Vin et Société vient de lancer une campagne inédite sur le geste de recracher le vin au cours d’une dégustation. Cette campagne d’information est incarnée par les hommes et les femmes de la filière vitivinicole. Cette campagne s’appelle : « Tous ceux qui recrachent mon vin l’adorent »
C’est une première. Une campagne pour recracher… Alors là, vous allez me dire, Vin & Société a été infiltré par les hygiénistes… Pas du tout, bien au contraire. Car c’est un peu le quotidien de tout dégustateur qui se respecte.
Cette campagne s’adresse à tous, aux « novices, buveurs occasionnels ou amateurs éclairés. Les professionnels nous expliquent de manière ludique et sans tabou les coulisses de « l’art » de recracher ».
Le but pour les professionnels de la filière vitivinicole est de « transmettre au consommateur l’art et le plaisir de la dégustation car c’est le premier apprentissage vers la connaissance du vin et le bon usage du produit ». Voilà une démarche qui s’inscrit à la fois dans une consommation responsable et dans la contribution de la filière au Plan National de Santé Publique, axée sur deux grands engagements : favoriser la responsabilité dans la consommation de vin et contribuer à protéger les populations à risque.
« Au cours des 10 dernières années, la dégustation de vin s’est démocratisée sous l’effet du développement de l’œnotourisme et des stages de découverte proposés par les écoles de vin notamment », commente Joël Forgeau, Président de Vin & Société.
Expliquer l’art de la dégustation et le geste de recracher, c’est donner à ceux qui veulent entrer dans l’univers du vin de bonnes clés pour le faire en connaissance, avec plaisir et responsabilité », Joël Forgeau, Président de Vin & Société.
Recracher le vin n’est pas une offense faite au vigneron, ce n’est pas l’affaire exclusive des grands dégustateurs, c’est un geste qui devrait être habituel dans le sens d’une première étape vers la connaissance du vin et l’apprentissage de la dégustation : regarder, sentir, goûter puis recracher, pour mieux apprécier les arômes.
10000 affiches et 20000 mémentos ont ainsi été édités et mis à disposition par Vin & Société à destination des interprofessions viticoles, des maisons de négoces et des vignerons.
Les collines viticoles du Prosecco, façonnées par l’homme pendant des siècles dans la région de Venise (nord-est de l’Italie), ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
«Ce paysage se caractérise par des collines aux pentes abruptes, des petites parcelles de vignes installées sur des terrasses herbeuses et étroites, les ciglioni, des forêts, des petits villages et des terres agricoles», l’Unesco
«L’utilisation des ciglioni a créé depuis le XVIIe siècle un paysage mosaïque particulier constitué de rangs de vignes parallèles et verticaux par rapport aux pentes. Au XIXe siècle, la technique de treillage des vignes, appelée bellussera, a contribué aux caractéristiques esthétiques de ce paysage», souligne l’Unesco.
Les collines qui s’étalent sur une trentaine de kilomètres, objet d’un dossier déposé voici une dizaine d’années, deviennent ainsi le 55e site classé d’Italie. Reconnue Dénomination d’Origine Contrôlée et Garantie (DOCG), plus haut niveau de qualification du vin italien, l’appellation Prosecco s’étend en fait sur neuf provinces du nord-est de l’Italie, entre la Vénétie et le Frioul-Vénétie Julienne.
Les ventes de Prosecco n’ont jamais cessé ces dernières dernières années, enregistrant encore 6% d’augmentation en 2018, soit une production de 460 millions de bouteilles dont 75% à l’exports.
Cette nuit, des orages ont éclaté en Gironde, beaucoup de pluie et par endroits de la grêle… Une fois de plus, ce qui fait dire aux vignerons touchés: « il y en a marre. »
Une fois de plus, le ciel a grondé, tonné, des éclairs, de la pluie, beaucoup de pluie, et de la grêle localisée mais à plusieurs endroits.
