Jacques Dupont a sorti son Spécial Vins jeudi dernier, avec de nombreux dossiers fort intéressants: une sélection de 10 appellations au top, 25 sites d’achat en ligne au banc d’essai et aussi une analyse des foires aux vins. A se procurer chez tout bon marchand de journaux. A lire sans modération.
Il y des sorties qui comme celles du Point peuvent être concurrencées par des événements qui occupent le devant de la scène médiatique: l’an dernier le décès de Jean-Paul Belmondo et cette année la disparition de la Reine d’Angleterre… Il n’empêche le pape de la critique française du pinard assume sa couronne et son fardeau, son Spécial Vins demeure toujours un grand moment de la rentrée… Mieux que des goodies, le Jacques et sa plume ! Toujours un événement que cette sortie Spécial Vins… Un Point, c’est tout.
« Je pense que ça ne marche pas trop mal d’après les retours des ventes et sur Twitter aussi… », commente le grand Jacques, tant il est vrai que moi-même aussi je le confesse, j’ai été occupé à faire des reportages sur Elisabeth II.
Enfin Jacques Dupont vous propose « une réflexion sur comment la vigne va évoluer, le réchauffement climatique on en parle depuis longtemps, mais à un moment donné il y a une réalité qui te saute à la tronche: c’est la réalité à l’été 2022, il y a eu une chaleur incroyable… »
« Il y a d’ailleurs une réflexion engagée avec le projet Laccave de l’Inra, mais jusqu’à présent on ne voyait pas vraiment le danger et ce que cela allait donner… Il y a une réflexion sur les porte-greffes (en Bourgogne le 161-49 ne résiste plus bien avec la chaleur), sur comment modifier la culture de la vigne, peut-être récupérer des vieux cépages qui ne mûrissaient pas avant… »
« On a aussi mis l’accent sur les vins hors appellations : une dizaine de propriétaires qui font leurs vins en dehors des AOC. »
« Sur la couverture, on a mis Raphaëlle Guyot, la fille qui relance la vigne au pays de Colette. Là bas, il y avait de la vigne sur un terroir d’argile,et de calcaire et de l’autre côté de la vallée on y faisait du vin jusqu’au phylloxéra… Elle s’est dit avant il y avait de la vigne et du vin ici, elle a replanté et du coup fait du très bon pinot noir, dans ce coin là en dehors des appellations contrôlées… »
On a aussi fait des transversales avec dans le Languedoc un focus sur le carignan... « Quand il est mené avec des petits rendements, cela donne des vins très bons, et en plus il est résistant aux grosses chaleurs… » Olivier Bompas, son accolyte,s’est chargé de déguster 160 vins là-bas.
« Il y a aussi un accent sur ces terroirs qui relancent le blanc, « comme un complément de gamme », des vignerons qui travaillent bien leur blanc et font des choses intéressantes en Chateauneuf du Pape, Vacqueyras ou Cairanne... « On parle aussi d’appellations en Bourgogne un peu méconnues comme Marange ou Monthélie où on peut trouver encore du vin abordable… »
Après, « on a passé 25 site d’achat en ligne au banc d’essai, en passant des commandes, en regardant leur catalogue et on a eu d’agréables surprises comme pour Duclot… »
« Puis comme à notre habitude, on a épluché les catalogues des foires aux vins: des milliers puis on a fait une sélection de 900 vins en print et 1200 sur le site du Point. On s’est rendu compte aussi qu’avec les faibles récoltes, de nouveau Bordeaux occupe pas mal la place… En Languedoc, en Bourgogne pas grand chose à vendre en volume pour la grande distribution. On revient donc à Bordeaux avec aussi pas mal de grands crus classés, on en trouve des abordables comme Cos Labory à prix intéressant, Bellegrave, Cantemerle…Et surtout entre 5 ET 15 €, on trouve des Médoc pas mal, des satellites de Saint-Emilion et des Côtes de Bordeaux…
« Et sur de grands millésimes 2018, 2019 et 2020, même des 2016 chez Intermarché à des prix raisonnables. On va ainsi se faire plaisir et rendre grâce à des producteurs… »