08 Sep

Nouveau classement de Saint-Emilion : Figeac au sommet avec Pavie comme 1er Grand Cru Classé A

Voici le nouveau classement 2022. Il consacre 85 propriétés : 2  premiers grands crus classés A, 12 premiers grands crus classés et 71 grands crus classés. Château Figeac tenait la corde depuis quelques années pour l’intégrer avec des travaux titanesques réalisés sur cette propriété familiale et un très très grand vin. Il rejoint Pavie en tête du classement. Des petits nouveaux font leur entrée comme crus classés et d’autres reviennent. Les réactions dans Côté Châteaux.

LA REACTION DE FIGEAC : « C’EST DE LA JOIE ET DE LA FIERTE ! » POUR BLANDINE DE BRIER-MANONCOURT

Un toast de la famille Manoncourt avec Frédéric Faye le directeur, avec le millésime 2015 en l’honneur de Figeac © JPS

« C’est de la joie et de la fierté, vraiment ! », me confie Blandine de Brier-Manoncourt.

C’est vraiment une reconnaissance d’un travail sur le temps long et les qualités exceptionnelles du terroir de Figeac », Blandine de Brier-Manoncourt de château FIGEAC, 1er Grand Cru Classé A

« Cela nous encourage à poursuivre sur une voie commencée par nos parents, par Thierry Manoncourt, cela nous encourage à continuer. »

« Quand nous avons appris la nouvelle, nous sommes allés la partager avec notre équipe, le personnel, car on est en pleine vendange. Et à plusieurs reprises, certains m’ont dit « je pense à Monsieur Manoncourt, il aurait été content… » Il souhaitait en effet voir Figeac à la bonne place. »

La famille Manoncourt devant château Figeac © JPS

Il y a une émotion, ce n’est pas un aboutissement, c’est une étape, c’est l’encouragement à continuer de travailler. »

A ma question, les travaux de Figeac ont du compter : « Nous n’avons pas fait ces travaux pour le classement. Quand nous avons décidé en 2016 de faire ces travaux, personne ne savait ce qu’il adviendrait du classement. Nous nous sommes posé la question de quoi a besoin Figeac pour travailler mieux, avec plus de précision. Certainement le nouveau chai, cet outil de travail faisait partie du dossier, mais ce n’était pas l’objectif de ces travaux. »

Le portail du nouveau chai avec ses lettres découpées au laser et la frise réalisée par les enfants Manoncourt © JPS

« Nous, on est aussi très content pour les autres, les châteaux distingués avec la qualité de leur vin, cela va dans le sens de la renommée de Saint-Emilion et même de Bordeaux, c’est le fruit du travail de dizaines de familles et d’équipes. »

Et de savoir ce que cela fait malgré le retrait des châteaux historiquement classés A ou d’autres : « Leur absence, ça, c’est leur liberté et cela n’enlève rien à la valeur de ce classement. C’est un booster de progrès. »

Lire ou relire l’article : Figeac : la renaissance de ce 1er grand cru classé de Saint-Emilion avec son somptueux chai

Revoir le portrait de la famille Manoncourt et le nouveau chai de Figeac ici : Côté châteaux n°23, le magazine spécial nouveaux chais du bordelais

A 5’15 » dans le magazine Côté Châteaux :

LA REACTION DE PIERRE COURDURIE, DU CHATEAU CROIX DE LABRIE PROMU GRAND CRU CLASSE DE SAINT EMILION

« On est heureux, tout simplement, c’est une belle récompense pour le travail qu’on fait ici avec Axelle depuis 10 ans. Cela récompense aussi les équipes. C’est une belle évolution, en bio, biodynamic et agroforesterie depuis 5 ans… C‘est un très beau classement pour Saint-Emilion. Je suis très heureux pour la famille Manoncourt et Figeac ».

Ce n’est pas pour autant que cela va changer notre vie, notre prix, on a fait cela pour savoir où on est parmi les vins de Bordeaux. C’est super. On est content pour l’appellation, cela va faire une belle récompense. », Pierre Courdurié de Croix de Labrie grand cru classé.

« On a vu les résultats sur la vendange 2022 de la biodynamie et de l’agroforesterie, et on se réjouit que pas mal de propriétés ont décidé de s’y mettre… »

Lire ou relire : Les femmes du vin à l’honneur dans le prochain Côté Châteaux (avec le portrait d’Axelle Courdurié)

« ON A ATTENDU LE DESSERT POUR LEUR DIRE », CHATEAU MANGOT : « POUR NOUR C’EST UNE FIERTE ET UNE NOUVELLE ETAPE »

« On a vu cela à midi, mais ça nous a pas coupé l’appétit », commente d’emblée Yann Todeschini qui avec son frère Karl sont fiers de rentrer avec Mangot dans le classement. « On était avec l’équipe, au repas de vendange et on a attendu le dessert pour leur annoncer ! »

C’est une belle récompense pour la famille, pour notre père et notre grand-père. Une récompense depuis nos débuts il y a 70 ans », Yann Todeschini château Mangot grand cru classé.

« Notre famille est partie de la coopérative, on est devenu avec notre père Saint-Emilion Grand Cru, 1ère bouteille en 1992, puis le domaine est passé en 100% grand cru depuis 2001 avec 100 000 bouteilles produites. Et puis voilà 2022, c’est des changements et des tranches de vie…. Même notre mère a pleuré, elle n’y croyait pas.

« C‘est une belle récompense, qui arrive en pleine récolte, on est un peu pressé, on est dans le jus des vendanges , à fond depuis lundi. Là ça va motiver tout le monde…

« Nous on n’a jamais été anti-classement, même si on n’avait pas postulé avant, c’est la seule appellation qui le fait et c’est bien que cela continue. Pour nous c’est fondé et c’est une nouvelle étape. »

Lire ou relire : Les frères Todeschini offrent un nouveau visage à Mangot

Regardez le reportage sur les vendanges 2019 à Mangot  par Sandrine Valéro et Nicolas Pressigout :

LE CONSEIL DES VINS DE SAINT-EMILION SOULIGNE UN CLASSEMENT UNIQUE AU MONDE QUI CONSACRE 85 PROPRIETES

Voici le communiqué du Conseil des Vins publié ce jour :

« Le Classement des Vins de Saint-Emilion est unique au monde. Créé en 1955 sous l’égide de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), il est le seul à être révisable tous les 10 ans. Il encourage ainsi chaque cru, prétendant ou déjà promu, à toujours rechercher l’excellence, millésime après millésime.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle page de la grande histoire de nos appellations qui s’écrit. Après de longs mois d’un travail très minutieux, les 7 membres de la Commission de Classement ont finalisé, sous l’égide du Comité National, la liste des crus classés de l’AOC Saint-Emilion Grand Cru pour les 10 prochaines années.

Cette liste adoptée ce jour par le comité National sera soumise par la suite à l’homologation des ministères en charge de l’agriculture et de de la consommation.

Ce nouveau classement consacre ainsi 85 propriétés : – 2 Premiers Grands Crus Classés A,
– 12 Premiers Grands Crus Classés,
– 71 Grands Crus Classés.

Ce classement récompense le travail des femmes et des hommes qui ont œuvré depuis des décennies pour hisser ou maintenir leur cru au sommet de l’appellation.

Afin de juger de la constance et de la qualité exceptionnelle des vins, la commission de classement s’est appuyée sur les travaux de Bureau Veritas certification France : 1343 échantillons ont ainsi été dégustés par un panel de 43 dégustateurs-experts mobilisés pendant 4 mois.

Tout en laissant une place majeure au vin et à la dégustation, le classement prend également en compte la notoriété du cru, la grandeur de ses terroirs et la conduite exemplaire de son vignoble. C’est ainsi qu’il tient compte de milliers de détails pour certains infimes, mais qui, tous ensemble, concourent à l’excellence de chaque cru.

Fidèle à ses principes et stable dans ses fondamentaux depuis 1955, le classement offre ainsi aux amateurs du monde entier un gage de qualité exceptionnelle dans le temps.

Le Conseil des Vins de Saint-Emilion remercie sincèrement l’INAO pour son implication sans relâche dans l’élaboration de ce classement.

« Nous tenons à féliciter l’ensemble des propriétés qui figurent sur cette nouvelle édition du classement des vins de Saint-Emilion ainsi que leurs équipes, car c’est bien une aventure collective et humaine exceptionnelle ! Il n’y a pas de grand vin sans terroir, sans femmes et sans hommes engagés. Nul doute que ce nouveau classement saura continuer à faire briller le nom de Saint-Emilion par-delà nos frontières » Jean-François Galhaud, Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion ».

07 Sep

Un bel engouement pour le lancement des foires aux vins

Cette semaine, les foires aux vins débutent un peu partout chez les cavistes, dans la grande distribution et sur les sites internet. Une opération qui va durer jusqu’à la mi-octobre. Hier soir 200 amateurs se pressaient pour assister à la soirée d’ouverture à l’Intermarché de Talence. Ce supermarché réalise ce jour-là son meilleur chiffre d’affaire, mieux qu’une veille de Noël.

Un caddie bien rempli, c’est pour Olivier la ruée sur les bonnes affaires avant même le coup d’envoi de la soirée… « Cela faisait 10 ans que je n’avais pas participé à la foire aux vins, donc je me suis dit cette année, j’y vais ! »

Ils étaient 200 à se presser pour dénicher des pépites ; des connaisseurs, éclairés et initiés... « C’est mon cousin qui l’élabore, un grand cru classé de Saint-Emilion, et donc pour faire honneur à ma famille, j’ai pris celui-là »… « C’est toujours intéressant d’avoir les bons conseils et les retours sur les millésimes », témoigne un autre client.

400 références proposées, entre 3 et 300€ la bouteille, la sélection a été opérée par des vignerons, consultant comme Stéphane Derenoncourt, ou encore un double champion du monde de la dégustation François Breteau :

J’ai du goûter à peu près 1400 échantillons, en 15 jours, donc cela représente à peu près 120 échantillons par jour…Il faut arriver à extirper les plus jolis, les plus beaux vins, les meilleurs rapports qualité-prix possibles », François Breteau champion du monde de la dégustation.

Et pour savoir quoi acheter, il y a bien sûr le catalogue de l’enseigne mais aussi les dégustations ce soir-là, car une vingtaine de vignerons et non des moindres (Jacques Lurton (La Louvière), Jean-François Quenin (Pressac) ou Bruno Baylet (Landereau)) sont venus à la rencontre des consommateurs, avec également les étudiants en 2e année du BTS technico-commercial de la MFR de Vayres sur le pont pour faire déguster de très beau vins de différents prix.

« Nous on est de Bordeaux et on cherche des choses plutôt tanniques, plutôt fortes, mais ce qui est important c’est plutôt l’équilibre du vin… » commente un client girondin.

« C’est toujours un grand plaisir d’être au contact des consommateurs, c’est enrichissant pour nous de voir les gens apprécier nos produits, c’est toujours un grand moment de partage donc oui on est très heureux de le faire…. »commente Loïc Chanfreau directeur des châteaux Fonréaud et Lestage.

« C’est la bonne humeur, c’est la convivialité, c’est le savoir-vivre », commente une cliente fidèle de ce supermarché.

Dylan Loubet, Clara Javanaud et Alric Perrin, les étudiants de la MFR de Vayres © JPS

Si certains se sont fixés un budget, d’autres peuvent acheter au coup de coeur…. » Environ une dizaine d’euros par bouteille », commente l’un… « Budget autour de 150, 200€ à peu près, je cherche un peu de tout notamment du champagne, …, je cherche essentiellement du Bordelais, Graves ou Pessac-Léognan, ici en Gironde, c’est ce que je préfère… » commente un autre client.

Cette journée et soirée de foire aux vins représente 1% du chiffre d’affaire annuel, le meilleur jour de l’année devant une journée de veille de Noël : « aujourd’hui, on devrait faire à peu près 40 000e de chiffre d’affaire sur la soirée, et le ticket moyen va être assez élevé car on va vendre pas mal de grands crus, donc ça va être aux alentours des 80€ » explique David Verkerke directeur de l’Intermarché de Talence.

Les rabais vont de 10 à 15% en moyenne, parfois plus, et notamment avec la ristourne qui s’applique après pour les clients de ce supermarché qui se voient recréditer de 10 à  15% en avantage carte si le ticket dépasse 100 à 150€… De quoi refaire sa cave pour les apéros, dîners entre amis ou en famille ou pour les repas de fin d’année… A consommer avec modération.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Xavier Granger :

 

06 Sep

La Cité du Vin : record historique de fréquentation pour l’été avec 105 000 visiteurs

Depuis l’ouverture de la Cité du Vin le 1er juin 2016, les 2 mois d’été juillet et août se sont terminés par un record de fréquentation jamais égalé jusqu’ici avec 105 000 visiteurs. Un visitorat bordelais et français en hausse de 40% par rapport à 2019, avec un retour en force des Espagnols, Italiens et Allemands…

Le Covid 19 semble désormais bien loin… Même s’il pourrait refaire surface cet automne et qu’il continue de roder. En tout cas, la Cité du Vin, qui n’avait réussi a remplir son superbe musée ou édifice interactif dédié au monde du vin qu’à moitié durant ces années de crise sanitaire en 2020 ou 2021, refait surface et bat même un record de fréquentation cet été avec 105 000 visiteurs. On ne peut que s’en réjouir. Il est vrai que l’endroit avait aussi cet attrait outre culturel d’apporter un peu de fraîcheur durant ces périodes de canicule…

Ce sont les Bordelais et les français qui sont venus en masse avec une hausse de +40% par rapport aux scores de 2019, suivis par les étrangers qui ont fait leur grand retour (excepté les Britanniques) : Espagnols (+42%, Italiens +36%, Allemands +21% et Belges +9%)

L’exposition « Picasso, l’effervescence des formes » a rencontré aussi un beau succès avec plus de 63 000 visiteurs emballés par le maître espagnol, avec comme prisme le vin et les alcools populaires (à consommer avec modération).

Ce matin, la Cité du Vin a dévoilé également sa nouvelle saison culturelle avec le 17 septembre une après-midi spéciale Prosecco pour les Journées Européennes du Patrimoine, le 20 septembre à 19h projection d’un documentaire les Vignerons du Vivant par Julien Touzaint, le 11 octobre une rencontre autour de l’agroécologie avec Cheval Blanc, le Vin dans le Cinéma le 18 octobre, etc…

L’autre grande nouveauté ce sont des afterworks programmés et généralisés chaque jeudi à 18h30 et 20h30 avec des ateliers mets et vins, pour découvrir des spécialités culinaires et des vins de Nouvelle Aquitaine et d’autres régions du monde.

La Cité du Vin se réinvente avec un nouveau Parcours Permanent, une grande partie des équipements vont être repensés et repositionnés à partir de cet automne et cet hiver. Au printemps 2023 tout sera terminé. Un budget de plus de 8 millions d’euros, avec le soutien de l’Europe, de la région Nouvelle Aquitaine, de Bordeaux Métropole et de la Ville de Bordeaux.

Et comme Côté Châteaux anticipe toujours l’action, il vous offrira un magazine numéro spécial Cité du Vin pour son numéro 34 en octobre prochain, actuellement en tournage.

01 Sep

A l’ISVV, les oenologues de France ont planché sur les goûts de fumées dans les vins

Après les violents incendies en Gironde, l’Union des Oenologues de France a réuni un collège de scientifiques, d’oenologues, de laboratoires et de propriétés étrangères ou françaises qui ont été confrontés aux goûts de fumées. A date, il n’y a pas de problème sur les vins ici à Bordeaux. Les quantités analysées par les laboratoires sur des vignes proches des feux restes infimes, mais le problème mérite que l’on travaille dessus. Un appel à projet a été lancé. Témoignage également de vignerons proches de Landiras et Barsac.

La fumée proche du vignoble de © Loïc Pasquet

Le 12 juillet à Landiras, le feu s’est déclaré à quelques centaines de mètres du domaine Liber Pater de Loïc Pasquet. Des fumées, qui selon les vents, ont pu venir par moment sur sa propriété.

Sur son domaine Liber Pater, Loïc Pasquet goût ses raisins, aucun goût de fumée © JPS

Ici c’était irrespirable, ca piquait les yeux, le soleil était totalement voilé, on ne pouvait  pas respirer donc il y avait des jours où on était très clairement exposé à la fumée, donc l’impact qu’on va avoir sur le raisin on ne le connait pas, parce qu’on n’a pas cette expérience »  Loic Pasquet de Liber Pater.

Ses raisins ne révèlent aucun goût suspect, que de bons goûts de fruits rouges, toutefois ce feu intense qui a pu dégager des phénols volatils l’inquiète pour les années à venir…

« Ca peut-être préjudiciable, car le risque ultime c’est de perdre la récolte de Liber Pater. L’année dernière on a gelé, cette année on a le feu, donc on ne va pas perdre tous les ans des récoltes… »

Proche du vignoble des Graves, ces fumées ont aussi atteint Barsac-Sauternes. Au château La Clotte-Cazalis, Marie Pierre Lacoste goûte pour vérifier ses premiers jus de sauvignon, sémillon….

Marie-Pierre Lacoste-Duchesne goûtant ses premiers jus © JPS

Ce que je goûte aujourd’hui, on ne trouve pas de goût de fumée, après on ne sait pas pendant les process de fermentation, les transformations aromatiques si le goût de fumée peut apparaitre un peu plus tard, on n’a pas de recul par rapport à cela, donc on va rester vigilant dans les semaines qui viennent et on reste très positif. » Marie Pierre Lacoste château la Clotte-Cazalis

Une conférence s’est tenue sur cette problématique à l’ISVV mardi soir ©  JPS

Mardi soir, à l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, l’Union des Oenologues de France avait convié de nombreux oenologues, scientifiques, responsables de laboratoires, directeurs de vignobles déjà impactés par des feux, à restituer leurs expériences et études en la matière. Pour Alain Blanchard professeur et directeur de l’ISVV ces problématiques de goûts de fumées dans les vins : « c’est un risque qui existe et est avéré. » « Cette année, c’est une alerte sur des problèmes qui peuvent revenir. »

Didier Fages, président de l’Union des Oenologues souligne que « le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce souffrent plus que nous », également les USA; c’est un problème plus vaste qui peut toucher tous « les fruits qui pourraient absorber ces phénols volatils… » Tout en rassurant, les premières analyses ont montré peu de conséquences ici, et sont même en dessous des seuils de perception de ces molécules odorantes. Mais bien sûr, « il y a le sens du vent qui rentre en jeu… »

Didier Fages, président des oenologues de France © JPS

Les retours d’expériences ont été fructueuses selon Pierre-Louis Teissedre selon « une étude canadienne les incendies émettent dans l’air ambiant une grande partie d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. Plus de 500 composés odoriférants volatils sont contenus dans la fumée dérivée du bois ».

Pour Vincent Renouf, directeur général du laboratoire Excell :  » des notes fumées, médicinales, cendrées peuvent être perçues » dans ce qu’on appelle ces goûts de fumées. Fort heureusement, ces incendies sont arrivés très tôt, tous les vignes n’avaient pas encore connu la véraison, à la différence de la Californie en 2020 et de la Provence en 2021 (où présence de gaïacol sur mouts/raisins et vins), là sur les 400 analyses faites à date les données (à Bordeaux) sont très très rassurantes. »

La pluie tombée ces dernières semaines a pu aussi lessiver en partie les baies. Le vignoble bordelais dans son ensemble n’a quasiment pas été impacté. D’autres analyses seront sans doute effectuées sur les parcelles les plus proches des incendies après les fermentations.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Léo Prévost :