Côté Châteaux s’efface devant cet article du blog de Chantegrive qui annonce la belle avancée de maturité du raison et son changement de couleurs. Une belle idée de la vendange 2014 qui s’annonce sympathique.
Cette semaine on va parler d’un sujet plus léger, plus haut en couleurs, on va parler de la véraison !
La véraison c’est l’une des rares époques de l’année où vous pouvez librement lancer au milieu d’une foule de connaisseurs « il a verré » sans qu’on vous prenne pour le dernier des illettrés. Si vous aimez les jeux de mots, vous avez aussi l’option de l’expression plus soft : « le rouge verre » / le rouge-vert / le verre rouge…
Bref, vous comprenez…
C’est aussi la première étape de maturation des raisins ! Vous savez, avant on avait vu ensemble tout le processus de nouaison et de fermeture de la grappe. Vous ne vous en souvenez plus ? C’est ici !!! Alors la véraison, c’est le processus qui arrive juste après !
Lors de la véraison, la vigne cesse de se concentrer sur les acides et se focalise plutôt sur les sucres. Lors des premières phases de croissance la baie de raisin avait une fonction de photosynthèse, ça n’est plus le cas au moment de la véraison !
Au goût, les baies sont de moins en moins acides et de plus en plus sucrées parce que la phase de maturation est l’étape durant laquelle la baie va accumuler des sucres. C’est également le moment que choisissent les arômes et les tanins pour se développer.
On a souvent en tête l’image des grains rouges devenant orangés puis roses, rouges et finalement violets. C’est ce qui se passe pour les raisins rouges, mais attention, les raisins blancs aussi ont leur propre véraison !
Comme vous le voyez sur la photo plus haut, Arnaud tient dans sa main deux grains de sauvignon blanc à deux étapes différentes de leur véraison. Le grain de gauche est moins avancé, on le reconnaît à sa consistance plus rigide et à son opacité.
Lorsqu’un raisin commence à verrer, sa peau va s’affiner et il va devenir plus sensible au soleil et à ses effets parfois dévastateurs. Le raisin blanc va devenir complètement translucide (comme du verre) tandis que le raisin rouge se parera de belles couleurs.
Si les baies rougissent, c’est parce que leur peau va se gorger d’anthocyanes.
Lire la suite sur le super blog de Chantegrive, et puisque c’est l’été, à lire et à déguster deux vers mais avec un verre de cuvée Caroline 2008
A paraître le 27 août prochain, le dernier guide des vins Bettane et Desseauve pour s’y retrouver dans la jungle des vins. Tout est nouveau, ou presque, ouf les auteurs restent les mêmes.
Les experts, Michel Bettane et Thierry Desseauve, publient le 27 août prochain, le tout nouveau guide des vins 2015, aux éditions Flammarion. Pour ses huit ans, le guide des vins Bettane et Desseauve 2015 s’offre un coup de jeune avec une nouvelle couverture et un tout nouveau format plus simple et plus lisible pour les amoureux du vin.
Le guide reste toujours aussi sélectif, indépendant, complet et fiable. Leurs experts sont allés sillonner les vignobles de France pour faire découvrir ses pépites. Plus 50 000 vins ont été dégustés, pour seulement 8 600 vins sélectionnés. La nouveauté de cette édition est la sélection des vins offrant un bon rapport qualité/prix.
Vous retrouverez dans le guide les palmarès suivants : – Les meilleurs vins bios – Les meilleurs vins de l’année – Les plus belles progressions de l’année – Le top 50 des vins à moins de 8 euros – La sélection Mercure – Le prix des lecteurs bettane+desseauve
Et les « 5 stars » du vignoble : – L’homme de l’année : Laurent Ponsot – La révélation de l’année : Mas Saint-Louis – La progression de l’année : Philipponnat – La signature de l’année : Gérard Bertrand – Le vignoble de l’année : Saumur Champigny Une version numérique est disponible. Cette version numérique donne également un accès premium au site www.bettanedesseauve.com, offrant la possibilité de consulter une de base de données de 60 000 vins et à plus de 10 années de commentaires de dégustations par Michel Bettane et Thierry Desseauve.
