16 Nov

Quand Cristiano Ronaldo s’offre l’apéro le plus cher au monde…

Un apéro qui n’aura duré que 15 minutes, avant d’aller voir un match de tennis. Mais quel apéro. Le Sun révèle que Ronaldo a sorti le grand jeu et fait servir un Richebourg Grand Cru, suivi d’un Pétrus qu’il n’a même pas fini. Coût du match sur le comptoir : plus de 30000€.

© Christiano Ronaldo a gagné 5 ballons d’or

C’est le Sun qui révèle l’histoire. Le brillant joueur portugais amateur de bons vins s’est offert un bon moment dans un bar chic londonien le Scott’s, avec sa femme et deux amis pour célébrer l’anniversaire de sa fille, avant d’aller assister à un match de tennis entre Novak Djokovic et John Isner à l’O2 Arena.

Le reportage et le titre du tabloïd anglais qui s’en est suivi ne devaient pas laisser indifférents les commentateurs de la planète foot ou de la planète vin: « les rouges de Ron : Cristiano Ronaldo quitte un restaurant londonien select après avoir dépensé 27 000 £ [soit 30 500 €] en quinze minutes » selon le Sun.

Alors certes, ce grand joueur a les moyens de s’offrir ce genre de belles bouteilles mais tout de même… apprécier ces vins en 15 minutes ! 90 comme sur un terrain de foot, cela aurait moins choqué la presse britannique et d’autres, ce d’autant que la 2e bouteille de Pétrus n’a pas été bue totalement, le petit groupe préférant ne pas louper le match de tennis…

Au moins, Cristiano a bon goût puisqu’il s’agit d’un Richebourg Grand Cru à 17000£  (environ 20000€), le vin le plus cher au monde actuellement, et un Pétrus de 1982. La note globale acquittée était de 27000£, soit plus de 30000€… Le Sun ajoute qu’au moment de régler la note, il n’a pas paru surpris.

14 Nov

Les réactions des vignerons bordelais face à la menace de Donald Trump de taxer davantage les vins français

En réponse aux prises de position du président Macron, le président américain Donald Trump a accusé mardi la France de freiner les importations de vins américains en imposant des tarifs douaniers plus lourds que ceux que pratiquent les Etats-Unis. Une nouvelle guerre de position, en terme de tarifs douaniers, qui pourrait quelque peu destabiliser les exportations de vins de Bordeaux, si ces taxes venaient à se concrétiser.

 Au châteaux Carbonnieux, la famille Perrin espère ne pas trop subir les foudres des USA et de Donald Trump, car elle a encore en tête le mauvais souvenir de 1996 où après les essais nucléaires français leurs exportations avaient baissé.

Aujourd’hui, sur leurs 180000 bouteilles de vin blanc produites, les 2/3 partent à l’export et notamment sur les Etats-Unis parmi les premiers marchés étrangers pour ce château.

Eric, Marc et Philibert Perrin, en train de déguster une barrique de sauvignon 2018 en plein élevage © JPS

Le marché américain est un marché qui pèse lourd, et qui va peser presque 20% de mes volumes de production (en blanc). Forcément des vins taxés, ce sont des vins qui vont être moins compétitifs sur le marché, vins plus chers donc qui vont avoir moins d’attrait auprès du consommateur », Eric Perrin château Carbonnieux.

Aux USA, les exportations de vins de Bordeaux représentent ,sur les 12 derniers mois, 27 millions de bouteilles pour 276 millions d’euros, selon le CIVB. C’est le 2e marché à l’export après la Chine (25% des volumes exportés), avec 10% en volume et 13% en valeur. De quoi inquiéter également la Maison de Négoce Millésima, très présente aux USA (3e pays à l’export pour elle).

« Il y a plus d’un an déjà, le président américain avait dit qu’il voulait taxer de 10% l’importation de vins français, ça existe déjà depuis un petit moment, heureusement que cela ne s’est pas concrétisé et qui j’espère ne se concrétisera pas » m’explique Fabrice Bernard le PDG de Millésima.

Fabrice Bernard, le PDG de Millésima © JPS

C’est dommage parce que, pour Bordeaux le marché US est en train de repartir…le marché US, comme le marché belge ou les marchés européens ce sont des marchés importants, ce sont des marchés de consommateurs avertis, et éclairés, ce serait dommage de les perdre », Fabrice Bernard PDG de Millésima.

En effet, les consommateurs américains achètent et importent plutôt des vins supérieurs ou des crus classés.Le prix moyen d’une bouteille de Bordeaux est ainsi vendue aux USA 22€.

En fonction de la nature du vin et du degré d’alcool, la taxe à l’importation aux Etats-Unis varie entre 5,3 cents et 12,7 cents par bouteille de 75 cl, selon la Commission américaine du commerce international. Les vins pétillants sont soumis à une taxe plus élevée de 14,9 cents.

Hugo Bernard en pleine dégustation ce matin des vins des propriétés de la famille Bernard © JPS

A l’inverse, les vins importés en Europe sont eux soumis à une taxe de 11 à 29 cents par bouteille en fonction de leurs taux d’alcool, selon le Wine Institute, qui représente les intérêts du secteur vinicole aux Etats-Unis.

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

« La France fait partie de l’Europe, et donc si l’on taxe les produits français, il faudra taxer tous les produits européeens, les vins français, mais aussi les vins italiens ou les vins espagnols. Maintenant j’ai envie de dire que si les vins américains sont plus taxés en Europe qu’aux Etats-Unis eh bien il faut remettre les choses à plat… » commente Olivier Bernard le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Le marché américain est à prendre en considération, car c’est aujourd’hui le 1er marché consommateur de vin au monde. Pour Philippe Castéjà, Président des Crus Classés 1855, il faut relativiser également car la part des vins américains exportée est infime : les consommateurs américains engloutissent quasiment 95% de leurs vins produits en Californie.

Le CIVB n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet, préférant se retrancher et attendre, de peur d’un nouveau tweet ? Ou peut-être pour ne pas ajouter de l’huile sur le feu.

10 Nov

Nouvelle tendance : ces vignerons qui débarquent à Bordeaux et ouvrent leur bar à vin

C’est « un château en ville » qui a ouvert le bal il y a un an rue Saint-James. Aujourd’hui, Tutiac ouvre un tout nouveau Bar à Vin également central à Bordeaux : le Tutiac Direct Wine Bar. Comment ces vignerons décident de faire bouger les lignes et se diversifient. Côté châteaux vous dévoile leur démarche.

Le chef Frédéric Coiffé, Laurent Querion, Arnaud Courjaud vice-présidents de Tutiac, et Damien Malejacq responsable marketing © JPS

Attention, c’est une machine de guerre qui a décidé de frapper fort en ouvrant ce jour le Tutiac Direct Wine Bar, le premier bar à vin de coopérateurs en France. En circuit court, en direct !

L’ouverture était annoncée depuis plusieurs mois sur la vitrine cours Alsace-Lorraine © JPS

Tutiac, c’était jusqu’à récemment cette coopérative aux 450 adhérents, 4000 hectares de vignes, qui produit 220000 hectolitres, soit 30 millions de bouteilles à l’année.

Le lieu est vraiment proche de l’un des emblèmes de Bordeaux © JPS

Mais Tutiac s’est rapproché des caves d’ Unimédoc, de Lugon et de Sauternes, ce qui lui donne encore plus de puissance: « aujourd’hui, on produit 320000 hectolitres, l’équivalent de 40 millions de bouteilles… »

Au centre Eric Hénaux, le directeur de Tutiac, entouré de l’équipe du Wine Bar © JPS

Avant on produisait du vin de Blaye en vrac, puis du Blaye en bouteilles, et désormais on produit du vin dans 15 appellations de Bordeaux, on veut être une marque qui soit crédible sur la place de Bordeaux« , Eric Hénaux, directeur de Tutiac.

Bar à vin et caviste en même temps © JPS

« Tutiac compte désormais 650 viticulteurs sur 6000 hectares, on impacte la vie de 1500 familles ».

Cela faisait un moment que cette idée originale d’ouvrir un bar à vin central à Bordeaux leur trottait dans la tête.Tout s’est fait rapidement depuis février et en quelques mois, un superbe bar à vin traversant entre le Cours Alsace Lorraine et la place qui donne sur la Porte Cailhau, a vu le jour, un investissement de 500000 €.

« On a fait appel à l’agence Versions qui a réalisé les magasins pour Comtesse du Barry, on essaie à chaque fois de s’appuyer sur des gens dont c’est le métier ».

Après avoir réalisé son marathon de soirées inaugurales avec les salariés (mardi la 1ère à laquelle Côté Châteaux participait en primeur), les clients, les journalistes, les étudiants de Kedge, c’est aujourd’hui le grand jour, l’ouverture au grand public.

C’est le 1er bar à vin de coopérateurs en France. Un projet un peu fou. On veut toujours être en avance sur les tendances, avec un rapport qualité-prix juste. C’est du circuit court en plein coeur de Bordeaux. » Damien Malejacq responsable marketing.

Cela va être un bar à vin de producteurs, ce sont des vignerons qui sont derrière ce projet là. Tutiac affiche quelque 50 références, auxquelles s’ajoutent une quarantaine d’autres caves coopératives d’autres régions viticoles comme Vinovalie, Alliance Loire, Nicolas Feuillate, ou Wolfberger (2 à 3 référence par coopérative) : « ce sont les vins de coop…ains » me précise Eric Hénaux.

Le chef Frédéric Coiffé participe à cette nouvelle aventure de Tutiac © JPS

Derrière le zinc, il y a aussi un chef Frédéric Coiffé, avec pour objectif de « changer de la restauration traditionnelle, même si à midi il y aura un menu du marché à 16€, on ne va travailler qu’avec desd poroducteurs du Sud-Ouest comme les produits de Louis Ospital, d’autres aussi de la charcuterie Sylvain Andrieux, etc… mais c’est ici le vigneron la star. Il va y avoir des vignerons partout, avec des portaits accrochés au mur et avec un écran plat qui va projeter le travail de ces vignerons coopérateurs. » Des vignerons, qui tous affichent au minimum un label de développement durable HVE2 ou HVE3. « On veut montrer avec les vignerons de Tutiac que ce projet est possible et servir de modèle aux autres vignobles français », poursuit Damien Malejacq.

Cette démarche est assez innovante, même si depuis plus de 10 ans, ils ont compris qu’il fallait aller chercher le goût du consommateur, là ils vont chercher l’amateur de vin, qui ne fait pas toujours la démarche de se rendre dans les propriétés ou à la cave coopérative.

Le but, il est là, c’est de partager avec le consommateur, comment ça se passe à la vigne, comment on fait du vin, c’est vraiment de l’échange à 100%

Estelle Roumage, la première à avoir eu l’idée de rapprocher son château de Bordeaux © JPS

La pionnière a tout de même été Estelle Roumage, 5e génération de vignerons dans l’Entre-Deux-Mers. Avec son château Lestrille, elle a décidé de s’implanter juste à côté de la Grosse Cloche, rue Saint-James, en créant « un château en ville », un nom original où tout est dit.

Dans son chai à barriques, la vigneronne Estelle Roumage au château Lestrille à Saint-Germain-du-Puch © JPS

Estelle Roumage avait pourtant de quoi s’occuper avec ses 45 hectares de vignes à Saint-Germain-du-Puch où elle produit la moitié en blanc et rosé et l’autre moitié de vin en rouge (en cuve, en barriques et avec une cuvée supérieure le Secret de Lestrille, 100% merlot élevé en barriques de chêne, en bois neuf).

Une ambiance de chai avec ces tonneaux comme table, avec Joël Bureau, Diane et Jacqueline © JPS

Estelle Roumage a repris cette propriété familiale créée par son arrière-grand-père en 1901, au moment où celle-ci fêtait son centenaire en 2001. Depuis elle a su la faire avancer, améliorer encore la qualité de ses vins et se remettre totalement en question : « on a au château une boutique qui fonctionne bien, mais parfois les bordelais ne viennent pas jusqu’à nous alors on est venu à eux ».Et depuis le 1er décembre 2017, elle a su aménager un petit nid douillet réalisé par un brillant architecte de Libourne, Alain Arnaud, où elle propose, pour agrémenter ses vins, des planches de légumes et fruits frais, de charcuteries et fromages, mais aussi des assiettes d’huîtres,… servies par Mathieu Bureau et Jan Braun. Un château en ville qui a réussi à trouver ses marques et qui est ouvert du mercredi au dimanche midi, avec ses formules qui plaisent.

On a du mal à attirer les bordelais, et on s’est dit puisque eux ne se déplacent pas vers nous, à nous de nous déplacer vers eux…Ce n’est pas un bar à vin classique, c’est vraiment le château qui s’est déplacé en ville. C’est un plus que l’on apporte, le côté local et en direct. » Estelle Roumage, château Lestrille.

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Alain Arnaud, Guillaume Puyo et Marie-Pierre Cosquier

Mes grand-parents étaient viticulteurs, et je retrouve ici l’ambiance, cela a un côté magique », Alain Arnaud.

L’originalité, c’est non seulement de trouver tous les produits du château Lestrille, de pouvoir les déguster à moindre coût en mangeant (avec une licence 2), de voir accroché au mur toute l’histoire de la famille Roumage dans la vigne depuis Eugène l’ancêtre.

 

Estelle Roumage et sa team Mathieu Bureau et Jan Braun de « un château en ville » © JPS

Et puis comme dit Estelle, cela permet de mieux passer certains moments délicats dans le vigne, car avec toutes ces intempéries, en 5 ans elle a perdu quasiment une récolte et demi. Pareil, pour Tutiac qui a perdu 30% avec la grêle du 26 mai dernier, « on a perdu 60000 hectolitres », selon Eric Hénaux.

Une nouvelle tendance et de belles initiatives saluées par Côté Châteaux, le blog du vin, qui prends le pouls de l’actu viticole.

Et pour être complet, le tout premier à avoir lancé l’idée, c’était François des Ligneris, du château Soutard qui avait ouvert l’Envers du Décor à Saint-Emilion, repris depuis par la famille Perse et Ronan Kervarrec.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Xavier Granger, suivi de la chronique de Frédéric Lot :

08 Nov

Journées portes ouvertes ce week-end en Sauternes et Barsac

A vos tablettes ! Les fabuleux châteaux de Sauternes et Barsac ouvrent leurs portes samedi 10 et dimanche 17 novembre. Venir découvrir ces belles propriétés et leur nectar qu’elles produisent à partir du botrytis cinerea..

50 vignerons des châteaux des Sauternes, Barsac, Bommes, Fargues, Langon et Preignac, ouvrent leurs portes au public samedi et dimanche.

Rendez-vous dans leurs chais et pour les visiter au cours d’un beau week-end de fête autour des arômes exceptionnels de ces magnifiques vins liquoreux.

Au programme : dégustations, visites, accords mets et vins, repas gourmands, activités ludiques…

Cette année 27 propriétés proposent le jeu des accords Sauternes et fromages et vous promettent de ravir vos palais…

Par ailleurs une initiation gratuite à la dégustation est organisée au château la Tour Blanche, samedi et dimanche à 11, 12, 14, 15, 16 et 17 heures

Demandez le programme et la liste des châteaux participants

 

05 Nov

Des robots tondeuses qui vont révolutionner l’entretien des vignes

Vitirover, c’est son nom. Rien à voir avec la marque de véhicule anglaise. Mais un concept original qui est une alternative à l’utilisation d’herbicides et du travail mécanique entre les rangs de vigne. 50 robots sont déjà en service dans 7 châteaux du bordelais et sur des sites industriels.

Vitirover, le robot tondeuse qui va révolutionner le travail à la vigne ? © Jean-Pierre Stahl

Bientôt des troupeaux de robots tondeuses dans les rangs de vignes. C’est Xavier David-Beaulieu, vigneron à Saint-Emilion,qui en a eu l’idée.

Xavier David-Beaulieu, issu d’une des plus vieilles familles de vignerons de Saint-Emilion, présente depuis au moins le XVIIe siècle © JPS

Avec près de 4 siècles d’expérience familiale dans la vigne, ce descendant de vignerons et viticulteur lui-même s’est lancé dans cette innovation.

Une petite révolution car ce robot solaire et autonome (géré via des smart-phones ou des ordinateurs, à parfois des centaines ou milliers de kilomètres) permet de tondre l’herbe pour éviter qu’elle ne fasse concurrence à la vigne. Une alternative aux désherbants chimiques.

Le vitirover est l’une des, voire la première alternative au glyphosate; dans une vigne de ce type là, c’est zéro glyphosate, tout en ayant une concurrence maîtrisée au pied de vigne et c’est zéro désherbant. Cela a été une des motivations premières à la constructions de ce robot« , Xavier David-Beaulieu

Le vitirover est géré via des smartphones ou des ordinateurs en rentrant des coordonnées GPS délimitant les parcelles…

Depuis 3 ans, Jonathan Capron ne cesse d’améliorer cette machine très peu consommatrice en énergie. Il fonctionne en 12 volts et avec une consommation  de 20 à 25 watts (600 W/heure, une autonomie de 24h), bref un robot écolo.

Jonathan Capron, ingénieur en mécanique a mis au point et amélioré les dernières générations de vitirover © JPS

Si une tondeuse est coincée, nous recevons une alerte sur notre smartphone et nous lançons une opération « dentiste », on tourne plus ou moins vite dans un sens puis dans l’autre, et de cette manière on libère l’herbe coincée dans les dents », Jonathan Capron, ingénieur.

Outre le monde viticole, d’autres entreprises très importantes ont pris contact avec Xavier David-Beaulieu: « derrière s’est ouvert à nous le monde industriel  avec la SNCF pour entretenir les lignes LGV avec des milliers de kilomètres, ensuite les sites EDF et les transformateurs de haute tension et moyenne tension, les sites photovoltaïques, les zones de captage d’eau car cette machine n’est absolument pas polluante… », complète Xavier David-Beaulieu.