Les sentinelles et amis de Côté Châteaux et notamment Sophie Aribaud, conseillère technique, m’ont signalé de la grêle cette nuit sur « Sainte Terre, Vignonet, Lugaignac, Daignac, Grézillac, Naujan, Postiac, Faleyrens et Génissac. Une liste qui semble s’allonger avec fil de la journée, avec Saint-Pey-d’Armens ».
Des baies blessées par endroits, en espérant que les dégâts ne soient pas trop importants, et que la canicule évite l’installation de botrytis.
Un viticulteur, client de Delacroix Aribaud Conseil a pu observer des « impacts sur l’ensemble des parcelles à Naujan, Saint Aubin de Branne, Lugaignac, Daignac et Moulon… »
Joint par téléphone, Hugues Laborde, directeur technique des vignobles Invidia, 7 propriétés, m’expliquait « nous avons le château Haut Meyreau (à Dardenac) qui a été fortement impacté, mais fort heureusement Saint-Emilion pas touché, Fronsac non plus. En revanche, cela a été grêlé à Daignac, Grézillac, Espiet, Faleyras..En fait cela a touché ce qui fait face à Saint-Emilion, on avait déjà gelé au début du printemps à cet endroit mais personne n’en a parlé, on a eu des plateaux entièrement gelé, puis de la coulure, et là on s’est pris la grêle samedi à 5h du matin. Ce sont des pertes qui vont de 30 à 60%. Si on cumule au gel, à la coulure, le millésime 2019 risque d’être léger pour nous. C’est un vrai coup dur pour l’Entre-deux-Mers. Tous ces incidents climatiques qui se multiplient, cela devient très dur, je ne sais pas si tout le monde va tenir le choc. Car si on ne fait pas de vin, on perd les marchés… »
Les pensées de Côté Châteaux vont à tous ces viticultrices et viticulteurs à nouveau impacté par ces intempéries.
En ce lundi matin, Sophie Aribaud confiait sur sa page Facebook : « la cicatrisation est effective grâce au conditions chaudes et ensoleillées ! Les dégâts sont malheureusement importants sur les communes concernées ! »
Plus de 2000 personnes ont rempli la vaste pelouse, en contrebas du château de la Rivière, pour ce deuxième soir du festival Confluents d’Arts, où Thomas Dutronc a donné tout son art. Avec de belles sonorités jazz manouche, mais pas que, des balades, et chansons d’amour…Remember « j’aime les filles… »
Y a pas à dire dans Dutronc, y que du bon. Le père Jacques a bercé ma jeunesse et a fait se rencontrer de nombreux couples, le fils a, comme qui dirait, de qui tenir. La voix, cette espèce de timidité sympathique, un brin d’humour et bien sûr un amour pour la guitare. Et il y a cette ressemblance tellement frappante avec Jacques, qu’elle serait presque bluffante.
C’est donc à 22 heures que Thomas Dutronc est monté sur ce qui est en passe de devenir une grande scène des festivals d’été en Gironde, après avoir reçu l’an dernier Goran Bregovic et en 2017 pour la 1ère de Confluent d’Arts, Yuri Buenaventura. Il a succédé à la jeune Naya, originaire de Libourne, qui a réussi à conquérir le public, avec son album pop électro rock Ruby.
Un Thomas Dutronc entouré de fabuleux musiciens, ses esprits manouches, comme il les appelle, des doigts de fée de la gratte, et aussi du violon.Il a reçu, comme Naya, des mains des organisateurs Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière, et du maire de la Rivière, Dominique Beyly, une douelle en souvenir avec son nom, le nom de l’artiste engagée sur la scène Confluent d’Arts 2019.
L’occasion pour Thomas Dutronc de me confier son goût pour les vins fins, « j’aime les Bordeaux, en particulier Pessac-Léognan et bien sûr les vins d’ici » (la Rivière entre autre), et d’ajouter :
J’aime que les vins soient rond, sur le fruit, pas trop tanniques, » Thomas Dutronc.
