17 Déc

Vins, fromages : les appellations d’origine vont être encouragées à devenir plus vertes

Les producteurs de vins, fromages et autres aliments du terroir porteurs d’un label d’origine ou de qualité, vont être encouragés à suivre des principes de production plus agro-écologiques pour répondre à la demande des consommateurs.

©

© france-fromage.com

Leurs noms fleurent bon les régions: du prestigieux Aloxe-Corton en Bourgogne au léger Vouvray de Loire, 98% de la viticulture française est organisée autour de 366 vins AOP/AOC (appellations d’origine protégées ou contrôlées), 74 IGP (Indication géographique protégée), et 54 IG d’alcools (Cognac..), qui lient les appellations
à un territoire délimité et/ou à des techniques de fabrication très précises.

Au total, la France compte plus d’un millier de ces produits, dont une cinquantaine de fromages, sous appellation. Certains sont connus dans le monde entier comme Roquefort ou Beaujolais. Une petite partie d’entre eux ont été pris en compte lors de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada, CETA, qui prend effet le 1er mars, ce qui les garantit contre les contrefaçons à l’étranger.

A la demande du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, l’établissement public qui certifie et accorde les labels de tous ces produits, l’INAO, a défini une quarantaine
de mesures agro-environnementales qui vont être proposées aux diverses appellations, afin qu’elles les intègrent à terme dans leurs cahiers des charges. A titre d’exemple, pour la viticulture et l’oléiculture (oliviers à huile), l’enherbement entre les rangées de cépages ou d’arbres, permettant de mieux capter et garder l’eau dans les sols devrait être encouragé.

Pour la production fromagère, c’est surtout le ratio d’alimentation du bétail qui devrait varier, via une augmentation des rations d’herbe ou de foin, et/ou une diminution des rations d’herbe ensilée. Ou la race de vache qui pourrait être unique pour tel ou tel fromage.

La liste des 40 mesures n’est pas publique, devant être validée au cours du premier trimestre 2017 par les différents comités de l’Inao. Certains organismes fromagers ont déjà manifesté l’envie de les intégrer dans leurs cahiers des charges, alors que la filière viticole aurait plutôt tendance à les ressentir comme une contrainte supplémentaire, selon le directeur de l’INAO Jean-Luc Dairien.

Dans un premier temps, la liste ne sera pas une obligation, ce sont des suggestions qui seront soumises aux organismes gérant les différentes appellations, souligne-t-il.
« Nous n’avons pas voulu mettre en place un dispositif contraignant, mais incitatif, qui pourra être valorisé au plan commercial« , a-t-il ajouté. Ensuite, une fois qu’une ou plusieurs mesures seront retenues dans les cahiers des charges, elles deviendront obligatoires. « Ces mesures répondent à des évolutions inéluctables » estime M. Dairien. « Dans les 20 ans à venir, l’agriculture prendra mieux en compte l’environnement, c’est le consommateur qui le réclame ».
« Les produits sous signe de qualité et d’origine ont un lien avec le terroir, et de protection de ces terroirs, ils ont une obligation d’exemplarité, c’est une condition de crédibilité », a-t-il ajouté. Outre les appellations, l’INAO pilote aussi les Labels rouges, garant d’une certaine qualité, accordés à ce jour à 434 produits.

L’un des derniers nés est un sapin de Noël coupé de type Nordmann ou Epicéa qui répond à certains critères de couleur, symétrie, homogénéité, décrits dans un arrêté d’homologation paru au journal officiel le 20 novembre.

Chaque année, l’INAO accorde appellations géographiques ou labels à une vingtaine de produits: 25 en 2014, 18 en 2015, et 25 en 2016.
Cette année, l’INA0 a octroyé 4 AOC (vin de Cairanne dans le Vaucluse, Kintoa et jambon du Kintoa issu d’une race de porc Pie-noir du Pays Basque, Cidre Cotentin), 1 AOP (abricots rouges du Roussillon), 12 IGP (parmi lesquels le sel Salies de Bearn, ou le jambon d’Auvergne) et 8 nouveaux labels rouges (dont le piment doux, pâté de foie de volailles supérieur, sapin de noël, rillettes de saumon).

AFP.

29 Nov

« Pulvérisons autrement » : les pistes d’amélioration avec des pulvérisateurs confinés à Vinitech-Sifel

Pulvérisons autrement », ce sont 750 m2 de stands consacrés à l’écophyto. L’objectif est de réduire et d’améliorer l’utilisation de produits phytosanitaires dans les parcelles de vignes. De nouveaux pulvérisateurs confinés sont exposés en ce moment au salon mondial des techniques viti-vinicoles, arboricoles et maraichères, ainsi que des protections humaines ad hoc.

Le Confin'Eco avec Laurent Tessier de chez Guyard © JPS

Le Confin’Eco avec Laurent Tessier de chez Guyard © JPS

Voici les dernières générations de pulvérisateurs. Tous comportent des tunnels de confinement. Ce sont des systèmes beaucoup plus étanches avec brosses avant et arrière pour ne cibler avec les buses que la vigne. Ils permettent de diminuer d’environ 30% la pulvérisation de produits.

