14 Juil

Guy Charneau expose à l’Hôtel de Sèze : un regard presque charnel avec le raisin

« Le Regard du Vin », c’est la fabuleuse exposition de photos de Guy Charneau à l’Hôtel de Sèze à Bordeaux. Une exposition qui est prolongée jusqu’à la fin de l’été tellement elle plaît au public et au directeur Cédric Janvier.

Guy Charneau, la touche du photographe du vin © JPS

Guy Charneau, la sensibilité et le touché du photographe du vin : rayon de soleil de midi sur un cep de vigne du château Marquis de Terme © JPS

C’est la première exposition personnelle de Guy Charneau. Depuis plus de 20 ans il sillonne le vignoble bordelais et en connaît les moindres histoires. Il a d’ailleurs co-signé un fabuleux livre sur Bordeaux les Grands Crus Classés 1855;

Après avoir été journaliste politique et social dans la célèbre agence Reuters, il a rejoint en 2008 Bettane et Desseauve en tant que dégustateur, mais en tout cas il n’a jamais cessé d’être photographe et de faire preuve de tout son art dont il donne aujourd’hui un aperçu à l’Hôtel de Sèze : « la grande majorité de ces photos ne sont pas dans le livre 1855, excepté peut-être une… Il y  en a une quinzaine dans l’entrée de l’Hôtel mais aussi la salle de restaurant, ce sont de 50 X 70 cm, excepté la grande vue (120 X 100 cm) en hélicoptère de Calon Ségur avec ce coeur accentué en jaune, c’est ma préférée, avec ce qui m’est arrivé… »

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Dans l’entrée, non loin de l’ascenceur, il y a cette fabuleuse photo dont le millésime a de quoi laisser rêveur : « 1943, on est sûr que ce sont des vins faits par des femmes (guerre oblige). Cette photo a été prise à Pichon-Longueville, il y avait ces formes et défauts de bouteilles à l’époque étonnants, et puis ce reflets en descendant dans le caveau de Pichon, je trouvais ça très rigolo. »

Le chai mythique de Lafite-Rothschild Guy Charneau

Le chai mythique de Lafite-Rothschild © Guy Charneau

Il y a aussi ce côté tradition qui plaît à Guy. Il a ainsi immortalisé les chais les plus mythiques comme celui de Lafite-Rothschild ou encore ces caves souterraines taillée de Beauséjour Bécot à Saint-Emilion : « 

J’aime beaucoup Saint -Emilion, il y a un côté historique et assez barjo à creuser dans ces carrières pour en extraire des pierres, ça m’a toujours fasciné ! »

La vrille fixée par l'oeil de Guy Charneau

La vrille fixée par l’oeil de Guy Charneau

Certaines photos semblent figées par le temps, comme ces chais qui n’ont pas bougés, d’autres au contraire sont très colorées et vivantes comme cette vrille de vigne qui remonte à 2008 – « c’est comme si c’était hier »- ou encore ce détail d’un pressoir rouge du château « la Conseillante. »

Détail d'un pressoir rouge au château la Conseillante

Détail d’un pressoir rouge au château la Conseillante à côté du décorum versaillais de la salle de restaurant de l’Hôtel de Sèze © JPS

Que le temps passe vite, son bel ouvrage toujours en vente dans les bonnes librairies Mollat, la Fnac, Féret, remonte déjà à octobre 2014. « 1855 – Bordeaux les Grands Crus Classés » est un travail de bénédictin, une véritable compilation des 87 crus classés en 1855.

« J’ai été choisi en décembre 2012 par le Conseil d’Administration des Grands Crus Classés, nous étions 3 photographes en lice. Ils m’ont choisi en votant ».

« Cela a été une drôle d’aventure, c’était assez lourd, je suis passé par quelques phases de découragement car durant les 6 premiers mois de 2013 la météo était pourrie, de plus 14 grands crus classés étaient en travaux, j’avais du coup l’impression de ne pas avancer…La création de ce livre à été un travail de longue haleine, compte tenu des difficultés dues aux conditions météo et des travaux engagés dans certains chateaux ! »

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

C’est Jean-Charles Chapuzet qui a écrit les textes, ce fut vraiment un travail d’équipe, sur une idée de Jacques Glénat, soumise à Philippe Castéjà et en voiture… »

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Son exposition devait se terminer le 15 juillet mais finalement Cédric Janvier, le directeur de l’Hôte de Sèze, l’a prolongée jusqu’à la fin de l’été : « elle me plaît bien là, si elle part à l’automne à l’Opéra ou à l’Auditorium, on la remettra après. »

Cédric Janvier de l'Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Pontet-Canet par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Cédric Janvier de l’Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Calon Ségur par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Des projets, Guy Charneau n’en manque pas , il va une fois de plus permettre à Côté Châteaux de jouer de rimes : Charneau et Seguin-Moreau, que chauffe le boîtier photo, que chauffe le tonneau, comme il aime à le dire « il y a eu quelques ouvrages de vulgarisation sur le travail de tonnelier mais pas beaucoup de livre sur l’art. » 

12 Juil

Un nouveau rendez-vous « vigne et vin », dès la rentrée de septembre

Pour la 4e saison, France 3 Aquitaine vous donne rendez-vous une fois par mois le jeudi dans le 12-13 pour un éclairage thématique ou le focus sur une appellation du grand sud-ouest avec vos experts habituels. 

Jean-pierre Stahl-Côté châteaux et Frédéric Lot , chroniqueur en vin

Jean-Pierre Stahl-Côté châteaux et Frédéric Lot , chroniqueur et expert en vin

C’est désormais un rendez-vous mensuel, et ce pour la 4e saison; la rubrique « vigne et vin » ou « vin et vigne » vous est proposée dans le 12-13 par  Jean-Pierre Stahl, journaliste spécialisé viticulture, et Frédéric Lot, expert en vins, qui y apporte un éclairage supplémentaire, avec en plateau les présentatrices Sandrine Papin ou Marie-Pierre d’Abrigeon. Sous forme de dossiers de 2 minutes à 2 minutes 30 et d’un éclairage en complément, vous y apprendrez quelques techniques concernant la culture de la vigne, la vinification, l’élevage ou la commercialisation des vins, vous y découvrez également de nouvelles tendances ou vous ferez connaissance avec des acteurs des appellations du grand sud-ouest. Des reportages exposés également le dimanche soir dans le 19-20.

En avant goût, voici quelques pistes pour la rentrée : « Quelle vendange pour les vins blancs secs ? Comment rechercher et allier acidité, fruité, fraîcheur et équilibre ? », un focus sur Monbazillac l’appellation qui fête ses 80 ans cette année, cave enterrée contre cave réfrigérée, les crémants de Bordeaux et la méthode de fabrication traditionnelle, les vins des rois quels goûts avaient nos célèbres monarques, la bonne santé des tonnelleries, voici déjà quelques idées que vous dévoile en avant-goût Côté Châteaux.

Bien sûr, vous pourrez retrouvez les reportages de Côté Châteaux ainsi que le replay de ces rubriques sur votre blog qui vous garde à température idéale ces chroniques à lire ou (re)découvrir.

Pour retrouver les précédentes chroniques, cliquez ici sur la rubrique « VIGNE & VIN »

A vos tablettes pour les prochaines chroniques :  22 septembre / 20 octobre /17 novembre /15 décembre et 19 janvier. Les dates jusqu’en juin vont suivre.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

11 Juil

Recours tous azimuts contre la LGV

Au détour de l’AG du CIVB, Côté Châteaux apprenait que la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, ainsi que les ODG de Sauternes et Barsac et des Graves allaient intenter des actions contre la LGV, avec des recours devant le Conseil d’Etat.

Xavier Planty, le président de l'ODG Sauternes et Barsac © JPS

Xavier Planty, le président de l’ODG Sauternes et Barsac © JPS

« On a voté ce matin le recours », confiait ainsi Xavier Planty, le Président de l’ODG  Barsac et Sauternes à Côté Châteaux. « Un recours acté devant le Conseil d’Etat », par la Fédérartion des Grands Vins de Bordeaux et les ODG de Barsac-Sauternes et des Graves, contre le décret validant la déclaration d’utilité publique des lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et Bordeaux et Dax. Il y a aussi quelques viticulteurs qui vont attaquer en leur nom propre.

« C’est la suite logique, ce n’est pas un scoop particulier », comme aime à le dire Xavier Planty l’un des grands opposants à la LGV :

Le Conseil d’Etat devra dire si le très long travail  et l’observation des viticulteurs sont aussi respectables que l’étude scientifique faite par la SNCF, » Xavier Planty président ODG Sauternes-Barsac

De son côté, le nouveau président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux tient à préciser à Côté Châteaux que :

La Fédération des Grands Vins de Bordeaux a le devoir et la volonté de soutenir les ODG de Sauternes-Barsac et des Graves concernées par ce dossier. Il y va de la défense des terroirs, » Hervé Grandeau président

Ces actions ne sont pas les premières car la Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest (Sepanso) avait annoncé en juin dans un communiqué qu’elle se préparait à « affronter juridiquement ce décret avec aussi un recours devant le Conseil d’État

 

Daniel Delestre, le président de la SEPANSO, a tenu a réagir auprès de Côté Châteaux : « c’est une bonne nouvelle pour nous, on se sent moins seul !

