17 Sep

Pontet Canet : la famille Tesseron fête les 10 ans de certification du domaine en biodynamie

Voilà près de 17 ans que Pontet Canet (5e cru classé 1855) a fait le choix de la biodynamie. Alfred Tesseron (dont le père Guy avait acheté le domaine à Pauillac en 1975) a décidé dès 2004 de s’orienter vers une viticulture plus propre, plus proche de la nature, avec Jean-Michel Comme son directeur technique qui l’a suivi durant plusieurs années. Ses 81 hectares sont désormais certifiés en biodynamie depuis le millésime 2010.

Alfred et Justine Tesseron © JPS

Il y a des arômes merveilleux, c’est l’expression vraiment d’un terroir, l’expression la plus pure et ça c’est quelque chose de merveilleux », Alfred Tesseron propriétaire du château Pontet Canet

Pour célébrer l’événement,  la famille Tesseron a invité 3 meilleurs sommeliers du monde (Philippe Faure-Brac 1992, Olivier Poussier 2000 et Andreas Larsson en 2007), les plus grands commentateurs en vin et journalistes spécialistes de la presse viticole de France et anglo-saxonne. L’occasion est trop belle de leur montrer leur nouvelle tisanerie, là où ils fabriquent leur préparation a base de plantes telles l’osier, l’ortie, la camomille…

 

Philippe Faure Brac Meilleur sommelier du Monde 1992 © JPS

Si la nature a mis des plantes autour du vignoble, ce n’est pas le fait du hasard, il y a juste une sorte d’auto-protection,  les plantes communiquent, parlent entre elles, rien n’est fait au hasard… » Philippe Faure Brac Meilleur sommelier du Monde 1992

Si aujourd’hui les 81 hectares sont en biodynamie, c’est aussi une réalité dans la bouteille. Les 10 millésimes réalisés depuis 2010 sont ainsi dégustés par les plus grands critiques en vin, comme Michel Bettane :

 

Michel Bettane du Magazine Bettane + Desseauve © JPS

« C’est un vin plein ! C’est un vin plein qui est encore relativement discret, il est pur, il est net, il n’est pas encore complétement épanoui, il y a encore de la réserve, c’est la règle du jeu avec les grands Médocs, il faut du temps…. » (à propos du 2010)

Michel Rolland l’oenologue conseil avec Alfred Tesseron © JPS

Et pourtant le choix du bio ou de la biodynamie n’est pas toujours évident sous un climat océanique comme en Gironde… « C’est plus risqué et surtout à Bordeaux. A Bordeaux, on a une influence océanique très forte… », commente Michel Rolland l’oenologue du château depuis 22 ans. « On est toujours sur la corde raide à cause du climat, c’est la que le bio qui a moins d’action sur le mildiou devient un petit peu dangereux, maintenant les vignes c’est sûr deviennent résistantes avec le temps ».

Aujourd’hui, les sommeliers et cavistes de la nouvelle génération sont aussi très tournés vers les vins en biodynamie…

 

Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde 2000 © JPS

« Moi mes plus grandes émotions que j’ai eues sont issues de travail biodynamique, mais dans un travail soigné et  un élevage soigné, cependant il m’arrive de trouver des vins bio ou biodynamiques qui ne soient pas à la hauteur de mes espérances, on ne peut pas faire de généralité comme cela. Par contre, il est évident que la proportion de vins issus de ces cultures est plus importante sur la carte des vins et dans la mouvance des consommateurs », selon Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde 2000.

Justine, Alfred et Noé Tesseron © JPS

La biodynamie s’accélère, elle n’en est encore qu’à ses débuts mais déjà les superficies en bio en Gironde ont doublé en 10 ans

13 Sep

Le Week-End des Grands Crus arrive ! Un événement à ne pas manquer du 17 au 19 septembre à Bordeaux

C’est à partir de vendredi et jusqu’à dimanche que vont démarrer les festivités… Avec la fameuse grande dégustation au Hangar 14 avec plus de 100 châteaux à déguster, et puis il y a aussi ces dîners pour passionnés dans les châteaux sans parler d’un traditionnel tournoi de golf…

SAMEDI 18 SEPTEMBRE : PLUS DE 100 CHATEAUX A DEGUSTER AU HANGAR 14

C’est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable, attendu de tous les amateurs et connaisseurs de vin de Nouvelle-Aquitaine, de France et du monde entier: le Week-End des Grands Crus de Bordeaux. Le temps d’un week-end, ce sera un tour d’horizon pour les amateurs et connaisseurs des plus grandes appellations du bordelais et de leurs propriétaires.