« On met des tunnels sur les descentes traditionnelles, afin de limiter les embruns et la dispersion vers le haut », explique Laurent Tessier des Etablissements Guyard à Macau en Gironde. « On a équipé le sytème de brosses à l’avant et à l’arrière, pour fermer le passage de courants d’air que l’on avait sur des sytèmes traditionnels et augmenter l’étanchéité au feuillage. »

Patrick Guillory de la société Dagnaud devant le turbipano © JPS

Patrick Guillory de la société Dagnaud devant le turbipano © JPS

Autre innovation ici avec le turbi pano : ce sont des panneaux récupérateurs de produits phytosanitaires qui limitent aussi la dérive dans l’atmosphère.

Patrick Guillory, directeur commercial de la société Dagnaud à Montils (17) : »On voit que sur le bas de l’appareil, nous avons des turbines qui reprennent le produit. Les panneaux sont inclinés de façon à renvoyer le produit vers le haut de la cellule de traitement. Concrêtement le produit est réaspiré, remis en cuve et on retraite des hectares avec ce produit réaspiré. »

Au total, 750 m2 de stands sont consacrés à cette meilleur utilisation de produits phytosanitaires. Une campagne baptisée « pulvérisons autrement ».

« Cette prise de conscience maintenant est générale, on peut dire que les agriculteurs eux-mêmes, les viticulteurs, ont pris cosncience des risques. Ils souhaitent maintenant s’orienter vers de matériels qui protègent à la fois le voisinage et l’environnement », ajoute Philippe Reulet le référant Ecophyto et agro-écologie viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine.

Les EPI chez Axe-Environnemnt © JPS

Les EPI chez Axe-Environnemnt © JPS

Outre le voisinage, les ouvriers viticoles sont aussi au centre de la prévention sur ce site, avec la mise en avant d’EPI homologués par le Ministère du Travail avec  ces masques, combinaisons et gants de protection individuelle.

« Aujourd’hui, 18% des utilisateurs se protègent ;  c’est quand même un chiffre qui est très très bas », annonce Jérôme Texier responsable commercial d’Axe-Environnemment. « Avec des disparités importantes en fonction des protections : 85 % se protègent les mains, et aujourd’hui peu de gens se protègent le corps, d’où l’intérêt de développer des choses confortables pour les utilisateurs. »

Quant au coût, il faut compter entre 80€ et 200€ pour ces protections individuelles et 35000€ environ pour ces pulvérisateurs confinés.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Stéphanie Plessis :

01 Nov

Affaire d’intoxication à Villeneuve : deux châteaux mis en examen

L’affaire avait fait grand bruit et ému jusqu’au Parlement en mai 2014. 23 élèves et une institutrice avaient été intoxiqués suite à des épandages de produits phytosanitaires, nécessitant une prise en charge par les secours. Suite à l’ouverture d’une information jusdiciaire contre X , voici deux châteaux mis en examen pour « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques. » L’affaire avait été classée dans un premier temps mais la Sepanso avait fait appel, rejointe par Générations Futures.

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

C’était début mai 2014, 23 enfants de d’une école primaire du Nord-Gironde, à Villeneuve de Blaye, étaient pris de picotements à la gorge, d’irritations yeux ou encore de nausées…Idem pour leur institutrice transportée à l’hôpital de Blaye. Un ressenti et des symptômes qui obligèrent le directeur de l’école à confiner les enfants à l’intérieur de l’établissement et alerter le médecin scolaire. Ce jour-là, deux propriétés viticoles étaient en train de traiter leurs vignes sur des parcelles proches de l’école.

Les domaines d’appellation Côtes de Bourg, Château Escalette et Château Castel La Rose, ont été mis en examen le 17 octobre pour « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques », dans le cadre d’une information judiciaire ouverte fin 2015 par le Parquet de Libourne.

« Cette mise en examen qui est une première en Gironde est quelque chose de salutaire et en tout cas indique qu’il y a de sérieux dysfonctionnement dans l’épandage et dans la façon d’utiliser ces produits à risques » commente Daniel Delestre qui a déposé une plainte contre X en tant que Président de la Sepanso.

Daniel Delestre, président de la Sepanso Gironde © JPS

Daniel Delestre, président de la Sepanso Gironde © JPS

 « Cela va constituer pour nous, et on l’espère, un électrochoc qui permettra à l’ensemble de la profession à se sensibiliser à la dangerosité des produits qu’ils utilisent.  Il faut quand même rappeler qu’il y a une vingtaine d’élèves et une institutrice qui ont été intoxiqués, c’est quand même un événement inadmissible, et il faut réagir, la collectivité se doit de réagir. Et la Sepanso dont le but est de protéger la santé et l’environnement se devait de réagir ».

Il n’est pas admissible que de tels événements se reproduisent. En Gironde la viticulture, c’est un élément de richesses, il n’est pas question pour la Sepanso de « flinguer la viticulture », il est question d’amener à des pratiques respectueuses de la santé, de l’environnement et du voisinage » Daniel Delestre Président de la Sepanso.

Mais une enquête administrative avait établi que les produits utilisés ce jour-là étaient autorisés, régulièrement utilisés en viticulture, mais suggérait que l’épandage « à proximité de l’école s’est déroulé dans des conditions inappropriées sans qu’aient été prises toutes les précautions pour le voisinage ». Deux domaines, l’un certifié bio, l’autre conventionnel, avaient traité ce jour-là sur leurs parcelles.

