01 Juil

Côté Châteaux totalise 2 millions de pages lues

Merci chers lecteurs pour votre fidélité. Aujourd’hui, le cap des 2 millions de pages lues est franchi. Que de chemin parcouru depuis le lancement fin décembre 2013. Vous êtes toujours aussi nombreux à suivre Côté Châteaux.

« Entrez, c’est chai vous ! », Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

En quelques mois, le blog a su se faire une place parmi la foule de médias sur le net et sur les réseaux sociaux, en 4 ans et demi le voici comme une valeur sûre de l’info sur la vigne et le vin qu’aiment lire les amateurs et professionnels du secteur.

Plus de 5000 personnes suivent sur Facebook Côté Châteaux, près de 2500 sur Twitter, près de 1800 sur LinkedIn (et près de 1000 sans rien avoir encore publié sur Insta…)

En juin, vous avez plébiscité le reportage sur Lafaurie -Peyraguey et le fabuleux parcours de Silvio Denz qui fait bouger les lignes à Bordeaux et relance Sauternes, vous avez été super nombreux à suivre les 20 ans de Bordeaux Fête le Vin et ses 20 papiers s’y affairant.

Sur l’année écoulée, Côté Châteaux a été le premier à vous informer sur l’ampleur des dégâts dus à la grêle du 26 mai dernier avec un article qui a atteint 20000 vues, comme il avait été le premier à annoncer le 27 avril 2017 que la récolte 2017 à Bordeaux risquait d’être très fortement impactée avec au final 40% en moins (40000 vues). Et puis il y a ce portrait sur Michel Jack Chasseuil qui continue à vivre depuis sa première diffusion en janvier 2017, avec plus de 33500 pages lues sur le blog et une vidéo qui totalise plus de 2,7 millions de vues sur Facebook.

L’imagination au service de l’information, la rigueur journalistique ancrée au corps, la réactivité associée à l’actualité, la curiosité jumelée à l’impertinence ont fait de Côté Châteaux un blog atypique, unique, qui j’espère continue de vous plaire et de vous informer.

Je vous promets encore bien d’autres rendez-vous comme la chronique vigne et vin mensuelle reconduite pour la 6e saison avec mon ami Frédéric Lot en plateau sur France 3 Aquitaine, une belle surprise sur NoA la nouvelle chaîne émanation de France 3 sur Nouvelle-Aquitaine, en septembre et bien d’autres billets sur le blog du vin Côté Châteaux !

30 Juin

9e marché des producteurs au Saint-James, dimanche 1er juillet

C’est désormais le rendez-vous du bon goût. Demain dimanche de 8h30 à 13h, vous pourrez retrouvez les producteurs qui travaillent avec le chef étoilé Nicolas Magie et faire comme lui votre marché gourmand.Voilà une idée de sortie dominicale. Le chef remet le couvert avec sa formule qui rencontre un grand succès à chaque fois. Vous allez pouvoir rencontrer les producteurs qui fournissent Nicolas Magie, le chef étoilé du Saint-James.

Il y aura également, pour la nouveauté, les producteurs associés au chef Giovanni Pireddu, à la tête du restaurant le « Tentazioni » à Bordeaux.

De bonnes rencontres avec aussi possibilité d’un apéro canaille à partir de 12h ou d’un déjeûner au Café de l’Espérance (0556205216).

Renseignements : Saint-James à Bouliac (0557970600)

29 Juin

Soupçons de fraude : 10 châteaux chinois saisis dans le vignoble bordelais

Dix châteaux chinois appartenant au même groupe ont été saisis dans le vignoble bordelais. En cause des montages financiers pour leur acquisition. L’affaire a été confiée au parquet national financier. 10 châteaux sur 146 détenus actuellement par des chinois à Bordeaux.

Photo d’illustration © JPS

Dix châteaux viticoles appartenant au groupe chinois Haichang, conglomérat actif dans une kyrielle de secteurs économiques, ont été saisis cette année pour des infractions dans les montages financiers ayant permis leur acquisition, a-t-on appris vendredi auprès de la police judiciaire de Bordeaux.

Depuis plusieurs années, la PJ enquêtait avec l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sur les 24 châteaux, qui représentent 34 marques au total, du groupe Haichang. Ce conglomérat privé, dont les activités vont du transport maritime à l’immobilier en passant par les parcs de loisirs, les a acquis pour environ 55 millions d’euros, essentiellement dans la région de Libourne (Gironde).

