25 Oct

Ne froncez pas les sourcils ! Fronsac vous ouvre ses portes !

Samedi 28 et dimanche 29, les deux appellations associées Fronsac et Canon Fronsac organisent leur week-end Portes Ouvertes. Des visites dans 28 propriétés, dans les caves, avec dégustation et cours par l »Ecole du Vin de Bordeaux. Un vaste programme.

Portes-ouvertes-Fronsac-Canon-Fronsac_i1140C’est l’occasion de faire de jolies balades et de découvrir les prestigieux châteaux de la Rivière, la Dauphine, mais aussi beaucoup d’autres qui méritent que l’on s’y intéresse.

Les Journées Portes Ouvertes dans les châteaux  se déroulent le week-end prochain :  le samedi 28 et dimanche 29 octobre 2017. 28 châteaux sont à visiter, avec visites des chais, dégustations, déjeuners aux châteaux avec des food-trucks notamment.

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Benoît Manuel Trocard, Ambassadeur des Vins de Bordeaux, et Formateur à l’Ecole du Vin, sera sur le pont avec une de ses collègues pour initier et donner des clés aux amateurs sur les vins de Fronsac à la Maison des Vins à Fronsac (3A chemin de Richelieu à Fronsac), dans le cadre de l’Ecole du Vin de Bordeaux. (horaires : 11h30, 14h, 15h, 16h, 17h.

Les châteaux seront ouverts de 10h à 18h.

Pour tout renseignement : Conseil des Vins de Fronsac 05 57 51 80 51 ou info@vins-fronsac.com

24 Oct

Une bouteille royale remise par le Consul du Danemark à la Cave de la Cité du Vin

C’était un petit événement, en cette fin de matinée, à la Cité du Vin de Bordeaux : la remise en mains propres à Régis Delthil d’un flacon de l’infime production du château de Fredensborg, résidence d’été de la famille royale du Danemark, par Yann Schÿler Consul du Danemark à Bordeaux.

Régis Delthil se faisant remettre la bouteille royale par le Consul Yann Schÿler © Jean-Pierre Stahl

Régis Delthil se faisant remettre la bouteille royale par le Consul Yann Schÿler © Jean-Pierre Stahl

L’événement est d’autant plus retentissant que le Prince Henrik du Danemark, époux de la reine Margrethe II, est originaire de Talence en Gironde, et issue de la famille de Laborde de Monpezat. Il était représenté par Mr le Consul à Bordeaux, Yann Schÿler, co-propriétaire de château Kirwan et PDG de la Maison de Négoce Schröder & Schÿler.

Une bouteille de 50 centilitres, un flacon d'autant plus rare que l'aquarelle du château a été réalisée par la Reine du DANEMEARK © JPS

Une bouteille de 50 centilitres, un flacon d’autant plus rare que l’aquarelle du château a été réalisée par la Reine du DANEMEARK © JPS

Si la production est infime, environ 100 litres par an, il faut se dire que cette cuvée royale « n’est servie qu’exclusivement au Palais », ce qui n’empêche pas le Prince Henrik d’être par ailleurs un plus gros producteur à Cahors avec le château de Cayx, un peu plus de 25 hectares. Cette cuvée est un assemblage de deux cépages : 40% régent et 60% rondo. Le château compte très exactement 80 pieds de vignes, c’est dire ! (même Côté Châteaux n’a pas pu le goûter… devant se contenter de l’aquarelle sur l’étiquette de ce millésime 2008, aquarelle qui a été réalisée par la Reine du Danemark elle-même).

Un certificat a été adressé par le Prince Henrik attestant de l'authenticité de la production et de l'émergence de ces vins danois © JPS

Un certificat a été adressé par le Prince Henrik attestant de l’authenticité de la production et de l’émergence de ces vins danois © JPS

Ce fut toutefois l’occasion de faire le point sur la production de vin au Danemark, qui va bientôt concurrencer Bordeaux… Joke, évidemment. Car la production est aujourd’hui de 400 hectolitres, même en année de gel comme 2017 Bordeaux devrait avoir une production quelque peu supérieure avec 3 à 3,4 millions d’hectolitres (5,5 pour une année normale).

L’intérêt, c’est que ces vignerons sont partis de très loin et de rien. Un beau jour un ancien ingénieur de Pharmanord a eu cette vision et a fait le pari:

Si les gens disent qu’on ne peut pas faire de vin au Danemark, je vais vous prouver que oui » ou le contraire, Sven Moesgaard.