Après avoir initialement classé l’affaire sans suite, la justice avait ouvert une information judiciaire contre X…, après plainte de la Sepanso, cette fédération d’associations de défense de l’environnement du Sud-Ouest, qui s’est constituée partie civile, suivie par l’association Génération Futures, qui lutte contre le recours aux pesticides dans l’agriculture et plus particulièrement dans la viticulture.

Pour le président du Syndicat des Côtes de Bourg, dont font partie ces deux châteaux, Jean-Samuel Eynard : « Au moment de cet incident, il n’y avait pas de restriction d’horaires pour traiter autour des écoles, des établissements de santé et des terrains de sport. S’il y a eu erreurs, elles doivent être sanctionnées, il n’y a aucun problème, par contre aujourd’hui il me paraît souhaitable voire indispensable de respecter la présomption d’innocence »

Et alors que le débat reprenait depuis l’annulation par le Conseil d’Etat de l’arrêté réglementant les conditions d’épandages, Manuel Valls, en visite au château Luchey-Halde, avait indiqué que le futur arrêté en préparation réglementant l’usage de pesticides sera «pour l’essentiel» celui de 2006, avec des « précautions nouvelles. »

Avec AFP

28 Oct

Arrêté sur l’usage des pesticides : le prochain reprendra pour l’essentiel les mesures de 2006 selon Manuel Valls

Le Premier Ministre, Manuel Valls, a assuré jeudi que le futur arrêté réglementant l’usage de pesticides sera « pour l’essentiel » celui de 2006, retoqué par le Conseil d’Etat pour une question de forme, mais avec des portes ouvertes à des précautions nouvelles liées à la technologie, aux pratiques.

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

POUR L’ESSENTIEL CALQUE SUR 2006

« Le nouvel arrêté, tant dans son architecture que dans les mesures de fond, sera pour l’essentiel le même que celui de 2006 », a déclaré le chef du gouvernement lors d’une rencontre avec des représentants de l’interprofession des vins de Bordeaux et de la Chambre d’agriculture, en marge d’un déplacement en Gironde.

En juillet, le Conseil d’Etat avait annulé l’arrêté ministériel du 12 septembre 2006 encadrant l’utilisation des produits phytosanitaires, au motif qu’il n’avait pas été soumis à la Commission européenne pour avis.

Ce texte, caduc au 7 janvier 2017, stipulait notamment que « des moyens appropriés doivent être mis en oeuvre pour éviter l’entraînement (des pesticides) hors de la parcelle ou de la zone traitée », intégrant de nombreux facteurs comme la force du vent, la proximité d’un cours d’eau ou d’une zone riche en biodiversité, la durée du traitement, etc.

Le futur texte « ne sera pas en recul » par rapport à 2006, a affirmé jeudi Manuel Valls, face à des professionnels de la viticulture, grosse consommatrice de pesticides, notamment inquiets de possibles entraves à leur usage à proximité de toutes zones habitées, indépendamment des précautions.

DE NOUVELLES PRECAUTIONS

Mais le Premier ministre a aussi indiqué que le futur texte devra, si des « mesures consensuelles » se dégagent, intégrer de nouvelles précautions « car la société française toute entière regarde avec plus d’acuité les questions de santé et de protection de la biodiversité ».

Manuel Valls a aussi insisté sur les leviers, autres que réglementaires, qui doivent être actionnés « pour atteindre une meilleure protection des exploitants agricoles eux-mêmes, de leurs ouvriers agricoles, des riverains, des cours d’eau et de la biodiversité »: notamment l’amélioration du matériel d’épandage, le recours à des produits de substitution moins dangereux, auxquels les producteurs de phytosanitaires seront de plus en plus soumis, et des changements de pratiques, plus économes en produits sanitaires.

Le futur arrêté, fruit d’un travail interministériel (Agriculture, Environnement, Santé), doit faire l’objet d’un avis du Comité national sur les pratiques fertilisantes et supports de cultures, attendu en novembre, puis d’une consultation publique avant d’être transmis à la Commission Européenne, rappelle-t-on dans l’entourage ministériel. Et il n’y aura pas de « vide juridique » sur les épandages, le texte de 2006 restant en vigueur jusqu’au prochain arrêté, souligne-t-on de même source.

Par ailleurs, le contenu du futur arrêté est aussi l’objet de toutes les attentions des opposants aux pesticides, qui craignent un affadissement des mesures de protection, déjà fortement insuffisantes, selon eux, en raison de l’influence tant du groupe de pression viticole, que de l’industrie phyto-sanitaire.

AFP.

17 Oct

Les associations anti-pesticides tirent une nouvelle sonnette d’alarme

Un arrêté de 2006 a été abrogé, il réglementait les règles pour utiliser les pesticides notamment sur la force du vent (pas plus de 19km/h) et sur les délais pour rentrer sur les parcelles (48h). Les associations de lutte contre les pesticides et les jeunes écologistes réclament des mesures plus protectrices pour les professionnels engagés dans les différentes cultures et notamment la vigne, ainsi que pour les riverains et les consommateurs.

