C’est un « acte odieux » et criminel. La porte principale du légendaire château Cos d’Estournel à Saint-Estèphe a été dégradée par un incendie. Un acte que condamne, avec la plus grande vigueur, le château qui va essayer de récupérer cette porte en ayant recours à des spécialistes.
La porte de Zanzibar du Château Cos d’Estournel était magistrale et cadrait totalement avec ce château du « Maharajah de Saint-Estèphe ». Ce gentleman haut en couleur avait fait édifier ce château à l’architecture particulière en référence au « retour des Indes », car l’histoire veut que les Anglais en Inde buvaient beaucoup de vins de Bordeaux et ce Monsieur eu l’idée de vendre des vins « retour des Indes », c’est à dire étant allé en barrique jusqu’à Bombay ou Calcutta avant de revenir en Europe. Il a terminé sa vie vie malheureusement sans connaître la gloire et le classement de 1855 qui a consacré Cos d’Estournel en 2nd cru classé, reconnu comme l’un des plus fameux de Saint-Estèphe.
Cette porte vieille de plusieurs siècles trônait remarquablement à l’entrée du château. Elle aurait appartenu au Sultan du Zanzibar. Qui a pu faire un acte inqualifiable dans la nuit de mardi à mercredi ? Cet oeuvre d’art a été incendiée en partie, « un acte de vandalisme, un acte odieux que l’on condamne » me confiait un responsable du château joint par téléphone cet après-midi. Bien sûr, une enquête de gendarmerie et judiciaire est en cours. « La porte va repartir entre les mains d’artisans de haute volée pour essayer de la reconstituer à l’identique ».
Que cet acte impardonnable n’empêche pas les amateurs et oenotouristes de se rendre à Cos d’Estournel, l’un des joyaux du Médoc avec son chai et son cuvier incroyables, réalisés en 2008 par l’architecte Jean-Michel Wilmotte. A voir de toute urgence pour ceux qui ne le connaissent pas; étonnement garanti avec cette passerelle transparente au dessus des barriques et la bibliothèque de vieux millésimes gardée par des éléphants…