19 Oct

Et voici les « winners » de la 14e édition Best Of Wine Tourism 2017

La 14ème Nuit des Best Of Wine Tourism a permis de récompenser les meilleures destinations œnotouristiques de la région pour 2017. Pas moins de 22 trophées ont été attribués, dont 7 en Or. La cérémonie a eu lieu hier soir au Palais de la Bourse, dans les locaux de la CCI. Prochain défi pour ces 7 lauréats d’un Best Of d’Or bordelais : remporter un « super » Best Of International, le 10 novembre prochain à Porto.

Le château d'Agassac Best Of d'Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Le château d’Agassac Best Of d’Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Ce fut une cérémonie haute en couleurs avec des écrans géants retraçant la formidable aventure de ces propriétés bordelaises qui se professionnalisent de plus en plus en matière oenotouristique, même si pour certains les visites sont purement familiales comme pour ce Best Of Coup de Coeur attribué au château Cantenac.

Le best of "Coup de Coeur" attribué à château Cantenac © JPS

Le best of « Coup de Coeur » attribué à château Cantenac © JPS

Chez nous ce qui est mis en avant, c’est la propriété familiale où tout le monde s’est investi dans l’oenotourisme car tout le monde y a cru »,  Nicole Roskam-Brunot la propriétaire château Cantenac

« Ca ne pouvait bien marcher qu’à condition de se professionnaliser. On a d’ailleurs obtenu un certificat d’excellence de Trip Advisor ! » Et d’ajouter fièrement : « toutes mes belles-filles sont oenologues… », tout en présentant l’une d’entre elles Adrienne-Jennifer Roskam.

best of wine 081

Il est loin le temps où les touristes étaient accueillis timidement à Bordeaux, une place où on ne savait pas trop faire, il y a encore 15 ans de cela. Aujourd’hui, tous sont fiers de ce qu’ils proposent, c’est d’une grande qualité à l’instar du château d’Agassac qui offre depuis juin 2015 une restauration à la propriété. C’est Jean-Luc Zell, le directeur général qui a souhaité vivre cette nouvelle expérience qui vient compléter l’offre de visite des chais, du pigeonnier et du château.

château Sieurac (best of et best of d'or © JPS

Château Sieurac (best of « hébergement à la propriété) et château de Ferrand (best of d’or « architecture et paysages ») © JPS

Pour se faire, il a su dénicher la pépite rare en la personne de Giovanni Curcio, sommelier et restaurateur, qui a eu une expérience à la Dame de Pic et chez Arpège, en plus de nombreuses autres en Italie.

Ca fait plaisir, c’est une validation, ça récompense le travail des équipes. La première année, on a fait 15000 couverts », Jean-Luc Zell château d’Agassac.

Et de poursuivre : « on est dans nos objectifs, c’est bien. Et puis, avec les longues soirées d’hiver, on va relancer les Wine Diners: des thémathiques comme on en avait faites 4 l’an dernier avec L’Hermitage La Chapelle avec Caroline Frey, puis avec Axa Millésime, les Grands Bourgognes et puis Porto. » Mais le directeur tenait ce soir là à mettre surtout en avant le talent d’accueil et de choix très précis dans les accords mets et vins de son sommelier-maître d’hôtel Giovanni. Avanti !

Le Best Of d'Or Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Le Best Of Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Cette 14e soirée a été formidablement animée par Benjamin mais surtout Armelle, l’actrice humoriste, avec de sympathiques répliques, un jeu de scène et quelques dialogues croustillants sur les « sulfites » dont on ne parlera pas ou « le jeu du flacon » en faisant participer la salle.

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Au détour un petit clin d’oeil à l’Alsace avec une fiche balancée par Benjamin sur cette belle région, qui au demeurant a su faire bien avant Bordeaux de l’Oenotourisme, avec des ouvertures de propriétés 7 jours sur 7 et le lancement d’une route des vins il y a plus de 60 ans ! Et toc !

La photo de famille de l'ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

La photo de famille de l’ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

Bon, il faut reconnaître, Bordeaux depuis a refait son retard et ne cesse de collectionner les idées originales pour attirer à elles les touristes, comme au château Siran à Labarde, Best Of D’or « Art et Culture », « une évidence » pour le jury mystère . Cette ancienne propriété des Toulouse Lautrec est une invitation au voyage avec plus de 300 objets autour du vin et des amphores grecques et gallo-romaines…

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

PALMARÈS BEST OF WINE TOURISM 2017 BORDEAUX :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES
Château de Ferrand (or)
Château de la Rivière
Château Paveil de Luze
Château de Portets

ART ET CULTURE
Château Siran (or)
Château d’Arsac
Château Bélingard

Best of d'or pour Marquis de Terme © JPS

Best of d’or pour Marquis de Terme « découverte et innovation » © JPS

DECOUVERTE & INNOVATION
Château Marquis de Terme (or)
Château de Cérons

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE
Château Feely (or)
Château du Payre
Château Siaurac

RESTAURATION A LA PROPRIETE
Château d’Agassac (or)
Château La Dominique
Château de Léognan

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Château Fourcas Hosten (or)
Château Guiraud
Château Dauzac

SERVICES OENOTOURISTIQUES
Château Soutard (or)
Château Fombrauge
Maison des vins des Côtes de Bourg

COUP DE CŒUR DU JURY
Château Cantenac

10 Oct

Immersion au Saint-James : « avant tout du goût, du gou…rmand et du généreux… »

Nicolas Magie, 44 ans, est depuis 4 ans à la tête du Saint-James à Bouliac. Le chef étoilé y propose une cuisine de terroir et du Sud-Ouest réinterprétée avec des touches d’acidité et d’amertume. Cette année, il vise une deuxième étoile mais sans se mettre la pression. Suivi d’un service le midi et visite de sa fabuleuse cave.

En immersion dans les cuisines du chef étoilé Nicolas Magie © JPS

En immersion dans les cuisines du chef étoilé Nicolas Magie © JPS

Alors que Bouliac s’éveille, et que Bordeaux est en proie aux bouchons, le Saint-James se prépare au rush du déjeuner… Entre 5h30 et midi, c’est d’abord l’arrivée des produits, parfois réceptionnés par le chef lui-même, Nicolas Magie : « ça, c’est de la vraie viande, du vrai veau » dit-t-il, « un bon veau rôti avec des petits ceps poélés, la tradition ! »

Le Saint-James dont l'architecture a été conçue par Jean Nouvel © JPS

Le Saint-James dont l’architecture a été conçue par Jean Nouvel © JPS

Nicolas Magie, c’est ce chef étoilé de 44 ans, qui a succédé à Michel Portos parti à Marseille (le Malthazar et le Poulpe) : « lui-même est parti avec ses deux étoiles et moi je suis arrivé avec mon étoile ». Nicolas Magie était auparavant chef cuisinier et propriétaire de La Cape à Cenon, ainsi que la brasserie Ze Rock. Ses premières armes, il les a faîtes chez Michel Gauthier (1 étoile) au Rouzic cours du Chapeau Rouge à Bordeaux (qui n’existe plus), puis à la Chamade avec Michel Carrere (1 étoile), au Pavillon des Boulevards avec Denis Franck (1 *), le Miramar à Biarritz avec André Gaüzère (1 *), le Crillon à Paris avec Christian Constant (**) puis François Clerc (*) avec « ma 1ère place de sous-chef, avant de devenir chef avec aussi l’ouverture de La Cape le 29/7/99 ».

