20 Fév

Vinexpo Asia-Pacific 2014, vers un nombre record d’exposants et de visiteurs

Pendant trois jours, les 27, 28 et 29 mai prochains au Hong Kong Convention & Exhibition Centre, Vinexpo Asia-Pacific sera la vitrine des professionnels du vin et des spiritueux en Asie.

Lors de sa dernière édition en 2012, le nombre d’exposants avait franchi la barre symbolique du millier. En 2014, l’engouement des exposants pour le salon semble confirmé : plus de 1300 entreprises devraient exposer cette année.

Pour satisfaire cette demande croissante, le salon Vinexpo Asia-Pacific augmente sa taille de 50% pour s’étendre sur les 2 halls du Hong Kong Convention and Exhibition Centre, avec déjà 92% des espaces commercialisés à ce jour.

Plus de 20 pays producteurs y seront représentés, de la France à l’Italie ou l’Espagne aux pays du “Nouveau Monde” en passant par des producteurs de vins et spiritueux d’Australie, Afrique du Sud, Etats-Unis, Japon, Nouvelle-Zélande ou du Mexique.

Cette forte concentration de marques et d’exposants prestigieux attirera plus de 18 000 décideurs, un  chiffre en croissance comparé aux 15 000 visiteurs enregistrés en 2012, tous distributeurs, importateurs ou grands acheteurs issus des secteurs de la grande distribution ou du travel retail.

Source Vinexpo

Des caisses de plus en plus intelligentes…

C’est une première mondiale. Elle nous vient du vignoble bourguignon. Un système qualifié de « caisses intelligentes » sécurise le transport et le stockage des vins.

La nouvelle caisse intelligente © infochalon.com

C’est Laurent Ponsot, vigneron à Morey-Saint-Denis, qui a imaginé ce procédé. Un procédé développé par la société E-Provenance.

Chaque caisse de vin est équipée d’un capteur qui enregistre la température et l’humidité toutes les 4 heures. Muni d’un smartphone, le client peut, à tout moment et sans ouvrir la caisse, obtenir un historique sur son transport et ses conditions de stockage depuis le départ du domaine. Le système calcule l’impact des conditions de température sur la qualité des vins et fournit un score interprétant les éventuelles dégradations.

La durée de vie du capteur est garantie 15 ans. Autre avantage, le producteur ou distributeur peut identifier le client (avec son accord) et localiser le lot.

Source: infochalon.com

19 Fév

Crash d’hélicoptère au château de la Rivière: l’ADN est confirmé, il s’agit bien du corps du milliardaire chinois Lam Kok

Le corps découvert vendredi à Saint-André-de-Cubzac en Gironde est bien celui du milliardaire chinois. Les analyses ADN viennent de tomber. L’IRCGN confirme qu’il s’agit de Lam Kok, qui avait acheté le Château de la Rivière. Il avait disparu dans le crash d’hélicoptère le 20 décembre à Lugon-et-l’Ile-du-Carnay, où au total 4 personnes avaient péri. Les recherches auront duré près de 2 mois.

Lam Kok et son épouse au moment de l’achat du château de la Rivière derrière eux

Un corps a été retrouvé vendredi par des chasseurs, dans des marais, à 6-7 mètres des berges de la Dordogne. Les fortes marées avaient poussé ce corps au-delà du lit de la rivière.

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Plus de 100 pompiers et gendarmes ont participé aux premières recherches. Des recherches, allégées par la suite, qui auront duré 2 mois © JPS

Dès vendredi, les gendarmes laissaient entendre que des éléments pouvaient correspondre avec la disparition de Lam Kok: le corps était très endommagé, il aurait séjourné plusieurs semaines dans l’eau, plus d’un mois. Considérant que le crash de l’hélicoptère que pilotait James Grégoire, l’ancien propriétaire du château de la Rivière, s’est passé le 20 décembre, il y avait de fortes présomptions.