Ce sont ainsi une bonne centaine de châteaux, propriétaires et responsables des domaines, qui vont vous faire découvrir le fameux millésime 2018, ainsi qu’un autre millésime de leur choix au Hangar 14 à Bordeaux.

Le Hangar 14 sera transformé en Halles du Sud-Ouest, avec des producteurs et artisans locaux qui proposeront des spécialités locales en plus des dégustations de ces grands vins du Bordelais. Un week-end rythmée par des animations et des dégustations thématiques.

(Samedi 18 septembre: dégustation au H14
Prévente : 65€/personne ; sur place : 80€/personne. Professionnels du vin et étudiants : 30€/personne ; sur place : 40€/personne)

VENDREDI 17 ET SAMEDI 18 SEPTEMBRE: DES DINERS PASSION DANS LES CHATEAUX

Pour les grands fans de ce week-end et pour un budget un petit peu plus important, il y aura des dîners passion dans les châteaux. L’occasion de réaliser dans ces châteaux mythiques du bordelais des accords mets et vin fabuleux. (Vendredi 17 et samedi 18 septembre – 140€/personne)

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE : GOLF ATTITUDE

Pour ceux qui souhaite découvrir les châteaux: un circuit à la découverte des grandes appellations bordelaises.

Enfin, pour les férus de golf. Ce Week-End ne dérogera pas à la tradition avec le traditionnel tournoi de golf au Grand Saint-Emilionnais Golf Club le dimanche 19 septembre : au programme coupe de l’Union à gagner, dégustations et déjeuner.

(Dimanche 19 septembre : circuits dans le vignoble – 99€/personne / Tournoi de Golf Coupe de l’Union 105€/personne)

Programme et réservations à retrouver à ce lien : www.ugcb.net/fr/le weekend des grands crus 2021

11 Sep

« Onu » du vin: la candidature de Dijon « très bien accueillie »

François Rebsamen, maire PS de Dijon (itw du 16/6/21) © France 3 Bourgogne-Christophe Gaillard

 La candidature de Dijon pour accueillir l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), sorte d' »Onu » du vin, a reçu un « très bel accueil », a assuré vendredi le secrétaire d’État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.

« Il y a eu un très bel accueil » de la quarantaine des représentants des États-membres de l’OIV venus visiter, vendredi, l’hôtel particulier proposé pour abriter l’organisation, a déclaré à la presse M. Lemoyne.
La France, qui est l’État-hôte de l’OIV depuis sa création en 1924, propose de déménager son siège de Paris, où ses locaux sont trop exigus, et de l’installer en région. Le gouvernement français a choisi pour ce faire Dijon, au détriment des deux autres candidates, Bordeaux et Reims.
Ce choix doit encore être entériné lors d’une assemblée générale de l’OIV qui se tiendra le 25 octobre à Dijon justement, et de manière exceptionnelle.  La décision doit être prise à l’unanimité des 48 États-membres de l’OIV mais M. Lemoyne a assuré que la visite du probable nouveau siège dijonnais avait « permis de convaincre ceux qui avaient encore un questionnement ».
 « La France a fait un effort extraordinaire. J’ai été surpris par la beauté de cet immeuble », a déclaré le président de l’OIV, l’Italien Luigi Moio, qui a travaillé et étudié à Dijon pendant plusieurs années. « Dans le futur, l’OIV doit se développer et on a besoin de bureaux. J’espère que l’OIV trouvera sa destination pérenne »,
a-t-il ajouté.  L’installation à Dijon doit coïncider avec le centenaire de l’organisation en 2024.
L’hôtel d’Esterno, édifice du XVIIe siècle choisi pour le probable nouveau siège, subira des travaux de 8 millions d’euros pour accueillir l’OIV, a indiqué le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen.
 L’hôtel est situé à quelques centaines de mètres de la future Cité de la gastronomie et du vin, qui doit ouvrir en avril prochain.

L’OIV est l’organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique de compétence reconnue dans le domaine de la vigne et du vin.

 

AFP

09 Sep

Plusieurs châteaux du Bordelais consacrés dans le Guide Vert de la Revue du Vin de FRance

Le Guide Vert sort aujourd’hui le 9 septembre. Cette année, le Guide Vert de la Revue du Vin de France fait la part belle à la viticulture bio et biodynamique. 4 nouveaux promus  à 1 étoile sur la rive droite et le château Haut-Bailly qui décroche 3 étoiles. 

Véronique Sanders devant le nouveau chai jardin de Haut-Bailly © JPS

Cette année, la viticulture bio et biodynamique est mise en avant avec l’entrée dans le Guide Vert de Clos Louie en Castillon Côtes de Bordeaux, La Clotte-Cazalis en Sauternes, Fleur de Lisse en Saint-Emilion, le Clos de Jaugueyron à Margaux et Haut-Bergey en Pessac-Léognan.

Côté rive droite, 4 domaines raflent cette année une étoile : les châteaux Dalem (Fronsac), Marsau (Francs Côtes de Bordeaux), Saint-Pierre (Pomerol) et Jean Faux (Bordeaux).

Enfin, le château Haut-Bailly qui s’est vu livrer un magnifique chai enterré se voit décerner 3 étoiles et rejoint ainsi les châteaux La Mission Haut-Brion et Haut-Brion dans le club des trois étoiles.

L’édition 2022 du Guide des Meilleurs Vins de France, recense 7 000 vins, issus de 1 200 domaines français, parmi lesquels :

  • 6 nouveaux domaines distingués de la prestigieuse 3e étoile
  • 22 domaines passent à 2 étoiles
  • 42 domaines intègrent le club fermé des propriétés étoilées avec leur première distinction.
  • 50 domaines intègrent le Guide de la Revue du Vin de France pour la première fois
  • Une part belle faite aux vins bios et en biodynamie avec plus de 3 000 vins distingués;

Voir ou revoir Côté Châteaux spécial nouveaux chais du bordelais avec le château Haut-Bailly tournage JP Stahl avec Alexandre Berne :

07 Sep

Vendanges multiculturelles pour ce coup d’envoi au château de Cruzeau

Pour répondre à la pénurie de main d’oeuvre dans les vignes, certains font appel à des prestataires, d’autres essaient de fidéliser leur vendangeurs comme aux vignobles André Lurton en Pessac-Léognan. Quelques Girondins mais aussi pas mal d’Européens reviennent chaque année, pas forcément pour le salaire, qui est comme partout le même, le smic, mais sans doute pour l’ambiance et une base de vie qui améliore leurs conditions d’hébergement.

Darren Thomas, un Anglais qui revient depuis une dizaine d’années ici pour les vendanges © JPS

Pour ce coup d’envoi des vendanges au château de Cruzeau à Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde, 40 vendangeurs ont été recrutés. Parmi ces saisonniers, pas mal d’étrangers, essentiellement européens et quelques régionaux. Des travailleurs fidèles comme ces espagnols qui reviennent depuis 3 ans.

J’ai l’habitude aussi, on vient d’Espagne et là bas on a travaillé aussi au champs… Et la chaleur, ça va , on n’a pas peur on est préparé… », Eneko Lavall vendangeur espagnol

Nous avons des Bulgares, des Espagnols, des Italiens, des Anglais et des gens du voyage, ça fait une quinzaine d’année qu’ils nous suivent tous… » Christophe Boudon, chef d’équipe des vendangeurs et responsable du personnel de La Louvière et de Rochemorin.

Et parmi eux, une troupe de Bulgares, sédentaires à Bordeaux, tous originaires du même village en Bulgarie, intéressés malgré tout par le salaire, bien plus important que chez eux.

Alexandrov Velihko, un bulgare résidant à Bordeaux qui vient avec tout un groupe pour ces vendanges © JPS

« Oui on est beaucoup de Bulgares à travailler ici, mais aussi des Roumains, Espagnols et des Français, tous ensemble », commente Alexandrov Velihko…« Nous, on travaille ici depuis 7 ans pour les vendanges, mais on est saisonnier on travaille depuis le mois de mais jusqu’à octobre ».

