12 Déc

Aïe, aïe, aïe ! Après le gel, la taille ne va pas être simple.

Les premiers coups de sécateurs ont commencé pour la traditionnelle taille de la vigne en Gironde. Mais cette année, la taille s’annonce beaucoup plus complexe et bien plus longue, pour les pieds touchés par le fameux gel d’avril qui a touché tout le vignoble bordelais, à un degré divers.

Alors là, il y a un peu plus de temps à passer sur les pieds impactés par le gel

Alors là, il y a un peu plus de temps à passer sur les pieds impactés par le gel

Du jamais vu pour certains. Une épreuve de plus après le gel d’avril. Dans un vignoble durement touché à Bordeaux où la production sera amputée de 40 à 50 % au final pour le millésime 2017, un coût de main d’oeuvre supplémentaire vient s’ajouter, celui de la taille où le travail pourrait être de près de 30% supérieur.

« Comment tailler cette année des pieds affectés par le gel ? Quels bois choisir ? Comment adapter la charge en bourgeons ? » 

P1000410Les conseillers viticoles de la Chambre d’Agriculture proposent deux nouvelles sessions de formation et de conseils après de salariés viticoles des châteaux du bordelais, pour aider les viticulteurs à faire les meilleurs choix. Rendez-vous est donné le 9 janvier 2018 à Castillon-la-Bataille, au château Fonbauden, et en suivant à Lalande-de-Pomerol, deux secteurs durement touchés par le gel.

« L’objectif : effacer les conséquences de l’accident climatique d’avril, restaurer l’équilibre et l’architecture du pied. Pour qu’il retrouve un comportement normal, à la fois au niveau quantité et qualité. En l’absence d’une taille adaptée, c’est la pérennité de la vigne qui est en jeu. Il est donc primordial de bien tailler. »

Renseignements auprès de la Chambre d’Agriculture de la Gironde : Edwige Reber, conseillère viticole sur le secteur de Castillon, au 06.83.10.94.18

Viticulture : une réflexion autour des bonnes pratiques en Médoc, à l’initiative du député Benoît Simian

Vendredi la filière viticole du Médoc était réunie à Vinipole Blanquefort. Le député Benoit Simian souhaitait échanger sur de bonnes pratiques et des démarches vertueuses qui se mettent en œuvre sur le territoire.

La réunion vendredi à Blanquefort des institutionnels de la filière autour du député du Médoc © Benoït Simian

La réunion vendredi à Blanquefort des institutionnels de la filière autour du président du CIVB Allan Sichel et du député du Médoc © Benoït Simian

e nombreux élus et responsables de la filière viticole avaient répondu présent ce vendredi après-midi : parmi eux, Allan Sichel, le président du CIVB mais aussi Alain Vasseur le vice-président de la Chambre d’Agriculture, Gérard Bougez, le président de l’ADAR du Médoc, Marion Dupont directrice, Alain MEYRE, président de l’ODG Médoc Haut Médoc Listrac ou encore Franck Bijon, directeur des Crus Bourgeois du Médoc et Maxime Saint-Martin, président des Crus artisans du Médoc et Laurent Bernos directeur technique service vignes et vin de Vinopole

Visiblement, l’ensemble de la filière est sur la même longueur d’onde : unie pour la sortie au plus vite des produits phytopharmaceutiques.

Pour Allan SICHEL : « il faut laisser aux professionnels le choix de l’itinéraire à suivre car chacun a ses spécificités et sa stratégie pour y parvenir. Les méthodes ne sont pas applicables de la même manière pour tous. La volonté est là ! »

Sur le terrain, les choses semblent bouger, même si cela ne va toujours pas assez vite pour les associations anti-pesticides en Gironde. Cela passe par de l’information au préalable, de tous, maires, riverains et salariés.

« C’est par l’information que passera la compréhension des enjeux et des efforts considérables fournis par la profession », selon Alain MEYRE, Président de l’ODG qui compte près de 850 adhérents. Pour Franck BIJON :’un pas énorme a déjà été franchi dans la consommation des produits phyto (baisse de 50 % depuis 30 ans).

Pour Alain VASSEUR, « il y a une accélération de cette baisse depuis 2014. Les derniers pas à franchir sont les plus difficiles, mais tout le monde sait où il faut aller, il s’agit simplement d’accorder le calendrier et les moyens, et de pousser sur l’innovation. La viticulture aujourd’hui ne va pas travailler seule, elle va travailler avec tout le monde pour parvenir aux objectifs ambitieux qui lui sont fixés ».

L’ADAR de Pauillac ajoute : d’énormes progrès en terme de mécanisation ont été accomplis, notamment dans les outils de pulvérisation. Le besoin de main d’œuvre s’en trouve accru, et l’initiative de l’école de la vigne lancée dans le Médoc pour la 3ème année, trouve tout son écho dans cette recherche de personnel à former.

Laurent BERNOS: le Médoc a toujours été engagé dans une agriculture durable et que préserver son terroir fait partie de son ADN. Il est également indiqué que sur le désherbage, on peut déjà constater les effets dans le changement du paysage médocain.

Le député Benoit SIMIAN a tenu à souligner l’investissement et la solidarité de l’ensemble de la filière, et le professionnalisme des viticulteurs souvent mis à mal par les médias (bon, il y a peut-être de l’exagération, mais ces choix de conduite de la vigne existent bien et les dangers aussi, sinon le gouvernement et le Président Macron ne mettraient pas autant d’énergie à vouloir arrêter le glyphosate et compagnie…). Pour lui, le Médoc connu mondialement pour ses vins, est une locomotive dans la course au zéro phyto, et sera reconnu comme une terre d’innovation en la matière, portée par le label de Parc Naturel Régional.

Il reste malgré tout pas mal de travail à faire et d’autres avancées probables, que le député va pouvoir relayer à l’Assemblée Nationale et auprès du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de la Transition énergétique.