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

L’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) a obtenu le 6 juillet 2016 l’abrogation d’un arrêté de 2006 fixant les règles en matière d’utilisation de pesticides avec notamment des articles portant sur les périodes où ces pulvérisations ne peuvent pas se faire (force du vent, délais de rentrées sur les parcelles, zones sans traitement près des cours d’eau)

Pour le Collectif Info Médoc Pesticides, le projet en cours d’élaboration au ministère de l’Agriculture serait un véritable retour en arrière,  eu égard à « la mise en danger de la vie d’autrui« . Car celui-ci propose « une mesure gravissime de réduire le délai de rentrée de 48 h à 6 h sous condition du port d’EPI (Equipement de Protection Individuelle) ». « Cette réduction serait autorisée dans le cas de « circonstances exceptionnelles« .  

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

« On ne peut pas aujourd’hui envisager, accepter de rentrer dans une parcelle qui a été traitée depuis 6 heures, équipé d’un équipement de protection individuel, dont on connaît l’inefficacité ou tout du moins l’insuffisance, et cela c’est absolument inacceptable », explique Marie-Lys Bibeyran. Moi,  personnellement, en tant que travailleur agricole, je refuserais de rentrer au bout de 6 heures. Mais combien vont être coincés entre l’obligation de travailler et la protection de leur santé ? »

Pour cette association, « le risque serait  un accroissement des difficultés d’accès à la reconnaissance de maladie professionnelle. Un travailleur agricole malade ne se verrait-il pas oppsoer le fait de ne pas avoir respecté l’obligation légale du port des EPI ?

Cyril Giroud de Générations Futures © JPS

Cyril Giraud de Générations Futures © JPS

Par ailleurs, Générations Futures, le Collectif Alerte Pesticides et les Jeunes Ecologistes de Bordeaux-Aquitaine considèrent qu' »il faut maintenir cette interdiction de pulvériser lorsque le vent est supérieur ou égal à 3 Beaufort. » Et de préconiser la mise en place de manches à air sur les parcelles traitées par exemple.  On se souvient que lors de l’affaire de Villeneuve de Blaye en mai 2014 où une vingtaine d’élèves et leur institutrice avaient été intoxiqués,  la force du vent était mise en cause (supérieur à 3 Beaufort), le dossier est aujourd’hui à l’instruction.

Quant aux conséquences sur les riverains et les promeneurs, une information devrait être partagée pour « alerter par exemple les promeneurs que la parcelle vient ou va êter traitée par des pesticides de synthèse CMR ».

Ils réclament par ailleurs une reconnaissance de zones non traitées (ZNT) pour réduire l’exposition immédiate des populations, fonction de la toxicité des produits et du type de cultures concernées (notamment pour celles à forte dispersion comme les cultures hautes). De même, ce type de zones « ZNT le long des fossés limiterait grandement la contamination des eaux. »

Joint par téléphone, le Ministère de l’Agriculture a confirmé que l’arrêté serait pris avant la fin de l’année, avant un délai de six mois depuis l’abrogation du précédent arrêté, celui pris dix ans plus tôt.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, et Sarah Paulin :

12 Oct

Dans le Médoc, Château Montrose ouvre ses cuves au bio

Pour ces vendanges 2016, château Montrose récolte 18 ha en bio, sur 95 ha de vignes. D’ici 3 à 5 ans, tout le domaine devrait passer en bio. Une tendance qui se confirme puisque 75 % des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales selon Philippe Castéja, le président du Conseil des Crus Classés 1855.

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Clac, clac, clac, d’un geste rapide et précis, Teresa coupe toutes les grappes d’un pied de cépage merlot en quelques secondes et s’empresse de les verser dans une cagette portant l’inscription Château Montrose: ce grand cru classé bordelais vinifie pour la première fois en agriculture biologique. « Bio ou pas bio, je ne vois pas la différence », sourit la belle trentenaire, casquette sur la tête.

Cette Espagnole fait partie d’un groupe de 90 vendangeurs d’un village andalou, Pruna, qui vient chaque année depuis plus de 50 ans au Château Montrose, second grand cru classé dans le classement de 1855, propriété des frères et millionnaires Martin et Olivier Bouygues (BTP, télécoms et médias). Au chai du château, dans l’appellation Saint-Estèphe, en Médoc, entouré de vignes qui dévalent jusqu’à l’estuaire de la Gironde, il n’y a pas non plus de différence… pour l’instant.

« On fait le constat que le bio se comporte extrêmement bien, aussi bien qu’en conventionnel », reconnaît le vinificateur Vincent Decup, s’attendant dans un premier temps à des rendements plus faibles mais à une qualité supérieure en bio.

Les bras s’activent autour des trois tables de tri. Les raisins défilent, les plus petites baies ou celles brûlées par le soleil sont jetées, tout comme les feuilles. Les machines prennent le relais avant un quatrième tri, de nouveau manuel.

« On a les premières cuves qui arrivent en fin de fermentation, c’est un peu tôt pour se prononcer mais on est déjà sur un très joli millésime », comme en 2010, se réjouit le maître de chai, soulignant que le ramassage se fait dans « des conditions exceptionnelles ».

Dans les vignes, pas une goutte de pluie ne vient menacer les vendanges, contrairement à l’année dernière. Grâce au relevé intra-parcellaire, la récolte peut se faire au pied près, jusqu’à ce que les fruits soient parfaitement mûrs.

Pour atteindre cette précision, 30 personnes supplémentaires ont été embauchées pour notamment vendanger les 18 hectares bio. Les 95 hectares de vignes devraient tous passer en agriculture biologique d’ici trois à cinq ans.