« Pour dix châteaux, on a découvert un certain nombre d’infractions fiscales : blanchiment de fraudes fiscales, faux, usages de faux, etc. On a saisi durant le 2e trimestre 2018 ceux pour lesquels le mode d’acquisition était illicite », a indiqué la police judiciaire à l’AFP, confirmant une information de France 2.

Ces infractions ont été commises en France, a-t-on souligné de même source.

Les enquêteurs ont notamment découvert des opérations entre des sociétés offshore et des sociétés de droit français qui n’étaient pas liées, ainsi qu’un prêt de 30 millions d’euros de la banque chinoise ICBC à Paris accordé à partir de faux actes notariés.

En 2014, la police judiciaire s’est intéressée au groupe Haichang, dirigé par le Chinois Naije Qu, après la publication dans la presse locale d’un article portant sur un rapport de la Cour des comptes chinoise.

La Cour des comptes estimait que des fonds publics avaient servi à acquérir des vignobles français.

Étaient notamment épinglées deux entreprises de la métropole portuaire de Dalian (nord-est), auxquelles les autorités locales avaient confié 268 millions de yuans (32 millions d’euros) de fonds publics pour acquérir des technologies étrangères. Mais elles avaient en fait profité de cette aubaine pour acheter 14 vignobles français, selon le rapport.

Le dossier a été transmis au parquet national financier à Paris.

AFP

25 Juin

La bonne santé économique de la filière Charente-Cognac

Le Conseil de bassin viticole «Charentes-Cognac» s’est réuni la semaine dernière à Cognac,avec le Préfet de région, Didier Lallement avec les représentants de la filière et de la collectivité régionale pour faire le point notamment sur les replantations. La filière est la plus porteuse après l’aéronautique en France, mais a aussi été sérieusement touchée par la grêle en mai dernier.

© cognac

La filière Charente-Cognac a bien sur été marquée par la grêle le 26 mai dernier ; celle-ci a terriblement touché le vignoble, les séquelles devraient se faire ressentir pour la récole à venir et les prochaines commercialisations. En attendant voici en substance les résultats de la rencontre avec le préfet de région :

CHARENTE-COGNAC EN CHIFFRES

  • En Charentes-Cognac, ce sont 4 450 viticulteurs du bassin Charentes-Cognac qui cultivent 80 000 hectares de vignes dont 73 700 hectares de vignes pour la production de Cognac. 
  • La viticulture dégage une valeur de production de près d’un milliard d’euros.
  • La commercialisation du Cognac ne cesse de battre des records. Dépassant en 2017 les 3 milliards d’euros, les ventes sont portées principalement par le continent nord américain et asiatique.
LE POINT SUR LES DEMANDES DE PLANTATIONS
  • Porté par un marché dynamique et des exportations en croissanceles demandes ont dépassé les limitations fixées.
  • Chaque demandeur de ces secteurs se verra donc attribuer une surface minimale (dite surface plancher) dans la limite de la surface demandée. Ces surfaces minimales seront respectivement :
– pour l’AOC Cognac d’environ 48 ares
– pour l’AOC pineau des Charentes d’environ 3 ares
– pour l’IGP charentais d’environ 13 ares
– pour les demandes de vins sans IG (VSIG) d’environ 59 ares.
  • Les modalités et la stratégie du nouveau Plan Collectif de Restructuration pour les vignobles du bassin Charentes Cognac ont reçu un avis favorable en Conseil de bassin. Le but étant de gagner en productivité et favoriser une diversité variétale. Ce plan intègre dorénavant des cépages résistants aux maladies fongiques (mildiou et oïdium) inscrits au classement national des variétés à raisins de cuve, rendus de fait éligibles à l’aide. L’aide individuelle à la restructuration est quant à elle reconduite à l’identique pour la campagne 2018-2019.
LE BILAN SUR LES 5 DERNIERES ANNEES
  
Près de 46 millions d’euros de crédits issus de cette mesure « restructuration du vignoble » ont permis la replantation de près de 6500 ha de vignes, soit plus de 8 % de la surface du vignoble de ce bassin.
 
CE QUE PESE LA FILIERE
  • La filière viticole du bassin Charentes-Cognac qui rassemble 15 900 emplois dont 12 800 salariés.
  • Des petites unités côtoient de grands groupes, dynamisant l’économie rurale et maillant le territoire.
  • La filière réalise 98 % de son chiffre d’affaires à l’export, classant le cognac en tête des exportations de la région devant l’aéronautique.

Avec Préfecture de Région

23 Juin

Lafaurie-Peyraguey ouvre un somptueux Hôtel Restaurant Lalique dans le Sauternais

Cela va sans aucun doute faire parler de Sauternes partout dans le monde. Silvio Denz a eu cette idée de génie de consacrer un 1er cru classé 1855 en un hôtel-restaurant de prestige, signé Lalique. Un endroit magique qui témoigne de l’art de vivre à la française avec Jérôme Schilling comme chef du restaurant gastronomique. Il ouvre ce samedi 23 juin.

Lafaurie-Peyraguey sublimé par de nombreux panneaux de cristal Lalique © Jean-Pierre Stahl

C’est une renaissance à Bommes, en Gironde. Avec, au loin, son allure de château fort et ses 400 ans d’histoire, Lafaurie-Peyraguey ouvre le premier hôtel-retsaurant Lalique dans un 1er cru classé en 1855; ce projet, c’est le Silvio Denz qui l’a mûri depuis l’achat du château en 2014.

Silvio Denz, PDG de Lalique et propriétaire de Lafaurie-Peyraguey entouré d’Allan Sichel, président du CIVB et d’Olivier Bernard président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

Lalique, pour moi, c’est l’excellence, c’est jouer la carte de l’excellence et ici on a un écrin, un hôtel qui est parfait pour cela, » Silvio Denz propriétaire de Lafaurie-Peyeraguey.

David Bolzan et Silvio Denz à l’entrée du château de Bommes © JPS

Silvio Denz a acquis la manufacture de cristal en 2008 et lui a redonné du lustre et une renommée internationale… Il s’est lancé en parallèle dans l’hébergement haut de gamme avec la villa Lalique et le château du Hochberg avant Lafaurie-peyraguey.

Une décoration confiée à Tina Green et Pietro Mingarelli, deux designers spécialistes de l’aménagement de yachts, mais pas seulement. ICe sont eux qui ont dessiné et fait réaliser tout l’ameublement du château et même le bar. Ils ont su jouer avec l’histoire, reprenant des bouchons de Bentley en cristal pour orner les fauteuils du bar, ou mettant en scène et en valeur des centaines de panneaux en cristal pour habiller le lieu.

Un mobilier incroyable avec ces mascottes en cristal qui reproduisent des bouchons de Bentley des années 20 © JPS

« La couleur que vous voyez ici est la couleur des grappes de raisin, le sol est de la couleur de la terre et de la vigne qui grandit, toute l’inspiration vient de cela et ce lustre-plafonnier Lalique rappelle la couleur des vins de Sauternes, » m’explique Tina Green designer.

« Femme, flore, faune, c’était les « 3 f » que René Lalique a utilisé dans beaucoup de ses oeuvres, il était très proche de l’Alsace, des vignes, il a créé beaucoup de carafes, de bouteilles, pour lui les vignes et les raisins, c’était quelque chose qui étaient omniprésents, » complète Silvio Denz.

Je cherche une synergie, une fusion entre le savoir-faire et le savoir-vivre à la française », Silvio Denz.

Christophe Noulibos, le directeur de l’Hôtel © JPS

Ce château viticole dispose désormais de 10 chambres et 3 suites que nous présente Christophe Noulibos. Le directeur de l’hôtel a exercé dans d’autres grands noms comme la Chèvre d’Or à Eze ou encore le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz.

Porte-fenêtre d’une suite donnant sur le vignoble de Lafaurie-Peyraguey © JPS

« Nous avons ici une décoration qui a été faite sur mesure, vous allez retrouver du mobilier avec des incrustation de cristal, du chêne poli, nos écrans plats qui sont encadrés d’un lustré or et chêne clair, » selon Christophe Noulibos directeur de l’Hôtel qui nous fait faire le tour des chambres et suites.

A la vinothèque que le public pourra visiter, avec dégustation © JPS

Silvio Denz s’est entouré d’une sacré équipe, avec David Bolzan ancien directeur d’une maison de négoce comme directeur général des Vignobles Silvio Denz, et Romain Iltis, chef sommelier de la Villa Lalique et meilleur ouvrier de France qui a réalisé la carte avec Adrien Cascio (le sommelier en titre) : une bible avec des milliers de références de vin dont certaines remontent jusqu’en 1893.

Romain Iltis a réalisé une carte incroyable à partir de la cave personnelle de Silvio Denz, mais avec bien d’autres pépites aussi © JPS

On a la chance d’avoir l’embarras du choix, avec 2500 références à la carte, on est parti à la base de la collection personnelle et familiale de Monsieur Denz qui est un grand passionné de Bordeaux. », Romain Iltis Chef Sommelier de la Villa Lalique

« Je connais Silvio depuis qu’il est arrivé à Bordeaux, je savais que c’était un fou de vin bien sûr. Alors voilà on le retrouve dans ce livre, à la carte, on l’a vu à la villa Lalique, on le voit ici et partout où il passera on le verra de la même façon », explique Michel Rolland le célèbre oenologue qui travaille avec Silvio Denz depuis le début à Faugères.

David Bolzan avec les élus de la région et Jean-Luc Gleyze, dégustant le SweetZ © JPS

Dépoussiérer l’image du Sauternes, c’est la grande idée qu’a eu David Bolzan, originaire lui-même de la région de Sauternes. C’est ainsi qu’à été lancé le SweetZ (avec un Z comme Denz et Zwitzerland) : « 6 centilitres de vin de Lafaurie avec 3 glaçons et un zeste d’orange et vous avez un breuvage absolument parfait en toute occasion, été comme hiver… » David Bolzan.

« Je trouve que c’est une manière peut-être beaucoup plus contemporaine de déguster du Sauternes, en tout cas beaucoup plus accessible pour les jeunes générations », commente Jean-Luc Gleyze le président du Conseil Départemental de la Gironde.

« De pouvoir amener le consommateur dans un lieu aussi prestigieux, aussi qualitatif et qui va passer un bon moment à travers ces vignes, avec un verre de Sauternes, on retrouve les fondamentaux : c’est la dégustation, le plaisir, l’art de vivre. » Fabrice Bernard de la Maison Millésima.

Collection des différents contenant de Faugères avec vue sur le chai de Mario Botha © JPS

Silvio Denz avait commencé à écrire son histoire singulière dans le vignoble de Saint-Emilion, en acquérant dès 2005 château Faugères où il fit construire un chai atypique gravitaire, un chai cathédrale, signé par l’architecte italien Mario Botha.

Claudio et Silvio Denz devant le château Faugères © JPS

J’adore Saint-Emilion, je cherchais durant 4 ans un château et je suis tombé sur château Faugères. Je cherchais surtout un grand terroir qui avait le potentiel d’être classé », Silvio Denz

Yann Buchwalter le directeur d’exploitation de château Faugères © JPS

Pour Yann Buchwalter, directeur d’exploitation:  « ce versant est » est éclairé par le soleil levant,  plus frais car à l’ombre l’après-midi. Nous avons de vieilles parcelles très qualitatives, qui ont plus de fraîcheur et un peu plus d’acidité. »

« Mario Botha a dit : premièrement, le chai est un outil de travail, et en même temps il voulait une tour, un symbole avec cette vue sur les chais, sur le château, sur les vignes. On a en globalité presque 100 hectares, avec la vue sur toute nos vignes », explique Silvio Denz.

Silvio et Claudio Denz, ce dernier gère Denz Weine à Zurich, maison d’enchères et de distribution de vin © JPS

Silvio Denz travaille depuis quelques années avec son fils Claudio à la tête d’une entreprise de distribution et maison de vente aux enchères à Zurich. Celle-ci vend non seulement les vins de Silvio Denz mais aussi de nombreux vins de Bordeaux à destination des restaurants.

Je suis très content de suivre ses pas, si j’y arrive. J’apprends tous les jours et c’est un plaisir de travailler ensemble, « commente Claudio Denz.

Le chef Jérôme Schilling (à droite), l’un des plus doués de sa génération © JPS

L’art de vivre à la française est aussi incarné par la cuisine du chef Jérôme Schilling. Ce jeune Alsacien de 35 ans a été chef exécutif durant 2 ans à la Villa Lalique. Villa qui a décroché 2 étoiles au Michelin avec le grand Georges Klein. Jérôme Schilling a appris auprès des plus grands comme Joël Robuchon ou Thierry Marx :

Bar de ligne arlequi et bergamote, avec un verre d' »insolite de Lafaurie » © JPS

« ça c’est un insolite de Lafaurie-Peyraguey, c’est une marinade réalisée avec le vin du château avec de la fleur de sureau, mes équipes l’on cueilli il y a un mois au sud gironde et le fait macérer pendant 3 jours au frigo, et je le sers avec un filet de bar. »

Le chef présentant son équipe, le soir de l’inauguration le 19 juin © JPS

Une cuisine créative et une nouvelle image de l’or de Sauternes qui devraient redynamiser ces vins liquoreux.

La team de Jerôme Schilling dans les cuisines © JPS

« On avait connu le Sauternes vin des tsars, vin des rois, même une barrique pouvait s’échanger contre une villa du bassin d’Arcachon, c’était il y a un peu plus d’un siècle… Ce sauternes qui est le vin le complexe, le plus riche était endormi et là un coup de jeune est en train d’arriver » Jean-Pierre Rousseau de la Maison  Diva

Le vin, c’est une passion, c’est un bonheur de passer du temps avec des amis, pour moi c’est un bonheur », Silvio Denz.

Avec une précision suisse, cet amoureux des vins de Bordeaux a réussi ce subtil exercice de style de marier l’histoire, ces fabuleux vins liquoreux et la pureté du cristal, en terre de Sauternes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Ddelwarde, Christophe Varone, Sarah Paulin et Isabelle Rougeot : 

22 Juin

Les Estivales de Pessac-Léognan, c’est ce samedi 23 juin

Les châteaux vous ouvriront leurs portes afin que vous puissiez profiter de leurs domaines, parcs et vignobles, ou encore réaliser des visites, des dégustations gratuites et profiter des animations.

Les Estivales en Pessac-Léognan, où les rouges sont aussi mis en avant © Jean-Pierre Stahl

Des déjeuners champêtres auront lieu dans les propriétés, au prix de 36€ TTC/ personne.

Voici la liste des 17 Châteaux qui vous ouvriront leurs portes :

  • Château Bardins 
    • Jeux en libre accès
    • Préparation d’une véritable esquive de barrique comme autrefois
  • Château Baret
  • Château  Brown
    •  Exposition « Au pied de nos arbres », pastels et photographies d’Anne-Marie Arbefeuille et Jean- Claude Piriou
  • Château Couhins Cru Classé de Graves
  • Château Couhins-Lurton Cru Classé de Graves (Déjeuner Complet)
  • Domaine de Grandmaison (Déjeuner Complet)
  • Château Haut-Bacalan ou Château d’Eck (Déjeuner – reste 32 places)
  • Château Haut-Lagrange
    •  dégustation d’huîtres de La Tremblade (payante)
  • Château Haut-Nouchet (Food Truck)
    • dégustation verticale de Château Haut Nouchet rouge et blanc 
    • atelier de création culinaire en accord avec les vins blancs de Pessac-Léognan 
    • ferme miniature : exposition des animaux de la ferme (vache, âne, chèvres, lapins..) et ateliers pédagogiques (traite, etc..) 
    • ballade à poney attelé 
    • exposition d’oeuvres sur le thème de Bordeaux
  • Château Lafargue (Déjeuner  Complet)
    • Visites commentées 10h30 – 14h – 16h
    • Ateliers d’assemblage vins blancs 11h – 15h – 17h (Max 20 personnes)
    • Atelier culinaire Accords mets & vins avec Guillaume GERMANIAZ chef du Domaine de Larchey (maximum 50 personnes)
  • Château Léognan (Déjeuner – reste 28 places)
  • Château Mancèdre
  • Château Picque Caillou
  • Château Pont Saint Martin (Déjeuner – reste 26 places)
  • Château de Rouillac (Déjeuner Complet)
    • Spectacle équestre
    •  Voitures anciennes
  • Domaine de La Solitude (Déjeuner complet)
  • Château Trigant
  • Pour les réservations du déjeuner champêtre, merci de contacter  info@pessac-leognan.com 

21 Juin

Guillaume Deglise : retour sur ses 5 ans passés à la tête de Vinexpo

Côté Châteaux a voulu retracer le parcours exemplaire de Guillaume Deglise, le directeur général qui a passé 5 ans à la tête de Vinexpo. Il a réussi à transformer et améliorer les différents salons Vinexpo, tant à Bordeaux qu’à Hong-Kong et à lancer Tokyo, New-York, ainsi que Paris. Il est l’invité exclusif de Côté Châteaux dans Parole d’Expert.

© Guillaume Deglise, l’ancien directeur général de Vinexpo

Jean-Pierre Stahl : « Guillaume, vous venez de quitter vos fonctions comme Directeur Général de Vinexpo. Un départ en beauté puisque vous avez organisé encore le dernier salon Vinexpo Hong-Kong qui a été une réussite, n’est-ce pas ? »

Guillaume Deglise : « Oui, une réussite aux dires de nos exposants qui ont fait beaucoup de business. Hong-Kong est une bonne destination pour la tenue d’un salon, Hong-Kong reste le « hub » du marché du vin en Asie et un marché très porteur. La fréquentation était plus importante qu’il y a deux ans, avec 17600 visiteurs, ce qui est extrêmement bien. On a eu 10% de plus de Chinois, ce qui correspondait aux attentes des exposants, et puis on a accueilli des pays en forte croissance comme le Vietnam, l’Indonésie, il y avait aussi le présence de pays du Moyen-Orient ou d’Afrique, ce qui laisse à penser que cet événement devient mondial, très attendu, avec bien sûr un centre de gravité asiatique.

JPS : « Vous avez passé 5 ans à la tête de Vinexpo, quelle empreinte pensez-vous avoir laissé ? »

Guillaume Deglise : « Je pense avoir fait bouger les lignes, dans un milieu très concurrentiel, où la plupart des salons perdent un certain nombre de visiteurs. J’ai été à l’origine d’une nouvelle structure, nous avons fait revenir des exposants qui ne venaient plus à Vinexpo. Nous avons aussi su dépasser notre rôle en communiquant sur l’avenir de la filière des Vins et Spiritueux à travers nos études, c’est devenu une entreprise déterminante dans l’univers du vin et des spiritueux ».

JPS : « Quelles ont été les grosses innovations ? »

Guillaume Deglise : « L’évolution s’est faite avec l’ouverture de Vinexpo New-York, de Tokyo et de Paris prévu en 2020; il y a eu aussi la création de Vinexpo Explorer (notamment en Autriche), et un succès rencontré aussi avec les World Organic Wines à Bordeaux et à Hong-Kong.

Il y a eu aussi plus d’attention dans l’organisation des masterclass et des conférences. C’est aussi cela la nouvelle patte de Vinexpo, on est monté gamme.

JPS : « Pensez-vous que Vinexpo Bordeaux va pouvoir continuer avec ProWein Düsseldorf qui prend de plus en plus d’ampleur ?

Guillaume Deglise : « Je pense que Vinexpo va pouvoir continuer et accroître son influence en Europe ; cela passe par une stratégie décrétée il y a quelques mois avec un salon Vinexpo chaque année, avec la tenue du salon de Bordeaux au mois de mai plus tôt, et d’un autre salon à Paris, tous les 2 ans. (en janvier et en alternance avec Vinexpo Bordeaux). L’idée, c’est de contrer ainsi nos concurrents avec plus de pertinence dans le calendrier des manifestations de Vins et Spiritueux.

JPS : « Quelle est votre plus grande fierté et votre plus grand regret ? »

Guillaume Deglise : « Ma plus grande fierté, c’est d’avoir démontré que Vinexpo n’est pas seulement qu’une organisation de salon, mais une entreprise qui a du poids. Avoir aussi fédéré autour de moi des idées et une équipe performante et motivée. »

« Le regret, c’est qu’on est dans un métier où on doit aller très très vite. Plus vite que certains. j’aurais aimé qu’on aille encore plus vite, car l’entreprise avait pris quelques années de retard, et nous n’avions pas d’autre choix que d’apporter des changements. »

JPS :  » Quel avenir pour vous à présent ? »

Guillaume Deglise : « Mon avenir  va être de revenir dans le monde du vin dont je suis issu. J’ai passé 5 ans formidables à Vinexpo, découvert beaucoup de régions viticoles de France et à l’étranger. Cela m’a permis d’étendre mon réseau d’acheteurs, de producteurs, de négociants, et de journalistes. »

« Ce que je recherche, c’est reprendre un poste à responsabilités dans le monde du vin et faire profiter une entreprise de mon expérience. »

Côté Châteaux tient à saluer le panache, l’esprit d’initiatives et ce sens de la juste mesure dans la mise en perspective de Vinexpo tant à Bordeaux qu’à l’étranger. Guillaume Deglise a contribué à son rayonnement tant en Europe qu’à l’international. Félicitations Guillaume.

 

17 Juin

« allé di partou » : et même super une ambiance réunionnaise à Bordeaux Fête le Vin !

Un coup de chapeau à Olivier Cadarbacasse et à Véronique son épouse qui proposent des spécialités de l’Ile de la Réunion pour se restaurer sur les quais durant Bordeaux Fête le Vin. Victimes de la grêle de 2013 et du gel de 2017, ils se sont diversifiés et ont obtenu le soutien du CIVB pour leur permettre de s’installer avec leur caravane la Marmite Ile de la Réunion qui ravit le public de Bordeaux Fête le Vin.

« En France, on n’a pas de pétrole, on a des idées ». Eh bien, Véronique Bogenez et son compagnon Olivier Cadarbacasse ne manquent pas d’idées après avoir vécu ces épisodes d’intempéries : la grêle en août  2013 et le gel au printemps 2017. A chaque fois, des vignes touchées à quasiment 100% et une récolte en moins.

Mais Olivier Cadarbacasse, vigneron en Saint-Emilion, se relève toujours et avec sa bonne humeur retrousse ses manches et continue d’avancer. C’est ainsi qu’il a lancé, au château Moulin de Beauséjour à Saint-Jean-de-Blaignac (sa propriété de 31 hectares), une grande fête aux accents de l’Ile de la Réunion, avec le soutien du Conseil Départemental de la Réunion, qui a rassemblé 2500 personnes.

Pour la fête du vin, il a eu cette idée géniale d’installer une gigantesque « Marmite » aux accents de l’Ile de la Réunion et de proposer des spécialités comme les samoussas, rougails et saucisse, et carri de poissons, histoire de combler ses pertes de récolte. Et pour une idée géniale , ça en est une, il a cartonné tout le week-end et a été dévalisé tant hier qu’aujourd’hui : « le succès est au rendez-vous, les clients reviennent et trouvent les produits très bons. »

Olivier Cadarbacasse originaire de la Réunion, fait aussi un tabac dans son île avec une cuvée spéciale « allé di partou » (allez dire partout qu’un Réunionnais fait du vin à Saint-Emilion), qui au départ se vendait à 600 bouteilles par an et aujourd’hui 120000 bouteilles. Bravo à Olivier et Véronique.

 

16 Juin

Bordeaux Fête le Vin : Paul Daniel survolté pour la dégustation musicale et très Beatles de l’ONBA à Darwin

C’est l’un des moments forts de BFV 2018. Le concert de l’ONBA associé à la dégustation des vins bio d’Aquitaine. Le chef britannique Paul Daniel a enchanté plus de 1000 personnes hier soir à Darwin. Un moment de pur bonheur où l’orchestre national de Bordeaux a repris les standards des Beatles, en clin d’oeil à la Tall Ships Regatta qui partait de Liverpool.

Incroyable Paul Daniel interprétant les standards des Beatles avec l’ONBA © Jean-Pierre Stahl

Le fort sympathique et convivial chef Paul Daniel a donné avec l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine deux concerts grandioses à Darwin hier soir ; un moment de pur bonheur où le chef a raconté de nombreuses anecdotes fortes intéressantes sur les Beatles et notamment Paul Mac Cartney qui était venu à Bordeaux et s’était fait refouler d’une discothèque.

Un concert à déguster sans modération, jouant pour se mettre en jambe une petite Tritsch-Tratsch-Polka de Johann Strauss mais aussi et surtout reprenant de nombreux classiques des Beatles entre Yesterday, She loves me, mais aussi le thème de James Bond.

Cette dégustation musicale est la 2e du genre, organisée conjointement par les Vins Bio d’Aquitaine, associés à ce concert de l’ONBA « Ca permet d’apprécier autrement la musique parce que c’est dehors » me confient en coeur Christiane Pezé et Francine Stéphany de Bordeaux, enchantées que d’avoir une place offerte par le fils de l’une d’elles.

Jean-Paul Fourcaud, du château de la Garenne © JPS

Un petit Sauternes pour mieux apprécier juste après « Eleonor Rigby », « Yesterday » ou « Sergent Pepper’s ». C’est Jean-Paul Fourcaud du château La Garenne qui est assailli d’amateurs de grands liquoreux et en prime bios :« là c’est de la folie, on a fait déguster 10  bouteilles en 20 minutes ! »

Si l’ONBA avait joué la 5e symphonie de Beethoven il y a 2 ans, cette année l’essentiel du répertoire était axé sur les Beatles car non seulement cela rappelait au chef sa jeunesse mais aussi la Tall Ships Regatta est partie de Liverpool.

La famille des vignerons bio d’Aquitaine avec le viggoble Boudou (à Soulignac) et le château Moulin de Lagnet (St Emilion) avec Gwenaëlle Le Guillou au centre © JPS

« J’ai essayé de construire quelque chose autour des Beatles, mais pas seulement les Beatles, vous savez cette époque là est fantastique, les années 50-60 sont incroyables, il y avait aussi les musiques de film super.. ».

Et le chef de confier au public « je vous ai concocté une petite playlist des Beatles de ce pays de Grande-Bretagne, on se souvient du couronnement de la Reine en 1953, les années 50-60 c’était la Grande-Bretagne, aujourd’hui c’est un petit pays de Brexit... » dit-il avec beaucoup d’humour.

Le chateau du Rocher en Saint-emilion Grand Cru © JPS

Un concept très original qui permet de mieux connaître les 950 vignerons bio d’Aquitaine et leur production sur 13000 hectares. La tendance au bio se confirme avec +50% de conversion en 2017 à Bordeaux où l’on dénombre 590 vignerons bio à Bordeaux sur 8000 hectares.

L’ONBA a ainsi enchanté le public de Darwin avec 2 concerts ( à 19h et 20h40) de 45 minutes chacun. Congreats Paul et félicitations à l’ONBA.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Hondelatte, Eric Delwarde, et Xavier Granger : 

15 Juin

Bordeaux Fête le Vin : les tendances des vins de Bordeaux vues par Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins

Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, est l’invité de Côté Châteaux dans parole d’expert. Il évoque l’ambiance actuelle dans le vignoble de Bordeaux.

Jean-Pierre Stahl : »En 20 ans, qu’est-ce qu’il y a eu comme grands changements au niveau du nombre de vignerons présents ici ? »

Hervé Grandeau : « On a bouleversé les choses, quelques vignerons il y a 20 ans et là près de 1000 vont se succéder sur les différents stands d’appellations pour venir à la rencontre des consommateurs. C’était inespéré. Quand je regarde autour de moi et que je vois ces magnifiques bateaux, je me dis que la fête va être réussie. Si le temps est de la partie, on devrait passer un super moment ».

JPS: « Juste en face, il y a le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs, il y a énormément d’appellations à Bordeaux ?.

HG : « Ici on est en face du stand blanc, rosé, clairet et crémant, les segments de production qui ont le vent en poupe, ce sont les blancs, encore plus les rosés et davantage aussi les vins à bulles; le crémant de Bordeaux est en train d’exploser et de prendre une place de choix dans l’univers des bulles.

JPS : On a vu que pour les rosés, notamment les rosés de Bordeaux,  il y avait une plus forte demande ces dernières années, on dit même qu’on manquerait de rosé, c’est dû à quoi ?

HG : « C’est essentiellement dû en ce qui concerne Bordeaux à la toute petite récolte de l’an passé où on a perdu près de 40% des volumes de rosés sur la production de 2017; mais, je pense qu’on arivera à contenter tout le monde jusqu’à la fin de la saison et je suis sûr c’est qu’il y aura du rosé pour tout le monde sur cette fête du vin.

JPS : Il y a aussi une nouvelle demande, de nouveaux consommateurs, les Etats-Unis se mettent à boire du rosé ?

HG ; « Les USA sont le marché à l’exportation le plus intéressant pour les rosés, ils ont regardé la consommation du rosé en France et se sont habitués à consommer ces produits. Les Côtes de Provence ont une part important d’exportation aux USA mais Bordeaux met tout en oeuvre pour exister fortement aux Etats-Unis, car c’est le 1er pays consommateur de vins au monde. »

JPS : « On pense aux vignerons qui ont été touchés par la grêle du 26 mai dernier, est-ce qu’il y en a qui sont présents ici ? »

HG : « Bien sûr, il y en a qui sont présents car la vie continue, la vigne va continuer à pousser, il n’y aura pas de récolte pour eux. C’est dramatique et c’est vrai il faut avoir une pensée très forte pour eux. la solidarité vigneronne c’est aussi de venir ici, de rencontrer d’autres vignerons qui ont été touchés, de rencontrer des collègues qui pourront apporter un peu de réconfort. Même si parfois, il n’y a plus de raisin dans la vigne, il y a des stocks. Il faut continuer à promouvoir les vins, vendre, expliquer les terroirs, le travail, et la passion que l’on a. C’est des moment difficiles pour certains et on pense fort à eux. »

JPS : Avec ces nombreux et nouveaux consommateurs venant de chine ou des Etats-Unis, est-ce que l’on va manquer de vin et est-ce que cela va contribuer à faire augmenter les prix ?

HG : « Non, je ne crois pas une seule seconde qu’on ait une explosion des prix, les consommateurs sont prêts à mettre un certain prix pour consommer du vin. En revanche, je crois en une revalorisation de la production du vigneron, une revalorisation on peut le croire et la souhaiter, mais une explosion des prix, non. La grande part des Bordeaux se vendent entre 5 et 15 € et ça devrait continuer. »

Regardez l’interview d’Hervé Grandeau réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Hondelatte :