04 Nov

20e anniversaire du Great Wine Capitals : 115 professionnels des 10 plus grandes régions viticoles du monde en colloque à Bordeaux

20 ans ça se fête ! Du 3 au 7 novembre, le réseau Great Wine Capitals fête ses 20 ans à Bordeaux. Ce réseau a été créé par la Chambre de Commerce et d’Industrie et tient cette semaine sa conférence annuelle dans la capitale mondiale du vin. Il réunit 10 villes parmi les régions viticoles les plus connues au monde avec 115 représentants présents cette semaine dans le bordelais.

Un toast sur un Prieuré Lichine 2006 à la santé des Great Wine Capitals © Jean-Pierre Stahl

Ce 20e anniversaire est l’occasion pour ces 115 professionnels de l’oenotourisme venus du monde entier de visiter les propriétés les plus prestigieuses: les crus classés 1855 du Médoc, de Sauternes ou encore les crus classés de Saint-Emilion. Ainsi ce matin, au château Prieuré Lichine, c’est Lise Latrille, directrice commerciale, et Charles Imbert chargé de l’oenotourisme, qui reçoivent dans la propriété d’Alexis Lichine, aujourd’hui disparu, qui fut l’un des personnages les plus influents du Médoc qualifié de « pape du vin » dans les années 50 à 80 et qui réalisait près de 30% des exportations de Bordeaux aux Etats-Unis.

Lise Latrille, directrice commerciale du château Prieuré Lichine © JPS

C’est l’antre d’Alexis Lichine, c’est ici qu’Alexis Lichine a reçu les plus grands personnages du monde du vin et aussi du show-business, et en général nos invités se souviennent vraiment des repas que nous organisons ici dans cette vieille cuisine », Lise Latrille château Prieuré Lichine.

Des membres de la délégation italienne de Vérone © JPS

Ce château a été récompensé l’an  un trophée soulignant l’accueil à la propriété. Un Best Of Wine Tourism en or qui favorise les visites: 14 000 touristes cette année. « C’est certain, cela nous donne une très belle visibilité, et c’est aussi pour une clientèle qui est ciblée, c’est-à-dire par la découverte du vignoble, un peu dans tous les pays », ajoute Lise Latrille.

Ces 10 villes et régions viticoles misent toutes sur ce développement touristique.

Jo Collins from Adelaide in Australia © JPS

C’est juste une occasion incroyable d’être dans le même réseau des meilleurs producteurs de vin au monde et d’apprendre à leur contact les meilleures pratiques et innovations », Jo Collins vice-présidente australienne de Great Wine Capitals.

Développer ensemble une coopération en matière de business, de formation de recherche ou de tourisme, ces italiens, américains, australiens ou espagnols de la Rioja l’ont bien compris. « Nous avons beaucoup de vignobles et de chais modernes réalisés par de grands architectes, beaucoup de choses à partager avec nos visiteurs », me confie Mikel Arieta-Araunabena de la Chambe de Commerce de Bilbao.

Sandrine Chamfrault responsable du développement au château Marquis de Terme © JPS

Les efforts des propriétés se multiplient, de plus en plus font de l’hébergement et de la restauration à l’instar du château Marquis de Terme, comme nous l’explique Sandrine Chamfrault responsable du développement au château Marquis de Terme.  » C’est vrai que nous sommes fier de recevoir 14000 personnes à l’année, c’est une grosse évolution, c’est la raison pour laquelle nous allons ouvrir ce restaurant. »

Une photo de famille devant le château Marquis de Terme à Margaux © JPS

Ce réseau Great Wine Capitals réfléchit  à encore augmenter son influence pour les 10 ans à venir.

03 Nov

Découvrez les belles « Gueules de Bordeaux », des portraits de vignerons par Guillaume Bonnaud et Xavier Sota

En voilà une idée de beau livre pour Noël… »Gueules de Bordeaux », ce sont des instantanés de vignerons pris en plein travail dans leur vigne ou dans leur chai. Des gueules qui témoignent du dur labeur que représente la vigne pour parvenir au breuvage ou nectar souhaité. Photos Guillaume Bonnaud, textes Xavier Sota, aux Editions Sud-Ouest à paraître le 8 novembre.

Ce livre, c’est un peu l’aboutissement du travail initié par Guillaume Bonnaud, ce photographe du quotidien Sud-Ouest, passionné de vin et par les vignerons qui le font.

Tirer le portrait de vignerons en plein taf, c’est l’idée originale qu’il a décidé de mettre à exécution, loin des clichés sur les grands crus prestigieux. Là, l’objectif était de se demander « comment on pourrait shooter les vignerons, notamment les petits (des Bordeaux et Bordeaux Supérieur), d’une manière différente : on les a toujours dans le chai, avec un verre, mais jamais en dégueulasse, en train de bosser… » , me confiait Guillaume Bonnaud il y a un an alors qu’il allait présenter en avant première ses photos pour une exposition à La Cité du Vin de Bordeaux.

C’était une super aventure. Un an de boulot, à rencontrer les vignerons au moment des vendanges, au moment des assemblages…On les a appelé les belles « gueules de Bordeaux ».

Guillaume Bonnaud, le photographe passionné par le monde du vin © JPS

C’est ainsi que sur son temps libre, il a photographié ces « belles gueules »pour en tirer une bonne cinquantaine de portraits, 33 qui furent exposées dans le hall d’accueil de la Cité du Vin et 18 au belvédère. Un travail qui s’est donc prolongé par ce beau livre avec en couverture une jeune femme vigneronne Anne Cécile Rozier et un titre sans doute plus direct « Gueules de Bordeaux », portraits de vignerons.

Cet ouvrage il le co-signe avec Xavier Sota à la rédaction, également journaliste spécialisé en vin à Sud-Ouest. Tous deux ont pris le parti d’appeler chaque vigneron par son prénom et de raconter son histoire, sans fioriture : « il y a des jours où il est plus dur que d’autres d’aller dans les vignes. Mais on le sait quand on s’engage dans ce métier. Je ne suis pas d’accord avec l’idée qu’il s’agit d’un métier d’homme », confie Anne-Cécile qui tient la propriété avec sa soeur Caroline et dont Côté Châteaux avait aussi tiré le portrait des soeurs Rozier…

© Guillaume Bonnaud – Gueules de Bordeaux

Ces deux là sont allés titiller la fibre, ce qui fait vibrer ces vignerons : « respecte le pied de vigne, il te le rendra. Une ligne de conduite » selon Laurent et Christelle, 5e génération de vigneron, certifié bio depuis 2013 à Morizès.

Les Gueules de Bordeaux révèlent la réalité du terrain « les mains dans la terre, les yeux rivés au ciel », un suivi de ces vignerons qui ont la passion ancrée en eux et qu’ils ont rencontré dans leurs parcelles, à réaliser les travaux de la vigne, avec de plus en plus une prise de conscience des impératifs écologiques, à être confrontés aux intempéries avec leur lot d’angoisses et d’incertitudes, mais aussi avec des joies et un sentiment du travail accompli.

© Guillaume Bonnaud – Gueules de Bordeaux

Gueules de Bordeaux, portraits de vignerons, par Xavier Sota et photographies de Guillaume Bonnaud, 24,90€ aux Editions Sud Ouest.

02 Nov

Disparition de Jean Gautreau, grand Monsieur du Médoc qui avait révélé un Sociando-Mallet « inclassable »

Jean Gautreau est décédé hier à l’âge de 92 ans. C’est une figure du Médoc. A la tête du château Sociando-Mallet, il avait réussi à en faire une étiquette et un vin que les amateurs s’arrachaient, sans que ce château ne soit classé.

Jean Gautreau « extrêmement sympa, chaleureux, qui reconnaissait tout le monde », ici avec Jacques Dupont et Pierre Arditi lors de la dégustation du Point en mai 2015 © Jean-Pierre Stahl

Ceux qui l’ont connu, ont forcément été marqué par ce qui se dégageait de cet homme, un homme qui en imposait non par sa position, mais davantage par sa sagesse, sa droiture, la chaleur et la passion qu’il aimait faire partager autour du vin. Il n’y a qu’à regarder la photo que j’ai prise de lui lors de la fameuse dégustation du Point de Jacques Dupont en 2015 au Bistro du Sommelier. Tout est dit.

« Ce n’est pas quelqu’un issu du sérail du vin, moi il me fait penser un peu à François des Ligneris, mais côté Médoc… » commente Frédéric Lot, professionnel du vin. « C’est quelqu’un qui a toujours été droit dans ses bottes, il a toujours refusé d’appartenir aux Crus Bourgeois et pour les 1855, il n’était pas classé. C’est un vin qui compte dans le Haut-Médoc et le Médoc en général »

Jean Gautreau, né en avril 1927 à Lesparre dans le Médoc, a eu un parcours atypique : son père était dans les assurances, et lui a d’abord été sportif avant de se mettre au courtage et au négoce du vin« il a d’abord été joueur de tennis, un vrai joueur qui avait fait les 1/2 finales de Rolland Garros en juniors, ensuite il a commencé par le négoce du vin surtout en Belgique et aux Pays-Bas. »

Une réussite qu’il doit à lui seul, comme aime à le rappeler Jacques Dupont, journaliste et critique du Point, qui l’ a bien connu et à qui il avait confié comment s’étaient passés ses déb :uts de négociant (cf le POINT): « je ne voyais pas un grand avenir dans le vin de table. Un jour, j’ai rempli une 2 CV camionnette et je suis parti vendre des grands crus en Belgique. Cinq ou six ans après, j’étais devenu le premier sur ce marché, » expliquait Jean Gautreau . Et Jacques Dupont de retracer l’achat de Sociando-Mallet à Saint-Seurin-de-Cadoune: «  à tel point que l’un de ses clients le charge de trouver une propriété à acheter pour l’un de ses amis. « Sociando appartenait alors à l’ancien président du syndicat viticole de Marrakech. Il venait de mourir, j’ai envoyé une note à l’acheteur belge, qui ne m’a jamais répondu, et j’ai acquis cette propriété pour 250 000 francs en 1969, surtout pour le point de vue qu’elle offrait sur la Gironde. »

C’était un grand personnage, il voyait loin, il avait ce côté vigneron et négociant et a su en faire la synthèse. C’était un grand vigneron qui n’a jamais cédé aux sirènes de faire dans la sur concentration. Il a toujours fait des vins équilibrés, fins », Jacques Dupont journaliste au Point.

« Il a fait du Bordeaux buvable, agréable et à la fois tannique, qui passe bien dans le temps, il n’a jamais fait des vins qui dépassent les 15°,à l’heure où l’on parle du réchauffement climatique. » Et de rappeler alors que ses voisins ramassaient des raisins très mûrs, avec des rendements moins importants, lui ramassait tout, et cela montre aujourd’hui que ses vins sont se gardent bien.

Pour Frédéric Lot : « Jean Gautreau a compris assez vite la force de la marque, au delà de appellation, c’était quelqu’un de visionnaire et de gonflé. Il en a fait un terroir de fou, un super terroir en bord d’estuaire, un vigneron super bon. Voilà ce avec quoi il a joué durant plus de 50 ans, il a signé 50 millésimes, avec une édition spéciale en 2018 pour son 50e. De 5 hectares au départ, il en a fait un grand domaine. Il a aussi su s’entourer de gens compétents ».

A sa famille, à sa fille Sylvie qu lui a succédé et à ses proches, Côté Châteaux présente ses plus sincères condoléances.

Pour en savoir plus sur le château de Sociando-Mallet et jean Gautreau : ici le site officiel

01 Nov

La production mondiale de vin en baisse de 10% en 2019 du fait de la météo

La production de vin a baissé de 10% dans le monde en 2019, en raison de conditions météorologiques défavorables, du gel à la sécheresse, notamment dans les trois principaux pays producteurs, Italie, Espagne et France, selon une estimation publiée jeudi par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Des merlots ramassés dans le bordelais, photo d’illustration © JPS

Cette année, les vignerons du monde entier ont produit entre 258,3 et 267,4 millions d’hectolitres de vin (hors jus et moûts), soit 262,8 M hl en moyenne, contre 294 M hl en 2018, selon une estimation basée sur 28 pays et 85% de la production mondiale.

Après un volume de production exceptionnellement élevé en 2018, la production 2019 est revenue au niveau moyen de la période 2007-2016 à l’exception de 2013”, OIV

Dans l’Union européenne, les volumes ont baissé de 15% par rapport à ceux de l’an passé : 156 millions d’hectolitres contre 182,7 M hl.

Des trois premiers pays du vin, l’Espagne a le plus souffert, avec un recul de 24% de sa production à 34,3 millions d’hectolitres.

Cela s’explique principalement par des conditions météorologiques aléatoires” explique l’OIV : “un printemps très froid et pluvieux suivi d’un été extrêmement chaud et sec”.

L’Italie, dont la production a reculé de 15%, à 46,6 M hl, garde son titre de premier producteur mondial de vin en volume.

En France, deuxième pays, les volumes ont aussi reculé de 15%, à 41,9 millions d’hectolitres.

Le Portugal, avec 6,7 M hl en 2019, est “le seul pays de l’Union européenne à réaliser une production de vin plus importante que l’année précédente (+10%), au-dessus de 4% de sa moyenne quinquennale ».

AFP

31 Oct

Des vendanges très féminines en Blaye Côtes de Bordeaux

Elles sont vigneronnes et ne manquent pas de charme. Elles ont posé et ont été immortalisées en pleine vendanges des rouges et en plein travail. Preuve que les femmes sont non seulement très pros et en plus ne manquent pas d’originalité.

Corinne Chevrier Loriaud du château Bel Air La Royère © Corinne Couette

L’appellation Blaye Côtes de Bordeaux est toujours à la pointe de l’originalité : ainsi elle a publié durant ces vendanges des photos de vigneronnes à peine mises en scène dans leur vigne ou dans leur chai, sur un ton décalé.

Marion Reculet du château Le Camplat © Corinne Couette

Le résultat est très sympa, une façon de valoriser le travail des femmes qui font le vin…

Sandrine Haure du château l’Haur du Chai © Corinne Couette

Et Dieu sait qu’il y en a de plus en plus dans le Blayais, le Bordelais et dans le monde viticole.

Valérie Eymas du château La Rose Bellevue © Corinne Couette

Le tout en révélant leur féminité avec humour et autodérision sur les comptes Facebook et Instagram   

Alexia Eymas du château Maison Neuve © Corinne Couette

Ces photos sont d’autant plus « vraies » que c’est une vigneronne qui en est à l’initiative ! Bravo les filles ! Go on !

30 Oct

Saint-Emilion: les châteaux Figeac et Cormeil-Figeac gardent leurs noms en appel

Le château Figeac, premier grand cru classé de Saint-Emilion qui attaquait un de ses voisins pour qu’il ne porte plus son nom, a perdu mardi son procès à Bordeaux contre le château Cormeil-Figeac. Mais il a remporté quand même une demi-victoire, celle de garder le droit d’utiliser son propre nom, menacé lors du jugement en première instance.

Le © château Figeac à Saint-Emilion

La famille Manoncourt, qui exploite les marques « château de Figeac » et « château Figeac », contestait le droit de porter le nom de Figeac aux châteaux Cormeil-Figeac et Magnan-Figeac appartenant à la famille Moreaud. Elle avait déjà poursuivi pour le même motif plusieurs châteaux voisins, gagnant tous ses procès.

La cour d’appel a cette fois estimé qu‘ »historiquement, les parcelles de Cormeil et Magnan ont appartenu à la famille Cazes/Carles, alors propriétaires du grand domaine originel de Figeac, par la suite démembré au gré de plusieurs cessions ». Me Caroline Lampre, avocate de Cormeil-Figeac et Magnan-Figeac, a estimé que les droits de son client « ont été reconnus, qu’il n’avait pas créé ce nom ex-nihilo, qu’il existait depuis plus d’un siècle ».

Elle a espéré que cette décision marquerait « un frein pour tous les grands châteaux qui parfois mènent une campagne d’épuration un petit peu abusive à l’encontre de voisins qui sont souvent depuis très longtemps en coexistence avec eux ». Vincent Fauchoux, avocat de la famille Manoncourt, a dit qu’ils allaient « étudier sereinement l’opportunité d’un pourvoi en cassation », précisant que ses clients étaient quand même « satisfaits » du reste du jugement: « la validité de notre image et la qualité de notre domaine ». Car en novembre 2016, le tribunal de grande instance de Bordeaux avait décidé que les deux parties, y compris donc le plaignant, devaient perdre leurs marques.

« Nos marques, « châteaux Figeac » et « château de Figeac » sont parfaitement valables en dépit des contestations émises contre elles depuis plusieurs années (…) et notre exploitation est parfaitement conforme à la réglementation », a-t-il souligné. Car la cour d’appel est revenue sur l’interdiction faite aux plaignants d’utiliser eux-mêmes le nom Figeac. Le TGI avait justifié sa décision en expliquant que l’exploitation n’avait pas pu prouver qu’elle respectait toutes les règles de la vinification séparée pour ses différents vins (le premier vin étant le meilleur). Cette fois-ci, la cour d’appel a estimé que « l’ensemble des jus entrant dans la composition du premier vin (…), second vin (…) et troisième vin (…) proviennent exclusivement de raisins récoltés sur les parcelles intégrées à l’assiette foncière du domaine du château de Figeac et sont vinifiés sur le domaine. »

« Aucune obligation légale ou réglementaire n’exige une vinification séparée des premiers, second et troisième vins d’un même domaine », a-t-elle poursuivi, permettant ainsi à château Figeac de garder son célèbre nom.

AFP

Saint-Emilion: Foster signe un nouveau chai « le Dôme »

C’est sans nul doute un chai qui va faire parler de lui, comme précédemment celui de Cheval Blanc signé par de Portzamparc ou de la Dominique par Jean Nouvel… A Saint-Emilion, l’architecte britannique Norman Foster signe un nouveau chai original « le Dôme », le même archi qui a signé le chai livré en 2015 du mythique château Margaux.

Une forme originale qui peut laisser penser à une soucoupe volante © Norman Foster – château Teyssier

A Saint-Emilion, les chais marquants continuent de faire leur apparition. Tout le monde a encore en tête la double vague réalisée par Christian de Portzamparc pour abriter les quelques 50 cuves en béton et le chai à barriques du mythique Cheval Blanc (propriété de Bernard Arnault), 1er cru classé A, puis le chai aux reflets rouges de Jean Nouvel pour le château la Dominique propriété de la famille Fayat, avant qu’il ne réalise une oeuvre circulaire au château la Grâce Dieu des Prieurs….Tout ceci pour dire que, malgré l’inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité, cela bouge tout en respectant l’aspect global des paysages.

Cette fois, c’est le britannique Norman Foster qui va s’illustrer avec « le Dôme ». Ce nouveau chai appartient à son compatriote Jonathan Maltus (château Teyssier à Saint-Emilion et en Californie World’s End), qui lui permettra ainsi de présenter un de ses vins, « Le Dôme », au nouveau classement de Saint-Emilion en 2022.

Les vues et le paysage ont toujours été les premiers protagonistes du design. Le process de vinification est amené au coeur du bâtiment et l’étage supérieur apporte un espace flexible pour que les visiteurs puissent se réunir et déguster le fabuleux vin de ce terroir » Norman Foster

Une vue panoramique depuis le futur chai de © Norman Foster – château Teyssier, avec un plafond en bois d’un diamètre de 40 mètres.

Les visiteurs arriveront par une allée traditionnelle plantée d’arbres pour découvrir ce chai circulaire étonnant semi-enterré. Avec une vue à 360 degrés sur les vignobles d’Angélus ou Canon, ce chai circulaire devrai se fondre dans le paysage inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco.

Et Norman Foster d’ajouter « la connexion visuelle directe entre l’intérieur et l’extérieur, la dégustation et la production du vin, crée un espace unique et unifié pour Le Dôme ». Un Dôme et chai toujours très « hype »qui sera inauguré au printemps 2021.

Lire ou relire :

« Bordeaux, la métamorphose » : le magazine sur les nouveaux chais

Voir le magazine « Bordeaux,  la métamorphose » sur ses nouveaux chais réalisé en avril 2017 par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Christophe Varone et Emmanuel Cremese :

29 Oct

Fédération des Grands Vins de Bordeaux : Jean-Marie Garde succède à Hervé Grandeau

Hier, lors d’un Conseil d’Administration de la FGVB , Hervé Grandeau, démissionnaire, a cédé son fauteuil de Président à Jean-Marie Garde qui a été élu à 90% des voix. Des représentants d’ODG avaient demandé à ce que le poste soit remis en jeu, vu notamment le contexte commercial défavorable à Bordeaux.

Hervé Grandeau sur le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieur lors de Bordeaux Fête le Vin en 2018 © JPS

Dans un communiqué envoyé hier, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux a annoncé l’élection d’un nouveau président à la tête de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, structure qui regroupe 24 ODG de Bordeaux et représente ses 5800 vignerons. Il s’agit de Jean-Marie Garde, précédemment secrétaire général de la FGVB et président de l’ODG Pomerol.  

Cette élection s’est tenue suite à la démission d’Hervé Grandeau, qui en juillet dernier était reparti pour un nouveau mandat. Mais c’était sans compter un mouvement de protestation qui était monté crescendo jusqu’à la semaine dernière, où par courrier plusieurs présidents d’ODG demandaient à ce que le mandat de président soit remis à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration.

Hervé Grandeau a été condamné avec son frère Régis en juin dernier par le tribunal correctionnel de Bordeaux à 6 mois de prison avec sursis pour « tromperie » et « falsification » de 5 900 hectolitres de vin entre 2010 et 2014, Hervé Grandeau a souhaité se confier à Côté Châteaux et estime avoir été « condamné sans vraiment pouvoir me défendre, on a fait un exemple du président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, on a coupé un symbole ».  

Hervé Grandeau se défend d’être ni « un voyou, ni un fraudeur, qui a cherché à s’enrichir«   : « à aucun moment je n’ai été pris à défaut, je n’ai simplement pas eu la vertu d’anticiper suffisamment une réglementation qui se mettait en place, une réglementation sur la mise en place de registres sortie en 2013, mais j’ai été contrôlé sur 2010, 2011 et 2012. La mise en place de ces registres n’était pas effective ni à Bordeaux, ni ailleurs, quasiment personne ne tenait ces registres, malgré une recommandation européenne. Et puis on a suspecté que mes raisins de l’AOC avaient servi à faire du vin de table, ils ont essayé de prouver que j’avais mis des excédents d’AOC dans les vins de table, qu’ils disent falsifiés. Mais le même pied de vigne peut faire du Bordeaux en AOC, du Rosé, du Clairet et du vin de table. »

Même si cela a pu choquer, « mes pairs, mes collègues m’ont réélu le 1er juillet à 75% et ont décidé de ne pas se porter partie civile dans ce procès, car je leur ai expliqué mon dossier d’une limpidité totale. Après ma condamnation, tout le monde m’a soutenu et conseillé de ne pas faire appel, ce qui ne m’a pas servi. Mais aussi si en 2e instance, le jugement avait été plus sévère, financièrement les banques ne m’auraient plus soutenu et ma famille était usée de tout cela. »

« On m’a dit on te soutient, mais par contre cela nous pose problème que tu te maintiennes à la présidence de la FGVB. 2/3 me soutenaient, je me suis donc maintenu durant l’été il ne se passe pas grand chose, après ce sont les vendanges et en octobre, j’ai reçu le courrier de certaines ODG pour qu’on reparle en conseil d’administration de la présidence. Je ne pouvais pas continuer vue la conjoncture, la difficulté commerciale des vins de Bordeaux, il fallait une énergie forte pour sortir de cette conjoncture.J’ai choisi de laisser ma place et de ne pas tricher ni avec moi ni avec mes collègues. C’est aussi une parole retrouvée. »

Jean-Marie Garde, président de l’ODG Pomerol, devient Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux © JPS

C’est donc Jean Marie Garde, le président de Pomerol, qui prend la présidence de la FGVB : « Jean Marie Garde est quelqu’un de très bien qui va apaiser, c’est mon secrétaire général qui me succède, le conseil d’administration souhaité à l’unanimité que je reste dans les instances. Sur le fond, il a été dit très fortement on pourrait tous être à ta place. A aucun moment, je n’ai voulu frauder, ceux qui connaissent le métier de vigneron le savent ».

Alors que les discussions ont été quelque peu mouvementées hier, le calme va sans doute revenir après cette tempête automnale… Certains responsables d’ODG frondeur ont pu commenter « on a accepté un homme consensuel, un homme qui devrait apaiser les querelles. »

De grands dossiers attendent le nouveau président Jean Marie Garde, également membre de la CNAOC en charge notamment des questions fiscales. Ces grands dossiers sont bien sûr la question de la nouvelle taxe de 25% sur les vins français imposée par les USA, les conséquences du Brexit et d’une manière générale la baisse de commercialisation des vins de Bordeaux en Chine, mais aussi au niveau de la grande distribution en France.

Bon courage et bonne chance.

28 Oct

Champagne : des vendanges 2019 de bon augure, malgré le réchauffement climatique

Alors qu’en Champagne, les vendanges se sont bien passées, le volume et la qualité sont au rendez-vous de cette récolte 2019; ce malgré le réchauffement climatique, avec des record de température fin juillet de près de 43°C.

 Photo d’illustration  © JPS

Pour le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV), la vendange 2019 est de « bon augure » : « malgré une forte hétérogénéité, la Champagne devrait dépasser en moyenne les 10.000 kg à l’hectare, volume proche du rendement économique nécessaire pour alimenter le marché ».

La vigne a connu à l’approche de la vendange « une dynamique de maturation exceptionnelle offrant des moûts dont l’équilibre entre acidité et taux de sucre ainsi que la concentration aromatique sont de très bon augure pour les futures cuvées ». Par ailleurs, la « Champagne a connu cette année son record absolu de température avec 42,9° enregistrés le 25 juillet. Ce réchauffement est jusqu’alors bénéfique pour la qualité de nos vins ».

AFP

27 Oct

Portes Ouvertes tout ce week-end à Fronsac et Canon Fronsac

Profitez de ce beau week-end de fin octobre pour découvrir les deux appellations soeurs Fronsac et Canon Fronsac, à deux pas de Libourne en Gironde. Une trentaine de châteaux ouvrent leur chais et vous feront découvrir leur savoir-faire et leurs vins.

Je suis sûr que vous en avez déjà entendu parler, Fronsac et Canon Fronsac sont des appellations soeurs ou jumelles, le long de la Dordogne, sur des plateaux et des coteaux argilo-calcaires.

Ces deux appellations ont une riche histoire commune, qui remonte depuis l’occupation romaine, ljusqu’à la présence du Duc de Richelieu qui acquit le Duché de Fronsac en 1663, en passant par la construction d’un «castrum» par Charlemagne dès 769.

Leurs terroirs magnifiques qui manquent souvent dit-on de notoriété par rapport à Saint-Emilion, tout proche, sont de qualité, constitués de plateau calcaire et de molasse du Fronsadais (terroir argilo-calcaire); leurs vins sont produits avec un encépagement majoritairement merlot. Ces deux appellations sont parmi les plus anciennes de France, l’AOC Fronsac a été créé en 1937 et Canon Fronsac en 1939.

Ces grands châteaux vous parlent sûrement, ils sont ouverts samedi et dimanche de 10h à 18h: château de la Rivière, château de la Dauphine, château Gaby, château Barbey, Labory… Les vignerons qui font ces vins sont passionnés et ne demandent qu’à vous faire partager leur passion et savoir-faire.

Regardez le dossier réalisé l’an dernier sur Fronsac, par Jean-Pierre Stahl sur le blog :

Focus sur Fronsac, l’un des grands terroirs de Bordeaux

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