« C’était une rencontre magnifique », me confie Xavier Buffo.« En arrivant ici, il a été extrêmement surpris, lui et ses musiciens, alors qu’il parcourt la France entière et même au delà… »
Il est tombé sous le charme, il m’a dit j’ai fait de nombreuses scènes, des palaces, mais un lieu comme celui-là, je n’ai jamais vu ça », Xavier Buffo.
« En prime, il adore le vin, on a passé une bonne partie de l’après-midi ensemble, c’est une belle rencontre, des échanges vrais, moi je suis comblé, c’était une super soirée, avec une belle première partie de Naya », continue Xavier Buffo, d’autant que les concerts de Confluent d’Arts sont passé à travers les gouttes et les orages qui ont éclaté un peu plus tard où des trombes d’eau sont tombées en Gironde, avec quelques dégâts très localisés, à cause de la grêle. « Nous on a eu un alignement de planètes, et avec Dominique, le maire, et tous les bénévoles, on est assez rodé…On a reçu ce matin énormément de félicitations. »
Un festival qui a en tout cas emballé ces 4 nouveaux festivaliers, Thomas (Libourne), Cécile (Eysines), Karine et David (le Bouscat), pour qui c’était leur première participation : « Le concept est super, c’est ce que l’on recherche, des food trucks, des buvettes et le concert », Thomas.
Côté châteaux, Jean-Luc Zell et Olivier Pascaud.
En ami et voisin de Libourne, Jean-Luc Zell, directeur du château d’Agassac, à Ludon: « je suis ravi de voir des événements comme cela, ça draine du monde, le tourisme c’est une affaire de territoire et tout ce qui sert le tourisme profite à tous sur le territoire de la Gironde. » Voila donc une 3e édition en passe d’être totalement réussie et qui se poursuit encore aujourd’hui et ce soir. Bravo aux organisateurs et au château de la Rivière.
Et bravo à Thomas Dutronc, car pas besoin de demander « esprit es-tu là », oui les Esprits Manouches étaient bien là.
C’était hier soir le premier concert du Festival Jazz&Wine qui prend ses quartiers d’été dans les châteaux de Bordeaux. L’un des plus grands saxophonistes au monde Kenny Garrett a « enflammé » le public dans le grand chai de Montrose. Let’s dance…
C’est par une chaleur qui vous scotche que la soirée a débutée à 19h30, notamment dans les jardins de château Montrose, où des convives du monde du vin et de grands amateurs de jazz se sont retrouvés pour un petit apéritif cocktail d’avant concert. Parmi les VIP, le tout nouveau et tout frais Président de l’Académie du Vin de Bordeaux, Jean-Pierre Rousseau de la Maison de Négoce Diva, mais aussi Véronique Dausse en voisine, directrice du grand Phélan Ségur (cru Bourgeois), Anne Cusson de Vinexpo et bien sûr Hervé Berland, directeur des vignobles de château Montrose (2e cru classé 1855) ou encore Tronquoy-Lalande à Saint-Estèphe (propriétés de la famille Bouygues).
Pour Jean-Jacques Quesada, qui en est à à son 14e Jazz and Wine, « c’est très certainement l’un des plus beaux châteaux que l’on ait fait ». C‘est vrai que ce concept est original, faire venir les plus grands musiciens de la planète jazz et les faire jouer dans les châteaux les plus renommés du Bordelais ».
Jazz and Wine Bordeaux a déjà eu le privilège de recevoir Keith Jarrett, Herbie Hancock, Pat Metheny, Charles Lloyd, Jack Dejohnette, Joe Lovano, Ambrose Akinmusire et cette année Kenny Garrett.
