17 Déc

Monbazillac à la fête… pour le deuxième numéro de Côté Châteaux

Le Monbazillac est ce fameux vin liquoreux qui va sans doute agrémenter les tables de fêtes en cette fin d’année 2018. « Côté Châteaux », l’émission sur les terroirs sur NoA, vous propose de mieux faire connaissance avec cette appellation créée en 1936, à travers une émission de 14 minutes. Nous irons à la rencontre de jeunes vignerons, de la cave coopérative, et vous proposeront une alliance met et vin digne d’un repas de fête . 

Guillaume Barou, la nouvelle génération des vignerons de Monbazillac © Jean-Pierre Stahl

C’est un peu un cadeau de Noël que vous fait Côté Châteaux. Un peu comme ce don de Dieu aux moines Bénédictins. Présents depuis le XIe siècle à Bergerac, ils avaient oublier de vendanger sur ces coteaux de Monbazillac et c’est ainsi qu‘ils découvrirent la pourriture noble, le Botrytis Cinerea, qui fait toujours la fierté des vignerons de Monbazillac.

 

L’équipe de choc, Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl en plein coeur de l’appellation Monbazillac © GB

Dans ce second numéro de Côté Châteaux, je vous emmène en pleine récolte de ces grappes de raisins atteintes de botrytis cinerea, ce champignon synonyme de pourriture noble, avec les gens du cru, mais aussi avec le directeur de la cave coopérative Gilles Bartoszek et la présidente de la cave Sylvie Alem.

Des vendanges par tries successives (3 à 4), réalisées de septembre à novembre, plus tardives cette année sur ce domaine et emblème de l’appellation, le château de Monbazillac, acheté en 1960 par la cave coopérative.

Nous irons à la rencontre également de Guillaume Barou, 39 ans, qui incarne la nouvelle génération de vignerons : il s’est installé grâce à la cave coopérative et il  nous dira tout sur sa passion du botrytis et sur ce vin liquoreux : « quand on est Périgourdin et qu’on cultive le terroir, on découvre ce champignon qui est unique, exceptionnel. Et c’est tout aussi unique d’amener ce champignon à se développer pour faire les meilleurs vins, c’est passionnant »

Guillaume Barou et Gilles Bartoszek dans le cuvier inox de la cave coopérative © JPS

Pour être un bon vigneron, il faut être passionné, parce que c’est un métier de patience, il faut observer, travailler rigoureusement, c’est avant tout un métier de passion », Guillaume Barou vigneron.

Nous évoquerons également avec lui cette baisse de consommation, car après guerre quelque 100 000 hectolitres étaient produits et aujourd’hui c’est quasiment moitié moins, 63 000 hectolitres (8 400 000 bouteilles) en 2016.

 Avec mon collègue Sébastien Delalot, nous continuerons notre découverte par la cave coopérative qui représente 750 hectares sur les 2200 de l’appellation, et une production de 4 millions de bouteilles dont 3 millions de vin liquoreux de Monbazillac. Nous arpenterons les cuviers avec ses gigantesques cuves inox de 300 à 1000 hectolitres, mais aussi le chai à barriques.

Avec Gilles Bartoszek, le directeur de la cave coopérative, nous évoquerons les marchés qui se développent notamment à l’export : « nous avons des marchés traditionnels que sont les pays voisins comme la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, mais aussi le marché nord-américain et le marché asiatique qui se développe. »

Des vins de Monbazillac qui ont connu un essor dès le XVIIe siècle avec la Hollande, car avec la révocation de l’Edit de Nantes, de nombreux protestants avaient trouvé refuge en Hollande et avaient contribué à vendre leurs vins sur ces marchés-là. Une page d’histoire que nous contera Elena Lipatova, guide au château de Monbazillac.

Sylvie Alem, présidente de la cave coopérative de Monbazillac © JPS

Ce château c’est le fleuron de l’appellation, il domine la vallée de la Dordogne et où que vous vous trouviez en France, les Français vous diront qu’ils connaissent Monbazillac, non seulement à travers le vin mais aussi son château » Sylvie Alem présidente de la cave coopérative.

Le chef étoilé Damien Fragette et Romain Claveille du château Haut Bernasse © JPS

Après un petit détour par la Maison du Vin et du Tourisme où la production de 24 vignerons indépendants de Monbazillac est exposée, nous parlerons avec Romain Claveille du château Haut Bernasse de la question de sucrosité dans le vin : « nous sommes à la recherche du nouveau consommateur, nous cherchons aussi à avoir moins de sucre et à composer avec les cépages (que sont le sémillon, le sauvignon blanc et gris et la muscadelle) des vins plus appréciables et moins chargé en sucre ».