Retour sur l’épisode de grêle du 2 août 2013. Un an après, que sont devenus ces vignerons touchés: 1600 impactés dont 500 à plus de 80% en Castillon, Côtes de Bordeaux, et dans l’Entre-Deux-Mers. Certains se relèvent et veulent tourner la page, d’autres sont encore dans de grosses difficultés économiques.
Que ce soit bien clair. Ils ne sont pas du genre à vouloir faire pleurer dans les chaumières. La plupart sont des battants, des hommes qui positivent et qui, quand ils prennent des coups, et notamment de grêle, se relèvent. Certains aujourd’hui sont debout, un peu sonnés, d’autres ont toujours un genou à terre, enfin il y a cette poignée qui n’a pas passé l’année et a arrêté !
La grêle a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » Loïc de Roquefeuil, château de Castelneau.
Loîc de Roquefeuil nous redonne le contexte de ce début août 2013: « pendant 10 ans, les cours étaient largement à moins de 1000 euros du tonneau, longtemps à 850 (il y a même eu un instant 650), et notre prix de revient c’est 1300. L’an dernier le matin même de la grêle, je disais à ma femme, ça y est on va pouvoir s’en sortir », après 10 années difficiles à Bordeaux pour les petits viticulteurs, les cours avaient remonté (aujourd’hui le prix est à 1350 euros le tonneau)et patatras: la grêle.
Sur le moment, c’est…pff…un grand moment de solitude ! On voit les baies vitrées qui prennent des impacts, qui s’ébrèchent. Les enfants sont complètement effrayés, c’est un moment de panique. » Philippe Carille, propriétaire de château Poupille, à Sainte-Colombe en Gironde.
Le Vicomte Loïc de Roquefeuil, propriétaire de Castelneau à Saint-Léon dans l’Entre-Deux-Mers a du mal à ne pas y penser…Il est à la tête d’un vieux château de famille des XIVe et XVIe siècles, dont les plus vieux pieds de vigne remontent à 1888 et donnent encore de fabuleux vins blancs: « La grêle qui a grêlé 100% de la récolte a grêlé en fait 180%. Ce n’est pas seulement une année, c’est deux années de suite où on va être économiquement sur une sellette dangereuse. »
Et Loïc de Roquefeuil de nous confier ce coup au moral qu’il a reçu, alors que, précise-t-il « d’habitude, je positive tout le temps »: « quand on voit les bois déchiquetés qui pendouillent comme cela, c’est très étonnant, on arrive à s’identifier à son pied de vigne ! »
En 2013, il n’a pas eu de récolte, et en 2014, puisque ses bois ont été fortement meurtris, stressés, impactés, il estime sa récolte à 20 hectolitres à l’hectare.
Loïc de Roquefeuil a rejoint SOS Vignerons, l’association des vignerons sinistrés présidée par Florence Cardoso, touchée aussi très fortement en Castillon. Il en est même le vice-président. Il se souvient quand Stéphane Le Foll ministre de l’agriculture est venu le voir: « il a regardé vite fait, vous êtes impacté à 50% m’a-t-il dit, or je lui disais mais Monsieur le Ministre, il n’y a plus de raisin…et le raisin c’est ce qui nous sert à faire le vin ! » Le Ministre n’a pas vu ou pris conscience que ces vignerons étaient désespérés, impactés à 100 % ou 80% sur cette large bande entre l’Entre-Deux-Mers et Castillon.
SOS vignerons, nous a permis de tenir le coup entre nous, alors que nous sommes de milieux différents, ça nous a aidé à tenir moralement. » Loïc de Roquefeuil, château de Castelneau
Et en aparté, cette petite phrase: « il y a eu une aide psychologique de la mutualité sociale agricole, mais aux heures de bureau ! On a eu un ami qui a fait une tentative de suicide, l’aide psychologique, c’était à 2 heures du matin qu’il en avait besoin. »
Philippe Carille a aussi assisté aux réunions de soutien et de crise organisées par les différents organismes au début. Puis il a été victime d’une chute dans son chai qui l’a handicapé plusieurs mois, il s’en ai sorti quasiment tout seul (il ne fais pas partie de l’association SOS Vignerons): « je n’étais pas assuré, j’avais des stocks. Moi, mon assurance, c’était mes stocks. » Toutefois en 2014, il s’est assuré. Et de reparler de ce qu’ils ont touché environ 3000 à 4000 euros, et des reports de cotisations de la MSA…
« Ce qu’on a touché, ce n’est pas mirobolant, ça j’en suis parfaitement conscient, mais par contre c’est non négligeable au niveau des exploitations. Grâce aux achats de raisin et aux achats de vin (l’Etat et les douanes leur ont donné une permission exceptionnelle), on va pouvoir créer des marques et continuer à fournir nos clients principaux. »
Des clients que ces vignerons mettent parfois 2 à 5 ans à décrocher et qu’ils tiennent à garder. Philippe Carille travaille beaucoup à l’export avec notamment le Japon (environ 40 % de ses exportations en moyenne).