« C’est une formule simple mais quand on la vit c’est très bien : mettre un beau plateau artistique en face de la qualité des vins, c’est très apprécié », commente Jean-Jacques Quesada. « Cela fonctionne bien pour Jazz&Wine car la formule est très qualitative et c’est assez cool car le jazz est comme cela. »
Hervé Berland ne cachait pas non plus sa satisfaction d’accueillir à Montrose « l’un des plus grands saxophonistes de ces 30 dernières années Kenny Garrett et son quintet » dans ce chai de Montrose. Le concert a remplacé les barriques car « le millésime 2017 a été mis en bouteille il y a pas longtemps, ce qui nous a permis de mettre ce chai à disposition, cela n’est possible que les années impaires où le grand chai se vide, comme lors du dîner de la Fête de la Fleur ici en 2015. »
Né à Détroit, Kenny Garrett a débuté sa carrière dans l’Orchestre de Mercer Ellington et a côtoyé de grands noms du jazz comme Freddie Hubbard, ArtBlakey, McCoy Tyner, Ron Carter ou Marcus Miller. C’est aux côtés de Miles Davis qu’il va se forger un nom, durant 5 ans, et une envergure internationale. Il a produit 11 albums à ce jour et a été plusieurs fois nominé aux Grammy Awards. Hier soir, avec ses musiciens, Vernell Brown au piano, Corcoran Holt à la contrebasse, Samuel Laviso à la batterie et Rudy BirdI aux percussions, il a montré tout son talent dans différentes sensibilités de jazz avec un final très entrainant, invitant le public à danser et chanter devant la scène.
Pour un premier concert au château Montrose, c’était plutôt réussi et bien sûr très jazzy.
« On n’a pas tous les jours 20 ans, ça n’arrive qu’une fois seulement… » Pour Saint-Emilion, cela a été une grande fête du vin, du jazz et du patrimoine, qu’a suivie l’équipe de Côté Châteaux Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Un numéro spécial de 20 minutes, car 20 ans, à voir sur NOA à partir du lundi 8 juillet à 20h15.
Qui dit Juridiction, dit Jurade. C’est au beau milieu des Jurats de Saint-Emilion que commence ce numéro 8 de Côté Châteaux, car chaque soir des 28, 29 et 30 juin avait lieu un défilé des Jurats dans les rues en pente de la Cité médiévale. En coeur, les Jurats prêtaient ce serment, avant le défilé :
Demeurez-vous les gardiens d’une grande tradition ? Oui, nous le voulons… Autorisez-vous ces barriques à traverser la Cité pour que leur soit apposée la marque à feu ? Oui, nous le voulons… »
Et c’est tout naturellement qu’Alain Naulet, Jurat,figure comme le premier invité de l’émission, pour nous décrire cette tradition séculière : « cette fête est très, très importante, cette Jurade a été créée en 1199 par le roi d’Angleterre Jean Sans Terre. Elle a manifesté depuis ce temps-là un intérêt tout particulier aux vins de Saint-Emilion, à la Cité. Depuis on a eu le classement, aujourd’hui reconnu par des organismes officiels, mais déjà c’était à l’époque les prémices d’avoir du bon vin à Saint-Emilion ».
Les Jurats défilent traditionnellement deux fois dans l’année, le 3e dimanche de juin et le 3e dimanche de septembre. « Ce sont des chapitres importants, on a toujours une quinzaine de pays représentés, et une cinquantaine d’intronisations. C’est très solennel et les gens sont ravis » d’être intronisés.
Chaque soir de cette fête des 20 ans était reconstituée la cérémonie de la marque à feu du vinettier. « A l’époque, les Jurats se réunissaient, ils avaient une marque à placer sur les barriques ».
Les vins étaient dégustés et s’ils étaient reconnus bons, marchands, on apposait sur la barrique la marque à feu, le sceau de la Jurade, cette marque disait que les vins pouvaient être consommés, commercialisés », Alain Naulet Jurat
Et tout ce qui n’était pas accepté à ce moment-là devait être mis au feu, détruit.
Pour bien comprendre ce qui est rentré dans cette inscription au patrimoine mondial de l’humanité, un reportage réalisé avec Jean-Michel Litvine, vous immerge dans le St Emilion, cité millénaire.
Nous retrouvons ensuite Franck Binard, directeur du Conseil des Vins et co-organisateur des festivités qui revient sur ce qui a motivé cette inscription, actée le 5 décembre 1999 : « 2000 ans d’histoire, ce sont les paysages culturels qui ont été reconnus comme devant être protégés et une partie majeure de l’homme et de l’Humanité ».
Saint-Emilion à l’Unesco : « ce sont les vallées, les terrasses, les coteaux, la plateau, mais aussi les arbres, le patrimoine bâti, aussi les petites maisons de bordier, un patrimoine séculier ainsi que 200 kilomètres de carrières qui sont protégés« , Franck Binard.
Franck Binard revient également sur les 3 projets qui ont été mis en oeuvre tout au long de cette année pour célébrer les 20 ans : « la transmission aux générations,c’est un pilier pour sensibiliser les enfants avec l’environnement visuel magique qui est le leur au quotidien, à l’environnement et à la biodiversité. Il y a aussi « la plantation de 20000 arbres car c’est un paysage culturel fort de centaines d’espèces arborées »…
20 ans, ce sont 20 sites où des tables de lecture ont été disposées partout dans la Cité et autres villages pour « donner des éléments de comparaison au visiteur sur ce qu’il est en train d’observer avec des photos historiques et du texte. C’est un parcours initiatique pour rentrer dans cette histoire. »
Ce magazine vous offre aussi de rencontrer un personnage de Saint-Emilion le Comte Stephan von Neipperg, qui a réussi à élever au rang de 1er cru classé B de Saint-Emilion, deux de ses châteaux… « Jean-Pierre, ravi de vous recevoir au château Canon la Gaffelière » « Cela fait 35 ans que j’ai repris Canon la Gaffelière en 1984, et c’est là où a commencé le fondement de nos vignobles Comtes von Neipperg.
Je viens d’une famille de vignerons, de l’autre côté du Rhin, depuis 8 siècles, je suis la 37e générations de viticulteurs mais la 1ère émigrée ici », Comte Stephan von Neipperg.
En faisant le tour de son chai à barriques, on se rend compte que ce 2018 qualifié de « génial »a été sauvé des eaux…« avec ce temps affreux, jusqu’en juillet, les Bordelais ses souviennent, on était au bord de la crise de nerfs,car il n’a pas arrêté de pleuvoir, et aussi avec ce mildiou. » Et de déguster à la barrique:
Ce que l’on recherche dans les grands vins, une vivacité, une buvabilité, ça doit être soyeux, et qu’il y ait de la structure, de la puissance, c’est un vin qui doit avoir une capacité à aller dans le temps, » Comte Stephan von Neipperg.
Et de sillonner avec Mr le Comte les terroirs de Saint-Emilion : il en a recensé 4 au minimum, dont ce fameux terroir calcaire, sur le plateau à la Mondotte, l’autre château classé en 2012 (1er cru classé B): « ici on a des vignes de 80 à 90 ans, aujourd’hui on travaille avec nos sélections »,La Mondotte comme Canon la Gaffelière est en bio: « je veux revenir à quelque chose d’humain, d’artisanal et de vivant. »
Un reportage tout en saveur avec une dégustation sous une tonnelle du château Canon Lagaffelière d’un millésime 2009 (tiens un autre anniversaire, 10 ans), en compagnie de la relève Ludovic qui a ce regard sur la réussite de son père « ce n’est pas du jour au lendemain qu’on transforme un vignoble en agriculture biologique; tout cela prend du temps, et la nature n’aime pas les grands chocs… » A l’époque, quand il s’est converti au bio, il était qualifié par certains de révolutionnaire, aujourd’hui il est ce que d’aucun qualifierait un visionnaire…
Comme Côté Châteaux est généreux, il va pousser pour vous les portes d’un 1er cru classé A et rencontrer Pierre Lurton, pdg de Cheval Blanc :« c’est un cru classé A depuis 1954, qui partageait la tête du classement avec Ausone, et puis nous avons vu arriver Angélus et Pavie en 2012. »
La caractéristique de Cheval Blanc, c’est le cabernet franc (60% dans l’assemblage et 40% de merlot). C’est la magie du terroir de a vallée de l’Isle que l’on partage avec nos illustres voisins Pétrus, l’Evangile, la Conseillante, Vieux Château Certand, Figeac et la Dominique » Pierre Lurton.
