03 Fév

Un moment d’enchantement pour la traditionnelle Percée du Vin Jaune à Poligny

S’il y avait bien un endroit qui vibrait ce week-end, c’était à Poligny dans le Jura pour la Percée du Vin Jaune. Un moment béni des Dieux pour lancer le Roi des Vins, élevé 6 ans et 3 mois en fût de chêne. Un millésime 2012 fêté comme il se doit.

La cérémonie de la Percée du Vin Jaune 2019 avec Vincent Ferniot comme parrain cette année © France 3 Franche-Comté Pascale Pfister

Il y avait du lourd pour la Percée du Vin Jaune avec notre ami de Midi en France, Jurassien de surcroît, Vincent Ferniot.

Pas moins de 18.000 visiteurs ce samedi, et près de 10.000 encore ce dimanche, malgré la neige et le froid, la 22e édition de la Percée du Vin Jaune a rempli son contrat, cette année encore, en démontrant qu’il s’agit d’une des grandes fêtes du vin en France, un moment incontournable à faire au moins une fois dans sa vie d’amateur de vin.

La cuvée 2012 a tout d’abord été bénie dans la Collégiale Saint-Hippolyte, un tonneau porté par les vignerons puis fièrement exhibée en calèche dans les rues de Poligny. « C’est une fierté quand même, quand on est dans le milieu viticole, de porter le tonneau c’est toujours sympa », confie un jeune et futur vigneron Kevin Cesco-Resia.

Et après une déambulation en fanfare dans les rues, Vincent Ferniot a eu l’honneur de percer le tonneau : « la star aujourd’hui, ce n’est pas moi, la star, celle que l’on vient célébrer aujourd’hui c’est le vin jaune. » Le public enchanté n’avait plus qu’à tendre son verre pour goûter le divin nectar tout en chantant « vin jaune » en son honneur.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Franche-Comté : Maxime MEUNEVEAUX, Hugues PERRET, Olivier ALLIROL et  Marie LOIR.

02 Fév

Connaissez-vous la Vinotte ? Pas « fiole » la guêpe !

En voilà une idée originale, comme les aime Côté Châteaux. Vinovae une boîte lyonnaise a lancé la Vinotte, une petite bouteille de 2 centilitres, à envoyer à ses clients pour faire déguster son vin. Un concept qui a déjà été primé en 2018 et qui commence à séduire le monde du vin.Alors là, la loi Evin, si vous voyez ce que je veux dire… Avec 2 centilitres, on n’en parle même pas. Vinovae a lancé la Vinotte, une bouteille digne de Lilliput, 2 centilitres à déguster sans modération, ou presque…

Il s’agit d’envoyer à ses clients ou de faire découvrir sur des salons ses vins, sans gâcher toute la bouteille, une fois ouverte…

Ce concept innovant a été lancé en 2017 par cette start-up Vinovae, et a été primé moins d’un an plus tard par l’Académie Amorim par un grand prix de l’Innovation et du Développement 2018.

Il permet de transformer vos bouteilles de vin de 75 cl en 36 vinottes, des échantillons de 2 cl, sans en perdre une goûte, ni les arômes car le procédé breveté assure une étanchéité avec une capsule à vis, imperméable à l’air, et un reconditionnement effectué entièrement sous atmosphère inerte, à l’abri de l’oxygène, histoire de préserver les qualités organoleptiques.

Une petite bouteille, mais une grande idée, la Vinotte by Vinovae © JPS

L’originalité est de pouvoir envoyer ses échantillons par la poste, dans une simple enveloppe, pour faire connaître au plus grand nombre et à un moindre coût. Vinovae précise ainsi que le viticulteur ou négociant divise par 10 ses frais d’échantillonnage. Ce n’est certes pas une solution miracle mais une idée originale pour mieux se faire connaître et le fait de déguster peut enclencher pourquoi pas des ventes. Une prospection moderne, et une com innovante avec des fioles personnalisables, que demande le peuple ?

Pour en savoir plus : Vinovae c’est ici.

31 Jan

Le classement Unesco… ça peut rapporter gros : après Saint-Emilion, Bordeaux, Blaye, voici le phare de Cordouan retenu comme candidat au patrimoine mondial de l’humanité.

Le phare de Cordouan vient d’être retenu par le comité décideur comme seul emblème de la France à candidater au patrimoine mondial de  l’Unesco. Une nouvelle étape qui nous rappelle il y a 20 ans le classement des 8 villages autour de Saint-Emilion et du vignole au titre de paysages culturels. C’était le 5 décembre 2019. Retour sur les retombées économique de ce classement à Saint-Emilion.

Saint-Emilion, sa cité millénaire, son vignoble et son classement Unesco :  ce sont plus d’un million de visiteurs qui déferlent chaque année dans ces ruelles chargées d’histoire. En 20 ans, le village s’il a conservé son patrimoine s’est tout même pas mal transformé, avec de très nombreux commerces . Les boutiquers de vin ont explosé, on compte plus d’une cinquantaine de cavistes, de même une cinquantaine d’enseignes entre les artisans d’art, commerces de souvenirs et de décoration en tout genre, sans compter les épiceries fines.

Nous, on ne draine pas 1 million de personnes par jour, mais il y a des fois où vous avez une centaine de personnes qui passent par les boutiques, ce qui est énorme.Cela se traduit en effet par des ventes importantes » Benoît Gaillard, caviste Ets Martin.

Plus d’une centaine de nationalités différentes viennent goûter aux charmes de Saint-Emilion : outre 60% de français, beaucoup d’anglais, d’américains, d’espagnols et de brésiliens passent par l’office de tourisme (300 000 passages) ,sans compter les belges et bon nombre de pays européens,mais aussi les japonais et les chinois bien sûr. La notoriété du classement y fait mais aussi celle plus récente du classement de Bordeaux également au Patrimoine Mondial. Tout ceci booste la fréquentation. Le nombre de nuités est aussi en constante progression, 187000 en 2017 selon le Grand Saint-Emilionnais

Nous avons une forte augmentation, le nombre de touristes est croissant, nous avons plus de 8% d’augmentation du chiffre d’affaire de l’office de tourisme du Grand Saint-Emilionnais, et par rapport à l’année dernière nous avons accueilli 245 bus de plus…« Bernard Lauret maire de Saint-Emilion.

Saint-Emilion a été le 1er vignoble en France classé Unesco le 5 décembre 1999 au titre de ses paysages culturels, avant la Bourgogne et la Champagne ( plus récemment).

Jean-François Galhaud, président du Conseil des Vins de Saint-Emilion et co-président de l’association « Juridiction de Saint-Emilion : Patrimoine Mondial de l’Humanité » revient sur le dossier qu’il a porté : « premier paysage viticole inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, mais c’est aussi toute cette histoire millénaire de Saint-Emilion, qui date des romains et qui est devenue très importante au niveau du Moyen-Age, avec notamment l’histoire de la jurade qui gérait avec autonomie la juridiction de Saint-Emilion. »

Aujourd’hui, Saint-emilion, Bordeaux et Blaye ont mis en place une politique commune des sites classés Unesco pour faire venir encore plus de touristes du monde entier en Gironde.

30 Jan

Vin…solite : Lalique invente la barrique en cristal pour Lafaurie-Peyraguey

Une barrique tout en cristal remplie de Sauternes, pièce unique au monde qui a été commandée pour célébrer les 400 ans du château Lafaurie-Peyraguey. Elle orne désormais le chai de ce 1er cru classé de Sauternes à Bommes. Un hommage au savoir-faire de la célèbre cristallerie d’art Lalique associée au vin de Sauternes.

La barrique tout en cristal, remplie du 1er cru classé du © château Lafaurie-Peyraguey (photo Hervé Lefevbre)

Une barrique tout en cristal, rivets compris. A l’intérieur, 225 litres de Sauternes. Cette pièce unique au monde, signée des ateliers Lalique, orne depuis quelques semaines le château Lafaurie-Peyraguey en Gironde, dont elle célèbre les 400 ans.

La barrique, qui a la taille et la forme d’une barrique bordelaise, pèse près de 400 kilos une fois remplie du précieux vin liquoreux de Sauternes. Ses cerceaux sont en cuir.

Son fond transparent est illustré d’une reproduction d’une gravure de René Lalique de 1928 intitulée « Femme et raisin », qui figure également sur les bouteilles de ce premier grand cru classé en 1855.

Cette barrique, c’est 2 ans de préparation, 2000 heures de travail, c’est plusieurs centaines de milliers d’euros, c’est une oeuvre d’art, que le public va venir découvrir à Sauternes », David Bolzan, directeur des Vignobles Silvio Denz.

Douze corps de métier ont été nécessaires pour la réaliser, l’assembler et la décorer dans la manufacture Lalique à Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin).

© Hervé Lefevbre pour Lafaurie-Peyraguey

Cette pièce a été créée à l’occasion des 400 ans du château Lafaurie-Peyraguey, propriété du groupe Lalique et de son PDG Silvio Denz. « L’idée est d’en faire un objet d’exposition pour témoigner de cette convergence entre le cristal et le vin. Du cristal qui habille le vin, c’est une première mondiale », a indiqué à l’AFP le David Bolzan, directeur-général des Vignobles Silvio Denz.

« Elle est faite pour être en exposition car trop fragile et trop lourde pour être utilisée. Elle contient le  premier millésime que Silvio Denz a fait : 2013″, a-t-il poursuivi, et représente une « fusion entre l’or de Sauternes et le cristal d’Alsace », selon le groupe.

Cette pièce d’exception est exposée dans un des chais de ce château, qui abrite également un hôtel-restaurant de luxe. Elle a été bénie le 3 décembre 2018 par un prêtre, tout comme la chapelle jouxtant les chais. La barrique est la dernière née d’une série de pièces uniques en cristal exposées à la vinothèque du château dont une Impériale (bouteille de six litres) et une caisse transparente de six bouteilles.

Avec AFP

28 Jan

Pesticides : Sylvie Berger attaque son employeur pour faute inexcusable

Sylvie Berger, ouvrière viticole, était ce lundi devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale à Bordeaux. Souffrante de deux pathologies dont la maladie de Parkinson, elle attaque son employeur, un château du Médoc, pour faute inexcusable.

Sylvie Berger (2e à gauche), accompagnée des militants des associations anti-pesticides © Philippe Turpaud

Sylvie Berger, ouvrière viticole était ce lundi de nouveau devant la justice, pour faire reconnaître la faute inexcusable de son employeur, le château Vernous, dans une affaire d’épandages de produits phytosanitaires ou pesticides pour faire court.

« Quand on est ouvrier, on est solitaire, on ne peut pas parler, il y a certains tabous… », commente Sylvie Berger devant le Palais de Justice de Bordeaux. Et de poursuivre : « Quand on commence à parler de cela, on nous fait bien comprendre que la porte elle est là-bas et qu’il y a des dizaines de personnes qui sont prêtes à vous remplacer…Moi, on m’a traité de menteuse, sur ma pathologie, sur mes symptômes, sur ce que je pouvais ressentir, des vertiges…Pour combattre cette solitude, je me suis retournée vers Marie-Lys Bibeyran et son association… » Les associations « Collectif Info Médoc Pesticides », « Alerte Aux Toxiques » et « Alerte Pesticides Haute Gironde » accompagnaient justement en ce lundi matin Sylvie Berger, mais aussi dans ce combat qu’elle mène depuis des années.. Ils avaient d’ailleurs organisé un petit  rassemblement de soutien devant les marches du Tribunal de Grande Instance Bordeaux.

Après toute une série de renvois, l’audience peut enfin se tenir, une longue procédure depuis 2017 et depuis l’affaire dot les faits se sont déroulés en 2012 : « si je suis là aujourd’hui, c’est pour me battre et pour dire que cela ne recommence pas déjà, pour moi et pour les autres mais surtout pour les autres car moi je ne pense plus retourne travailler dans les vignes, c’est trop dangereux pour moi, » selon Sylvie Berger.

Les faits se sont déroulés en juin 2012, alors qu’elle relevait des fils mouillés dans les vignes, Sylvie Berger a reçu des éclaboussures qui se sont traduites aussitôt par des irritations, brûlures, douleurs à l’estomac, deux épandages de produits phytosanitaires avaient été pratiqués durant la semaine sur la parcelle où elle travaillait. Aujourd’hui, elle souffre de deux maladies importantes dont celle de Parkinson, reconnue depuis comme maladie professionnelle.

Son employeur, un château du Médoc conteste tout, comme la faute inexcusable, arguant qu’à l’époque des faits le lien entre ces produits et la maladie n’avait pas été établi:  « avant l’employeur n’est pas un spécialiste des pesticides, il y a un fabriquant, il donne et reçoit les informations du fabricant, ce n’est qu’à partir du moment où les pouvoirs publics alertent les employeurs qu’il y a la possibilité de tirer les conséquences… » précise Maître Eric Mandin, avocat du château Vernous.

Une argumentation que réfute l’avocate de Sylvie Berger, Maître Hermine Baron, la maladie de Parkinson n’étant qu’une pathologie parmi d’autres, liée à l’usage intensif de produits phytosanitaires : « on sait que les pesticides c’est dangereux, il y a de la réglementation pour les pesticides depuis 1987, qu’on ne vienne pas nous dire que la réglementattion c’était juste pour faire joli, non c’est dangereux et on en redécouvrira d’autres des maladies qui sont liées aux pesticides… »

L’affaire a été mise en délibéré, le TASS rendra son jugement le 26 mars prochain.

Propos recueillis par Gilles Bernard et Philippe Turpaud :

27 Jan

Blaye au Comptoir : rendez-vous dans les bistrots, cavistes et restaurants de Bordeaux, les 7 et 8 février

Les 7 et 8 février prochains, l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux investit à nouveau les bistrots, bars à vins, cavistes et restaurants de Bordeaux. Le but faire découvrir les vins de Blaye et pour l’occasion une cinquantaine de vignerons animeront ces dégustations dans ces établissements.

Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise avec Marion Reculet du château le Camplat © JPS

A VOS TABLETTES

Les jeudi 7 et vendredi 8 février, les vignerons de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux s’invitent dans près de 40 restaurants, bars à vin et cavistes bordelais
afin de promouvoir leurs vins et d’en faire (re)découvrir l’excellent rapport qualité/prix/plaisir.

DES ECHANGES FRUCTUEUX ET CONVIVIAUX

Pour son édition 2019, Blaye au Comptoir reste fidèle à la formule qui a fait son succès depuis ses débuts : des échanges conviviaux entre vignerons et consommateurs autour d’un premier verre de dégustation offert et la possibilité pour la clientèle de l’établissement de commander le vin du vigneron à prix propriété. Un événement placé sous le signe de la proximité et de la convivialité, qui a su conquérir les amateurs si l’on en croit les 50 000 verres dégustés lors de Blaye au Comptoir à Bordeaux et à Paris en 2018 !

DE NOUVEAUX POINTS DE CHUTE

De nouveaux établissements partenaires se lancent dans l’aventure Blaye au Comptoir aux côtés des habitués dont fait partie le bar à vin Au Bon Jaja, accueillant le vigneron Vincent L’Amouller du Château Frédignac depuis plusieurs années. Parmi eux : le Thélonious Café Jazz Club accueillera Arnaud Ovide, vigneron du Château Vieux Planty alors que Yann Bouscasse, vigneron du Château Cantinot, animera le Bistro Poulette – restaurant convivial du célèbre marché des Capucins.

« Même si nous restons fidèles au concept et aux établissements partenaires, chaque édition apporte son lot de nouveautés pour attirer plus de participants chaque année », selon Emilie Paulhiac, responsable communication de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux.

Blaye au Comptoir, c’est les 7 et 8 février ! Pour connaître la liste des établissements participants : c’est ici… 

Avec les vignerons de Blaye.

23 Jan

Le Gabriel, restaurant emblèmatique de la place de la Bourse, acquis par la famille de Boüard, propriétaire d’Angélus

Attention, ça bouge à Bordeaux. Le Gabriel vient de passer aux mains de la famille de Boüard, propriétaire d’Angélus à Saint-Emilion. C’est le chef étoilé Alexandre Baumard qui en aura la charge. Il avait obtenu l’an dernier et cette année encore une étoile pour le Logis de La Cadène, autre restaurant acquis par la famille de Boüard.

Alexandre Baumard au centre avec sa team au © Logis de la Cadène venait de voir confirmer son étoile au Guide Michelin

La famille de Boüard de Laforest vient d’acquérir le Gabriel, l’établissement idéalement situé place de la Bourse à Bordeaux. Une emplacement idéal avec son restaurant gastronomique (35 couverts), son bistrot (125 couverts) et son bar à cocktails. Une belle adresse qui va voir son blason redorer et sans doute viser l’an prochain une étoile au Guide Michelin. Elle avait obtenu une étoile de 2009 à 2014, avec le chef François Adamski.

C’est un nouvel élan donné à cet établissement dans la mesure où il sera dirigé par Alexandre Baumard, le chef du Logis de la Cadène, adresse historique de Saint-Emilion qui a très rapidement été distinguée par une première étoile après sa reprise en 2013 par la famille de Boüard.

 Alexandre Baumard, travaillera bien sûr avec les équipes du Gabriel, mais pourra également s’appuyer sur celles du Logis de la Cadène . Il coiffera ainsi les deux adresses tant à Saint-Emilion qu’à Bordeaux, avec Damien Amilien, le chef pâtissier à ses côtés depuis le début à La Cadène. Le chef va préparer une cuisine de terroir avec des produits de saison, dans un souci de tradition, respect et créativité.

Par cette acquisition auprès de la famille Ducher, Stéphanie de Boüard-Rivoal, directrice générale de Château Angélus, souhaite poursuivre la diversification de la société familiale de manière cohérente et raisonnée : « L’implantation à Bordeaux et le fort potentiel du Gabriel offrent de nombreuses perspectives dans un domaine, la gastronomie, qui prolonge très naturellement les activités viticoles de ma famille depuis huit générations. La famille Ducher a su faire de cet établissement un point de repère dans la ville. Nous sommes très heureux d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire du Gabriel avec comme maîtres mots la convivialité, l’élégance et l’excellence qui nous guident au quotidien dans l’élaboration de nos vins »

22 Jan

Le château les Carmes Haut-Brion remet au goût du jour la Marie-Jeanne

La Marie-Jeanne, un très beau contenant historique, disparu depuis les années 50, refait son apparition à Bordeaux. Il est relancé par les Carmes Haut-Brion, déjà célèbre pour son chai, en forme de lame ou de coque de navire inversée, dessiné par Philippe Starck.

La Marie-Jeanne dans son coffret plexi @des Carmes Haut-Brion, Phil-Labeguerie

Alors là je dis bravo. Ce type de bouteille me fait penser à de vieux contenants, dignes des bouteilles retrouvées par le Capitaine Haddock dans le Trésor de Rackham le Rouge.

La Marie-Jeanne, c’est ce flacon de 2,25 litres. Il avait été conçu initialement pour permettre au vin d’avoir une plus longue conservation. Et puis malheureusement, la Marie-Jeanne a été supplantée par la bordelaise, des bouteilles plus petites pour faciliter le transport.

Le château les Carmes Haut-Brion vient donc de relancer la Marie-Jeanne avec un bouchon cacheté de cire. Un joli flacon qui flotte comme l’air, en suspension dans un coffret en verre. Un flacon édité seulement à 800 exemplaires (dont seulement 500 seront commercialisés).

C’est le millésime 2016 qui inaugure ce nouveau contenant, qui équivaut à 3 bouteilles, un millésime de choix (« la plus belle expression du terroir ») , 27 mois de vieillissement (au lieu de 18 habituellement), avec un assemblage 41% cabernet franc, 39% merlot et 20% cabernet sauvignon. Un flacon qui n’est pas à la portée de tout le monde, loin de là, à 2900€ (prix moyen départ château).

21 Jan

La première étoile à Sauternes pour Jérôme Schilling, le chef du restaurant Lalique à Lafaurie-Peyraguey

Parmi les nouveaux promus du Guide Michelin : Jérôme Schilling, 36 ans, le chef alsacien du restaurant dont il a fait l’ouverture avec Silvio Denz au château Lafaurie-Peyraguey, au bout de seulement 6 mois d’exercice. Un prodige repéré par Côté Châteaux qui met en avant une « cuisine de terroir autour du vin et du Sauternes ».

La team de Jerôme Schilling, au centre, dans les cuisines du restaurant Lalique © Jean-Pierre Stahl

Un bel après-midi pour un jeune chef en devenir. Jérôme Schilling, déjà consacré par Gault-et-Millau comme « grand chef de demain », n’aura pas attendu trop longtemps pour être consacré par le célèbre guide rouge. A 36 ans, l’Alsacien Jérôme Schilling décroche sa première étoile au Guide Michelin au bout de seulement 6 mois d’ouverture !

Alors qu’on lui décernait son étoile à Paris, David Bolzan, le directeur général des Vignobles Silvio Denz était le premier à réagir pour Côté Châteaux :

On est très très content.C’est la 1ère étoile à Sauternes, et au bout de seulement 6 mois d’exercice pour Jérôme Schilling, » David Bolzan, directeur des Vignobles Silvio Denz.

Bar de ligne arlequin et bergamote, avec un verre d’insolite de Lafaurie » © JPS

Joint par téléphone un peu plus tard, Jérôme Schilling, le nouveau chef auréloé de son étoile,  ne cachait pas sa grande joie :

Je l’ai appris samedi par téléphone… Ma réaction ? J’ai eu des frissons ! Ce n’est pas commun de recevoir une étoile aussi rapidement. La confiance, ils me l’ont aussi donnée, et c’est très bien pour la suite », Jérôme Schilling chef étoilé.

Le chef présentant son équipe, le soir de l’inauguration le 19 juin 2018 © JPS

C’est un pari un peu fou, mais tellement visionnaire, qu’a eu Silvio Denz le Président de Lalique en créant, à Bommes en Gironde, un somptueux hôtel-restaurant au sein d’un 1er cru classé de Sauternes, le château Lafaurie-Peyraguey, inauguré en juin dernier. « Notre objectif était très clairement affiché de décrocher cette première étoile, c’est fait au bout de 6 mois d’exercice. On est très très satisfait, d’autant qu’on est passé rapidement Relais et Châteaux, que l’Hôtel a obtenu 5 éloiles et maintenant l’étoile Michelin pour le restaurant. Jérôme Schilling a fait partie de l’équipe de Jean-Gorges Klein qui avait obtenu 2 étoiles pour la Villa Lalique en Alsace. »

Le chef Jérôme Schilling (à droite), l’un des plus doués de sa génération © JPS

Je suis ce soir très fier car le guide Michelin reste LA référence absolue de la reconnaissance de notre travail accompli depuis 6 mois avec toute l’équipe », Jérôme Schilling.

Ce brillant chef a su jouer du terroir de la Gironde et des vins de Sauternes (comme vous pouvez le voir dans ce reportage réalisé en juin dernier), une inspiration qui lui vaut aujourd’hui son étoile. « Dès jeudi, à la réouverture du restaurant, on ne changera rien, lui sera là avec son équipe, ce sera avec cette même équipe qu’on va aller chercher la 2e étoile. » Il faut dire que la moitié de sa brigade a exercé aussi à la Villa Lalique en Alsace déjà dans le 2 étoiles du chef Klein. Un pari réussi, une excellence souhaitée par le propriétaire Suisse Silvio Denz, qui réussit décidément tous ses nombreux projets. Lalique qu’il avait repris également en 2008 brille partout sur la planète, ces distinctions en matière de gastronomie contribuent également au rayonnement français de par le monde. Et cela ne va pas s’arrêter là :

« Cette PREMIERE étape incontournable est très importante pour nous… A la réouverture dès jeudi nous continuerons à travailler avec la même équipe pour aller chercher cette deuxième étoile qui est notre nouvel objectif !!! », confie le chef cuisinier.

Chapeau chef Shilling !!!

Voir ou revoir le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Christophe Varone et Sarah Paulin, diffusé sur France 3 Aquitaine: 

19 Jan

Vin : difficile d’accorder les violons entre le ministre de l’Agriculture et la ministre de la Santé

On a vu cette semaine une nouvelle passe d’armes entre Didier Guillaume et Agnès Buzyn. Le premier déclarant que le vin n’est « pas un alcool comme les autres », la seconde rétorquant « on ne peut pas banaliser la consommation d’alcool ». Qui a tort, qui a raison ? C’est un débat vieux comme le monde, avec ses détracteurs et ceux qui disent qu’il faut nuancer. 

Dans un orchestre, il y a plusieurs instruments, un peu comme dans un gouvernement, mais il faut savoir accorder les violons, surtout quand le chef d’orchestre donne le la…Emmanuel Macron, en marge du Salon de l’agriculture avait annoncé l’an dernier qu’il n’y aurait pas de durcissement de la loi Evin,

Didier Guillaume, le Ministre de l’Agriculture © France 3

Allez pour revivre la passe d’armes de cette semaine voici les instants choisis entre Didier Guillaume, qui a enflammé la toile chez certains médecins et autres opposants au vin, et Agnès Buzyn, toujours prête à durcir le ton.

LES DECLARATIONS DE DIDIER GUILLAUME 

« Je ne crois pas que le vin soit un alcool comme les autres », a déclaré Didier Guillaume mercredi sur le plateau de BFMTV. « L’addiction à l’alcool est dramatique, et notamment dans la jeunesse, avec le « binge drinking », etc. C’est dramatique, mais je n’ai jamais vu, à ma connaissance, malheureusement peut-être, un jeune qui sort de boîte de nuit, et qui est saoul, parce qu’il a bu du côtes-du-rhône », a ajouté le ministre, estimant que les jeunes buvaient plutôt « des mélanges » ou « de l’alcool fort ».

LES REACTIONS DE MEDECINS SUR LA TOILE

Ces déclarations ont d’autant plus mis le feu aux poudres qu’elles interviennent une semaine après la présentation d’un plan gouvernemental contre les addictions déjà très critiqué par les spécialistes à propos de son volet alcool.

« Quel aveuglement ! M. Guillaume, tous les médecins vous invitent à faire un tour aux urgences un soir de feria ou de beaujolais nouveau. Pour être plus précis, il y a tous les jours des comas éthyliques au vin », a réagi sur Twitter le professeur Michel Reynaud, addictologue et président du fonds actions addictions.

Ce discours du ministre « place surtout la France dans une position intenable et lamentable quand à l’influence du lobby sur nos politiques », a estimé pour sa part le professeur Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions, également sur Twitter.

« Contrairement à ce que prétend le ministre de l’Agriculture, les études démontrent que les jeunes se saoulent avec du vin (18%) ou du champagne (25%) selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Le vin est aussi un alcool comme les autres pour se saouler », a déclaré de son côté Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), lui aussi sur Twitter.

Agnès Buzyn, répondant à des questions au Gouvernement, à © l’Assemblée Nationale

AGNES BUZYN APPELLE A NE PAS BANALISER L’ALCOOL

« On ne peut pas banaliser la consommation d’alcool », a réagi vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, après les déclarations de son homologue de l’Agriculture pour qui le vin n’est pas « un alcool comme les autres ».

« Si le vin fait partie de notre patrimoine, et qu’en cela on peut considérer qu’il n’est pas un alcool comme un autre et qu’il fait partie de la culture nationale, la molécule d’alcool contenue dans le vin est exactement la même que celle contenue dans n’importe quelle boisson alcoolisée »,
a dit Mme Buzyn sur Franceinfo, indiquant en avoir discuté avec son collègue.

Pour Agnès Buzyn, « on ne peut pas banaliser la consommation d’alcool, qui tue en France près de 50.000 personnes, et ce n’est pas que (du fait) des boissons alcoolisées fortes ».

Interrogée sur le poids du lobby viticole, elle a estimé qu' »il y a du lobbying
partout, et des intérêts partout, dans le monde du tabac, de l’alcool… Le devoir d’un politique est de décider ce qui est bon pour les Français, le seul intérêt est l’intérêt général ».

A propos de la position même du président Emmanuel Macron, qui en marge du Salon de l’agriculture avait annoncé l’an dernier qu’il n’y aurait pas de durcissement de la loi Evin, « j’imagine qu’il fait un choix entre les intérêts de l’agriculture française et les intérêts de santé publique », a-t-elle répondu. « Ça ne m’empêchera pas d’informer les Français qu’il est nécessaire de réduire sa consommation d’alcool. L’alcool est, quel qu’il soit, la deuxième cause de mortalité en France ». Mme Buzyn a expliqué vendredi avoir pris des mesures en mars 2018, à destination des jeunes et des femmes enceintes.

Avec AFP.