Le château Petit Val, propriété de la famille Alloin à Saint-Emilion, vient de remettre un chèque de 6100 € l’association Hagopig grâce à la vente de sa cuvée du coeur. En 2018, les Alloin ont décidé d’aider cette association qui vient en aide à Margo une jeune fille en rémission, d’où le nom de cette cuvée. Bravo.
C’est un élan du coeur. Ils sont comme cela, Olivia et Jean-Louis Alloin, que j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer à deux reprises. En 2018, ils ont décidé d’élaborer une cuvée du coeur, baptisée Margo. L’intégralité des ventes a été reversée le 15 octobre à l’association Hagopig, pour soutenir Margo, une jeune fille en rémission. Cette somme a contribué à financer pour partie le projet de restauration des espaces d’accueil des parents et espace de fratrie dans le hall de l’Institut IHOPe dédié aux traitements et à la recherche sur les cancers de l’enfant et de l’adolescent.
Cette cuvée est 100% cabernet franc élaborée par David Liorit, directeur du château Petit Val, l’élevage est uniquement fait en amphore sans ajonction de soufre. Cette cuvée est surtout une belle démarche qui symbolise le combat contre la maladie, l’espérance et la vie.
Le chèque de 6100 € a été remis le 15 octobre dernier à l’association Hagopig et à sa présidente Sandrine Noiret, en présence de Margo, de ses proches au restaurant le Faisan Doré à Villefranche-sur-Saône. La famille Alloin va continuer à réaliser cette cuvée dont le fruit ira à chaque millésime à une nouvelle oeuvre caritative. Un grand bravo.
C’était ce lundi le concours du Meilleur Caviste de France organisé par le Syndicat des Cavistes Professionnels et par Terre de Vins à la Cité du Vin. Le tiercé gagnant est finalement 1er Matthieu Potin de la Vignery à Saint-Germain-en-Laye, Julien Lepage de la Vignery à Saint-Germain-en-Laye et David Morin de la Cave de Villiers-sur-Marne.
N’allez pas raconter de potin pour cette édition 2020, ou plutôt si, vous pouvez clamer la victoire de Matthieu Potin au terme d’une joute haletante. Caviste à la Vignery de Saint-Germain-en-Laye, il s’impose comme vainqueur du concours de meilleur caviste 2020 devant Julien Lepage du même spot et David Morin de la Cave de Villiers-sur-Marne.
Je ne sais pas si ma plus grande fierté c’est d’avoir gagné le concours ou que mon collègue et ami ait pris la 2e place ! », Mathieu Potin
Ils étaient 40 qualifiés, à la fin, il n’en restait plus que 5, les 3 mentionnés ci-dessus, avec un Prix Spécial Meilleur Jeune Caviste décerné à Alexis Zaouk des Caves d’Alex à Nanterre (92) : « c’est la première fois que je participe à un concours en tant que professionnel et j’ai adoré cette atmosphère et l‘adrénaline que provoque les épreuves et l’annonce des résultats. Ce concours est une vraie opportunité pour nous de mettre en lumière notre profession et un tremplin pour l’avenir ».
Mais aussi un Prix du public (attribué par les internautes) pour Franck Naudot des Caves Naudot à Bellerive sur Allier (03) : « je suis ravi d’avoir ce prix parce que je n’ai rien fait, autre qu’être le plus ancien participant à ce concours. C’est le public qui a tout fait. Avec ce prix du public, mes clients deviennent acteurs de la reconnaissance de la profession. »
Créé en 2014 par le Syndicat des Cavistes Professionnels, ce concours du meilleur caviste souhaite mettre en lumière la profession de caviste, le concours récompense chaque année des professionnels s’étant distingués par leur expertise et leur sens du conseil. Aussi pour bien apprécier leur travail, un invité mystère s’est invité dans leur antre pour voir leur travail, cette évaluation a pu compter pour 1/5e de la note. Pour Patrick Jourdain, président du Syndicat des Cavistes Professionnels : « ce concours est très important pour nous, cavistes. C’est une reconnaissance de la part des consommateurs et de nos clients. Il permet de gagner une visibilité qui nous manque parfois encore. Quand on écoute les consommateurs, ils ont une bonne image du caviste, mais certains hésitent encore à pousser notre porte. Il faut qu’on fasse tout pour les faire pénétrer dans nos caves, leur faire découvrir notre passion, les produits, nous qui sommes ambassadeurs des vignerons, passeurs d’histoire ».
Ce week-end, 68 châteaux ouvrent leurs portes pour des visites et découvertes de ces châteaux aux portes de Bordeaux. Une idée de sortie pour ce week-end ensoleillé.
De Saint-Pardon de Conques à la Jalle de Blanquefort, à quelques kilomètres au nord de bordeaux, en longeant la Garonne, le territoire des Graves étend ses 3500 hectares de vignes. C’est sur ces terroirs d’exception, issus d’une histoire géologique longue et complexe que les châteaux des Graves vous proposent de venir découvrir l’univers des Vins des Graves durant le weekend des Portes Ouvertes les 17 et 18 octobre prochain.
Cet événement incontournable pour les amateurs de vin a su conquérir les visiteurs d’année en année, puisque c’est l’occasion d’entrer au cœur des chais pour en découvrir les secrets, à l’issue des vendanges. C’est également l’occasion de venir à la rencontre des hommes et des femmes qui œuvrent avec savoir-faire et passion pour créer les grands vins de Graves que l’on connait aujourd’hui, qu’ils soient rouges, blancs ou liquoreux.
Durant ces 2 jours, ces 68 châteaux vous ouvriront leurs portes, de manière exceptionnelle. Une occasion unique pour les débutants ou les amateurs de venir découvrir ou redécouvrir, dans une atmosphère conviviale, les vins de Graves au travers de dégustations, ateliers vignerons, d’animations familiales…
Enfin, les enfants pourront eux aussi partir à la découverte des vignobles grâce aux nombreuses animations proposées durant tout le weekend.
La nouvelle commence à se savoir dans la Cité Millénaire, elle est toute fraîche, une confirmation a été faite au maire de Saint-Emilion que le Tour de France 2021 lui fera l’honneur d’une arrivée sur Libourne le 16 juillet et d’un contre-la-montre Libourne-Saint-Emilion le 17 juillet 2021, juste avant l’arrivée sur les Champs-Elysées le 18 juillet.
Bernard Lauret, le maire de Saint-Emilion : « bien sûr j’ai sauté de joie ! »
« C’est une superbe nouvelle, ça c’est sûr ! », commente en exclusivité Bernard Lauret le Maire de Saint-Emilion à Côté Châteaux. « On pensait l’avoir en 2019 pour les 20 ans de la Juridiction classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité, mais on ne l’a pas eu. Là c’est fait. Bien sûr, j’ai sauté de joie pour le tourisme, surtout dans cette période actuelle avec le contexte de covid… »
« Pour nous, ce n’est que du positif car nous avons eu peu de touristes cette année, j’espère que cela va faire venir du monde. C’est vrai qu’en juillet et en août, on a eu de la fréquentation, mais cela ne va pas compenser 10 mois où on a eu personne…et notamment en septembre, peu de monde. Cela risque d’être compliqué pour la suite. A titre d’exemple, depuis le début de l’année on a reçu 100 bus, l’an dernier à la fin décembre 2400…80 000€ de taxe de séjour pour l’heure en 2020 contre 250 000€ en 2019… »
« J’ai reçu la lettre hier de Christian Prud’homme qui soulignait le succès médiatique de la 107e édition, ils ont eu énormément de demandes, mais il est heureux de m’annoncer que Saint-Emilion sera ville étape du Tour de France 2021 avec un contre-la-montre Libourne-Saint-Emilion le 17 juillet. La dernière fois qu’on a eu le Tour c’était en 1996, avec un contre-la-montre de 60-70 kilomètres, cette fois-ci ce serait environ 30 kilomètres sur la partie nord de Saint-Emilion, » avec bien sûr le passage devant et le survol en hélicoptère au-dessusde grands châteaux. »
Philippe Buisson, le maire de Libourne, commente de son côté :« j’attends le 29 avec un peu plus de sérénité qu’il y a quelques jours. Si tout cela se confirme, ce sera une grande fête à Libourne entre le 14 et le 19 juillet ! ». Et donc on attend cette fête avec impatience…
Du côté de la ville de Bordeaux qui s’était aussi portée candidate, Pierre Hurmic, le maire me confirme ce soir avoir eu Christian Prud’homme qui m’a dit que « c’était mort » pour 2021 mais ouvert pour l’année suivante 2022″. La candidature de Bordeaux avait alors été présentée « par mon prédécesseur », Nicolas Florian. Bordeaux restait toujours en attente, le choix semble s’être porté sur Libourne pour l’arrivée de l’étape du vendredi 16 juillet.
Jean-François Galhaud, Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion se réjouit ce soir : « on est ravi de recevoir cette course avec une arrivée à Libourne et un contre-la-montre à Libourne-Saint-Emilion, cela va être super, une belle mise en lumière de notre région, de notre vignoble de Saint-Emilion inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité. On espérait d’ailleurs l’avoir en 2019 pour les 20 de l’inscription à l’Unesco. Cela va être une mise en avant de nos vignobles, de nos belles propriétés et 900 vignerons de St Emilion, Lussac et Puisseguin, auxquels on va aussi associer ceux de Montagne et Saint-Georges. On va montrer nos vignes bien tenues et appuyer sur les valeurs d’agroécologie qu’on défend dans le libournais. On veut montrer qu’on est des gens simples, qu’on aime bien rigoler, qu’on aime les choses simples, le Tour de France est très populaire et cela nous va bien à nous aussi… »
Vive le Tour et le Tour en Gironde, cela fait rêver. Vivement l’été prochain.
C’est reparti pour le fameux Cadillac Tour. Les vignerons de Cadillac débarquent chez une vingtaine de cavistes et bars à vins de Bordeaux et de son agglomération, pour y présenter leurs nectars.
C’est l’événement incontournable de ce mois d’octobre. Vous allez croiser des vignerons de la sympathique appellation de Cadillac, qui seront chez des cavistes et bars à vins (voir-ci-dessous). 20 vignerons seront sur le pont dans autant d’établissements, soit 2 fois plus que l’année dernière, avec leurs plus belles bouteilles, celles de l’appellation et de leur château.
Nous sommes fiers de participer à la 4e édition de cet événement unique, et ce d’autant plus après une année difficile pour nos cavistes et bars à vins français. Nous avons à coeur de partager des moments riches en découverte et en authenticité avec le public bordelais, curieux de découvrir notre savoir-faire et nos cuvées », Cécile Mallié Verdier, vigneronne en Cadillac Côtes de Bordeaux.
Et bien sûr le show sera assuré par une Cadillac qui fera le tour des endroits branchés avec à son bord quelques influenceurs, une arrivée en fanfare avec à chaque étape des animations et une retransmission en direct sur les réseaux sociaux. Un jeu concours sera aussi proposé avec 20 gagnants. Allez en avant les chevaux, la Cadillac et les vignerons de Cadillac !
A vos tablettes, voici les lieux incontournables de ce mercredi 14 octobre :
Au bon Jaja / 4 cours d’Alsace-et-Lorraine Le Métropolitain / 49 cours d’Alsace-et- Lorraine
Pavillon des vins de Bordeaux / 137 rue des Terres de Borde
La Ligne Rouge / 22 Quai Richelieu Musée du vin et du Négoce / 41 Rue Borie Wine More Time / 8 rue Saint-James
Aux quatre coins du vin / 8 rue de la Devise
La CUV Saint Michel / 7 place du Maucaillou
Cocoonr / 36 rue Borie
Thélonious Café / 18 rue Bourbon
Les doux secrets d’Hélène / 41 rue Neuve Wine Bar / 19 rue des Bahutiers
La Conserverie / 18 rue Notre-Dame
Cave de la Cité du Vin – Latitude 20 / 130- 154 Quai de Bacalan
Tchin Tchin Wine Bar / 3 rue Emile Duployé
Chez le Pépère / 19 rue Georges Bonnac Chez Tonino / 209 rue Fondaudège
La Vinothèque / 8 cours du XXX juillet Info-Bordeaux / 22 quai des Chartrons
Le Comptoir de Pessac / 2 place Germaine Tillon à Pessac
Le Comptoir de Gradignan / 1 rue des Lauriers à Gradignan
Et de deux, deuxième titre consécutif pour l’équipe de France qui vient de s’adjuger la couronne de meilleurs dégustateurs au monde aujourd’hui au château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde. La France compte 3 titres depuis la création de l’épreuve par la Revue du Vin de France en 2013.
La France s’impose avec 142 points devant la Chine (120) et la Finlande (85). C’est une nouvelle victoire pour cette fabuleuse équipe constituée de Christophe Boyet (club culture et vins de France (Corbeil Essonnes)), Emmanuel Olive (même club de Corbeil Essonnes), François Breteau (club tire-bouchon attitude-Gironde) et Chistian Collin (club les Vins du Vingt à Morlet en Bourgogne.
Tous les 4 se complétaient bien, certains étant spécialistes et amateurs de rieslings alsaciens et allemands, d’autres de vins espagnols et italiens, d’autres encore de vins bourguignons et de la vallée du Rhône, d’autres enfin de la Vallée de la Loire ou bien encore de Bordeaux. L’équipe de France était coachée par Jacky Camus, des Ardennes et du club vins découvertes, lui -même fin connaisseur de champagnes et de vins d’Alsace, amateur de Chablis et de Bordeaux
Dans cette épreuve, 12 vins étaient dégustés à l’aveugle, « les candidats devaient deviner le cépage, l’appellation, le pays producteur et le millésime », selon Philippe de Cantenac organisateur.
Au final, ce sont les Français, qui ont réussi à montrer qu’ils dominaient l’épreuve : « on a déjà gagné une fois, c’était génial et donc cela fait deux fois, et avec autant de points d’écart, cela fait plaisir », devait confier le Girondin et vainqueur François Breteau à France 3 Aquitaine.
Bravo aux vainqueurs et cocorico.
Regardez le reportage de Margaux Dubielh et Philippe Turpaud :
Il vient de paraître chez Hachette, le nouveau Guide du Routard est une invitation à la découverte du vignoble bordelais. Il met en lumière toute la filière oenotouristique de Gironde.
Ce guide du routard est le fruit d’un travail conjoint entre Gironde Tourisme et les Routes du Vin de Bordeaux, un boulot de 14 mois démarré avant la crise sanitaire du coronavirus.
Ce guide de 176 pages est une invitation au voyage, à la découverte de Bordeaux, mais aussi de ses territoires viticoles environnants, une région mythique où l’oenotourisme aujourd’hui est véritablement abouti avec de très nombreuses offres.
Ce guide vous propose ses coups de coeur, à commencer par la futuriste Cité du Vin, mais aussi le Musée du Vin et du Négoce au Chartrons à Bordeaux, le bar à vins du CIVB, une dégustation perché au château Rayne-Vigneau, etc…
Vous allez apprendre plein de choses avec une partie consacrée à l’histoire du vignoble, depuis la période romaine du Burdigala, jusqu’à nos jours, en passant par le XVIIe avec l’histoire insolite de la famille Pontac du château Haut-Brion qui ouvrit une taverne bar à vins à Londres, favorisant ainsi l’image des vins de Bordeaux auprès des anglais, on y évoque aussi la grandeur et décadence du vignoble au XIXe avec le classement des vins de 1855 et les maladies qui ont sévi mildiou et phylloxéra…Les nouveaux enjeux sont aussi passés en revue avec les premières caves ccopératives, les AOC, un renouveau du vignoble et un élan en faveur du bio avec les pionniers par les crus prestigieux Guiraud, Fonroque, Pontet-Canet. Le Guide évoque aussi la géographie et la géologie, les appellations et classements, les associations mets-vins et les personnages hommes illustres du Bordelais à l’instar de Montesquieu, qui fut l’un des plus grands propriétaires viticoles au XVIIIe et fut le père des Lumières et de la Révolution avec l’Esprit des Lois.
Le Routard vous emmène à travers Bordeaux, avec ses bonnes adresses de brasseries ou restos, de bars à vins, d’idée de sorties, mais aussi sur la route des Graves et Sauternes, en passant bien sur par les châteaux de Pessac-Léognan, et autres châteaux des Graves, les sites incontournables du Sauternais avec ses nombreux châteaux heureux de vous recevoir pour des visites suaves, et des déjeuners ou diners pour ceux qui ont ouvert un restaurant,…
C’est un Gironde Tour qui se poursuit avec l’Entre-Deux-Mers, les environs de Cadillac, Sainte-Croix-du-Mont, Créon, la Sauve… L’incontournable Cité Médiévale de Saint-Emilion vous fera plonger dans un passé millénaire, avec de très nombreux châteaux à visiter, ainsi que dans les appellations satellites de Saint-Emilion.
Il y a aussi Blaye et Bourg qui au nord Gironde ne manquent pas de charme, des châteaux qui méritent aussi que l’on pousse leurs portes, et puis il y a le fameux Médoc, connu du monde entier pour ses châteaux et son traditionnel marathon très festif.De Margaux à Saint-Estèphe, en passant par Moulis, Saint-Julien, de nombreuses idées avec des châteaux qui ont de fabuleuses histoires à vous raconter comme Castera plus de 400 ans qui se sont écoulés depuis ses premières ventes de vin avec traces et preuve à l’appui.
Le Routard « Oenotourisme en Gironde » aux éditions Hachette (14€) Inclus dans ce guide une application gratuite Scan Hachette et une carte du vignoble bordelais et une autre de Bordeaux.
Samedi, les meilleurs dégustateurs au monde ont rendez-vous à Martillac en Gironde. En jeu le titre mondial de meilleur dégustateur à l’aveugle, avec 12 vins du monde à découvrir. Les compétiteurs retiennent leur souffle.
SMITH HAUT LAFITTE APRES LARRIVET HAUT-BRION
La terre de Pessac-Léognan est un champ de bataille, une bataille de dégustateurs. Il y a 7 ans la Revue du Vin de France avait déjà organisé non loin de SHL le 1er championnat du monde au château Larrivet Haut-Brion, propriété de la famille Gervoson (il avait vu la victoire de l’équipe belge).
Cette année, c’est le magnifique domaine de Smith Haut-Lafitte, 78 hectares, propriété de la famille Cathiard,grand cru classé de Pessac-Léognan, qui accueille cette 8e édition. Un écrin qui compte 6 siècles et demi d’histoire, avec sa célèbre tour du XVIe siècle, ses magnifiques chais digne d’un temple du vin, sa tonnellerie et ses salles de réception.
Pour ce rendez-vous, les équipes se retrouveront déjà la veille pour faire connaissance, l’ambiance de partage et d’humilité et de convivialité sera de mise, dans le respect strict des règles sanitaires du moment.
UNE EPREUVE EN DEUX TEMPS
Dans un premier temps, la vingtaine d’équipes, composées chacune de 4 dégustateurs et d’un coach, devra identifier à l’aveugle 8 vins du monde…Elle devront deviner pour chaque vin le cépage principal, l’assemblage, le millésime, le pays de production, l’AOC, le nom du producteur et la cuvée, rien que cela !
La deuxième partie de l’épreuve n’accueillera que les 10 équipes ayant obtenu les meilleurs scores. Dans cette dégustation finale, elles se départageront sur 4 vins supplémentaires, pour décrocher le titre de Champion du Monde !
QUI POUR SUCCÉDER A L’EQUIPE DE FRANCE CHAMPIONNE DU MONDE ?
Dans cette compétition, la concurrence est rude, les Français se sont déjà plusieurs fois illustrés, mais ils ne sont pas seuls. L’an dernier, la France a été sacrée championne du monde, un deuxième titre comme en 2014 depuis la création de ce championnat, et peut-être un troisième ?
L’équipe de France n’est pas une équipe de novices, certains participent pour la 5e fois, ils ont déjà décroché le titre de champion de France et même le sésame ultime ils sont devenus champions du monde l’an dernier en 2019: Christophe Boyet (club culture et vins de France (Corbeil Essonnes)), Emmanuel Olive (même club de Corbeil Essonnes), François Breteau (club tire-bouchon attitude-Gironde) et Chistian Collin (club les Vins du Vingt à Morlet en Bourgogne. Tous les 4 se complètent bien, certains étant spécialistes et amateurs de rieslings alsaciens et alllemends, d’autres de vins espagnols et italiens, d’autres encore de vins bourguignons et de la vallée du Rhône, d’autres enfin de la Vallée de la Loire ou bien encore de Bordeaux.
Dans cette épreuve, ils seront coachés par Jacky Camus des Ardennes et du club vins découvertes, fin connaisseur de champagnes et de vins d’Alsace, amateur de Chablis et de Bordeaux, lui aussi champion du monde 2019.
C’est un grand technicien de la vigne, ingénieur agronome, qui dirige le château de Reignac, qui s’est lancé un pari: écrire une BD inspirée de son travail au quotidien et sur une année à la vigne. Ce grand gaillard, père de Reignyx qui cache en lui un poète, un dessinateur, ancien blogueur, mais aussi animateur des réseaux sociaux, vient d’accoucher d’un nouveau personnage Martin qui découvre à travers une histoire originale le travail d’une année pour réaliser un millésime…Couleur Vigne, Couleur Vécu…
Nicolas Lesaint est un garçon attachant, au propre comme au figuré: attachant les astes, mais aussi rêveur et la tête dans les astres. Non seulement, il a fait des études pointues en tant qu’ingénieur agronome à l’Ensat Toulouse, non seulement il manage de main de maître depuis 2009 le château de Reignac à Saint-Loubès, propriété d’Yves Vatelot, mais aussi il réalise constamment de superbes photos pour les réseaux sociaux dans ses vignes, des photos avec des baies à qui il ajoute des yeux, il a créé il y a quelques années un petit personnage lui aussi attachant, Reygnyx à qui il a donné une sacré identité, lui faisant commenter l’actualité du monde du vin, mais voilà Nicolas nous sort aujourd’hui une BD de plus de 200 pages aux éditions Feret…A croire qu’il a du temps ce garçon… Non, je rigole, il est presque superactif, ça bouillonne constamment dans sa tête, il a du génie, des idées à revendre, à un moment il avait créé son propre blog qui était très suivi, puis s’est recentré sur des vidéos très simples et explicites sur le travail à la vigne et son actualité….
Là, depuis 2 ans, il planche sur des dessins et un personnage qui l’a fortement inspiré qu’il a baptisé Martin. C’est à la fois très intéressant sur le job au quotidien de vigneron et avec un véritable scénario. « J’ai lu les 1ères BD sur la viticulture avec « les Ignorants » d’Etienne Davodo et « Come Prima » d’Alfred, mais je voulais vraiment donner mon idée de la viticulture qui me correspond et donner une histoire dans l’histoire avec un petit gars Martin ».
« Martin est inspiré d’un saisonnier Angel qu’on a bien connu, un papy super de 70 balais, qui avait perdu son commerce et on s’est dit on va le faire travailler. Il a du arriver en janvier 2013 ou 2014, il faisait plutôt froid -5 à -6°, et mon chef d’équipe de l’époque m’a dit qu’il dormait dans sa voiture, et bien sûr par ces températures cela n’était pas concevable, on lui a demandé et finalement il a fini par lâcher le truc: il n’avait plus de logement. A l’époque cela m’a inspiré un billet sur mon blog qui a eu beaucoup d’impact auprès des vignerons de France, certains voulaient lui offrir un poste de tractoriste…J’ai appelé mon boss et lui ai expliqué sa situation, il m’a dit on va le loger tranquillement pendant 6 mois le temps qu’il se refasse… »
« C’est un peu l’histoire de Martin aussi, on part de là et on va le faire travailler et découvrir la viticulture, on le ramène à la vie, par et à travers la viticulture », grâce à son ami Pierre, le tout en coloration manuelle, à l’aquarelle. A travers ces deux personnages, le lecteur va se prendre à l’histoire et comprendre et apprendre les étapes du travail à la vigne fonction des saisons, depuis la taille de la vigne et les bois à tirer, en passant par la pousse, avec des cauchemars par rapport à la grêle de 2013, jusqu’à la vendange et la vinification au chai… En passant par de vraies scènes de vie, avec des canons, des soirées de vignerons et les primeurs aussi au passage…
Au démarrage de cette BD, « on part de son traumatisme avec des planches en noir et blanc et puis petit à petit il va y avoir des touches de couleur, avec notamment la rencontre d’un rouge-gorge, et puis à la fin tout est en couleur… »
« Cela a été un peu un hasard que cela aboutisse, au début je l’ai fait pour moi tout seul et puis une amie m’a convaincu de faire partager ce travail en projetant ces planches lors d’un concert de rock à Cabara, et puis j’ai mis des planches sur Facebook, et un copain m’a dit c’est trop top.Il faut que tu avances et quand j’ai eu une centaine de planches, il m’a fait rencontrer un responsable de BD qui trouvé cela génial, comme BD à l’ancienne, du dessin, au coloriage et passant par le texte, je faisais tout. »
« J’ai par la suite rencontré Stéphane Zittoun qui venait de reprendre le Féret et il a trouvé cela sympa d’éditer pour la 1ère fois en 200 ans d’existence la 1ère BD du Féret. J’ai avancé à un rythme tranquille, cela m’a pris 2 ans, j’ai eu une totale liberté et un vrai respect de mon travail. J’ai dessiné au total 217 planches, plus la couverture et d’autres essais de couverture, en prévente déjà 900 BD se sont vendues sur 3000 tirées. »
Nicolas Lesaint ne va pas s’arrêter en si bon chemin, bien sûr il va assurer la promotion de sa BD qui sort officiellement le 9 octobre, avec des séquences de dédicaces à droite et à gauche, mais déjà il a un autre projet en tête : « »je suis en train d’en faire une autre avec un oenologue de la région qui navigue dans le Libournais; il va croiser Pierre, le personnage va découvrir qu’il a été adopté, et cela va l’emmener vers Ouessant », car Nicolas a son jardin caché, il est tombé amoureux des paysages bretons et prend plaisir à s’y rendre assez souvent.
Un grand bravo à Nicolas Lesaint pour cette nouvelle aventure, Reygnyx n’a qu’a bien se tenir…il a maintenant de la concurrence et en interne. « Reygnyx est en sourdine pour l’instant, c’est Martin qui prend toute la place… »
C’est un nouveau Côté Châteaux tout en saveur que je vous propose le 19 octobre à 20h15 sur NOA. Vous allez partir à la rencontre de ces vignerons du Bergeracois de la petite appellation de Saussignac, 35 hectares, qui produit du liquoreux mais aussi des vins de toutes les couleurs en Bergerac. Ce magazine de 16 minutes vont emmène de Monestier à Razac et Saussignac à la découverte de ce terroir magique, de ses hommes et d’un grand chef cuisinier. Réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot.
Allez je vais vous mettre l’eau ou plutôt le vin doux à la bouche. En cette période d’automne, à mi-chemin entre les rouges qui viennent d’être récoltés et des liquoreux qui commencent à l’être par tries successives, je vous emmène en Dordogne…
Bienvenue à Saussignac, cette petite appellation intimiste mais oh combien réputée. Petite par la taille avec seulement 35 hectares de vigne, elle ne compte aussi que 23 vignerons qui occupent pas mal le devant de la scène de ce Côté Châteaux n°17.
S’il est bien un personnage truculent, attachant, charismatique et surtout vigneron, c’est Pascal Cuisset avec qui Côté Châteaux a décidé de débuter ce numéro. J’ai rencontré sous la flotte ce grand gaillard, « vigneron du Sud-Ouest » comme il aime se définir, d’abord dans sa cuisine, pour prendre un café, se réchauffer (9° ce matin-là), faire connaissance avec ses chiennes dont Yquem, cela ne s’invente pas, sa passion pour la tauromachie et l’entrecôte…« T’aurais pu venir un autre jour », me dit-il, lui qui nettoie sa machine à vendanger qui ronge son frein et attend de continuer sa tache dans ses 55 hectares de vigne à vendanger ce qu’il reste de merlots et de cabernets sauvignons…
Le 2020 ? Ce millésime est dans la continuité des précédents, à savoir des hivers très doux, des risques de gel au printemps, été très sec, fortes chaleurs et précocité puisqu’on a commencé le 25 août à vendanger, cela ne nous était jamais arrivé »Pascal Cuisset Domaine des Eyssards.
« On a eu la chance d’avoir un peu de pluie au mois d’août, ce qui a permis de rentrer des sauvignons de très belle qualité, cela fait des secs de très belle facture, les moelleux idem et pour les rouges, les quelques pluies qui sont arrivées au bon moment nous permettent d’avoir des rendements corrects et de très jolie qualité dans des états sanitaires parfaits. »
Pour s’occuper durant cette pluie diluvienne, Pascal Cuisset et son équipe mettent en bouteille la cuvée prestige du château en 2018, une équipe un peu particulière puisque tous font partie de la banda In Vino Veritas, banda officielle des vins de Bergerac, qui envoie du bois…Instant privilégié où il m’explique que son vin est essentiellement destiné à la restauration, cette dernière « a été bien l’été, mais là avec les nouvelles mesures c’est un peu plus inquiétant pour nos clients et pour les ventes aussi. »
Et puis vient la séquence dégustation, oh non pas de toute la gamme, mais un bel échantillon avec déjà son Bergerac 2019, un blanc sec assemblage de sauvignon blanc, dont il produit 180 000 bouteilles, qu’il commercialise un peu partout, pas mal à l’export avec notamment le Japon, « où on s »‘éclate car on y juge les vins sur le rapport qualité-prix et pas sur leur origine, le seul pays où j’ai ma tête en 4 par 3 dans une cave… » Puis viennent ses cuvées de mono-cépâges « les Francs » 100% cabernet franc, ou Sementhal 100% cabernet sauvignon (« sur les fruits mûrs, un cabernet sauvignon qui sent la piperade ça m’inspire pas trop » me dit-il avec humour): « avec 55 hectares on est obligé de multiplier les offres et le marché est toujours demandeur de nouveautés. L’idée est de faire une carrière en ne faisant pas tout le temps la même chose »;
Flavie Cuisset est d’ailleurs dans les traces de son père car elle a voulu planter 2 hectares de pinot noir pour faire un effervescent et un autre mono-cépage…Ils sont comme cela les Cuisset, ils s’amusent.
Faire du vin, c’est d’abord faire du raisin, et là on cooconne le vignoble de A jusqu’à Z » Pascal Cuisset
Des vins d’une majesté, d’un goût royal, à tel point qu’il est référencé et fournit régulièrement les dîners de charité à la cour royale d’Angleterre, avec un joli portrait du Prince Charles qui trône dans sa salle de dégustation. God Save the Cuisset.
Et puis c’est presque une dynastie cette famille Cuisset car il sont 5 à exploiter des vignes à Saussignac. Le magazine se poursuit avec un bel entretien avec Thierry Daulhiac, qui a épousé une Cuisset, il est vigneron bio à Razac-de-Saussignac depuis 2003, certifié depuis 2008 et même en biodynamie depuis 2010. Pour lui ces vendanges sont déjà terminées : « on a eu une précocité phénoménale, 15 jours à 3 semaines d’avance, à partir du moment où on a du beau temps on a des états sanitaires exceptionnels, derrière de belles vinifications, même si l’été les vignes ont quand même un peu souffert, quelques après-midi où cela pouvait monter à 35 à 38°, c’est vrai il y a quand même eu des effets de grillures (surtout sur les jeunes plants), mais c’est un très très beau millésime », mais avec une quantité moins importante.
Avec lui nous allons goûter ses Saussignac, jeunes et vieux millésimes, une appellation qui se défend face à Sauternes ou Monbazillac :
Saussignac, c’est une appellation de liquoreux qui fait partie de ces grands noms d’appellations de liquoreux dans le monde, il n’y en a pas tant que cela, qui ont les cépages, qui ont le terroir et le savoir-faire pour faire des liquoreux » Thierry Daulhiac du château le Payral.
« A Saussignac, sur nos calcaires, on a toujours de belles acidité, de belles fraîcheurs, qui font que nos vins tiennent très très bien dans le temps. »Quant à la sucrosité de ces vins, Thierry Daulhiac s’est adapté aux consommateurs qui recherchent toujours « du light », « le consommateur ne veut plus dans l’alimentation ces produits avec trop de sucre, à la propriété par exemple je suis revenu à des concentrations moindres…pour avoir des choses beaucoup plus fines, légères avec plus de fraîcheur, et à boire beaucoup plus rapidement pour profiter de ces fruits frais »
Thierry Daulhiac va nous expliquer également son parcours dans le bio initié il y a presque 20 ans, une transformation de son vignoble qui vise un respect de la nature et des sols avec la biodynamie, un parcours suivi également par un autre jeune vigenron dont j’ai tiré le portrait à Saussignac.
Samuel Cuisset (encore un…), est âgé de 34 ans, il est à la tête du châteaux les Miaudoux, 35 hectares de vigne et prune en bio et biodyynamie. Il vient à me montrer ce qu’il donne à manger à ses sols : « ça ce sont des graines d’avoine, que je vais mélanger avec tout un tas d’espèces, féveroles, pois, vesse, etc...pour semer dans les vignes et faire un couvert végétal, de l’engrais vert qui va fertiliser le sol… »
Séquence où il déguste aussi avec son oncle le millésime 2019 à la barrique, « on a déjà une belle expression de fruits rouges, de cassis de mûres »….une cuvée en bio : « le bio est porteur, le conventionnel n’est pas porteur du tout », selon lui, il vend ses vins 1500 hectolitres (600 en rouge, 500 en blanc sec, 200 de liquoreux et 150 de rosé) sur « le marché français, en Dordogne et départements autour, avec aussi pas mal de marché historiques à l’export…Le gros de notre clientèle, ce sont des cavistes ou des magasins spécialisés en bio. »
Au beau milieu des vignes, Olivier Roches du château Le Tap nous montre ses raisins qui ne sont pas encore botrytisés mais vont commencer à l’être : « le cahier des charges de notre appellation(depuis 2005) est très restrictif, puisqu’on ramasse minimum à 17°, aucune technique de soustraction, de concentration, ce n’est que sur pied, il faut vraiment attendre l’installation du botrytis ou du passeriage pour pouvoir concentrer les graines.
Quant à la commercialisation, « à la mi-mars jusqu’à fin avril, cela a été compliqué, on s’est posé beaucoup de questions, mais juin juillet et août ont été de très très bons mois, depuis mon installation depuis 19 ans, ce sont mes 3 meilleurs mois. Preuve que les touristes et notamment les touristes français étaient bien présents en Dordogne et ont consommé…
La fin de ce Côté Châteaux nous amène au château des Vigiers où le chef étoilé Didier Casaguana du restaurant les Fresques nous propose une jolie association met-vin de Saussignac:
Un ris-de-veau braisé au vinaigre de figues, accompagné d’un foie gras poelé, avec mousseline de topinambour mi-fumées, pour essayer d’amener un peu d’acidité au vin de Saussignac, un peu de gras avec ces produits de saison, et le côté fumé se marie très bien avec le vin de Saussignac, » commente Didier Casaguana.
« Des ris-de-veau avec du liquoreux, c’est quelque chose qu’on ne connaît pas, puisque les liquoreux on les met souvent en entrée sur du foie gras ou en dessert, là il y a avec ce ris-de-veau qu’il a proposé et nos vins, il y a une belle fraîcheur, une belle acidité, avec le côté sucré cela relève bien… » commente pour sa par Olivier Roches.
Bref un numéro 17 de Côté Châteaux, très dense avec de l’authenticité, du goût et des saveurs, comme j’aime vous les proposer.
Côté Châteaux n°17 spécial Saussignac, à voir à partir du lundi 19 octobre sur France 3 NOA.
Regardez ce magazine spécial Saussignac ici sur You Tube réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot: