins © JPS

« C’est hétérogène, c’est à dire qu’il y a des belles choses et des moins belles choses… », selon Jean-Marc Quarin, critique en vins, et qui organise chaque année à Paris le Salon des Outsiders. « Ce qui est intéressant c’est qu’il y a un style dans les vins cette année qui est un peu du jamais vu, un style très avenant, presque bourguignon, tout en arômes, on ne force pas sur le corps, il n’y a pas beaucoup de tanins, c’est peut-être parce qu’il y a eu beaucoup de raisins sur les pieds de vignes, mais c’est assez original pour Bordeaux. »

La crise économique déjà présente avant la crise sanitaire avec les taxes Trump sur les vins aux Etats-Unis et la mévente en Chine fait que les premiers prix sortis cette semaine sont en baisse de 25 à 30% en moyenne.

Sarah Vital de la Maison de Négoce Ginestet © JPS

Aujourd’hui il n’y a pas eu beaucoup, beaucoup de sorties, malheureusement même si le prix semble à peu près correct, le marché n’est pas au rendez-vous et je pense que la campagne va se faire sur un nombre très restreint de crus, avec un nombre très restreint de clients, donc un nombre très restreint d’acteurs » Sarah Vital responsables achats grands crus Maison Ginestet.

Aussi pour redonner envie d’acheter, l’Union des Grands Crus va organiser 7 dégustations dans 7 grandes places mondiales habituées à acheter du vin, pour relancer les marchés, à commencer par Paris les 23 et 24 juin au salon Hoche.

Regardez ce reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Christophe Varone : 

04 Juin

Vignoble bordelais : ras-le-bol de la grêle !

Encore un nouvel épisode de grêle ce jeudi en fin d’après-midi, assez localisé; après l’orage de grêle de lundi en Gironde. Trop c’est trop. Les viticulteurs du Bordelais voient ces épisodes se répéter et il reste plus de 3 mois avant la récolte !

La grêle cet après-midi saisies par © Fabian Goulard

Cette fois-ci l’orage de grêle a touché le sud-Gironde sur les secteurs de St Pierre de Mons et Mazeres. « C’est sans fin cette histoire, pour le moment je n’ai pas énormément d’informations, mais il y a eu en fin d’après-midi un orage qui a tourné en grêle au dessus de Mazères. Il semblerait qu’il y ait des dégâts. »

Pour l’heure, plusieurs vignerons que j’ai joints sont sur le terrain pour évaluer les dégâts. On va en savoir plus dans la soirée.

© Célia Carillo de Wine Ressource, environnée de vignes à Mazères

Loïc Pasquet, même s’il n’est pas touché, situé à 20 kilomètres de là, se sent solidaire et m’avait alerté: « je ne sais pas si on rentrera du raisin à la fin de l’année… » D’après lui les secteurs touchés seraient St Pierre de Mons, Mazères, le sud Gironde, du côté de Langon : « c’est resté sur la rive droite de la Garonne, c’est parti de Blaye et cela a longé la Garonne…et c’est venu décharger après Langon. C’est un truc de dingue. Dans le temps les vignerons disaient tu fais 4 récoltes de bonnes pour une de mauvaise, maintenant cela devient 4 de mauvaises pour une de bonne. » Et on ne parle pas non plus du mildiou sur grappe qui a l’air de s’en donner à coeur joie en ce moment, certains auraient déjà perdu à cause de cette maladie près de la moitié de leur récolte.

On distingue bien sur cette photo de Jean-Baptiste Duquesne les grains touchés par ces petits grêlons

Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne a publié sur la page Bordeaux Pirate sur Facebook « des vins en dehors des sentiers battus » : « tout le travail d’une année peut être mis à mal par un orage de grêle. C’est ce que l’on craignait le plus cette année ».
« Des grêlons d’un demi centimètre sont tombés sur nos parcelles de Darche, Bouché, Peyron et Peyrous. Difficile de mesurer les dégâts à ce stade. Les feuilles sont abîmées, mais encore là, les grappes ont pris quelques impacts.
Maintenant, il va falloir sauver ce que l’on peut, cicatriser tout cela, dès demain matin, pour éviter que le mildiou nous prenne ce qu’il nous reste de récolte. Ras le bol. »

Décidément, c’est une année à grêle, quelle année de m…On a bien été touché avec des petits grêlons d’un demi-centimètre, mais ça suffit à ce stade à toucher les baies, j’ai un grain sur trois touché » Jean-Baptiste Duquesne.