Deuxième jour de recherches sur la Dordogne pour retrouver les trois disparus © S.Estève pour F3 Aquitaine

2 hélicoptères et 3 sonars avaient été déployés pour les recherches le soir du drame et les premiers jours

Le corps du fils de Lam Kok avait été extrait de la carcasse de l’hélicoptère le soir même du drame le 20 décembre à Lugon-et-l’Ile-du-Carnay.

Peng Wang, directeur France du groupe Brillant, a été retrouvé le 11 janvier dans la Dordogne à Saint-Vincent-de-Paul, et James Grégoire, l’ancien propriétaire du château de la Rivière, fin janvier à Saint-Loubès.

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L’amabassade de Chine était présente le lendemain du drame sur les bords de la Dordogne © JPS

La famille, ainsi que les autorités chinoises, attendaient depuis 2 mois ce dénouement. Des représentants de l’ambassade de Chine s’étaient déplacés le samedi 21 janvier, au lendemain du drame.

Il s’agissait en effet d’une personnalité très influente en Chine, propriétaire d’une entreprise de thés (des thés de la région de Pu’Er) et d’hôtels de luxe, qui employait 3 000 personnes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet sur les recherches le soir et le lendemain du drame

 

 

Domaine de Chevalier Blanc 2011 – noté 99 par James Suckling, La Mission Haut-Brion 100

Le Domaine de Chevalier est connu pour élever de grands et même de très grands vins. Il vient de communiquer autour de sa note de 99, alors que la Mission Haut-Brion termine juste devant avec 100…Allez encore un petit effort. Bravo pour nous faire rêver.

James Suckling est revenu à Bordeaux il y a quelques semaines afin de goûter le millésime 2011, maintenant en bouteilles et disponible. Après avoir dégusté plus de 600 vins, il a établi son « TOP 40 » de Bordeaux 2011 (toutes appellations et couleurs confondues). Le DOMAINE de CHEVALIER Blanc a donc atteint la note de 99 (en primeur, il était noté 97-98), et nous sommes doublement heureux puisque le Château Guiraud a obtenu le même score !

Commentaire:

« A white that is dense and structured with amazing honey and dried-fruit character. Mango, pineapple and papaya. Chalky undertones from the soil. Full and chewy with a beautiful depth of fruit and intensity. So much going on here. Phenomenal depth of fruit. Why drink grand cru Burgundy? Better in 2017. »

JAMES SUCKLING TOP 40 2011

Et pour le vin ? Des verres d’usage et d’apparat…

« Verres d’usage & d’apparat, de la Renaissance au XIXème siècle », c’est l’exposition qui se déroule actuellement et jusqu’au 30 mars au Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux. Des pièces d’exception.

Reportage de Philippe Chollet et Ludovic Cagnato

Constance Rubini, directrice du Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux, vous invite à entrer dans son Musée, à l’Hôtel de Lalande, à Bordeaux où se tient une exposition extraordinaire de verres, carafes et aiguières qui ont traversé le temps, sans casse, et Dieu sait que ces pièces sont des plus fragiles ! Une exposition que l’on doit à la passion d’un collectionneur privé qui a bien voulu faire partager la beauté de ces pièces.

Des coupes, des gobelets, des flûtes, créées notamment à Libourne au XIXème siècle, mais aussi des verres colorés remarquables du XVIIème réalisée par Bernard Perrot (1640-1709) célèbre maître verrier et directeur de la Verrerie Royale d’Orléans, ou encore une aiguière bleue et une gourde de pélerin originaires de Venise.

Et pour aller plus loin, ce sujet plus long proposé par Station Ausone: Constance Rubini présente l’exposition « Verres d’usage & d’apparat, de la Renaissance au XIXe siècle ». Valérie de Raignac et Giuseppina Ferrara nous décrivent la phase de déballage des verres et, pour terminer, la parole est donnée à Éric Benqué, scénographe de l’exposition. Les images ont été captées lors du montage de l’exposition.

Vidéo réalisée par Station Ausone http://www.station-ausone.com
En collaboration avec le Musée des Arts-décoratifs de Bordeaux http://www.bordeaux.fr/p63910

Au Musée des Arts-décoratifs de Bordeaux Du 13/12/2013 au 30/03/2014

 

18 Fév

Neknomination: un bar bordelais nominé…par la préfecture…à ne pas inciter à l’alcoolisation folle des jeunes

Il fallait s’y attendre ! Un bar de Bordeaux a voulu faire de la surenchère, contrant les initiatives de « smartnomination », en proposant d’organiser jeudi une soirée neknomination. Il a à son tour été nominé pour aller voir la police…

La préfecture de Gironde n’a pas tardé à réagir. Et pour cause, on dénombre déjà 5 morts en Europe du fait de ces paris stupides.

Lundi, suite au buzz de Julien Voinson et à toutes les initiatives de « smartnomination » qui fleurissaient gentiment partout en France, un bar de Bordeaux a voulu à son tour faire le buzz inverse en proposant à ces jeunes de venir chez lui se faire filmer en buvant « cul sec » ! Bref j’en remets une couche en faveur de la neknomination !

Le patron a été mis en garde par la préfecture et par les services de police nationale qui l’ont convoqué. Il engage toute sa responsabilité face à des situations qui pourraient dégénérer.

Dans un communiqué, la préfecture indique que  » au regard de la santé publique et compte tenu des risques liés à ce jeu d’alcool, Michel Delpuech, préfet de la région Aquitaine et de Gironde, a donné des consignes » afin  :

  • de constater tout manquement à la loi
  • de faire cesser les éventuelles atteintes à l’ordre et à la tranquillité publique
  • de mettre en oeuvres d’éventuelles sanctions administratives nécessaires (y compris la fermeture) afin d’empêcher la poursuite des faits qui seraient constatés.

Reportage de Nathalie Pinard de Puyjalon

Stéphane Toutoundji: « le 2013 ? Ce n’est pas un grand millésime mais ce n’est pas la catastrophe annoncée par certains ! »

 Stéphane Toutoundji est-il un sorcier, un faiseur de miracle ? Il pourrait vu son talent mais pas tout-à-fait. Un faiseur de châteaux oui. Ce désormais célébre oenologue de Libourne envisage le 2013 avec confiance même s’il est « très inégal, un peu viril avec beaucoup d’acidité ». Quant au 2012 qui sera en bouteilles au printemps, c’est au final « une belle surprise ! »

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Stéphane Toutoundji conseille Grégory Lovato, propriétaire de Château Lajarre en Bordeaux Supérieur, pour l’assemblage du 2012 © Jean-Pierre Stahl

Originaire de Metz en Lorraine, Stéphane Toutoundji, 47 ans, est un oenologue incontournable de la place de Bordeaux. Diplômé de l’Institut Oenologique de Bordeaux, il a travaillé en Australie et a participé à la fin des années 90 et au début des années 2000 à l’essor des vins autraliens.

« J’ai vu pourquoi l’Australie a pris à la France des parts de marchés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis avec des stratégies de marques et du marketing ». Mais pas seulement, il reste modeste car la patte de l’oenologue n’y est sans doute pas étrangère…

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Stéphane Toutoundji © JPS

Fin 2012, il a créé Oenoteam associé à deux autres oenologues, Thomas Duclos et Julien Belle. Ils comptent près de 400 clients (pour des analyses d’échantillons et les assemblages).

Mais ils conseillent tout au long de l’anné150 propriétés: « on les accompagne non seulement durant les vendanges, on leur donne un appui technique bi-hebdomadaire, mais on a aussi un oeil sur l’aspect viticole: on a une stratégie transversale ! On va voir avec elles comment elles peuvent adapter leur vignoble en fonction des marchés en face… »

Véritable empêcheur de tourner en rond, Stéphane Toutoundji a créé avec ses amis vignerons et son « réseau » « In a bottle » en juin 2013. 16 propriétés, représentant 21 châteaux, se sont regroupées pour une avoir une synergie et une visibilité notamment sur internet: « c’est une mise en lumière de ces châteaux, un club de vignerons. »

Depuis la mi-janvier, s’est ouverte la période d’assemblage des lots de 2012, qui auront été élevés entre 12 et 15 mois en fûts de chêne.

Ce 2012, c’est une belle surprise. Il y a du fruit, des tanins, il est soyeux, surprenant, très délicieux, pour la clientèle c’est vraiment une belle surprise après l’élevage en barriques. Il y a un bon équilibre entre le fruit et le bois. Le boisé est bien fondu, c’est plaisant, agréable, l’élevage a fait du bien !

Et pourtant, ce millésime 2012 avait été décrié, critiqué par une partie de la presse spécialisée lors des primeurs 2013.

Assemblage Stéphane ToutounjiQuant au 2013 ? « C’est très inégal«  (cf la citation d’Olivier Bernard, Président de l’Union des Grands Crus, lire « Les grands vins c’est des grands fruits ! Tout le reste c’est du blabla…« ). « A Bordeaux, on a eu 2009 et 2010 extraordinaires, et puis d’autres millésimes pour lesquels la clientèle a pu s’y retrouver. Il va falloir réduire la part de grands vins, faire davantage de seconds vins. Il y a de la couleur, les tanins sont là. Il y a pas mal d’acidité, ça fait des vins un peu virils. »

Dans ma clientèle, je n’ai pas eu de catastrophe. C’est un millésime où le fruit va ressortir. C’est un millésime de vigneron et de travail en cave. C’est en tout cas hétérogène. Ce n’est pas un millésime à proscrire et à jeter au feu comme certains l’ont fait.

Et de savoir si l’oenologue peut faire de miracles ? « Non, ça ne sert à rien, à partir du moment où dans la vigne ça ne s’est pas bien passé. On peut toujours essayer de rattraper… »

« Dans  les années 90, l’oenologue, c’était le médecin du vin, aujourd’hui avec tout le travail en amont, on n’a plus besoin de ce conseil curatif. »

Et de conclure: « 2013, ce n’est pas un grand millésime, c’est certain. On a eu 1992,1993, 2002 un peu comme celà. Il y aura malgré tout une clientèle pour le 2013. Ce n’est pas la catastrophe annoncée par certains ! » (cf le « Bordeaux bashing »)

Il est vrai que la place de Bordeaux a quelque peu tremblé en apprenant que château Malescasse en cru Bourgeois ne sortira pas de 2013 et le vendrait en vrac au négoce. Lire article du Figaro.fr

Tous en selle au château Siaurac…avec l’association « à terre, à cheval »

Lancement ce week-end de l’association « A terre à cheval, entre vignes et châteaux » lors d’une soirée au château Siaurac en Gironde.

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Cécile Collignon, Charlotte Alcalay,Catherine Decazes, Amaïa Gommès et Amaury Tricot membres du bureau de l’association © C.Alcalay

Une soirée fort sympathique organisée à l’Orangerie du Château Siaurac. C’était samedi soir le lancement officiel de l’association « A terre, à cheval » fondée par Charlotte Alcalay, professeur d’équitation.

Catherine Decazes va présider et tenir les rênes de l’association « A terre à cheval », elle sera secondée par Amaury Tricot, vice-président, Cécile Collignon, trésorière, et Amaïa Gommès secrétaire.

 

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Une soirée de lancement détendue © Charlotte Alcalay

Le but de l’association est de faire visiter prochainement des châteaux à cheval dans le Grand Saint-Emilionnais.