Les locaux ont du mal a venir faire les vendanges car cela dure longtemps, 6 à 7 semaines, c’est un travail difficile qui n’est pas forcément bien rémunéré, d’habitude on commence les vendanges des blancs au mois d’août donc on a des étudiants, cette année on est aujourd’hui le 7 septembre et les étudiants ont repris les cours… » précise Emilie Roullé, chef de culture château de Cruzeau.

Question rémunération, ici c’est un peu comme dans bon nombre de châteaux, c’est le smic horaire qui est pratiqué, avec une caisse de vin offerte à la fin des vendanges. Un salaire qui représente beaucoup pour les travailleurs étrangers vu le salaire moyen dans leur pays d’origine, et qui est ressenti comme un peu juste par les français.

« C’est physique, on travaille sous la chaleur, toute la journée on se plie, on porte on marche dans la terre mais c’est vrai que si on était mieux payé ça serait vachement mieux… », Nathan Dias, vendangeur de Pessac.

Et pour attirer ces travailleurs, ces petites mains de la vigne, une base de vie a été montée au château Rochemorin (également des vignobles André Lurton), avec un chapiteau et des tables prêtées par la mairie et des sanitaires et douches louées pour toute la durée des vendanges. « Quanb je suis arrivé il y a deux ans, je me suis aperçu qu’ils étaient disersés dans la nature, et surtout qu’ils n’avaient pas de conditions d’hygiène… », commente Jacques Lurton le co-propriétaire des châteaux et Président du groupe.

Je me suis dit qu’en leur offrant des conditions de vie saines, des sanitaires des conditions de rassemblement, on allait les fidéliser et les avoir d’année en année, Jacques Lurton Président des Vignobles André Lurton.

Un autre château, Haut-Bailly, partage avec les vignobles André Lurton le site et les frais, pour améliorer l’accueil des saisonniers, qui le soir ne manquent pas d’animer cette base de vie. Une amélioration des conditions d’accueil que devraient suivre sans doute à l’avenir d’autres châteaux confrontés à la problématique de main d’oeuvre.

03 Sep

Penfolds 2018 Bin 169 Coonawarra Cabernet Sauvignon: comme un goût de vin australien, vendu à Bordeaux…

Bordeaux n’en finit plus de s’ouvrir, un peu comme pour oxygéner le vin, mais s’ouvrir à d’autres pépites étrangères qui sont de plus en plus vendues et distribuées par la place de Bordeaux. Ainsi, dernier vin en date, le vin australien renommé Penfolds 2018 Bin 169 Coonawarra Cabernet Sauvignon qui va être commercialisé par plusieurs maisons de négoce bordelaises.

Depuis le 2 septembre, le Penfolds 2018 Bin 169 Coonawarra Cabernet Sauvignon est désormais commercialisé par la place de Bordeaux, comme d’autres grands vins étrangers italiens, californiens ou d’Afrique du Sud, en plus des vins français et bien sûr bordelais.

Ainsi, les maisons de négoce qui distribuent le Penfolds 2018 Bin 169 sont: CVBG, Joanne, Duclot, Twins, Ulysse Cazabonne, Descaves. 

« Au fil des années, La Place de Bordeaux est devenue l’épicentre de la distribution des plus grands vins du monde, qu’ils soient de Bordeaux ou d’ailleurs », commente Mathieu Chadronnier, PDG de CVBG. « Nos clients recherchent des vins dont la qualité et le prestige sont irréprochables. De plus en plus, ils considèrent les grands vins à travers leurs terroirs. Penfolds est l’une des wineries les plus fameuses, reconnue à la fois pour son histoire, la qualité de ses vins et sa capacité d’innovation. Elle incarne fièrement le meilleur de l’Australie. Bin 169 est à n’en pas douter un grand cabernet, d’une intensité et d’une belle capacité de garde. Un Grand Vin que La Place de Bordeaux est fière de représenter ! »

Penfolds est l’une des plus anciennes wineries australienne, au savoir-faire mondialement reconnu. Lancé en 1973, le Bin 169 a été créé dans le Coonawarra, notamment des parcelles 10 et 20 situés sur les grands terroirs classiques de terra rossa.