Château Montrose rejoindrait ainsi les dix grands crus classés en bio ou en conversion. Ils n’étaient que deux sur un total de 88 il y a cinq ans.

75% des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales. C’est une tendance croissante qui est très forte »,  Philippe Castéja, président du Conseil des grands crus classés en 1855.

Hervé Berléand

Hervé Berland au château Montrose © JPS

Montrose essaye la sélection massale, la biodynamie sur sept hectares de vignes, la compatibilité des cépages avec des porte-greffes et compare les traitements phytosanitaires et biologiques: « On a lancé depuis deux, trois ans maintenant un plan d’expérimentation », explique le gérant du domaine, Hervé Berland. « On va essayer ce qui peut nous apporter de la valeur ajoutée ».
Ce changement implique surtout une évolution des méthodes de travail pour le chef de culture, Patricia Teynac, avec « un peu plus d’organisation et de moyens »: « Le bio, c’est une approche délicate. Il faut toujours être dans l’anticipation, traiter avant les pluies ou après », constate-t-elle, le cuivre et le soufre étant plus lessivables que les traitements phytosanitaires.

La biodiversité, bien présente sur un domaine qui, outre les 95 ha de vignes, s’étend sur 145 ha, est également encouragée avec des hôtels à insectes ou encore des buissons, dans la même logique de prendre soin de la vigne par la nature elle-même. Autre atout de Montrose, à la pointe de la technologie après que la demeure elle-même ait été rénovée dans le style du XVIIIe siècle: son micro-climat. L’estuaire, à quelques centaines de mètres, permet de réguler les températures et d’offrir une bonne ventilation, idéale pour atténuer les attaques de mildiou sur les vignes,
plus sensibles en bio.

Avec ce changement de cap vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement, « il faut accepter la part de risque, il n’y a pas de production de grands vins
sans prise de risque », conclut Hervé Berland.

AFP.

04 Oct

Conférence de rentrée du CIVB : environnement et pesticides au coeur des préoccupations

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB, a tenu sa 1ère conférence de presse où d’emblée il a évoqué le développement de meilleures pratiques et les pistes pour la diminution des pesticides  dans le vignoble. Voici en détail les orientations de la filière et ce qui est déjà engagé.

L'immeuble du CIVB à l'angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

L’immeuble du CIVB à l’angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

Après avoir abordé en préambule les vendanges qui se poursuivent partout dans le bordelais sur un millésime qui s’annonce « très prometteur » tant en blanc qu’en rouge, Allan Sichel a abordé le point qui depuis plus de 6 mois maintenant capte l’attention des réseaux sociaux, du grand public et des associations militantes : les pesticides à travers un chapitre entier intitulé « les enjeux environnementaux sont au coeur de nos préoccupations ».

Allan Sichel reconnaît qu’« après Cash Investigation, les opérateurs se sentent attaqués, ciblés, c’est parfois difficile de faire face à cela. » Aussi a-t-il entamé avec ses collègues du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux un discours et une séquence très pédagogique sur les bonnes pratiques et actions parfois engagées de longue date, mais sur lesquelles il n’y avait pas eu suffisamment de communication…

Nous sommes convaincus que ce n’est pas une solution unique, miraculeuse qui va nous permettre d’éliminer l’utilisation des pesticides, ce que l’on veut c’est une approche pragmatique, efficace et surtout en profondeur », Allan Sichel

Allan Sichel, président du CIVB © JPS

Allan Sichel, président du CIVB © JPS

Nous intensifions nos efforts et nous sommes bel et bien engagés dans la réduction des pesticides et le développement des bonnes pratiques. 45% du vignoble bordelais est déjà certifié par une démarche environnementale (viticulture biologique, biodynamique, intégrée et raisonnée) », Allan Sichel Président du CIVB.

Ce à quoi, Fabien Bova, le directeur du CIVB ajoute : »nous n’avons pas à rougir du vignoble en la matière, l’objectif est bien d’aller vers 100% de notre vignoble certifié. » Et de compléter : « 500 opérateurs sont engagés dans une démarche globale SME » (Système de Management Environnemental) depuis 2010, soit 15 % de la surface du vignoble bordelais.

« Dès 1989, la filière bordelaise a mené des recherches, afin de disposer de solutions alternatives ou de réduction des pesticides.