« Nous sommes ravis et le pressentions, on comprend tout-à-fait leur hostilité notamment du côté de La Brède et du Sauternais. On soutient leur recours, les gens s’approprient leur territoire. Ils ne vont pas à l’abattoir sans rien faire pour des chemins de fer dont on sait qu’ils vont tout droit à la faillite, quel gachis… On s’en félicite d’autant que le Sauternais est un micro-système extraordinaire ! »

Affaire à suivre.

Allan Sichel succède à Bernard Farges comme nouveau président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

Cet après-midi à 15 heures, Allan Sichel, ancien président de la fédération du négoce de Bordeaux, a été élu par 48 voix sur 49 nouveau président du CIVB pour un mandat de 3 ans. Il succède ainsi à Bernard Farges qui lui était issu du collège des viticulteurs.

Bernard Farges et Allan Sichel cet après-midi à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges et Allan Sichel cet après-midi à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

On ne peut pas dire qu’il y avait une certaine incertitude ou un suspense haletant, comme une primaire à l’éléction présidentielle, car il n’y avait qu’un seul candidat déclaré depuis déjà quelques semaines et lui-même était jusqu’ici vice-président du CIVB. Sur 50 membres à voix délibératives, 49 se sont exprimés et il y a eu 1 blanc et 1 nul. Allan Sichel, 54 ans, marié et père de 3 enfants, PDG de la Maison Sichel depuis 1998 prend donc la tête de l’Interprofession, élu par 48 voix.

Une voix qui va porter

Allan Sichel n’est pas tombé du nid, vice-président du CIVB de 2013 à 2016, il était également de 2004 à 2008 et de 2010 à 2016 président de la Fédération des Négociants de Bordeaux et de Libourne, mais aussi de 2003 à 2008 et de 2010 à 2016 président de l’Union des Maisons de Bordeaux, membre de la Commanderie du Bontemps et de la Jurade de Saint-Emilion. Comme le veut la tradition, la présidence revient en alternance à un représentant des viticulteurs, puis à un des négociants, avec une parité très équitable 25  de chaque profession au sein du CIVB. Bernard Farges, viticulteur, avant son élection en 2013 était alors président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Hervé Grandeau, président fédé des grands vins de Bx, le représentant de l'Etat, Bernard Farges le président sortant du CIVB et Scholl, président de la fédé du négoce © JPS

Hervé Grandeau, nouveau président de la fédération des grands vins de Bordeaux, le représentant de l’Etat, Bernard Farges le président sortant du CIVB et Lionel Chol, nouveau président de la fédération des négociants de Bordeaux © JPS

Un bilan positif

Bernard Farges termine sa présidence comme un bouquet final de feu d’artifice puisqu’il a eu la chance d’inaugurer la Cité du Vin en laquelle le CIVB a cru et a participé à son financement, il y a eu aussi le succès l’Ecole du Vin en juin et de Bordeaux Fête le Vin auquel il a tenu à associer Christophe Château en tant que commissaire général, l’annonce de la reconnaissance de 45 des 60 AOC de Bordeaux en Chine. Bien sûr, la commercialisation des vins de Bordeaux reste un enjeu majeur dans un « marché européen difficile. Nous ne sommes toujours pas sortis des effets du millésime 2013, mais ceux de 2014 et de 2015 nous aiderons à retrouver de meilleurs chiffres, la campagne primeurs semble le confirmer. » Sans compter « une récolte 2016 qui s’annonce bien. » 

Bernard Farges a été le premier responsable de la filière à annoncer « la diminution forte voire même la sortie de l’usage des pesticides. Nous ne cesserons pas notre action, avec le même objectif ». Toutefois d’expliquer « que la pression mildiou de ce début d’été rappelle aussi que cet objectif est très ambitieux et inatteignable par des solutions simplistes. »

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Renforcer la fierté autour de la filière

Pour sa part, le nouveau président Allan Sichel, tout en faisant part de sa grande émotion à succéder à Bernard Farges, a voulu d’emblée se montrer aussi volontariste : « il est très important de susciter la fierté autour de nos métiers et de nos produits », à tous niveaux viticulteurs, négociants, détaillants, jusqu’aux consommateurs, sans oublier les politiques et l’Etat. Bref même si l’Equipe de France a perdu en finale, le chauvinisme est bien là chez les Vins de Bordeaux et le CIVB : « la fierté est un ingrédient décisif dans la réussite. »

« Bordeaux capitale mondiale du vin »

Le terme est lâché : « je ne connais aucune ville qui aurait plus de légitimité que Bordeaux à revendiquer le titre de capitale mondiale du vin », il faut ainsi fédérer autour de ce leitmotiv, avec « une certaine exemplarité » et des « obligations » : cela sous-entend une « excellence dans tous les domaines se rapportant de près ou de loin au vin »:  volume de production, niveau de prestige, recherche, tourisme… »autant d’opportunités innovantes » à explorer.

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Intensifier les synergies et regagner des parts de marchés

La volonté est aussi de mettre en place des « fonctionnements cohérents et synchronisés » car « collectivement notre poids est considérable. » Bordeaux est en effet le plus vaste vignoble français en AOC avec 111150 ha et 6822 récoltants dans 60 appellations.« En France, en Europe et dans le monde, nous avons des parts de marché à reconquérir » avec comme armes « l’attractivité, le goût, le plaisir, la curiosité pour nos vins« . « Nous devons renouer avec des volumes de commercialisation au dessus des 5,5 millions d’hectolitres ».

Répondre aux attentes sociétales

Avec la prise de conscience sur les dangers des pesticides qui s’est « fortement accélérée cette année », la « réduction du recours aux produits chimiques est un objectif largement partagé et même guetté de près. Nous devons y répondre avec détermination à travers la recherche, la pédagogie et la communication. » Un objectif de protection de l’environnement pour un développement durable, une cohabitation apaisée et sereine entre vigne er riverains, et le combat d’une consommation nocive de produits alcoolisés », sont autant de chantiers ouverts sur lesquels la nouvelle équipe va s’atteler.

De la bonne santé des tonnelleries françaises en 2015

Après deux exercices stables, la tonnellerie française annonce une activité en hausse en 2015. Les Tonneliers de France ont produit 592 300 fûts pour un chiffre d’affaires de 390,9 millions d’euros en 2015.

© Jean-Pierre Stahl

© Jean-Pierre Stahl

Les entreprises adhérentes à la Fédération des Tonneliers de France ont produit 592 300 fûts pour un chiffre d’affaires de 390,9 millions d’euros, soit une augmentation de 8,3% en volume et 10% en valeur.

L’export reste toujours aussi dynamique pour la profession, avec 381 000 fûts (64%) pour un chiffre d’affaires de 264,4 millions d’euros (68%).
L’activité de tonnellerie est à la fois très internationalisée et très concentrée autour de 5 pays qui représentent 80 % du marché mondial. Le top 5 établi l’année dernière se confirme tout en montrant une belle résilience du vieux continent.

La France reste le premier marché en volume devant les États-Unis. L’Espagne devient le troisième devant l’Australie et l’Italie. La régression des marchés de l’Hémisphère sud observée depuis plusieurs années se poursuit et se justifie par des raisons essentiellement économiques. Le marché asiatique est quant à lui toujours instable.

En Europe, ces résultats trouvent très naturellement leur explication dans la qualité supérieure et les volumes en hausse du millésime. Concernant le marché américain, des ventes de vins en croissance couplées à un cours du dollar favorable ont incité les winemakers à passer davantage commande.

Cette embellie a conduit les entreprises du secteur à recruter, avec une hausse des effectifs de 5% relevée sur la période.

Les Tonneliers de France se réjouissent de voir le marché mondial de la barrique reprendre vigueur, mais constatent toutefois que le prix de la matière première n’a jamais été aussi élevé et pèse lourdement sur la marge de leurs entreprises.

Pour tenter d’appréhender les différentes dimensions (politique, économique, commerciale…) de la problématique de l’approvisionnement et être dûment représentés, certains adhérents à la Fédération des Tonneliers de France viennent de créer le Syndicat des Mérandiers de France. En effet environ la moitié des merrains produits en 2015 en France l’ont été par des entreprises de tonnellerie intégrant une activité de méranderie. Celles-ci de voulent ainsi peser dans le paysage des négociations.

Avec Tonneliers de France.

10 Juil

Les Bordeaux et Bordeaux Supérieur changent de peau !

Avec l’été, certains se déshabillent, d’autres se rhabillent… C’est le cas des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » qui lancent leur nouvelle campagne de communication du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur : « Bienvenue sur la planète Bordeaux ».

Campagne-bouteille-1016x683-copieLe Syndicat des AOC Bordeaux & Bordeaux Supérieur ne dort pas, à l’image de son dynamique président Hervé Grandeau à l’origine avec son équipe de cette nouvelle peau pour leur Bordeaux.

Et pour bien démarrer l’été, rien de telle qu’une belle visibilité ! Ainsi les Bordeaux et Bordeaux Sup affichent une nouvelle campagne de communication « résolument moderne et dans l’air du temps » en ce début d’été.

Pour se démarquer et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, une stratégie de promotion offensive a été mise en place pour valoriser les 7 Appellations avec une ligne de conduite colorée et décomplexée. Il est vrai que les Bordeaux et Bordeaux Supérieur évoluent sur un marché Complexe et concurrentiel. Il ont commercialisé 2,7 millions d’hectolitres en 2015.

Et voici les messages pensés et apposés respectivement sur chacune des 7 appellations:

  • Bordeaux Supérieur Rouge : Bien élevé à tous points de vue
  • Bordeaux Rouge : Rester simple c’est tout un art
  • Bordeaux Rosé : Le Vin gourmand des bonbons moments
  • Bordeaux Blanc : La fraîcheur a trouvé sa couleur
  • Bordeaux Supérieur Blanc : Le vin qui affiche sa douceur
  • Crémant de Bordeaux : Il met la table en effervescence
  • Bordeaux Clairet : Pourquoi hésiter entre rouge et rosé ?

Bref à chacun sa couleur, mais aujourd’hui pour la finale, c’est « bleu, blanc, rouge » !

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

09 Juil

« Marche à pied de vigne » : un voyage au coeur des vignobles jusqu’en Crête, la terre des ancêtres de Jean-Pierre Xiradakis

Jean-Pierre Xiradakis est ce grand chef bordelais chez qui de nombreux politiques et peoples aimaient se restaurer. A la veille de sa retraite, il a entamé en septembre dernier un voyage insolite d’un mois qui l’a mené à pied de l’Entre-Deux-Mers en Gironde jusqu’en Crête, la terre de ses aïeuls. Il partage dans ce livre ses goûts pour les cépages, parfois insolites, et ses rencontres avec des producteurs passionnés.

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C’était l’année dernière au mois de septembre. Jean-Pierre Xaradakis longtemps sous les feux de ses fourneaux mais aussi des projecteurs (on ne compte plus les Juppé, Chirac, Sarkozy, et autres stars comme Vincent Lindon et Johnny Halliday qui ont déjeuné ou dîné à la Tupina) s’est lancé dans un défi, à la veille de sa retraite : rejoindre la terre de ses ancêtres, la Crête, en passant par de nombreux vignobles et en donnant son point de vue sur « les cépages, les vins « nature » et les cépages originels. »

Il faut dire que JPX, restaurateur et propriétaire de la Tupina depuis 1968, est un vrai marcheur, arpentant de nombreux sentiers de randonnée, traversant les vignobles (qui sont en dehors de la cuisine son autre grande passion) mais jamais plus de 3 ou 4 jours d’affilée.

Il est ainsi parti de Saint-Ferme dans l’Entre-Deux-Mers, est passé par la Dordogne, le Lot-et-Garonne, le Lot, le Tarn, puis les Bouches du Rhône, le Gard, le Var et les Alpes-Maritimes pour arriver bien sûr en Italie.

« Ce n’est pas que de la balade, c’est aussi le retour aux sources en Crête où tous les Xiradakis sont issus » confie à Côté Châteaux Jean-Pierre Xiradakis. On le suit pas à pas dans ces régions viticoles, où il livre à coeur ouvert ses réflexions, souvenirs et autres expériences dans « Marche à pied… de vigne », publié chez Féret.

Il nous fait découvrir de nombreuses personnages comme Alain Dutournier, autre grande figure de la gastronomie française, un fier gascon monté il y a plus 40 ans à Paris pour y faire une cuisine de caractère mais il s’est engagé aussi dans la production de vin « formidables » :avec le projet Terre de Vénus, l’objectif est de « faire du vin de lambruche ou lambrusque (vignes sauvages) sur un site préhistorique » celui de Brassempouy, entre Bordelais et Pyrénées, connu pour la découverte d’une petite statuette en ivoire d’environ 23000 ans.

Alain, le boucher, Jean-Pierre Xiradakis, et Gilles l'éleveur

Jean-Pierre Xiradakis, lors de la Tue-Cochon un événement qu’il a créé à Bordeaux rue Porte-de-la-Monnaie, ici en mars 2015 avec ses amis bouchers © JPS

Les cépages pour ces hommes, ces terriens, qu’il rencontre ont une réelle importance: ces vieux « tannat », ces « carignan », « grenache » et autre « syrah » vendangés à la main traduisent le travail de l’homme :

Le vin est enfant du sol et de la sueur des hommes » Jean-Pierre Xiradakis

Il y a aussi cette rencontre avec Hervé, meilleur sommelier de France, viticulteur paysan dans les Corbières avec le « Clos des Fées » qui ne veut plus être dans le degré, mais créer des vins moins alcoolisés, « le vin du seigneur, le vin originel » : « quand les gens goûtent ils tombent à la renverse » c’est la cuvée baptisée « modeste » un « vin simple, gourmand, carmin rouge à violacé, lilas, un jus de fruit à 12°. »

Un peu plus loin en Italie, c’est la Ligurie avec ses cépages abondants le « vermentino » (en blanc), le « sangiovese » (en rouge) dont l’étymologie du nom sangis lovis signifierait « sang de Jupiter » très présent dans toute l’Italie. On y découvre le vignoble de Cinque Terre qui produit des vins originaux sur des pentes abruptes avec des « vignes en espalier chouchoutées comme des jardins ».

Ce voyage en 12 chapitre est très agréable à parcourir au bord de la plage ou d’une piscine, pourquoi pas avec un petit verre à la main (mais avec modération, l’ami bien français) ; un voyage qui nous mène enfin au « berceau » en Crête . Ici Jean-Pierre Xiradakis vous fait découvrir encore des « cépages indigènes » comme l’Athiri et le Roditis pour les blancs, le Limnio et le Xinomavro pour les rouges, des cépages préservés qui cohabitent avec les plus répandus Chardonnay, Syrah et Cabernet…

L’auteur vous invite à déguster cet itinéraire comme si vous savoureriez un bon plat ou un bon vin, « notre marcheur se met à nu et se dévoile pour renouer avec son passé, ses racines et cette île qui a porté ses ancêtres. »

« Marche à pied… de vigne » par Jean-Pierre Xiradakis aux éditions Féret, 17,50 € dans toutes les bonnes librairies et notamment dans la toute nouvelle la librairie Féret et de la Comédie à Bordeaux.

08 Juil

Les Vignerons de Tutiac portent chance à l’équipe de France

Ils avaient affiché la couleur et même la drapeau tricolore. Remontés comme le coq français, les Vignerons de Tutiac avaient redressé leur crête et sorti l’artillerie lourde pour soutenir l’équipe de France. Et ce fut la victoire 2-0 face à l’Allemagne et la qualification pour la finale contre le Portugal.

#ALLEZLESBLEUS par les © Vignerons de Tutiac

#ALLEZLESBLEUS par les © Vignerons de Tutiac

Souvenez-vous, ces vignerons de Tutiac avaient fait boire ou plutôt déguster notre président lors de sa visite à Vinexpo en 2015 lors du déjeûner à Tutiac . Il en restait quelque chose hier avec un président très en forme.

Mais d’autres verront aussi les vertus des vins de Bourgogne sur le meilleur buteur de cet euro 2016. Antoine Griezmann est en effet originaire de Mâcon, où l’on fait également d’excellents vins.

Allez les bleus ! It’s great, Noël !

07 Juil

Fondation Philippine de Rothschild : le premier prix Clerc Milon de la Danse récompense deux jeunes talents de l’Opéra National de Bordeaux

C’était un événement rempli d’émotions, ce mercredi soir, au château Clerc Milon à Pauillac. Les enfants de la Baronne, Camille et Philippe Sereys de Rothschild, ainsi que Julien de Beaumarchais de Rothschild, ont rendu hommage à leur mère en créant le Prix de la Danse Clerc Milon. Un écho à la passion que consacrait Philippine de Rothschild aux arts et lettres, elle-même, ancienne sociétaire de la Comédie Française.

Ashley Whittle, le premier dans eur a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Ashley Whittle, le premier dans eur a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Ils sont jeunes et plein de talent. Ashley Whittle, jeune anglais de 25 ans, et Claire Teisseire, 23 ans, tous deux danseurs au ballet de l’Opéra National de Bordeaux Aquitaine, sous la direction de Charles Jude, viennent d’être récompensés par le 1er Prix Clerc Milon de la Danse (fondation Philippine de Rothschild).

Les deux lauréats, la famille Rothschild, les trois membres du jury, Charles Jude directeur der la Danse, Laurence Dessertine et Marc Minkowski présidente et directeur de l'ONBA.

Les deux lauréats, la famille Rothschild, les trois membres du jury, Charles Jude directeur der la Danse, Laurence Dessertine et Marc Minkowski présidente et directeur de l’ONBA.

« Qui a eu l’idée de la fondation ? » Peu importe, ce qui est important c’est ce qu’on en fait », a déclaré Philippe Sereys de Rothschild dans son discours introductif. La vente aux enchères à Hong-Kong, organisée par Sotheby’s de 834 bouteilles de Château Mouton ­Rothschild venues directement de la propriété, avait permis de réunir 3,6 millions d’euros pour financer notamment la Fondation ­Philippine de Rothschild.

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Une fondation dédiée « au spectacle vivant et à l’écriture, au verbe » car comme aime à le rappeler son fils « elle était très exacte sur l’utilisation des mots et on n’avait le droit de se tromper qu’une seule fois. »

Les 22 danseurs du ballet de Bordeaux longuement applaudis avec leur directeur de la danse à gauche Charles Jude © JPS

Les 22 danseurs du ballet de Bordeaux longuement applaudis avec leur directeur de la danse à gauche Charles Jude © JPS

La Baronne considérait que « la création artistique ne peut pas exister sans effort, sans ténacité absolue. Que ce 1er Prix de la Danse soit le 1er Prix de la Danse Classique : la maîtrise de son propre corps est la chose la plus difficile au monde, expliquait Philippe Sereys de Rothschild devant un parterre de 120 personnalités de Bordeaux, du monde du vin, de la danse et du théâtre.

Clerc Milon famille Rothschild 110

Hier soir, les 22 jeunes danseurs ont dévoilé tout leur art à travers 4 représentations : « les Indomptés », « Etreintes Brsiées », « Adage 2e acte du Lac des Cygnes » et des extraits du « Messie ». Un spectacle époustouflant de près d’une heure au pied du nouveau chai que la Baronne Philippine de Rothschild avait inauguré elle-même lors de Vinexpo 2011. (voir video) Des danseurs jugés par leurs pairs, de grands danseurs et chorégraphes, Brigitte Lefèvre, Nicolas Le Riche et Cyril Atanasoff.

Clerc Milon famille Rothschild 130

La présidente du Jury Brigitte Lefèvre a tenu a préciser :« j’ai accepté spontanément (cette mission) parce que c’est Philippine, pour moi c’est la femme de théâtre, je l’ai vue jouer plusieurs fois, c’est Madame Philippine de la Comédie Française ».

« Deuxièmement, parce que c’est Bordeaux, c’est un grand balai avec cette force et ce nombre, c’est ça l’Opéra, associer le chant, la musique et la danse.

« Et enfin c’est parce que c’est un honneur avec Charles Jude ».

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La famille Rothschild, Charles Jude, les deux danseurs lauréats, Carole Bouquet et Jean-Pierre de Beaumarchais © JPS

Et Julien de Beaumarchais de passer la parole à la présidente de l’ONBA, Laurence Dessertine : « j’ éprouve beaucoup de fierté de présider cette très belle maison qu’est l’ONBA. Charles leur demande quotidiennement beaucoup de rigueur dans leur travail. L’art lyrique est un art d’exception. Ils font rayonner notre balai et Bordeaux en France mais aussi à l’international. »

Une belle soirée qui s’est poursuivie en terrasse de ce très beau chai en bois souhaité par la Baronne. Avec un coucher de soleil à l’identique de celui de l’inauguration de Clerc Milon en 2011… Sans nul doute Philippine de Rothschild était aussi présente hier soir.

Retrouvez le reportage lors de l’inauguration de Clerc Milon en 2011 de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine

06 Juil

Hommage unanime à Frédéric de Luze, le président des Crus Bourgeois du Médoc disparu

C’est une bien triste nouvelle qui chagrine tout Bordeaux et particulièrement le Médoc. Frédéric de Luze, le président des Crus Bourgeois est décédé le 5 juillet des suites d’une très longue maladie. Il dirigeait depuis plus de 20 ans l’une des plus grandes maisons de négoce de Bordeaux avec Thierry Decré, LD Vins et était à la tête avec sa famille du château Paveil de Luze.

CIVB

Frédéric de Luze à gauche, lors de la remise de la coupe des Crus Bourgeois avec Olivier Bompas et Jacques Dupont du Point au Bar à Vins du CIVB © JPS

Frédéric de Luze est ce genre de personnage attachant par son professionnalisme, sa réussite à valeur d’exemple et l’humilité qu’il dégageait. J’ai eu l’occasion de l’interviewer plusieurs fois en tant que président de l’Alliance ou des Crus Bourgeois du Médoc lors des dégustations primeurs, mais aussi en Chine lors de Vinexpo Hong-Kong sur l’émergence du marché chinois en 2008.

Propriétaire du château Paveil de Luze à Margaux (sa famille détient ce domaine depuis 1862), il s’était lancé récemment dans un nouveau projet en mettant son domaine viticole en location, le premier du genre, sur AirBnB; on pouvait d’ailleurs le voir dans un petit film fort sympathique réalisé par toute la famille intitulé « Bienvenue au château Paveil de Luze ».

Viticulteur à la tête d’un vignoble de 32 ha, il était aussi président des Crus Bourgeois du Médoc, cette association qui rassemble 250 châteaux et notamment bon nombre de ces grands vins du Médoc qui n’ont pas été retenus dans le classement de 1855 mais qui sont de très bonne facture d’une manière générale. Il avait d’ailleurs remis la coupe des Crus Bourgeois à Jérôme Bibey en mai 2014 au Bar à Vins du CIVB (photo ci-dessus).

Les témoignages de reconnaissance et de sympathie du monde du vin bordelais et de la presse spécialisée commencent à affluer, pour souligner ce grand personnage du monde du vin et grand humaniste également:

Pour Jérôme Bibey, viticulteur et membre du Conseil d’Administration des Crus Bourgeois : « c’est une énorme perte, on est tous émus. Ce que j’appréciais chez lui, c’est sa simplicité, sa capacité à se mettre au niveau de tous les gens, de tout type de personnalité, sa capacité à faciliter les échanges. Je fais partie du Conseil d’Administration, j’en suis un des plus jeunes, il a toujours eu les bonnes phrases pour faciliter mon intégration… »

C’était quelqu’un de foncièrement gentil, j’en suis persuadé, quelqu’un qui faisait l’unanimité », Jérôme Bibey viticulteur des Crus Bourgeois

Pour Bernard Farges, président du CIVB, « c’est une perte difficile, on le savait malade depuis longtemps. C’est un personnage important : viticulteur, négociant, président de Crus Bourgeois, il détenait plusieurs responsabilités importantes. Il était très attaché au bordelais et à la valorisation des vins de Bordeaux. Il a vécu une belle aventure avec les Crus Bourgeois du Médoc, oui c’est une perte importante pour la filière bordelaise. »

Il s’est toujours comporté avec une sorte de simplicité aristocratique, beaucoup d’aisance, un grand sens de l’humour et très fidèle en amitié » Christophe Reboul-Salze président The Wine Merchant

Très ému également, Jacques Dupont, journaliste au Point : « c’est quelqu’un que j’aimais beaucoup, de très pur, de très droit, avec un courage invraissemblable face à la maladie. Il avait ce sourire aristocratique que j’avais connu chez un de mes bons amis de Moët et Chandon qui a lutté contre cette même maladie avec ce même sourire. Il avait cette espèce de classe.  Je ne pensais pas qu’il allait disparaître, il triomphait tellement de la maladie, il ne montrait tellement pas qu’il était malade et il dominait tellement la situation, qu’à chaque rebondissement, j’avais l’impression qu’il gagnait des étapes mais ce qu’on ne se rendait pas compte, c’est qu’en fait la maladie gagnait ces étapes ».

Et de rendre hommage à tout son travail :

Son boulot à l’Alliance était formidable, il a réussi à fédérer tout le monde, à redonner envie à tous ces châteaux de se retrouver au sein des Crus Bourgeois », Jacques Dupont journaliste du Point.

« Malheureusement il n’a pas achevé le travail, et c’est bien dommage. On espère tous qu’un jour, il y aura un classement dans la durée, pérenne. Je pense que lui aurait aimé cela. »

Frédéric de Luze et Thierry Decré, les fondateurs d’une des plus grosses maisons de négoce de Bordeaux © LD Vins

Frédéric de Luze c’est aussi ce grand personnage du négoce bordelais. En 1992, il a créé LD Vins, avec son associé Thierry Decré, une société de négoce sur la rive droite de Bordeaux, une société qui a grandi au fil du temps pour compter plusieurs dizaines de  collaborateurs. Une société spécialisée dans la commercialisation dans le monde entier des grands crus de Bordeaux.

« Cela a été une grande aventure de jeunesse, car on était jeune en 1992, on avait moins de 30 ans tous les deux, on est de la même année (1961, Thierry de janvier et Frédéric de novembre), on était ami depuis l’âge de 14 ans… », me confie Thierry Decré son associé de LD VINS.

C’est le hasard de la vie qui a fait que l’on crée cette maison de négoce. Cela a été une très belle aventure, en partant de rien, on est allé assez loin en exportant dans tous les pays du monde », Thierry Decré PDG de LD Vins.

« Aujourd’hui, on travaille avec une trentaine de personnes et notre chiffre d’affaire varie selon les années entre 50 et 70 millions d’euros. »

« Pendant 20, on n’a jamais reculé au niveau chiffre d’affaire, on a toujours progressé. Notre association était peu commune, on était ami dans la vie privée et on a continué à partager ensemble dans le travail. On était très différent mais on partageait souvent les mêmes goûts. Même si les angles n’étaient pas les mêmes, nous avions au final le même avis. »

Le Baron Frédéric de Luze était marié et père de 4 enfants. Ses obsèques seront célébrées mardi matin, à 10h15, en l’église Saint-Louis des Chartrons à Bordeaux. A sa famille, à ses amis dont son associé et ami Thierry Decré, à la famille des Crus Bourgeois, Côté Châteaux présente ses plus sincères condoléances.