A vos tablettes, la 2ème édition de Sauternes Fête le Vin, c’est ce samedi 31. Et pour éliminer le lendemain, c’est le marathon de Sauternes…
Après le succès de la première édition, les vignerons de Sauternes et Barsac rééditent leur fête autour de leurs vins avec encore plus de musiques et d’animations. Venez danser sur la place de Sauternes, déguster des accords mets et vins inédits dans une ambiance conviviale…(à consommer avec modération malgré tout…)
Programme:
11h00 Ouverture
11h30 Musique traditionnelle Gasconne: « Les Sous-Fifres de Saint Pierre D’Aurillac »
12h00 Inauguration officielle
14h00 Défi pour tous: Parcourir un marathon de… 42,195m avec une barrique!
15h00 « Les dégustations d’Audrey » pour petits et grands: Jeux sensoriels, initiations gustatives, expériences aromatiques.
16h00 Défi pour tous: Parcourir un marathon de… 42,195m avec une barrique!
17h30 Musique: Bandas « Les troubles Fêtes »
18h00 Dédicace de la BD « Château Bordeaux » et de l’affiche Sauternes Fête le Vin par son Auteur: Eric Corbeyran
19h30 Concert Gratuit Rock: SUN 7
21h30 Concert Gratuit Funk: CATS IN BANGKOK
23h00 Feu d’Artifice
Entrée Pass dégustation 5€ (verre + foulard Jaune Sauternes Fête le vin) – Accès au site et concerts gratuits – Et le lendemain, Dimanche 1 Juin, c’est le Marathon de Sauternes.
Il en a des idées sous sa ponceuse. Non seulement, il lancé le fauteuil « Dowell » fabriqué à partir de deux barriques qui est sans doute une des oeuvres magistrales de l’exposition « Design-moi une barrique », jusqu’au 30 mai à la Halle des Chartrons, mais le voici qui récidive…Admirez plutôt:
Rémi Denjean, décidément obnubilé par les barriques et les douelles, lance un siège style transat ou un siège pour faire salon…et qui mériterait bien d’être exposé, tout comme son grand frère lors de Bordeaux Fête le Vin…A méditer et à liker pour soutenir l’idée de Côté Châteaux.
Ils étaient 7500 randonneurs sur les chemins et routes du Médoc, ce samedi 24 mai pour la Médocaine, la plus grande randonnée VTT française sur un jour ! Sur les 7 circuits de 25 à 80km de l’épreuve girondine, ils ont pédalé, chanté et dégusté avec modération dans les propriétés de cinq appellations viticole de renom, Margaux, Moulis, Listrac, Haut-Médoc et Bordeaux. Une épreuve unique en son genre entre sport, carnaval, et oenotourisme.
7500 amateurs de VTT et de vins et paysages du Médoc ont pris le départ de la Médocaine VTT, depuis la plaine des sports d’Arsac en Gironde. La 16e édition de la plus grande et plus originale randonnée VTT française a encore connu un grand succès malgré la boue provoquée par une semaine pluvieuse.
Sa recette ? Un parcours composé de 7 circuits traversant cinq célèbres appellations viticoles : Margaux, Moulis, Listrac, Haut-Médoc et Bordeaux, des animations et des dégustations dans près de 20 châteaux et enfin des concurrents aux déguisements digne du carnaval de Rio. Sous un ciel printanier, on retrouvait sur la ligne de départ, des tribus d’abeilles, un train, des scrhtoumpfs, des mariés ou des Indiens. Bref, un doux délire qui connaît désormais un succès international avec la présence de randonneurs anglais, allemands, belges, suisses, portugais et même chinois de Hong-Kong.
L’étonnant cortège roulant a traversé des châteaux prestigieux comme Giscours, Cantenac Brown ou Kirwan, a goûté avec modération des millésimes recherchés et a découvert les paysages du Sud-Médoc qui vont des bords de Garonne aux propriétés viticoles. En fonction des parcours, les allures étaient différentes. Ceux du 80 kms s’en sont donnés à cœur joie avec une petite compétition amicale. Pour les autres amateurs des 20 à 50 kms, l’allure était plus douce mais le parcours boueux en a surpris plus d’un.
La Médocaine s’est clôturée par un repas gigantesque de 2000 personnes sur la plaine des sports. Avec un feu d’artifice en apothéose de cette ambiance déjà survoltée par les bandas.
Source Médocaine du Médoc.
