30 Déc

La Champagne à 360° : à vous donner le tournis

La Champagne à 360 degrés, une expérience incroyable à vivre à l’aide d’un drone pour découvrir les plus beaux sites du vignoble champenois inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité.

Capture

S’immerger depuis son appartement au coeur du vignoble champenois et survoler en réalité virtuelle les plus beaux sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité, c’est l’expérience que propose le film « 360° Champagne » produit par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (Civc).

Vous découvrirez ce vignoble cultivé depuis l’époque gallo-romaine avec une accélération depuis le XVIIe siècle, avec la méthode champenoise développée par les moines bénédictins. Vous allez découvrir quelques-uns des 320 villages de côteaux aux sols crayeux. Un vignoble des plus prestigieux en France qui ne représente que 35 000 ha soit 4% des surfaces viticoles françaises.

Le film de sept minutes tourné pendant les dernières vendanges à l’aide d’un drone muni de multiples caméras est visible sur ordinateur mais l’expérience est magnifiée en 3D grâce à un smartphone et à un casque de réalité virtuelle.

Site internet: http://360.champagne.com

29 Déc

Un très grand vigneron de Saumur nous a quitté : Charly Foucault, l’un des frères vignerons du Clos Rougeard

Jean-Louis Foucault, dit « Charly », l’un des deux frères vignerons produisant le célèbre Clos Rougeard, un saumur réputé en France et outre-Atlantique comme pouvant rivaliser avec les plus grands vins, est décédé dans la nuit de lundi à mardi. Il prosuisait avec son frère un vin servi à la Tour d’Argent à Paris.

Jean-Louis Foucault, surnommé Charly (à gauche) et son frère Bernard, surnommé Nady © La RVF

Jean-Louis Foucault, surnommé Charly (à gauche) et son frère Bernard, surnommé Nady © La RVF

Charly Foucault est « décédé dans la nuit à l’hôpital d’Angers », a indiqué Nady son frère Bernard Foucault, aux commandes avec son frère depuis 1969 du domaine familial de dix hectares de vignes situées sur la commune de Chacé (Maine-et-Loire), à quelques km au sud de Saumur.

Huitième génération d’une même famille à produire des vins d’appellation Saumur et Saumur Champigny, que déjà leur grand-père, avant la Seconde Guerre mondiale, vendait au célèbre restaurant parisien La Tour d’argent, les frères Foucault ont maintenus leurs vins au plus haut niveau, tout en étant précurseurs de la vinification bio, dès leurs débuts.

Notre grand-père n’utilisait pas de produits chimiques, notre père, après-guerre, n’a pas cédé à la mode d’en utiliser, nous avions été élevés dans cette éthique là »,  Nady Foucault

« Chez nous, tout est manuel, et ce n’est pas une mode. Dans les années 70-80, nous avions les petites moqueries de nos voisins vignerons parce qu’il y avait naturellement de l’herbe entre nos vignes et maintenant, ils en sèment chez eux… ».

Leurs vins sont vendus pour moitié dans l’Hexagone et à moitié à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Allemagne. « On trouve nos vins aussi bien dans les grands restaurants que dans les bons bistrots à vin », souligne Nady Foucault. « C’est la passion du vin qui nous intéresse ».

Au milieu des années 90, lors d’une dégustation à l’aveugle de vins de Pomerol 90, organisée à New-York, leur « Bourg 90 », choisi pour être la « bouteille piège », remporte haut la main la compétition. « L’expérience a été retentée quelque temps plus tard à Paris et notre vin est de nouveau arrivé en tête », se souvient avec fierté M. Foucault.

Vinification, commercialisation, « nous avons toujours tout fait tous les deux », souligne Nady Foucault, cadet de trois ans de Charly, qui avait été hospitalisé à plusieurs reprises « depuis les dernières vendanges ». Mais dans ce domaine où le plus vieil acte notarié liant cette famille à ce domaine viticole remonte à 1664, « la relève est assurée », indique-t-il.

Le Gaec Foucault produit trois cuvées de Saumur Champigny: Le Clos, Les Poyeux et Le Bourg. Ils produisent également un Saumur blanc, le Brézé. M. Foucault a refusé de communiquer sur leurs prix mais selon plusieurs sites oenologiques, les prix moyens vont de plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’euros pour les cuvées les plus recherchées.

AFP

A vos tablettes, « Blaye au Comptoir » est annoncé les 4 et 5 février à Bordeaux

Près de 50 vignerons de Blaye vont déferler dans les bistrots, bars à vins et restaurants de la capitale girondine pour une 9e édition de Blaye au Comptoir.

blayeaucomptoir

Les jeudi 4 et vendredi 5 février, près de 50 vignerons de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux s’installent dans les bars à vin et restaurants bordelais pour la 9ème édition girondine de Blaye Au Comptoir. Un rendez-vous évènement à ne pas manquer pour aller à la rencontre des vignerons et découvrir la variété des vins de Blaye Côtes de Bordeaux.

Au programme : dégustation, partage et convivialité !

Durant 2 jours, les bordelais sont invités à venir à la rencontre des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et déguster leurs vins. Un rendez-vous destiné aussi bien aux néophytes qu’aux dégustateurs confirmés où chacun aura la possibilité d’approfondir ses connaissances dans une ambiance conviviale.

Amateurs et initiés, tous seront ravis de cette expérience unique en compagnie des vignerons qui se feront un plaisir d’offrir le 1er verre de dégustation. Une belle occasion de mettre en avant l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.

Depuis sa création, cette opération a pour objectif d’initier le grand public à la dégustation des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, des vins fruités et accessibles. Des moments riches en découvertes avec des vignerons authentiques qui ont à cœur de partager leur passion.

Blaye au Comptoir édition 2014

28 Déc

Vin et cinéma : une affaire de passion

Le vin au cinéma : une longue histoire d’amour, affaire de passion et de coups de coeur d’acteurs, réalisateurs ou producteurs pour certaines grandes bouteilles. De Louis De Funès à Claude Chabrol ou de Gérard Depardieu à Pierre Arditi, chacun y est allé de son couplet ou de sa tirade sur ces grands vins.

Gérard Depardieu et Clovis Cornillac dans © Bellamy de Claude Chabrol

Gérard Depardieu et Clovis Cornillac dans © Bellamy de Claude Chabrol © Moune Jamet

En France, la loi Evin, assouplie le mois dernier par le Parlement, a beau interdire toute transaction financière visant à faire apparaître une bouteille d’alcool dans un film, vin et champagne n’ont pas pour autant déserté les écrans car ils permettent aux réalisateurs d’inscrire leur oeuvre dans la réalité.

« Le vin est un symbole social, un signe distinctif de comportement »: faire boire une bouteille de prestige à leurs personnages permet aux réalisateurs « de leur donner corps », explique Olivier Bouthillier, fondateur de Marques & Films, agence spécialisée dans le placement de produits sur les écrans.

« Aucun réalisateur ne va mettre un vin que personne ne connaît », poursuit-il. Les châteaux les plus prestigieux, notamment du Bordelais, sont donc les plus sollicités. Et c’est la production qui contacte le château pour obtenir les droits de diffusion et faire des économies en récupérant quelques bouteilles pour le tournage.

Château d’Yquem, 1er cru supérieur 1855, a ainsi fait plusieurs apparitions dans des films de Claude Chabrol, « qui adorait nos vins », précise-t-on au domaine du célèbre Sauternes. »Si la demande est motivée par une envie sincère de mettre notre vin en valeur, nous sommes ravis de fournir un flacon », renchérit Arnaud de Laforcade, directeur financier de Cheval blanc. Cette célèbre propriété du Saint-Emilion a même eu les honneurs de Walt Disney dans le dessin animé « Ratatouille » (2007), aux côtés du célèbre Château Latour.

Dans © Casino Royal, un petit Angélus fait son apparition une première fois en 2006

Les illustres Mouton-Rothschild, Lafite-Rothschild, Haut-Brion ou Margaux, tous 1er grand cru classé 1855, peuvent aussi être aperçus ou cités au détour d’une scène d’apparence anodine. Tous ces domaines disent être « très sollicités« , mais assurent ne pas répondre à ces demandes en dehors « d’amitiés » avec des acteurs ou réalisateurs.

Pour ces crus prestigieux, figurer furtivement dans un film ne suffit pas à doper les ventes, qui n’ont d’ailleurs généralement pas besoin de l’être. Mais apparaître comme une marque de référence, conforme à leur statut de prestige, peut justifier de tels partenariats « gagnant-gagnant ».

Une apparition furtive d’Angélus dans le dernier © James Bond « Spectre »

Pour d’autres, en revanche, apparaître au cinéma est un moyen de conquérir une certaine notoriété. Le Château Angélus, cru de Saint-Emilion (Gironde), élevé au rang de 1er cru classé A en 2012, s’est fait une spécialité de ces apparitions cinématographiques, avec une soixantaine de tournages initiés en 20 ans par son propriétaire, Hubert de Boüard. Angélus était ainsi fier de son coup mi-novembre lors de la sortie de « Spectre », le dernier James Bond: dans une scène, sur la table d’un wagon-restaurant, apparaît fugacement l’étiquette du domaine ornée de sa célèbre cloche, après une première dans « Casino Royal » (2006).

Un énorme coup de pub? « Dans cette scène, la bouteille est en second plan et l’étiquette à moitié cachée« , relativise Olivier Bouthillier. « Personne ne la voit, il n’y a qu’Angélus qui le sait », estime ce professionnel. Peu importe pour Angélus, qui n’a pas déboursé un centime car « ce sont les producteurs qui souhaitaient associer au film notre vin, qu’ils ont dans leur cave », répond Stéphanie de Boüard, directrice générale adjointe.

Le champagne Bollinger, qui a remplacé Dom Pérignon dans les flûtes du très chic agent secret depuis 1973, pourrait certes payer son ticket d’entrée dans les James Bond. Mais le « fournisseur officiel » de la couronne britannique « depuis la Reine Victoria en 1884 » affirme ne pas en avoir besoin: « Cette forme de « britishness » chez Bollinger faisait sens dans l’esprit des producteurs », résume le directeur marketing de la marque, Clément Ganier.

Louis de Funès dans l'Aile ou la Cuisse (1978, de © Claude Zidi)

Louis de Funès dans « L’Aile ou la Cuisse » (1976, de © Claude Zidi)

Parfois aussi, les châteaux ont la surprise de voir leurs bouteilles figurer à l’écran sans avoir rien demandé. Pour le Saint-Julien Léoville las Cases, grand cru classé 1853, rendu célèbre par le film multi-rediffusé « L’aile ou la cuisse » (1976) avec Louis de Funès et Coluche, « on l’a découvert comme tout le monde lors de la projection« , révèle le directeur du château, Pierre Graffeuille. Le réalisateur Claude Zidi et Louis de Funès « étaient des amateurs » du cru et « le hasard a généré une remarquable publicité, bien meilleure que si cela avait été préparé ». Et il ne faudrait pas oublier non plus  le Château Lafite-Rothschild 1978 du Dîner De Con.

Avec AFP

Extrait du film l’Aile ou la Cuisse (réalisateur Claude Zidi) avec le château Léoville las Cases

27 Déc

Pas ou peu de vins de glace cette année en Alsace

La douceur des températures en novembre et décembre dans la région n’a pas fait l’affaire des viticulteurs d’Alsace pour la production de leur traditionnel vin de glace qui se ramasse par -7 ou -8° Celsius.

vin de glace« Cette année, il ne devrait pas être question de vins de glace », estime Frédéric Bach, directeur de l’Association des viticulteurs d’Alsace (AVA). Hormis quelques « coups de givre », la douceur des températures en novembre et décembre dans la région n’a pas permis de réunir les conditions climatiques pour ce vin récolté habituellement par -7 ou -8 degrés Celsius.

Le vin de glace s’obtient par cryogénisation naturelle, avec une gelée brutale du raisin.

Très classiquement, le vin de glace est obtenu à partir de cépages de gewurztraminer, un raisin qui résiste dans la durée, plus sucré, qui a une tendance à la conservation »,  Frédéric Bach directeur AVA

Appelés parfois « vin des neiges » ou « vin des frimas », les vins de glace ne possèdent aucun étiquetage reconnu en France, contrairement à l’Allemagne, à l’Autriche et au Canada, mais leur production très confidentielle – parfois de l’ordre de quelques centaines de litres par viticulteur – en font des vins rares dont les bouteilles peuvent se négocier autour de plusieurs centaines d’euros. Selon les années, on recense en Alsace jusqu’à une dizaine de producteurs de vin de glace. Selon les années, on recense en Alsace jusqu’à une dizaine de producteurs de vin de glace.

2015, UNE ANNEE A RIESLING

Le Riesling se taille en revanche cette année une place notable dans la production des vins d’Alsace. Habituellement marginal, il se hisse en 3e position avec 3.698 hectolitres.

La production alsacienne 2015 totalise 23.742 hl, dont 13.852 hl de gewurztraminer, 5.662 hl de pinot gris et 528 hl de muscat. « Cette année, nous avons beaucoup de riesling parce qu’il a mûri très vite », a expliqué Frédéric Bach, directeur de l’Association des viticulteurs d’Alsace (AVA).

« L’automne, quasiment sans pluie, le soleil et les températures clémentes avoisinant parfois les 22 degrés, ont été particulièrement favorables à la récolte, avec des conditions comparables aux grands millésimes de 1947 et 1959. Les viticulteurs ont pu récolter le raisin comme ils voulaient, sans pression de la météo. Les qualités sont exceptionnelles et cela se traduit sur le haut de gamme, les grands crus et les sélections vendanges tardives ».

Avec AFP.

26 Déc

« A la tienne, Etienne… »

En cette Sainte-Etienne au lendemain de Noël, un célèbre vigneron de Chablis a touché Côté Châteaux en ouvrant cette grande bouteille et en partageant surtout ces quelques mots sur la toile. De la fibre de vigneron de père en fils et d’Etienne en Etienne…tout cela se passe à Chablis. Un grand vignoble français.

12431810_1076555689043990_1615230833_n

« Le premier vin de mon père Etienne à l’âge de 17 ans sous les bons conseils de son père Etienne ! A la bonne santé de mon fils vigneron Paul-Etienne Defaix, en lui souhaitant une bonne fête comme à tous nos ancêtres vignerons qui depuis 1610 se prénomment tous Etienne pour l’aîné. Bonne Fête aussi à tous mes amis Alsaciens dont Etienne est le Saint Patron et à tous mes amis Stéphane, Steve, Steven Étiennette Stephan Stéphanie … »

Bonne fête à Daniel-Etienne Defaix, merci pour ce message empreint d’émotion (de la part d’un fils d’Alsacien).

 (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

31 caisses de la Romanée Conti volées, un docker du Havre écroué : « il prétend être collectionneur » selon le procureur

On ne plaisante pas avec de tels flacons… Il y en a pour des milliers d’euros de préjudice. Un docker avait fait main basse sur 31 caisses de ce vin exceptionnel de Bourgogne au port du Havre. Il a été mis en examen juste avant Noël et placé en détention provisoire.

© AFP PHOTO / LAURENT FIEVET Des bouteilles de Romanée Conti présentées avant une vente aux enchères à Hong Kong le 14 septembre 2011

Le domaine de la Romanée-Conti, en Côte-d’Or, a porté plainte le 9 décembre 2015. En effet, 31 caisses de vins qui avaient transité par le port du Havre en direction du Canada n’ont jamais été reçues par leur acheteur. Le préjudice est estimé à plus de 100 000 euros.

Il y a quelques jours, les enquêteurs dijonnais avaient repéré deux magnums de Romanée-Conti sur « le bon coin », vendus 48 000 euros. Selon le quotidien Le Bien Public de Dijon, le vendeur a été interpellé à Versailles lors d’une souricière tendue le 15 décembre qui a permis de retrouver les deux magnums volés auprès d’un intermédiaire bordelais, interpellé à son tour en possession de quatre bouteilles disparues. Les enquêteurs ont pu remonter la filière et tomber sur la trace du docker havrais. Selon François Gosselin, les bouteilles ont disparu entre Honfleur dans le Calvados, où elles ont été dédouanées, et le port du Havre. 

L’homme, âgé de 34 ans, a été mis en examen mardi 22 décembre et a été placé en détention provisoire. « Il a été trouvé détenteur de nombreuses bouteilles qu’il va falloir identifier pour voir si elles proviennent d’un ou plusieurs vols », a,déclaré le procureur de la République au Havre, François Gosselin. 

Le docker « prétend qu’il est collectionneur », selon François Gosselin procureur de la République au Havre

Les trente-et-un cartons de Romanée-conti n’ont pas été retrouvés. Les six bouteilles retrouvées sont, elles, bien cachées, en attendant d’être renvoyées à leur acquéreur au Canada. Le préjudice est important pour ce distributeur : entre 40 000 et 50 000 euros perdus

Le Romanée-Conti est réputé dans le monde entier. Ce vin est issu d’une parcelle d’une superficie de 1,81 hectare seulement. La production annuelle du domaine est d’environ 6 000 bouteilles. Les prix de ces prestigieux flacons atteignent des milliers d’euros. 

En 2013, une vaste opération menée à l’échelle européenne avait permis de démanteler un réseau de trafiquants de Romanée-Conti. Environ 400 bouteilles avaient été frauduleusement vendues pour une somme avoisinant les deux millions d’euros.

Avec B.L., Sylvain Bouillot de France 3 Bourgogne, le Bien Public et l’AFP

Regardez le sujet de Sylvain Bouillot et Jean-François Guilmard 

25 Déc

Oenotourisme : pour digérer le repas de Noël, une petite balade chez les vignerons de Tutiac

En ce jour de Noël, il faut bien se dégourdir les jambes pour éliminer tout ça. Une idée de sortie ? Pourquoi pas dans les Côtes de Bordeaux, et notamment chez les 500 vignerons de Tutiac.

TUTIAC

A découvrir le parcours ‘De la Vigne au Verre’ sacré Best of Wine Tourism 2016 dans la catégorie découverte et innovation, lors de la cérémonie officielle de la 13ème édition du concours Best of Wine Tourism à Bordeaux.

En Chine, les viticulteurs du Ningxia ont soif d’experts étrangers

La Chine, 1er marché à l’export pour les vins de Bordeaux, s’éveille. Elle produit de plus en plus de vin: 1,1 milliard de litres, ce dans de nombreuses régions comme celle du Ningxia au nord de la Chine, 3e région viticole du pays après le Shandong et le Hebei. De nombreux experts étrangers conseillent les domaines qui dans les années à venir vont tendre vers plus de qualité.

China_Ningxia.svgDans une Chine tristement célèbre pour ses contrefaçons, le viticulteur chilien Jose Hernandez peste contre ces hectolitres de faux Bordeaux qui viennent jeter le discrédit sur une industrie vinicole chinoise en plein essor.

La Chine dispose du deuxième plus vaste vignoble au monde derrière l’Espagne et ses viticulteurs rêvent de se hisser au meilleur niveau mondial en termes de qualité.

Pour ce faire, ils devront innover plutôt qu’imiter les vins d’Europe et du « Nouveau monde », avertissent des experts. La première fois qu’il est entré dans une exploitation viticole du Ningxia (nord de la Chine), M. Hernandez y a découvert un mélange fort peu gouleyant: du matériel chinois flambant neuf mais des idées françaises éculées sur la vinification, dit-il.

Ce Chilien faisait partie d’un groupe d’une cinquantaine de viticulteurs internationaux venus participer à une compétition parrainée par les autorités. Chaque professionnel étranger y était associé à une exploitation viticole locale, avec l’espoir pour les autorités chinoises d’y faire grimper la qualité et d’attirer l’attention.

« Les vins ont du potentiel, quelque chose de spécial, mais pour l’instant la plupart des exploitations copient le style des Bordeaux. Les pays d’Amérique du Sud ont fait la même erreur il y a 20 ou 30 ans », constate M. Hernandez, qui a vinifié en Argentine, en Espagne et dans son Chili natal.

Les producteurs devraient plutôt mettre en valeur leur propre terroir, plaide-t-il, et « offrir quelque chose d’unique ».

Vignoble de Ningxia © mybettanedesseauve.fr

Vignoble de Ningxia © mybettanedesseauve.fr : le nouvel eldoardo du vin

Le Ningxia s’est lancé dans le vin récemment. Sur place, la plupart des ouvriers viticoles n’ont jamais dégusté leur propre production: car dans la région vit une forte communauté Hui, des Chinois musulmans dont la loi islamique prohibe toute consommation d’alcool. C’est l’ethnie majoritaire Han qui tient les impressionnants domaines viticoles du Ningxia, dotés de technologies dernier cri, avec fûts de chêne importés et espaces de dégustation classieux.

M. Hernandez combat l’idée répandue qu’argent et investissement peuvent à eux seuls produire de grands vins: « Les exploitations viticoles du Ningxia pensent que faire du vin, c’est plus ou moins comme faire des voitures: on rentre du raisin et du vin en sort ».

Alors que les vins régionaux sont produits majoritairement à base de cabernet, un cépage avec lequel les viticulteurs créent des breuvages riches en alcool et très boisés, les viticulteurs étrangers en visite ont plutôt eu l’impression que le marselan – un croisement entre le cabernet sauvignon et le grenache, qui produit un vin plus épicé et fruité – serait plus adapté au terroir local.

Développer son « propre style sera important car la région est très différente de Bordeaux ou de toute autre région dans le monde », pointe Carsten Migliarina, un Sud-Africain qui a travaillé en France et produit désormais à Stellenbosch, dans son pays d’origine. « Sélectionner le bon cépage prendra du temps », prévient-il.

La première exploitation viticole commerciale de Chine a ouvert en 1892, il y a plus d’un siècle, mais la production de vin chinoise a surtout décollé ces 15 dernières années. Le pays dispose désormais de 799.000 hectares de vigne, principalement destinés à l’alimentation, selon l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV).

 

Les vins du Ningxia progressent en qualité. Ils ont même fait bonne figure lors de dégustations à l’aveugle: un « match Bordeaux-Ningxia » organisé à Pékin en 2011 avait ainsi vu les bouteilles chinoises l’emporter sur les françaises… — la compétition était toutefois biaisée puisque les bouteilles testées devaient avoir un prix de vente en Chine compris entre 200 et 400 yuans (30-50 euros), ce qui, mécaniquement, désavantageait les Bordeaux dont le prix incluait une lourde taxe d’importation.

La Chine bénéficie d’un contexte qui pourrait profiter au vin chinois: l’intense campagne anticorruption initiée par le président chinois Xi Jinping a entraîné une chute de la demande en produits de luxe, grands crus étrangers compris, et cette tendance pourrait avoir comme effet de stimuler la vente de marques locales… C’est en tout cas ce qu’espèrent les autorités du Ningxia. « Les bouteilles qui coûtent des dizaines de milliers de yuans ont été très touchées par la réglementation anticorruption », explique Cao Kailiang, directeur adjoint du Bureau des forêts, qui gère les vignobles. Or « les vins du Ningxia ne coûtent que quelques centaines de yuans, il ne s’agit pas de produits de luxe, ces vins sont à la portée des gens ordinaires », souligne-t-il.

Les grands groupes s’intéressent au potentiel viticole de la Chine et les géants français des spiritueux que sont Pernod-Ricard et Moët Hennessy, par exemple, possèdent tous deux des exploitations de vin dans la région.

La Chine a toutefois encore du chemin à faire: au 8e rang mondial des producteurs, elle a produit 1,1 milliard de litres de vin en 2014, soit quatre fois moins que la France, et le public local doit encore être convaincu. En effet, la plupart des Chinois ne boivent pas de vinlui préférant la bière ou le « baijiu », un alcool blanc fort qui peut titrer jusqu’à 72°C. Quant à ceux qui en boivent, ils privilégient presque systématiquement une bouteille importée, note Mariano Larrain Hurtado, propriétaire d’une boutique de vins à Pékin. « Le problème avec les vins chinois n’est pas le goût, mais le prix », ils sont trop chers car « pour le moment les prix ne correspondent pas à la qualité », souligne-t-il. De fait, produire coûte parfois très cher: dans le Nangxia, par exemple, il faut enterrer les vignes l’hiver pour les protéger du froid, une démarche gourmande en main-d’oeuvre et qui fait s’envoler les coûts… « Pour de grands vins chinois, il faudra encore attendre cinq à dix ans », prédit M. Larrain Hurtado.

Avec AFP

24 Déc

Et pourquoi pas un petit crémant pour Noël, il est si charmant…

Dans ces caves, il y a le savoir faire des élaborateurs et producteurs de Crémant de Bordeaux. Lionel Lateyron en est le digne défenseur à Montagne. Une tradition familiale depuis 1897…

© Lionel Lateyron dans ses caves à Montagne

© Lionel Lateyron dans ses caves à Montagne

Jean Lateyron, Abel de son nom d’usage, fut à l’origine de ce qui constitue la singularité de la famille : «  La prise de mousse » des vins du Libournais. C’est pour égayer les dégustations de vins que dans une petite cave de Saint Georges au lieu dit « Troquart », Abel fit mousser et vieillir ses vins à l’abri de la lumière. Il crée sa société de commerce en 1897. Son fils Paul Lateyron maîtrisant mieux la technique dite Champenoise s’installe à Montagne et fait creuser par Siméon Lacour en 1927 une galerie menant aux Caves actuelles.

Maire de sa Commune et Président du Syndicat viticole pendant 30 ans, il contribua au développement tant de son action en faveur de la collectivité ( création Lycée de Montagne-Libourne ) que de celle au profit de son vignoble. Son fils ainé, Michel travailla quelques années avec lui puis c’est Claude qui pris en main les affaires familiales dans un contexte difficile. Aidé de son épouse Nadine, il remit l’Entreprise et le vignoble sur la voie du développement.

Corinne Lateyron, oenologue, assure aujourd’hui la partie technique tandis que Lionel Lateyron, se consacre à la commercialisation.

Video « la balançoire » de Planète Bordeaux

RSS