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Et si on peut rire du gars qui dort, le Moesgaard lui ne dort pas, d’ailleurs les journées sont là-bas parfois plus longues que chez nous. C’est ainsi qu’en 2000, le Danemark est devenu un nouveau pays producteur de vin et compte aujourd’hui 100 hectares en production. De vins de table en 2000, à vins d’IGP en 2007, les vins danois pourraient bien avoir leur 1ère AOC cette année, la demande a été faite avec l’élaboration d’un cahier des charges. Alors là on rit moins, car qui se souvient aussi de la Chine, dont on riait allègrement, eh bien aujourd’hui la Chine est devenue le 5e pays producteur de vin au monde. De quoi faire rêver nos amis danois.

Un mousseux Don's réalisé par Skaersogaard meilleur que certains crémants ou petits champagnes © JPS

Un mousseux Don’s réalisé par Skaersogaard meilleur que certains crémants ou petits champagnes © JPS

Et du coup vous allez peut-être un jour vous familiariser avec ces cépages cultivés au nord : zalas perle, cabernet cortis, orion, madeleine angevine, solaris, rondo, régent ou encore pinot noir.

Le flacon va trouver une bonne place parmi les vins de 72 pays, parmi la cave la plus fournie en références au monde © JPS

Le flacon va trouver une bonne place parmi les vins de 72 pays, parmi la cave la plus fournie en références au monde © JPS

En attendant de goûter la production royale du château de Fredensborg, au nord de Copenhague, sur l’île de Zealand, Yann Schÿler, le consul, a partagé un vin mousseux danois fabuleux Skaersogaard, produit selon la méthode traditionnelle. Un effervescent au nez de sureau, légèrement brioché, peu dosé avec de fines bulles, un délice.

Ce vin a été couronné récemment en 2015 et 2016 comme médaille d’argent au concours des effervescents du monde. Il est disponible d’ailleurs parmi les vins des 72 pays référencés à la cave Latitude 20 de la Cité du Vin (au prix de 53 €).

Un nouvel écrin pour la bouteille royale © JPS

Un nouvel écrin pour la bouteille royale © JPS

Preuve s’il en est que le Danemark est en vois de se faire une place au soleil des pays producteurs. certes 400 hectolitres (50% en rouge, 40% en blanc et 10% de mousseux) c’est peu, mais c’est un bon début avec une centaine de revendeurs dont une vingtaine de professionnels. Et puis il y a un vrai engouement avec 1200 amateurs qui se mettent à produire plus ou moins, sans oublier les 4 zones géographiques identifiés en 2007 : Jutland, Pionie, Zealand et Born Holm…

Enfin, le Danemark bénéficie d’une vallée de sédimentation fluvioglaciaire, des sols composés de sable et de graviers…bref des terroirs cousins de ceux de Bordeaux.

23 Oct

Côté châteaux continue sa mission d’information et fête 1,7 million de pages lues

Le blog du vin va bientôt fêter ses 4 ans. Le petit pousse bien et vous remercie. Il gagne en notoriété et se fait un point d’honneur d’écrire et relater une information juste et de qualité. C’est du travail, de l’investigation mais aussi une passion partagée avec les vignerons et les lecteurs.

"Entrez, c'est chai vous !", Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

« Entrez, c’est chai vous ! », Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

Même en période de vacances de Toussaint, le blog ne s’arrête jamais. Loin d’être un robot, ni un bobo, c’est juste de l’info à laquelle votre serviteur se shoote.

Les derniers posts témoignent de l’intérêt qui est le votre, du moment où le sujet est captivant et intéressant, le visitorat est au rendez-vous. Ainsi pour le « vibrant hommage à Denis Dubourdieu à l’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin » vendredi soir, les « 122 100 € collectés au profit de l’association Rose : José Garcia a enflammé la soirée caritative de la Jurade à Saint-Emilion » samedi soir ou encore les « Best Of Wine Tourism 2018 : la crème de la crème de l’oenotourisme » mercredi soir, des reportages qui ont su vous informer et satisfaire, sans oublier « Bernard Arnault inaugure le nouveau site de production d’Hennessy » ou encore « La vigne, une affaire de famille : portrait croisé des soeurs Courselle et des frères Todeschini », ces sujets vous les avez aussi partagés, likés et commentés.

Merci de votre fidélité. On va essayer de garder le rythme et poursuivre cette semaine avec notre rendez-vous mensuel, le jeudi en fin de mois, avec la rubrique « vigne et vin » sur le blog et dans le 12/13 sur France 3 Aquitaine : ce mois-ci « les vinifications en barriques et en cuves », avec l’éclairage en prime de Frédéric Lot. Sans oublier les prochaines sorties que Côté Châteaux vous propose en permanence: les prochaines sont les Portes Ouvertes le week-end qui arrive à Fronsac et Canon Fronsac.