And as we speak fluently english here, so welcome aboard, welcome in Bordeaux.

Stéphane Gabard repart pour un mandat de président à la tête des Bordeaux et Bordeaux Supérieur

Stéphane Gabard a été réélu le 31 août à la tête de l’ODG Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Une réélection du précédent bureau avec comme objectifs d’améliorer qualité des vins et compétitivité des marques. A l’heure où se dessine une reprise commerciale à Bordeaux.

Stéphane Gabard, président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

Dans sa nouvelle feuille de route Stéphane Gabard a annnoncé vouloir améliorer la compétitivité des entreprises, avec une stabilité des rendements, améliorer encore la qualité des produits, promouvoir les AOC, repenser leur image et mise encore plus sur l’oenotourisme, avec une réhabilitation du site de Planète Bordeaux, pour le rendre plus attractif.

Président : Stéphane GABARD
Vice-Présidents : Jérémy DUCOURT, Stéphane HÉRAUD, Rémi VILLENEUVE, Fabien VINCENT
Secrétaire Générale : Véronique BARTHE
Secrétaire Général Adjoint : Hervé GRANDEAU
Trésorière : Agnès JOUGLET-SUEUR
Trésorière Adjointe : Céline WLOSTOWICER
Membres du bureau : Denis BARO, Alain BESSETTE, François-Thomas BON, Jean-François BRUÈRE,
Olivier CAILLEUX, Bernard FARGES, Dominique FURLAN, Gilles GREMEN, Marc MEDEVILLE, Chantal
MONCOMBLE, Pascal NERBESSON
Membres du bureau invités au titre de la Commission Jeunes Vignerons : Emilie CONTIÉRO, Loïc
LAFOI

02 Sep

Coup d’envoi des vendanges en blanc aux châteaux Carbonnieux et Smith Haut Lafitte en Pessac-Léognan

A 8 heures, ont été donnés les premiers coups de sécateurs à Léognan et à Martillac en Gironde. Ces deux châteaux du bordelais, Carbonnieux et Smith Haut-Lafitte, sont d’habitude très précoces. Cette année, ils n’auront pas démarré juste après le 15 août comme l’an dernier, mais en septembre, fait exceptionnel par rapport aux 10 dernières années, du fait du réchauffement climatique. Un millésime sauvé du gel et du mildiou. 

Au château Carbonnieux, ces vendanges du 2 septembre sonnent comme un plongeon en arrière, car depuis 10 ans elles débutent plus tôt aux alentours du 20 août, du fait du réchauffement climatique.

Eric Perrin, propriétaire du château Carbonnieux © JPS

On a été habitué à vendanger juste après le 15 août comme l’an dernier et là on se retrouve avec presque une quinzaine de jours de décalage par rapport à ce qu’on a connu les années précédentes », Eric Perrin propriétaire du château Carbonnieux.

Marie-José vient depuis 1975 faire les vendanges à Carbonnieux © JPS

Ce sont 45 hectares de sauvignon et sémillon qui vont être ramassés durant 2 semaines au château Carbonnieux, sur ce terroir frais d’argilo-calcaire.

Une année particulière avec moins de volume, 45 hectolitres à l’hectare, marquée par le terrible gel d’avril.

Marc Perrin, à la réception de vendanges, pendant qu’Andrea effectuait les derniers réglages des machines © JPS

Récolter du raisin en 2021, c’est déjà un exploit ! On a passé 8 nuit à lutter contre le gel, le printemps a été horrible. Finalement on a du raisin, il est arômatiquement assez intéressant et les acidités sont très bonnes.. », Andrea Perrin, oenologue du château Carbonnieux.

A Martillac, le château Smith Haut-Lafitte en bio et biodynamie a été confronté en plus du gel à une sévère attaque de mildiou à cause de cet été très pluvieux.

Ce matin, il démarrait sa récolte de jeunes plants de sauvignon sur ses 11 hectares de blancs.

 

Fabien Teitgen, directeur du château Smith Haut Lafitte © JPS

Le mildiou, il a touché un peu partout, et on a un certain nombre de dégâts,  en agriculture biologique, on a que le cuivre et les plantes pour lutter, ce n’est pas une partie de plaisir, mais on a sauvé une partie de la récolte et on peut commencer les vendanges dans un esprit plus souriant. » Fabien Teitgen, directeur du château Smith Haut Lafitte

Les vendanges des sauvignons, sémillons et bientôt des merlots semblent bien partie. Avec toutefois ici 15 à 20% de récolte en moins à cause du mildiou.

« Là on a peur d’avoir une petite récolte vraiment, ça va être beaucoup plus mince qu’en 2020, 2020 millésime de légende où tout était au rendez-vous… mais parfois c’est bien,regardez 2001 après 2000, et 2021 après le fameux 20-20, on a quand même bon espoir… », commente Florence Cathiard, propriétaire du château Smith Haut Lafitte

Daniel et Florence Cathiard, dans le Cuvier de Smith Haut Lafitte JPS

La grande interrogation demeure sur la météo de septembre et d’octobre…Si l’ensoleillement est là, les cabernets devraient bien s’en sortir, en revanche si le temps change à nouveau et venait à repasser à la pluie, là il y aurait un problème au niveau maturité. A suivre…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Eric Delwarde : 

 

30 Août

Vendanges en blanc à Bordeaux : cela ne devrait plus trop tarder…

Côté Châteaux fait le point aujourd’hui sur les vendanges en blanc dans le bordelais qui cette année seront beaucoup plus classiques, absolument pas précoces comme ces dernières années chaudes que l’on a pu connaître. Certains vont lancer leurs équipes cette semaine, d’autres vont encore attendre la semaine prochaine pour viser la meilleure maturité.

 Vendanges du 24 août 2020 © JPS

Le blanc se fait attendre pour ne pas dire tirer l’oreille... « On est patient encore, ce n’est pas encore mûr, on a encore 10 à 15 jours à attendre », me confie Edouard Kressmann du château Latour-Martillac en Pessac-Léognan. « Il a fait froid, on n’a pas eu d’été à Bordeaux, le mois de juillet a peut-être été le plus chaud ailleurs sur la planète mais pas chez nous…Et puis le gel nous a mis un coup de frein sur les vignes… »

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann en septembre 2019 © JPS

On a tout de même actuellement des super conditions avec de la chaleur les après-midi avec des 26-28° et des matinées fraîches idéales, entre 12 et 14 °,  pour les arômes et de belles acidités pour produire de très jolis vins blancs, » Edouard Kressmann du château Latour-Martillac

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan en septembre 2019 © Jps

Au château Haut-Bergey, en biodynamie, Paul Garcin explique : « on a beaucoup gelé sur les blancs. On attend encore un petit peu, mais on n’est pas très loin de la vérité. On doit refaire un point. Je dirais semaine prochaine a priori…On est tardif du fait du gel, c’est compliqué d’avoir quelque chose de mûr. Et puis il y a eu le mildiou, le dernier traitement c’était le 10 août alors que l’année dernière on avait fini début juillet. Et puis on fait aussi attention au botrytis. C’est donc assez compliqué d’être ferme sur nos positions, c’est au dernier moment qu’on verra… » En tout cas cela n’entame pas le moral de Paul Garcin qui s’apprête à ouvrir une petite guinguette sur sa propriété au château Haut-Bergey histoire de créer un peu d’animation et de faire venir des passionnés de vin.

Philibert et Eric Perrin dans leurs rangs de vigne en août 2020 © JPS

Président des Pessac-Léognan et propriétaire de château Carbonnieux, Philibert Perrin est dans les starting-blocks : « on a prévu de commencer les vendanges ce jeudi. On va envoyer une troupe de 40 personnes environ, 35 coupeurs et 5 porteurs, après on verra si on augmente la troupe ». Une chose est sûre :

C’est plus tardif que l’an dernier car on avait commencé le 19 août, donc environ deus semaines de retard par rapport à l’an dernier », Philibert Perrin du château Carbonnieux.

« Et si on a cette météo qui perdure en septembre, cela compensera bien ce manque d’ensoleillement de cet été », conclue Philibert Perrin.

La Cité du Vin : le pass sanitaire est désormais demandé aux salariés en contact avec le public

Depuis ce matin, les salariés de la Cité du Vin de Bordeaux arrivent, portable à la main, pour présenter leur pass sanitaire. Une mesure mise en place par le gouvernement pour les salariés travaillant dans des endroits en contact avec le public…Reportage et réactions  ce matin à la Cité du Vin.

Depuis 7h30 et jusqu’à 9h30, les salariés arrivent au compte goûte, par l’arrière de l’édifice, la Cité du Vin située à Bacalan à Bordeaux. Pour les accueillir Julie Moussié, responsable des ressources humaines et Franck Poujardieu responsable technique et de la sécurité de la Cité du Vin. Tous montrent sur leur téléphone portable le pass sanitaire qui prouve qu’ils ont leur schéma vaccinal complet, à savoir les deux vaccins.

« On a été prévenu à l’avance effectivement qu’à partir de ce matin, du 30 août les pass sanitaires allaient être vérifiés, donc oui je ne suis pas surprise », confie Manon Patout
coordinatrice de l’accueil billetterie « C’est un petit peu la suite logique, on le fait à nos visiteurs depuis un petit peu plus d’un mois, on est avec des visiteurs toute la journée donc cela me paraît un petit peu logique » selon Mathieu Bollier coordinateur de l’équipe d’accueil. « Moi je ne suis pas forcément au contact très direct avec les visiteurs, mais cela fait partie de la mesure, donc on s’y plie sans mal », renchérit Thimothée Binet développeur informatique

Ils sont ainsi une centaine de salariés à avoir été avertis par mail et depuis une semaine lors de briefings quotidiens… « Cela a été assez bien compris et on a beaucoup privilégié la communication et les échanges avec les salariés. Beaucoup ont un pass sanitaire valide, et d’autres sont en cours de réalisation, les salariés peuvent aussi faire le choix d’aller réaliser un test, soit sous la tente qu’on a mis devant (la Cité du Vin) ou dans une pharmacie ou autre…. », précise Julie Moussié, responsable des Ressources Humaines à la Cité du Vin.

Depuis le 21 juillet, les visiteurs de la Cité du Vin doivent présenter un pass sanitaire ou un test PCR négatif, une mesure étendue désormais aux agents d’accueil…

« C’est vrai qu’au début c’était une vraie interrogation, et puis les équipes de la Cité du Vin à qui on a confié s’en sont très bien sorties. C’est vrai qu’après 2 à 3 jours de surprises, on a passé un été plutôt serein, et puis on a eu l’occasion d’installer sur le parvis de la Cité du Vin, une tente où on pouvait se faire tester…Donc à par les visiteurs qui ne sont pas venus car ils n’étaient pas testés et ne souhaitaient pas de pass, cela s’est globalement bien passé, » explique Philippe Massol, directeur général de la Cité du Vin.

« Maintenant ce sont les employés depuis ce matin, tout le monde a été tenu au courant en temps et en heure, tout le monde a pris ses dispositions … Ce qui est prévu, c’est que ce sont uniquement les collaborateurs qui sont en contact avec le public, ces métiers là sont très très spécifiques, et on n’a pas la possibilité de confier à quelqu’un qui est à l’accueil ou à la boutique de lui confier un poste dans un bureau, cela n’a pas de sens pour nous. Donc très clairement les quelques collaborateurs qui ne pourraient pas présenter un pass sanitaire valide, ne pourront pas venir travailler à la Cité du Vin. Il y a ce que prévoit la loi, un certain nombre de jour, pour se mettre en ordre, on peut prendre des congés payés, et puis au bout d’un moment si les choses ne sont pas réglées on est obligé de suspendre le contrat de travail, mais on espère qu’on n’aura pas à le faire… »

La prochaine étape, c’est la tenu d’un CSE extraordinaire aujourd’hui. Celui-ci doit valaider le fait que le salarié, n’aura pas besoin d’être contrôlé au quotidien dans la mesure où il aura déjà justifié d’un pass sanitaire valide, selon les voeux émis par les salariés eux-mêmes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine: