16 Juil

« Château Vénus Airlines » : le vigneron qui a créé sa piste au beau milieu des vignes pour admirer les châteaux vus du ciel

Pour le coup, c’est vin…solite. Un vigneron a eu l’idée de concilier ses deux passions le vin et le vol. Du coup il a créé avec sa femme une sorte de petit aéroport au milieu de ses vignes. C’est château Vénus Airlines qui vous offre un bon bol d’air et un dépaysement assuré pour admirer châetaux et Bassin d’Arcachon.

Les pilotes de Vénus Airlines Bertrand Amart et Yann Romanson, avec leurs passagers belges Mehdi et Valérie © Jean-Pierre Stahl

« Bienvenue à Venus Airlines… » Accueillis comme dans un terminal d’aéroport, ces touristes Belges de la région de Bruxelles, Valérie et Mehdi, sont agréablement surpris d’avoir comme pilote…un vigneron !

Bertrand Amart a acheté en 2005 des vignes avec son épouse dans les Graves et a eu cette idée originale de tracer une piste d’attérrissage de 500 mètres au beau milieu de ses 10 hectares de vignes. Son concept est de développer l’oenotourisme avec des baptêmes de l’air et le survol de châteaux du bordelais en avions légers. Il en possède 4 aujourd’hui.

Cela démarre d’une passion, en fait. La passion de l’aviation légère.Je me suis pris au jeu d’apprendre à piloter, de piloter et d’acheter un avion, un plaisir onéreux », Bertrand Amart château Vénus.

Après avoir proposé aux professionnels de survoler les terroirs, il s’est dit que « très rapidement les clients particuliers pouvaient profiter aussi de cette occasion pour découvrir notre région aussi riche, que ce soit la Gironde sur ses vignobles et différents terroirs, ou aussi la Gironde sur son Bassin d’Arcachon. »

Les touristes sont alors subjugués par les châteaux de Malle, d’Yquem, Rayne-Vigneau ou encore Lafaurie-Peyraguey. Des routes des vins aériennes en Graves-Sauternes, mais aussi en Saint-Emilion-Pomerol ou en Pessac-Léognan. « Merci beaucoup, c’était fantastique, du Yann Arthus Bertrand en live ! » commente Valérie Bovy en descente de l’appareil. « Vraiment extraordinaire, on a vu le Bassin d’Arcachon comme jamais, et toutes les propriétés avoisinantes, c’était impressionnant, » renchérit Mehdi Zouaoui.

Cette année, il a déjà organisé 1000 Wine Tours aériens, contre 250 en 2018, soit 400% d’augmentation. Des tours variant de 25 minutes à 1 heure 30, voire à la demi-journée, de 69 à 189€, pour en avoir plein la vue.

Et après le vol, Bertrand Amart aime expliquer autour d’un verre les différences entre les terroirs et les cépages.

En 2019, son concept a été couronné par deux prestigieuses récompenses : un Best Of Wine Tourism d’Or décerné par cette association qui émane de la CCI de Bordeaux et un Trophée national de l’Oenotoursime décerné par Terre de Vins.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Sarah Paulin et Christian Arliguié :

Baisse des ventes de vin: « Bordeaux souffre », selon l’interprofession

Les vins de Bordeaux ont moins la cote : tel est le constat de l’interprofession qui a exposé lundi plusieurs solutions pour sortir de cette « crise brutale » lors de son assemblée générale.

L’immeuble du CIVB à l’angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

« Bordeaux souffre en ce moment. Nos ventes ont fortement reculé, sous l’effet conjoncturel de la récolte 2017 (-40% en raison du gel), mais aussi en raison d’effets structurels propres à notre filière et aux évolutions des modes de consommation », a déclaré le nouveau président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), Bernard Farges.

Elu lors de cette assemblée, il a cité « des problèmes d’image aux origines multiples »: l’environnement, l’image de vins chers « alors que seuls quelques vins de Bordeaux sont chers », « certains vins d’entrée de gamme ne sont pas dans le style des vins attendus par le consommateur »…

Le président sortant Allan Sichel a, lui, réitéré les chiffres qu’ils avait annoncés en avril: les exportations ont crû en valeur de 4% grâce aux vins haut de gamme mais la baisse des volumes d’exportations est importante: -13% sur un an en raison d’une faible récolte 2017, un marché chinois en berne, des difficultés dans la grande distribution qui représente plus de 50% des ventes de vin de Bordeaux en France et une certaine désaffection pour les vins rouges.

« Les tendances de consommation évoluent: les Français plébiscitent le rosé, le vin blanc, le crémant. Une tendance qui dépasse les frontières, partagée par des destinations prioritaires de la filière des vins de Bordeaux, comme aux Etats-Unis », a-t-il également développé.

Des solutions ont été présentées aux viticulteurs et négociants présents à cette AG: développement rapide des ventes en grande distribution avec des bons de promotions distribués jusqu’à la fin de l’année et une tournée des vins de Bordeaux pour la Saint-Vincent tournante, patron des vignerons, fin janvier.

Sur le long terme, l’interprofession entend également évoluer en terme de communication pour atteindre la jeune génération et sortir Bordeaux de ses clichés.

AFP