22 Sep

Un propriétaire de château russe condamné pour utilisation de pesticides interdits

Le propriétaire russe d’un château et son épouse ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende pour avoir fait procéder à des épandages de pesticides interdits sur leur propriété à Yvrac en Gironde.

Une affaire jugée jeudi après-mi au tribunal correctionnel de Bordeaux © France 3

Une affaire jugée jeudi après-midi au tribunal correctionnel de Bordeaux © France 3

Dmitry Strokin et sont épouse étaient jugés jeudi pour « détention et utilisation de produits sans autorisation » dans le parc de la propriété qu’ils avaient acquise en 2011 à Yvrac, à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, ainsi que pour « infraction aux conditions d’utilisation » de ces substances.

Le maire d’Yvrac, celui de la commune voisine de Montussan, trois riverains, ainsi que l’association de défense de l’environnement Sepanso étaient parties civiles dans ce dossier.
Les produits avaient été saisis après qu’un ancien régisseur de l’exploitation, en conflit avec ses patrons, avait donné l’alerte. Au total, 87 échantillons de produits, tous interdits, avaient été retrouvés, a indiqué à l’AFP Me François Ruffié, avocat des parties civiles.

Les deux époux, qui n’étaient pas à l’audience et n’étaient pas défendus, ont été chacun condamnés à trois mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende.
La société GT-Trans, dont l’épouse de Dmitry Strokin est la gérante, a été condamnée
à 30.000 euros d’amende. Les parties civiles ont obtenu un total de 17.000 euros de dommages et intérêts, a précisé Me Ruffié.

En 2012, le propriétaire russe avait déjà suscité de vives protestations en détruisant la chartreuse du XVIIIe siècle présente sur le domaine, avant de décider de la reconstruire.
Parallèlement, une autre enquête est en cours concernant les conditions de détachement d’ouvriers polonais sur la propriété. Le maire de Montussan a également déposé plainte pour « vol et dégradation de bien public » après la destruction d’un lampadaire de la commune, remplacé par le propriétaire russe qui ne le trouvait pas à sa convenance.

Les époux ont 10 jours pour faire appel du jugement.

Avec AFP