« Carpe diem » ou comme disait un pote de fac qu’on se réjouisse « y a de la carpe à dîner ! »

22 Oct

122 100 € collectés au profit de l’association Rose : José Garcia a enflammé la soirée caritative de la Jurade à Saint-Emilion

La Magie Rose (nom de la soirée) a bien été au rendez-vous. De généreux donateurs ont enchéri pour la bonne cause sur quelques magnifiques bouteilles de grands crus bordelais et d’autres terroirs de France. Le comédien José Garcia a animé avec brio ces enchères menées par la Maison Artcurial.

José Garcia, comédien, Hubert de Boüard, 1er Jurat et Ludovic Martin, caviste-négociant © Jean-Pierre Stahl

José Garcia, comédien, Hubert de Boüard, 1er Jurat et Ludovic Martin, caviste-négociant, lors de la soirée « Magie Rose » © Jean-Pierre Stahl

Le défi n’était pas facile à relever surtout pour un premier week-end de vacances de Toussaint. Mais le coeur a parlé quand José Garcia et le chef Alain Passard ont été contactés : « ce sont des gens qui aiment Saint-Emilion et ont dit oui tout de suite« , commente Hubert de Boüard, 1er Jurat. Cette soirée est aussi dédiée à deux femmes courageuses Céline Lis-Raoux et Céline Dupré : « ça a été la rencontre avec ces deux femmes touchées par la maladie, avec cette formidable volonté de vivre et de continuer normalement. J’étais à Paris à une soirée qu’elles avaient organisée, et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose à Saint-Emilion », précise Hubert de Boüard.

IMG_1255Ainsi est née la « Magie Rose », cette soirée caritative à laquelle 167 convives ont participé, salle des Dominicains. Une soirée organisée par la célèbre Jurade de Saint-Emilion (créée en 1199), avec la complicité du chef étoilé et plus « grand rotisseur » français Alain Passard, l’expertise de la Maison de Ventes aux Enchères Artcurial et de son commissaire-priseur Stéphane Aubert, sans oublier la bonne humeur légendaire et la générosité de José Garcia, alias Serge Benamou dans « la Vérité, Si Je Mens »…

José Garcia, tout le monde le connaît à travers le petit écran et ses duos de folie avec Antoine de Caunes sur le plateau de Nulle Part Ailleurs. D’ancien chauffeur de salle de plateau télé, le voici devenu pour cette soirée chauffeur de salle aux enchères et le rôle lui allait plutôt pas mal. « On est toujours là pour aider », me confie-t-il, « quand ils m’ont appelé, je n’ai même pas discuté. Il y a quelque chose de très humain et de paysan, quand on tape dans la main… Je suis venu une quarantaine de fois à Bordeaux et il y a toujours eu les jurats pour moi, comme pour mon ami Patrick Timsit » (qui comme lui a été intronisé dans la Jurade).

José Garcia, Audrey Crespo-Mara, Céline Lis-Raoux, Hubert de Bouard et Céline Dupré © JPS

José Garcia, Audrey Crespo-Mara, Céline Lis-Raoux, Hubert de Bouard et Céline Dupré © JPS

Un beau geste pour soutenir l’Association Rose créée en 2011 par 2 bordelaises Céline Lis-Raoux (épouse de Philippe Raoux du château d’Arsac) et Céline Dupré, confrontées au cancer, l’une comme malade, l’autre comme accompagnante. Céline Lis-Raoux journaliste témoigne : « on se sent très seule quand on a un cancer ; j’étais à L’Express et j’avais peur à l’époque de me faire virer… » Et Céline a voulu créer un journal « pour dire que je ne suis pas toute seule », c’est ainsi qu‘elle a créé l’association Rose avec Céline Dupré, spécialiste en communication et ont lancé le Rose Magazine pour donner aux femmes atteintes de cancer du sein ou autre type de cancer une information fiable et accessible, un accompagnement et un message clair à toutes ces femmes : « ce ne sont pas des « malades » mais avant tout « des femmes. »

Un dîner concocté par le chef Alain Passard © JPS

Un dîner concocté par le chef Alain Passard © JPS

Depuis 2011, les « 2 Célines » ont fait un sacré bout de chemin ensemble : « on a lancé ce journal, j’espère qu’on est bienveillante, en tout cas ce journal reçoit 0 € de subvention publique », témoigne Céline Lis-Raoux à la tribune. Et Céline Dupré de compléter : « depuis un an et demi, la Maison Rose a ouvert à Bordeaux. On voulait créer une maison de femmes où elles pouvaient se ressourcer. Elle accueille 600 femmes aujourd’hui », et de souligner que « 1000 personnes, chaque jour en France, apprennent qu’elles ont un cancer… »

