27 Juil

Les vendanges de 2014 bien meilleures que 2013 et 2012 : plus de 46 millions d’hectolitres attendus

C’est Agreste et le Ministère de l’agriculture qui l’annoncent. 2014 sera une récolte dans la moyenne quinquennale. Elle fera oublier 2013 et 2012 très faibles…sauf pour les pauvres vignerons victimes de la grêle. En Bordelais, on prévoit 50 % de mieux que 2013 qui fut une année pitoyable au niveau récolte.

Une image de pieds bien fournis le 21 juillet 2014 © Nicolas Lesaint – Château de Reignac

Selon les premières prévisions établies au 21 juillet 2014 par le Service de la Statistique et de la Prospective Agreste, la récolte de vin 2014 est estimée à ce stade à 46,4 millions d’hectolitres. (Source Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt – Agreste, la statistique, l’évaluation et la prospective agricole).

Elle dépasserait les récoltes historiquement faibles de 2012 et 2013 (42 millions d’hectolitres) et retrouverait un niveau proche de la moyenne quinquennale. La production mondiale de vin en 2013 était de 279 millions d’hectolitres (+23 millions d’hectolitres par rapport à 2012).

Au 21 juillet, les dégâts dus à la grêle ont affecté 28 000 ha dont près de la moitié en Languedoc-Roussillon. Malgré l’impact des orages, la récolte 2014 s’annonce proche de la moyenne 2009-2013.

Pour l’heure, la récolte 2014 est prévue à un niveau proche de celle de 2009.

Dans le Bordelais, la floraison s’est bien déroulée, l’état sanitaire est bien préservé (au 21/7). Malgré la grêle de juin dans le Médoc qui a touché 1500 ha, le potentiel de récolte serait supérieur de 50 % à la récolte très faible de 2013.

En Bourgogne et dans le Beaujolais, le vignoble est en avance de 10 jours. Etat sanitaire excellent malgré du botrytis en Beaujolais. Une production importante, toutefois la grêle en Côte d’Or et Saône-et-Loire a impacté 6000 ha de vigne.

En Languedoc-Roussillon, une floraison normale, une précocité début de cycle atténuée mais surtout 12 800 ha impactés par la grêle, notamment dans l’Aude et le Minervois, vont diminuer le potentiel de récolte.

En Champagne, une semaine d’avance par rapport à une année normale, en Alsace les précipitations de juillet compensent le déficit en eau du printemps, dans le Jura un potentiel proche de la moyenne, enfin dans le Val de Loire un potentiel supérieur de 7 % à 2013. Enfin à Cognac, hormis les 7500 ha qui avaient été touchés par la grêle du 8 juin, le potentiel de production est prometteur à ce jour.

Pour aller plus loin: Un potentiel de production viticole 2014 estimé, à la mi-juillet, en hausse par rapport à 2012 et 2013

 

26 Juil

Castel cultive des vignobles sur les hauts plateaux d’Ethiopie

Merlot, Syrah, Cabernet, Chardonnay… Un vignoble inattendu, perché à 1.600 m d’altitude. C’est le groupe Castel qui s’est lancé dans l’aventure vinicole en Ethiopie. Cette année, il sort sa première cuvée.

Vignobles Castel en Ethiopie © Photo AFP – Zacharias Abubeker

Dans un pays souvent associé à la sécheresse et la famine, quand l’Ethiopie rencontre l’utopie de faire du vin dans une contrée marquée par la sécheresse. Un rêve un peu fou mais bien tenté et bien joué par le groupe de Pierre Castel, 87 ans, 10e fortune de France. Un fameux groupe propriétaire de nombreux vignobles, de châteaux et de domaines au Maroc et en Tunisie. Grâce à Baron de Lestac, Vieux Papes et Roche Mazet, le groupe, également propriétaire du caviste Nicolas, est devenu le N°1 français et le N°3 mondial du vin.

C’est en 2007 qu’il s’est lancé dans l’aventure vinicole éthiopienne. Une aventure déjà ouverte avec celle de la bière et St Georges qu’il brasse sur place depuis 1998 -groupe également n°2 de la bière et des boissons gazeuses en Afrique. Le groupe a investi près de 100 millions d’euros ces dernières années dans trois brasseries. Il produit 2 800 000 hectolitres de bière par an.

Aujourd’hui, il exploite, au bout d’une route défoncée, 160 hectares de vigne. Le groupe français Castel en a tiré cette année sa première cuvée. Cocorico.

Inauguration du vin Castel produit en Ethiopie le 22 mars 2014 © Ambassade de France à Addis Abeba

C’est l’homme fort de l’époque, le Premier ministre Meles Zenawi, décédé en 2012, qui a demandé au groupe français de se lancer dans la production d’un vin éthiopien de qualité destiné à l’exportation. Quand l’utopie est ainsi devenue réalité en pays d’Ethiopie.

Soucieux d’attirer les investissements étrangers dans le cadre d’un plan d’industrialisation massif destiné à faire de l’Ethiopie un pays à revenu intermédiaire d’ici 2025, Zenawi pensa que le vin est susceptible d’améliorer l’image de son pays.

 Les gens qui vivent hors d’Ethiopie ont en mémoire la sécheresse en Ethiopie,il y a une dizaine d’années », explique le ministre de l’Industrie Ahmed Abtew. « Mais quand ils voient un vin « made in Ethiopie », oh!, leur état d’esprit change immédiatement ! »

« Rift Valley » et « Acacia » les vins éthiopiens de Castel © Ambassade de France à Addis Abeba

La tradition vinicole en Ethiopie remonte à la première moitié du XXe siècle, sous le règne de l’empereur Haile Selassie, qui régna de 1930 à 1974 (à l’exceptiond’un exil de 1936 à 1941 lors de l’invasion italienne). Mais les vignobles éthiopiens furent nationalisés par le régime militaire du Derg(1974-1991) et intégrés dans un monopole d’Etat, Awash Wine, qui produit des vins adaptés au goût local pour les breuvages sucrés et sirupeux, pour le moins éloignés des normes oenologiques mondiales.

En 2007, le groupe Castel fait le choix d’investir  20 millions d’euros dans le premier vignoble à capitaux étrangers en Ethiopie. Il plante à Ziway, à 160 km au sud d’Addis Abeba, des cépages français importés.

Ici les vignes profitent de conditions propices: un sol sablonneux et une saison des pluies courte, sans parler de la main d’oeuvre abondante et bon marché.

 Il n’est pas difficile de faire du vin parce que le climat est bon, il ne fait pas trop chaud »,selon Olivier Spillebout, oenologue et responsable du vignoble Castel dans la localité de Ziway.

Le site comprend une unité de vinification, avec des cuves modernes en inox et des barriques en bois.

 Et le miracle Castel en Ethiopie porte le doux nom de « Rift Valley », son monocépage rouge (haut de gamme) (Merlot, Syrah ou Cabernet-Sauvignon) ou blanc (Chardonnay), et un autre petit miracle « Acacia », vin d’assemblage.

1,2 million de bouteilles produites en 2014 sont destinées pour moitié à l’exportation (surtout vers les Ethipiens émigrés en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique de l’Est), et l’autre vise le marché intérieur et la classe moyenne en plein essor, avide de vins de qualité à des prix abordables.

Les vins Acacia et Rift Valley sont vendus entre 5 et 7 euros, de meilleur marché que les vins de qualité comparable voire inférieure – importés d’Afrique du Sud ou d’Italie.

Près du quart de la première cuvée cette année a déjà trouvé preneur depuis avril, dont 24.000 bouteilles achetées par un importateur chinois.  Castel estime pouvoir engranger ses premiers bénéfices vers 2016, mais envisage déjà d’agrandir le vignoble, avec pour objectif les trois millions de bouteilles à l’année. Olivier Spillebout pense que l’Ethiopie pourrait devenir le premier producteur et exportateur de vin du continent.

C’est pour l’heure ambitieux et un peu présomptueux car la 1ère place est actuellement occupée par l’Afrique du Sud: en 2013,  elle a produit plus de 900 millions de litres de vin. Mais ne dénigrons pas cette belle initiative: le pari était osé, il est réalisé. La Chine ne buvait, ni ne produisait pas vraiment de vin il y a 20 ans et même il y a 10 ans elle était très très loin, elle est aujourd’hui au 5e rang mondial, bleuffant les plus grands. Alors pourquoi pas l’Ethiopie, aussi.

JPS avec AFP et ambassade de France en Ethiopie – Pour aller plus loin: inauguration du vin Castel en Ethiopie Et également présentation du Groupe Castel

25 Juil

Joseph, charpentier, aurait aimé la Cité des Civilisations du Vin !

En direct du chantier de la Cité des Civilisations du Vin… La cité prend forme avec ses 574 arcs en lamellé-collé qui commencent à être posés. Une prouesse technique car cette charpente va donner sa silhouette à la Cité des Civilisations, censée symboliser le mouvement du vin dans un verre. 

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Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin © Jean-Pierre Stahl

Ce matin à 8 h 30, c’était une visite de chantier pour journalistes privilégiés ! la nuit du 4 août approchant, il fallait en profiter…Pouvoir s’imaginer le tableau final…Celui d’une soirée peut-être arrosée entre architectes où après plus de quinze projets jetés sur des planches, c’est finalement « l’âme du vin » qui a été retenu, « ce mouvement du vin qui tourne dans un verre », que la Cité des Civilisations va symboliser. Un projet conçu par Anouk Legendre et Nicolas Desmazières de l’Agence française X-TU. Un projet qui est pour eux une superbe carte de visite car Anouk Legendre et X-TU viennent de remporter la réalisation du Pavillon français de la prochaine exposition universelle qui se tiendra à Milan.

Arrivés en fin de semaine dernière à Lormont et surtout depuis lundi à Bordeaux-Bacalan sur le site des Forges, les éléments de charpente sont progressivement assemblés sur l’édifice tout en béton. La partie la plus haute (en béton) va culminer avant la fin de l’année à 47 mètres, des arcs en lamellé-collés recouverts de verre termineront le sommet et cette flèche pointera à 55 mètres au final. Une Cité plus haute que l’Arc de Triomphe à Paris (50m), mais moitié moins que la flèche Saint-Michel à Bordeaux (114m).

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Un prototype déjà assemblé avec les dalles d’aluminium et de verre © Jean-Pierre Stahl

On rêve déjà…et on peut admirer en contre bas une partie déjà assemblée sur laquelle les parties goudronnées assureront l’étanchéité, dessus viendont se fixer une armature métallique et ces plaques en métal et en verre. 3000 plaques en aluminium et 900 en verre. Les architectes doivent encore valider le positionnement des trous opérés dessus et  également le colori des dalles en aluminium: des « reflets un peu grisés » quand le temps est couvert et « des reflets couleur or en plein soleil ! », selon Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin.

Une conception titanesque car « il n’y a pas deux charpentes identiques ni deux panneaux d’habillage identiques », selon Bernard Dubos, ingénieur et chef de projet à la Mairie de Bordeaux.

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Le patio avec vue sur la tour © JPS

A l’intérieur, au niveau du patio, d’autres éléments en lamellé-collé, autour desquels viendra s’enrouler l’escalier monumental. Phillpe Massol, précise: « dans ce patio, on aura un élément important, car il y aura la vigne domestiquée alors qu’à l’extérieur, il y aura la vigne à l’état naturel. »

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L’auditorium de 250 places © JPS

Au 1er étage, on imagine la salle d’exposition temporaire de 800 m2, le salon de lecture, les salles polyvalentes, les 3 ateliers de dégustation et ateliers pédagogiques pour enfants, sans oublier l’auditorium de 250 places dont la configuration se précise.

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574 arcs en lamellé collé © JPS

Le 2e étage réserve une vision grandiose avec le plateau muséanographique de 3500 m2 : « La on est dans le parcours permanent, la partie qui va le plus se voir, car on va monter à 10 m par endroits…La charpente va servir à suspendre pas mal d’éléments, et notamment quand on est dans l’espace des terroirs, on a une sorte de nuage mécanique qui fait une dizaine de mètres de long », explique Philippe Massol.

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La prouesse technique avec ces éléments de charpente qui vont supporter une dalle béton © JPS

Depuis ce 2e étage, d’autres parties de charpente en lamellé-collé vont supporter une dalle béton, une véritable « prouesse technique » pour Jocelyn Pontvianne, ingénieur projet chez Caillaud, l’entreprise spécialisée en lamellé-collé (qui oeuvre en lieu et place de Joseph (qui n’était plus disponible)) avec l’autre société Fargeot de Saône-et-Loire.

GTM Bâtiment Aquitaine (filiale de Vinci) et 40 entreprises sont chargés de la construction de la Cité et notamment du gros oeuvre: 60 personnes mobilisées jusqu’à la fin de l’année qui se monteront à 120 personnes en 2015.

Dès l’automne, le plateau du 2e étage devra être mis « hors d’air et hors d’eau » car de nombreux corps de métiers vont devoir y travailler dès cet hiver pour réaliser les dispositifs scénographiques.

La livraison du chantier est prévue pour la fin mars 2016; juste avant la 10e édition de Bordeaux Fête le Vin.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères

Des aides envisagées pour les victimes des orages de grêle en Bourgogne

Le 28 juin dernier, l’orage de grêle avait provoqué d’importants dégâts dans les vignobles de Bourgogne, notamment dans la Côte de Beaune. Plusieurs mesures sont à l’étude pour soulager ces viticulteurs particulièrement touchés à Volnay, Pommard ou Beaune. Une réflexion est menée par en parallèle par l’interprofession pour se protéger par des filets anti-grêle.
Les mesures envisagées pour aider les sinistrés sont les suivantes:
  • l’indemnisation par les assurances
  • l’exonération, ou l’allégement des cotisations MSA (de 3 500 à 5 000 euros). Les négociations à ce sujet se poursuivent jusqu’au 25 août
  • l’échelonnement des remboursements d’emprunt (la profession négocie une « année blanche » avec les banques)
  • l’échelonnement des échéances d’impôts
  • l’achat de raisins (une mesure qui sera très encadrée et limitée aux appellations régionales Bourgogne)
Reportage deTiphaine Pfeiffer et Elvire Simon de France 3 Bourgogne
Intervenants: * Aubert Lefas, domaine Lejeune à Pommard, responsable de la cellule de soutien aux viticulteurs
                      * Séverin Barioz, directeur de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB)
                      *  Nicolas Rossignol, domaine Rossignol-Trapet à Gevrey-Chambertin
Une réflexion est menée en parallèle et à plus long terme pour se protéger à l’avenir de ces aléas climatiques, on parle de s’équiper éventuellement de filets anti-grêle. Le domaine Trapet à Gevrey a lancé l’expérimentation, la chambre d’agriculture également. Il a également été adopté la constitution, au sein du BIVB, d’une cellule « grêle », qui étudiera les techniques de prévision des chutes de grêle, de lutte et de protection contre la grêle et, enfin, de soins aux vignes grêlées. Par ailleurs l’arrêté préfectoral définissant les zones impactées devrait tomber très prochainement.

Avec France 3 Bourgogne.

A lire également: Grêle en Bourgogne, l’appel au secours des vignerons: « j’ai 61 ans, mais je n’ai jamais connu 3 années de suite comme cela ! »

24 Juil

La sentence du faussaire Rudy Kurniawan, alias « Dr Conti », encore repoussée à New-York

La peine de Rudy Kurniawan devait être prononcée aujourd’hui à New-York. Elle a été pour la 4e fois repoussée au 4 août. Il risque 40 ans de prison.

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Extrait de l’article ce 24 juillet de BBC News US & Canada

La sentence du faussaire Rudy Kurniawan, surnommé « Docteur Conti » va encore attendre un peu. Cet escroc autrefois adulé par de richissimes américains qui lui achetaient de grands flacons a été reconnu coupable en décembre 2013 d’escroquerie. Il aurait revendu près de 1000 fausses bouteilles.

Il est soupçonné d’avoir vendu pour 20 millions de dollars de fausses bouteilles de vin. Du Bordeaux mais surtout du Bourgogne et notamment de la Romanée Conti.

Rudy Kurniawan

Des viticulteurs Armand Rousseau, Georges Roumier et Laurent Ponsot ont été victimes de Rudy Kurniaawan. Et ce dernier a été à l’origine de l’enquête du FBI en 2008.

Le « Dr Conti » avait tout un arsenal de bouteilles, étiquettes, bouchons et capsules dans sa cuisine (il faisait croire à ses gens qu’il bernait qu’il avait une « cave magique »), pour réaliser chez lui en Californie, de fausses bouteilles de grands crus classés. Considéré dans les années 2000 comme un des cinq plus importants experts en oenologie, collectionneurs et marchands de vins rares de prestige du monde. En 2008,  il est consacré comme  le plus important faussaire du monde en matière de vin d’exception.

Rudy Kurniawan, 37 ans, risque 40 de prison.  Les procureurs avaient réclamé entre 11 et 14 ans de prison et une amende de 17.500 à 175.000 dollars. La défense avait demandé que Kurniawan soit condamné aux 28 mois passés en prison depuis son arrestation le 8 mars 2012, et à une amende ne dépassant pas 12.500 dollars.

Pour Franck Binard, la 3e édition de Saint-Emilion Jazz Festival devait être un énorme succès

Franck Binard revient sur ce 3e Saint-Emilion Jazz Festival qui a été écourté à cause des vents violents et intempéries de ce week-end. Pour le directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion, le bilan n’est pas si morose et si négatif, au contraire: en terme de fréquentation, « le festival est parti ». Il est l’invité de Parole d’Expert ce mois-ci dans Côté Châteaux….

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Franck Binard, directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion © Franck Binard

Jean-Pierre Stahl: « Quelle a été finalement la fréquentation de Saint-Emilion Jazz Festival, malgré ces intempéries et l’annulation dimanche ? »

Franck Binard: « Il devait y avoir entre 1000 et 1300 personnes dans le Parc Guadet samedi soir. Sur la journée, 4000 personnes ont du défiler…Ce que montre cette 3e édition, c’est que le festival est parti, avec autant de monde dans ce petit parc ! Tout le monde avait le sourire, entre ceux du Caveau des Dominicains, ceux qui assistaient au concert de Youn Sun Nah (si elle monte, ça n’est pas pour rien) au château Pavie (1er grand cru classé A) et même dans le Parc. » (avant l’épisode de vents violents)

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Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo au Caveau des Dominicains © Guy Frédéric

« Tous les ingrédients étaient réunis: la dégustation musicale était d’une charge émotionnelle très forte…Avec notamment Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo, c’était de très grande qualité. »

« Le concept est très nouveau: marier 7 vins différents avec une interprétation à leur façon de ces 7 Premiers Grands Crus Classés de Saint Emilion , sans oublier les commentaires de Philippe Faure-Brac (meilleur sommelier du monde 1982), c’était vraiment top. » 

IMGP0220JPS: « Une journée de dégustation en somme ? »

FB: « La journée est montée en pression avec le bar à vins. Sur la petite journée que le temps nous a permis de faire, on a été submergé de monde, avec ce bar à vins éphémère du Parc Guadet ! »

« Dans des gammes de 3, 4 et 5 euros le verre et le même prix qu’à la propriété pour la bouteille, cela a permis aux gens de goûter des vins de la propriété tout en rencontrant les viticulteurs. Cela a permis d’échanger avec eux, c’est terrible. Des dégustations dans de beaux verres, tout en se restaurant, c’était plutôt de qualité… »

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Beaucoup de monde au Parc Guadet © Frédéric Guy

JPS: « Toutefois, la fête a été écourtée à cause de l’orage autour de 22 heures ? »

FB: « Oui, oui, il fallait partir. Il n’y a pas eu de moment de panique, mais tout le monde n’était pas rassuré. Ce n’était pas des grêlons, mais du vent. »

« La scène n’a pas bougé, c’était une scène audio de plus de 10 tonnes. Elle n’a pas bougé d’un poil ! Ce ne sont que les petites tentes légères qui se sont envolées. Les grandes tentes pagodes 5X5 n’ont pas bougé, tant au niveau du bar à vins que de la boutique-billeterie du festival. Mais effectivement, ça a été un mouvement soudain. Je me suis réjouis qu’il n’y ait pas eu le moindre blessé. »

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Youn Sun Nah au château Pavie © Frédéric Guy

JPS: « Sur quelles notes allez-vous rester, alors ? »

FB: « La dégustation musicale avec Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo, j’ai eu des retours dithyrambiques des personnes qui assistaient à l’événement. »

« Le parc, c’était vraiment une ambiance de festival, avec cette fabuleuse image de grande muraille et la vue sur le Clos Fourtet »

Des notes viti-musicales mémorables à découvrir lors de la prochaine édition de Saint-Emilon Jazz Festival !

Photos confiées gracieusement par Conseil des Vins de Saint-Emilion – Crédit photos Frédéric Guy.

 

23 Juil

Cité des Civilisations du Vin : pose des premières arches de la charpente

Ce sont 574 arches en lamellé-collé qui arrivent progressivement depuis lundi sur le chantier de la Cité des Civilisations du Vin. De quoi se faire une petite idée de la future silhouette de cet édifice qui va culminer bientôt à 55 mètres de haut.

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Les premières arches de la Cité des Civilisations du Vin © canal-com et Cité des Civilisations du Vin

Elément déterminant de la silhouette de la Cité des civilisations du vin, et challenge technique majeur, les 574 arcs en lamellé-collé qui constituent son ossature bois sont livrés progressivement sur le chantier à partir de ce lundi 21 juillet, depuis l’entrepôt de stockage intermédiaire situé à Lormont.

Ces éléments de charpente sont réalisés en lamellé collé d’épicéa (en provenance du nord de l’Europe, utilisé pour les parties protégées) et de Douglas français (résineux en provenance du nord de la France, utilisé pour les parties extérieures). Ils ont été fabriqués dans les ateliers des entreprises Caillaud (Maine-et-Loire) et Fargeot (Saône et Loire). La pose est réalisée au moyen des deux grues de chantier. Elle va durer jusqu’au 25 juin 2015. Elle se chevauchera partiellement avec celle de la mise en place des premiers panneaux de vêture en verre et en aluminium.

GTM Bâtiment Aquitaine (filiale de Vinci Construction), et un groupement d’une quarantaine d’entreprises représentant 20 corps de métiers sont investis dans la construction de ce bâtiment très technique, imaginé par XTU. Il mobilisera 60 personnes jusqu’en 2014, puis jusqu’à 120 personnes à partir de 2015, avec l’arrivée des corps d’état secondaires et des entreprises chargées de réaliser les dispositifs scénographiques.

La livraison du chantier est prévue pour mars 2016.

Regardez la dernière visite de chantier avec les mécènes au printemps dernier

La tournée des Bordeaux Rosés sur le Bassin d’Arcachon tout l’été

C’est officiel et c’est lancé: c’est la nouvelle offensive de Bordeaux Rosé durant les 3 prochains week-ends sur le Bassin d’Arcachon. Une opération du syndicat des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » dans les restaurants du Bassin pour allier oenotourisme et farniente sur un air de « Bordeaux Rosé »…

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Une dégustation sur une pinasse du Bassin d’Arcachon © planete-bordeaux.fr

L’appellation Bordeaux Rosé se porte bien: ses ventes ont augmenté de 4% en 2013. Elle se place au 3ème rang des appellations Rosé les plus vendues en France.

Durant les trois prochains week-ends (25-26-27 juillet – 1-2-3 août et 8-9-10 août), elle lance une nouvelle opération découverte. L’objectif: partager de façon conviviale avec les vacanciers un  moment de complicité et de détente autour des vins fruités et gourmands de l’appellation Bordeaux Rosé.

Tout l’été : l’appellation Bordeaux Rosé s’associe à Cap Vins, présent au Cap-Ferret et au Canon, afin de faire découvrir les Oscars primés Bordeaux Rosé.

Le 9 août :partenaire de la Fête de la Pinasse, le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur proposera des dégustations de Bordeaux Rosé lors de la soirée sur la plage du Mimbeau.

Et pourquoi pas une dégustation à bord d’une typique pinasse du Bassin ?

Pour la 5ème année consécutive, le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur propose à travers son partenariat avec les Pinasses du Bassin une dégustation commentée au fil de l’eau. Les Pinasses du Bassin possède une flotte de 6 pinasses qui propose des balades sur mesure dans des bateaux allant de 12 à 17 personnes pour le plus grand bonheur des plaisanciers.

Les 10 restaurants partenaires de l’opération:

Le Bouchon du Ferret – Le Mirador – Le Passe Nord – Le White Garden – La Maison du Bassin – Le Bistrot de Peyo – Pinasse Café – L’Hôtel de la Plage – So Phare Away – Chez Hortense

(A consommer avec modération, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé)

Regardez le clip Bordeaux Rosé, l’autre Rosé Saison 3 de Luc Plissonneau sur le Bassin d’Arcachon, à Bordeaux et chez Jonathan Ducourt, vignobles Ducourt dans l’Entre-Deux-Mers en Gironde

Saison 3 – Bordeaux Rosé, l’Autre Rosé – Clip 2014 Planete Bordeaux from Luc Plissonneau on Vimeo.

21 Juil

La vallée du Rhône meurtrie par des orages d’une grande violence

Des orages extrêmement violents ont fait d’énormes dégâts dans les Cévennes et la basse vallée du Rhône. Deux victimes dans des campings dans le Gard et en Ardèche, et des vignobles  saccagés dont les baies de raisin ont été éclatées ou pulvérisées.

Dans l’après-midi de dimanche, ces orages se sont concentrés sur l’Ardèche et le Gard. De puissantes rafales de vent ont abattu des arbres dans des campings, provoquant deux morts, 4 blessés graves et de gros dégâts matériels (caravanes et voitures écrasées sous les arbres, toitures arrachées…). Une femme est décédée dans un camping de Saint-Paulet-de-Caisson dans le Gard à cause de la chute d’un arbre sur sa tente. En Ardèche, une mini-tornade (même si le terme n’est pas admis par les météorologues) a provoqué le décès d’un autre homme et fait 5 blessés en Ardèche.

Les cumuls de pluies ont été très importants notamment dans les Cévennes avec jusqu’à 138,5 mm en 24 heures en Ardèche à Sablières, mais aussi en Lozère avec 125,4 mm à Villefort.

Si les témoins parlent de mini tornades, de tourbillons par endroit, d’autres ont saisi le résultat de ces intempéries particulièrement intenses et violentes dans le couloir rhodanien et dans le Gard.

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Extrait de Twitter.

Certains vignobles sont hachés dans la Vallée du Rhône méridionale , il ne reste plus rien sur les ceps et les branches. Chez Claire Clavel, viticultrice à Saint-Gervais nous confie : « le bilan pour nous 50% de perte, tout le vignoble est touché… C est une mini tornade qui s est abattu sur le secteur ». Les bois sont particulièrement touchés sur les secteurs impactés.et stressés pour cette année et peut-être en partie pour l’année prochaine.

La famille Clavel, est une famille qui travaille la vigne depuis le XVIIème siècle. Exploitant aujourd’hui 80 hectares de Vin de Pays, Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages Saint Gervais et Chusclan, elle produit une gamme qui se décline en plus de 15 références, allant des vins fruités et faciles à boire jusqu’aux vins fins et prestigieux.

Photos Claire Clavel, viticultrice à Saint-Gervais.

20 Juil

Orage, ô désespoir : Chablis prend l’eau !

Un énorme orage dans le vignoble réputé de Chablis en Bourgogne, avec des images impressionnantes du vignoble gorgé d’eau, ne pouvant plus éponger le trop-plein...Images saisies par Daniel-Etienne Defaix, producteur de Chablis.

C’est un triste spectacle qu’a saisi et partagé sur FaceBook ce soir Daniel-Etienne Defaix, viticulteur et propriétaire d’un hôtel-restaurant à Chablis en Bourgogne. Les chemins bordant les parcelles ruissellent et n’arrivent plus à évacuer l’eau: « les trous d’eau sont pleins et commencent à déborder au bout de 10 minutes d’orage », selon Daniel-Etienne Defaix.

« Chablis sous un orage terrible avec des pluies torrentielles en une demi heure le dimanche 20 juillet 2014 à 19 heures » écrit-il sur sa page FaceBook.

« la terre des vignes descend avec l’eau dans le village. Inondation en débordement de 5 minutes de tous les bassins et trous d’eau prévus et l’eau boueuse commence à inonder les habitations! »

Cet après-midi, Daniel-Etienne Defaix revient sur cet épisode difficile, tout en relativisant par rapport à d’autres vignobles plus touchés. Côté Châteaux lui cède volontiers la parole:  « Nous n’avons pas eu de grêle fort heureusement car les dégâts de nos amis vignerons comme à Meursault ou à Pommard sont plus graves que ceux que nous venons de vivre.  Les plants ne sont pas arrachés et le feuillage n’est pas détruit, il y a bien sur un risque de pertes en terres fertiles et aussi d’évolution de maladies cryptogamiques avec ce climat difficile.Il faudra certainement resserrer les traitements au souffre voir au cuivre afin de protéger l’avenir de notre vignoble d’un point de vue sanitaire. »

« Nous avons eu hier dimanche 20 juillet sur le coup des 19 heures un mur de pluie avec des torrents d’eau et en particulier sur le village de Milly et Chablis, sur les terroirs de Beugnons, Vaillon , lys, Cote de Léchet, Champlain et Charlevaux en plein cœur de la vallée de Chablis. »

« La fine terre de Kimméridgien partait comme durant un déluge, en torrent de boues et surtout dans les vignes désherbées Après avoir fait un tour de mes vignes que je laboure suite à mes apports de fumier de vache en hiver et griffage en été, je me suis aperçu ce matin qu’il y aurait un peu moins de pertes en fines terres qu’en vignes désherbées. »

« Pourtant depuis 15 ans, c’est tout le vignoble de Chablis qui toujours avant-gardiste et dynamique a fait énormément d’efforts pour faire des clos, refaire des talus avec haies (visibles d’ailleurs sur quelques une de mes photos) et des chemins enherbés, ce qui retient l’eau des orages en lui évitant de prendre une vitesse encore plus dévastatrice qui déracinerait les pieds. De nombreux petits et grands bassins ont aussi étaient créés afin d’éviter de trop gros ravinements et la perte total des terres, quand ceux-ci seront desséchés et l’eau évaporée il sera possible de récupérer un peu de terre ainsi qu’en bas de chaque parcelle afin de la remonter en vignes . La plupart des bassins étaient hier cependant en débordement, ce qui est absolument exceptionnel, ils ne suffisaient même plus lors de cet orage ! Il reste donc beaucoup de boue et des chemins à nettoyer ! Même si nous avons beaucoup plus de travail nous n’avons pas perdu la récolte ni les bois de tailles comme nos pauvres amis vignerons de Meursault, Volnay, Beaune ou Pommard avec leur dernière tempête de grêle et devons donc nous consoler mais il est certain que derrière les plaisirs qu’un amoureux du vin prend en buvant nos vins, il y a aussi cette part bien peu joyeuse de notre métier et surtout des coûts ou surcoûts que des consommateurs non avertis ne peuvent imaginer. Heureusement des journalistes leur expliquent ! Nous ne pouvons nous plaindre mais continuer à informer les consommateurs que derrière un vin, il y a beaucoup de travail et particulièrement dans notre Bourgogne si découpée, si morcelée avec des surcouts énormes pour un travail de qualité. Mon père comme mon grand père me disait faire du bon vin coûte cher ou très cher, et heureusement que nous avons en face le plus beau des compliments avec la fidélité de nos clients. Elle est indispensable cette fidélité des clients pour un vigneron tout autant que les petits mots de remerciements, de compliment et d’encouragements. »

Ces Chablis sont des vins blancs secs et minéraux d’une très belle complexité aromatique, parmi les blancs secs les plus réputés de France. Pour aller plus loin: Chablis c’est ici.

 Et de lui laisser le mot de la fin: « A la bonne santé de mes clients ! »