Nicolas Magie à la finition des assiettes, sous lampes chauffantes © JPS

Nicolas Magie à la finition des assiettes, sous lampes chauffantes © JPS

Bref « un chef qui travaille et pas un chef de bureau ou de salle », comme il aime à se définir.

J’aime utiliser tous les produits de saison, un maximum de produits locaux ou de la grande Aquitaine, ce sont les producteurs locaux qui font la carte du Saint-James » Nicolas Magie chef du Saint-James.

Briefing par Fabio chef de salle avec Nicolas Magie

Briefing par Fabio, le chef de salle avec Nicolas Magie © JPS

Et il aime tout travailler « poisson, viande, coquillages, fruits, légumes, je ne m’enferme pas dans une spécification. » Nicolas Magie aime aussi et d’emblée mettre en avant son staff  : « c’est un travail d’équipe, il y a une très bonne ambiance, chacun donne ses idées, le but du jeu c’est d’aller toujours plus loin, ils ont aussi une certaine liberté, ils ont 10% à eux de touche personnelle. »

Un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec une truffe blanche d'Alba © jps

Un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec une truffe blanche d’Alba © JPS

Mathieu Martin , le second et sous-chef du gastro, explique : « on va essayer l’association fromage de brie, orange sanguine, et carottes, on va faire des essais, tout le monde va donner son avis, on verra ce qu’il y aura à changer ou à améliorer, à perfectionner dans le recette, après le chef validera et on mettra ce plat à la carte. »

Les Saint-Jacques © JPS

Les Saint-Jacques de Bretagne rôties, araignées de mer, blettes multicolores, émulsion de barde © JPS

C’est vrai que l’ambiance est plutôt bonne enfant et décontractée, jusqu’à une certaine heure, l’heure où l’ensemble des rôles va être réparti entre les commis, les sous-chefs cuisiniers, ceux qui font les entrées, les autres les garnitures, les viandes…

Pendant ce temps-là, le restaurant se prépare à un rythme soutenu : la salle se refait une beauté… Sur le pont, le chef de salle Fabio Rambaldi, le maître d’hôtel Philippe Maraval, Maëva demi-chef de rang, et tous les autres dressent les tables dans les règles de l’art:

Le restaurant, c’est un théâtre, à chaque représentation, il faut remonter le décor », Philippe Maraval Maître d’Hôtel du Saint James.

Philippe Maraval, le mâitre d'hôtel © JPS

Philippe Maraval, le maître d’hôtel © JPS

Et le Maître d’Hôtel d’ajouter : « il faut être rigoureux, efficace, méticuleux dans son travail pour que quand nos sympathiques clients arrivent à midi, le décor soit  prêt, que nous ayons mis nos habits de lumière et que le spectacle commence. »

Après le briefing avec le chef de salle Fabio et les quelques conseils du chef sur les nouveautés à la carte (qui change toutes les semaines), c’est alors le festival du goût et des textures : « on peut avoir 4 ou 5  textures différentes avec aussi des températures différentes sur de la betterave cuite, crue, confite, en sorbet, en poudre…on essaie de travailler au mieux le produit », selon Nicolas Magie.

On fait avant tout une cuisine de saison, de terroir, du Sud-Ouest, avec des touches d’acidité et d’amertume, c’est une cuisine qu’on veut lisible et compréhensible », Nicolas Magie.

Saint James et Rothschild 230

Dans son menu de midi, le chef propose ainsi un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec truffe blanche d’Alba, suivi de Saint-Jacques de Bretagne rôties sur araignées de mer avec des blettes multicolores, pour enfin continuer avec un chevreuil de chasse et de saison, sauce grand veneur, et une multitude de surprises …

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Un spectacle qui vaut aussi le détour bien sûr par la cave, l’une des mieux fournies de la région avec ses 15000 bouteilles, 1800 références de toutes les régions de France. Une cave confiée au chef sommelier Adrien Champigny qui n’est pas peu fier d’évoquer les vieux millésimes qu’il a eu loisir de servir comme « un vieux Madère de 1905, un Haut-Bailly de 1918, un Haut-Brion de 1934 ou un encore Yquem 1945 ». 

Le chef pâtissier

Le chef pâtissier Sébastien Bertin © JPS

« On a eu une très très belle surprise notamment sur un Cos d’Estournel de 1928 avec une bouteille faite à la main et une émotion quand on sait que les gens qui l’on fait n’existent plus et qu’ils ont connu la 1ère guerre… »

Quant à savoir si pour le chef, qui détient déjà une étoile au Guide Michelin, l’objectif est de faire une cuisine étoilée, Nicolas Magie répond aussitôt : « le but, ce n’est pas de faire une cuisine étoilée, cela n’existe pas, l’important, c’est de faire une cuisine de passion, une cuisine de saison, de choses que l’on a envie de travailler ».

Le staff du Saint-James avec au centrele chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Le staff du Saint-James avec au centre le chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Et de conclure :« Avant tout on essaie d’y mettre de l’amour, de la passion et de transmettre quelque chose. Pour nous la plus grande fierté, c’est de voir les gens contents, c’est la base de notre métier. »

Pour en savoir plus sur le restaurant de Nicolas Magie et le Saint-James à Bouliac

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Sarah Paulin et Vincent Issenhuth : 

03 Oct

Des vendanges de plus en plus féminines en Médoc

Le château du Taillan, comme le château de la Lagune, ont écrit une page récente de leur histoire au féminin. A la tête de chacun des deux domaines, des propriétaires, mais aussi des responsables techniques et maîtres de chais femmes qui toutes démontrent un savoir-faire et une expertise extraordinaires.

