11 Avr

Le Prix Montaigne 2022 a été décerné à Raphaël Doan

C’est un moment attendu à Bordeaux, le prix littéraire Montaigne a été remis jeudi 7 avril par Pierre Hurmic à Raphaël Doan pour son livre « Le rêve de l’assimilation – De la Grèce antique à nos jours »  

Raphaël Doan, recevant le prix Montaigne 2022 décerné jeudi dernier par © l’Académie du Vin et la Ville de Bordeaux, avec Jean-Pierre Rousseau, Xavier Darcos et Pierre Hurmic

Créé par l’Académie du Vin de Bordeaux, ce prix littéraire qui fait référence  au célèbre écrivain et ancien maire de Bordeaux de 1581 à 1585 récompense la « qualité d’un essai exprimant pour notre temps, des valeurs d’humanisme, de tolérance et de liberté », chères à Montaigne

Ce jeudi 7 avril, c’est Raphaël Doan, (ancien élève de l’ENS et de l’ENA, agrégé de lettres classiques), magistrat au tribunal administratif de Paris qui a été honoré. A seulement 26 ans, il a publié en octobre 2019 un ouvrage salué par la critique « Quand Rome inventait le populisme », et en 2021, il a remporté le Prix de la Revue des Deux Mondes pour son ouvrage « Le rêve de l’assimilation – De la Grèce antique à nos jours » pour lequel il vient de recevoir aujourd’hui le Prix Montaigne. Il a reçu une dotation exceptionnelle de 20 grands crus de Bordeaux.

« A l’heure de la mondialisation et des mouvements migratoires qui questionnent les sociétés occidentales, comment considérer l’étranger ? Dans cet ouvrage solidement documenté, Raphaël Doan dresse un panorama des pratiques de l’assimilation de l’Antiquité à nos jours. Il montre ainsi que l’assimilation qu’il distingue de l’intégration et de l’acculturation et qui peut faire l’objet de controverses aujourd’hui, a toujours été un enjeu dans les sociétés ouvertes. Pour lui, il serait erroné de considérer l’assimilation comme une tentation d’un repli sur soi, ou l’expression d’un nationalisme, mais plutôt comme la manifestation d’un universalisme plus modeste. A travers l’analyse des pratiques historiques, Raphaël Doan nous invite à réfléchir au rapport que nous souhaitons entretenir à nous-mêmes et à l’étranger », selon Pierre Mazet secrétaaire perpétuel de lAcadémie du Vin.