Sa volonté est également de rendre accessible le cheval et son environnement à des personnes fragilisées, de l’enfant à la personne âgée, à travers la pratique équestre.

logo a terre a chevalTrois châteaux  sont partenaires du projet de Charlotte Alcalay : les châteaux Siaurac (Paul Goldschmidt, propriétaire), château Pierre de Lune (Véronique et Tony Ballu, propriétaires)et château de Berliquet (Jérôme et Sophie de Lesquen) soutiennent « A terre à cheval ».

Ces trois châteaux ont fait dégusté leurs vins au cours de cette soirée de lancement, qui avait pour thème »vins et fromages », dans une ambiance très chaleureuse et détendue.

La participation et les bénéfices générés par l’évènement ont été reversés à l’association « A terre à cheval ».

Pour tout renseignement: aterreacheval@gmail.com

Et Charlotte Alcalay au 06 65 51 88 46

16 Fév

#SmartNomination contre #NekNomination !

video smartnomination

Thomas Despin et Julien Voinson font le buzz avec la « SmartNomination » © plus de 600 000 vues sur youtube ce lundi à 11h

Le salut viendra des jeunes ! Ils sont inventifs et viennent de lancer la SmartNomination ou encore la SolidarityNomination pour contrer la NekNomination qui craint pour la santé des jeunes…

C’est un jeu stupide et très dangereux qui fait tache sur la toile: la « NekNomination » (en anglais: bois ton verre cul sec)(un jeu parti d’Australie (lire l’article de BFM TV)). Il consiste à lancer un défi à plusieurs connaissances pour qu’elles se filment à boire cul sec de l’alcool (parfois une bouteille entière de vodka !) et à poster sur you tube et les réseaux sociaux cette video. Et peu importe qu’elle soit dérangeante et avilissante, montrant des jeunes dans des états seconds, proches du coma éthylique…Sauf que certains en sont morts en Europe ! 2 cas recensés en Irlande, avec le témoignage déchirant d’un père qui a perdu son fils…4 morts déjà, 4 de trop ! (lire article 24matins.fr) Et même 5 selon le Miror de ce lundi matin !!!!

Pour dire stop, ou pour ne pas apparaître trop en marge, des jeunes se sont dit on peut penser différemment: « Think Différent ! ». Ils ont lancé la « SmartNomination ».

Regardez l’invention de SmartNomination de Julien Voinson

Le Bordelais, Julien Voinson mais aussi l’un des trois qu’il a nominé à son tour, Thomas Despin (video ci-dessus), et d’autres Parisiens se sont filmés en répondant différemment et intelligemment à ce défi:

« quitte à être nominé, autant faire quelque chose qui soit intelligent et utile ! »

 Et voici la réponse de Thomas Despin nominé à son tour

 

 Au lieu de boire de l’alcool cul sec, ils dégustent et apprécient modérément, et surtout montrent leur inventivité en donnant à manger à des SDF ! Un bel élan de solidarité à méditer !

Ils ont créé une page Facebook : Smart Nomination qui déjà a recueilli des milliers de « like » très rapidement.

 http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/societe/neknomination-risposte-intelligente-se-nomme-smartnomination-17-02-177692/

Pour Xavier Pommereau, célèbre psychiatre bordelais (directeur du Pôle Aquitain de l’adolescent au Centre Jean Abadie du CHU Pellegrin) qui suit depuis des années les jeunes, cette alcoolisation massive peut avoir des répercussions destructrices sur la santé des adolescents et des jeunes femmes et hommes. C’est du « binge drinking » ou pire de la « beuverie express » selon le Monde. En tout cas, du binge drinking qui rencontre les réseaux sociaux (lire Huffington Post Québec), et là c’est dément et à proscrire.

« Des jeunes filles accueillies dans mon service présentaient jusqu’à 3,5 grammes d’alcool dans le sang ! »

Et d’ajouter « il y a 20 ans, on ne voyait cela que dans des cas très particuliers, chez des clochards notamment… » Lire l’interview dans Sud Ouest: « l’alcool et les jeunes: pourquoi la NekNomination inquiéte les médecins »

A Bordeaux, la question est d’autant plus sensible que ces dernières années 7 jeunes sont morts noyés dans le Garonne à cause d’une trop forte alcoolisation.

Bravo à ces jeunes qui ont eu ces lueurs d’esprit. Ils ont retourné ces situations de défis, en défiant le défi par un autre. Voilà le salut des jeunes…à saluer et à « liker » !

Des étudiants parisiens ont eux baptisé leur opération SolidarityNomination

« SOS vignerons sinistrés » : « ça fait 10 ans que la grande majorité des vignerons travaille… à perte ! »

Parole d’expert a interviewé Dominique Techer, secrétaire de « SOS vignerons sinistrés » à propos du malaise des petits viticulteurs, des difficultés de survie pour certains et de la restructuration du vignoble qui s’est opéré depuis 10 ans.

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Dominique Techer, secrétaire de « SOS vignerons sinistrés » © Jean-Pierre Stahl

Dominique Techer : « ça fait 10 ans que la grande majorité des vignerons de Bordeaux travaille à perte ! Les cours depuis au moins 2003 ne rémunèrent plus le travail, donc les gens ont décapitalisé, ils ont vendu des petites propriétés, des bouts de terrains à bâtir pour continuer à s’en sortir. Mais, en fait, c’était toujours du travail à perte. On ne peut pas continuer indéfiniment sur cette lancée…Les enfants n’ont plus envi de reprendre, parce que quand on voit l’esclavage que c’était pour leurs parents, ce n’est pas non plus attractif ! Il y a de moins en moins de gens dans les promotions viticoles, dans les lycées. Donc c’est logique, on a dégoûté les gens d’exercer cette profession ! »

« Les épisodes climatiques qui arrivent maintenant (cf orages de grêle lors des nuits du 26-27 juillet et du 2 août 2013) viennent achever plein d’exploitations si on ne fait rien. Si on ne prend pas de mesures, ça va finir de les achever. Maintenant, c’est peut-être l’occasion de rebondir pour enfin comprendre ce qu’il faut faire pour que tout fonctionne… »

JPS : « Ces épisodes climatiques sont-ils vraiment un couperet pour certaines petites propriétés ? »

DT : « Oui, c’est un couperet car, avant la grêle, les chiffres officiels plutôt sous-estimés donnaient 2 000 exploitations dans le rouge. Quand les exploitations perdent 50 % d’une récolte ou quelques fois tout, c’est immédiatement le trou. Donc elles ne peuvent pas s’en sortir s’il n’y a pas des mesures substantielles qui sont prises, pas des mesures cosmétiques. Aujourd’hui, c’est bien plus de 2 000 exploitations qui sont dans le rouge ! »

JPS : « Des mesures substantielles, ça représente quoi d’après vous ? »

DT : « Aujourd’hui les 1000 mesures annoncées, ça représente peanuts ! Ca représente 5 millions d’euros au mieux sur au moins 150 à 200 millions de pertes. Il faut aligner en face des chiffres qui soient à la mesure et surtout qu’on se pose la question comment toutes ces exploitations vont pouvoir tourner avec des marges normales ! On parle toujours de commerce équitable pour le cacao et le café mais ici aussi il faudrait peut-être à faire un commerce équitable des produits agricoles et du vin en particulier. »

 « C’est ce sur quoi il faut se pencher : d’une part des aides directes, l’accès au crédit pour ces vignerons-là que les banquiers vont lâcher gentiment et puis des prix de marché sur lesquels il va falloir travailler. Aujourd’hui, ils montent un peu car il va y avoir une pénurie. Mais on arrive à peine au prix de revient aujourd’hui. Alors qu’on a perdu 40 % de la récolte. C’est la dessus que « SOS vignerons sinistrés » veut travailler. Pas seulement pour ceux qui ont eu la grêle mais pour tous ceux qui ont été victimes des aléas climatiques de cette année. »

Interview par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer de Dominique Techer