06 Déc

Ce bel hommage à Christian Roche vainqueur du 26e concours des crus de Monbazillac avec son Domaine de l’Ancienne Cure

« Le vainqueur, c’est l’Extase de l’Ancienne Cure de Christian Roche », une salve d’applaudissements retentit à Ludon-Médoc pour ce vigneron qui savait faire de subtils crus de  Monbazillac, un vigneron disparu il y a 9 jours. Un concours où 32 crus étaient en compétition. 

« Je voulais avoir une pensée pour Christian Roche, que beaucoup d’entre vous connaissent, et qui est parti le week-end dernier », commente son ami de toujours Paul Charron, originaire de Dordogne et responsable commercial au sein de la tonnellerie Nadalié, qui accueille cette année le 26e concours à Ludon-Médoc…

Un concours dédié cette année à ce grand vigneron de Monbazillac, déjà lauréat en 2016 sur son millésime 2015… Un concours qu’il aimait bien où cette année 32 crus se disputent le titre de meilleur liquoreux, le tout sous forme d’un tournoi de tennis en dégustation un contre un, depuis les 32e de finale…

Un tournoi assez ludique avec de fins dégustateurs, des sommeliers, des oenologues, vignerons, cavistes et restaurateurs, ayant un goût affirmé en matière de vins liquoreux… « J’aime beaucoup l’acidité et la fraîcheur, c’est pour moi un point important », commente Mélanie Legrand gérante du restaurant le Vin Quatre à Bergerac.

Il y a énormément d’aromatique cette année sur Monbazillac, on aime aussi la fraîcheur et l’acidité, on a ce côté boisé qui commence à revenir et à chaque fois on monte en gamme et là on va passer en 1/4 de finale et ça va être explosif »,   Benoît-Manuel Trocard, vigneron et formateur-animateur à l’Ecole du Vin de Bordeaux.

Un moment important pour l’appellation et ses 144 vignerons qui produisent quelques 9 millions de bouteilles de vins liquoreux sur 2360 hectares.

 C’est le coup de coeur, c’est ce qui plaît, , c’est ce qui fait le charme, pour nous c’est important de mettre en avant les vins de Monbazillac si importants avec leur richesse en sucre issue du botrytis », selon Eric Chadourne, président de l’IVBD (Interprofession des Vins de Bergerac et de Duras)

Et en finale, c’est Christian Roche avec son équipe qui l’emportent avec l’Extase de l’Ancienne Cure devant Fanny Monbouché de Teulet Marsalet, sous les applaudissements de toute l’assistance et de ces professionnels du monde du vin.

Christian a toujours été un grand vigneron, il a toujours été dans les duels au niveau de ce concours et cette année qu’il réussisse cela fait chaud au coeur, »Joël Lajonie responsable du concours des vins de Monbazillac.

Un grand millésime 2020 en bio, à déguster jeune ou à garder quelques années, pour les repas de fêtes, mais pas seulement. A déguster avec modération.

Photos Jean-Pierre Stahl.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Logan Pennes : 

L’AOC Corrèze a sorti son premier vin de paille

L’AOC Corrèze a sorti son premier vin de paille. Quelque 40.000 bouteilles de vin de paille de la toute jeune AOC Corrèze sont commercialisées depuis jeudi 1er décembre, une première pour ce vignoble du Limousin.

Jean-Louis Roche, fier de son vin de Paille de Corrèze – en janvier 2020 © JPS

Les vignes corréziennes ont toujours produit du « vin paillé », explique à l’AFP Jean Mage, président de la fédération des vins de Corrèze et exploitant à Beaulieu-sur Dordogne, mais en 2013 le Conseil d’Etat avait interdit aux vignerons locaux d’utiliser cette mention. « On a dû demander l’AOC (obtenue en 2017, ndlr) pour récupérer le droit de faire du vin de paille », dit-il.

Le vin de paille, célèbre notamment dans le Jura, est un vin liquoreux élaboré à partir de raisins issus des plus belles grappes que l’on laisse sécher tout l’automne avant de les presser en décembre et d’élever le jus obtenu, concentré en sucre, pendant trois ans, dont au moins 18 mois en barriques. Le premier vin de paille AOC Corrèze est un millésime 2018, la récolte 2017 ayant entièrement gelée.

« Notre particularité, c’est qu’on le décline en blanc et en rouge », explique encore M. Mage. Cette production représente environ 20% de la surface cultivée de la modeste AOC Corrèze, soit une quinzaine d’hectares. Le vignoble corrézien couvre une quelque 200 hectares, situés dans le sud-ouest du département.

Avec AFP

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