La Maison Rose, c’est la maison du bonheur où les femmes peuvent se retrouver, avec des soins de beauté, et des séances de coaching pour retrouver une vie normale après la maladie« , Céline Dupré

Jaquelin De Pracomptal, de la tonnellerie Taransaud à Cognace et Adrien Bernard du Domaine de Chevalier © JPS

Jacquelin De Pracomtal, de la tonnellerie Taransaud à Cognace et Adrien Bernard du Domaine de Chevalier © JPS

Des messages qui ont touché l’assistance, près de 200 personnes dont bon nombre du monde du vin. Ces propriétaires, négociants, cavistes, directeurs de domaines, tonneliers ou responsables de syndicats viticoles se sont montrés très généreux à travers l’achat d’enveloppes de tombola et les enchères en deux vagues sur 26 lots prestigieux et un bonus à la fin.

IMG_1222Parmi les lots remarquables : un magnum de Petrus 2007 adjugé 7000 €, un magnum de Lafite Rothschild adjugé 6000 €, de Cheval Blanc 2009 à 5000 € ou encore 2 magnum d’Angelus 2009 et 2010 pour 6500 €…

Jean-François Quenin (château de Pressac), Karl Todeschini (Mangot) et Thomas Duclos (Oenoteam) © JPS

Jean-François Quenin (château de Pressac), Karl Todeschini (Mangot) et Thomas Duclos (Oenoteam) © JPS

Il y avait aussi d’autres lots d’autres régions viticoles d’Alsace, du Rhône ou de Bourgogne comme un magnum de Corton Charlemagne Louis Jadot 2014-un jéroboam Chambolle Mussigny 2011 Joseph Drouhin-un jeroboam Gevrey Chambertin 1er Cru 2012 les Cazetiers le tout pour 3500 € ou 12 bouteilles de Côte-Rotie 2013 et d’Ermitage 2013 pour 6000 €.

José Garcia avec Stéphane Aubert, commissaire priseur d'Artcurial © JPS

José Garcia avec Stéphane Aubert, commissaire priseur d’Artcurial © JPS

Au total 122 100 € ont été collectés durant cette soirée, une belle somme pour venir en aide à l’association Rose, qui commence également à s’occuper aussi des cancers chez les hommes.

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Quant à José Garcia, le comédien a été à la hauteur de sa mission, animant avec précision et humour cette soirée caritative, ponctuée de formidables prestations de 3 jeunes femmes gymnastes, accrochées aux rideaux, dans d’étonnantes démonstrations d’équilibristes (une troupe créée pour l’événement par l’agence The Kub).

IMG_1495José Garcia c’est aussi cette générosité et cette simplicité d’un grand bonhomme qui reste ouvert aux autres. « Mes parents étaient gens de maison. J’ai passé ma vie dans les cuisines; je dormais dans un cellier. Ca a commencé avec des bouteilles de Calavados, j’ai toujours été entouré de bouteilles en permanence, vécu le cérémonial avec les gants blancs, la livrée, le vin, les parfums, les cigares, je connais tout cela par coeur » C’est dire si le comédien, intronisé par la Jurade, est un connaisseur et même une expert en vins : j’ai toujours bu super bien et de bonne qualité. J’ai même muré les bouteilles pour ne pas les ouvrir, et je me suis ouvert la main 50 fois, à 2 heures du matin, pour les ouvrir. Patrick Timsit, un jour m’a dit je vais te faire un beau cadeau, te faire introniser à la Jurade. Bordeaux, c’est sans doute la ville où je suis venu le plus, avec aussi la complicité de Pierre Bénard de l’UGC Ciné-Cité. »

José a réussi ce tour de force de faire acheter plus cher les lots pour la bonne cause et avec le sourire © JPS

José a réussi ce tour de force de faire acheter plus cher les lots pour la bonne cause et avec le sourire © JPS

On est tous aujourd’hui impatient de retrouver ce comédien hors pair au cinéma ; José Garcia joue actuellement, à Angoulême, dans le prochain film de Jean-Paul Rouve « Lola et ses frères », un rôle à la mesure de son talent.

21 Oct

Hausse des taxes sur les spiritueux : la Coordination Rurale annonce une mort programmée des eaux-de-vie françaises !