Enfin, nous vous mettrons l’eau à la bouche avec Damien Fagette le chef étoilé de la Tour des Vents qui proposera un accord met et vin avec le château Haut Bernasse. Des moments riches en générosité, en humain et en rencontres.

C’est ça Côté Châteaux, l’accent mis sur le terroir et l’humain. Carpe Diem et Bonnes Fêtes à tous.

LES DATES DE DIFFUSION SUR NOA (339 sur Orange, 455 sur SFR, 326 sur Free et 337 sur Bouygues) :

  • 22/12 à 14H30
  • 23/12 à 18h45
  • 24/12 à 9h45
  • 26/12 à 19h30
  • 28/12 à 17h30
  • 29/12 à 20h30
  • 30/12 0 7h45, puis 12h00, 19h45
  • 31/12 à 00h15 et 10h40
  • 03/01/19 à 9h15 et 20h45
  • 04/01/19 à 17h45

Regardez Côté Châteaux sur Monbazillac, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, ci-dessous :

« Gilets jaunes »: une baisse des ventes de vin prévue à Bordeaux

Les ventes de vins de Bordeaux devraient être en partie impacté du fait du mouvement des « gilets jaunes », alors qu’elles diminuaient déjà en septembre, selon le CIVB. Surtout touchés ces derniers temps restaurateurs et commerce de proximité. Réactions recueillies auprès du monde du vin par Côté Châteaux.

« Cette période de fêtes est habituellement très active pour la filière, elle est cette année exceptionnellement impactée par la crise sociale que nous traversons. Nous n’aurons pas le coup de fouet de fin d’année », a déclaré Allan Sichel, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) lors de son assemblée générale cet après-midi.

« L’indice de consommation est en forte baisse et le vin n’est pas un produit de première nécessité. On s’attend à ce qu’il soit plus impacté que le reste », a-t-il précisé.

DES BAISSES DE VENTES CHEZ LES CAVISTES

Confirmation auprès de Christophe Château, directeur de la communication du CIVB:  « c’est surtout le commerce de proximité restaurateurs et cavistes qui souffrira, ça c’est une évidence », tout comme on a vu ces dernières semaines les autres commerçants de détail être impactés à des degrés divers ainsi que les grandes surfaces. « Cela ne va pas aider à la dynamisation des ventes de fin d’année », continue Christophe Chateau, alors que la période est généralement propice à de fortes ventes. Il n’y a pour autant pas eu d’effet très direct, mais ce ressenti et les dégâts collatéraux vont avoir forcément une traduction en chiffres prochainement.

Guillaume Cottin de la Vinothèque, grand caviste à Bordeaux centre, témoigne : « on a été impacté samedi, obligé de fermer à 18h. Mais déjà avant il n’y avait plus un client, à partir du moment où les tramways ont été coupés, c’était fortement ralenti. On a fait 73 clients ce samedi au lieu de 220 l’an dernier (soit un tiers seulement de la clientèle habituellement). Par contre, un bon vendredi, un dimanche normal et lundi pas mauvais ». Et de se réjouir qu’Alain Juppé ait annoncé hier la gratuité du parking pour le week-end prochain sur la place des Quinconces, histoire de rattraper ce retard.

Pour Paul Tesson de l’entreprise Dartess, spécialisée dans les livraisons de vin : « oui, on a été impacté, mais de manière disparate: si la plupart des sites ont poursuivi leur activité, nous avons eu 2 entrepôts pour lesquels il y a eu pas mal de complication à Lormont et Saint-André-de-Cubzac.  Entre les activités de transport, plus l’accès, on a accumulé un retard dans les ordres d’enlèvement et les commandes, certaines qu’on n’a pas pu satisfaire, mais à l’heure actuelle tout est rentré dans l’ordre. »

Confirmation auprès de Benoît-Manuel Trocard à la tête de Wine Ressource : « Nous avons enregistré pour les régions Paca, Nord et Somme 15 jours à 3 semaines de retard. En prime les gens commandent de plus en plus tard à Noël. »

Philippe Tapie négociant de HMS reconnaît qu’en sa qualité de négociant qui vend 90% à l’export, il n’a « pas été impacté en direct, mais le problème a été une question de retard dans les livraisons et retard avec l’enlèvement avec nos prestataires. » Concernant les mesures avancées par le Président Macron, et notamment une prime de 1000 € exonérée de toute charge, il se dit favorable à la mesure.