Mais tous n’ont pas acheté de vendange…pas les moyens pour certains. Alors il faut faire avec. Loïc de Roquefeuil a été obligé de vendre une maison qu’il venait de restaurer pour lourer et faire des petits compléments de revenus, car il ne faut pas s’imaginer que bien que Vicomte, ayant un vieux château, au quotidien, il vit sur de l’or. C’est difficile.
Heureusement son épouse et lui ont créé 5 chambres d’hôtes au château de Castelneau et sont bien référencés sur booking.com. Par ailleurs, il refait l’orangerie du château pour y donner des cours de cuisines, et y organiser des séminaires ou des banquets: car toujours volontaire, il essaie de continuer et d’avoir le moral.
Il philosophe aussi et aime à rappeler cette phrase de Nietzsche: » « je considère comme gaspillée toute journée où je n’ai pas dansé ! Alors, quand le moral est mauvais, je me dis voilà, il faut que je me mette à la danse. Alors, cette salle, ce sera une salle de danse aussi ! » Avec une superbe vue sur le vignoble.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer
Pour égayer le quotidien souvent difficile de ces patients, le centre de soins palliatifs du CHU de Clermond-Ferrand va ouvrir en septembre un bar à vins. Une première en France grâce à différents partenariats et dons.
« C’est une autre façon de penser à prendre soin de l’autre », selon Virginie Guastella, chef de service du centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), interrogée, mercredi 30 juillet, par le site Réseau CHU. En septembre, ce médecin va ouvrir un bar à vin dans son unité hospitalière. Il pourra accueillir malades et proches « dans un environnement propice à la détente et aux échanges ».
« Pourquoi refuser les saveurs des terroirs aux personnes en fin de vie ? Au contraire, une dégustation « médicalement encadrée » égaiera un quotidien souvent difficile », décrypte le site spécialisé dans l’actualité médicale. La cave est constituée grâce à différents partenariats et mécénats, et comporte bons vins, champagnes et whisky. Les personnels de l’unité de ce centre hospitalier universitaire suivront une formation spécifique.
Une cave à vin d’une capacité de 200 litres conservera « les bouteilles de vin mais aussi de champagne, whisky et de bière » dans des conditions optimales, a ajouté ce médecin qui espère pouvoir proposer prochainement de « bons crus, tels que du Pomerol » aux patients et à leurs visiteurs.
Grâce à des partenariats et à différentes formules de mécénat, la réserve est actuellement en cours de constitution. « Les dons arrivent à plein ballon », s’est-elle encore réjouie, après avoir reçu l’appel d’un caviste.
Avec plus d’1 million de touristes à l’année, Saint-Emilion et sa route des vins en bus panoramique attire toujours plus de vacanciers férus d’oenotourisme. Des amateurs de vins qui prennent le temps de visiterles châteaux, les caves monolithiques et prennent du bon temps dans les restaurants et bars à vins.
Le « Saint Emilion Wine Tour », c’est un tour d’environ une heure en bus panoramique dans les vignobles de Saint-Emilion et de Pomerol. Ils sont une vingtaine de touristes en cette fin de matinée à prendre place à bord du bus décapotable vers 11h30. Des Français , mais aussi pas mal d’étrangers.
Mélanie et Martin, un jeune couple de la Sartre, ont en tête ces fabuleux noms qui cette fois résonnent avec les casques fournis pour la visite audio-commentée car ils passent justement devant Cheval Blanc et son chai en forme de vague réalisé par Christian de Portzamparc, mais aussi devant le mythique Pétrus à Pomerol, propriété de la famille Moueix depuis très longtemps.
Parmi les 800 propriétés, et 1000 marques ou châteaux de Saint-Emilion, ils vont n’en voir qu’une vingtaine. Mais un panel des plus beaux: Pressac juché son une petite colline, ou encore Faugères avec son chai contemporain, et le magnifique Laroque devant lequel ils font une petite halte pour profiter davantage du spectacle.
Accompagnés par Jean-Marie Lauzin et Yoann Petit, les chauffeurs de ces bus qui fonctionnent l’été 7 jours sur 7, Gilles et Béatrice venus de Cannes une semaine dans le Bordelais ne regrettent pas être venus, tout comme MarKus et Monica des Suisses de Zurich, qui trouvent ce tour intéressant « en une heure, on a bien le temps de se faire une opinion, ces châteaux sont magnifiques ».
Et quand ils ne visitent pas en groupe ou en plus petit nombre avec des mini-bus ces châteaux où ils sont parfois accueillis par le propriétaire ou des responsables, les touristes trouvent un peu de fraîcheur dans les caves de Saint-Emilion.En plein coeur de la ville, non loin de la mairie, des Chinois de Canton descendent dans les Caves du Manoir. Ils sont pris en charge par la propriétaire Martine Galhaud qui leur explique l’histoire des douves et du pont levis de ce Manoir dont la partie la plus ancienne a été construite à partir du XIIe siècle. Ces caves monolithiques et anciennes carrières d’extraction de pierre (qui servirent à construire les bâtisses de la Cité) sont utilisées pour l’élevage de ses vins à une température constante de 12° et avec un taux de 80% d’humidité. Un Manoir bien connu des Chinois car un film y a été tourné et a bien été regardé en Chine.
Non loin du Manoir, il y a aussi Didier Lambert, ce Bourguignon échoué chez Jean-Luc Thunevin (propriétaire de Valandraud 1er cru classé) à Saint-Emilion: Didier, un des meilleurs vendeurs et cavistes du coin. A chaque touriste qui passe, français ou étranger, il a ce petit mot d’accueil: « Bienvenue au paradis, messieurs-dames » ou encore « Welcome to paradise ! » Ca fait partie du show de Saint-Emilion, mais au-delà il conseille et oriente les touristes dans leurs dégustations et leurs achats de vins.
Des touristes, qui une fois l’intellect rassasié, l’apéritif goûté, ont bien mérité de se poser un peu. L’un des spots de Saint-Emilion pour déguster des vins autour d’un plat, depuis 1987, c’est l’Envers du Décor. Le restaurant, cave et bar à vin créé par un sacré personnage de Saint-Emilion: François des Ligneris (ancien propriétaire de château Soutard). Un restaurant à la terrasse ombragée par de vieux arbres et de larges parasols où les serveurs et le patron conseillent les touristes pour découvrir de bons petits vins de Saint-Emilion et d’ailleurs car ici on a l’esprit ouvert. Pas moins de 730 vins à la carte et dans sa cave avec toujours le souci d’innover pour faire plaisir au touriste ou client.
Très prochainement, François des Ligneris va percevoir, dans une semaine, une machine réfrigérée avec un système d’azote pour conserver les bouteilles ouvertes. Il va des lors permettre au touriste de goûter du Yquem au verre ! Yquem, Guiraud, Larcis Ducasse, Haut-Marbuzet, des petits vins au verre qui vont une fois de plus faire parler, échanger à Saint-Emilion…
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer
C’était la Fête du Vin de Porto du 16 au 20 juillet dernier à Gaia au Portugal. Une fête du Porto très conviviale, haute en couleurs, blanc, rouge et en saveurs.
Une invitation à la connaissance des vins de Porto
A Ribeira de Gaia, du 16 au 20 juillet, se tenait le « Porto Wine Fest 2014 », le plus grand Festival du vin de Porto. Un événement pour toute la filière, suivi par les principales marques de Porto (80% du marché).
Outre la dégustation et la vente de vin de Porto dans les stands des exposants, le festival a mis en avant un ensemble d’activités interactives, ayant toujours en toile de fond ce nectar précieux du Douro.