Le gouvernement aurait dans sa manche un alourdissement de la fiscalité sur les boissons alcoolisées de plus de 15 degrés. La Coordination Rurale dénonce cette mesure qui aurait des conséquences fâcheuses pour les filières du Cognac, de l’Armagnac ou du Calvados.

Comté 037Pour Xavier Desouche, président de la section Viticole de la Coordination Rurale : « cette décision serait un lourd boulet supplémentaire pour les productions sous signe de qualité, qui n’ont rien à voir avec les alcools de masse. »

« Avec cette hausse – qui serait prévue entre 10 et 15 % – les productions de spiritueux en AOP tels que le Cognac, l’Armagnac ou le Calvados par exemple, pourraient être sévèrement mises en difficulté. Je ne comprends pas que l’on envisage d’augmenter la fiscalité sur ces produits alors que la taxe sur les boissons alcoolisées est déjà indexée sur l’inflation et donc augmente naturellement ».

En effet, Cognac, Armagnac et les eaux-de-vie de fruits françaises sont des produits hauts de gamme qui n’interviennent pas ou peu dans les comportements dépendants ou abusifs : ce sont des produits chers qui sont consommés avec parcimonie. Taxer fortement ces productions impacterait très négativement les vendeurs directs et les petits négociants qui commercialisent leur production en France et représentent des entreprises fragiles. Les gros négociants, eux, ne contribueraient pas à cette taxe car ils exportent plus de 95 % de leur production. Il serait injuste qu’une mesure destinée à bénéficier à tous soit supportée uniquement par les plus faibles.

Si la Coordination Rurale est consciente que chacun doit faire des efforts pour contribuer au plan de prévention de l’alcoolisme, elle demande fermement que des mesures spécifiques visant à protéger le patrimoine gastronomique et culturel français soient prises.

Avec Coordination Rurale

20 Oct

Un vibrant hommage à Denis Dubourdieu à l’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin

En ce vendredi soir, le professeur d’oenologie était doublement à l’honneur avec le lancement de la « chaire Denis Dubourdieu – qualité et identité des vins » et le baptême de la salle de dégustation de l’ISVV à son nom. Denis Dubourdieu laisse un leg immense à Bordeaux et était à l’origine de la création de l’ISVV avec Alain Rousset.

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« IL A FALLU TOUT LE TALENT DE DENIS DUBOURDIEU… »

« C’est une vraie émotion, les souvenirs qui m’attachent à ce lieu et à Denis Dubourdieu ne s’effaceront pas. » On sent Alain Rousset ému, comme d’autres, mais peut-être davantage car la naissance de l’ISVV, on la doit à eux deux et ce n’a pas été facile : « je me souviens j’étais en campagne électorale en 1998 quand nous avons parlé la première fois de ce projet. A l’époque, il fallait faire travailler 3 universités et un organisme de recherche ensemble, ce n’était pas si simple que cela ».

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« Il a fallu le talent de Denis Dubourdieu pour dépasser les divergences… » et celui des deux hommes pour boucler le budget alors même que l’Etat diminuait son financement. L’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin a finalement vu le jour et a ouvert en 2009 ; et le Président de la Nouvelle-Aquitaine d’ajouter : « en quelques années, ce lieu s’est rempli (500 étudiants aujourd’hui) et nous devons préparer un projet d’extension de l’ISVV. »

IMG_1169LA SALLE DE DEGUSTATION DENIS DUBOURDIEU

Le moment le plus fort de cette soirée était très certainement le voile levé sur le nom du grand professeur. La salle de dégustation est ainsi baptisée « salle de dégustation Denis Dubourdieu » (disparu en juillet 2016). Un nom dévoilé en présence de ses deux fils Fabrice et Jean-Jacques, mais aussi de son épouse Florence et de son père Pierre. Ses deux fils avaient d’ailleurs suivi les cours d’oenologie et de dégustation avec leur père et étaient fiers de montrer l’endroit à leur grand-père.

Fabrice, Pierre et Jean-Jacques, enfants et le père de Denis Dubourdieu © Jean-Pierre Stahl

Fabrice, Pierre et Jean-Jacques, enfants et le père de Denis Dubourdieu © Jean-Pierre Stahl

« A TOUS LES ETUDIANTS QU’IL A PU FORMER DANS CES MURS »

Du directeur Alain Blanchard « l’ISVV nous le devons à l’obstination de Denis Dubourdieu et à son ami le Président Rousset » à Alex Marchal, maître de conférence et ancien étudiant de DD, qui retraçait son parcours et sa singularité de vinifier les vins blancs avec une macération pré-fermentaire (avec son admiration pour les grands chardonnays et bourgognes blancs) : « c’est l’oenologue dont les travaux sont les plus souvent cités par ses pairs. Il était inspiré par les goûts et les gestes qu’il observait. »

Au centre son épouse Florence, derrière son fils Fabrice et son épouse

Au centre son épouse Florence, derrière son fils Fabrice et son épouse Di Dibourdieu Sun © JPS

Sans oublier Valérie Lavigne, docteur aussi en oenologie comme Alex, qui était associée à Denis Dubourdieu dans son autre activité de conseil : « les 40 millésimes qu’il a vinifiés dans sa propriété ont sans doute guidé ses recherches. » C’est ainsi qu’il a été un véritable guide pour de nombreuses propriétés comme Fieuzal, Latour-Martillac, La Louvière ou Carbonnieux, pour les amener à faire de grands vins blancs.

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Jean-Jacques son fils est très touché par tous ces mots : « c’est un grand honneur d’être ici ce soir, nous pensons à Denis et à son projet d’écriture de Traité d’Oenologie auquel il a consacré de nombreuses années, je le vois encore écrire, réécrire, simplifier. Et dans ses projets, il avait l’ISVV, ce bâtiment qui a vu le jour avec l’aide de la Région. Il a toujours su convaincre, s’entourer, avec l’envie que cela fonctionne. Je pense aussi à tous les étudiants qu’il a pu former dans ces murs, à ces générations qui se souviendront de ce regard, de cette clarté et de ce raisonnement. » Et son frère aîné Fabrice d’ajouter : « 

France, Aquitaine,Gironde (33),Saint-Emilion.Portrait de Denis Dubourdieu au Château Reynon-Cadillac-Premières Côtes de Bordeaux.

Denis Dubourdieu au Château Reynon © Jean-Bernard Nadeau

Il a été précurseur dans bon nombre de domaines et ce bâtiment est un temple », Fabrice Dubourdieu

Et d’ajouter :  « Avec sa générosité, il nous a permis de voir un peu plus clair ce qui nous entoure. »

Si Denis Dubourdieu avait définit la stratégie de recherches de l’ISVV, de poursuivre avec des approches pluri-disciplinaires avec les synergies de l’Université de Bordeaux, de l’INRA, de Bordeaux Sciences Agro et de Kedge Business School, aujourd’hui l’ISVV va continuer sa route afin de maintenir la compétitivité de la filière tout en réduisant l’impact sur l’environnement.

"il avait le don de transmettre et une pédagogie exemplaire" © photo Jean-Bernard Nadeau

« il avait le don de transmettre et une pédagogie exemplaire » © photo Jean-Bernard Nadeau

LA CHAIRE DENIS DUBOURDIEU – QUALITE ET IDENTITE DES VINS

« Longue vie à cette chaire ! » commente d’emblée Manuel Tunon de Lara, le Président de l’Université de Bordeaux. « Le monde de la vigne et du vin donne l’exemple, j’espère que ça en inspirera d’autres. »

Cette chaire doit soutenir les travaux de l’unité de recherche oenologie au sein de l’ISVV afin d’apporter demain des réponses concrètes aux acteurs de la filière vin.

« L’ISVV se réjouit du lancement de cette chaire », commente son directeur Alain Blanchard car « la qualité et la typicité des vins est toujours un thème d’actualité. Et de citer Denis Dubourdieu lorsqu’il parlait du travail des oenologues :

Il faut révéler le goût inimitable et délicieux du lieu où le vin a été produit » Denis Dubourdieu

Lancement de la chaire avec

Lancement de la chaire avec Alain Blanchard (dir. ISVV), Frédéric Cauchois (dir. Fondation Bordeaux Université), Manuel Tunon de Lara (Pdt Université de Bordeaux), Lydie Héraud (conseil régional), et Philippe Dariet (de l’ISVV).

Frédéric Cauchois, en fin d’après-midi lors de la présentation de la Chaire Denis Dubourdieu résumait finalement  »

On a un personnage exceptionnel, dans un lieu exceptionnel, qui en fait une chaire unique » Frédéric Cauchois

Ce sont au total 4 crus bordelais et 6 entreprises de la filière viti-vinicole qui sont les mécènes de cette chaire. Des entreprises qui ont conscience que la qualité des vins de Bordeaux est une préoccupation quotidienne et la recherche en oenologie une donnée essentielle.

Les 10 mécènes de la Chaire Denis Dubourdieu sont : Biollaffort, Bucher Vaslin, Haut-Bailly,Palmer, Pichon-baron, Pichon-Longueville, Chêne&Cie, Michaël Paetzol, Oeneo, Seguin Moreau.

Relire également : Denis Dubourdieu, un grand Monsieur du Vin s’en est allé : « pour le monde du vin, c’est une grande perte »

Fabrice, Pierre et Jean-Jacques, enfants et le père de Denis Dubourdieu © Jean-Pierre Stahl

Fabrice, Pierre et Jean-Jacques, enfants et le père de Denis Dubourdieu © Jean-Pierre Stahl

20 cavistes, restaurateurs, sommeliers et vignerons récompensés lors de la dernière étape du Gault & Millau Wine Tour

Pour soutenir les vignerons auprès des restaurateurs, Gault&Millau a décidé de les aider au travers d’un « Tour du Vin » national. Lundi 9 octobre, une remise de prix était organisée au Restaurant Maison Blanche à Paris.

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Gérard Bertrand, avec le lauréat du bar à vins « l’Un des Sens » (le Mans) et le président de Gault&Millau Christian de Chérisey © Gault&Millau – Kim Garell

Pour Gault&Millau, ce Wine Tour c’est avant tout l’opportunité de créer du lien entre acteurs gastronomiques de qualité. Pour ce faire, la journée s’organisait autour de différentes dégustations et de « speed-dating » afin que sommeliers et vignerons présents puissent se rencontrer et se rapprocher autour de la passion qui les anime : le vin.     

Par ailleurs, Gault&Millau a également créé spécialement pour cet événement un Trophée des Talents du Vin. Ainsi, ce sont 13 prix récompensant différents restaurants, sommeliers, cavistes ou encore vignerons de toute la France ont été remis pour l’occasion.

Dans la catégorie Restaurants :

  • Carte des Vins : Pascal Perino – Hôtel des Bains (Charavines)
  • Sélection de vins au verre : Aurélien Masset – Frenchie Bar à vins (Paris)
  • Carte Découverte : Juvenile’s (Paris)
  • Sommelier Wine Tour Paris : Clément Lefaux – l’Arpège (Paris) 
  • Jeune Talent Sommelier : Freddy Matignon – Ima (Rennes)
  • Meilleurs Accords Mets&Vins : Félix Clerc et Lucas Maraton, Symbiose (Bordeaux)

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Dans la catégorie Caviste :

  • Caviste : Bruno Quenioux – Philovino (Paris)
  • Caviste : Les Caprices de l’Instant (Paris)

Dans la catégorie Bar à vins :

  • Bar à vin : L’Un des Sens (Le Mans)

Dans la catégorie Vignerons :

  • Vin nature et naturel : Romain Paire, Domaine des Pothiers (Villemontais)
  • Vigneron de caractère : Sandrine Farrugia, Domaine Alian da Ros et Sandrine Farrugia (Cocumont)
  • Prix plaisir : Gaylor Machon – Domaine Gaylor Machon (Beaumont-Monteux)
  • 8 pépites du vin à travers toute la France :
    – Sébastien Mann : Domaine Sébastien Mann – Eguisheim (68)
    – Nicolas Jacob : Domaine Nicolas Jacob – L’Étoile (39)
    – Sébastien Magnien : Domaine Sébastien Magnien – Meursault (21)
    – Frédéric Berne : Château des Vergers – Lantignié (69)
    – Olivier Foucou : Domaine Saint Albert – Hyères (83)
    – Lahcene Boutouba : Domaine Clavis Oréa –Bordeaux (33)
    – Corinne et Jean-Michel Comme : Domaine Champs de Treilles – Pauillac (33)
    – Noella Morantin : Domaine Noella Morantin – Thésée (41) 

Enfin, en avant-première, Gault & Millau a révélé les deux premiers lauréats du Guide France 2018 dans la catégorie Sommelerie : 
 Florian Balzeau – Trophée Sommelier – Le Gindreau (Saint-Médard, 46)
 Matthieu Binsinger – Trophée Jeune Talet Sommelier 2018 – Buerehiesel (Strasbourg, 67).

Avec Gault et Millau 

Côté châteaux : les vendanges, au coeur …

Le blog Côté Châteaux a connu une belle fréquentation en août, septembre et octobre, en mettant en avant les vendangeurs de tout le bordelais. Mais d’où vient ce goût pour la vigne ? De ses racines dans les vignes d’Alsace.

Vendanges en Alsace en 1920 © JPS

Vendanges en Alsace en 1920 © JPS

Merci à René, mon père qui m’a fait connaître l’Alsace tout jeune. Lui a été bercé dans les rangs de vigne, avec quelques ancêtres vignerons, tonneliers ou des cousins dans le monde du vin. Les vendanges étaient dans les années 20 des moments conviviaux dans le Bas-Rhin.

Ce clin d’oeil pour rendre aussi hommage à toutes les petites mains et vignerons d’aujourd’hui que Côté Châteaux a suivi durant ces deux mois de vendanges.

Vous avez été nombreux à suivre l’actualité des vendanges à travers les premiers coups de sécateurs donnés, voici d’ailleurs le best of des articles qui vous ont plu :

Merci à tous pour vos messages d’encouragements et votre fidélité, Côté Châteaux va continuer à vous informer et vous étonner et comme disait Freddy « show must go on » !

19 Oct

Bernard Arnault inaugure le nouveau site de production d’Hennessy

L’homme le plus riche de France, propriétaire d’Yquem et Cheval Blanc, est venu inaugurer la nouvelle unité de production de cognac Hennessy à Salles d’Angles en Charente. 

Bernard Arnault, PDG de LVMH, inaugure #PontNeuf aux côtés de @JBLemoyne, P.Schaus, PDG @MoetHennessy et B. Peillon, Président #Hennessy.© LVMH

Bernard Arnault, PDG de © LVMH, inaugure Pont Neuf aux côtés de JBLemoyne, P.Schaus, PDG DE MoetHennessy et B. Peillon, Président D’Hennessy

On ne présente plus ses lettres de noblesse. La maison de Cognac Hennessy peut s’enorgueillir d’un tout nouveau site de production qui s’étend sur une trentaine d’hectares au Pont Neuf, une zone artisanale située à Salles d’Angles, à une dizaine de kilomètres au sud de Cognac. 

Le groupe LVMH contribue pour 20% de l’excédent commercial de cette filière, c’est pas loin de 2,5 milliard d’euros », Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Et de compléter « se projeter à l’international comme le fait le groupe LVMH, c’est aussi créer de la richesse et des emplois sur nos terroirs, sur nos territoires. »

Toutes les étapes pourront être réalisées sur ce nouveau site, de la réception des fruits à l’expédition des eaux-de-vie en passant par l’embouteillage. Aujourd’hui, le site du Pont Neuf compte 70 collaborrateurs, il pourrait voir gonfler ses effectifs à 110 très prochainement. Cette nouvelle structure très en pointe, et construite en Haute Qualité Environnementale, va pouvoir produire jusqu’à  26 000 bouteilles par heure.

Le marché américain est en pointe mais c’est l’ensemble du monde qui est en croissance », il devenait indispensable de construire un nouveau site pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions,  gérer la qualité de nos eaux de vie et se projeter dans l’avenir, » Bernard Peillon, président de Hennessy.

LVMH a ainsi investi 100 millions d’euros pour préserver son image d’excellence.

Avec France 3 Poutou-Charentes.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Poitou-Charentes J. Deboeuf, C. Guinot et P. Ritaine (intervenants: Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Bernard Peillon, président de Hennessy et Renaud Fillioux de Gironde, maître assembleur aux Cognacs Hennessy)

La production européenne de vin devrait être en baisse de 14% cette année…

La production européenne de vin, affectée par des aléas climatiques, va baisser de 14% en 2017 par rapport à la récolte précédente, a-t-on appris jeudi auprès de FranceAgriMer, qui se base sur des chiffres de la Commission européenne. Les 3 grands pays producteurs sont affectés.

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

Ce recul, qui aboutit à une production historiquement basse, est principalement le fait des trois plus gros bassins de production: Italie (-21%), France (-19%) et Espagne (-15%), selon l’organisme public.

La Commission estime à 145 millions d’hectolitres la production globale de vin dans l’Union européenne des 28, en baisse de 14% également par rapport à la moyenne
des cinq dernières années.

Avec 40 millions d’hectolitres, l’Italie reste le premier producteur du continent, devant la France à 36,9 millions et l’Espagne à 36,8 millions. L’Allemagne, à 8 millions d’hectolitres, subit également une petite baisse, alors que des pays comme le Portugal (6,6 millions), la Roumanie (5,3), l’Autriche (2,4) et la Bulgarie (1,4) connaissent, eux, une légère progression de leur volume de production.

Alors que cette baisse fait d’ores et déjà de ce millésime européen, comme en France, le plus faible volume de l’après-guerre, « les professionnels, eux, pensent que ces estimations sont encore supérieures à ce que va être le résultat définitif », a indiqué Anne Haller, déléguée pour les filières viticole et cidricole à FranceAgriMer. Des « ajustements » qui pourraient se traduire par « encore 2 ou 3 millions d’hectolitres de moins pour la récolte européenne », a-t-elle indiqué.

AFP

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