© Célia Carillo a pu constater le déluge de grêlons à Mazères, il a duré 20 minutes peu avant 16 heures

Joint ce soir, Jean-Baptiste Duquesne a été impacté à Saint-Pierre de Mons sur ses parcelles citées ci-dessus : « j’ai 20, 30, ou 40% de perte…(sur ces parcelles). Cazebonne n’a pas été touché, mais on a aussi des vignes à Mazères et on est touché à Mazères. C’est assez localisé. »

Et de compléter : « après 2018 où on avait pris 100%, on reprend à nouveau. Heureusement la floraison était finie, mais la grappe est extrêmement sensible. Pour les 10% de cabernet-sauvignons pour lesquels la floraison n’était pas encore passée, cela va avorter.

C’est le 4e épisode de grêle cette année, c’est hallucinant » Jean-Baptiste Duquesne

« En plus de cela, il y a le mildiou, il faut être extrêmement vigilant sur les traitements…Je vais être sur le pont dès demain matin, pour essayer de sauver 60%.  »

Les petits pois touchés deviennent vite marron © Fabian Goulard

Un orage de grêle tellement pernicieux : « à première vue, si tu regardes le feuillage, il n’y a rien, les feuilles ne sont pas hachées…mais les grappes sont tellement fragiles, on sort à peine de la fleur, et elles ont tout pris…Les grains petits pois sont impactés… », commente ce vendredi matin Fabian Goulard du château Haut-Peyrous.

La réalité de la récolte ? « On sait ce qu’elle va être, on va maintenant travailler pour produire du bois… », poursuit Fabian Goulard. Depuis l’orage, la plante va se mettre en stress, favoriser le mildiou puis le botrytis, et on est en bio, il va y avoir « du maille », Demain on va passer la journée à faire un traitement de cicatrisation et prévenir les maladies.

Redémarrage de la Cité du Vin le 19 juin après 3 mois de fermeture

C’est officiel. Le feu vert a été donné. La Cité du Vin va ouvrir de nouveau ses portes le vendredi 19 juin. Des mesures sanitaires seront effectives afin de garantir une expérience sympathique et en toute sécurité aux visiteurs.

Philippe Massol, le directeur général de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin avait fermé le 14 mai dernier, quelques jours avant le confinement proprement dit. Aujourd’hui le feu vert a été donné par la Préfecture avec l’aval de la mairie de Bordeaux pour une réouverture fixée au 19 juin, selon les voeux de la fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin. Des mesures d’accès un peu plus réduit, port du masque obligatoire et gel Hydro-alcoolique seront en vigueur.

C’est une satisfaction  pour toute l’équipe de la fondation pour la culture et les civilisations du vin de pouvoir accueillir renouveau le public », Philippe Massol directeur général.

La capacité d’accueil sera divisée par 2 dans le Parcours Permanent et par 3 dans le Belvédère afin de garantir la règle de distanciation, un sens de circulation sera aussi effectif, comme le port du masque obligatoire à partir de 11 ans et un lavage de mains régulier avec du gel hydro-alcoolique, les écrans tactiles seront recouverts d’un film anti microbien, et les visiteurs pourront prendre leurs propres écouteurs…Les compagnons de visites seront aussi régulièrement nettoyés.

Dans l’immédiat, la salle d’expos, l’auditorium, la salle de dégustation et le salon de lecture resteront fermés. En revanche, boutiques et restaurants vont aussi reprendre leur activité normale avec quelques places en moins.

Et pour célébrer cette réouverture et faire un geste envers les familles, la gratuité sera de mise pour les moins de 18 ans, jusqu’au 31 août.

03 Juin

Le Festival Confluent d’Arts avec Catherine Ringer reporté en 2021 : « c’est comme ça… »

Confluent d’Art qui devait se tenir en juillet avait été reporté en septembre du fait du contexte lié au covid-19. Finalement trop d’incertitudes planent sur le festival en septembre, les organisateurs ont préféré reporter en 2021;  le concert de Catherine Ringer aura lieu le 1er juillet 2021.

Xavier Buffo était fier en janvier dernier de me présenter Catherine Ringer à l’affiche de son prochain festival Confluent d’Art initialement prévu en juillet 2020 © JPS

Quand ça veut pas, ça veut pas. Et pourtant c’est pas faute de vouloir. Les Suisses ont ce dicton très à propos « qui ne peut, ne peut… »

Forcément après le report décrété en avril dernier, tout le monde retenait son souffle pour re-chanter Marcia Baila et Andy en septembre, mais trop d’incertitudes ont eu raison de cette nouvelle date du festival Confluent d’Arts dont la vedette cette année était Catherine Ringer.

A l’heure actuelle, nous sommes dans l’impossibilité de savoir comment organiserl’accueil du public, et personne n’est en capacité ne nous apporter des précisions. »

Les organisateurs n’ont pas pu obtenir des réponses à leurs interrogations légitimes. Si on en sait un peu plus sur les salles de spectacles, avec port du masque obligatoire et règles de distanciation, concernant les manifestations en plein air, mis à part un nombre maximum de 5000 personnes en septembre, rien n’est très explicite, notamment s’il y aura des règles de distanciation aussi à tenir.

Trop de flou, face à l’esprit de convivialité avec le cocktail de musiques et spectacles, de bar à vins et food-trucks qui ont fait le succès de ce festival. Bref « les conditions pour vivre un festival en toute liberté ne sont pas réunies ». Après discussion des membres du l’association, du Rocher de Palmer et du responsable de la tournée de Catherine Ringer, il a été plus sage de décider le report en 2021, les 1-2 et 3 juillet au château de la Rivière, avec un concert très Rita Mitsouko le 1er juillet.

Et pour soutenir les intermittents en cette période difficile, il a été décidé de verser un défrisement de 30% des cachets. Les billets resteront valables l’an prochain ou pourront être remboursés.

Grêle dans le Bordelais : à Moulis, Cédric Coubris a perdu une bonne partie de sa future récolte

C’est un épisode d’orage et de grêle supplémentaire. Un de plus. Il y en a quasiment tous les 10 jours ces derniers temps. Moulis, Listrac ont pas mal été touchés dans le Médoc. Cédric Coubris gérant du château la Mouline revient ce matin pour Côté Châteaux sur ce nouvel aléa climatique qui a touché de plein fouet la propriété qu’il manage avec son frère.

Les dégâts de la grêle de lundi après-midi à al Mouline pris en photos mardi matin © Cédric Coubris

 Jean-Pierre Stahl: « Bonjour Cédric Coubris, comment allez-vous ce matin ? »

Cédric Coubris : « Fatigué moralement ! Avec déjà les aléas économiques que l’on connaît : les taxes Trump, la chute des exportations vers la Chine, le Brexit, le Covid… Là, cela a mis en l’air les seuls et derniers sentiments de liberté qu’on ressentait dans le travail de la vigne. Là on te coupe les deux pattes… Moralement, c’est très difficile. On disait que 2020 c’était l’année du vin…oui, mais quelle année ! »

JPS : « Comment avez-vous vécu lundi ce nouvel épisode de grêle ? »

Cédric Coubris : « Je n’habite pas sur place, alors je ne me suis pas inquiété outre mesure, j’ai vu que ça montait et beaucoup de pluie… En tant que président des vignerons indépendants de Gironde, je m’inquiétais surtout pour les autres. La grêle n’est tombé quasiment nul part, sauf chez moi, le coeur du noyau. En fait, cela a tout de même touché plusieurs propriétés sur Moulis et sur Listrac ». 

Certains ont pris beaucoup d’eau, moi j’ai pris des cailloux, j’ai des grappes marrons au bout de 24 heures et ça c’est perdu… » Cédric Coubris château la Mouline

Après les techniciens sont arrivés assez rapidement, ils ont mis un cicatrisant, un anti-mildiou et un anti-botrytis, car avec la semaine qui arrive, on nous annonce encore des orages et beaucoup de pluie, on fait le maximum pour sauver ce qu’il y a à sauver.

Les épisodes de grêle, c’est tous les 10 jours, et dans des parties différentes du bordelais, cette année cela va être une année compliquée.

JPS : « Surtout que vous avez déjà vécu d’autres épisodes climatiques, ces derniers temps ? »

Cédric Coubris : « En 2017, j’ai perdu 80% de la récolte à cause du gel. En 2018, on est passé à travers le mildiou. En 2019, on a perdu 3 hectares à cause du gel à nouveau, 150 hectolitres, cela fait 15% sur la propriété.

« Pour 2020, j’annonçais hier 90% de pertes mais j’espère n’être qu’à 60 à 70%, ce qui est déjà énorme. Après, la pression mildiou est bien là, cela risque de lessiver tout cela, et on n’est qu’en début de saison, il y a encore 3 à 4 mois à souffrir… »

Cédric Coubris, le Président des Vignerons Indépendants de Gironde dans son chai du château La Mouline à Moulis début mars 2020 © JPS

JPS : « J’imagine que vous étiez assuré ? »

Cédric Coubris : « Oui, depuis les aléas de 2017. J’avais été assuré pendant plus de 20 ans mais en 2008 j’ai pris la grêle, je payais 18 000 € d’assurance, il faut les sortir, mais cela n’a servi à quasiment rien; alors depuis j’ai pris le minimum entre 4000 et 5000 € mais je vais toucher 3 miettes…C’est un choix financier qui ne me permet pas de faire autrement. »

JPS : « Malgré tout, malgré ce nouvel épisode, vous aviez quelques lueurs d’espoirs de reprise ? »

Cédric Coubris : « Forcément, quand on voit que les restaurants et les caves peuvent de nouveau accueillir du public. Même si durant le confinement les cavistes ou les propriétés pouvaient recevoir du monde, personne n’y allait vraiment, là on a de nouveau un sentiment de liberté. Les gens reviennent dans les commerces. Pour pouvoir vendre du vin, c’est une bonne chose. »

« Sur internet j’ai triplé mes ventes en ligne et depuis le confinement, les 500 adhérents des vignerons indépendants sur le site des VI ont multiplié par 4 leurs ventes. Le déconfinement se passe bien, il y a une lueur d’espoir de se dire on redémarre et on va pouvoir débloquer les choses. »

Concernant la campagne des primeurs, on voit les maisons de négoce intéressées qui nous demandent de leur envoyer des échantillons. Donc oui, il y a un espoir.

« Si d’ici la fin de l’année on trouve un vaccin, il y aura à nouveau une confiance et une activité économique qui va repartir, avec une croissance dans 6 mois. Avec le covid, nous avons appris à vivre au jour le jour. Il faut espérer qu’il ne nous arrive pas d’incident sur notre parcours, car cela nous fragiliserait davantage ».

« Pour mon cas, cela risque d’être difficile en 2021 et 2022, si je n’ai pas de 2020 à vendre. Il va falloir que je vois si je peux prendre chez des voisins des vignes en fermage. Je pourrai peut-être aussi acheter de la vendange, mais pour commercialiser en vin de table ou en Médoc ou Haut-Médoc. Ma priorité pour le moment est de sauver mes vignes… »

Bon courage en tout cas à Cédric Coubris et aux autres vignerons qui ont aussi été victime de ce dernier épisode de grêle.

02 Juin

Réouverture des cafés et restaurants de Bordeaux : un moment de bonheur partagé

Depuis ce matin, les cafés, brasseries et restaurants ont retrouvé leurs clients. Un moment attendu depuis 2 mois et demi, depuis le confinement, par ces établissements et les consommateurs. Réactions en immersion au Café Régent et à la Brasserie la Belle Epoque

Derniers préparatifs et mise en place de la terrasse ce matin à la Belle Epoque © JPS

C’est presque un sentiment d’euphorie, un bonheur retrouvé pour ces premiers clients attablés dès midi à la Belle Epoque, cette brasserie bordelaise véritable institution depuis 1865 sur les quais. Les réactions sont unanimes: « du plaisir, surtout à Bordeaux, moi qui ne suis pas d’ici, je suis Parisien… » « C’est vrai que cela fait un bien fou de pouvoir être dehors avec des gens, discuter et être au restaurant, c’est un vrai plaisir » « Etre confiné, ne pas pouvoir humer, voir ou sentir les autres, simplement par la vue c’est un manque et pour notre équilibre mental on a vraiment besoin de se connecter à l’autre. »

Cet établissement est passé de 45 places dans sa grande salle aux décor de faïences Vieillard à 20 et de 20 à 6 côté bar; en terrasse c’est aussi moitié moins car il a fallu respecter les règles de la distanciation. Fort heureusement il y avait de l’espace. « Je suis heureuse de retrouver l’endroit, c’est ma cantine chaque fois que je viens à Bordeaux. C’est une renaissance pour ces brasseries et pour les clients, c’est assez français. »

Romain Bolot, chef, et Baptiste Vaubourg, commis de cuisine © JPS

En cuisine, même s’ils ne se retrouvent que 2 cusiniers au lieu de 4, plus une personne  à la plonge, l’équipe montrait une certaine impatience d’en découdre et de retrouver la clientèle:

C’est un renouveau, un recommencement, je pense que tout le monde attendait cela, tout le monde est content de reprendre le travail. Moi, je n’ai pas beaucoup dormi, je n’ai dormi que 3 heures, j’étais comme une pile électrique, je n’avais qu’une envie, c’était de revenir » Romain Bolot chef de la Belle Epoque

Sophie Wolff, co-gérante de la Belle-Epoque servant sa première pression ce matin © JPS

« On est content, il fait beau, pour nous c’est important d’avoir le soleil sur les quais parce que cela change tout », confie Sophie Wolff co-gérante de la Belle Epoque.

 On a hâte de retrouver tous nos clients même si on sait que cela sera dur et qu’une bonne partie de notre clientèle ne sera pas au rendez-vous cet été » Sophie Wolff co-gérante la Belle Epoque

Car ce restaurant fonctionne le midi avec une clientèle locale et d’affaires, mais aussi avec pas mal de touristes étrangers et des croisièristes. Ces deux derniers font pour l’instant défaut; à chaque saison ce sont 50 à 60 bateaux de croisières qui font escale dans le port de la lune avec des touristes qui dépensent en moyenne 150 à 200 € par jour comme le soulignait Marcello Roudil, co-associé ce midi sur notre antenne de France 3 Aquitaine. Ce restaurant a déjà du se séparer de 2 collaborateurs vu les pertes durant ces 2 mois et demi et le manque à gagner sur l’année 2020. Néanmoins l’optimisme est là avec une carte renouvelée avec des spécialités locales.

La terrasse du Café Régent déjà bien fréquentée dès ce midi © JPS

En face du Grand Théâtre, place de la Comédie, le Café Régent a aussi fait le plein sur sa terrasse. Il a réouvert dès 7 heures ce matin et c’est reparti jusqu’à 2 heures…30 tables ont été redisposées en terrasse et une sur deux à l’intérieur pour respecter la distance d’un mètre.

Comme on le voit la terrasse est fréquentée, les gens sont heureux de pouvoir retrouver une terrasse au soleil à Bordeaux ils aiment beaucoup cela » Guillaume Barillo co-gérant du Café Régent

Le Café Régent autre institution bordelaise s’est aussi adapté © JPS

« Pour la réouverture on a réussi à mettre le même nombre de tables, plus espacées, la terrasse plus étirée; après à l’intérieur c’est différent, on a enlevé une table sur deux et on n’a pas beaucoup de clients aujourd’hui. »

« Qu’est ce qu’on ressent ? Un plaisir d’être à l’extérieur et de profiter, mais en réalité, je pense que tout le monde va rentrer dans cette dynamique et reprendre le cours de la vie normale »

Tous espèrent retrouver non seulement la clientèle bordelaise et girondine, mais aussi tous les touristes nationaux et européens qui devraient faire leur retour cet été pour profiter du patrimoine et de l’art de vivre à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Philippe Turpaud, Charles Rabréaud suivi de l’interview en direct dans le 12/13 de Marcello Roudil: