Le gouvernement a tranché. Les distances minimales pour les épandages de traitements phytosanitaires vont varier de 3 à 20 mètres de distance par rapport aux habitations. Cela reste des distances relativement réduites, mais qui pourraient déjà poser quelques soucis à certains.
Dès le 1er janvier, agriculteurs ou viticulteurs ne pourront plus utiliser de pesticides à un minimum de 3, 5, 10 mètres ou de manière exceptionnelle 20 mètres pour les pesticides les plus dangereux. Il y aura des zones de non traitement.
Pour les cultures dites basses, ce sera 5 mètres, hautes style vignes ou arbres fruitiers 10 mètres, zones qui pourraient être ramenées à 3 mètres avec un matériel performant (notamment des buses directionnelles), sauf pour les établissements accueillants des personnes vulnérables (écoles, hôpitaux, maisons de retraite…).
Le gouvernement avait jusqu’au 31 décembre pour prendre un nouveau décret, car le Conseil d’Etat lui avait intimé l’ordre de prendre ce nouvel arrêté, suite à l’annulation du précédent texte pas suffisamment protecteur à ses yeux.
Pour « les produits les plus dangereux », ceux dont la toxicité est avérée pour l’homme, notamment les CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques), il y aura « une zone incompressible » de 20 mètres. Le glyphosate n’a pas été retenu parmi ces produits…
Des positions qui vont dans le sens de ce que le gouvernement avait envisagé préalablement…Pas évident que ces distances et mesures soient bien acceptées par les associations de riverains et de lutte anti-pesticides qui réclamaient des distances plus importantes. Pas évident non plus pour certains exploitants de se conformer rapidement à ce décret. Affaire à suivre.