06 Sep

Corbeyran dévoile son dernier tome Châteaux Bordeaux N°10

Il est sorti, il est tout chaud. Châteaux Bordeaux tome 10 est en vente dans les bacs depuis mercredi, 40 000 exemplaires édités par la Maison Glénat, écrit par Corbeyran et dessiné par Espé. Côté Châteaux vous propose une interview exclusive du papa de Châteaux Bordeaux dans sa rubrique Parole d’Expert.

Jean-Pierre Stahl: « Salut Corbeyran, tu sors donc un tome 10 de Châteaux Bordeaux, ce depuis mercredi, quelle en est l’histoire cette fois-ci ? »

Corbeyran : « Ce tome 10 inaugure une 2e saison, qui démarre… On est, au niveau temporalité, à une dizaine d’années plus tard. Les choses ont beaucoup évolué dans la vigne en 10 ans et donc cela se passe de nos jours.

« Alexandra Baudricourt a eu beaucoup de succès avec son vin, elle a gagné un peu d’argent et a investi dans le vignoble, un peu partout dans de nombreuses appellations du bordelais; et donc après le Médoc, on va la retrouver du côté de Fronsac, de Sauternes, et de Blaye…Il y aura donc 3 albums pour cette nouvelle saison. Alexandra est confrontée à des problèmes de pollution dans une parcelle, elle est plongée dans des pulvérisations sauvages, elle va avoir maille à partir avec des riverains et la justice…Et surtout, elle va rencontrer un étrange personnage, patron d’un grand groupe, qui va être un peu son éminence grise et elle va se rapprocher de lui…Il sait beaucoup de choses, plus qu’elle, notamment au niveau commercialisation des vins, c’est une relation étrange qui va s’instaurer avec lui… »

Corbeyran devant son oeuvre et son succès : Châteaux Bordeaux en désormais 10 volumes, ici en septembre 2018  © JPS

JPS : « Châteaux Bordeaux, c’est véritablement une BD qui a décoiffé…On peut dire que c’est un gros succès… »

Corbeyran : « Absolument. Il y a un sticker sur la couverture: il y a marqué 500 000 lecteurs, c’est pas mal ! Toujours chez Glénat, toujours avec Espé au dessin et c’est une trilogie, une deuxième saison sous forme de trilogie. »

A Kirwan, avec Philippe Delfaut directeur du château qui a fait déguster le 2017 à Corbeyran en septembre  2018 © JPS

JPS : « Parmi l’ensemble des tomes, il y en a certains qui ont mieux marché ? »

Corbeyran : « Oui, d’une manière générale, c’est toujours le tome 1 qui marche le mieux, et après il y a une espèce d’escalier…C’est sûr le tome 9 par exemple s’est un peu moins bien vendu que le tome 1, qui est toujours en tête des ventes… »

« Début du tournage d’un documentaire pour la chaîne « Voyage ». Le thème est simple : aborder une région (en l’occurrence le bordelais) à travers une bande dessinée (en l’occurrence Châteaux Bordeaux) «  © Corbeyran

JPS : « Là en ce moment, il y a une télé qui réalise un documentaire pour la chaîne Voyage sur Bordeaux, le vin, les gens du vin, et ce document s’est en partie inspiré de Châteaux Bordeaux ? « 

Corbeyran : « Le doc, c’est la découverte d’une région à travers une BD, en l’occurence Châteaux Bordeaux. En fait j’ai donné une liste de noms au réalisateur qui va rencontrer ces personnages que l’on retrouve dans Châteaux Bordeaux: ainsi on va retrouver Jean-Pierre Xiradakis qui va marcher et pique-niquer dans les carrelets, Allan Sichel avec son château et ses chevaux, Fabien Teitgen de Smith, Olivier Dauga dans un domaine et Michel Rolland dans son labo. C’est ainsi une espèce de boucle, ils m’ont pas mal donné d’infos pour écrire la BD et là je leur rend la parole…C’était une super ponctuation pour cette aventure. »

Châteaux Bordeaux est sorti dans les bonnes librairies et boutiques de BD © Corbeyran

JPS : As-tu encore d’autres projets en BD sur le vin ? »

Corbeyran : « Oui, Vinifera est en cours. 2 autres tomes sortent au mois d’octobre. On va ainsi continuer la collection Vinifera. »

Châteaux Bordeaux, tome 10 – Le groupe, chez Glénat par Corbeyran et Espé, dans toutes les bonnes librairies et boutiques de BD

Lire ou relire sur Côté Châteaux: « 9e et dernier opus de Châteaux Bordeaux : la success story de Corbeyran, inspiré par les vins de Bordeaux »

Revoir le reportage sur Corbeyran et son succès de Châteaux Bordeaux en septembre 2018, par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié suivi de son interview en plateau par Cendrine Albo :

05 Sep

Le cognac Frapin célèbre ses 750 ans

Ah, le bel âge! Plus fort que Jeanne Calment, la famille Frapin célèbre ses 750 ans à Cognac. Une famille dont est issu le célèbre écrivain François Rabelais et qui a créé le Cognac Frapin au XIXe siècle. L’occasion de marquer le coup.

© Cognac Frapin

Il y a 750 ans, la famille Frapin, dont est issu François Rabelais né en 1494, s’installait dans la région de Cognac à Ségonzac. Pour célébrer l’événement, elle commercialise 21 flacons d’un même cognac, correspondant aux 21 générations qui se sont succédé depuis 1270 en Grande Champagne.

« C’est la première fois que la famille accepte de commercialiser ce type de cognac », souligne le maître de chai Patrice Piveteau.

Ces flacons sont issus d’une dame jeanne du chai paradis, le plus vieux et prestigieux, appelé « Pierre Frapin », du nom de celui qui a créé la marque Cognac Frapin au XIXe siècle.

« Avec des notes de muscats, de vieux porto… ce n’est pas des descripteurs que je retrouve dans la gamme. Ca laisse supposer que c’est un très vieux cognac », précise M. Piveteau.

Avec AFP.

04 Sep

Annulation du salon Vinitech-Sifel de décembre : encore un « crève-coeur », « dramatique » pour la filière et l’économie

« Bordeaux, c’est morne plaine », confie aujourd’hui Eric Dulong qui voit ses salons s’annuler au fur et à mesure au Parc des Expositions. « Un crève coeur pour la tonnellerie Demptos qui se rend depuis 24 ans au salon Vinitech. Le corollaire de tout cela, c’est aussi des annulations en cascade ou des tableaux d’occupation d’hôtels qui demeurent désespérément vide. « Dramatique », pour Laurent Fournier président de l’UMIH de Gironde.

La Tonnellerie Demptos à Saint-Caprais-de-Bordeaux © JPS

C’est la 1ère fois en 24 ans que Demptos sera absente du salon Vinitech de décembre, comme une vingtaine d’autres tonnelleries de Gironde, et pour cause le salon est annulé ou reporté en 2022. Pas évident pour cette tonnellerie girondine quasi-bicentenaire (créée en 1825 à Saint-Emilion, et depuis 40 ans à Saint-Caprais-de-Bordeaux) qui fabrique quleques 30 000 fûts ou barriques par an dont plus de la moitié pour l’étranger.

C’est  un crève-coeur, il va falloir qu’on se réorganise et qu’on s’adapte… C’est forcément un manque d’opportunités, déjà de rencontres, de retours et d’échanges avec les utilisateurs, cd’un moment convivial, oui c’est un manque pour nous », François Witasse directeur tonnellerie Demptos et président des Maîtres Tonneliers du Sud-Ouest.

C’est morne plaine au Parc des Expositions de Bordeaux, ici traditionnellement 350 événements y sont organisés à l’année, il n’y en a plus que 10% environ en 2020. Après l’annulation du grand sommet France-Afrique qui devait se tenir début juin 2020, des congrès des HLM et des expert-comptables, voici l’annulation de Vinitech-Sifel. Sur ce salon quelques 900 exposants y étaient attendus, 45 000 visiteurs dont 1/4 d’étrangers pour admirer les dernières technologies de la filière viti-vinicole et des producteurs de fruits et légumes.

Eric Dulong, président de CEB © jps

La grosse incertitude qui pèse sur tout nos événements, c’est ce qui explique 90 sinon 95 % de nos annulations: c’est l’incertitude sanitaire et des mesures administratives qui nous sont imposées ou seront imposées, et aujourd’hui on est dans un grand flou qui ne nous permet pas d’être rassuré », Eric Dulong Président de Congrès et Expositions de Bordeaux.

Impossible pour les clients du salon et de Congrès et Expositions de Bordeaux d’investir sur des campagnes promotionnelles très coûteuses. Vinitech Sifel, c’est 7 millions d’euros de chiffre d’affaire, avec les autres salons cela se chiffre à des dizaines de millions qui cette année ne pourront pas rentrer dans les lignes de compte. Ces annulations en série sont aussi un manque à gagner pour les hôtels et restaurants bordelais et de toute la Gironde.

Laurent Fournier, président de l’UMIH 33 © JPS

Aujourd’hui les hôtels sur septembre, octobre sont occupés à hauteur de 20 à 30 %, alors qu’habituellement ils sont remplis de 90 à 95%, voire complets;donc c’est très anxiogène pour nos entreprises, mais ce n’est pas le seul volet qui manque au tableau, ce sont aussi les touristes étrangers et de plus en plus de monde en télétravail » Laurent Tournier président de l’UMIH 33.

Tout le monde se souvient de l’annulation ou report de Bordeaux Fête le Vin, l’événement phare du mois de juin, des reports successifs du salon des vignerons indépendants de Bordeaux pour au final le reporter à mars 2021 si tout va bien, pas simple en ce moment pour la filière et le tourisme d’affaire. On espère que tout reparte d’un bon pas, car là ça commence à malheureusement à craindre pour toute l’économie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot : 

Office du Tourisme de Bordeaux : Brigitte Bloch succède à Stéphan Delaux

Brigitte Bloch, conseillère municipale de Bordeaux déléguée au tourisme et à l’économie du vin, est la nouvelle présidente de l’OTCBM, l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole. Elle succède à Stéphan Delaux,  19 ans de bons et loyaux services à promouvoir la destination Bordeaux.

Brigitte Bloch, la nouvelle présidente de © l’OTCBM

Brigitte Bloch, n’est pas une novice, à son actif déjà 20 années au service du développement touristique et de la filière oenotouristique.

Cette diplômée de Sciences Po Bordeaux, qui a occupé différentes fonctions au sein de collectivités territoriales, a dirigé durant 16 ans le Comité Régionale du Tourisme d’Aquitaine, elle a aussi oeuvré en faveur de la filière et de l’oenotourisme au sein d’Atout France en tant que vice-présidente chargée de l’oenotourisme.

« Je suis très fière d’avoir été élue pour présider l’office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole. Avec les élus des communes de la métropole et les professionnels du territoire, en lien avec le département et la région, nous allons pouvoir travailler à une stratégie partagée de développement touristique durable, pour les visiteurs de proximité, mais aussi pour les touristes de France ou du monde entier dont la demande évolue.

Sur ce sujet, nous allons amplifier les démarches déjà entreprises par l’OTCBM pour faire de notre destination une destination durable exemplaire et désirable. Bordeaux est et restera une marque et une ville attractive et nous continuerons à y accueillir des touristes étrangers pour leur faire partager nos richesses et les savoir-faire des habitants, notamment dans les domaines artistiques, viticoles et de l’artisanat…

Dans cette période de crise sanitaire, nous allons devoir réinventer le tourisme urbain et accompagner le tourisme d’affaires, particulièrement touché, et qui doit lui aussi se renouveler et s’adapter. Je compte ouvrir ces chantiers en lien étroit avec les professionnels et en prenant en compte l’offre touristique et de loisir de l’ensemble de la métropole.

Je sais pouvoir compter, à l’Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole, sur des équipes professionnelles et passionnées et, au sein d»e ses instances, sur des administrateurs engagés et expérimentés ».

Bon courage et bonne chance à Brigitte Bloch.

02 Sep

Echos de champagne : entre espoirs de grande qualité et boom des musées

Tout semble s’annoncer sous les meilleurs auspices (de Beaune) en Champagne fondant des espoirs de grande qualité selon le service technique du Comité Champagne. La Champagne qui se jette désormais à corps perdu dans l’oenotourisme avec l’ouverture de 4 musées dédiés à l’univers du champagne.

 VERS UNE GRANDE QUALITE

Archives champagne  © JPS

« Vers une superbe trilogie 2018-2019-2020? » s’interroge le service technique du Comité Champagne. « Chaleur, sécheresse, précocité, forte dynamique de maturation, excellent état sanitaire : les années se suivent avec d’étonnantes similitudes et caractéristiques qui, il faut bien l’avouer, nous font perdre nos repères habituels« , souligne-t-il, notant que « 2020 présente d’étranges ressemblances avec le merveilleux millésime 2019 ».

« Comme l’an passé, les raisins présentent davantage d’acidité et moins de teneur en sucre équivalent. La synchronisation des maturités technologique et aromatique ne sera sans doute atteint qu’avec des richesses en sucre élevées, proches ou supérieures à 10% pour le chardonnay et le meunier », explique le service technique.

LE BOOM DES MUSEES DANS LA MARNE

Après avoir longtemps boudé les vertus de l’oenotourisme, la Marne viticole s’y jette désormais à corps perdu.

Pas moins de quatre musées consacrés à l’univers du champagne ont ouvert ou vont ouvrir dans les prochains mois. A Châlons-en-Champagne, l’espace oenotouristique de la famille Carbot accueille déjà depuis le 14 août ses premiers visiteurs.

A Aÿ-Champagne, c’est en 2021 qu’ouvrira, dans un ancien centre de pressurage de la maison Pommery, un musée du vin sur le thème de l’interprétation sensorielle du champagne.

Commencé en 2011, Epernay est en train de boucler un vaste projet de musée du vin et d’archéologie régionale. La ville termine la réhabilitation du majestueux château Perrier. Classée monument historique, cette invraisemblable bâtisse du XIXe siècle aux styles architecturaux divers et aux 96 pièces proposera plusieurs thématiques : de la découverte de la formation du paysage et du vin de champagne aux collections de mécènes locaux. Ouverture prévue cet automne.

Reims n’est pas en reste avec un projet de cité du champagne sur le modèle de la Cité du vin de Bordeaux.

Avec AFP