UNE FAIBLE RECOLTE EN 2017 QUI SE FAIT RESSENTIR

Cela s’ajoute aux baisses ressenties précédemment :  en septembre, par rapport au même mois de l’an dernier, la vente des vins de Bordeaux étaient déjà en baisse de 9%. « La commercialisation des vins de Bordeaux a été directement impactée par cette faible récolte de 2017. Le marché actuel est donc peu animé », a souligné M. Sichel.

L’export connaît donc une baisse de 7% des exportations bordelaises sur les douze derniers mois, mais une augmentation en valeur de 6% par rapport à septembre 2017.  Cette baisse des ventes est due à l’étranger au ralentissement de l’économie chinoise et « la montée en puissance de nos concurrents australiens et chiliens, avantagés par des accords de libre-échange », et en France au manque de performance de la grande distribution, selon le CIVB.

La grande distribution, qui représente la moitié du marché français, a accusé fin août une baisse de 5% des ventes sur un an. Des pertes liées à une baisse de la promotion de l’offre en magasin », a précisé M. Sichel.

Yann Schyler commente pour Côté Châteaux : « le marché des vins de Bordeaux a dévissé. Depuis l’été les transactions, les exportations ont marqué le pas, la Chine est en chute cette année et il y a aussi une baisse de 5% de la grande distribution. Ca plus ça plus le Brexit, cela crée une mauvaise ambiance, de la morosité, les gens n’ont pas envie de consommer…Cela crée une psychose et les gens n’y vont pas… »

Mais pour le président du CIVB : la situation pourrait se débloquer en avril avec « l’arrivée du nouveau millésime qui s’accompagnera certainement d’un ajustement de prix », a-t-il ajouté.

Le millésime 2017, victime d’un gel historique, accusait une chute en volume de 39% sur 2016, à 3,5 millions d’hectolitres. La récolte 2018, avec « une qualité exceptionnelle » selon l’interprofession, devrait être proche de la moyenne décennale, c’est-à-dire 5,1 millions d’hectolitres.

Avec AFP

La nouvelle étiquette de Mouton-Rothschild, signée par l’artiste sud-africain William Kentridge

C’est une tradition depuis 1945 : un artiste dessine l’étiquette du nouveau millésime de Mouton-Rothschild. Pour le 2016, Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild ont sollicité le peintre-sculpteur sud-africain William Kentridge. C’est le 1er artiste du continent africain à illustrer une étiquette de Mouton.

William Kentridge ©

C’est le baron Philippe qui avait eu cette idée.  Après un premier coup d’essai avec l’affichiste Jean Carlu en 1924, il a relancé le concept en 1945, qui depuis a été érigé comme une règle à Mouton. C’est donc une cette carte blanche qui est donnée aux artistes internationaux pour illustrer le nouveau millésime mis en bouteille, règle qui  n’a jamais été remise en question.

Les étiquettes de Mouton sur les 8 derniers millésimes (à retrouver ci-dessous et sur leur site) © château Mouton-Rothschild

Chaque année depuis 1945, un grand artiste crée une œuvre originale et spécifique pour l’étiquette de Château Mouton Rothschild. Les plus grands peintres des XXe et XXIe siècles se sont succédés parmi lesquels Miró, Chagall, Braque, Picasso, Tàpies, Francis Bacon, Dali, Balthus, Jeff Koons, et même le Prince Charles d’Angleterre.

Julien de Beaumarchais de Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild et Camille Sereys de Rothschild © Stefano Scata pour Mouton-Rothschild

Pour le millésime 2016, Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild, les co-propriétaires de Mouton-Rothschild  ont sollicité le peintre, sculpteur, vidéaste et metteur en scène William Kentridge. C’ est le premier grand artiste international issu du continent africain à illustrer une étiquette de Mouton. Accueilli dans les plus grands musées, lauréat de prix prestigieux,  William Kentridge, né en 1955 à Johannesburg en Afrique du Sud, revendique un « art politique » qui ne s’interdit ni l’humour, ni la poésie.

Dans cette nouvelle étiquette, l’artiste a dessiné « Les Triomphes de Bacchus » : des silhouettes réunies en un joyeux cortège, s’inspirant de personnages bachiques de tableaux de maîtres, du Titien à Matisse. Un vrai chef d’oeuvre, pour Mouton Rothschild 2016; « Mouton ne change » aussi dans sa passion pour l’art.

Pour visualiser toutes les étiquettes de Mouton-Rothschild, c’est ici

Regardez ce magazine réalisé en 2015 sur les Rothschild à château Mouton-Rothschild par Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien et  Sylvie Tuscq-Mounet :