Et de commenter ce millésime 2012 : « on a cette juste maturité du cabernet franc qui donne ce côté mentholé avec des notes un peu de cassis, un peu de cabernet sauvignon, c’est le poivre dans la sauce, mais c’est surtout le cabernet franc qui fait Cheval Blanc. »
La suite de la visite se poursuit avec un badge, dans le fabuleux chai dessiné par Christian de Porzamparc : « ces cuves sont absolument incroyables, avec des formes sensuelles, mais techniquement répondant aux critères que l’on voulait : autant de cuves que de parcelles. Ce sont des cuves italiennes, d’une grande pureté de lignes, dans ce chai, les équipes s’y sentent très bien et il y a beaucoup de précision dans le travail », poursuit Pierre Lurton.
La visite se termine sur le toit végétalisé de ce chai en forme de double vague, avec cette terrasse qui donne une superbe vue sur Pomerol et les autres châteaux de Saint-Emilion. Et de commenter l’autorisation qui a été donnée de construire ce nouveau chai,livré en 2011, alors que l’inscription Unesco était intervenue 10 ans plus tôt: « les gens ont vu tout de suite une vision élégante de ce chai et il y a eu une grande ouverture d’esprit ». Ces nouvelles constructions ont continué à « donner à Saint-Emilion son rang de paysage unique et merveilleux. »
Ces 20 ans ont aussi été dignement fêtés avec la tenue concomitante du 8e Saint-Emilion Jazz Festival.En dernier invité d l’émission, Dominique Renard, son fondateur, revient sur les grandes heures du SEJF avec « Earth Wind & Fire, Chick Corea, Neil Rogers, Cécile Mc Lorin, cela va du jazz jusqu’à la soul là ce soir on a des concerts de funk, avec Oakland et Rix. On va aussi avoir Kid Créole and the Coconuts, il vont mettre le feu sur scène. »
Dominique Renard qui a passé une belle carrière dans le monde du vin confie que tout ce qui l’a guidé ces dernières années : »
C’est la passion de la musique et pour le village de Saint-Emilion que j’aime par dessus tout et qui a conservé son aspect médiéval. Le vin et la musique, cet assemblage me plaît beaucoup », Dominique Renard.
Et Côté Châteaux termine également sur le banquet inaugural des 20 ans en bord de Dordogne à Vignonet, un banquet champêtre avec musique d’autrefois, avant de faire un dernier saut dans la douve du Palais Cardinal pour faire partager au plus grand nombre ces moments exquis de célébration des 20 ans de l’inscription de la Juridiction de Saint-Emilion au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
A VOS TABLETTES :
Côté Châteaux n°8 à voir sur NOA la chaîne 100% Nouvelle-Aquitaine de France 3 (chaîne 339 sur Orange, 455 sur SFR, 337 sur Bouygues ou encore 326 sur Free, en en direct sur internet en tapant NOA):
C’est un festival désormais incontournable chaque premier week-end de juillet : Confluent d’Arts au château de la Rivière. Vendredi soir, c’est Thomas Dutronc et les Esprits Manouches qui vont faire vibrer la scène désormais mythique de la Rivière. 3 jours de folie dès ce jeudi, les 4-5 et 6 juillet.
Tout le monde a encore en tête le concert de l’an dernier avec Goran Bregovic qui a enflammé les 2000 festivaliers présents.Terrible ! Pour la première édition, c’était Youri Buenaventura qui avait mis une sacré ambiance. La 3ème édition de Confluent d’Arts du Château de La Rivière promet d’être très swing avec notamment une projection de LA LA LAND. Il y aura aussi des airs de jazz manouche avec Thomas Dutronc, à ne pas louper.
Un autre grand moment sera cet accord met et vins de la Rivière avec en guest star Ronan Kervarrec, le chef 2** au Guide Michelin chef de l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion.
Bref de quoi bien démarrer l’été
PAR ICI LE PROGRAMME
JEUDI 4 JUILLET : CONCERTS ET CINEMA
Ouverture des portes à 18 h : « A la croisée d’univers musicaux ! », dans le parc des arts. GRATUIT
A partir de 19 h : Concerts sur la grande scène avec : JAZZ CHAMBER ORCHESTRA chansons, swing, humour, jazz, ce quintet à tout pour vous plaire !
LA Cie MOHEIN leur musique est nomade et ce collectif vous entrainera dans un voyage tout autour du bassin méditerranéen.
CINEMA en PLEIN AIR
22h15 : projection sur écran géant du film LA LA LAND réalisé par Damien Chazelle avec Ryan Gosling et Emma Stone, sortie en 2016. (128mn en version française)
Ce film couronné par de nombreux prix nous raconte l’histoire d’une actrice en devenir qui rencontre un pianiste de Jazz, leurs passions sont respectives et alors commence le feuilleton de leur parcours artistique aux multiples rebondissements.
VENDREDI 5 JUILLET : MUSIQUE LIVE
Ouverture des portes à 18 h
A partir de 19 h : dans le parc des arts sur la grande scène. Entrée payante
NAYA, est une jeune auteure, compositrice, interprète, cette chanteuse libournaise va vous présenter sur scène son nouvel album « Ruby » aux compositions électro/pop envoutantes.
THOMAS DUTRONC et Les Esprits Manouches.
Le dernier album live de Thomas Dutronc vient de paraître chez Blue Note le fameux et mythique label de Jazz d’Universal, l’ultime gage de reconnaissance pour les qualités de musiciens de Thomas Dutronc. Pré-vente :27 euros et 32 euros à l’entrée.
SAMEDI 6 JUILLET : ARTS DE LA RUE
Ouverture des portes à 15 h
De 16 h à 0h 30 Dans le parc des arts de la rue: Entrée Gratuite
Une après-midi et une soirée dédiées aux arts de la rue avec des spectacles de cirque, d’équilibre, de prouesses, d’humour, de chant, de feu, et un final de musiques et d’artifices, avec :
Les Güms, Cie Yifan, Cie Daromaï, Jacqueline Cambouis, Cie La Salamandre.
DEGUSTATIONS
19 h Dans le chai du Château :
« Le COOK-SHOW du Château »Démonstration culinaire avec le chef doublement étoilé Ronan Kervarrec de l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion: élaboration en direct d’une recette culinaire qui sera filmée et projetée sur grand écran et commentée par le Chef cuisinier. La dégustation du plat sera accompagnée d’une sélection de vins du Château de La Rivière. (Entrée payante : 15 euros en pré-vente sur réservation uniquement) (complet).
Musique Live : à 21 h et 23 h avec : The Very Big Small Orchestracomposé en grande partie de membres illustres issus de la scène rock française, un alliage qui est très décapant, attractif et incisif.
Avec Château de la Rivière
Renseignements : Mairie de La Rivière : 05 57 24 98 28 Château de La Rivière : 05 57 55 56 56 Baz’art: 05 57 74 70 69 Le Rocher de Palmer: 05 56 74 80 00