Armelle Cruse, co-propriétaire du château du Taillan avec

Armelle Cruse, co-propriétaire du château du Taillan avec Noëlle Bellido, conductrice de la machine à vendanger © JPS

Au château du Taillan, on vit cette année des vendanges presque quasi féminines. Et pour cause, c’est Noëlle Bellido qui conduit la machine à vendanger, en tant que prestataire de services de la société Pascal Romain à Lussac.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 055« C’est assez bien perçu, une fois qu’on nous a vu travailler, je dirais, car ils s’aperçoivent qu’on est assez douce, on fait attention, on respecte la vigne », selon Noëlle Bellido.

Armelle Cruse, oenologue, gérante et co-propriétaire du château du Taillan © JPS

Armelle Cruse, oenologue, gérante et co-propriétaire du château du Taillan © JPS

Avoir recours à une femme conductrice d’engin ne fait pas peur à Armelle Cruse, oenologue et gérante du château du Taillan. Elle-même a été très tôt, à 27 ans, en responsabilités, avec ses 4 soeurs, héritant du domaine de leur père disparu trop rapidement.

Le château du Taillan avec la vue sur ses vignes © JPS

Le château du Taillan avec la vue sur ses vignes © JPS

Armelle Cruse commente : « Ca me tient à coeur de leur donner leur chance, parce que pour moi par exemple, il a fallu que je me batte pour avoir la place que j’ai, et donc dans le monde du vin, c’est vrai que ce n’est pas toujours évident pour les femmes. »

Des journalistes chinois venus ce matin au château du Taillan © JPS

Des journalistes chinois venus ce matin au château du Taillan © JPS

Armelle Cruse a été à l’origine de la création de l’association des Médocaines, des femmes-propriétaires de châteaux du Médoc qui depuis 2005 ont fait parlé d’elles et ont réussi à se faire une place dans ce monde quelque peu macho à la base.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 078Depuis 4 mois, Armelle Cruse vient de lancer également une étoile montante et de l’embaucher comme responsable technique : Joséphine Duffau-Lagarrosse (dont le père Vicent tient le domaine familial à Saint-Emilion), elle est oenologue titulaire d’un DNO mais aussi ingénieur agronome de l’ancien Enita, sans parler de son master de commerce international de l’ESC Dijon. Derrière elle, elle a une expérience en Nouvelle-Zélande, au Mexique et en Californie… On comprend pourquoi Armelle s’est précipité à lui donner sa chance.

© JPS

Joséphine Duffau-Lagarrosse, responsable technique du château du Taillan © JPS

« On travaille comme n’importe quel viticulteur, que ce soit un homme ou une femme, après ma différence, ce n’est pas que je sois une femme mais le fait que je soit jeune. »

Caroline Frey, depuis 2004 et l'âge de 26 ans à la tête de La Lagune © JPS

Caroline Frey, depuis 2004 et l’âge de 26 ans à la tête de La Lagune © JPS

A la tête du château La Lagune, depuis l’âge de 26 ans, Caroline Frey, oenologue, a été aussi l’une des plus jeunes à manager des équipes et à changer doucement mais sûrement le mode de culture du domaine : « il y a une sensibilité qui est la mienne…et j’ai réussi à la faire passer à toute l’équipe.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 120Moi je suis arrivée avec beaucoup d’humilité et de modestie, très respectueuse de ce qui s’était fait par le passé même si j’avais quelques idées déjà, de petites choses à améliorer : on a amorcé tous ces changements très progressivement, il y avait une volonté de ma part de passer en viticulture biologique, mais tout cela s’est fait dans le temps en une dizaine d’années ».

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 111Depuis cette année 2016, La Lagune est certifiée bio et effectue ses premières vendanges certifiées sur tout le domaine.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 137Des vendanges suivies aussi avec une attention particulière par un maître de chai au féminin : Maylis de Laborderie:

Maylis de Laborderis, maître de chai du château de La Lagune © JPS

Maylis de Laborderie, maître de chai du château de La Lagune © JPS

« Un vin différent pas vraiment (par rapport aux hommes), disons qu’on apporte beaucoup plus de précision et de rigueur. La touche féminine, c’est pour moi apporter la précision surtout notamment dans les assemblages. »

Des destins de vigneronnes qui intéressent, outre Côté Châteaux, également la presse spécialisée étrangère : ainsi des journalistes chinois (dont la RVF Chine) sont venus faire un reporatge ce matin sur le château du Taillan, à l’occasion de ce coup d’envoi des vendanges en rouge dans le Médoc.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout

29 Sep

Avant-première, Pierre Gagnaire relance la Gastronomie à la Grande Maison : « je suis un poète de la cuisine et je veux continuer à m’amuser »

Pierre Gagnaire et toute son équipe sont « prêts pour le combat ». Ils l’affichent clairement sur le perron de la Grande Maison. C’est le goût pour une gastronomie artisanale mais de très bon goût qui le fait relever ce défi de reprendre avec son second Jean-Denis Le Braz le restaurant de la Grande Maison. Des menus plus accessibles seront donc proposés à la clientèle avec la volonté d’étonner et de mettre en valeur aussi les produits du terroir.

Bernard Magrez et Pierre Gagnaire écrivent ensemble une nouvelle page de la Grande Maison © Jean-Pierre Stahl

Bernard Magrez et Pierre Gagnaire écrivent ensemble une nouvelle page de la Grande Maison © Jean-Pierre Stahl

Avec son accent stéphanois fort sympathique en terre bordelaise, Pierre Gagnaire me confie d’emblée : « C’est incroyable, pour moi être là c’est inouï ! On n’avait pas de liens amicaux, jusqu’ici, avec Bernard Magrez et c’est une chance inouïe de faire un projet fort, singulier, une très belle cuisine avec un type hors norme ». 

Jean-Denis Le Braz avec Pierre Gagnaire © JPS

Jean-Denis Le Braz avec Pierre Gagnaire © JPS

Pierre Gagnaire, le grand chef de 66 ans, 3 étoiles au Guide Michelin avec son restaurant rue de Balzac à Paris et désigné « le plus grand chef étoilé du monde » par ses pairs en 2015 est en effet dans les starting-blocks: ce soir il va préparer son premier repas gastronomique pour 20 journalistes de la presse spécialisée et 20 invités de marque. Que ce soit dit : la cuisine gastronomique redémarre à la Grande Maison !

Un dessin de Paul Bocuse et de Pierre Gagnaire par Simon Andriveau trône fièrement sur une des cheminées de la Grande Maison © JPS

Un dessin de Paul Bocuse et de Pierre Gagnaire par Simon Andriveau trône fièrement sur une des cheminées de la Grande Maison © JPS

Pierre Gagnaire a pris la succession de Joël Robuchon, l’autre grand chef qui avait lancé le restaurant de La Grande Maison et obtenu directement 2 étoiles au guide Michelin en février 2016 : « c’est pour moi le meilleur » dit avec modestie Pierre Gagnaire qui a pris la suite dès le 24 juin, mais au début de l’été,  il avait surtout écrit « le Début de l’Histoire » comme l’affichait d’ailleurs sa carte à l’extérieur de la Grande Maison.

Un nouveau rayonnement pour la Grande Maison © JPS

Un nouveau rayonnement pour la Grande Maison © JPS

C’était une « soft opening » avec un menu déjeûner à 65 € et un menu à 135 €, menus qui sont toujours d’actualité, mais désormais le Grand Menu vient compléter l’offre avec 7 plats. Un menu plus abordable à 185 € (précédemment il était de 285 €).

L'une des entrées au menu gastronomique à base de produites de la mer © JPS

L’une des entrées au menu gastronomique à base de produites de la mer © JPS

« C’est un modèle économique qui vise désormais l’équilibre » me confirme Bernard Magrez, « les menus (il y en a 3) sont plus accessibles, on n’est ni à Tokyo, ni à New-York, il y a moins d’étrangers », tout comme Pierre Gagnaire qui ne va pas faire de la Grande Maison un endroit moyen mais « une offre sans doute plus accessible mais toujours avec une cuisine pour se faire plaisir ». Et il explique comment s’y prendre : « Précedemment, il y avait une proposition de 18 pains différents, on va nous n’en mettre que 3. » Mais l’essentiel est surtout sur le nombre de cuisiniers et de pâtissiers qui est plus mesuré : 9 et 4″. Pierre Gagnaire a lui-même connu par le passé des difficultés avec son restaurant étoilé de Saint-Etienne en 1996 : « il y a 20 ans, j’ai tout perdu et fait faillite, à cause d’une grève interminable dans les transports…J’ai ensuite créé mon restaurant à Paris qui a obtenu 3 étoiles où j’ai un modèle économique qui fonctionne : on ne perd pas d’argent. »

La Grande Maison en mode team sportive avec au centre Piere Gagnaire et Jean-Denis Le Braz à gauche © Jean-Pierre Stahl

La Grande Maison en mode team sportive avec au centre Piere Gagnaire et Jean-Denis Le Braz à gauche © Jean-Pierre Stahl

La philosophie de Pierre Gagnaire, c’est avant tout d’être « un poète de la cuisine », on est des « artisans », des « bricolos de la cuisine » et « on continue à s’amuser ». Sur la cheminée du salon de la Grande Maison trône ce dessin réalisé par Simon Andrineau : un crobard de Paul Bocuse chez qui il a fait ses premières armes en 1965 où il estime à l’époque qu’il n’avait pas pris suffisamment la mesure de ce qu’était ce Dieu vivant de la gastronomie, mais il aime sa manière de faire « clanique » : « il a un clan, il le protège ».

Bernard Magrez est allé chercher un autre grand chef étoilé © JPS

Bernard Magrez est allé chercher un autre grand chef étoilé © JPS

Pierre Gagnaire lui est venu avec son bras droit Jean-Denis Le Braz. « J’ai travaillé avec lui durant 4 ans dans mon restaurant de Hong-Kong (il a obtenu 2 étoiles à HK) et aussi à Londres : si je n’avais pas eu cet homme, je n’aurais pas fait ce projet ». Et d’ailleurs il a déjà réalisé un bout de chemin avec « le Début de l’Histoire ».

Des volatils venus spécialement d'Ecosse avec un goût de tourbe et de whisky parait-il © JPS

Des volatils venus spécialement d’Ecosse avec un goût de tourbe et de whisky parait-il © JPS

Parmi les 7 plats du menu gastronomique, Pierre Gagnaire prépare actuellement ses grouses pour amateurs de gibiers, qui ont paraît-il « un parfum de tourbe et même de whisky »…

Pierre Gagnaire avec les chefs pâtissiers © JPS

Pierre Gagnaire avec les chefs pâtissiers © JPS

La concurrence avec les autres chefs, notamment ceux de la place de la Comédie, Philippe etchebest et Gordon Ramsay, ne fait pas peur à Bernard Magrez, c’est d’ailleurs plutôt une saine émulation : « Je crois que c’est bon pour Bordeaux, chacun va essayer de faire mieux. »

7 desserts en dégustation dans le grand menu © JPS

7 desserts en dégustation dans le grand menu © JPS

Quant à Pierre Gagniaire, il s’est déjà mué en entraîneur d’une équipe de rugby ou d’une écurie de boxeurs : « le combat, le combat » scandent-ils sur le perron de la Grande Maison.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Hugues Orduna et Emmanuel Cremese :

26 Sep

#insolite : au château Haut-Lagrange, on récolte les rouges en étant assis

C’est un concept original : la « boutmobile » est cet engin qui allie la mécanique et la main de l’homme. Voilà 10 ans, Francis Boutemy, le propriétaire de château Haut-Lagrange à  Léognan, a inventé ce procédé insolite de récolter le raisin en étant assis avec une table de tri incorporé à l’engin en plein coeur de la vigne. Côté châteaux lui décerne le titre de « Vigneron du Mois »

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la "boutmobile" conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la « boutmobile » conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Il n’en n’a pas l’air mais Francis Boutemy aime les challenges. Ainsi en 1989, il a créé de toute pièce son vignoble à Léognan : le château Haut-Lagrange, voisin de Haut-Bailly et de Larrivet-Haut-Brion, qui aujourd’hui compte 8,5 ha de vignes dont 7 en rouge.

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Il y a 10 ans il réitère un nouvel exploit, celui de créer une machine révolutionnaire qu’il a baptisé « la boutmobile » en référence à son nom bien sûr : « c’est simplement une machine sur laquelle le vendangeur est assis, c’est un système très simple à partir d’une machine à ramasser le tabac, avec des éléments de machine à vendanger, avec un petit moteur de 21 chevaux, 8 litres de gazole et qui fait 0,8 ha par jour ».

La "Boutmobile", un engin révolutionnaire...© JPS

La « Boutmobile », un engin révolutionnaire…© JPS

On gagne 40 %, on n’a pas de porteur et surtout le raisin est trié dans les vignes, donc quand il arrive au chai ,pas besoin de table de tri il est impeccable », Francis Boutemy château Haut-Lagrange.

Au lieu de 15 vendangeurs précédemment et de 4 personnes sur une table de tri au chai, ce sont 6 coupeurs qui prennent place sur cet enjambeur qui continue à avancer à une vitesse maximale de 3 kilomètres à l’heure.

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

Pas de perte de temps, un gain en main d’oeuvre, avec des vendangeurs expérimentés et habitués, même si Francis Boutemy connsidère qu’ « en 2 heures on prend vite le rythme ».

Tous les terrains ne permettent pas l'utilisation de la "Boutmobile" et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Tous les terrains ne permettent pas l’utilisation de la « Boutmobile » et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Le coup d’envoi a été donné mardi et mercredi dernier car avec les précipitations, ces 50 mm tombés, il y avait quelques craintes vis-à-vis d’un développement potentiel de botritys. avec  certaines graines qui commençaient à perler, à lâcher un peu de jus.

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Ce matin, la « boutmobile » reprenait la direction des rangs de vignes à deux pas d’ailleurs du château Rochemorin, pour deux jours de vendanges de merlot.

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Avec comme principe de base celui de révéler le terroir,comme me l’explique Ghislain Boutemy, 30 ans, ingénieur agronome, l’un des 4 enfants de Francis Boutemy,qui a repris la propriété, avec toujours le regard attentif de son père: » avant tout on cherche à faire des vins fruités, équilibrés et tout en finesse.

VENDANGES EN ROUGE 079On aurait pu attendre éventuellement plus longtemps mais on ne cherche pas à faire de la surmaturation, on veut garder avant tout la fraîcheur des arômes et on recherche la finesse et l’élégance. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Hugues Orduna :

23 Sep

L’Instant Pessac-Léognan : l’instant de générosité en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale

Jeudi soir, les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan organisaient un dîner de gala caritatif dans les salons du Palais Rohan à Bordeaux. Une opération pour collecter des fonds en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale. Un chèque de 10000 euros à été remis à cette fondation qui finance de nombreux projets de recherche en France et en Aquitaine.

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Sophie Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

En ce 1er jour de l’automne, le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan organisait pour la 2e année consécutive son dîner de gala : « L’Instant Pessac-Léognan ». Un dîner caritatif, après une 1ère version en 2015 au Grand Stade de Bordeaux, réalisée au profit de l’association les Liens du Coeur ; cette année, les recettes tirées de la participation de 176 personnes iront à la Fondation pour la Recherche Médicale. 

Kervarrec - Instant Pessac Léognan 156

Une Fondation très dynamique à l’image de son président Jacques Bouriez qui d’emblée captivait son auditoire :  » la France n’a pas à rougir du travail de ses 20000 chercheurs mais les budgets publics se réduisent , d’où le rôle essentiel des associationscaritatives. La vocation de la Fondation est de lutter contre toutes les maladies », dans tous les domaines : cancers, maladies cardio-vasculaires, d’Alzheimer, de Parkinson, maladies infectieuses, des os, des muscles, du système immunitaire, du sang et maladies rares…

Stéphan Delaux de, Laurent Coigombles le président des Pessac-Léognan, Cassagne

Stéphan Delaux adjoint au maire, Juliette Deweirdt, Laurent Cogombles le président des Pessac-Léognan, Claude Cassagne et Jacques Bouriez président national de la Fondation pour la Recherche Médicale © JPS

L’appel à projets concerne 1500 projets pour cette année. La générosité se porte bien en France, continue-t-il, tout en recevant le chèque de 10000 € des mains de Laurent Cogombles grâce à l’organisation de cette soirée.

L'ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

L’ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

A Bordeaux, ce sont 20 projets qui ont été retenus par la Fondation pour la Recherche Médicale poursuit Claude Cassagne, le représentant régional; « plus de 20 millions d’euros ont ainsi été attribués. La recherche bio-médicale est un domaine d’excellence à Bordeaux ».

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Et d’inviter Juliette Deweirdt à se présenter et à expliquer l’aide qu’elle a pu trouver auprès de la Fondation pour financer sa thèse et ses recherches sur « l’impact de la pollution atmosphérique sur le système cardiovasculaire ».

Kervarrec - Instant Pessac Léognan 194

Ce dîner était réalisé à quatre mains par Cédric BECHADE, Chef étoilé de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle et Fabrice IDIART jeune Chef de l’Ilura, Restaurant de la Réserve à Saint-Jean-de-Luz, agrémenté bien sûr des vins offerts par les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan.

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Un moment intense où Stéphan Delaux, adjoint au maire de Bordeaux a qualifié ces vins comme « les meilleurs du monde »… « Thomas Jefferson dans ses recommandations ne s’était pas trompé, il avait bien cité des vins de votre appellation ». 

Fondation pour la Recherche Médicale 54 rue de Varenne 75007 PARIS 01 44 39 75 75 – Comité Régional Aquitaine de la Fondation pour la Recherche Médicale Claude Cassagne 26 rue Eugène Olibet 33400 TALENCE Tél 06 80 38 80 83.

19 Sep

Au coeur des cuisines de Ronan Kervarrec : de révélation en sublimation…à Saint-Emilion

Depuis cet été, Ronan Kervarrec joue une partition très précise en cuisines de l’Hostellerie de Plaisance. Le chef met en valeur et en saveurs les produits frais et locaux ainsi que des poissons et crustacés. Un véritable festival du goût dans des assiettes montées comme de véritables tableaux de la gastronomie française.

Le chef Ronan Kervarrec et l'un de ses fournisseurs Christophe Meynard © JPS

Le chef Ronan Kervarrec et l’un de ses fournisseurs Christophe Meynard (les Pépites Noires) © JPS

Sur le perron de l’Hostellerie de Plaisance, Ronan Kervarrec est impatient de voir arriver la cagette de fleurs, herbes et mûres sauvages apportée par Christophe Meynard, gérant des Pépites Noires, l’un de ses fournisseurs qui travaille avec des producteurs locaux : « j’apporte des fleurs fraîchement cueillies ce matin, on a ramassé de la coriande de la fleur d’ail, de la sauge ananas… » Des fleurs qui vont rehausser et sublimer ses assiettes.

"Tomate de plein champ de Luc Alberti" © JPS

« Tomate de plein champ de Luc Alberti » © JPS

Dans sa partition, il y a bien sur l’introduction : « tourteau de casier, pince vapeur, fumet coraillé et caviar Kristal » D’emblée le chef montre son pédigrée, en bon Breton, il aime jouer des produits de la mer…

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Mais Ronan Kervarrec, c’est avant tout un chef qui respecte la nature et ses différentes saveurs, pour lui la tomate doit être fraîche, tout droit venue de chez le producteur, à maturité optimale et c’est ainsi qu’on l’observe religieusement préparer l’une de ses entrées fétiches : « tomate de plein champ de Luc Alberti, à la vanille de Madagascar, glace à l’huile d’olive des Baux-de-Provence, fleur de sel « vent d’Est de Batz » : « ça, c’est vraiment des tomates de pleine maturité, on est en agriculture raisonnée, et chez lui la tomate a un vrai goût de tomate tout simplement, après la tomate elle aime bien les olives, l’huile d’olives, le parmesan, les petites fleurs et les notes de fruits car la tomate c’est aussi un fruit. » 

Des Homards qui vont cuire "à la cheminée" © JPS

Des Homards qui vont cuire « à la cheminée » © JPS

Partout dans ses cuisines, ça cuit à feu doux mais aussi ça s’agite juste ce qu’il faut, ça frétille le temps de révéler ces bons produits de la mer et du terroir qui  valsent dans un rythme soutenu avec ce zeste de pression mais pas trop.

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

« Chez moi, je n’ai vu que des produits de grandes qualité: des homards bretons, les langoustes, il y avait la campagne de thons au mois de juin à Port Louis, les thoniers arrivaient, mon papa allait choisir ses thons, …c’est vraiment culturel chez moi ».

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d'été de Bourgogne © JPS

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d’été de Bourgogne © JPS

Pour Chantal Perse, la propriétaire de l’Hostellerie de Plaisance, cette rencontre avec Ronan a été aussi une révélation : « effectivement c’est un vrai coup de foudre pour sa cuisine mais aussi pour le personnage qui est Breton, comme son nom l’indique, et qui a une forte personnalité ; il défend les produits du terroir et sa région également , il a réussi à transplanter un peu de sa Bretagne dans notre Sud-Ouest à nous ».

Quand deux Lorrains se retrouvent... Gilles Pudlowski avec Côté Châteaux © Sylvie Tuscq-Mounet

Quand deux Lorrains se retrouvent… Gilles Pudlowski « Les Pieds dans le Plat » avec Côté Châteaux © Sylvie Tuscq-Mounet

Comment perçoit-elle sa cuisine : « on pourrait parler de simplicité et de complexité à la fois, c’est une cuisine très saine,  puisqu’il n’il n’y a pas de beurre, juste des sauces légères, de l’huile d’olives, c’est ce qui nous séduit et séduit aussi les grands amateurs de bonne chaire. »

Un petit château Pavie 2000 © JPS

Un petit château Pavie 2000 © JPS

Pour sa rentrée culinaire, la famille Perse avait convié de nombreux journalistes critiques gastronomiques dont Gilles Pudlowski (auteur du blog Les Pieds dans le Plat), des auteurs de guides et de blogs, à venir déguster la cuisine du chef qui semble sur la bonne voie avec ce sens de la précision. Avec également l’expertise de Benoit, le chef sommelier de l’Hostellerie de Plaisance qui proposait en accord avec ces mets les châteaux Monbousquet blanc 2013 et rouge 2006 et un château Pavie 2000 pour sublimer notamment le Pigeon à l’étouffée « Marie Le Guen ».

Ronan Kervarrec le chef de Plaisance devant la Tour du Roy © JPS

Ronan Kervarrec le chef de Plaisance devant la Tour du Roy © JPS

Quant à la course aux étoiles, Ronan Kervarrec est bien conscient du challenge qui lui a été proposé : « L’objectif, de toute façon, est de récupérer la 2e étoile Michelin qu’on avait dans le Sud Est de la France et c’est pour cela que la famille Perse m’a fait venir ». Toutefois il tient à préciser sa philosophie : « c’est d’abord de cuisiner pour les autres, de faire plaisir , c’est un moment de partage qui doit arriver jusqu’à nos convives ; c’est créer de l’émotion, des souvenirs d’enfance, faire plaisir, voilà si j’ai vraiment un mot à dire la cuisne, c’est faire plaisir ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Charles Rabréaud et Vincent Issenhuth :

03 Sep

Coup d’envoi général des vendanges en blanc en Pessac-Léognan

Les hostilités entrent dans le dur lundi. Même si déjà les crémants de Bordeaux ont commencé à vendanger quelques parcelles cette semaine du côté de Génissac, un autre grand château de Bordeaux, le 1er cru classé Haut-Brion, a aussi donné ses premiers coups de sécateurs. Mais lundi, mardi, mercredi marqueront le coup d’envoi général des vendanges sur les terroirs les plus précoces de Pessac-Léognan.

Les vendanges ont débuté jeudi sur les domaines © Haut-Brion, La Mission Haut Brion

Les vendanges ont débuté jeudi au château © Haut-Brion à Pessac

Le mythique château Haut-Brion, 1er cru classé en 1855, a démarré jeudi à 7h : « il est tôt mais le temps est déjà splendide pour accueillir les vendangeurs au Château Haut-Brion. Les vendanges du millésime 2016 ont débuté ce matin, avec un cépage de blanc, le Sauvignon Blanc. Les raisins sont gorgés de soleil après cet été exceptionnel, qui se prolonge en ce mois de septembre. Dans les rangs où l’on coupe délicatement les grappes, l’humeur est au beau fixe : toutes les conditions sont réunies pour envisager ce millésime qui est en train de naître avec optimisme ». 

Château Bouscaut annonce ses vendanges pour lundi, ainsi que Smith Haut Laffite. Mardi, ce sera au tour de Carbonnieux, ainsi que du château de Latour-Martillac, mercredi le tempo sera donné par Larrivet-Haut-Brion.

« Globalement il y a beaucoup de vignobles où c’est  super joli, mais on attend de voir le rendement jus qui risque d’être faible par endroit. Peut-être moins de jus mais une belle concentration, ce qui va faire la différence c’est le type de terrain : sur un terrain argileux, ça résiste un peu mieux, on a de belles graves avec de l’argile un peu rouge notamment sur les plateaux de Pessac-Léognan où ça sera bien, pour les graves fines ce sera un peu plus compliqué », confie ce soir Laurent Cogombles le président de l’AOC Pessac-Léognan.

« Après le 2015, le 2016 s’annonce tout aussi prometteur », commente également Tristan Kressmann du château Latour-Martillac. Le printemps particulièrement arrosé (820 mm de pluie) a permis de reconstituer largement les nappes phréatiques. Malgré les conditions fraîches et humides de juin, la floraison s’est déroulée convenablement. Hormis un peu de coulure sur certains merlots, les sauvignons, sémillons, petits verdots, et cabernets sauvignons présentent des grappes pleines et homogènes. Les attaques de mildiou…ont été importantes mais fort heureusement ralenties par des conditions climatiques favorables : chaleur et faible pluviométrie dès le début de l’été ».

Et d’ajouter : « la période estivale s’est déroulée sous un temps stable et la contrainte hydrique observée à la fin de la nouaison a limité le grossissement des baies. Les quelques vagues de chaleur rencontrées au fil de l’été n’ont pas impacté la qualité de nos raisins ; nos vignes labourées ont puisé leurs ressources dans des nappes largement reconstituées. Les nuits fraîches du mois d’août ont même été très bénéfiques pour le caractère aromatique et la fraîcheur du millésime. (…) Toutefois on observe quelques échaudages sur sauvignon et cabernet sauvignon, survenus après les fortes chaleurs du week-end du 15 août avec 38,5°C; nos jeunes vignes dont le système racinaire est moins profond ont souffert de cette semaine de canicule ».

Mais au final « cet été exceptionnel par sa sécheresse nous laisse espérer un très joli millésime. »

31 Août

Les foires aux vins démarrent en août sur les chapeaux de roues

C’est l’ouverture ce matin de la foire aux vins chez Lidl. L’ancien hard-discounter organisait hier une première soirée dégustation avec les propriétaires de domaines et de châteaux dont Bernard Magrez à Arès en Gironde. Un lancement en fanfare avec également la Vinothèque qui commence demain. Ces deux enseignes ont déjà une semaine d’avance sur internet. Des foires aux vins de plus en plus importantes et précoces. 

Coup d'envoi national de la foire aux vins chez Lidl à Arès en Gironde © JPS

Coup d’envoi national de la foire aux vins chez Lidl à Arès en Gironde © JPS

Les amateurs, connaisseurs et fidèles clients se bousculent. Il est 20h30 ce mardi 30 août et ils ont attendu sagement l’ouverture de ce tout nouveau Lidl d’Arès qui a vu les choses en grand. Grandes lettres éclairées par des leds, tapis rouge le long d’une grande allée de bouteilles, et au fond un vaste espace de dégustation avec les vignerons et propriétaires de domaines.

Pour l'apéritif un petit blanc de Graves © JPS

Pour l’apéritif un petit blanc de Graves © JPS

Un moment privilégié pour les 200 personnes invitées qui ont la primeur de découvrir ce soir-là les vins en promotion à la vente et surtout la possibilité de les déguster :  « c’est pour acheter directement quelques bouteilles pour moi ou pour des amis et pour repérer » confie Jean-Pierre Vinel de Pessac venu en éclaireur pour déguster et faire son choix.

Jean-Pierre Vinel a conservé la tenu décontractée des vacances pour cette foire aux vins qui démarre en août désormais © JPS

Jean-Pierre Vinel a conservé la tenu décontractée des vacances pour cette foire aux vins qui démarre en août désormais © JPS

Il y a aussi Guillaume et Valentina qui ont une idée sur leur gamme de prix « un peu plus de 10 € » et Gilbert Béreau qui se réjouit d’avoir déjà pu déguster un bon Graves en blanc Château de Carolle et d’avoir rencontré Jean-Claude Mas propriétaire en Languedoc-Roussillon ou encore Bernard Magrez, le propriétaire de 4 grands crus classés à Bordeaux.

FOIRE AUX VINS 2016 034

Bernard Magrez est en effet très heureux d’être présent ce soir-là chez Lidl, il propose à la dégustation château Fombrauge et La Tour Carnet en 2014 notés comme exceptionnels 92 et 90 :  « c’est une bonne occasion pour moi de connaître les amateurs de vin, de voir ce qui plaît ou ce qui ne plaît pas, d’avoir leur approche en particulier.  Pour moi c’est une belle école, j’apprends beaucoup (à leur contact). Depuis 3 ans, ils ont une offre de haute qualité et même de très haute qualité car ils proposent des Yquem et autres. Pour nous, on y trouve des amateurs de vins et c’est important, je le répète d’écouter leurs souhaits, leurs appréciations, leur mémoire du vin. C’est très enrichissant.

Bernard Magrez en véritable star hier de la foire aux vins © JPS

Bernard Magrez en véritable star hier de la foire aux vins avec Guillaume et Valentina © JPS

Tout le monde sait bien aujourd’hui que pour faire des affaires, il faut goûter les vins avant de les acheter, les prix sont intéressants, par conséquent tout est réuni. On connaît le vin que l’on achète et il n’y a pas de déception. » Bernard Magrez

Bernard Magrez avec la team Lidl et amateurs de rugby © JPS

Bernard Magrez avec la team Lidl, amateurs de vin et de rugby © JPS

Il est vrai que cette année cette enseigne de hard-discount est encore montée en gamme avec ses ventes sur internet , mais également dans ses magasins: « pour la 3e année, on y propose des grands crus classés, des noms très connus en France et dans le monde tels que Yquem et Dom Pérignon cette année (qu’on vend uniquement sur internet, « bien évidemment pour faire de la com mais pour attirer aussi des nouveaux consommateurs »), mais on n’oublie surtout pas le consommateur historique pour qui on affiche 140 références et quelques perles comme le vin de Jean-Claude Mas que l’on vend à 4,29€ », m’explique Michel Biéro, gérant des achats chez Lidl France.

Les chais de la Vinothèque et de la maison de négoce Dubos à Bordeaux © JPS

Les chais de la Vinothèque et de la maison de négoce Dubos à Bordeaux © JPS

Cette course des foires aux vins a déjà débuté la semaine dernière sur internet avec de nombreux concurrents dont la Vinothèque de Bordeaux qui a commencé le 25 août. Dans ses chais rive droite, les commandes battent leur plein, des cartons et caisses pleines mais aussi des cartons panachés sont préparés par les employés.

Préparation des cartons panachés à la Vinothèque © JPS

Préparation des cartons panachés à la Vinothèque © JPS

Dans ces chais aux 2 millions de bouteilles, Noémie Lavigne directrice marketing et commerciale est heureuse de faire plaisir au consommateur :  » nous achetons en direct à la propriété et nous conservons ici dans ces chais de vieux millésimes ».

Dans les foires aux vins nous essayons de proposer à l’internaute ou à l’acheteur en magasin des pépites sur des millésimes anciens comme 1989 , 1995 ou 1997, une grande variété avant 2010″, Noémie Lavigne Vinothèque de Bordeaux.

La team de la Vinothèque avec Omar Di Salvatore à gauche © JPS

La team de la Vinothèque avec Omar Di Salvatore à gauche © JPS

Des foires aux vins en grande distribution, sur internet et chez les cavistes. A deux pas de la Colonne des Girondins de Bordeaux, la célèbre cave de la Vinothèque prépare sa valse des étiquettes. La foire en boutique démarre le 2 septembre et la soirée spéciale avec viticulteurs aura lieu le 7 septembre. Un moment intense pour l’ensemble des employés et Omar Di Salvatore pour qui ce sera sa première en tant que directeur:

Pour nous, ça représente 20 000 bouteilles et plus ou moins 20 % du chiffre d’affaire », Omar Di Salvatore directeur Vinothèque de Bordeaux.

Durant ces 6 semaines de foire aux vins, les consommateurs un peu perdus dans cette jungle des références, pourront se faire conseiller en magasins, éplucher les brochures avant de se précipiter ou encore lire la presse spécialisée avec notamment le numéro Spécial Vin du Point qu’ont préparé durant tout l’été Jacques Dupont et son ami sommelier Olivier Bompas.

Ces foires aux vins restent un moment de plaisir, de recherches et d’échanges de bons tuyaux entre amis. Des foires aux vins très juteuses qui représentent près de 20 % du chiffre d’affaire des rayons vins dans l’ensemble des enseignes de la grande distribution.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Françoise Dupuis :

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).

30 Août

Vendanges 2016 : espoirs contrastés, radioscopie des régions viticoles de France

Tous les vignobles français sont dans les starting-blocks pour les vendanges de septembre, mais les espoirs sont contrastés selon les régions. Voici un tour d’horizon des récoltes prévisibles de quelques régions viticoles de l’hexagone.

A SaintEmilion, une vigne assez homogène aussi, seuls quelques jeunes plants peuvent souffrir du manque d'eau © JPS

A Saint-Emilion dans un cru classé © JPS

VALLEE DU RHONE

Retour à un calendrier classique avec les zones les plus précoces de la partie méridionale de la vallée du Rhône qui vont commencer à récolter le raisin autour du 10 septembre tandis que les secteurs septentrionaux les plus tardifs débuteront les vendanges fin septembre.

« On retrouve le différentiel habituel d’une quinzaines de jours (entre les deux zones), l’année est classique à plus d’un titre », souligne  Françoise Dijon, responsable de l’Observatoire de la qualité et du vignoble pour Inter-Rhône, l’interprofession des vins de la vallée du Rhône. « Cet été on a été à l’abri, il n’y a pas eu d’accidents phytosanitaires ni climatiques », hormis un épisode de grêle sur les vignes de Tain-l’Hermitage (Drôme) en juin, ajoute-t-elle.

Les conditions climatiques sèches et chaudes pour la basse vallée du Rhône, mais sans pics de chaleur, ont été bénéfiques au vignoble qui présente « de beaux feuillages, des sorties de raisin régulières » avec néanmoins « quelques coulures sur le grenache en altitude dans les dentelles de Montmirail » (Vaucluse). Côté volume, les premiers prélèvements de maturité effectués laissent apparaître « des poids de baies très inférieurs par rapport à l’année dernière », mais les raisins sont encore en phase de maturité. Cependant, « si le phénomène de sécheresse se poursuit, ça peut impacter le volume à la baisse », souligne Françoise Dijon. Dans les vignobles septentrionaux, arrosés par des pluies régulières, « la charge est classique et confortable, sans excès, il n’y aura pas de petites récoltes. C’est plutôt bien », se réjouit l’oenologue.

CHAMPAGNE

L’Aisne se prépare avec anxiété. Au même titre que la Marne et l’Aube, 39 communes de l’Aisne se trouvent dans l’aire géographique de l’appellation Champagne et se tiennent donc prêtes pour les vendanges qui devraient démarrer aux alentours du 20 septembre. Environ 8.000 vendangeurs sont attendus pour travailler dans les 3.270 ha de vignes axonaises, selon les chiffres du Syndicat général des vignerons de la Champagne. La récolte s’annonce médiocre, l’Aisne n’ayant pas échappé aux aléas météorologiques de cette année. « Certains vignerons ont eu du gel au printemps puis de la grêle autour du 14 juillet, sans compter les gros écarts de température cet été », indique Isaline Sanches-Rego, exploitante viticole à Essômes-sur-Marne.

Après la prolifération du mildiou, les parcelles pourraient être touchées par la pourriture. « Nous sommes dans l’incertitude et tout va se jouer au dernier moment », admet-elle. Comme tous les vignerons champenois, les exploitants axonais pourront toutefois compenser leur mauvaise récolte en puisant dans leur réserve constituée de vin issu des récoltes précédentes.

BORDEAUX

Tous les signaux sont au vert. « « La floraison s’est très bien déroulée avec un bon potentiel à la sortie, la véraison s’est passée dans de très bonnes conditions et les maladies ont été contenues par les fortes températures, il y a aujourd’hui un joli état sanitaire au niveau du feuillage ».

Il y a de quoi être très optimiste car les conditions météorologiques ont été exceptionnelles », Paul Godard de Beaufort, oenologue-conseil à la Chambre d’agriculture de la Gironde.

On dit que le mois d’août fait la qualité du moût et il a été très sec avec des nuits assez fraîches, donc parfait ». Les vendanges devraient débuter début septembre pour les crémants, du 10 au 20 septembre pour les blancs et pas avant début octobre pour les rouges, soit un peu tardivement, mais tout dépendra de la climatologie de l’automne. « Un peu d’eau, quelques jours début septembre, ferait le plus grand bien avant les vendanges », espère-t-il.

ALSACE

Retour à la normale en vue. « Nous attendons une belle récolte, de l’ordre de 1.180.000 hectolitres, qui constituera un retour à la normale après trois années de petites récoltes déficitaires », estime le directeur du Comité interprofessionnel des vins d’Alsace (CIVA), Jean-Louis Vézien.

« Alors que nous avons eu ces dernières années des vendanges précoces, celles-ci devraient commencer à une date plus proche des moyennes historiques, traditionnellement début septembre pour les crémants, et à partir de la mi-septembre pour les vins tranquilles, du fait d’un printemps froid et pluvieux qui a retardé la floraison. L’Alsace a été épargnée cette année par les catastrophes climatiques: ni gel, ni grêle dans le vignoble. Et le mildiou a été maîtrisé, malgré quelques dégâts ici ou là ».

JURA

Des dégâts mais du volume. « Le vignoble du Jura a échappé aux gelées printanières et il a été épargné par la grêle, mais 20 à 25 % des grappes ont disparu à cause du mildiou et l’esca, une maladie qui conduit à la mortalité des pieds de vigne, a également fait des dégâts avec un taux de mortalité des ceps de 5%. Deux cépages, le savagnin, avec lequel on fait le vin jaune, et le trousseau ont été particulièrement touchés », détaille Jean-Charles Tissot, président du Comité interprofessionnel des vins du Jura. Mais malgré ces maladies, il espère une récolte
« globalement supérieure à celle de l’année dernière » (70.000 hectolitres en 2015). Les vendanges jurassiennes débuteront entre le 20 et le 25 septembre.

AFP