En 2017, l’itinéraire technique mis en place à Château Ripeau pour les traitements et la conduite sur 100% du vignoble, a été réalisé sans herbicide, sans insecticide, sans fongicide et sans cuivre métal pour lutter contre les maladies de la vigne. Pour ces initiatives, les frères Grégoire sont pour Côté Châteaux les vignerons du mois.
C’est comme au tennis mais ce n’est pas 6-0 mais cinq 0 en l’espèce chez Ripeau : 0 Herbicide, 0 Insecticide, 0 Fongicide et 0 Cuivre métal et enfin 0 Résidu. A première vue, cela paraît sain et alléchant.
C’est en janvier 2015 que la famille Grégoire a acquis Château Ripeau, un Saint-Emilion Grand Cru Classé depuis 1955.
La révolution va être enclenchée avec Julien Salles, qui rejoint Cyrille et Nicolas Grégoire comme directeur d’exploitation de Château Ripeau. « Julien Salles travaillait depuis quelques années avec Guillaume Grocq, concepteur de produits de biocontrôle, de biostimulants et de physiofortifiants, à mettre en œuvre des programmes de protection de la vigne visant à réduire voir supprimer l’emploi de produits phytosanitaires pour les remplacer par des alternatives sans aucun impact sur l’environnement et la santé ».
Faire de Château Ripeau un grand vin, ce n’est finalement que rendre justice à ce terroir exceptionnel digne des plus grands. Nous avons hâte de bâtir un nouvel écrin à Ripeau, hâte de lui faire vivre sa métamorphose, hâte d’extraire de son sol sa magnifique promesse ». Cyrille & Nicolas Grégoire
Au Château Ripeau, on a opté pour de bonnes pratiques. Celles-ci se sont traduites par une conduite rigoureuse du vignoble et un retour du cheval pour un travail du sol plus sain pour supprimer l’emploi du glyphosate et de tous autres herbicides.
Une question d’autant plus d’actualité que l’autorisation d’utiliser en Europe du glyphosate a été reconduite pour 5 ans le lundi 27 novembre, alors même que la France et Emmanuel Macron se sont montrés opposés : « J’ai demandé au gouvernement de prendre es dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans », a affirmé sur Twitter le Préident de la République.
Les autres bonnes pratiques mises en place ont été :
- Des méthodes alternatives comme la confusion sexuelle pour supprimer l’emploi d’insecticides.
- Travaux prophylactiques soignés tout au long de la croissance de la vigne et ce jusqu’aux vendanges pour obtenir des raisins sains et murs.
- Apports maîtrisés d’amendement strictement organique d’origine végétale et/ou animale pour la nature et la structure du sol.
- Installation d’une station météo sur la propriété pour aider à définir avec précision les dates d’application des produits pour lutter contre les maladies et ravageurs de la vigne, optimisation du matériel de pulvérisation…
Malgré cette mutation des pratiques, le Château Ripeau a pu démontrer qu’il est possible de :
- maintenir une production de quantité et de qualité.
- veiller à la santé et à la sécurité des populations (hommes vivant ou travaillant sur l’exploitation, riverains, écoles, enfants et personnes sensibles…)
- respecter et de protéger au maximum les milieux (air, sols, eaux) mais aussi la faune et la flore.
- être en adéquation avec les attentes des consommateurs, sans résidus de pesticides et sur le respect de l’homme et de son environnement.