La campagne de financement participatif, de crowfounding, qui s’est achevée ce vendredi a permis de récolter 200 000€. Cela permettre de construire, en 2019, 50 à 100 robots supplémentaires. Des pays comme l’Autriche ou l’Azerbaïdjan (à travers son Ministère de l’Agriculture) se sont montrés très intéressés.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout , et Xavier Granger :

04 Nov

6e Salon des Outsiders : « le goût du vin de Bordeaux réenchanté »

 La 6édition se déroulera au Shangri-La Hôtel Paris, les 16 et 17 novembre prochains. A vos tablettes. 40 exposants proposeront près de 100 vins à la dégustation.

© Le Salon des Outsiders

LE CONCEPT

C’est une nouvelle date à ne pas manquer : Jean-Marc Quarin et Fabrice Léger convient le public d’amateur de vin et  de professionnels, à venir déguster une sélection unique de Crus de Bordeaux et  d’invités d’honneurs, d’Alsace, de Champagne et du Languedoc qui font bouger les
lignes. Les 40 exposants présents proposeront près de 100 vins à la dégustation,  certains prêts à boire et d’autres à encaver. Tous ces vins sont sélectionnés par Jean-Marc Quarin (www.quarin.com), critique indépendant, ils ressortent haut la main dans ses nombreuses dégustations.
Nous construisons ce salon pour permettre au public de vivre, d’expérimenter l’actualité du goût des vins de Bordeaux », Fabrice léger épicurien et co-fondateur du salon.
TROIS ATELIERS DE DEGUSTATION EXCEPTIONNELS
  • Le 1er atelier soulignera l’évolution de la qualité dans le goût du château La  Conseillante Grand Cru de Pomerol, qui illustre merveilleusement le concept  de goût à la française. Dix millésimes seront proposés à la dégustation.
  • Le 2e, animé par Riedel, présentera comment la forme des verres modifie la perception du goût en bouche ?
  • Le 3e sera consacré au millésime 2016 à Bordeaux, millésime
    exceptionnel (plus grand millésime jamais fait depuis 1982). Jean-Marc
    Quarin présentera ses plus belles réussites : de superbes opportunités
    d’achat pour les amateurs.

UN DINER INAUGURAL LE 15 NOVEMBRE

Un dîner inaugural concocté par le célèbre chef étoilé Christophe
Moret lancera les festivités le jeudi 15 novembre 2018 dans les salons historiques du Shangri-La Hôtel Paris.

COMMENT S’Y RENDRE ?

  • Salon des 16 et 17 novembre 2018
    Au Shangri-La Hotel Paris, 10 Avenue d’Iéna, 75116 Paris
    Vendredi 16 novembre : 15h00-21h00 nocturne…
    Samedi 17 novembre: 11h00-19h00
  • Dîner inaugural
    Au Shangri-La Hotel Paris, 10 Avenue d’Iéna, 75116 Paris
    Jeudi 15 novembre : à partir de 20 heures
  • Les inscriptions se font sur le site internet www.lesalondesoutsiders.com
    Pass Grande dégustation 1 journée : 20 €
    Pass Grande dégustation 2 jours : 30 €

01 Nov

Portes ouvertes des vignerons de Madiran et Pacherenc du Vic Bilh, les 17 et 18 novembre

Alors que les vendanges de Madiran se sont terminées sous les meilleurs auspices, après un peu plus de 3 semaines de vendanges, et que le millésime s’annonce de grande qualité, les vignerons de Madiran et du Pacherenc du Vic Bilh vont ouvrir leurs portes les 17 et 18 novembre prochains. 32 propriétés indépendantes et la cave coopérative de Crouseilles vous attendent.

Une belle couleur pourpre, digne du cépage tannat au château d’Aydie avec la famille Laplace © JPS

En appellation Madiran, le constat est plutôt bon, avec des vendanges qui se sont bien déroulées, sous le soleil durant 3 bonnes semaines, des rendements certes plus faibles que d’habitude, mais la qualité est bien là grâce cette superbe arrière-saison.

Selon les vignerons de Crouseilles, ce millésime sera de très grande qualité. Le célèbre Tannat (pour lequel Côté Châteaux avait consacré un dossier en février 2016), fruit rouge intense et gourmand a donné les meilleurs  grains, croquants et gourmands. La fermentation s’est passé dans les meilleures conditions.

En attendant de terminer également les tries successives pour le Pacherenc du Vic-Bilh, les vignerons de la Cave de Crouseilles vous convient aux Portes Ouvertes en Madiran, les 17 et 18 Novembre 2018, afin de célèbrer ces vendanges et en attendant les fêtes de fin d’années.

Denis Degache, directeur de la Cave Coopérative de Crouseilles en février 2016 © Jps

Samedi 17 novembre :

  • AU CHATEAU DE CROUSEILLES 
12h00 : Brunch revisité servi sur une ardoise  
15h00 : Atelier dégustation à l’aveugle
Oserez-vous la dégustation à l’aveugle ? Animé par  l’œnologue, dégustez les différents Grands Vins de la Cave de Crouseilles et essayez de les reconnaître, un piège se cache peut-être dans votre verre.
Réservation conseillée, places limitées, gratuit.
  •  AU CHAI DOLERIS
19h30 : Dîner Vigneron « Autour du Canard »
Les vignerons vous préparent un dîner concert dans la salle des voûtes du Chai Doléris.
  • CHAI DU CHATEAU ARRICAU-BORDES
A 16h00 : Atelier accords mets et vins « Safran et Madiran » – Sur réservation, places limitées – gratuit
Dimanche 18 novembre :
  • AU CHATEAU DE CROUSEILLES 
A 11h00 : Grand Atelier Assemblage
Avec l’œnologue Loic DUBOURDIEU et repartez avec votre propre bouteille !  
13h00 : Grand Déjeuner Œnologique
Animation par les Chanteurs Vignerons du Vic-Bilh et repas gastronomique béarnais proposé par les Célèbres Chefs de Toques et Gourmandises Eric Dequin et Philippe Cambdeborde avec les Grands Vins de la Cave de Crouseilles.
 
  • AU CHAI DOLERIS
À partir de 10h00 : Animations autour des jeux en bois d’Alain Patat, des jeux d’adresse et de stratégie pour tous les âges, par l’Association Multiculturelle.
 
  • CHAI DU CHATEAU ARRICAU-BORDES
A 11h00 : Atelier dégustation « Rencontre entre la vigne et le safran »
Dans la salle à manger du Chai, découvrez le travail de la vigne au vin et de la transformation du safran. 
Sur réservation, places limitées – gratuit
 
A partir de 12h00 : Déjeuner dans le chai avec le Food Truck de « La Roulante » 25€ par personne, places limitées, réservation obligatoire
 
Voir la liste des châteaux et propriétés Pour tout renseignement : la maison des vins 4, rue de l’église – 65700 Madiran 05 62 31 90 67 contact@madiran-story.fr mais aussi le Château de Crouseilles 05 59 68 57 14 Route de Madiran 64350 Crouseilles
Voir ou revoir le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Sarah Paulin :

29 Oct

Le 10e Wine and Dine Festival bat tous les records

Cette 10e édition a été un véritable succès avec 185000 visiteurs et une hausse de 18% des dégustations effectuées sur son pavillon des appellations.

Samedi soir au Hong Kong Wine and Dine Festival… les vignerons et négociants bordelais ont servi quelques bouteilles de © Vins de Bordeaux – Guillaume Bonnaud .

LE WINE AND DINE EN CHIFFRES

  • 185000 visiteurs
  • la délégation Bordeaux forte de 60 participants
  • 44 stands aux couleurs de Bordeaux
  • une hausse de 18% des dégustations effectuées sur son pavillon des appellations.

LES NOUVEAUTES :

  •  Des occasions de dégustation exceptionnelles comme ce « Sunset Tasting » sur la Grande Scène commentée par le Président du CIVB en
    personne,
  • chaque soir des Happy Hours avec l’ouverture d’un mathusalem,
  • un passeport permettant avec 4 dégustations validées sur le village Bordeaux d’emporter une bouteille de Bordeaux à déguster chez soi !
  • Le logo de Bordeaux esquissé en plein ciel lors d’un spectacle de drones inédit
    Cette année L’Ecole du vin de Bordeaux et le dispositif Everyday Bordeaux occupaient le même
    stand, offrant une expérience de dégustation et d’apprentissage globale jouant sur l’accessibilité des
    vins de Bordeaux.

UNE INVITATION A VENIR DECOUVRIR BORDEAUX

  •  L’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole partageait son stand avec le Conseil des Crus classés en 1855. Ils y présentaient l’offre
    oenotouristique du vignoble bordelais ainsi que le dernier livre consacré aux Bordeaux Grands Crus Classés 1855 (Médoc & Sauternes) qui vient de paraître à Hong Kong (Editions Flammarion).
  • La décoration du stand qui reprenait les plus beaux visuels du livre a suscité beaucoup de selfies chez les connaisseurs posant devant l’incontournable Château Margaux mais aussi La Cité du Vin et la place de la Bourse

 

27 Oct

Château Latour nous dit tout sur sa certification bio

Château Latour revient sur sa certification bio annoncée en début de semaine et répond aux questions de Côté Châteaux. Merci à Hélène Genin, directrice technique de château Latour, pour ses réponses publiées dans le blog du vin et la rubrique Parole d’Expert.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

JPS :  » Depuis quand le Château Latour a-t-il engagé ses premières expérimentations en bio et s’est-il décidé à entamer les démarches de certification ? »

Château Latour : « Les premiers essais en bio ont démarré en 2009 sur des îlots à forte sensibilité maladie et notamment botrytis. Les surfaces ont ensuite été progressivement augmentées pour atteindre la totalité de l’Enclos (47ha) en bio en 2015 (soit la totalité des surfaces pouvant produire du Grand Vin). Le passage sur l’intégralité du Domaine (93 ha) s’est fait en 2016 avec le début de la démarche de certification. »

JPS : « pourquoi avoir souhaité devenir un vignoble bio, est-ce l’avenir, pour répondre à une demande du consommateur, pour préserver la santé de tous (consommateurs, ouvriers viticoles, riverains) ? »

Château Latour : « sur ce sujet, nous sommes dans un processus de transformation continu.

Dès 2007, nous avons expérimenté le passage en bio dans notre vignoble de Bourgogne, le Domaine d’Eugénie et gagné en expérience de ce que ce type de conduite impliquait.

A Château Latour, nous avions déjà réduit l’utilisation des produits phyto sanitaires au strict minimum depuis plus de 20 ans. L’amélioration des connaissances, d’une part, associée à une forte prise de conscience des enjeux environnementaux et sociétaux, d’autre part, et une volonté très forte de la famille Pinault de transmettre ce vignoble aux générations futures dans les meilleures conditions possibles nous a fait accélérer cette démarche.

En parallèle la santé de nos salariés est évidemment une priorité et cette évolution peut y contribuer directement. »

JPS : « ce passage en bio est-il vraiment plus contraignant, risqué (par rapport à l’attaque notamment de mildiou cette année) et a-t-il un vrai surcoût ? »

Château Latour : « Le passage en bio implique effectivement une réorganisation complète du travail à la vigne et une forte mobilisation de nos vignerons sur la période à risque.

Les périodes de très fortes pressions , comme celle que nous avons vécue cette année, nécessitent d’être très bien équipé et d’avoir une équipe vigne fortement impliquée, en veille permanente sur l’ensemble du vignoble et très réactive pendant les phases délicates (y compris les week-ends !).

Il implique aussi que nous sortions d’une certaine « zone de confort » et que nous nous remettions en question pour mener efficacement ces campagnes de lutte ».

JPS : « aujourd’hui certifié bio, allez-vous tendre vers la biodynamie ? »

Château Latour : « Nous pensons que le bio est un passage obligé mais n’est en aucun cas un aboutissement. Nous croyons vraiment en l’intérêt de la biodynamie pour nous permettre notamment d’améliorer la résistance aux pathogènes de nos ceps à travers l’amélioration de l’équilibre de la plante. Avec la réduction probable des doses de molécules autorisées en bio à l’avenir, il nous paraît important de continuer en parallèle à travailler sur des solutions alternatives. »

JPS : « au final, est-ce l’avenir de la viticulture aujourd’hui ? »

Château Latour : « Comme nous le précisons plus haut, nous sommes dans un processus de transformation continue qui ne s’arrête certainement pas aujourd’hui avec notre certification.

Nous allons continuer à évoluer en améliorant nos connaissances sur le végétal, sa conduite et son environnement, en accompagnant la recherche sur les nouveaux produits, leur dosage et leur application, et en utilisant au mieux les nouveaux outils qui seront probablement développés pour l’efficience de ces traitements (détection, analyse, application mécanisée,…).

L’objectif étant de produire des très grands vins par des pratiques naturelles, dans un contexte de développement durable et à faible impact environnemental. »

25 Oct

Pascal Pressac, « le cuisinier paysan » : de la Grange aux Oies à son Jardin de Porcelaines…

Le chef charentais Pascal Pressac excelle depuis 2003 à la Tête de la Grange aux Oies. Un talent qu’il avait déjà démontré dans les cuisines du château de Nieuil. Avec Patrice Devaine chef sommelier et président des sommeliers de Poitou-Charentes, il en a fait un petit coin de paradis en Nouvelle-Aquitaine. D’autant qu’il y a créé son propre jardin où il vient puiser chaque matin ses plantes aromatiques, fruits et légumes. Découvrez la passion de ce vrai « cuisinier paysan », comme il se définit.

Pascal Pressac le chef cuisinier charentais en pleine action © JPS

Pascal Pressac, un chef qui ne manque ni de précision, ni d’originalité. A ses débuts, il avait son restaurant au sein même du château de Nieuil (à l’époque , le restaurant appartenait, comme le château, à Mr et Mme Bodinaud, il était tenu à 4 mains par Pascal Pressac et Luce Bodinaud), mais ils se trouvaient un peu à l’étroit avec des cuisines pas forcément des plus modernes, ils avaient décroché une étoile au Guide Michelin.

Le magnifique château de Nieuil non loin de La Rochefoucaut © JPS

Il faut dire que Pascal Pressac avait travaillé chez Troisgros à Roanne (3*** au Michelin), mais aussi chez Jean Pierre Billoux à Dijon ( 2 Macarons Michelin) et chez Richard Coutanceau à La Rochelle (2 macarons Michelin).

Il y a 15 ans, en accord avec la propriétaire du château-hôtel de Nieuil, il décide de s’associer avec Patrice Devaine, chef sommelier, pour transformer les anciennes écuries du château en restaurant qu’ils baptisent « la Grange aux Oies » car « la grand-mère de la propriétaire avait un élevage d’oies. » Ce chef qui ne dort pas, est ainsi fier d’avoir transformé le lieu en un endroit assez couru des amateurs de bonne chère et de présenter, aussi avant le service, ses assiettes de porcelaine « 80 modèles tous différents que j’ai dessinés »

Faisant sienne cette maxime de François de la Rochefoucauld : « manger est un besoin, savoir manger est un art », le chef  Pascal Pressac a depuis toutes ces années imaginé l’art qu’il restitue dans ses assiettes de porcelaine.

 J’aime bien travailler les produits que je connais, la source de l’inspiration est là »

Bien sûr, il met en avant le boeuf du Limousin, il travaille aussi pas mal les poissons, avec cette « envie d’aller au bout des choses, de faire des assiettes qu’on ne trouve nul part ailleurs, avec une identité dans le produit, pour donner une personnalité à nos établissements ».

Depuis 4 ans, il est allé au bout de sa philosophie en créant son « jardin de porcelaines », un jardin situé derrière le château de Nieuil.

C’est un endroit que j’affectionne beaucoup, tous les légumes y sont identifiés avec des porcelaines cassées… »

On travaille le sol juste avec une petite griffe, un peu de matière organique et un compost paille. On a des vers de terre, des champignons, un sol qui revit. Et c’est ainsi que ses sucrines du Berry, ses courges bleues de Hongrie, ses courgettes trompettes, ses blettes en couleurs, ses patates douces et 45 variétés de tomates forment un orchestre harmonieux dont le chef en extrait la « substantifique moëlle » dans un concert du goût à nul autre pareil.

C’est un plaisir énorme et une autre philosophie de travail, on sait ce que c’est que de venir chercher ses légumes ou ses groseilles, c’est une vraie philosophie… »

Même s’il est aidé par Dominique Hay, son jardinier, il sait que c’est un « travail énorme mais c’est plus une passion que de la rentabilité. Je veux faire différent être un cuisinier paysan et inciter les gens à venir découvrir le jardin, profiter du lieu. «  Un endroit si magique que lorsque Jean-Luc Petitrenaud est venu enregistrer l’une de ses « Escapades », il s’est arrêté direct au jardin de porcelaines avec sa cabane et a dit à Pascal c’est là qu’on va enregistrer. Pas dans les cuisines, mais dans la cabane.

Patrice Devaine, associé de Pascal Pressac, président des sommeliers de Poitou-Charentes © JPS

En salle, Patrice Devaine, le directeur et chef sommelier affiche quelques 300 références de vin à sa carte, « toutes les régions de France sont représentées, je mets en avant Bordeaux, j’ai un faible pour les vins de Pessac-Léognan, et pas mal de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, de la Provence et du  Languedoc-Roussillon ».

Il y a aussi ces petites propriétés dénichées en blanc et en rouge, comme ce petit domaine d’Henri Jammet à Saint Sornin, non loin de là qui fait des vins exceptionnels en petites quantités : 10 à 12000 bouteilles rapidement vendues à la propriété et dans les restaurants gastronomiques sur des sols d’argile rouge à silex, avec des vendanges à bonne maturité, une macération pelliculaire, un pressurage et un écoulage du jus par gravité. La Grange aux Oies a planté avec lui 600 pieds de vigne en Chardonnay et depuis 6 ans ils élaborent ensemble un excellent cru « Fenêtre sur Grange ».

 

Au centre le chef de la Grange aux Oies Pascal Pressac avec à droite Patrice Devaine © JPS

Dans cette antre des bons produits de ce terroir charentais comme ces Cognacs (dont un petit faible pour Paul Guiraud), résonne encore cette phrase relayée par le Chef « le bonheur est à la portée de celui qui sait le goûter… ». Bravo à ce tandem Pascal Pressac et Patrice Devaine, qui s’apprêtent à fermer quelque temps la Grange aux Oies pour lui donner un coup de neuf et un nouvel envol.

La Grange aux Oies au château de Nieuil (16270) : 05 45 71 81 24