  • Citons par exemple, le déploiement de la lutte biologique contre les acariens, la stimulation des défenses naturelles de la vigne, et la gestion de lutte des maladies avec notamment la modélisation (modèles de prévision simulant le développement des populations de l’agresseur en fonction de divers paramètres, pour permettre des traitements en préventif donc plus doux).
  • Bordeaux est le 1er vignoble à s’être engagé collectivement en matière d’environnement, avec le dispositif du Système de Management Environnemental initié en 2010. Près de 500 entreprises (viticulteurs et négociants) sont impliquées dans cette démarche de progrès environnemental durable et collectif. Ce dispositif couvre ainsi 15 % de la surface du vignoble bordelais et représente 30% des volumes de vin produits.
  • La filière a développé sur le territoire des Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles (GDON). Cette initiative collective permet la lutte contre la flavescence dorée (maladie de la vigne mortelle et très contagieuses) et elle a permis une réduction de 76% des insecticides utilisés depuis 2007.
  • L’utilisation des désherbants a pratiquement disparu : 95 % du vignoble de Bordeaux est enherbé.CIVB 007
  • De nombreux outils à destination des viticulteurs sont développés sur le site professionnel du CIVB : conseils destinés aux viticulteurs bordelais, avec la liste des produits dangereux contenant des agents CMR et proposition de solutions alternatives. En complément, de l’arrêté préfectoral d’avril 2016 visant à protéger au maximum la population, nous mettons à disposition un atlas cartographique des parcelles à proximité des sites accueillant des personnes vulnérables à tous les viticulteurs concernés (sur ce point particulier sur lequel les associations militantes réclament l’arrêt immédiat de ces produits contenant ces agents CMR : auparavant cette information était accessible, désormais ils ont des outils pour qu’ils identifient plus simplement les produits CMR et les produits alternatifs. »)
  • Ce dispositif est complété par la mise en place de chartes de bon voisinage dans certaines appellations du bordelais, pour les vignerons à proximité de sites sensibles et la mise en œuvre de plantations de haies arbustives protectrices depuis 1996.
  • Par ailleurs, le CIVB travaille activement pour obtenir de l’Administration française, l’inscription au catalogue de cépages résistants aux maladies. Pour le moment nous ne pouvons pas y recourir pour des raison règlementaires (impossibilité de les inscrire dans le cahier des charges des appellations). cette direction de recherches est menée avec l’INRA La filière s’est engagée pour que des cépages résistants déjà inscrits sur des catalogues italiens ou allemands soient inscrits sur des catalogues français. Mais il y a une démarche qui risque de prendre un peu de temps : « au niveau européen, on ne peut pas utiliser de cépage hybride dans les AOC… »
Bernard Farges, vice-président du CIVB expliquant les pistes sur les cépages résistants © JPS

Bernard Farges, vice-président du CIVB expliquant les pistes sur les cépages résistants © JPS

Cette direction de recherches sur les cépages résistants est menée avec l’INRA. La filière s’est engagée pour que des cépages résistants déjà inscrits sur des catalogues italiens ou allemands soient inscrits sur des catalogues français, »Bernard Farges, vice président du CIVB

Mais cette démarche risque de prendre un peu de temps : « au niveau européen, on ne peut pas utiliser de cépage hybride dans les AOC… »

Par ailleurs, Allan Sichel ajoute « en juillet 2016, le Conseil régional, la préfecture de région, les différents services de l’Etat, les Chambres d’Agriculture et le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux se sont unis pour élaborer une stratégie d’actions collectives. Stratégie visant à réduire durablement et dans les meilleurs délais l’usage des pesticides dans le vignoble ».

Quant à la cohabitation entre riverains proches des parcelles et les vignerons, Allan Sichel a souligné quelques avancées concernant les chartes de bon voisinage où plusieurs viticulteurs jouent le jeu de prévenir lors des jours de pulvérisation de produits phytopharamceutiques. « Les arrêtés préfectoraux ont eu aussi un effet au niveau des communes, l’ensemble des opérateurs est sensibilisé. Il y a un dialogue qui s’établit entre riverains et opérateurs, qui apaisent les oppositions qui peuvent exister. » Et Bernard Farges d’inviter ses amis viticulteurs à sortir « un bout de saucisson et un verre de vin avec les voisins pour échanger. »

Regardez les interviews d’Allan Sichel et Bernard Farges du CIVB réalisées par Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Boris Chague : 

28 Août

« Sera-t-il possible qu’un jour la terre de France ne puisse plus nous nourrir ? », la question posée par 13h15 le dimanche avec le magazine « soigneurs de terres »

« Pour moi, ce n’est plus de l’agriculture, c’est du massacre, on n’a pas besoin de tuer la terre pour se nourrir », assène Claude Bourguignon au début du magazine de 13h15 le dimanche intitulé « Soigneurs de terres ». D’emblée le ton est donné. Pas forcément racoleur mais un constat par des experts qui réalisent des recherches sur les sols depuis des années. Une prise en compte de ce danger et de l’urgence de la situation également par le Ministère de l’Agriculture.

Claude Bourguignon © 13h15 le dimanche - France 2

Claude Bourguignon © 13h15 le dimanche – France 2

Soixante-dix ans d’agriculture industrielle intensive ont épuisé les sols français. Les rendements baissent et les bonnes terres réduisent comme peau de chagrin. Produits chimiques à gogo et labours agressifs les font disparaître hectare après hectare. Et si la France, vieux pays agricole, se couvrait de champs devenus infertiles dans le prochain quart de siècle ?

La valeur nutritionnelle des fruits, légumes et céréales diminue au fil des traitements à répétition qui leur sont infligés au nom de la productivité et de la rentabilité. Et si la culture paysanne et les pouvoirs publics, contre l’avis de puissants lobbies, changeaient en profondeur pour mettre un terme à ce désastre agricole, sanitaire et environnemental ? Certains pionniers sont déjà au travail pour inverser la tendance.

Le choix de l’agro-écologie

Le magazine « 13h15 le dimanche » (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé surFrance 2 a rencontré les « médecins des sols » Claude et Lydia Bourguignon. Ces biologistes affirment que « l’agriculture conventionnelle est un massacre pour les sols… Elle anéantit leur fertilité ». Ils trouvent des remèdes pour soigner les terres exsangues. Jean-Christophe Bady, « repenti » de l’agriculture intensive, n’utilise ni engrais ni pesticides pour des raisons de santé et fait le choix de l’agro-écologie… sans recevoir d’aide de l’Etat.

Emmanuelle Chartoire, Clément Montfort, David Geoffrion et Mathieu Houel ont suivi le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, pour qui le modèle agro-écologique n’a que des avantages : plus sain, moins cher, durable et même plus productif ! Le maraîcher normand Charles-Hervé Gruyer exploite depuis une dizaine d’années une ferme agro-écologique de pointe, au rendement dix fois supérieur à celui d’un maraîcher classique. Les pionniers du changement sont déjà à l’œuvre, aux petits soins du bien commun des hommes, la Terre.

Pour revoir ce magazine :
https://francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-dimanche-31-janvier-2016_1283737.html

29 Juin

Stéphane Le Foll sur la diminution des traitements et des pesticides : « on a des marges de progression énormes et des progrès colossaux à faire dans les inter-rangs sans herbicide »

Le Ministre de l’Agriculture a passé deux heures au château Luchey-Halde, propriété bio-écologique de Bordeaux Sciences Agro. Il s’est positionné une fois de plus vers une tendance à limiter à moyen et long terme les produits phytosanitaires pour traiter la vigne.

Stéphane Le Foll dans les vignes du château Luchey-Halde © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Le Foll dans les vignes du château Luchey-Halde © Jean-Pierre Stahl

Le Ministre est arrivé peu après 17h au chateau Luchey-Halde à Mérignac et aussitôt Côté Châteaux l’a questionné sur la politique qu’il pensait mener par rapport à la sortie des pesticides : « surtout après la déclaration de Bernard Farges, reprenant la balle au vol le Ministre poursuit,vous avez des atouts et un défi à relever, il faut mettre ça en oeuvre avec méthode et stratégie. Il y a de grands enjeux spécifiques et le processus se fera à moyen et long terme.

« Il y a déjà des enjeux au niveau du sol et puis on doit s’inscrire dans la réductions des intrants avec des enjeux spécifiques.

On sait qu’on a des marges de progression énormes et des progrès colossaux à faire avec l’enherbement. Autrefois, on utilisait énormément d’herbicides avant pour ne plus avoir d’herbe entre les rangs de vigne, mais aujourd’hui avec les exemples que j’ai en tête on peut faire sans ces objectifs -là, sans concurrence entre la vigne et l’herbe. » Stéphane Le Foll ministre de l’Agriculture

Stephane Le Foll 010

« On peut aussi utiliser de la paille, vous faites du munch et vous gardez encore plus d’eau pour les pieds de vigne… » renchérit le ministre. Il y a plein de choses à faire, il faut qu’on organise tout cela ».

Le Président de la Nouvelle Aquitaine Alain Rousset aux côtés de Stéphane Le Foll © JPS

Le Président de la Nouvelle Aquitaine Alain Rousset aux côtés de Stéphane Le Foll © JPS

Le domaine Luchey-Halde, visité en cet fin d’après-midi par Stéphane Le Foll, et l’Ecole Bordeaux Siences Agro sont en pointe pour 3 programmes de recherches : Jean-Christophe Domec me confie travailler sur l’esca, cette maladie de la vigne qui attaque le bois et qui est de plus en plus répandue, mais « on travaille aussi sur les intrants et on essaie de voir aussi comment les changements climatiques vont augmenter. Vous savez on est dans un vignoble urbain, et on observe plus de CO2 avec la pollution urbaine, des températures en augmentation de 1 à 1,5°. On a pris 1° en 30 ans. Et quand on sait qu’on a  5 à 8% de maladie en plus par degré supplémentaire… »

Stephane Le Foll 033

L’école et le château de 23 ha, appartenant à Bordeaux Sciences Agro, ont une démarche environnementale agro-écologique, en implantant déjà le vignoble de manière optimale et avec une adéquation des cépages avec les sols. Le vignoble est ainsi assez dense, « entouré de haies  et d’arbres, cela favorise la biodiversité et limiter les insectes invasifs qui propagent les maladies » me confie Pierre Dariet, le directeur d’exploitation. Depuis 3 ans, « on a mis en place une stratégie concernant les intrants et leur toxicité pour l’homme : « on n’utilise plus de produits CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques), on informe nos voisins et ceux qui le souhaitent par mail des dates de traitements », mais aussi une grande nouveauté:

CC

Pierre Darriet au centre a mis en place des drapeaux pour les traitements © JPS

Pierre Dariet est d’ailleurs assez fier d’expliquer à Côté Châteaux que depuis 1 mois, il a mis un système en place sur le modèle des baignades:

Drapeau vert, quand on n’a pas traité, drapeau orange il ne faut pas toucher le végétal mais on peutr circuler, drapeau roupe, on est en période de traitement, interdiction de pénétrer sur le vignoble durant deux jour », Pierre Dariet directeur d’exploitation de Luchey Halde

Stéphane Le Foll et Alain Rousset © JPS

Stéphane Le Foll et Alain Rousset © JPS

Regardez l’interview de Stéphan Le Foll réalisée par Jean-Pierre Stahl et Michel Vouzelaud

Et le président de la Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset de confier à Stéphane le Foll : « je le disais à Bernard Farges, il faut qu’on aille voir ce qu’ils ont fait à Buzet…c’est remarquable à Buzet »  Si tous lisaient le blog de votre serviteur, l’expérience de Buzet y est décrite depuis plus d’un an : « C’est à Buzet ! Ils s’engagent autrement…Les Vignerons de Buzet concilient depuis 10 ans viticulture et environnement »

Toutefois, le château Luchey Halde n’est pas mal non plus, ayant abandonné les produits CMR, essayant de limiter également les traitements, pratiquant la protection par confusion sexuelle, et depuis peu les drapeaux « vert, orange et rouge. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michel Vouzelaud et Olivier Pallas

19 Juin

« Viticulture & biodiversité », le colloque à ne pas manquer au Domaine de la Chapelle, à Preignac, les 23 et 24 juin

A vos tablettes ! Le Domaine de la Chapelle organise un colloque en deux volets, le jeudi 23 et vendredi 24 juin 2016, sur la gestion de la biodiversité, la viticulture et les écosystèmes. Un colloque des plus intéressants avec Bérénice Lurton du château Climens, 1er cru classé de Barsac et Marie-Thérèse Chappaz, vigneronne suisse.

©

« La Femme est-elle l’Avenir de la Biodiversité » © Elisabeth Chappaz

La thémathique exposée par le Domaine de la Chapelle : « Encore trop nombreuses sont les vignes dont on revient les mains sèches, chargées de perturbateurs hormonaux et de neurotoxiques.
Chaque année les cancers et le nombre d’hommes ne pouvant pas avoir d’enfant augmentent. Et pourtant le passage ne se fait pas vers des pratiques agricoles à la fois plus efficaces que celles utilisées actuellement, et totalement non toxiques, pour les êtres humains comme pour le reste des habitants de la planète (les animaux, les végétaux, les champignons…).

Pourquoi cette lenteur, voire un tel blocage ?

Cependant, certains, mais aussi CERTAINES, distillent de nouvelles idées, qui, d’année en année, démontrent leur pertinence, leur efficacité. Les récoltes sont meilleures, les tonnages plus importants, les jus plus stables, les bouteilles meilleurs, les ventes également.

Bérénice Lurton à la tête de Climens depuis l'âge de 22 ans © JPS

Bérénice Lurton à la tête de château Climens 1er cru classé de Barsac © JPS

« La Femme est-elle l’Avenir de la Biodiversité » vient faire échos aux actions actuellement entreprises par ces hommes ou ces femmes qui prennent une autre posture vis à vis de cet Autre qu’est la Nature, et qui en tirent un meilleur revenu, pour le bonheur de nos papilles… et de nos hormones.

Les présentations sont données par des vignerons et des vigneronnes qui ont des chiffres tangibles à proposer, et qui sauront répondre à toutes les questions, depuis leur expérience de terrain. Les viticulteurs et vignerons seront donc tout particulièrement concernées par les sujets échangés lors de ce colloque.

Au sein des collectivités locales, les professionnels concernés sont les services aménagement du territoire, de l’agroforesterie, de la santé des population de végétaux.

Sont fortement représentés également la dimension des systèmes agricoles à haute valeur naturelle, portée par l’Union Européenne, ainsi que des notions telles que permaculture, interactions racinaires, sociétés de plantes (phytosociologie) et familles de plantes ».

Outre les différents intervenants (murralliers constructeurs de pierres sèches pour la vigne, INRA, Chambre d’Agriculture, Vigneronnes…), Bérénice LURTON du Château CLIMENS sera présente pour accueillir Marie-Thérèse CHAPPAZ, vigneronne suisse de renom. Les vignerons et vigneronnes présents au Colloque présenteront leurs techniques de conduites non toxiques de la vigne.

Les autres acteurs du vin, distributeurs et les consommateurs et leurs représentants, sont également les bienvenus.

Un sujet d’actualité, mais résolument positif, orienté vers les solutions qui existent déjà, pour les vignerons qui le désirent : Les vignerons qui maîtrisent déjà les techniques naturelles présenteront leurs solutions aux autres vignerons qui feront le déplacement.

Colloque « Viticulture & Biodiversité » 2016 :
ENTREE GRATUITE

Mercredi 22 Juin : Atelier Arbres Fruitiers dans la Vigne

Jeudi 23 et Vendredi 24 Juin :
Colloque : « La Femme est-elle l’Avenir de la Biodiversité ? »
Invité d’Honneur : « La Suisse »
Dégustations de Vins Suisses de Qualité
Repas Gastronomique Suisse

Pour voir tous les intervenants, suivre ce lien : http://www.domaine-de-la-chapelle.org/Programme-du-prochain-colloque.html

Temps Forts :

Des vins issus de pratiques naturelles de culture de la vigne,
des vins non toxiques, meilleurs en goût, et qui coûtent
moins chers à la production.

Les vignerons qui maîtrisent déjà
les techniques naturelles vous présenteront leurs solutions

Ce colloque est organisé par le Domaine de la Chapelle à Preignac / Pour tout renseignement 09 53 08 91 95 ou 06 08 55  61 58 Thomas Egli

Découvrez le Domaine Chappaz en Suisse: