26 Oct

L’institution bordelaise, le Chapon Fin, dévoile son nouveau chef Cédric Bobinet

Jeudi soir, le plus vieux restaurant de Bordeaux, datant de 1825, a présenté son nouveau chef cuisinier Cédric Bobinet, l’ancien second, qui remplace Nicolas N’Guyen Van Hai. La propriétaire du Chapon Fin et également de château Chauvin, Sylvie Cazes, avait invité le monde du vin, les amis et habitués pour leur dévoiler la cuisine du chef, accompagnée de ses vins.

Sylvie Cazes, propriétaire du Chapon Fin et de château Chauvin, et Cédric Bobinet le chef cuisinier © JPS

Ce n’est pas que ça sent Noël, mais à très exactement deux mois du réveillon, on pense déjà chapon…et même au Chapon Fin. L’institution bordelaise remonte à 1825, ça ne nous rajeunit pas tout cela… Elle possède un décor original fait de rocaille, « décor qui date de 1901 et qui a vu défiler tous les talents, têtes couronnées (Alphonse XIII d’Espagne ou encore Edouard VII d’Angleterre) et hommes politiques » (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, et bien sûr Alain Juppé) comme le soulignait Sylvie Cazes, sous la baguette en 1901 du chef Joseph Sicard (chef qui obtint 3 étoiles en 1933).

« Le Chapon Fin voulait revenir à ses racines », aussi inutile de chercher bien loin, l’image qui sera désormais déclinée de ce restaurant sera celle d’un fier chapon coiffé d’un haut de forme...bien vu. Et puis, l’un des plats mis en avant par le nouveau chef est totalement inspiré de l’ancien chef avec ce « filet de boeuf « diplomate, avec ses quenelles de volaille et mousse de pomme de terre »

Et Sylvie Cazes de présenter à tous le chef et son équipe : « Cédric Bobinet, 32 ans, est originaire de Vendée, il a effectué sa formation à Saint-Michel du Mont Mercure et il a décroché le titre de « Meilleur Apprenti de France ». Il a été Parisien « au Taillevent » et Sylvie Cazes de rappeler cette petite phrase que lui a confiée Alain Ducasse : « ah, il a été chez Taillevent durant 10 ans, donc il sait cuisiner… »

Cédric Bobinet me décline ainsi son parcours : « j’ai repris le Chapon Fin au 1er septembre, j’y suis rentré en 2017, en tant que second de cuisine auprès de Nicolas N’Guyen. J’ai fait deux apprentissages puis je suis monté à Paris au Taillevent durant 10 ans, de 2007 à 2017, dans l’équipe d’Alain Soliveres, 2** au Guide Michelin »

Le nouveau chef va chercher « une identité forte dans la restauration, une identité marquée » avec son équipe constituée de 5 cuisiniers et un chef pâtissier Mehdi Al Khadir.

Laure de Lambert Compeyrot (château Sigalas Rabaud), Sylvie Cazes (Chapon Fin et château Chauvin), Suzan Mustacich (Wine Spectator), Petrus Desbois (château Saint-Georges) © JPS

« Ici, on va mettre en avant une cuisine bourgeoise, axée sur le goût, vraiment sur les plats authentiques, même parfois oubliés comme des tourtes de gibier, actuellement je réalise une tourte aux risde veau et écrevisse, je vais proposer du lièvre à la royale, de la lamproie à la bordelaise, que des bonnes choses du bordelais, un peu délaissées, c’est aussi ce que Sylvie Cazes a envie d’avoir, » m’explique Cédric Bobinet.

La mise en avant du terroir et des recettes d’antan, sans doute un peu revisitées, c’est l’empreinte que le Chapon Fin veut aujourd’hui donner, avec aussi les vins de Bordeaux, non seulement les vins de Sylvie Cazes, qu’elle a fait déguster l’autre soir (Folie de Chauvin 2016, 2015 et 2009 de Chauvin) mais aussi plutôt que du champagne pourquoi pas un crémant de Bordeaux de la maison Louis Vallon pour ce cocktail dînatoire. Un Chapon Fin qui se refait un nouveau plumage dans la tradition du lieu, avec sans oublier la fabuleuse cave de l’établissement qui regorge de beaux et vieux flacons comme Château Yquem 1928, Pétrus 1986 ou Lascombes 1955.

Bonne chance au chef et à son équipe pour ce nouveau challenge.

25 Oct

1er Vinexpo Shangai : un marché asiatique à fort potentiel à (re)conquérir

Durant 3 jours s’est tenu Vinexpo Shangai, du 23 au 25 octobre au Shangai World Expo Exhibition & Convention Center. L’occasion pour les acteurs français de la filière vin et spiritueux, et notamment bordelais, d’aller à la conquête de nouveaux horizons ou à la reconquête de marchés en berne ou perdus face à une concurrence mondiale de plus en plus farouche.

Xavier Carreau à Vinexpo Shangai © Laurent Moujon

Ce Vinexpo Shangai n’a pas l’envergure de Vinexpo Hong Hong qui a déjà 20 ans d’existence, mais il a le mérite de s’attaquer au marché de la Chine intérieure et de l’Asie-Pacifique en général.

Ce sont ainsi 260 Wineries qui ont ainsi participé à ce Vinexpo Shangai, des exposants issus de 19 pays producteurs de vins et spiritueux. Des vins issus de France, d’Italie, d’Espagne, du Chili, d’Australie, d’Afrique du Sud, d’Allemagne et d’Argentine…

© Laurent Moujon

Parmi les Bordelais ayant fait le déplacement, Xavier Carreau des Vignobles Bayle Carreau, qui a confié ses impressions à mon ami Laurent Moujon : « je suis très surpris de la qualité des visiteurs : de bons professionnels. Le marché devient mâture avec une nouvelle clientèle également ».

Les visiteurs sont venus de Pékin, Wuhan, Chengdu, et bien sûr Shangai…  bref assez large rayon d’action.

Si le marche chinois représente 20 % de son activité, « il faut le travailler régulièrement en venant sur place d’où la création d’un Gie qui regroupe 5 vignerons pour la promotion et une offre de Vins diversifiés et complémentaires de 3 à 15 euros. Le marché a un bon potentiel, il est plus sérieux et plus professionnel.  Les clients sont réguliers ».

Le Dîner de Gala Vinexpo avec 300 convives © Laurent Moujon

Si l’image des vins de Bordeaux en Chine a perdu de sa superbe, ils gardent une place dans le cœur de la clientèle chinoise avec des vins de qualité. Néanmoins, il faut se retrousser les manches pour retrouver de nouvelles opportunités, de nouveaux marchés en Chine qui depuis plus d’un an et demi est un marché en berne pour Bordeaux.

Le jour d’ouverture VinexpoShanghai : un énorme cube de glace avec Vinexpo empli de vin et de baijiu, comme pour symboliser l’uNion de la France et de la Chine. Au centre Rodolphe Lameyse, directeur de Vinexpo and Pascal Faugère, Directeur General de la  CCI Bordeaux Gironde © Vinexpo – Marcartemi

Mercredi, une dégustation exceptionnelle a eu lieu avec les Domaines Baron de Rothschild Lafite: avec les Carruades de Lafite (2nd vin), le château Duhart-Milon, et l’icône le château Lafite Rothschild, un château très prisé et aussi beaucoup copié par le passé…Une nouveauté du groupe a été aussi présenté à la dégustation le Long Dai 2017, le vin chinois de Lafite Rothschild.

Marc Almert, meilleur sommelier du monde 2019 (à droite) © Vinexpo

Lors de ce Vinexpo, Marc Almert, meilleur sommelier du monde 2019 a animé le Vinexpo Challenge, une dégustation à l’aveugle de 8 vins sélectionnés parmi les exposants du salon. Autre moment fort, une Battle de la nouvelle génération des meilleurs sommeliers du moment avec Martin Bruno (meilleur sommelier d’Argentine 2017), Raimonds Thomson (meilleur sommelier d’Europe 2017) et Wataru Iwata (meilleur sommelier d’Asie 2018), avec une dégustation de 3 vins rouges et 3 vins blancs dans chacune un cépage différent. L’occasion de partage de connaissances et de grands moments avec un public de connaisseurs.

24 Oct

Côté Châteaux : 2,5 millions de pages lues

Un petit cap pour Côté Châteaux, un grand cap pour le monde du vin… Le blog que j’alimente depuis bientôt 6 ans continue son petit bonhomme de chemin et vous informe au quotidien sur l’actualité viticole-vinicole à Bordeaux, en Aquitaine, Nouvelle-Aquitaine, en France et parfois dans le monde. Carpe Diem et pourvu que ça dure…

Certains le connaissent, en sont accros, d’autres ne savent même pas qu’il existe, et donc du coup ne peuvent s’en faire une idée.

Côté Châteaux, c’est le petit blog que j’ai lancé fin décembre 2013, un blog avec 3000 articles publiés à ce jour, qui est pas mal suivi avec 2 millions 500000 pages lues, un cap dépassé ce matin.

Cöté Châteaux, c’est le blog sur l’actualité de la vigne et du vin, au quotidien. Pour tout savoir de l’état de la vigne à Bordeaux, Bergerac, Jurançon, Tursan, Cognac, en fait dans n’importe quel vignoble d’Aquitaine, de Nouvelle-Aquitaine, mais aussi de France et du monde du moment où il y a un intérêt pour que cette information soit relayée et partagée par tous.

Tout y passe, de la température dans les rangs de vigne, dans les chais, lors des dégustations, à l’état du marché, les questions de conduite du vignoble, en conventionnel ou en bio, et du coup les questions environnementales, les portraits de vignerons, de courtiers, de négociants, des sagas familiales; du plus grand au plus petit vigneron, on a un jour la chance ou la malchance de se retrouver « posté » par Côté Châteaux.

Depuis le lancement, Côté Châteaux a toujours eu le souci de faire de l’information avec de la rigueur et un souci de recherche de la vérité, de faire jouer le contradictoire; la véracité des propos retranscris est un point d’honneur et l’ambiance des événements vécus est relayée comme si vous y étiez. C’est je crois, ce qui plaît et fait la force de ce blog, suivi des amateurs de vin et des professionnels.

Depuis un an, les meilleurs articles que vous avez lus sont : le gel à Bordeaux  du mois de mai (11700), la traversée de l’Atlantique en tonneau de Jean-Jacques Savin(5517), l‘erreur d’un sommelier qui se trompe et sert une bouteille le Pin à 5000€ (5163), Patrick Bruel au Domaine de Chevalier (3889), un terrible incendie en chez un négociant de Bordeaux(4138), la disparition d’André Lurton créateur de l’appellation Pessac-Léognan (3681), Adrien David-Beaulieu qui lance sa cuvée Emeri comparable à une oeuvre d’art (3255), un nouvel épisode de grêle en Gironde (3000), Liber Pater devient le vin le plus cher au monde (2910), quand Cristiano Ronaldo s’offre l’apéro le plus cher au monde (2508),canicule: des vignes brûlées par le soleil dans l’Hérault et le Gard (2420) ou encore nouvelle tendance: ces vignerons qui débarquent à Bordeaux et ouvrent leur propre bar à vin (2217).

Côté Châteaux, c’est aussi depuis un an une nouvelle émission sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine diffusée mensuellement sur NoA : 10 numéros à ce jour réalisés par votre serviteur, avec Sébastien Delalot et Charles Rabréaud, avec des focus sur Pécharmant, Pessac Léognan, Buzet, Castillon, Cognac, Monbazillac, Côtes de Bourg, des émissions spéciales les femmes du vin, les primeurs et les 2à ans de l’inscription de Saint-Emilion à l’Unesco.

Evidemment, Côté Châteaux ne vit que parce que vous continuer à le suivre avec plus de 5000 personnes sur Facebook, 2700 sur Twitter et 2200 sur LinkedIn, sans oublier Instagram. Toutefois, l’interaction est importante surtout si vous voulez voir l’information remonter ou ne serait-ce que la trouver, il faut partager et liker, vu le principe des algorithmes mis en place par les réseaux sociaux.

Merci à tous pour vos encouragements et n’oubliez pas Carpe Diem et portez-vous bien !

23 Oct

Jeu, set et match…Björn Borg intronisé par la Jurade de Saint-Emilion

C’est l’image du jour. La légende du tennis des années 70-80 était hier soir reçu en grandes pompes par les Jurats et le maire de Saint-Emilion, en compagnie de son compère Henri Leconte, déjà intronisé en 2011, un titre qu’Henri avait décroché avant le multiple détenteur de trophées du grand chelem.

Björn Borg, Bernard Lauret et Henri Leconte © Bernard Lauret et Ville Saint-EMilion

Le Maire de Saint-Emilion, Bernard Lauret n’était pas peu fier de recevoir la légende du tennis, l’homme à la célèbre raquette en bois Donnay, Björn Borg : « très heureux de recevoir ce soir en mairie Björn Borg et Henri Leconte, vous êtes deux grands noms du tennis mondial. » Et pourtant, le maire et Franck Binard, le directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion, avaient décroché la veille eux-mêmes en double le Prix Spécial Patrimoine au Festival Oenovideo 2019 au Palais du Luxembourg, preuve qu’à St Em on n’est pas des manches.

Mais alors question manche, tout le monde a encore en tête ces célèbres prise à deux mains pour ses fabuleux revers ou passing-shots de Björn Borg. Le Suédois, ancien ennemi public n°1 sur un court, avait à son actif une centaine de titres en simple, dont 64 en circuit ATP et avait décroché 11 tournois du Grand Chelem. Il était le recordman de victoire à Roland Garros, 6 de 1974 à 1981, un podium que lui a raflé depuis Rafael Nadal, ainsi que 5 victoires consécutives à Wimbledon de 76 à 80.

« Je suis très heureux de vous accueillir à Saint-Emilion, vous êtes mondialement connu grâce au tennis et Saint-Emilion est mondialement connue grâce à ses vins, « commentait le maire Bernard Lauret, entre deux échanges… de rires.

Henri Leconte, qui non seulement a brillé quelques instants au cours de sa carrière sur plusieurs terrains, et bien sûr en tant que maître de cérémonie : « Si je suis devenu ce que je suis, et que je reçois cette médaille (de la ville) c’est parce que Björn Borg est toujours, à vie et jusqu’à ma mort une personne que j’aime énormément, mon idole. Je suis très heureux d’être ce soir à Saint-Emilion et très honoré de recevoir cette médaille. » Bjorn Borg, a reconnu que cela lui a pris 45 ans, avant de venir à Saint-Emilion, mais que « c’est ma région et son vin préféré. »

Et Henri Leconte très en verve : « on fait tout pour être lui, on fait tout pour être champion, d’être ici c’est a plus belle chose de ma vie ».

Une soirée qui s’est poursuivie Salle des Dominicains avec les Mousquetaires des Vins de Saint-Emilion et quelques célébrités locales du tennis. En tant qu’amateurs de vins de Saint-Emilion, tous ont ainsi pu montré qu’ils avaient ainsi plusieurs cordes à leur raquette et monter au filet pour déguster…avec modération, mais avec surtout Björn Borg.

Tonneliers de France : une production en hausse de +2% malgré un contexte difficile

En 2018, la production des 58 adhérents des Tonneliers de France a été de 670000 unités soit une progression de 2% en volume et 3,2% en valeur avec un chiffre d’affaire de 475,6 millions d’euros.

La tonnellerie SylVain à Saint-Denis -de-Pile en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Cette année 2018, la croissance du marché de la barrique neuve a été dopé par les ventes en France, marché qui représente 68% des ventes en volume et 70% en valeur.

Une année qui continue en progression de 2% alors qu’en 2017, la tonnellerie avait aussi tiré son épingle du jeu (617000 unités) grâce aux exportations, malgré de nombreux épisodes de gel en France et partout en Europe au printemps, notamment à Bordeaux , avec une baisse de 40% de la récolte.  Un marché 2018 qui est tiré vers le haut en France avec le Cognac, toujours en forme, et la belle récolte en Bourgogne.

En dépit de phénomènes météorologiques qui impactent les rendements d’une part, et de tensions économiques sur certains marchés d’autre part, la tonnellerie française maintient son rang« , commente Jean-Luc Sylvain, président des Tonneliers de France.  « Partout dans le monde les vins premium restent prisés des consommateurs et nos clients concentrent tous leurs efforts sur la qualité. Or, et plus que jamais, l’élevage en barrique française est un gage de forte valeur ajoutée. »

LES TONNELIERS EN CHIFFRES

  • 222 530 fûts vendus en France +7%
  • Etats-Unis, plus gros marché après la France : 29% en volume et 31% en valeur (avec une légère baisse dus aux incendies de 2017 en Californie); puis Espagne (7% en volume, 6% en valeur), Australie (6% en volume, 6% en valeur), Italie (6% en volume, 6% en valeur).
  • Augmentation du marché chinois de 20% en volume et 26% en valeur, du à l’augmentation de la viticulture en Chine.

22 Oct

La Cité du Vin : une idée originale d’immersion en famille pour ces vacances

A l’occasion des vacances de la Toussaint, la Cité du Vin propose de nombreuses activités pour petits et grands, à découvrir en famille pour une sortie culturelle et ludique…

DES ACTIVITES POUR LES ENFANTS

Grâce à des technologies interactives et numériques, la Cité du Vin propose des expériences immersives, multisensorielles et ludiques, tout à fait adaptées au jeune public. A commencer par le Parcours permanent !
Le compagnon de visite, outil indispensable pour faire la visite, peut être programmé en mode « Junior ». Ils embarquent alors à bord d’un navire qui traverse le temps, jouent à devenir un petit vigneron, se défient à reconnaitre de multiples arômes….

Un fascicule papier « parcours Juniors » a aussi été imaginé pour les 7-12 ans, pour les guider à travers les espaces thématiques et leur offrir une expérience ludique adaptée*.
Question dégustation, même les plus jeunes peuvent s’initier aux subtilités du goût ! Direction l’atelier famille pour une dégustation originale sans alcool qui mettra tous les sens en éveil. Enfin, un verre de jus de raisin est prévu pour les plus jeunes au Belvédère.

Trick or treat ! Des bonbons ou un sort ! : jeudi 31 octobre, la Cité du Vin se transformera en Manoir mystérieux et enténébré pour Halloween ! Les équipes d’accueil, déguisées pour l’occasion, accueilleront les visiteurs (eux-mêmes déguisés s’ils le souhaitent) et distribueront aux enfants des bonbons pour l’évènement.

*fascicule disponible en ligne ou à l’entrée du Parcours permanent. Voir tous les parcours thématiques proposés.

L’atelier de dégustation tous les jours à 16h30, un tour du monde des saveurs et des vins © JPS

LES PARENTS SONT AUSSI GATES

Les plus grands ne sont pas en reste ! S’ils peuvent bien-sûr accompagner les enfants dans le Parcours permanent et l’atelier famille, ils peuvent aussi découvrir les autres ateliers oenoculturels proposés tous les jours à la Cité du Vin (ateliers Découverte, Bordeaux ou Polysensoriel).
A noter également, un concert le samedi 2 novembre à 16h :
Eamonn Dowd and the Racketters. La présence du groupe irlandais à l’occasion de la sortie de leur nouvel album, sera l’occasion d’évoquer l’héritage des Irlandais dans l’histoire viticole du Médoc.

PAR ICI LES BONS PLANS

Le Pack Famille (2 adultes + 2 enfants) permet de bénéficier d’un tarif avantageux de 50€ lors de sa visite.
Pour les titulaires de la Carte Jeune de Bordeaux Métropole, une réduction de -20 % est appliquée sur l’entrée, ainsi que pour l’accompagnant adulte quand le porteur a moins de 16 ans.

Avec La Cité du Vin

Ouverte tous les jours de 10h00 à 18h00, et les week-ends jusqu’à 19h. Informations pratiques & tarifs : laciteduvin.com/fr/organisez-votre-visite/informations-pratiques

Regardez le reportage sur le 1er anniversaire de la Cité du vin réalisé en mai 2017 par Jean-Pierre Stahl et Marc Lasbarrères

21 Oct

Le cognac vers une nouvelle extension de 3.400 ha de son vignoble

Le cognac, dont les ventes à l’export battent depuis cinq ans des records à la hausse, devrait obtenir pour 2020 une autorisation d’extension de 3.400 hectares, sensiblement la même qu’en 2019, a acté vendredi à Bordeaux une réunion à la préfecture de bassins viticoles.

Les conseils de bassin Bordeaux-Aquitaine et Charentes-Cognac, ainsi que les Conseils régionaux Aquitaine et Charentes-Cognac de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité, sous tutelle du ministère de l’Agriculture) ont validé les limites de plantation nouvelles, présentées par l’ensemble des appellations d’origine protégées (AOP), indications géographiques protégées (IGP), et vignobles sans indication.

Pour le cognac, la croissance du vignoble serait limitée à 3.398 hectares maximum, soit sensiblement du même ordre qu’en 2019 (3.474 hectares) et plus du double de l’année précédente (1.500 ha).

Le vignoble de cognac, située dans les départements de Charente-Maritime, Charente, Dordogne et Deux-Sèvres, compte 82.000 hectares plantés en cépages blancs ouvrant droit à l’appellation d’origine contrôlée Cognac, selon les données de l’interprofession.

Chaque année, les vignobles de France disposent d’un potentiel national d’agrandissement d’1% de leur surface totale. Pour le cognac, entre plantation, pousse, récolté et vieillissement en fût, il faut compter 6-7 ans pour les premières bouteilles.

Les ventes de cognac, exporté à 98%, ont connu pour la campagne 2018-2019 une cinquième année consécutive de croissance, avec + 2,5% en volume (211 millions de bouteilles) et +6,9% en valeur (3,4 milliards d’euros). Le marché nord-américain porte 46% des exportations, plus particulièrement les Etats-Unis (94 millions de bouteillles).

Le cognac, à l’inverse du vin, est épargné par les taxes douanières américains qui ont commencé à s’appliquer vendredi.

La réunion de bassins à Bordeaux a par ailleurs limité l’extension à 1 ha pour le Pineau des Charentes, à 100 hectares pour les AOP Dordogne et Côtes de Duras, et en Gironde à 150 hectares pour la majorité des AOP « afin d’éviter le risque d’offre excédentaire et de dépréciation de ces appellations », a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Les instances nationales de l’INAO et de FranceAgriMer doivent examiner les limites actées vendredi, en vue d’un arrêté ministériel en mars.

Avec AFP

19 Oct

Cérons: la petite appellation de liquoreux qui ne manque pas de fraîcheur

C’est la plus petite appellation de Gironde. Une appellation de liquoreux moins connue que Sauternes, mais appréciée aussi des amateurs de vins. Focus sur cette petite appellation de 30 hectares et ses 15 vignerons qui la font vivre. Rencontre avec la jeune génération, des figures et la présidente de ces Grands Vins de Cérons.

Au Clos Bourgelat, à Cérons, Antoine Lafosse donne ses dernières consignes pour ces vendanges par tries successives: « là on fait les liquoreux, essentiellement le Cérons, pour ceux qui connaissent, il y a du pourri sec et il y a du pourri plein donc prenez essentiellement du pourri sec. Quand il y a des graines de pourri plein, vous pouvez prendre aussi, mais pas de pourriture pas jolie, de pourriture aigre qu’il faut enlever », précise Antoine Lafosse.

Un travail d’orfèvre, un ramassage à la main parfois grain par grain, de cet hectare et demi, en faisant attention d’ôter la pourriture aigre très présente cette année, pour ne garder que la pourriture noble, les baies botrytisées.

Antoine Lafosse du Clos Bourgelat © Jean-Pierre Stahl

Le terroir de Cérons est un bon terroir pour faire des liquoreux, on est sur un terroir de graves, vous pouvez le constater au sol, on n’a que des gros galets, c’est  un terroir silico-gravaleux avec un sous sol calcaire qui va donner au vin sa fraîcheur », Antoine Lafosse du Clos Bourgelat.

« Là on a un joli botrytis, où les graines sont bien dégagées et riche en sucre, c’est le but de l’opération », explique Xavier Perromat, propriétaire de l’emblème d l’appellation le château de Cérons…

Cérons est la plus petite appellation de Gironde, avec seulement 15 vignerons sur 30 hectares en production. Des vignerons qui produisent à la fois des vins de Graves en blancs et en rouge généralement mais aussi du liquoreux en Cérons, comme Xavier Perromat.

Xavier et Caroline Perromat propriétaires du château de Cérons © Jean-Pierre Stahl

C’est une appellation effectivement confidentielle mais connue des grands amateurs car c’est un terroir particulier, c’est le micro-climat on est en limite de la petite rivière du Ciron donc le brouillard vient lécher Cérons mais avec des concentrations un petit peu moins fortes », Xavier Perromat château de Cérons.

La magie du Ciron opère à l’automne avec la formation de brouillard dans le Sauternais et favorisant la formation du botrytis cinera © JPS

Vigneronne installée depuis 2015, Aurélia Souchal, la présidente des Grands Vins de Cérons, a connu sur sa propriété le gel et la grêle en 2017. Cela ne l’a pas empêché de continuer à mener son vignoble dans une certaine philosophie et démarche environnementale:

Aurélia Souchal présidente des Grands Vins de Cérons et propriétaire des châteaux Salut et Huradin © JPS

On une conscience environnementale, on a une certification Terra Vitis, on n’utilise plus d’herbicide, on n’utilise plus de produit chimique, on fait attention à ce que l’on fait, histoire de respecter la nature, l’environnement et nos voisins, Aurélia Souchal président des Grands Vins de Cérons ».

Cérons se démarque généralement de Sauternes par rapport à un taux de sucre résiduel légèrement moins élevé: « là on est sur un vin qui est aux alentours de 100, 110 grammes par litre de sucre, ce qui déjà bien bien sucré mais avec cette fraicheur, cette acidité, on a l’impression que c’est plus facile à boire, que c’est plus digeste », commente Antoine Lafosse du Clos Bourgelat.

De la fraîcheur pour relancer quelque peu ces liquoreux parfois délaissés à tort par le consommateur, c’est le secret de cette appellation et des vignerosn qui l’a font vivre.

18 Oct

Le président des vignerons de Chinon regrette les sanctions américaines

Le président du syndicat des vins de Chinon, Francis Jourdan, a regretté vendredi la mise en application des sanctions américaines qui concernent certains vins français, dont ceux du Val de Loire.

« Nous sommes séquestrés, c’est une punition, un effet collatéral », a-t-il déclaré. Selon lui, les Etats-unis étaient jusqu’à présent un « marché de prédilection » pour les vins du Val de Loire, lesquels sont « très bien accueillis » et « montaient en gamme ».

En 2018, les vignerons de Chinon, première appellation des vins du Val de Loire, ont exporté environ 500.000 bouteilles aux Etats-unis, en progression annuelle de 20% depuis plusieurs années, selon le syndicat. Le total de leurs exportations s’élève à 700.000 bouteilles, soit 8% de leur production.

Les vins italiens, qui ne sont pas concernés par ces sanctions, pourraient profiter de ces taxes sur leurs concurrents français et espagnols. « Toute la semaine dernière, on a eu des discussions avec les importateurs(…) On va devoir faire des concessions si on ne veut pas que le consommateur américain nous abandonne », a-t-il dit, précisant qu’une bouteille de Chinon se vendait chez les cavistes américains entre 25 et 35 USD, ce qui en fait « un vin très accessible ».

Les Etats-Unis ont, comme prévu, commencé à appliquer vendredi des taxes douanières punitives sur 7,5 milliards de dollars de produits européens.

Une nouvelle taxe de 25% vise les vins « tranquilles » (non effervescents) français, espagnols, allemands et britanniques, ayant un degré d’alcool inférieur ou égal à 14%, et en contenants de moins de deux litres.

En 2018, les vins français concernés ont réalisé sur le marché américain un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, et les Etats-Unis représentent près de 20% de l’ensemble des exportations de vin de l’Hexagone, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).

Avec AFP

16 Oct

Taxes US, Brexit: le monde du vin français demande à l’Etat et à Bruxelles de réagir vite

A deux jours de l’application des nouvelles taxes américaines sur les vins français, et avec un Brexit sans accord qui reste possible le 31 octobre, les viticulteurs hexagonaux s’estiment « piégés » par des enjeux géopolitiques qui les dépassent, et demandent à l’Etat et à Bruxelles de réagir vite et « à la hauteur des enjeux ».

Bernard Farges, le Président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

« La filière viticole exprime un très fort mécontentement face à la léthargie du gouvernement français sur le sujet de la taxe américaine de 25% sur les vins français qui va s’appliquer à partir du 18 octobre », a indiqué mercredi Bernard Farges, président de la Confédération CNAOC qui regroupe les 17 principales régions viticoles françaises à appellation, soit 70% des viticulteurs du pays.

Comme les olives espagnoles et le fromage italien, le vin français, qui est le deuxième secteur d’exportation du pays, est « sacrifié sur l’autel des négociations aéronautiques et du conflit commercial entre Airbus et Boeing », a dénoncé M. Farges au cours d’une conférence de presse devant le siège de FranceAgriMer, l’organisme public qui encadre les marchés agricoles.

Depuis l’annonce des taxes par l’administration Trump, « on voit déjà des annulations de commandes de vins français par des Américains », a dit M. Farges en évoquant notamment le beaujolais, entouré de l’ensemble des organisations professionnelles de la filière viticole (viticulteurs, négociants, exportateurs) ainsi que des syndicats agricoles FNSEA et Jeunes agriculteurs.

« Il y a cinq ans, nous avions déjà été touchés par des perturbations sur le marché viticole dues au conflit entre la Chine et l’Union européenne sur les panneaux photovoltaïques », a-t-il rappelé. « La Commission européenne peut encore négocier avec Washington avant le 18 octobre, encore faudrait-il que l’Etat français la pousse, des négociations auraient déjà dû commencer », a-t-il ajouté.

Les viticulteurs ont par ailleurs dénoncé la sous-utilisation –pour la première fois– des fonds européens destinés notamment à financer des opérations de promotion hors de l’UE pour exporter les vins français. « Sur une enveloppe annuelle de quelque 280 millions d’euros, destinée à financer la promotion hors UE, l’investissement dans les chais, et la restructuration des vignobles, la France va renvoyer environ 15 millions d’euros non utilisés uniquement pour des raisons de complexité administrative kafkaïenne », a dénoncé M. Farges. « Et encore, ce chiffre a-t-il été réduit drastiquement ces derniers jours par l’accélération de certains dossiers. »

Le 10 octobre, la FNSEA avait sonné l’alerte sur le sujet en estimant que la France s’apprêtait à renoncer à 30 à 40 millions d’euros d’aides européennes destinées à ses producteurs de vins.

Les Etats-Unis sont le premier marché à l’exportation du vin français, avec des achats de 1,6 milliard d’euros l’an dernier. Le Royaume Uni est le deuxième client avec des ventes de 1,1 milliard d’euros. Le total du chiffre d’affaires export des vins français (hors spiritueux) s’élève à quelque 9 milliards.

AFP

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