28 Déc

L’enquête de Que Choisir révèle qu’il y a 3 fois moins de pesticides dans les Vins de Bordeaux qu’il y a 4 ans

En voilà, une bonne nouvelle en cette fin d’année qui démontre les efforts faits par les Viticulteurs du bordelais. Selon Que Choisir, il y aurait « trois fois moins de pesticides dans les vins de Bordeaux qu’il y a quatre ans » de quoi rassurer le consommateur. Mais des efforts restent à se poursuivre.

Le numéro de janvier de Que Choisir © JPS

Le numéro de janvier de Que Choisir © JPS

Si l’enquête paraît sympa, la couverture a de quoi encore faire peur : « Vins de Bordeaux – 38 crus analysés – Accros aux pesticides ? » Evidemment, il faut aussi accrocher le lecteur potentiel. C’est donc en page 44 qu’est dévoilée cette enquête qui révèle que « les pesticides sont toujours là, mais… » les vins de Bordeaux contiennent toujours des résidus de pesticides mais trois fois moins que lors de tests menés en 2013.

Dans ce numéro de janvier à vous procurer chez votre libraire habituel, l’organisation de consommateurs a fait rechercher 177 molécules dans 38 grands crus de Bordeaux (des millésimes 2014) et deux vins non classés (un 2014 et un 2015).

« Après des décennies d’utilisation intensive dans les vignes, les produits chimiques reculent en viticulture. « La plupart des bouteilles que nous avons analysées sont contaminées et contiennent de une à six molécules », précise Que Choisir. « Au total, 11 composés chimiques de synthèse différents ont été détectés ». Selon l’association, « seulement trois bouteilles sont épargnées (Château Durfort-Vivens, Château Pontet-Canet, Château Clerc Milon) et d’autres ne contiennent que des traces trop faibles pour être quantifiées (Château Beychevelle, Alter Ego de Palmer, Château Malescot Saint-Exupéry) ». « Trois bouteilles sans résidus sur quarante testées: ces résultats peuvent sembler inquiétants. Ils sont plutôt révélateurs d’efforts accomplis dans ce domaine », relève-t-elle.

Pour Allan Sichel, le président du CIVB interrogé par Que Choisir : « en médecine, on dit que les antibiotiques ne sont pas automatiques ; c’est pareil dans la vigne : les produits phytosanitaires ne sont plus systèmatiques »

En 2013, un test portant sur 92 bouteilles en provenance de toute la France avait démontré « une contamination générale des vins. Ceux issus du Sud-Ouest n’étaient pas en reste: 33 molécules différentes avaient été détectées, dont deux interdites en France. Trois fois plus qu’aujourd’hui », souligne l’association.
En outre, il y a quatre ans, les bouteilles contenaient « en moyenne 268 ug/l de résidus. Même si ce calcul a peu de signification toxicologique, on ne peut que se féliciter de voir cette moyenne descendre à 91 ug/l », souligne-t-elle.

Les molécules détectées ne sont ni cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, ni considérées comme des perturbateurs endocriniens, à l’exception de l’iprodione, un fongicide présent « en très faible quantité » dans trois vins. Pour l’ensemble des vins analysés, « aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées » n’a été détecté.

Avec UFC Que Choisir et AFP.

Champagne : discorde autour de la cuvée « by Clara Morgane »

Une campagne qui avait pourtant bien commencé avant les fêtes de fin d’année et qui suscitait de nombreux sourires ou commentaires, mais c’était sans compter le choc provoqué chez un descendant de la famille de Cazanove qui n’apprécie pas de voir associé son nom avec l’image éhiculée par Clara Morgane. Sans parler d’un packaging rose avec un ruban de dentelle pour la bouteille. Une discussion devant la justice va s’engager début janvier autour de cette idée de lancer une Cuvée Clara Morgane, ancienne star du X par cette marque de champagne. 

Extrait du compte facebook de la Maison © Charles de Cazanove

Extrait du compte facebook de la Maison © Charles de Cazanove

La cuvée du champagne Charles de Cazanove, en collaboration avec l’ancienne star du X Clara Morgane, a suscité l’ire d’un descendant de la famille qui a saisi la justice, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

« Ce n’est pas la marque qui pose problème, c’est que le nom « de Cazanove » soit associé à une activité pornographique », a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Ludot, l’avocat d’un descendant de la famille de Cazanove, « choqué » par cette nouvelle cuvée dévoilée à Paris le 29 novembre.

« Une bouche fruitée, généreuse et puissante pour vous accompagner pendant les fêtes », avait commentée Clara Morgane sur son compte Instagram, posant avec une bouteille rosée sertie d’un bandeau de dentelle noire.

Mais « ça fait un peu « sexy sexe »… Pour mes ancêtres je ne peux pas accepter ça », a réagi auprès de l’AFP le comte Loïc Chiroussot de Bigault de Cazanove, 67 ans, descendant direct du fondateur de la maison de champagne Charles de Cazanove créée en 1811.

Pour ce membre « d’une famille illustre » engagée dans la Résistance, et issue « de la vieille noblesse française », il ne s’agit pas, explique-t-il, de « juger » l’ancienne actrice, désormais mannequin, animatrice et chanteuse, mais de « protéger » son nom à travers son « droit patrimonial ».

cazenoveclaramorgane

« Ce qu’on demande c’est que les étiquettes soient modifiées pour que le nom « de Cazanove » ne soit plus associé à celui de cette personne », a expliqué Me Ludot, qui a assigné en référé la marque désormais propriété de la SAS Charles de Cazanove, au titre de « la protection du nom » et du « droit au respect de la personne ».

De son côté, « la maison Charles de Cazanove assume avec fierté sa collaboration avec Madame Clara Morgane, au service de ce produit emblématique du terroir, de la tradition et de l’excellence française, qu’est le vin de Champagne », a déclaré à l’AFP Me Thierry Pelletier, conseil de la marque rémoise, « surprise » des propos du comte éponyme.

L’audience est fixée au 9 janvier devant le tribunal de grande instance de Lille.

AFP