A Pauillac, les offres d’emplois de vendangeurs -coupeurs, porteurs, tractoristes et ouvriers de chais- affluent depuis plus de 2 mois. 35 châteaux dont les plus grands ont sollicité l’antenne de Pôle Emploi de Lesparre-Pauillac en Gironde dans leurs recherches…Le point avec des châteaux qui recrutent également.
« Au niveau du volume on est à 1200 postes, sachant qu’on diffuse entre 2000 et 2500 postes par an, on continue donc à rescencer les besoins des recruteurs sur le territoire », commente Mélanie Piard, conseillère entreprises à Pôle Emploi de Pauillac.
Ces offres sont disponibles sur internet, via les réseaux sociaux également, auprès des communautés de communes et dans ce bureau de Pauillac qui ouvre un forum spécifique à partir de lundi et ce pour 2 mois.
« On a un volume d’offres tellement important qu’il est ouvert aux demandeurs d’emplois, mais pas que, également aux étudiants… », selon Patrick Chapon responsable du site Pôle Emploi de Lesparre-Pauillac. « Sur Pauillac on a une population française d’origine étrangère qui est sur place, donc il n’y a pas le problème du confinement, il y a largement la place pour tout le monde et il n’y a pas de problème à ce niveau là ».
A Margaux, au château Tour de Bessan, Marie-Laure Lurton continue à constituer son équipe, elle a déjà trouvé les 2/3 de vendangeurs.
« On a toujours un petit stock de vendangeurs qui reviennent d’une années sur l’autre, on essaie de les sélectionner, éviter de prendre des familles trop nombreuses car quand il y en a un qui part ils partent tous à ce moment là et c’est difficile à gérer. Aujourd’hui, sur 35 postes, il nous manque 10 personnes ».
Plus loin dans le Médoc, pas facile de faire venir depuis Bordeaux de la main d’oeuvre par exemple à Saint-Germain d’Esteuil, cela se ressent déjà pour les travaux en verts pour lesquels le château Castera fait appel à un prestataire de service. Pour vendanger les 83 hectares du domaine en revanche, depuis le début des années 90, ici on a recours à la machine à vendanger, machine qui s’est nettement améliorer. « On a une grosse difficulté à trouver de la main d’oeuvre, malheureusement ou heureusement, on a réglé ce problème par la machine. Les machines à vendanger aujourd’hui sont très performantes avec des tris embarqués », selon Jean-Pierre Darmuzey directeur du château Castera.
Entre les blancs, les rouges et les liquoreux, les vendanges vont s’échelonner sur 2 à 3 mois dans le bordelais.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Margot Michel :