30 Août

La Cité du Vin : le pass sanitaire est désormais demandé aux salariés en contact avec le public

Depuis ce matin, les salariés de la Cité du Vin de Bordeaux arrivent, portable à la main, pour présenter leur pass sanitaire. Une mesure mise en place par le gouvernement pour les salariés travaillant dans des endroits en contact avec le public…Reportage et réactions  ce matin à la Cité du Vin.

Depuis 7h30 et jusqu’à 9h30, les salariés arrivent au compte goûte, par l’arrière de l’édifice, la Cité du Vin située à Bacalan à Bordeaux. Pour les accueillir Julie Moussié, responsable des ressources humaines et Franck Poujardieu responsable technique et de la sécurité de la Cité du Vin. Tous montrent sur leur téléphone portable le pass sanitaire qui prouve qu’ils ont leur schéma vaccinal complet, à savoir les deux vaccins.

« On a été prévenu à l’avance effectivement qu’à partir de ce matin, du 30 août les pass sanitaires allaient être vérifiés, donc oui je ne suis pas surprise », confie Manon Patout
coordinatrice de l’accueil billetterie « C’est un petit peu la suite logique, on le fait à nos visiteurs depuis un petit peu plus d’un mois, on est avec des visiteurs toute la journée donc cela me paraît un petit peu logique » selon Mathieu Bollier coordinateur de l’équipe d’accueil. « Moi je ne suis pas forcément au contact très direct avec les visiteurs, mais cela fait partie de la mesure, donc on s’y plie sans mal », renchérit Thimothée Binet développeur informatique

Ils sont ainsi une centaine de salariés à avoir été avertis par mail et depuis une semaine lors de briefings quotidiens… « Cela a été assez bien compris et on a beaucoup privilégié la communication et les échanges avec les salariés. Beaucoup ont un pass sanitaire valide, et d’autres sont en cours de réalisation, les salariés peuvent aussi faire le choix d’aller réaliser un test, soit sous la tente qu’on a mis devant (la Cité du Vin) ou dans une pharmacie ou autre…. », précise Julie Moussié, responsable des Ressources Humaines à la Cité du Vin.

Depuis le 21 juillet, les visiteurs de la Cité du Vin doivent présenter un pass sanitaire ou un test PCR négatif, une mesure étendue désormais aux agents d’accueil…

« C’est vrai qu’au début c’était une vraie interrogation, et puis les équipes de la Cité du Vin à qui on a confié s’en sont très bien sorties. C’est vrai qu’après 2 à 3 jours de surprises, on a passé un été plutôt serein, et puis on a eu l’occasion d’installer sur le parvis de la Cité du Vin, une tente où on pouvait se faire tester…Donc à par les visiteurs qui ne sont pas venus car ils n’étaient pas testés et ne souhaitaient pas de pass, cela s’est globalement bien passé, » explique Philippe Massol, directeur général de la Cité du Vin.

« Maintenant ce sont les employés depuis ce matin, tout le monde a été tenu au courant en temps et en heure, tout le monde a pris ses dispositions … Ce qui est prévu, c’est que ce sont uniquement les collaborateurs qui sont en contact avec le public, ces métiers là sont très très spécifiques, et on n’a pas la possibilité de confier à quelqu’un qui est à l’accueil ou à la boutique de lui confier un poste dans un bureau, cela n’a pas de sens pour nous. Donc très clairement les quelques collaborateurs qui ne pourraient pas présenter un pass sanitaire valide, ne pourront pas venir travailler à la Cité du Vin. Il y a ce que prévoit la loi, un certain nombre de jour, pour se mettre en ordre, on peut prendre des congés payés, et puis au bout d’un moment si les choses ne sont pas réglées on est obligé de suspendre le contrat de travail, mais on espère qu’on n’aura pas à le faire… »

La prochaine étape, c’est la tenu d’un CSE extraordinaire aujourd’hui. Celui-ci doit valaider le fait que le salarié, n’aura pas besoin d’être contrôlé au quotidien dans la mesure où il aura déjà justifié d’un pass sanitaire valide, selon les voeux émis par les salariés eux-mêmes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine:

26 Août

Vendanges dans le bordelais : de nombreuses offres traitées par pôle emploi, les châteaux et les prestataires

A Pauillac, les offres d’emplois de vendangeurs -coupeurs, porteurs, tractoristes et ouvriers de chais- affluent depuis plus de 2 mois. 35 châteaux dont les plus grands ont sollicité l’antenne de Pôle Emploi de Lesparre-Pauillac en Gironde dans leurs recherches…Le point avec des châteaux qui recrutent également.

« Au niveau du volume on est à 1200 postes, sachant qu’on diffuse entre 2000 et 2500 postes par an, on continue donc à rescencer les besoins des recruteurs sur le territoire », commente Mélanie Piard, conseillère entreprises à Pôle Emploi de Pauillac.

Ces offres sont disponibles sur internet, via les réseaux sociaux également, auprès des communautés de communes et dans ce bureau de Pauillac qui ouvre un forum spécifique à partir de lundi et ce pour 2 mois.

« On a un volume d’offres tellement important qu’il est ouvert aux demandeurs d’emplois, mais pas que, également aux étudiants… », selon Patrick Chapon responsable du site Pôle Emploi de Lesparre-Pauillac. « Sur Pauillac on a une population française d’origine étrangère qui est sur place, donc il n’y a pas le problème du confinement, il y a largement la place pour tout le monde et il n’y a pas de problème à ce niveau là ».

A Margaux, au château Tour de Bessan, Marie-Laure Lurton continue à constituer son équipe, elle a déjà trouvé les 2/3 de vendangeurs.

« On a toujours un petit stock de vendangeurs qui reviennent d’une années sur l’autre, on essaie de les sélectionner, éviter de prendre des familles trop nombreuses car quand il y en a un qui part ils partent tous à ce moment là et c’est difficile à gérer. Aujourd’hui, sur 35 postes, il nous manque 10 personnes ».

Plus loin dans le Médoc, pas facile de faire venir depuis Bordeaux de la main d’oeuvre par exemple à Saint-Germain d’Esteuil, cela se ressent déjà pour les travaux en verts pour lesquels le château Castera fait appel à un prestataire de service. Pour vendanger les 83 hectares du domaine en revanche, depuis le début des années 90, ici on a recours à la machine à vendanger, machine qui s’est nettement améliorer. « On a une grosse difficulté à trouver de la main d’oeuvre, malheureusement ou heureusement, on a réglé ce problème par la machine. Les machines à vendanger aujourd’hui sont très performantes avec des tris embarqués », selon Jean-Pierre Darmuzey directeur du château Castera.

Entre les blancs, les rouges et les liquoreux, les vendanges vont s’échelonner sur 2 à 3 mois dans le bordelais.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Margot Michel :

 

21 Août

Pour le vin français, une course contre la montre pour s’adapter au changement climatique

« Le temps presse! » Face au changement climatique qui se confirme d’année en année, les viticulteurs français veulent passer à l’action pour adapter leurs vignes et leurs pratiques à la nouvelle donne.

« Nous sommes à un moment charnière. Le changement climatique est là, on le voit, on le subit », déclare à l’AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire.

L’avancée de la date des vendanges en est le premier signe: « un mois en 50 ans », selon Christophe Riou, directeur adjoint de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). S’y ajoute la tendance au bourgeonnement précoce de la vigne la rendant plus vulnérable au gel tardif comme cela a été le cas en avril. Mais aussi les chaleurs estivales intenses qui brûlent les feuilles dans le sud, les épisodes de sécheresse…

Après un travail de réflexion mené depuis 2017, la filière viti-vinicole remettra fin août au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie un rapport proposant « 7 orientations et 40 actions », indique Jérôme Despey, viticulteur de l’Hérault (sud), sans les dévoiler.

« C’est maintenant qu’il faut vraiment apporter des orientations nouvelles dans les pratiques agricoles et viticoles », martèle-t-il alors que les experts de l’ONU sur le climat (Giec) prévoient un réchauffement de la planète plus rapide que prévu.

L’enjeu économique est de taille. La France est le deuxième producteur de vin au monde (46,6 millions d’hectolitres en 2020) juste derrière l’Italie. Et le premier exportateur en valeur avec 8,7 milliards d’euros de ventes en 2020, selon l’Office international de la vigne et du vin.

LE CHOIX DE L’INNOVATION

Pour évoluer, la filière peut s’appuyer sur les travaux de l’institut de recherche Inrae qui pilote depuis près de dix ans (2012-2021) un programme baptisé « Laccave », sur l’adaptation du vignoble au climat de demain.

Quatre scénarios possibles ont été soumis aux professionnels: ne pas faire grand chose, innover pour rester sur les territoires actuels, relocaliser les vignes
dans des endroits plus frais, ou encore tout déréguler.

Nous nous sommes positionnés sur le scénario où l’innovation permettrait de conserver la valeur de la filière viti-vinicole française », Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vin de l’organisme France Agrimer.

Pour la recherche, l’enjeu « est de jouer sur du matériel végétal adapté et notamment plus tardif pour permettre de revenir à des dates de vendanges plus normales et d’avoir des vins plus équilibrés », souligne Christophe Riou. Car le réchauffement climatique donne des vins plus lourds, plus riches en alcool et moins subtils.

Dans son laboratoire bordelais, Nathalie Ollat, ingénieure de recherche de l’Inrae et copilote du projet Laccave, étudie une cinquantaine de cépages non plantés qui pourraient regagner en intérêt en permettant aux vins de Bordeaux de garder leur profil. Ils proviennent de la région mais aussi d’autres vignobles français et de pays du sud et sud-est de l’Europe, explique-t-elle.

Des expérimentations sont en cours. L’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) a ainsi autorisé les AOC (Appellations d’origine contrôlée) Bordeaux et Bordeaux supérieur à tester six nouveaux cépages, dans des proportions limitées.

MODIFIER LES PRATIQUES

Dans le Languedoc, ce sont des cépages grecs et italiens qui sont expérimentés car plus tardifs et résistants à la sécheresse que les cépages locaux, souligne Jean-Marc Touzard, directeur de l’unité Innovation et développement dans l’agriculture
et l’alimentation à l’Inrae.

La création de nouveaux cépages plus résistants à la sécheresse est aussi en cours mais cela nécessite du temps, une quinzaine d’années, pour obtenir un résultat, dans la mesure où il faut procéder par croisements successifs.

Autre levier d’adaptation possible, le choix des porte-greffe (plante sur laquelle on vient greffer le cépage) qui peuvent permettre un enracinement plus en profondeur et une meilleure captation de l’eau, note Nathalie Ollat.

L’accès à l’eau constitue un autre enjeu majeur pour la survie du vignoble en cas de températures élevées. « Sans eau, demain on ne fera rien », assène Bernard Angelras, viticulteur dans les Costières de Nîmes et président de l’IFV.

Sans attendre, les viticulteurs peuvent déjà commencer à modifier leurs pratiques:gestion des sols, de l’enherbement, de la taille, replantation d’arbres. Et analyser finement leur terroir pour rechercher les zones plus fraîches.

AFP

13 Août

Eric Chadourne, nouveau président de l’Interprofession des Vins de Bergerac Duras

Eric Chadourne, actuel président de la Fédération des Vins de Bergerac Duras a été élu président de l’IVBD, lors de l’assemblée générale du 29 juillet dernier. 

Eric Chadourne, nouveau président de © l’IVBD

La règle de l’alternance a été respectée, Eric Chadourne est devenu le 29 juillet dernier le nouveau président de l’interprofessiondes Vins de Bergerac Duras, élu lors de l’assemblée générale. Jusqu’ici il occupait les fonctions de président de la FVBD (Fédération des Vins de Bergerac Duras).

Il compte continuer les missions de communication, de valorisation et de porter haut les couleurs du Périgord et des vins de Bergerac et de Duras. Il va aussi continuer à veiller à la bonne transmission des entreprises viticoles et à aller plus loin en matière d’environnement.

Il va par ailleurs travailler au rapprochement entre la Fédération des Vins deBergerac Duras avec l’IVBD, le tout avec une équipe plus jeune et avec davantage de femmes…

09 Août

Cédric Coubris rempile pour un 6e mandat à la tête des Vignerons Indépendants de la Gironde

Cédric Coubris a été élu une fois de plus élu Président de la Fédération des Vignerons Indépendants de la Gironde. Un 6e mandat pour le propriétaire du château de la Mouline à Moulis en Médoc. Un mandat où il va encore falloir gérer la crise sanitaire avec les salons qui devraient reprendre et un redémarrage des marchés en France et à l’export.

Cédric Coubris, le Président des Vignerons Indépendants de Gironde dans son chai du château La Mouline à Moulis © JPS

Mieux qu’Alain Rousset, Cédric Coubris. Alors que le Président de Région est reparti fin juin pour un 5e mandat, Cédric Coubris lui  a été réélu pour un 6e. A ceci près, c’est que le mandat de Cédric Coubris n’est que d’un an contre 6 ans pour le Président de Région de Nouvelle-Aquitaine, et reconnaissons qu’il reste encore de la marge à Cédric Coubris pour rejoindre aussi la longévité de Fidel Castro…47 ans

Non 48 ans, c’est l’âge de ce « jeune » Président, propriétaire du château la Mouline à Moulis, avec son frère célèbre avocat Jean-Christophe Coubris. Un château qu’il dirige depuis 1993.

Cédric Coubris va continuer à oeuvrer dans l’intérêt commun de cette Fédération de Gironde, qui depuis 1986, représente les 500 vignerons indépendants de Gironde, 2200 salariés et 750 000 hectolitres de production.

Cédric Coubris dans son vignoble en mars 2020 © JPS

Le but est de suivre et pérenniser les exploitations familiales, de représenter les vignerons indépendants dans toutes les instances et de les accompagner dans les difficultés rencontrées au quotidien. Cette année a été particulièrement marquée par le gel et le mildiou, des difficultés commerciales et notamment la problématique des salons des vignerons indépendants qui ont été mis entre parenthèses depuis plus d’un an à cause de la crise sanitaire.

Pour tous les amateurs et connaisseurs qui attendent le fameux salons de Bordeaux, il se tiendra si tout va bien et on l’espère au Parc des Expositions du 11 au 13 mars 2022.

Le Nouveau Bureau :

Président : Cédric Coubris (Moulis) Vice-Président : Régis Falxa (Salleboeuf); Vice-Présidente: Isabelle Bouchon (Génissac)  Secrétaire générale : Florence Rossignol Xans (St Sulpice de Faleyrens); Secrétaire générale adjointe Anne Sophie Pages (Mesterrieux) Trésorier : Alain Appollot (Saint-Emilion) Trésorier adjoint : Thibaut Bardet (Vignonnet).

Voir ou revoir le magazine de Côté Châteaux sur les Vignerons Indépendants avec le portrait de Cédric Coubris à 4’53 »

08 Août

Production viticole 2021 : un niveau historiquement bas prévu en France, à cause du gel et du mildiou

Selon le Ministère de l’Agriculture, la production française de vin sera en baisse de 24% à 30% en 2021, ce qui augure d’un niveau « historiquement bas ». A cause du gel printanier et des attaques estivales de mildiou.

Attaque de mildiou sur des cépages de merlot en Côtes de Bourg © JPS

On se souvient des faibles récolte en 1991 et en 2017, qui avaient été sévèrement touchées par le gel notamment. Eh bien 2021, pourrait être à un niveau jamais vu depuis 45 ans, en baisse de 24 à 30%, plus faible que 1991 et 2017…

9000 bougies au château Figeac © JPS

Les explications sont déjà dues au gel du mois d’avril qui a été particulièrement intense durant 15 jours sur les différentes régions viticoles, alors que la vigne avait précocement débourré du fait d’un hiver très doux, trop doux même, à cause du réchauffement climatique. Le Ministère de l’Agriculture avait déjà avancé qu’il s’agissait sans doute d’une des plus grandes catastrophes agronomiques du XXIe siècle, également pour les cultures arboricoles, et ce malgré la lutte intensive avec des éoliennes, bougies, hélicoptères pour réchauffer l’atmosphère, ou encore par de l’aspersion.

L’autre grande raison est liée au mildiou et à l’oïdium, maladies de la vigne, qui se sont propagées à une vitesse fulgurante à cause de la pluviométrie infernale des mois de mai, juin, et juillet. Du coup, Agreste estime que la production de vin en France devrait se situer entre 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres, bref un rendement des plus faibles proche de celui de 1977 marqué par le gel sévère et des précipitations estivales…

06 Août

La 10e Nuit du Terroir, c’est samedi en Côtes de Bourg

C’est un événement attendu depuis longtemps. Il va se tenir selon le respect des règles et avec pass sanitaire samedi soir à Bourg en Gironde. Au programme de nombreux concerts, barbecue et dégustations des vins des Côtes de Bourg.

Au départ, cet événement est né de l’idée de copains, de jeunes viticulteurs, qui avaient envie d’animer l’été bourgeais chaque 1er samedi d’août…D’un petit événement, la Nuit de Terroir a grossi et est devenu un véritable événement festif, avec toutefois cette année une jauge limitée.

Rendez-vous donc au Parc de l’Esconge à partir de 17h ce samedi et jusqu’à 1h, pour une fête épicurienne qui a fait ses preuves et rassemblé 4000 personnes en 2019, personne en 2020 car les grands rassemblements étaient interdits, moins cette année bien sûr qu’en 2019 mais avec pass sanitaire.

Au programme, il y aura les Dätcha Mandala, en tête d’affiche, quelques autres groupes, comme Benjamin Bobenrieth Quartet (jazz manouche), Chelabôm, et aussi la banda l’Impériale de Bordeaux, bien connue de Côté Châteaux.

Pour en savoir plus : c’est ici

03 Août

Boire avec les Dieux, la fabuleuse exposition à déguster juqu’au 7 novembre à la Cité du Vin

A voir sans modération. Cette exposition Boire avec les Dieux est l’une des plus réussies des expositions temporaires de la Cité du Vin de Bordeaux. Près de 50 oeuvres de la civilisation greco-romaine faisant référence à Dionysos ou Bacchus sont à découvrir jusqu’au 7 novembre. Une exposition préparée par Jean-Yves Marin et Isabelle Tassignon, co-commissaires de l’exposition.

Boire avec les Dieux, l’expo temporaire à voir jusqu’au 29 août à la Cité du Vin © JPS

Si vous le l’avez pas vue. Je vous la conseille. Boire avec les Dieux, c’est l’exposition temporaire que vous pouvez découvrir seule ou bien en jumelant votre ticket d’entrée avec le parcours permanent de la Cité du Vin.

La libation, rituel de partage du vin avec les Dieux…Décrite par Homère dans l’Illiade dans la société aristocrate; rhyton conique avec rosettes venant de Grèce (Santorin) 1600 avant JC Musée d’Athènes © JPS

Cette expo explore l’Antiquité, retrace l’évolution du rôle du vin dans la civilisation greco-romaine et dévoile les liens étroits entre le vin, les Dieux et les hommes.

Des oeuvres magistrales sont à admirer : des céramiques, sculptures peintures, dont les plus anciennes remontant à plusieurs siècles avant Jésus Christ. Des oeuvres antiques, provenant de célèbres musées comme le Musée du Louvre à Paris ou encore le Musée National Archéologique d’Athènes, mais aussi du street art avec des créations monumentales que l’on doit à 3 artistes contemporains.

Heureusement pour vous, l’exposition a été prolongée, elle devait se terminer le 29 août et au final vous aurez jusqu’au 7 novembre pour pour la découvrir. Carpe Diem avec un peu de culture.

 

29 Juil

Mildiou à Bordeaux : pour certains, une année plus sévère qu’en 2018

Le mildiou n’en finit pas de faire parler de lui. Avec plus de 300 millimètres de pluies tombées ces 2 derniers mois, certains domaines, en bio, comme en conventionnel, ont longtemps combattu cette maladie, qui a fini par s’installer, plus ou moins. Certaines parcelles de merlot sont sérieusement touchées, d’autres moins, néanmoins cette pression de pluies et de mildiou a été des plus intenses sur ces 2 derniers mois.

Attaque de mildiou sur des cépages de merlot en Côtes de Bourg © JPS

2021, une année à mildiou,aussi violente voire pire que 2018, pour David Arnaud du château Tour des Graves à Teuillac. Il a vu ses parcelles de merlot (cépage plutôt sensible au mildiou) sévèrement attaquées…

On a le mildiou sur feuilles,  donc on voit bien les taches d’huile, qui sporulent, c’est un champignon, avec la pluie cela va tomber sur les grappes et infecter les grappes. On voit bien sur un pied comme cela, il y a 70 à 80% de pertes », David Arnaud du château Tour des Graves à Teuillac en Gironde.

A ce jour, ce vigneron compte 15 traitements à base de cuivre, des traitements qui ont souvent été lessivés par la pluie, avec plus de 300 millimètres d’eau tombés sur 2 mois. « On s’est battu tant qu’on a pu, on n’a pas de regret, on a fait ce qu’on a pu, mais la maladie a gagné. »

Côtes de Bourg, Blayais, tout le Bordelais dans son ensemble a été touché de l’ordre de 5 à 100 % (selon le CIVB), selon les parcelles et propriétés (les chiffres seront officialisés avec les compte-rendus de récolte à la fin de l’année). Au château Peyreyre à Saint-Martin-Lacaussade en Blaye Côtes de Bordeaux, l’oenologue Jean-Luc Buetas n’en revient toujours pas:

Moi, dans ma carrière, c’est la 1ère fois que je vois une année aussi pluvieuse sur la période végétative ! C’est une très grande inquiétude, on peut estimer 20 à 30 % de perte, on a la pression de la pluie et du mauvais temps qui est constante, ce qui nous amène à une inquiétude forte… », Jean-Luc Buetas du château Peyreyre

2021, une année de gel, de coulure et de mildiou, qui laisse présager aussi une perte de 30% de récolte pour le château Tour des Graves… « Si on n’a pas de vin, on ne rentre pas d’argent, derrière cela demande de la trésorerie qu’on va chercher à la banque, de l’endettement…et il y a aussi la problématique des marchés… », commente David Arnaud.

Un contexte économique très difficile pour ces vignerons en proie également depuis un an et demi à la crise du coronavirus.

« Tout notre commerce est basé sur les restaurants, clientèle particulière et restaurants qui étaient fermés, donc ca devient extrêmement difficile; si le mildiou en rajoute une couche cela devient très très dur »,commente encore Jean-Luc Buetas.

La bonne nouvelle, c’est que le raisin commence sa véraison, ce passage de la baie de vert à rouge, va bloquer le mildiou. On devrait malgré tout avoir une récolte suffisante à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Margot Michele et Corinne Berge:

22 Juil

Chat de Geluck : la souris s’est fait la malle !

La souris est partie ! Ironie de l’histoire belge, non plutôt un acte de vandalisme. En tout cas les chats de Philippe Geluck inaugurés lors de Bordeaux Fête le Vin n’arrêtent pas de faire parler d’eux. Pas étonnant que la souris aussi essaie de faire parler d’elle. Face à ce nouvel acte de vandalisme, l’Office de Tourisme porte plainte.

« Sur le fil », titre de la sculpture du chat et de la souris qui avait fortement amusé le cortège inaugural de Bordeaux Fête le Vin le 16 juin © Jean-Pierre Stahl

C’est bientôt la ménagerie. On avait déjà 20 gros matous sur les quais, quelques oiseaux aussi associés au chat martyre ou au chat fakir, eh bien là c’est la souris qui tire la couverture à elle puisqu’elle a disparu. Un avis de recherche est lancé.

Non plus sérieusement, tout cela pourrait prêter à rire ou sourire, s’il n’y avait pas derrière quelques actes de vandalisme, ce n’est pas la première fois que les chats se font dégrader, il y avait déjà eu un premier épisode le 21 juin lors de la fête de la musique, où un chat avait été tagué.

L’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole présidé par Brigitte Bloch a décidé de porter plainte :  « nous avons porté plainte pour dégradation », selon la Présidente de l’Office de Tourisme et des Congrès à Actu.fr. « Parfois, les sculptures peuvent être légèrement abîmées par les enfants qui grimpent dessus, les personnes qui s’appuient contre, le temps d’une photo. Mais là, ce n’est pas de la maladresse ou de la dégradation d’usage, ce sont des actes délictueux. »

Voici donc une photo désormais collector que j’avais prise lors de l’inauguration de Bordeaux Fête le Vin, le 16 juin dernière avec Philippe Geluck et le maire Pierre Hurmic. A priori il ne s’agit pas d’une histoire belge , la thèse du vandalisme est plutôt privilégiée…Et le ou les auteurs risquent de ronger leur fromage s’ils viennent à se faire piéger, la surveillance va être renforcée sur les quais…Cela inspirera peut-être à nouveau cet auteur à succès, dont l’exposition fait un carton sur les quais de Bordeaux.

Laissez donc ces pauvres gros matous tranquilles, un vraie vie de chien à force.