Des moments forts à partager entre novices, amateurs et connaisseurs, avec notamment des séances des dégustations de vins commentées. De façon ludique, des appels aux sens des visiteurs, des émotions et des expériences uniques étaient proposées par des vignerons pour mieux comprendre le Porto, ses variétés et ses millésimes ou vintages ( Tawny, LBV, Vintage et vieux blanc …)
Des démonstrations de Cuisine ou comment confectionner des recettes à base de Porto
Les chefs ont confectionné des recettes avec du vin de Porto, en expliquant les raisons qui les ont amenés à choisir les vins associés aux mets, comment produire, étape par étape, jusqu’à la dégustation avec des personnes enthousiastes.
Un véritable spot sur la planète vin que cette Porto Wine Fest notamment pour profiter chaque soir de fabuleux couchers de soleil uniques et inoubliables. Animé par un DJ renommé Nuno Cacho, on pouvait admirer le coucher de soleil en version Happy Hour, la plus heureuse occasion de profiter du Porto de son choix ou de découvrir les cocktails frais servis au bar Porto Tonic.
La récolte 2014 s’annonce bonne en quantité: +50 % par rapport à 2013. Le Ministère de l’Agriculture prévoit plus de 5,9 millions d’hectolitres à Bordeaux. Cela donne du baume au coeur des viticulteurs qui en avaient bien besoin.
Ils ont la banane ! A les voir, ils parleraient presque de leur future récolte comme d’un don de Dieu…C’est vrai qu’ils ont été éprouvés ces dernières années: victimes de coulure et de grêle en 2013, ce fut pour certains comme Patrick Carteyron, propriétaire du château Penin « 1/3 de récolte en 2013 ! » 2012 était une faible récolte également et 2011 qui s’annonçait super en juillet-août a été compliqué à travailler à l’automne. Et il n’était pas le seul dans ce cas là, c’est un constat global sur le bordelais et en Gironde Bref, 3 années difficiles, et peut-être le bout du tunnel en 2014 ! Alors, aujourd’hui, il revit et il nous fait partager son savoir-faire autour d’un verre de Bordeaux Rosé…forcément c’est l’été.
Alors quand Nicolas Lesaint, le responsable technique du château de Reignac à Saint-Loubès en Gironde, nous dévoile ses superbes grappes sur pied…Il nous confie que « chaque pied donne une bouteille ». Le calcul est simple: plus de 320 000 pieds sur ces 70 ha, donc 320 000 bouteilles (production moyenne de la propriété).
Lui aussi est des plus heureux car cette belle année permet de bien travailler la vigne pour avoir la plus belle récolte possible et la plus qualitative. Il exploite 70 ha en appellation Bordeaux Supérieur: 65% merlot, 25% cabernet sauvignon et 10% cabernet franc. Il produit par ailleurs du blanc sur 2 ha (50% sauvignon blanc et gris et 50% sémillon).
Cette année, on a une sortie de raisins très importante. On a une floraison qui s’est passée sans aucun souci. On a des grappes tout-à-fait normales, avec des rendements largement supérieurs à 2013 ! Classiques pour Bordeaux… » Nicolas Lesaint, château de Reignac (Bordeaux Supérieur).
A Génissac, également en appellation Bordeaux Supérieur, Patrick Carteyron est en plein boom… Il décharge des centaines de bouteilles vides, non pas en prévision du 2014, mais pour son 2012 qu’il s’apprête à embouteiller. « L’année prochaine, ça ira plus vite pour le 2013 », nous confie-t-il, tellement ce millésime était absent dans ses rangs de vigne (peut-être parti en vacances ?)
Victime de la coulure en 2013, il n’a eu qu’un tiers de récolte: « sur la majorité des gens, c’était 1/3 d’une récolte normale, ou une petite moitié. A notre niveau, nous, c’était 1/3 l’année dernière. »
Cette année on va arriver sur des rendement de 55 hectos à l’hectare qui sont de très bon rendements pour nous » Patrick Carteyron, château Penin à Génissac en Gironde.
Evidemment, Patrick Carteyron, comme Nicolas Lesaint ont une pensée particulière pour tous leurs collègues qui cette année ont subi les aléas climatiques, notamment l’épisode de grêle dans le Médoc, mais aussi tous ceux qui ont été touchés dans les autres régions viticoles. Car personne n’est à l’abri, jusqu’au moment de la vendange, tous croisent les doigts pour ne pas subir de tels sinistres.Si la quantité est là, quid de la qualité ? Tous deux espèrent que la chaleur va revenir en août et en septembre, car les sols ont eu ce qu’il fallait en eau, même un peu trop, il y a à quelques endroits des attaques de mildiou mozaîque: « des attaques sur des jeunes feuilles qui peuvent générer des pertes de feuilles en attendant le niveau optimum de maturité, donc ça ça peut être un peu embêtant », selon Nicolas Lesaint, ingénieur agronome et oenologue du château de Reignac.
En quantité en France, le Ministère de l’Agriculture fait pour l’heure le rapprochement avec 2009; à Reignac, cela rappelle plutôt le 2010. Deux très grands millésimes, en espérant que la chaleur fasse son office. Un beau mois d’août ou un été indien, ça ferait les affaires de nos vignerons !
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer
Gilles Savary a fait un coup magistral: envoyer une caisse de Sauternes à Elisabeth II, Reine d’Angleterre. Son pêché mignon. Un geste d’une grande noblesse pour un élu de la République qui mériterait du coup qu’on l’appelle « Sir Gilles »
Gilles Savary, le député socialiste de la Gironde, avaient entendu au moment des cérémonies en Normandie de juin dernier que la Reine d’Angleterre Elizabeth IIraffole de foie gras et de Sauternes.
Aussitôt l’idée lui a pris de lui offrir un cadeau, pour la remercier du rôle qu’elle a joué durant la Deuxième Guerre mondiale, et en hommage également aux soldats britanniques et du Commonwealth qui ont assuré « la lutte contre le monde libre contre les fascismes nazis et japonais ».
C’était pour nous l’occasion de rendre hommage au peuple britannique à partir du clin d’oeil qu’elle avait adressé à un produit prestigieux de notre département et de ma circonscription qu’est le vin de Sauternes. C’est un hommage au peuple anglais pour l’héroïsme dont il a fait preuve », Gilles Savary Député de Gironde et de Sauternes.
Toutefois, il y aun protocole des plus stricts, à respecter. C’est tout de même la Reine d’Angleterre et comme le veut les us et coutumes au pays du « God Save the Queen »: on ne touche pas la reine, on ne lui expédie pas non plus de cadeau aussi facilement. Il a fallu « un mois de procédure à Buckingham Palace » selon Gilles Savary.
Notre député de Gironde s’est donc attelé à la tâche et au protocole qu’il a suivi à la lettre pour que sa démarche très noble aboutisse: il a pris sa plus belle plume et a adressé un courrier avec l’aide du consulat d’Angleterre. La réponse, même si elle fut longue, a été d’accepter le présent. La démarche de Gilles Savary a donc abouti avec l’aide de Xavier Planty, président des Vins de Sauternes.
Cette fameuse et fabuleuse caisse de six bouteilles de Sauternes a donc été préparée par Xavier Planty, le directeur de château Guiraud, qui n’est autre que le président de l’appellation Sauternes. Il a donc concocté ce petit colis avecdes crus classés et non classés et des vins bio et non bio.
C’est chouette que la Reine Elisabeth ait parmi ses madeleines de Proust françaises le vin de Sauternes ». Xavier Planty, président du syndicat viticole des Vins de Sauternes.
Et en exclusivité Côté Châteaux vous dévoile la caisse de Sauternes envoyée à sa Majesté Elisabeth II, Reine d’Angleterre et offerte au final par le syndicat des Vins de Sauternes:
Difficile de s’y retrouver dans la jungle des vins. Ce nouveau concept propose de préparer des lots de 12, 36 ou 72 bouteilles pour toute occasion. Un dénicheur de pépites du vin subtilement assemblées sous forme de lots panachés, préparés avec le concours de Stéphane Toutounji, oeonologue-conseil.
Après le succès de « Mabouteille.fr », le site de personnalisation de bouteilles en ligne, la famille Bournac vient de lancer « Lotdevin.fr » le 16 juillet dernier. Un nouveau site spécialisé dans la vente de lots de vin thématiques. Les oenophiles et les amateurs de vin découvrent des coffrets atypiques composés de six vins différents soigneusement sélectionnés par l’OEnologue-Conseil Stéphane Toutoundji. Plus qu’un site de vente de vin en ligne, Lotdevin.fr donne des idées, des conseils, et propose des compositions adaptées à toutes les occasions à prix accessible.
Nous avons décidé de créer Lotdevin.fr car nous nous sommes rendu compte qu’il est vraiment difficile aussi bien sur Internet qu’en grande distribution de ne pas se tromper dans le choix du vin.Anne Bournac de Conninck Propriétaire, dont la famille est dans le négoce à Bordeaux depuis 1740
Pour une soirée entre amis, quelque chose à fêter ou tout simplement constituer sa cave, Lotdevin.fr propose ainsi 16 compositions panachées de vin soigneusement sélectionnées selon l’occasion à partir de 69 €. Ces lots sont composés de 12, 36 ou 72 bouteilles et de 6 vins différents. Chaque mois, un lot sélectionné par Stéphane Toutounji, l’oenologue-conseil de Lotdevin.fr, est mis en avant et rend les grandes appellations et les pépites du vin accessibles à tous.
Remember, la bière a été taxée de façon faramineuse en janvier 2013: + 160 %. Dans les 6 mois qui suivirent la chute fût de plus de 16 %, et au final en 2013 une baisse de 8 %. Maintenant que la bière s’apprête à être sacralisée au même titre que le vin au patrimoine de la France, le gouvernement pourrait diminuer les taxes ou même les supprimer. Equité oblige !
Sur les six premiers mois de l’année 2013, la production de bière destinée au marché français a chuté de 16,5%, suite à l’instauration de cette nouvelle taxe.
On n’a jamais connu une baisse si forte ! » s’exclamait alors Pascal Chèvremont, délégué des Brasseurs de France. Le mauvais temps peut justifier un repli de 2 à 3 points ; mais c’est surtout l’augmentation de 160% des droits d’accise le 1er janvier qui explique cette contre-performance record.»
La hausse de cet impôt indirect devait rapporter 480 millions de recettes supplémentaires dans les caisses de la Sécurité sociale. Elle s’est surtout traduite par une augmentation moyenne des prix à la consommation de 14 %. Et une baisse de 8 % des ventes en 2013 selon les brasseurs de France.
Les droits d’accise sur la bière ont en effet augmenté de 160 % au 1er janvier 2013, ce qui a particulièrement touché les grandes marques de bière, bien plus présentes au comptoir que les petits brasseurs. Néanmoins, le constat est là, les prix ont augmenté de 14 % depuis janvier dernier, et la production, en volumes, a diminué de 10 % en moyenne. La hausse de ces droits d’accise a fait augmenter le demi de 30 centimes, en moyenne, ce qui est énorme.
Pour Laurent Lefevbre, jeune Belge qui venait de lancer sa micro-brasserie à Saint-Caprais-de Bordeaux au pays du vin, c’était « un coût supplémentaire qui venait grever une fois de plus sévèrement les charges de sa jeune entreprise »: de 1,16 à 3,6 centime d’euro d’accises par litre et degré d’alcool, c’est multiplié par 2,6 presque 3 ces taxes…
La bière reconnue au patrimoine de la France, c’est super, c’est une très bonne chose ! », selon Laurent Lefebvre, brasseur à Saint-Caprais-de-Bordeaux. « Je compte m’associer prochainement. Mon but est de doubler ma production et d’embaucher quelqu’un pour mes livraisons »
Alors pourquoi taxer plus la bière que le vin ? La vérité, c’est que le lobby de la bière pèse moins que celui du vin en France. La filière de la bière pèse 2 milliards d’euros pour 3000 emplois directs et 65 000 emplois indirects dans les cafés, hôtels et restaurants, dont les bières représentent plus du tiers du revenu, selon Brasseurs de France. Tandis que le chiffre d’affaires de la filière viticole pèse environ 11 milliards d’euros et fournit 250 000 emplois directs et indirects, selon FranceAgrimer.
Les 400 micro-brasseries réclament davantage de reconnaissance. Elles qui ont sauvé la production et le savoir-faire bien français alors qu’on ne comptait plus que 6 à 7 brasseries industrielles dans les années 90.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Pour vous remettre en mémoire l’instauration de ces taxes en 2013 sur les brasseurs, je vous propose de revoir cet interview d’un Anglais brasseur vivant à Bordeaux