(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Le périple s’est terminé ce 23 mai à la Mairie de Bordeaux. Après avoir sillonné mer et océan, l’Inseec a remis son chèque à l’Association Aladin pour permettre à des enfants malades de réaliser leurs rêves de sorties. Bordeaux-Bristol à la voile une affaire qui roule…
Remise de chèque de 1600 à l’association Aladin (photo Inseec)
C’était une belle réception à la mairie de Bordeaux, où les étudiants de l’Inseec Bordeaux étaient conviés. Ils ont pu remettre un chèque de 1 600 euros à l’Association Aladin, pour permettre à des enfants hospitalisés au CHU Pellegrin à Bordeaux de réaliser leurs rêves, comme aller à Disneyland, à Paris, ou ailleurs, histoire de se changer les idées et de changer d’air.
Un peu comme nos marins en herbe, ces 25 étudiants de l’Inseec Bordeaux qui ont bravé l’Atlantique et la Manche sur leur petit voilier pour rejoindre Bristol à la voile. Il fallait une certaine dose de courage pour faire face au roulis, au vomis et aux jolis creux pour atteindre la côte britannique.
A Bristol, l’Inseec Bordeaux a été reçu par le représentant de la Reine d’Angleterre (photo Inseec)
Car c’est à Bristol qu’ils ont accosté dans une premier temps pour vendre aux enchères quelques 400 bouteilles de grands vins de Bordeaux au profit de deux associations à but humanitaire: Aladin et Bristol Link with Barea (association britannique qui permet de construire des infrastructures, écoles, au Mozambique, qui a reçu l’autre gros chèque).
Bravo pour cet exemple de générosité et d’entre-aide.
Le célèbre Château La Lagune, en AOC Haut-Médoc, 3e cru classé de 1855, vient de mettre sur le marché un vin innovant, appelé « Evidence » et du millésime 2010, composé à 50% de l’un des cépages traditionnels du Bordelais, le cabernet-sauvignon, et à 50% de l’un des cépages des Côtes-du-Rhône, la syrah. Un joli coup réalisé par Caroline Frey.
La propriétaire-oenologue de La Lagune, la jeune franco-suisse Caroline Frey, âgée de 34 ans, qui exploite également le réputé Domaine Paul Jaboulet aîné dans les Côtes-du-Rhône, a expliqué à l’AFP que l’idée de produire « Evidence » lui était venue « tout naturellement, à force d’allers-retours incessants entre Ludon-Médoc et Tain-l’Hermitage. Le cabernet-sauvignon vient des vignes produisant le second vin de La Lagune, Le Moulin de Lagune, et la syrah des vignes du Domaine de Thalabert, qui vinifie le Crozes-Hermitage de Jaboulet ».
C’est le mariage entre l’élégance du cabernet-sauvignon bordelais et la puissance de la syrah », a estimé Caroline Frey, propriétaire -oenologue de La Lagune.
Au total, 10.000 bouteilles de ce nouveau vin ont été mises sur le marché des cavistes, à environ 30 euros le flacon.
Auparavant, à partir de 2006 et ensuite chaque année, Caroline Frey avait commencé à vinifier une barrique d’un assemblage cabernet-sauvignon/syrah, mais uniquement en jéroboams (4,5 l) et en magnums (1,5 l), baptisé « Duo », destiné à un cercle familial et d’amis. Ce vin, lui, est vinifié avec du cabernet-sauvignon des vignes du Château La Lagune lui-même et de la syrah des vignes du vin de référence de Jaboulet, Hermitage La Chapelle.
Ainsi, Caroline Frey a renoué avec une ancestrale tradition bordelaise remontant à la fin du XVIIIe siècle et jusqu’au début du XIXe, depuis disparue, à une époque où plusieurs vignobles bordelais cultivaient des vignes de syrah qu’ils ajoutaient au cabernet-sauvignon pour donner plus de puissance à leur vin.
La Sépanso en a la preuve. Les traitements de vigne réalisés le 5 mai à proximité de l’école primaire de Villeneuve seraient illégaux. Les conditions météo et la force du vent interdisaient tout traitement. 23 élèves et une institutrice ont été victimes de vertiges, nausées, certains nécessitant d’être pris en charge par les secours.
L’affaire avait fait grand bruit la semaine dernière et continue d’avoir des répercussions avec Ségolène Royal qui a annoncé des mesures…Et ce n’est qu’un début. Une enquête administrative a été diligentée par la préfecture de la Gironde. Une enquête judiciaire, préliminaire, pourrait être ouverte très prochainement par le parquet de Libourne suite au dépôt de plainte contre X de la Sepanso.
Ainsi les faits rappelés dans la plainte sont les suivants: « Le 5 mai 2014, suite à un épandage de produit phytosanitaire (fongicide) sur les parcelles jouxtant l’école de Villeneuve-de-Baye en Gironde, vingt-trois écoliers des deux classes de la petite école primaire du village ainsi que l’institutrice ont été pris de malaises en fin de matinée. Le directeur de l’école a rapporté au centre antipoison que la seule chose qu’il ait pu constater était le traitement depuis le matin, des vignes qui entourent l’école. D’ailleurs pour la responsable de la cellule veille, alerte et gestion sanitaire de l’Agence régionale de santé, l’épandage et les symptômes « semblent être liés, cela ne fait aucun doute ».
Par ailleurs, François Ruffié, avocat de la Sepanso (Association agréée au titre de la protection de l’environnement par arrêté de Mr le Préfet de la Gironde en date du 23 novembre 2012) rappelle que:
» l’administration par un Arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits visés à l’article L253-1 du code rural a entendu encadrer les conditions d’utilisation de ces produits phytosanitaires. L’article 2 de cet arrêté dispose ainsi que :
« Quelle que soit l’évolution des conditions météorologiques durant l’utilisation des produits, des moyens appropriés doivent être mis en oeuvre pour éviter leur entraînement hors de la parcelle ou de la zone traitée. Les produits ne peuvent être utilisés en pulvérisation ou poudrage que si le vent a un degré d’intensité inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort. » Les vents de force 3 sur l’échelle de Beaufort correspondent à des vents de 12 à 19 km/h. Or la station météo de Bordeaux-Mérignac a relevé dès dix heures du matin, le 5 mai 2014 des rafales de vent à plus de 20km/h. »
Pour Daniel Delestre, Président de la Sepanso Gironde: « ce jour-là, l’épandage a eu lieu dans des conditions de vent largement supérieures aux conditions autorisées. Il n’est pas normal que des gens risquent leur santé en vivant à côté de viticulteurs ou d’autres activités agricoles. Il est important d’alerter par un signal. »
Relevés météo du 5 mai avec force du vent et rafales, déposés comme preuve auprès du parquet de Libourne
Et Maître Ruffié de préciser que la station météorologique de Météo France à Mérignac a relevé à 10h une force du vent de 24,1 km/h, de 27,8 à 11h et 31,5 km/h à 12h, par rafales, et qui dépassent de facto la force 3 sur l’échelle de Beaufort
Quand les gens épandent à côté d’une école comme cela, là je dis stop ! », selon François Ruffié avocat de la Sépanso de la Gironde.
Et de rappeler qu’il s’agit là d’un délit puni jusqu’à 150 000 euros d’amende et jusqu’à 6 mois de prison.
Interview de Daniel Delestre, le Président de la Sepanso Gironde sur le dépot de plainte contre X par Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix
700 étudiants ont planché sur la promotion de l’Aoc Bordeaux Rosé auprès des 18-40 ans. Les prix ont été décernés hier, mercredi 21 mai, au cours d’une soirée au Palais de la Bourse de Bordeaux.
C’était presque un grand oral hier soir, au Palais de la Bourse à Bordeaux à l’occasion de la soirée de clôture du concours étudiant « Bordeaux Rosé, l’Autre Rosé » 2014.
Hervé Grandeau, Président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, et le jury d’experts ont en effet désigné les grands gagnants. L’appellation Bordeaux Rosé tendance et festive, dont les ventes ont augmenté de 7% en 2013, a cette année encore inspiré les étudiants. En effet, les 700 étudiants des 40 écoles ont rivalisé de créativité et de pertinence dans leurs travaux destinés à promouvoir l’AOC Bordeaux Rosé auprès de la cible des 18-40 ans.
Ce concours entrait dans le cadre de la stratégie de promotion de l’appellation menée par le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur qui mettra les dossiers lauréats à la disposition des producteurs de Bordeaux Rosé.
