06 Juil

Encore un épisode de grêle sur quelques secteurs en Gironde…

Cette nuit, des orages ont éclaté en Gironde, beaucoup de pluie et par endroits de la grêle… Une fois de plus, ce qui fait dire aux vignerons touchés: « il y en a marre. »

Les dégâts de cette nuit dans l’Entre deux Mers © Patrick Clarens

Une fois de plus, le ciel a grondé, tonné, des éclairs, de la pluie, beaucoup de pluie, et de la grêle localisée mais à plusieurs endroits.

Les sentinelles et amis de Côté Châteaux et notamment Sophie Aribaud, conseillère technique, m’ont signalé de la grêle cette nuit sur « Sainte Terre, Vignonet, Lugaignac, Daignac, Grézillac, Naujan, Postiac, Faleyrens et Génissac. Une liste qui semble s’allonger avec fil de la journée, avec Saint-Pey-d’Armens ».

Des baies blessées par endroits, en espérant que les dégâts ne soient pas trop importants, et que la canicule évite l’installation de botrytis.

Un viticulteur, client de Delacroix Aribaud Conseil a pu observer des « impacts sur l’ensemble des parcelles à Naujan, Saint Aubin de Branne, Lugaignac, Daignac et Moulon… »

© Photo vignobles Gadras

Joint par téléphone, Hugues Laborde, directeur technique des vignobles Invidia, 7 propriétés, m’expliquait « nous avons le château Haut Meyreau (à Dardenac) qui a été fortement impacté, mais fort heureusement Saint-Emilion pas touché, Fronsac non plus. En revanche, cela a été grêlé à Daignac, Grézillac, Espiet, Faleyras..En fait cela a touché ce qui fait face à Saint-Emilion, on avait déjà gelé au début du printemps à cet endroit mais personne n’en a parlé, on a eu des plateaux entièrement gelé, puis de la coulure, et là on s’est pris la grêle samedi à 5h du matin. Ce sont des pertes qui vont de 30 à 60%. Si on cumule au gel, à la coulure, le millésime 2019 risque d’être léger pour nous. C’est un vrai coup dur pour l’Entre-deux-Mers. Tous ces incidents climatiques qui se multiplient, cela devient très dur, je ne sais pas si tout le monde va tenir le choc. Car si on ne fait pas de vin, on perd les marchés… »

Les pensées de Côté Châteaux vont à tous ces viticultrices et viticulteurs à nouveau impacté par ces intempéries.

En ce lundi matin, Sophie Aribaud confiait sur sa page Facebook : « la cicatrisation est effective grâce au conditions chaudes et ensoleillées ! Les dégâts sont malheureusement importants sur les communes concernées ! »

Confluent d’Arts : un monde fou au château de la Rivière pour Thomas Dutronc et ses Esprits Manouches

Plus de 2000 personnes ont rempli la vaste pelouse, en contrebas du château de la Rivière, pour ce deuxième soir du festival Confluents d’Arts, où Thomas Dutronc a donné tout son art. Avec de belles sonorités jazz manouche, mais pas que, des balades, et chansons d’amour…Remember « j’aime les filles… »

Dominique Beyly, le maire de la Rivière, Naya, Thomas Dutronc et Xavier Buffo, directeur du château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Y a pas à dire dans Dutronc, y  que du bon. Le père Jacques a bercé ma jeunesse et a fait se rencontrer de nombreux couples, le fils a, comme qui dirait, de qui tenir. La voix, cette espèce de timidité sympathique, un brin d’humour et bien sûr un amour pour la guitare. Et il y a cette ressemblance tellement frappante avec Jacques, qu’elle serait presque bluffante.

Naya, une première partie réussie © JPS

C’est donc à 22 heures que Thomas Dutronc est monté sur ce qui est en passe de devenir une grande scène des festivals d’été en Gironde, après avoir reçu l’an dernier Goran Bregovic et en 2017 pour la 1ère de Confluent d’Arts, Yuri Buenaventura. Il a succédé à la jeune Naya, originaire de Libourne, qui a réussi à conquérir le public, avec son album pop électro rock Ruby.

Un Thomas Dutronc entouré de fabuleux musiciens, ses esprits manouches, comme il les appelle, des doigts de fée de la gratte, et aussi du violon. Il a reçu, comme Naya, des mains des organisateurs Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière, et du maire de la Rivière, Dominique Beyly, une douelle en souvenir avec son nom, le nom de l’artiste engagée sur la scène Confluent d’Arts 2019.

Thomas Dutronc, un admirateur de Django © JPS

L’occasion pour Thomas Dutronc de me confier son goût pour les vins fins,  « j’aime les Bordeaux, en particulier Pessac-Léognan et bien sûr les vins d’ici » (la Rivière entre autre), et d’ajouter :

J’aime que les vins soient rond, sur le fruit, pas trop tanniques, » Thomas Dutronc.

« C’était une rencontre magnifique », me confie Xavier Buffo. « En arrivant ici, il a été extrêmement surpris, lui et ses musiciens, alors qu’il parcourt la France entière et même au delà… »

Il est tombé sous le charme, il m’a dit j’ai fait de nombreuses scènes, des palaces, mais un lieu comme celui-là, je n’ai jamais vu ça », Xavier Buffo.

« En prime, il adore le vin, on a passé une bonne partie de l’après-midi ensemble, c’est une belle rencontre, des échanges vrais, moi je suis comblé, c’était une super soirée, avec une belle première partie de Naya », continue Xavier Buffo, d’autant que les concerts de Confluent d’Arts sont passé à travers les gouttes et les orages qui ont éclaté un peu plus tard où des trombes d’eau sont tombées en Gironde, avec quelques dégâts très localisés, à cause de la grêle. « Nous on a eu un alignement de planètes, et avec Dominique, le maire, et tous les bénévoles, on est assez rodé…On a reçu ce matin énormément de félicitations. »

Un festival qui a en tout cas emballé ces 4 nouveaux festivaliers, Thomas (Libourne), Cécile (Eysines), Karine et David (le Bouscat), pour qui c’était leur première participation : « Le concept est super, c’est ce que l’on recherche, des food trucks, des buvettes et le concert », Thomas.

Côté châteaux, Jean-Luc Zell et Olivier Pascaud.

En ami et voisin de Libourne, Jean-Luc Zell, directeur du château d’Agassac, à Ludon: « je suis ravi de voir des événements comme cela, ça draine du monde, le tourisme c’est une affaire de territoire et tout ce qui sert le tourisme profite à tous sur le territoire de la Gironde. » Voila donc une 3e édition en passe d’être totalement réussie et qui se poursuit encore aujourd’hui et ce soir. Bravo aux organisateurs et au château de la Rivière.

Et bravo à Thomas Dutronc, car pas besoin de demander « esprit es-tu là », oui les Esprits Manouches étaient bien là.