Une nouvelle effervescente, Vitalie Taittinger prend les rênes de la Maison de champagne Taittinger, prenant la suite de son père le Pdg Pierre-Emmanuel Taittinger.
Vitalie Taittinger, fille du PDG de la maison de champagne Taittinger, va prendre la succession de son père Pierre-Emmanuel, a annoncé mardi l’entreprise, devenant ainsi l’une des rares femmes à la direction d’une société du secteur.
Vitalie Taittinger, 40 ans, directrice marketing et communication depuis 2015, prendra ses fonctions au 1er janvier 2020. Elle travaille dans la société familiale
depuis 2007. Elle préside également depuis 2017 le Fond régional d’art contemporain (FRAC) Champagne-Ardenne et, depuis 2018, l’association Platform, réseau des 23 FRAC de France.
« J’ai consacré plus de 45 années de ma vie au Champagne et à la Maison qui porte notre nom et notre histoire. », commente, sur la page Facebook de la Maison Taittinger, Pierre-Emmanuel Taittinger. « Ces treize dernières années ont été incontestablement les plus pétillantes, les plus exaltantes de mon parcours chez Taittinger. J’ai servi par tous les moyens la qualité de nos vins dont la consistance est pour moi une vraie joie. Les résultats sont au-delà de toute espérance et jamais Taittinger n’a été aussi « Champagne », fidèle à toutes les valeurs que j’aime défendre. Je transmets le témoin avec le sentiment du devoir accompli : une équipe passionnée en qui j’ai totalement confiance, de très beaux vins, un nombre important et croissant d’amateurs de notre marque dans plus de 140 pays à travers le monde. Taittinger conserve un réel potentiel de développement et plus que jamais représente l’authenticité et l’excellence de notre culture et de notre patrimoine. »
Avec sa nomination, la maison Taittinger, qui gère 288 hectares de vignoble et a vendu 6,5 millions de bouteilles en 2018, « renouvelle la garantie d’un engagement familial », souligne le communiqué.
Seules quelques rares maisons de champagne ont à leur tête une femme. Outre Taittinger, Carol Duval-Leroy dirige ainsi la maison éponyme à Vertus. Véronique Blin est présidente des champagnes Nicolas Feuillatte, la plus grosse coopérative en champagne, troisième opérateur de la filière.
Arrivée le 2 octobre, Julie Rambaud-Texier devient directrice du marketing du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Elle remplace François Jumeau à la tête d’un service réorganisé. Son action vise notamment les 7 marchés prioritaires des vins de Bordeaux à savoir France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Chine et Japon.
L’arrivée de Julie Rambaud-Texier à la direction du marketing du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux était très attendue, vu le contexte actuel pour les vins de Bordeaux. Julie Rambaud-Texier est diplômée d’ HEC Paris, ce qui n’est pas rien, et elle a derrière elle une carrière de 10 années passées au sein de deux géants de l’agro-alimentaire, Danone et PepsiCo. Chef de produit puis directrice marketing, elle y a mené tant des missions opérationnelles en France que des missions de développement à l’international, et a travaillé sur les grosses marques Danette (on se lève tous pour) et Tropicana (célèbre marque pour ses oranges pressées de Floride) qui, « à l’image des vins de Bordeaux, malgré leur notoriété immense, devaient se réinventer ».
Là, on peut dire qu’il va lui falloir une bonne dose d’énergie, d’inventivité, pour relancer la marque Bordeaux, en crise depuis plus d’un an avec des baisses de ventes de – 13% à l’export selon les vieux chiffres de mai dernier, pas encore actualisés par le CIVB…Un challenge qui s’inscrit en prime avec un marché sur la Chine et Hong-Kong largement en baisse, un marché américain qui va être taxé de 25 % et dont on mesure encore mal les conséquences, le Brexit toujours en route et une concurrence mondiale toujours plus dure.
Cela visiblement ne va pas effrayer cette passionnée par le vin (titulaire d’un diplôme WSET II), venue s’installer en 2016 à Bordeaux, « attirée par l’incroyable dynamisme de la ville », pour entamer un virage vers les vins et spiritueux au sein de Whiskies du Monde, entreprise de négoce et créatrice de marque dans le secteur des whiskies, gins et rhums.
Bordeaux est une marque d’une richesse et d’une diversité uniques ; je souhaite lui insuffler une nouvelle dynamique. Cela passera probablement par la définition d’une nouvelle plateforme de marque, un renforcement du digital, et un regard nouveau sur les consommateurs, dont les profils et les actes de consommation sont de moins en moins standardisés », Julie Rambaud-Texier.
« Il faudra ainsi s’appuyer sur les dynamiques de consommation, mais aussi s’inspirer d’un vignoble innovant, où brille le savoir-faire des vignerons et négociants – ceux-là même qui font la marque Bordeaux,» complète-t-elle.
Julie Rambaud-Texier pilote un service Marketing fraîchement réorganisé, avec Stéphanie Sinoquet est en charge du pôle France / Belgique, Patrycja Matyskiewicz du pôle Etats-Unis / Chine, Frédérique Sipos Amrouni du pôle Grande-Bretagne / Allemagne / Japon – et Stéphanie Barral de l’Ecole du Vin de Bordeaux.
Bon courage et bonne chance à la nouvelle équipe qui a du pain sur la planche mais peut compter sur une filière forte de 5800 vignerons, qui produisent en moyenne 5,1 millions d’hectolitres de vin à l’année sur 111 400 hectares de vignes.
Une année pas facile pour les différentes appellations qui font du liquoreux. Après une belle attaque de pourriture aigre, cet après-midi un peu de grêle s’est invitée sur Barsac, Cérons et à quelques autres endroits en Sauternais. Mais rien de dramatique toutefois, la pourriture noble est bien plus forte que tout. Que vive le botrytis cinerea…
Au cours de mes reportages depuis une semaine sur Bommes, Sauternes ou Cérons, j’ai pu observer un travail bien plus considérable que certaines années chez nos amis liquoreux. Ceux-ci sont coutumiers des tries, notamment des tries de nettoyage, mais cette année il y avait beaucoup de aigre, quand les vendangeurs ouvraient les grappes, au point de ne conserver que quelques grains et de jeter parfois presque la grappe entière. Mais c’est la dure loi du genre, car il n’est pas permis de garder le « aigre », c’est le « noble » qui est intéressant, le pourri confis, le botrytis chinera, avec ces raisins de type corinthe qui sont intéressant pour leur concentration, leurs arômes et le sucre.
Avec ce qui est tombé cet après-midi, l’inquiétude pouvait être de mise, certains partageant une photo de grêle légère mais grêle tout de même et n’ayant pas encore tout rentré. D’autres prévoyant ces fortes pluies et orages menaçant à partir de ce lundi ont activé les vendanges en fin de semaine, comme château Guiraud, que j’ai pu suivre samedi à Sauternes, Guiraud qui avait connu la terrible grêle en 2018, ne faisant pas de 1er vin. D’où la décision de Luc Planty d’activer la récole.
Joint par téléphone, ce soir, Vincent Labergère directeur de Rayne Vigneau m’a confié avoir reçu un petit « amas d’eau ». « Nous avons eu un gros coup de vent et une grosse pluie derrière.Prévoyant cela, nous on a coupé de très jolies choses jeudi, vendredi et samedi. On a coupé de l’aigre, mais il y en avait beaucoup moins sur nos plus beaux terroirs. Là cette pluie va relancer le botrytis et jeudi on va repartir sur un travail normal. »
La légère grêle tombée cet après-midi dans le Sauternais
Eric Pothier du château Pick-Laborde à Preignac me confie ce soir :« cela a été d’une violence, assez remarquable…Une énorme giboulée en 10 minutes, on a pris 10 millimètres d’eau, on était pourtant en pleine concentration de raisins, cela devenait magnifique, là on est un peu frustré. Je ne pense pas qu’on ait pris beaucoup de grêle, un peu à Barsac, mais plutôt une énorme averse, le raisin est très fragile en ce moment donc on va voir comment cela va évoluer. »
Au final, de la « petite grêle avec beaucoup d’eau, pas d’impact sur les raisins, les grêlons glissent sur les fruits », selon Daniel Detrieux .
Bon courage à nos amis producteurs de ces grands liquoreux, qui font sans nul doute des vendanges bien plus compliquées que les vendanges pour produire blancs secs, rosés et rouges. Que vive le botrytis, que s’exprime la pourriture noble, diantre les cieux n’auront raison de ce raisin qu’un savoir-faire ancestral a figé dans le subconscient des amateurs de vin. Carpe Diem.
A voir absolument sur NOA ! La 10e émission de Côté Châteaux est consacrée ce soir à 20h15 à Pécharmant, l’une des 13 appellations de Bergerac. Ce numéro spécial vendanges en rouges a été tourné en Dordogne par Jean-Pierre Stahl et Charles Rabréaud. L’occasion de faire connaissance avec la nouvelle génération de vignerons avec Pierre Morand-Monteil au château Terre Vieille, de rencontrer une figure de l’appellation le Comte François-Xavier de Saint-Exupéry, de parler d’environnement et d’accords mets-vins. Un numéro tout en saveurs avec en apothéose le tout nouveau Quai Cyrano qui vient d’ouvrir.
Eh oui, déjà 10 ! Ce nouveau numéro de Côté Châteaux vous plonge dans une appellation qui gagne chaque année un peu plus de galon… Pécharmant. Et pourtant ils ne sont pas nombreux, seulement 40 vignerons sur 400 hectares en production. C’est l’une des 13 appellations de Bergerac, l’une des 17 si l’on compte en prime Duras car il faut dire désormais Bergerac-Duras pour être précis.
Côté Châteaux aime vous faire connaître les jeunes, à la manoeuvre, comme Pierre Morand-Monteil, 26 ans, diplômé en commerce vins et spiritueux à l’ESC Dijon, qui après 3 ans passé dans une maison de champagne, est venu rejoindre son père Gérôme sur le vignoble familial à Saint-Sauveur en Pécharmant:
« Bienvenue au château Terre Vieille, un domaine familial créé en 1989 par mes parents, Dolores et Gérôme… », commente au début de l’émission Pierre Morand-Monteil, très fier de me montrer ses vitrines à l’accueil du château, pleines de silex.
« Sous vos yeux, vous avez l’ensemble des silex que nous avons trouvé sur la propriété, quand nous avons planté les vignes en 1989, car le château de Terre Vieille est situé sur un atelier de taille préhistorique qui date de plus de 30000 ans, voire 300000 ans…Et c’est aussi extraordinaire pour nos vignes, car le silex apporte beaucoup de minéralité, c’est un peu une signature pour notre vignoble. »
Nous arrivons à Terre Vieille fin septembre à un moment délicat du coup d’envoi des vendanges en rouges, car il a fallu attendre ces quelques précipitations de fin septembre qui ont regonflé les baies pas mal concentrées et éprouvées par un été très chaud. Les vendanges ont démarré le 28 septembre et se poursuivent début octobre sur ces 14 hectares de vignes, des vendanges à la machine, retardée par la pluie…« Cela se passe bien », me confie Pierre Morand-Monteil, les sols se sont bien asséchés, apès une vague de pluie qu’on a eu, cela a bien détendu les baies, assoupli les raisins. cela est très qualitatif, on est vraiment content. »
Ce portrait est avant-tout une belle transmission familiale du savoir-faire : « je deviens petit à petit vigneron, ma première vendange à plein temps, au côté de mon père qui me donne un peu les clés…J’ai vu beaucoup de choses différentes dans les vignobles au Chili ou aux Etats-Unis, avec des techniques différentes, toute cette expérience j’essaie de la mettre au profit de Terre Vieille, pour faire les meilleurs vins. »
C’est un métier absolument passionnant, très complexe, car on part de l’agriculture, le sol, le terroir, le travail de la vigne, et puis on fait les vinifications, ensuite il y a la commercialisation, on va vendre son vin à la propriété, chez les cavistes et dans la restauration, il faut vraiment que ce soit une passion, » Gérôme Morand-Monteil.
Péchamant, c’est aussi le château de Tiregand. Une magnifique bâtisse qui remonte au XVIIIe siècle, propriété du Comte François-Xavier de Saint-Exupéry, qui m’ouvre les portes de ce fabuleux château qui n’est pas ouvert au public (contrairement aux jardins) : « vous allez découvrir ce magnifique escalier qui date de 1865, une oeuvre d’art majestueuse… », commente François-Xavier de Saint-Exupéry. « Ce château construit début 1720 a beaucoup été modifié au XIXe siècle » François-Xavier de Saint-Exupéry. » Ce château a une histoire remarquable car il a été jadis une seigneurie féodale au XIIIe siècle, fondée par le fils naturel d’Henri III d’Angleterre, Edward Tyrgan (qui lui a donné son nom) et il est depuis inscrit à l’ISMH l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
Un château pour lequel le Comte de Saint-Exupéry ne tarie pas d’éloges et donne non seulement tout son temps mais aussi son argent : « cette bâtisse a beaucoup été renouvelée au XIXe siècle, les Lapanouse qui ont acheté le château étaient des Parisiens, ils ont mis beaucoup de zinc sur les fenêtre et la toiture, pour montrer leur double appartenance à Paris et au Périgord. Mais après 180 ans, il faut changer le zinc et faire appel aux compagnons, on a fait les 2/3 des toitures, il nous en reste 1/3 ».
Le château de Tiregand est une énorme propriété, la plus imposante de l’appellation avec 400 hectares, dont 40 en production. Au chai, François de Saint-Exupéry rejoint son nouveau maître de chai Amaury : « ça vieillit plutôt bien ». Et le Comte de commenter : « c’est encore un peu fermé mais le fruit est bien là sur un cassis intense et beaucoup de finesse. »
Les vins de Pécharmant ont cette particularité d’avoir de l’élégance et de la finesse en bouche, avec un merlot souvent dominant qui apporte beaucoup de fruit, un cabernet sauvignon qui donne un joli corps au vin, un cabernet franc de la finesse et le malbec cette couleur sud-ouest », François Xavier de Saint-Exupéry.
L’émission se poursuit avec Cécile Lelabousse, chargée de mission environnement à l’IVBD, qui nous parle de Vitirev : « absolument, vitiREV c’est le grand projet régional de la région Nouvelle-Aquitaine, Bergerac est très impliqué dans ce projet pour mener la viticulture vers moins de traitements, plus d’efficience, et une viticulture respectyueuse de l’environnement… » François-Xavier de Saint-Exupéry complète : « on prévient les voisins avant de partir traiter, et on s’est équipé de matériel ultra-performant,…, j’ai beaucoup de ruches au printemps et je respecte vraiment ce milieu, on met d’ailleurs dans la vigne des cultures de printemps qui permettent d’offrir du nectar… » Pierre Henri Cougnaud, directeur de la Fédération des Vins de Bergerac : « le vignoble de Bergerac est très impliqué dans la certification, qu’elle soit bio ou HVE (haute valeur environnementale) depuis plusieurs années. On a besoin de faire encore plus d’efforts, sans pour autant mettre à mal notre économie, mais plus du tout de traitement, ce n’est pas supportable d’un point de vue économique, par contre c’est un objectif environnemental et sociétal. »
Et qui dit vin dit forcément gastronomie, ces vignerons de Pécharmant sont partis rencontrer le chef Bas Holten du restaurant les Merles à Mouleydier pour voir avec quels mets assortir au mieux leurs vins. « Je vous propose un compressé de tomates, des coeurs de boeuf du jardin, avec une poitrine de porc caramélisée (la tomate a déjà une acidité, avec le rouge cela donne un goût métal, mais avec le blanc c’est super); ensuite un magret de canard laqué avec pruneau et vert jus…(là un vin rouge de Pécharmant fruité et sur la fraîcheur va accompagner parfaitement ce plat délicat avec ses petites notes relevées et ces légumes avec cette légère sucrosité… » commente Pierre Morand-Monteil).
Enfin, on ne pouvait pas quitter Pécharmant et Bergerac sans parler avec Paul-André Barriat de Quai Cyrano, le nouveau vaisseau amiral des vins de Bergerac et Durac en bord de Dordogne.
« C’est un projet qui va faire découvrir le grand bergeracois, avec à la fois l’Office de Tourisme, un Espace Cyrano et bien entendu la grande boutique des vins de Bergerac qui permet à tous les viticulteurs adhérents à la Route des Vins d’être présents », commente Paul-André Barriat président de Quai Cyrano.
Quai Cyrano c’est un point de départ oenotouristique vers les propriétés et les grands sites historiques majeurs de ce territoire… », Paul-André Barriat président de Quai Cyrano.
L’objectif affiché est d’y faire venir 100 000 visiteurs à l’année et d’organiser des circuits y incorporant la Cité du Vin à Bordeaux et Lascaux IV en Dordogne.
A voir Côté Châteaux n°10 sur Pécharmant à 20h15 sur NOA (sur les box: Orange 339, Free 326, SFR 455 Bouygues 337 ou en direct sur internet en tapant NOA direct). Une émission réalisée par Jean-Pierre Stahl avec Charles Rabréaud.
C’était jeudi soir un dîner caritatif au Domaine de Chevalier avec les châteaux de Pessac-Léognan. Cette année l’Instant Pessac-Léognan avait choisi de reverser les dons de cette soirée à l’Association l’Abbé Jean Vincent, présidée par Olivier Bernard.
L’Instant Pessac-Léognan, c’est un instant de générosité, au cours de l’année, organisé par le Syndicat des Pessac-Léognan, où une oeuvre caritative est mise à l’honneur. Depuis la création de ce rendez-vous qui se tient en septembre ou octobre, de nombreuses associations méritantes ont reçu des aides des gens du monde du vin et d’autres, comme l’association « les liens du coeur »en 2015 – qui lutte contre l’isolement des enfants hospitalisés pour subir des interventions de chirurgie cardiaque -, comme la Fondation pour la Recherche Médicale en 2016ou encore en faveur de l’association Vaincre La Mucoviscidose en 2018.
« Je vais vous parler de la famille Pessac-Léognan, ce soir nous sommes reçus par la famille Bernard, avec le sourire d’Anne et d’Olivier, qui accueillent toujours parfaitement…et une mention particulière pour les vins de Bordeaux et de Pessac-Léognan qui soutiennent plusieurs associations, dont l’Abbé Jean Vincent qui est la cause qui nous réunit ce soir, une cause qui a laquelle répond votre générosité, celle de nombreux entrepreneurs, de négociants et courtiers », commence Philibert Perrin, président du syndicat de Pessac-Léognan.
Cette année, c’est l’association Abbé Jean Vincent qui a été retenue. Depuis 1972, cette association soutient le fonctionnement du CHRS le Petit Ermitage à Léognan et la Maison Renlais de Béthanie à Saint-Morillon.
Cette association, c’est un peu le jardin secret d’Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier, qui dans l’ombre depuis des années, y consacre du temps (il préside cette association depuis 2010, prenant comme d’autres, le relai de l’Abbé Jean Vincent décédé en 2005), mais cette fois il a décidé de communiquer autour d’elle et de faire connaître cette louable association qui poursuit l’oeuvre de l’abbé Jean Vincent :
« l’Abbé Jean Vincent a créé un centre d’accueil qui accueille 40 personnes dans la très grande précarité, des personnes qui ont passé des années à la rue, qui ont bien souvent des addictions ou des problèmes physiques… », commente Olivier Bernard.
« Il ne faut pas toujours attendre les autres ou l’aide de l’Etat, c’est ce que nous faisons, ce que nous donnons…100% des dons ont été reversé à cette association, le financement de ce dîner nous l’avons trouvé ailleurs ».
Il y a beaucoup de gens qui baissent les bras, car c’est difficile d’accueillir ce genre de personnes et on le fait avec plaisir », Olivier Bernard, président association Abbé Jean Vincent.
Et Philibert Perrin de résumer encore l’esprit de corps commun à tous ici: « en Pessac-Léognan, il y a vraiment un esprit de famille qui règne ici, ce sont des familles, avec de l’attention, avec dans une poignée de mains chaleureuse et le regard, cette envie de vous faire participer à une soirée qui nous tient à coeur. Au-delà de nos métiers, nous soutenons ceux qui en ont besoin, comme l’an dernier la mucoviscidose, la recherche médicale ou les liens du coeur ».
Invité de marque, Alain Rousset, le président de Région Nouvelle-Aquitaine, a su se faire attendre…mais a tout de même tenu à être là, en tant qu’ardent défenseur de la viticulture aussi. « On avait une réunion sur le glyphosate. et les pesticides, je suis sûr que chez certains d’entre vous, ça vous parle…Je suis très heureux d’être là, et de partager avec vous cette bienveillance. A un moment donné, il faut penser à un certain ruissellement et retrouver du vivre ensemble », un joli mot pour clôturer cette soirée placée sous le signe de la générosité.
Un grand bravo à Olivier Bernard, qui a tenu à remercier lors de la remise du chèque de 43000 € par Philibert Perrin au profit de l’association Abbé Jean Vincent, l’ensemble des généreux donateurs de Pessac-Léognan et le club ETI des Entreprises de Taille Intermédiaire de Nouvelle-Aquitaine.
Des viticulteurs girondins ont exprimé vendredi leur inquiétude pour sortir du glyphosate en 2022 et ont demandé un délai, lors d’une rencontre dans les vignes avec Pierre-Etienne Bisch, coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate.
Chargé de coordonner au sein d’une « task force » tous les acteurs publics et privés afin de réduire l’usage des pesticides, il a écouté des représentants de la filière et notamment des viticulteurs de l’Entre-deux mers à Ladaux (Gironde), nouvelle étape de son tour de France des régions qui se termine fin octobre.
A l’issue de cette tournée, « on va voir émerger des choses communes et en particulier jusqu’où et dans quelles conditions la réduction des phytosanitaires est possible ou pas techniquement », a-t-il déclaré à l’AFP, soulignant que ces « impasses » pouvaient également être économiques.
« Il y a les surcoûts de l’emploi de main d’oeuvre, un manque de main d’oeuvre formée, des vignes en pente où on ne peut pas intervenir avec un tracteur… », a précisé le préfet honoraire, venu « stimuler la mise en route » du plan Ecophyto, surtout que les ventes de glyphosate ont augmenté de 19% entre 2008 et 2017.
Sur une parcelle des Vignobles Ducourt, des cépages résistants ont été plantés, réduisant le nombre de traitements phytosanitaires d’environ 80%. Le travail mécanique y a remplacé depuis cinq ans l’utilisation d’herbicide à base de glyphosate, le plus utilisé, sous le rang de vignes, laissant l’herbe pousser entre les rangs.
Philippe Ducourt avec son fils Jérémy, qui exploitent 450 hectares dont 25 ha sans glyphosate, estiment cependant impossible de se passer complètement de cet herbicide en raison « d’impasses techniques pour les grandes surfaces » agricoles. Il doit embaucher un tractoriste supplémentaire et utiliser un autre tracteur tous les 20 ha environ. « Il manque 4 à 5000 emplois en tractoristes en Gironde, on est déjà en pénurie. Il faut sept à huit passages en plus, ce qui implique une plus grande consommation de gasoil, un tassement des sols et une perturbation de la biodiversité avec tous ces passages de tracteur », a expliqué Philippe Ducourt. « Il y a un mixte à trouver entre le désherbage du sol et le traitement du sol », a-t-il conclu.
Selon la chambre d’agriculture de la Gironde, le passage du désherbage chimique au mécanique sous le rang engendre en moyenne un surcoût de 500 euros par hectare (six à sept heures de travail supplémentaires, achat de matériel, consommation de gasoil) et représente plus de 17% du coût de revient des vins en vrac.
Des solutions ont été évoquées par les différents acteurs de la filière comme des aides à la formation, un enherbement total sous le rang, la robotisation ou
encore s’inspirer des innovations dans la viticulture bio. Les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont autorisé le glyphosate en novembre 2017 pour seulement cinq ans.
Vin & Société innove et lance une campagne d’information à destination des femmes enceintes intitulée « un bon vin peut bien attendre 9 mois. » Un message important, eu égard aux risques que peut représenter la consommation d’alcool pour la santé du futur bébé. Donc pas d’alcool durant la grossesse.
En ce 10 octobre, Vin & Société vient de lancer sa campagne d’information: « Un bon vin peut bien attendre neuf mois ». Une jolie prise de position et un message clair et important à l’attention des femmes enceintes : en raison des risques que la consommation d’alcool peut représenter pour la santé du futur bébé, « par précaution, zéro alcool pendant la grossesse ».
« Comme nous nous y sommes engagés en juin 2018 auprès du Président de la République, Vin & Société met en œuvre des mesures fortes de prévention et de lutte contre les consommations nocives d’alcool », précise Joël Forgeau, Président de Vin & Société.
« La filière vitivinicole porte une attention particulière au syndrome d’alcoolisation fœtale et a une position claire : pendant la grossesse, par précaution, il convient de ne pas consommer d’alcool. Nous avons également proposé au gouvernement d’améliorer la visibilité du pictogramme femme enceinte sur les étiquettes, avec une taille à 0,8 cm et en améliorant le contraste. C’est un rappel utile, mais rien ne vaut la prévention et la parole des professionnels de santé face à un public vulnérable » selon Joël Forgeau, Président de Vin & Société.
Cette campagne va se décliner début novembre dans les journaux et les sites mobiles de la presse féminine et familiale – (Parents, Cosmopolitan, Magic Maman) ; un dispositif web et digital permettra à la fois la diffusion d’informations pratiques et l’engagement des femmes enceintes qui le souhaitent via la participation de la blogueuse influenceuse Poussine.
« Nous avons souhaité nous adresser directement aux femmes enceintes à travers ce dispositif multi-canal, sans les culpabiliser. Nous ne remplacerons jamais les professionnels de santé, ce n’est pas notre rôle. En revanche, nous sommes les mieux placés pour donner le bon mode d’emploi de notre produit. Nous avons toute une vie pour nous faire plaisir, mais pendant la grossesse, et en l’absence d’études concordantes, il est recommandé de ne pas consommer d’alcool » selon Krystel Lepresle, Déléguée générale de Vin & Société.
C’était ce matin les 2e tries au château Sigalas Rabaud à Bommes dans le Sauternais. Des vendanges très délicates car il faut ne récolter que la pourriture noble, le botrytis cinerea, et veiller à faire un grand liquoreux bien équilibré. C’est ce à quoi veille Laure de Lambert Compeyrot avec son équipe au château Sigalas Rabaud.
8h30, à Bommes, juste à côté de Sauternes... Laure de Lambert Compeyrot, propriétaire du château Sigalas Rabaud, donne ses dernières consignes: « Vous avez tous trié là ou pas ? Pour ceux qui n’ont jamais trié, on va vous accompagner tranquillement, ne vous inquiétez pas… Nadège est une pro, Marion est sensationnelle et moi, je peux être là aussi… » Les directives sont plus pointues que pour des vendanges traditionnelles car c’est un ramassage par tries successives de ces sémillons et sauvignons touchés par le champignon botrytis cinerea, autrement dit la pourriture noble.
« Là, vous n’allez pas chipoter, c’est vraiment très très aigre; là où c’est c’est bien orange, vilain, on jette, » leur montre Nadège Sangla chef d’équipe du GEA Sauternes. « Et là vous récupérez vraiment le grain qui vient…. » » Le but recherché, c’est vraiment le sucre, les arômes de botrytis, donc là il faut un nettoyage (de la grappe).
Au château Sigalas Rabaud, la première trie a débuté il y a 3 semaines, c’est aujourd’hui la seconde, et i l faut attendre encore la semaine prochaine pour avoir les meilleurs grappes, les plus confites…avec la magie des brouillards dus au cour d’eau le Ciron et à l’humidité des pluies et de la rosée du matin.
« Il y a des choses qui se préparent et ce n’est pas complètement prêt… », comment Laure de Lambert Compeyrot. « On est encore là sur ce qu’on appelle les tries de nettoyage, c’est la 2e et on continue tranquillement et on sait que derrière ce sera super. »
C’est toute la magie de notre botrytis, note champignon; comme tout champignon, il arrive avec chaleur et humidité, donc là c’est absolument parfait », Laure de Lambert Compeyrot de Sigalas Rabaud.
Cette récolte est l’une des plus délicates, car il s’agit d’une récolte de nettoyage, en attendant les autres car au total on compte 3 à 5 tries selon les millésimes et fonction de la météo et de l’évolution du raisin. Il y a bien sûr une recherche de sucrosité, mais pas trop, entre 115 et 120 gr de sucre résiduel ici alors que beaucoup approchent les 140 à Sauternes.
On cherche des choses plus aériennes, plus délicates, plus fraîches. On va attendre que la complexité soit là, avec une multiplicité d’arômes, mais par contre, on ne va pas laisser monter les sucres. » Laure de Lambert Compeyrot
Le ministère de l’Agriculture a revu à la baisse la production de vin en 2019 à 42,2 millions d’hectolitres, «soit un niveau inférieur de 14% à celui de 2018», indiquait lundi son service de statistiques, Agreste.
La tendance était connue depuis fin août et un premier bilan d’Agreste, tout comme les causes de cette contre-performance : le gel, puis la canicule et la sécheresse estivale.
Les vignes françaises ne reproduiront pas, cependant, l’année 2017 cataclysmique, lors de laquelle la production avait connu sa plus petite récolte depuis 1945, autour des 37 millions d’hectolitres, déjà en raison du gel et de la canicule.
En 2019, « après un gel printanier dans certains vignobles, la floraison de nombreux vignobles s’est déroulée dans des conditions climatiques défavorables (humidité et basses températures), conduisant à de la coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) et parfois du millerandage (baies de petite taille ou de taille inégale) », indique Agreste dans sa note.
«Les bassins de la façade Ouest du pays ont été les plus touchés», explique le ministère.
En revanche, les épisodes caniculaires de juin et juillet «ont affecté de manière plus prononcée certains départements du Midi, comme le Gard, l’Hérault ou le Var, occasionnant des brûlures de grappe et des pertes de production», indique-t-on de même source.
Autre conséquence de la sécheresse, «la réserve en eau des sols, déjà déficitaire au 1er juillet par rapport à la moyenne sur 30 ans, s’est amenuisée tout au long de l’été», ajoute Agreste.
L’aggravation de cette sécheresse jusqu’aux vendanges, associée à des températures élevées, «accentue la baisse de production, notamment dans les bassins viticoles méditerranéens», selon cette note.
Seul avantage de la canicule, «la pression des maladies a été modérée dans la plupart des vignobles, comparée à 2018», selon ce bilan dressé au 1er octobre, date à laquelle les vendanges étaient déjà bien entamées, voire presque terminées dans les vignobles méditerranéens.
Du 29 septembre au 1er octobre s’est tenu la 3e édition de Vinexpo Explorer. L’occasion de mettre le focus sur cette belle région viticole à travers des dégustations, du business et une découverte du vignoble.
C’est un concept très axé business, qui a permis à 70 acheteurs internationaux, de 32 nationalités, de développer des relations d’affaire avec les vignerons du Beaujolais. Pendant deux jours, l’occasion leur était donnée de découvrir la richesse viticole d’une région.
Bienvenue au royaume du Gamay, au sud de la Bourgogne, le Beaujolais jouit de conditions idéales pour la viticulture, avec son ensoleillement et la variété de ses sols favorisent la production de vins qui surprennent par leur diversité. « Beaucoup d’acheteurs connaissent le Beaujolais, mais ils ne connaissent pas la vigne, les gens, les vins »,commente Dominique Piron, président d’Inter Beaujolais. Vinexpo Explorer a permis de mettre en lumière toute la richesse viticole de notre région.
Au delà des affaires signées aujourd’hui, je suis convaincu que les ÈÀ acheteurs internationaux sont désormais et pour toujours, de véritables ambassadeurs du Beaujolais », Dominique Piron, président d’Inter Beaujolais
Le Beaujolais, ce sont 14 000 hectares de vignes, avec 2 000 hommes et femmes, 9 caves coopératives et 197 négociants. Ses vins proviennent de 12 appellations – les crus 100 % rouges : Brouilly, Chénas, Chiroubles, Côte de Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin à Vent, Régnié, Saint-Amour ; et les Beaujolais et Beaujolais-Villages qui se déclinent dans les trois couleurs et en vin nouveau.
« Les vins du Beaujolais viennent parfaire les portefeuilles de marques des acheteurs internationaux », selon Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexpo. « La présence de 21 acheteurs d’Asie-Pacifique, 10 d’Amérique du Nord, 11 d’Amérique latine, et 28 d’Europe, Moyen Orient d’Afrique, était déjà un succès.Les entendre exprimer leur enthousiasme après deux jours de dégustations et de négociations d’affaires nous démontre que les vins du Beaujolais ont un bel avenir devant eux. »
Si les exportations ont augmenté de 10,6 % au premier semestre 2019 par rapport à 2018, selon les douanes, l’annonce cette semaine de l’augmentation de 25% des taxes sur les vins français a déjà eu des répercussions selon Louis Fabrice Latour qui a confié que les premières annulations de commandes avaient touché le Beaujolais, avec en ligne de mire la célébration du Beaujolais Nouveau le 3e jeudi de novembre prochain… «
“Mon distributeur new yorkais m’a appelé en me disant ‘mauvaise nouvelle, j’ai déjà un de vos principaux clients de Beaujolais nouveau qui nous a annulé… On a perdu 2.000 caisses, ce n’est pas rien !”