Cette initiativea pour objectif d’initier des collaborations entre les viticulteurs et les étudiants.Ces futurs binômes pourront ainsi travailler main dans la main pour promouvoir l’image du Bordeaux Rosé de demain” selon Hervé Grandeau
Les écoles lauréates 2014 sont les suivantes
Communication et Marketing : EFAP Bordeaux / Mode: IBSM Bordeaux / Design: ECV Bordeaux / Événementiel : Kedges Bordeaux /Réseaux sociaux : LISSA Paris /Aménagement de l’espace : IDAE Bordeaux. Bravo à toutes.
Quant au nouveau clip réalisé cette année par Luc Plissonneau, le voici en primeur:
« Pour ce 3ème spot Bordeaux Rosé, fraîcheur, légèreté et lyrisme gravitent et s’imposent … nourris par la fantaisie des hommes du cru flanant sur les plages du Bassin d’Arcachon » selon Luc Plissonneau. Soulignons le talent d’acteur naissant de ce jeune vigneron Jonathan Ducourt.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Il est tout chaud, sorti des presses…c’est le « Bordeaux millésime 2013 », le guide de Jacques Dupont en kiosque avec le Point de ce jeudi 22 mai. 645 vins sélectionnés parmi plus de 2 000 dégustés lors des primeurs par Jacques Dupont durant 5 semaines et Olivier Bompas, durant 2 semaines.
« Ce sont nos 45 vignerons coups de coeur, ça va du Bordeaux Sup au cru classé, dans toutes les appellations. Ce que je trouve sympa, c’est justement que ces petits crus Bordeaux côtoient des plus grands crus classés. Ils font déguster le vin de l’année, avec un millésime plus ancien pour le plaisir », selon le célèbre critique Jacques Dupont qui sort son guide depuis plus de 20 ans.
La meilleure note, c’est 17,5, et c’est Vincent Millet directeur technique et Philippe Curaudeau, maître de chai, du château Calon Ségur qui sont fiers de présenter leur futur nouveau-né (car il faudra encore attendre 1 an d’élevage en barriques).
Pour Vincent Millet :« C’est une appellation qui a eu de la chance, par rapport aux conditions climatiques en 2013, on a eu beaucoup moins d’eau que d’autres appellations. On a pu retarder les vendanges et on a ramassé des cabernet-sauvignons dans d’excellentes conditions sanitaires. On savait que nos vieux merlots n’allaient pas produire énormément mais avec les cabernets-sauvignons ont a réussi notre vin: 92% cabernet-sauvignon, 6% merlot et 2% petit verdot. On a réalisé 40 à 45% de 1er vin »
Dans le guide de Jacques Dupont, de nombreuses petites perles sont souvent dénichées par notre confrère: ainsi le plus petit, qui a fait son premier vin en 2012, c’est château Meylan qui vient d’obtenir un coup de coeur et une note de 14-14,5.
Nicolas Meylan, exploite en fermage 1 hectare 31 sur une croupe argilo-calcaire à Ordonnac entre Saint-Seurin de Cardourne et Lesparre, au nord de Saint-Estèphe: « Je m’occupe des vignobles de la maison Bouey (3 propriétés en Crsu Bourgeois), j’ai toujours voulu m’installer. Ca s’est fait en 2012, grâce à un viticulteur que je connaissais. En 2012, je voulais d’abord faire dégiuster à des amis et pas à la presse, Antoine Médeville m’a aidé et puis je sors ce 2013, que je propose ce soir à la dégustation avec le 2012 »
Parmi ses 645 vins sélectionnés, 161 sont à moins de 10 euros: ainsi en Blaye Côtes de Bordeaux, Pierre -Charles Dartier, un grand gaillard vigneron à Mazion à 3 kms de Blaye, il a obtenu la note de 14 pour son château Cailleteau-Bergeron. Pour ce millésime 2013, au final dans son assemblage il a 50 % de cépage malbec: « le malbec, c’est mon favori ! »
A l’aube de Vinexpo Asia à Hong-Kong du 27 au 29 mai, la lutte contre la contrefaçon revient au centre des préoccupations des gouvernement français et chinois. Les producteurs de Bordeaux veulent mettre un terme définitif à cette contrefaçon qui leur porte préjudice et représente un véritable fléau…
Hervé Grandeau, devant son château Lauduc à Tresses @Jean-Pierre Stahl
L’histoire d’Hervé Grandeau est remarquable. Un exemple parmi tant d’autres qui se sont fait copier leur vin en Chine. Hervé Grandeau est vigneron en Bordeaux Supérieur à Tresses, mais c’est aussi le président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.
« En 2007, j’ai commencé à travailler en Chine, avec de 2007 à 2009 peu de retours », ce malgré la vente d’un super millésime le 2005. Ce n’est qu’à partire de 2009 où ça a décollé avec « un très bon importateur qui m’a permis de développer mes ventes en Chine: en 2010, je vendais jusqu’à 12 % de ma production »
« Quand je suis arrivé dans la ville de Quingdao, il est venu me chercher en mini-bus avec dessus le nom de mon château Lauduc, j’avais des affiches 4X3, des sachets également avec le nom château Lauduc. Il avait un plan statégique et voulait capitaliser sur ma marque. » Même des boutiques portaient le nom de château Lauduc. « En 2009-2010, ça a très bien marché ! »
« Fin 2010, il commence à me dire qu’il y a de la contrefaçon; je lui dis que ce n’est pas possible, c’est réservé aux grands crus classés. Il me dis: regarde ces sites internet, il n’ a pas que moi qui vend du Lauduc (vendu preque moitié prix). On a alors commandé une bouteille de Carruades de Lafite et des bouteilles de Lauduc qu’ont a faites analysées en France. Ils avaient copié étiquettes, contre-étiquettes et même le macaron médaille d’or du concours de Paris. J’étais bluffé. Il y avait une faute à l’arrière « un E à la place du F dans contain sulfite ». Il y avait aussi une capsule lit de vin alors que nous utisisions des rouges.Par ailleurs sur la capsule , il y avait d’incrit la date de mise en bouteille alors que d’habitude ce n’est jamais incrit, nous fournissons juste un certificat de mise en bouteille. »
« Quand j’ai eu le résultat de l’analyse en France sur les bouteilles copiées, il s’agissait d’un cépage espagnol tempranillo »
J’ai alors pris un cabinet d’avocats parisiens en 2010 alor(s que je commercialisait 12 %, en 2011 plus rien…Mon importateur me relance pour savoir si j’ai réglé le problème de contrefaçon. »
« Fin 2011, Stéphane Héraud rentre du salon de Chendu et m’informe que mon importateur avait sa marque « château Lauduc. Il me dit que mon importateur veut lui acheter 100 000 bouteilles de Tutiac. » « Non seulement j’étais copié mais en prime on s’était approprié ma marque..
« Avec mes avocats nous avons aussitôt attaqué, heureusement il avait déposé avec le nom de sa société or un importateur ne peut pas déposer une marque de son fournisseur. »
« Malheureusement, j’ai perdu mon premier procès, car je n’avais pas fourni toutes les pièces, j’ai fait appel dans les temps et ai réussi à gagner fin 2013 en appel grâce à Jean-Baptiste Thial, spécialiste des questions de contrefaçons (spécialisé dans le droit du vin et des alcools sur Bordeaux). Entre temps, j’ai déposé Lauduc en Chine et je suis en train de faire annuler son dépôt de marque. J’ai désormais bon espoir de gagner et faire reconnaître mon dépôt de marque. En 2012, j’ai commercialisé 25 % en Chine. »
Pour protéger leurs vins, les Crus Bourgeois du Médoc ont pris le problème en compte dès 2009. Ainsi, le château Moulin Rouge a tout pour plaire aux Chinois avec un nom qui leur parle et des couleurs rouge et or sur leurs étiquettes qu’ils adorent. A priori, château Moulin Rouge n’aurait pas été copié en Chine.
Les Crus Bourgeois et château Moulin Rouge, 25 ha de vignes à Cussac-Fort-Médoc, apposent sur les contre-étiquettes de stickers infalsifiables…
« On a le logo CB des Crus Bourgeois, le millésime ainsi qu’une cible et un numéro unique pour chaque bouteille au centre, puis le QR code pour télécharger avec un smartphone la page de la propriété et une bande hologramme sur le côté droit comme les billets de banque », explique Lucie Ribeiro, 14ème génération de vignerons (une propriété qui remonterait à 1739 !).
Lucie Ribeiro du château Moulin Rouge appose ses stickers sur les contre-étiquettes @ JPS
Cette propriété fonctionne avec le négoce bordelais pour vendre en Chine, d’ailleurs Hervé Grandeau et château Lauduc également désormais pour se prémunir des risques de commercialisation avec le marché chinois.
Au niveau des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur », on a signé un partenariat avec Tesa-MSP, cette entreprise a développé un QR code et un hologramme avec codage en trois morceaux. C’est encore mieux que les Crus Bourgeois ! » Nous l’avons adopté avec les St Emilion et le Cercle Rive droite. »
« A partir de la technologie, quasiment infalsifiable, on doit y arriver, il faut qu’on ait toujours une longeur d’avance sur la coontrefaçon ! »selon Hervé Grandeau propriétaire du château Lauduc.
Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo, est l’invité de Parole d’Expert alors qu’il s’envole dans quelques heures pour Hong-Kong. L’occasion de reparler des marchés chinois et asiatiques qui sont les seuls au monde à connaître une croissance à deux chiffres dans les 5 prochaines années de la consommation de vin rouge. L’occasion de faire le point sur Vinexpo Asia qui a gagné 50 % en superficie pour un budget de 10 millions d’euros.
Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo @ Jean-Pierre Stahl
Jean-Pierre Stahl: « Guillaume Deglise, quelle couleur va avoir ce Vinexpo Asie 2014 ? »
Guillaume Deglise: « le blanc, le rouge et le rosé, mais avec un avantage pour le vin rouge car c’est dans cette région qu’il se développe le plus par rapport aux 5 continents. + 23 % dans les 5 prochaines années, donc c’est une région en plein boom ! Avec notre organisme anglais IWFR qui réalise ces études de consommation dans le monde, l’Asie avait déjà augmenté sa consommation de vin rouge de + 70 %, les 5 dernières années. C’est vraiment l’Asie qui tire le marché…En effet, c’est la seule région à avoir une augmentation à 2 chiffres, car aux Etat-Unis l’augmentation est de de 8,5 % et en Europe ça stagne à – 0,2 %. »
JPS: « Pour ce millésime 2014, quelle est la superficie réservée à Hong-Kong ? »
GD:« C’est une augmentation de + 50 % car on a identifié dès 2012 que le marché allait continuer à croître. On passe de 10 000 m2 à 15 000 m2 auConvention and Exhibition Center et pour la première fois sur deux niveaux. On a un peu plus de 1300 exposants (cf 2400 à Bordeaux) de 32 pays. On retrouve surtout les 3 pays exportateurs principaux en volume et en valeur: la France, l’Italie et l’Espagne. »
« Cette année, on a un focus particulier sur les spiritueux car l’Asie est le 1er marché mondial mondial. On a un concept de bar fait par Vinexpo au centre du salon, avec mixologistes qui réalisent des cocktails et des master classes. C’est un marché très dynamique, peut-être plus que celui des vins. »
JPS: « On a enregistré une baisse de 16 % en volume et 18 % en valeur des expotations de vins français en 2013 en Chine, faut-il s’en inquiéter ? »
GD: « C’est juste une pause, car il s’est développé très vite et il n’était pas structuré. Aujourd’hui, il s’organise.Il se dégage une liste d’importateurs sérieux et nous, on croit toujours à ce marché. On prévoit + 35 % d’augmentation sur le marché des vins chinois dans les 5 ans. »
JPS: « Pourquoi Vinexpo Pékin ne s’est pas fait ? »
GD:« Pékin devait se faire juste après HK; on a changé notre fusil d’épaule; on a préféré travailler sur une forte puissance des exportations sur Hong-Kong. On a juste reporté sine die, on croit toujours au potentiel du nord de la Chine. Et puis on a Tokyo en novembre…2 salons suffisants pour les importations en Asie. »
JPS: « Vous aviez un peu délaissé Tokyo, car vous y aviez organisé deux Vinexpo Overseas en 2000 et 2002 ? »
GD: « Oui, nous avions aussi Vinexpo New-York, puis Chicago en 2004 et à partir de 2006 on est revenu à Hong-Kong. Vinexpo essaie de suivre ses clients. Tokyo avait l’avantage du Jazpon, mais on avait du mal à faire venir les autres pays d’Asie. Aujoud’hui on y retourne, le Japon est un marché très fidèle, très sophistiqué. Tokyo est la ville au monde où il y a le plus d’étoilés Michelin ! Les Japonais nous avaient dit de revenir, alors on revient, c’est un salon plus local destiné au marché japonais. »
Interview réalisée le 19 mai par Jean-Pierre Stahl.
Guillaume Deglise était également l’invité du 19/20 en Aquitaine le 20 mai 2014 questionné par Vincent Dubroca: