12 Fév

« A terre à cheval » : entre vignes et châteaux

Une initiative originale d’une jeune enseignante d’équitation…Faire découvrir les vignobles du Saint-Emilionnais à cheval. Lancement de l’association « A terre à cheval » samedi 15 février.

A Terre à Cheval imageLe printemps 2014 sera équestre ou ne sera pas. Charlotte Alcalay, professeur d’équitation, a eu cette vision, cette « idea », de faire visiter des châteaux à cheval dans le Grand Saint-Emilionnais. Sa volonté est également de rendre accessible le cheval et son environnement à des personnes fragilisées, de l’enfant à la personne âgée, à travers la pratique équestre.

Trois châteaux ont rebondi sur cette idée et ont déjà répondu présent à l’appel de Charlotte: les châteaux Siaurac, Pierre de Lune et Berliquet deviennent partenaires de l’association « A terre à cheval ».

logo a terre a chevalPaul et Aline Goldschmidt accueilleront d’ailleurs l’association samedi 15 février à partir de 18h30 pour son lancement « en fanfare » dans le cadre magnifique de l’Orangerie du château de Siaurac. Une dégustation de soutien à cette association est d’ailleurs prévue avec comme thème « vins et fromages ».

La participation et les bénéfices générés par l’évènement contribueront au lancement du projet et de l’association « A terre à cheval ».

Château SIAURAC

Château Siaurac

Contact: aterreacheval@gmail.com

 

11 Fév

Olivier Bernard : « Les grands vins, c’est des grands fruits ! Tout le reste, c’est du blabla… »

Tout le monde était suspendu à ses lèvres…Son jugement sur le 2013 est tombé: « un millésime inégal ». « Exceptionnel en Sauternes, bon en blanc et inégal en rouge. » Parole d’expert a interviewé Olivier Bernard, Président de l’Union des Crus Classés de Bordeaux.

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Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier et Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Quelle est votre réaction sur le coup de filet des gendarmes suite à l’opération « cassevin » de cambrioleurs qui écumaient les châteaux du Bordelais ? »

Olivier Bernard : « Il était temps que ça s’arrête ! J’ai entendu qu’il y avait 15 propriétés ou négociants qui ont été dévalisés…Quand il y a un gang organisé, c’est bien que ça s’arrête. C’est vrai que la tentation est grande, parce que ces vins sont liquides, ils sont vendables assez facilement. Dans la profession, on doit mieux regarder nos systèmes de défense, mais après on a du mal à contrer des gens qui veulent voler à tout prix. La gendarmerie peut nous informer, nous dire comment ils sont rentrés, il y a peut-être une information à faire passer au niveau de la Fédération des grands vins pour des mesures de protection. »

JPS : « Ce qui explique ces cambriolages, c’est que ces vins sont devenus excessivement chers, est-ce qu’ils ne sont pas devenus trop chers ? »

OB : « Bordeaux, c’est 10 000 châteaux, parmi ces châteaux, il y en a 50 qui ont connu ces dernières années une certaine flambée par le marché. Mais attention, ce n’est pas la faute des châteaux s’ils sont sortis chers, c’est le marché qui a fait qu’ils sont devenus chers ! C’est pas le propriétaire qui a décidé de les vendre chers, c’est le marché qui a décidé qu’une bouteille qui au départ était à 300 euros, très chère, allait être vendue 1 000 euros. Donc le marché a été très fort, très spéculatif, trop spéculatif sur un certain nombre de vins car ils sont produits en petite quantité. Et il y a un certain nombre de pays qui sont capables d’avaler ces grands crus. Moi, je n’aime pas la spéculation dans le vin. J’aime les vins de consommation. Alors voilà on parle de ces 50 crus de façon permanente, j’aimerais aussi qu’on parle des 9 950 Bordeaux qui eux sont à un prix raisonnable et dans leur prix de consommation. Sur ces 50 crus il y a eu des périodes très chaudes, à cause de la Chine notamment, à cause de la spéculation, j’espère qu’on va revenir à des valeurs normales ! »

Le Domaine de Chevalier © interestinwine.co.uk

JPS : « ça va peut-être être le cas pour le 2013, car le 2013 est pas mal décrié et notamment pour les grands crus classés, ça risque de les faire baisser, non ? »

OB : « Oui, 2013 se présente d’une façon assez compliquée parce que sa réputation n’a pas été portée parmi les grands millésimes et ce n’est pas un grand millésime. Il est dans la lignée de 2011 et 2012. Mais, ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’il n’y a plus de spéculation et que les Chinois sont à l’arrêt donc on va revenir aux vrais prix ! Et moi les vrais prix qui donnent des Bordeaux de consommation, ça me va bien, ça va bien aux Français et aux Européens de façon générale. Donc peut-être que pour ce millésime 2013, on va retrouver des acheteurs avec le sourire. »

JPS : « On a parlé de « Bordeaux bashing » pour ce 2013…Est-ce qu’il faut l’enterrer ou pas ? »

OB : « Non, non, faut pas l’enterrer ! Moi, je suis un amateur de vin, et dans ma cave, il y a de grands millésimes et des millésimes à boire. Moi, quand j’ai commencé en 83, j’ai bu pendant des mois et des années du millésime 80 et on s’est régalé ! Et puis plus tard on a bu du 87; et puis du 2002, les 2002, ils sont délicieux ! Ouvrez une bouteille de 2007, il y a 90 % des Bordeaux qui sont juste délicieux. Et 2013 est un peu dans cette série là. Un millésime à boire certes, pas compliqué certes. Ce n’est pas un grand millésime de garde, il va pas rester dans la légende de Bordeaux, ça je peux vous l’assurer. Mais s’il avait ce côté un peu sexy d’un millésime généreux, bon à boire dans 5 ans, ça m’irait très bien »

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Olivier Bernard dans le chai à barriques du Domaine de Chevalier © Domaine de Chevalier

Et de préciser un peu plus tard lors de sa conférence de presse au Club de la Presse de Bordeaux:

« A Sauternes, c’est une année d’exception, je donne 5 étoiles ! En blanc, c’est pas mal, 4 étoiles. En rouge, il y aura de très grands mais aussi d’autres moins grands. Le mot que je retiens pour le 2013: c’est inégal. C’est un millésime jaloux. Il y a des gens qui ont pris plus d’eau que d’autres, donc c’est inégal. Imaginez, en 15 mois à Bordeaux, on a pris 1,6 mètres d’eau alors qu’on pend en un an 800 mm. »

« D’habitude, les propriétés de grands crus classés sortent 60 % de 1ers vins et 40 % de seconds vins, là il y en aura qui sortiront 25 % de 1ers et 75 % en seconds vins…Si Bordeaux veut vendre ses vins, il va falloir les vendre au bon prix du marché. »

Et d’estimer une baisse d’environ 20 à 30 % pour les plus grands crus classés lors de la prochaine campagne des primeurs.

Interview d’Olivier Bernard par Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine au Club de la Presse de Bordeaux

Et pour aller plus loin : Domaine de Chevalier

 

 

10 Fév

Coup de filet des gendarmes: 20 personnes interpellées, elles écumaient les grands châteaux

15 grands châteaux et caves du Bordelais étaient la cible des voleurs de grands crus. Ce matin, 300 gendarmes ont mis fin à ce trafic très structuré. 20 personnes sont en garde à vue.

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Opération « cassevin » pour démanteler le réseau de cambrioleurs © Patrice Héraud

Agissant sur commission rogatoire, l’enquête portait sur une série de vols de grands crus dans les châteaux du Bordelais, avec un préjudice dépassant le million d’euros (vu le prix des bouteilles de grands châteaux, ça chiffre vite !)
 
Les interpellations ont eu lieu en Haute-Garonne, dans le Tarn, les Pyrénées-Atlantiques, l’Ile-de-France et en Gironde, où se trouvaient les commanditaires de ce réseau « très structuré » et « professionnel », qui agissait semble-t-il depuis le mois de juin 2013.

L’enquête était menée depuis plusieurs mois par le groupement de gendarmerie de la Gironde et la section de recherches de Bordeaux pour mettre hors d’état de nuire ce réseau d’au moins 24 personnes qui travaillait sur « commandes ». Certains individus étaient déjà « très connus de la justice ».

Intervention ce matin des hommes cagoulés du groupement et de la section de recherche de la gendarmerie de Gironde © Sud-Ouest Stéphane Lartigue

Sur les vingt personnes interpellées, tous des hommes majeurs, une quinzaine sont originaires de Gironde, où elles se trouvent en garde-à-vue.

La gendarmerie a tenu cet après-midi une conférence de presse. Pour le Colonel Ghislain Réty, commandant le groupement de gendarmerie de la Gironde : « c’est une très très belle affaire. » Mais vu que l’enquête est en cours les lieux d’interpellation et le nom des châteaux n’ont pas été dévoilés.

La Winery à Arsac victime de 2 cambriolages en janvier, préjudice 320 000 euros.

Toutefois selon nos propres sources, Château d’Yquem a été victime dans la nuit du 9 au 10 juin 2013. 380 demi-bouteilles du millésime 2010 ont été dérobées, un préjudice de 100 000 euros (une demi-bouteille du millésime 2010 se vend 330 euros) : « depuis, on a revu la sécurité, ça nous a permis de mettre des moyens plus appropriés » nous-a-t-on dit. 

Plus récemment la Winery en janvier à Arsac a subi le plus gros préjudice. Joint par téléphone Philippe Raoux, propriétaire de la Winery,  a confirmé à « Côté Châteaux » : « on a été cambriolé à deux reprises en janvier : la première fois pour un préjudice de 250 000 euros et la deuxième pour 70 000 euros. » Par ailleurs deux autres établissements proches, Barrère et Sichel, ont également été la cible de ces cambrioleurs à la même période.

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Deux caisses de Lafite-Rothschild 2010 dérobées chez Sichel

Pour Allan Sichel, dirigeant la Maison Sichel et président la Fédération des Négociants de Bordeaux : « on nous a volé il y a deux ou trois semaines deux caisses (deux caisses de 6 bouteilles de Lafite-Rothschild d’une valeur de 20 000 euros), mais les cambrioleurs ont été dérangés. Car c’est un site sécurisé, les systèmes d’alarme ont fonctionné. »

Les cambrioleurs n’avaient pas froid aux yeux car presque à chaque fois , les systèmes d’alarme se sont mis en route, ce qui ne les effrayait pas plus que cela. Ils intervenaient avec des camionnettes volées, en moins de 6 minutes à chaque fois et aspergeaient le sol de détergent ou de javel pour effacer toute trace…

Jean-Pierre Stahl, Jean-François Gea et AFP.

Regardez le reportage de Jean-François Géa, Bernard Hostein-Aris et Jean-Pierre Stahl.

 Intervenants:

  • Chef d’escadron Eric Bayle, commandant Compagnie de Gendarmerie de Mérignac (33)
  •  Colonel Ghislain Réty, Commandant le Groupement de Gendarmerie de la Gironde
  • Allan Sichel, Président Fédération des Négociants en Vin de Bordeaux.

09 Fév

Vue imprenable sur le Jumping de Bordeaux

Les grandes maisons de négoce bordelaises organisent des soirées VIP à l’occasion du jumping international de Bordeaux. Cordier-Mestrezat, l’une des plus anciennes, est partenaire de l’événement depuis 10 ans.

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Rémy Lief (Générali), Jean-Louis Vicard (Château de Candale), Jean-Baptiste Perlant (Primerose), Christophe Château (CIVB), Stéphan Delaux (Office de tourisme) © Jean-Pierre Stahl

Imaginez plutôt…C’est l’événement à ne pas manquer, chaque année, le premier week-end de février. Le Jumping international de Bordeaux en indoor rassemble la crème de la crème des cavaliers mondiaux. Dans les gradins, des centaines de spectateurs, un public d’avertis mais pas seulement, des amoureux des chevaux et des familles entières, car le spectacle vaut le détour avec ces sauts d’obstacles et ces attelages de carrioles à vous couper le souffle.

En prime, il y a ces petites loges avec des places au plus près de la piste, et en retrait des salons cosis avec tout un décorum…Tableaux accrochés ventant le savoir-faire des uns ou des autres. Un autre concours se joue dans l’élégance, l’excellence et, ce malgré tout dans une atmosphère relachée car « on est en week-end ».

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Jérémy Gonzalez, photographe pour « Bordeaux Madame » © JPS

Pour David Bolzan, directeur général de Cordier-Mestrezat :  » c’est l’évènement incontournable ! c’est le seul en France qui compte pour la coupe du monde !  » Cordier-Mestrezat (Mestrezat va fêter le 23 février 2015 ses 200 ans comme négociant de la place de Bordeaux) est présent depuis plus de 10 ans au jumping de Bordeaux.

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David Bolzan, directeur Cordier-Mestrézat et Philippe Massol, directeur Cité des Civilisations du Vin © JPS

Et d’ajouter :  » On vient car c’est l’élite…En dehors de Vinexpo, c’est le plus bel événement de prestige à Bordeaux. C’est la recherche de l’excellence avec la recherche du détail.  » Cordier-mestrézat est partenaire exclusif de Congrès Expositions Bordeaux depuis 10 ans maintenant.

Dans cette loge, on y trouve des propriétaires de grands châteaux, Pierre Lurton, PDG d’Yquem est un habitué, Jean-Louis Vicard, propriétaire de Château de Candale (Saint-Emilion Grand Cru), mais aussi d’autres acteurs, des maîtres de chais et directeur de Château Lilian Ladouys (Vincent Bache-Gabrielsen), un directeur des ventes comme Damien Grelat de CA Grands Crus. Il y a également des figures de Bordeaux: l’ancien tennisman Jean-Baptiste Perlant, à la tête de Primerose, Stéphan Delaux, président de l’office du tourisme, Christophe Château directeur communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et Philippe Massol, directeur de la Cité des Civilisations du Vin:  » elle ouvrira ses portes en mars 2016. Les fondations sont terminées, les pieux en béton de 25 m de profondeur ont été coulés, un exploit en bord de Garonne ! » (lire précédemment: Pierre Arditi ambassadeur de la Cité des civilisations du Vin)

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Le vainqueur l’Allemand Marcus Ehning © France 3 Aquitaine – Equidia

En dégustant un double magnum de château Candale 2005 ou au final un château d’Yquem 2005, tous ont apprécié les prestations des cavaliers durant ces 3 jours.

Et c’est en définitive l’Allemand Marcus Ehning, sur Cornado NRW, qui a remporté samedi soir le Jumping de Bordeaux, avant dernière étape qualificative de la Coupe du monde de saut d’obstacles (indoor), en barrage.

Déjà vainqueur en Gironde en 2010, il a devancé au chrono le Français Roger-Yves Bost et le Suisse Pius Schwizer, également double sans faute.
La dernière étape de la Coupe du monde se déroulera à Göteborg le 2 mars. La finale 2014 se tiendra du 17 au 21 avril à Lyon.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet sur le savoir-faire de la Maison Cordier-Mestrézat qui fait travailler des artisans locaux

08 Fév

Le « Lübecker Rotspon », un vin de Bordeaux…allemand !

Depuis la naissance de la ligue hanséatique et le XIII ème siècle, la ville de Lübeck a une spécialité oenologique. C‘est un vin de Bordeaux (Margaux, Saint-Julien, Pauillac…) acheminé par bateau dans ce port et élevé en Allemagne du nord.

Un Bordeaux…au goût germanique.

Vieilli dans des barriques de chêne et embouteillé dans des caves spécialisées, ce vin de Bordeaux à consonnance germanique s’appelle le « Rotspon », qui en vieil allemand signifie bois rouge. Il paraît qu’à l’époque de la richesse hanséatique, les barriques de Lübeck étaient de meilleure qualité que les bordelaises. (mais ça a changé quelque peu! )

 Il est largement disponible à des prix entre 5 et 20 euros. Ses caractéristiques organoleptiques sont spécifiques. A travers les siècles, il continue de connaître un succès certain.

Selon le site web de la ville de Lübeck , «d’après ce qui se dit, il se boirait mieux que le vrai vin de Bordeaux ». Thomas Mann en vante les mérites dans son roman Buddenbooks, et le Rotspon constitue une récompense des régatiers de la semaine de Travemünde.

Aujourd’hui, certains embouteilleurs – de Lübeck, mais aussi de Hamburg, Bremen et Münster – cherchent à obtenir de l’Union Européenne une protection de ce nom.

Source: winetourismminfrance.com

07 Fév

« Le Mystère Guiraud » ou comment s’opère la magie de Sauternes

Une soirée volontairement énigmatique intitulée « le Mystère Guiraud ». Xavier Planty a présenté hier à Bordeaux 30 ans d’évolution et d’achèvement de ce 1er grand cru classé de Sauternes. Lancement de son 1er millésime certifié en Agriculture Biologique.

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« Le Mystère Guiraud » à la Halle Darwin © Château Guiraud

Le cadre n’a pas été choisi au hasard. Un lieu atypique et décalé: la Halle Darwin, dans le nouvel éco-quartier rive droite à Bordeaux. Un show attendait les partenaires, négociants et courtiers de la place de Bordeaux. Une performance signée Oliver Crouzel avec une oeuvre éphémère intitulée  » Symbiose « .

La date n’a pas été choisie au hasard…Avant la folle semaine des primeurs, avant même le salon Vinipro lancé également par Xavier Planty, ce buzz « Mystère Guiraud » intervient à la veille de la mise à disposition de son millésime 2011.

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Un cérémonial pour Guiraud © Château Guiraud

Il vient consacrer également 30 ans de travail. Depuis le début des années 80, tout a été repensé à Guiraud pour révéler la Nature forte de ce 1er grand cru classé de Sauternes.

Le 2011 est non seulement le 1er millésime AB mais l’étiquette a été repensée: toute noire. Alors que le blanc sec , le « G » de Guiraud est toute blanche dans un souci d’harmonie et de cohérence.

 

Au cours de cette soirée, les invités ont pu déguster le « Petit Guiraud 2011 » et le G de Château Guiraud 2013, respectivement second vin et Bordeaux blanc sec de la propriété.

Xavier Planty a souligné « l’esprit de liberté » qui règne depuis toujours sur ce 1er grand cru classé 1855 qui ouvre aujourd’hui la voie à une viticulture plus respectueuse.

 

 

06 Fév

Blaye au comptoir : des vignerons passionnés à la rencontre des amateurs de vins

La 7 ème édition de « Blaye au comptoir » a démarré sur les chapeaux de roues à Bordeaux avec comme nouveauté cette année des foodtrucks associés. 50 vignerons de Blaye font découvrir leur production dans 50 brasseries, restaurants et camions ambulants ce jeudi 6 et vendredi 7 février.

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La nouveauté cette année: les foodtrucks avec Caroline Bourcier du Château Haut-Bourcier en Blaye – Côtes de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

« Moi j’aime les petits challenges, le fait d’être en pleine rue comme ça, de faire déguster un peu nos vins, ça change plutôt que d’être au restaurant », d’emblée Caroline Bourcier pose l’ambiance de ses dégustations autour de foodtrucks. Une ambiance de plein air sur le site Darwin, à l’ancienne caserne Niel, avec un 14 ° C à midi mais où les salariés à la pause déjeuner sont réchauffés par le soleil bordelais.

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50 brasseries et restaurants participent à la 7ème édition de « Blaye au Comptoir »

Et de renchérir : « ce sont des vins faciles à boire. Ils peuvent accompagner une bonne entrecôte, mais même pour l’apéritif, ils sont faciles à boire et c’est ça que les gens aiment bien ».

Sa famille dirige le chateau Haut-Bourcier à Saint-Androny, 40 ha en Blaye; elle produit 250 000 bouteilles d’un vin vieilli en fûts de chêne (85% merlot, 10 % cabernet-sauvignon et 5 % petit verdot).

Cette année, 4 vignerons sont associés à 4 foodtrucks, ces restaurants ambulants qui viennent restaurer sur place les salariés aux bassins à flots, à la caserne Niel à Bordeaux et à Mérignac.

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« Au Bouchon des Chartrons », on est partenaire depuis 5 ans © JPS

« Au Bouchon des Chartrons », Olivier Lavigne est partenaire depuis 5 ans, presque depuis le début car l’opération fête sa 7ème édition. « C’est le seul jour de l’année où les gens peuvent prendre l’apéro en discutant du vin avec le vigneron. » 

C’est Eric Vezain, propriétaire du Château Canteloup, 25 ha à Fours près de Blaye, qui fait déguster ici ses vins. Sa production ? 100 000 bouteilles, des BIB et du vrac pour le négoce.

« Depuis quinze-vingt ans, nos vins se sont nettement améliorés en terme de qualité. Ce qui les caractérise, c’est leur côté sympathique, du fruité avec de la puissance. C’est un très bon rapport qualité prix ! »

Blaye représente 430 châteaux sur 6 000 ha et plus de 60 % des volumes des Côtes de Bordeaux. C’est la 3ème appellation du bordelais avec 260 000 hectolitres produits.

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Jean Lissague vigneron exploitant  » Grand Secret » et « Petit secret », avec Jean-Pierre Xiradakis (« Bar-Cave de la Monnaie ») et Samuel Maingeau patron d' »Elvis ».

En 2013, Blaye a enregistré une augmentation de + 1% des volumes en grande distribution et + 4% en valeur. 85 % des vins de Blaye sont commercialisés en France, 15 % à l’étranger. En 2012, Blaye avait connu une forte poussée de ses vins à l’export + 30 %, en 2013 + 15%.

Quant à la qualité du 2013 à venir, Mickaël Rouyer, directeur de Blaye – Côtes de Bordeaux précise: « On a eu des rendements de 35 hectolitres à l’hectare alors qu’on nous autorise 51 », « Quant à la qualité ? Ce ne sera pas le millésime du siècle mais tout de même bon à boire rapidement. A Blaye, on tire notre épingle du jeu sur le fruit, la souplesse, des vins de plaisir, à boire dans les deux ans. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Rémi Haas

05 Fév

La Suisse « fait main basse » sur l’or de Lafaurie-Peyraguey

Pour une fois qu’on ne parle pas de rachat par des Chinois…Le château Lafaurie-Peyraguey, 1er grand cru classé de Sauternes vient d’être acquis par le Suisse Sylvio Denz, Président de Lalique et d’Art et Fragrance. Le prix de la transaction n’a pas été dévoilé, mais elle s’est faite à moins de 10 millions d’euros.

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Chateau Lafaurie-Peyraguey © Leif Carlsson

Le château Lafaurie-Peyraguey, jusqu’ici détenu par GDF Suez, est le plus ancien de ce petit villages de Bommes dans le Sauternais. Il remonte en effet au XIIIème siècle, avec son porche typique et ses vieilles tours. Ses plus vieilles archives ont 8 siècles d’histoire, c’est dire le poids ici du passé. Ses plus proches voisins sont Yquem qui figure à la 1ère place de ce classement de 1855, et juste derrière Lafaurie-Peyraguey et La Tour Blanche tous deux à Bommes.

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Le chai à barriques du Château Lafaurie-Peyraguey

Le vignoble de 36 ha est cultivé en lutte raisonnée sans aucun herbicide chimique. L’encépagement est à 93 % de Sémillon, 6 % de Sauvignon et 1 % de Muscadelle, les vignes ont 40 ans de moyenne d’âge (les plus vieilles sont de 1926) et le rendement est de 18 hectolitres à l’hectare.

La fermentation alcoolique et l’élevage se fait en barriques de chêne français (40 à 70 % de barriques neuves selon les millésimes). La production s’élève en moyenne à 60 000 bouteilles.

Après Bernard Arnaud et Yquem, Bernard Magrez et Clos Haut-Peyraguey, Axa et Suduiraut, Robert Peugeot-Olivier Bernard-Stephan Von Neipperg-Xavier Planty et Guiraud, Sylvio Denz écrit une nouvelle page de l’histoire de Sauternes.

Sylvio Denz - Château faugères

Sylvio Denz déjà à la tête de Château Faugères, cru classé de Saint-Emilion © Château Faugères

Le Suisse, Sylvio Denz,  (né en 1956 à Bâle, qui a développé notamment entre 1980 et 2000 une grande chaîne de parfumeries) a déjà affiché la couleur (jaune forcément):

il a déclaré « le Sauternes est sous-évalué et pourtant, il y a là de belles choses, avec le vin liquoreux, et avec le vin blanc sec ». Il s’est d’ailleurs fixé des objectifs:

1) Produire de grands vins blancs de Sauternes: de très grands liquoreux sur les meilleurs terroirs classés en 1855 « l’Enclos » et « les Maisons Rouges » mais aussi un grand vin blanc sec !

2) Bénéficier de synergies de commercialisation: ces vins liquoreux et blancs secs de Lafaurie complèteront la gamme de vins rouges des 7 domaines de Sylvio Denz en Bordelais, en Espagne et en Toscane. (Il possède deux crus classés de St-Emilion (Péby Faugères et Faugères), château Chambrun en Lalande de Pomerol et Cap de Faugères en Castillon – Côtes de Bordeaux)…

3) Développer l’oenotourisme en Sauternais: Sylvio Denz a l’ambition de faire de l’oenotourisme de prestige ici dans le Sauternais. Il y a un créneau car peu de structures de ce type. Le château s’y prêtera justement avec 13 chambres pour amoureux des vins de Sauternes et professionnels du monde du vin.

4) Créer une histoire commune avec Lalique: dans ses cartons, un projet de création d’une bouteille gravée sous l’emblème de Lalique, dans la continuité des deux lignes de carafes et de verres créées par René Lalique, « Yquem » en 1934 et « Barsac » en 1939.

Quand je vous dis que c’est de l’or en barre !

 http://vignobles-silvio-denz.com/vignobles-silvio-denz-fr/actualites-vignobles-silvio-denz.html

 

 

Séjours atypiques au cœur des appellations Sweet Bordeaux

Le temps d’un weekend, les Sweet Bordeaux proposent aux beaux jours une plongée au cœur de leurs appellations.

Saveurs authentiques et vignobles sublimés, la découverte des vins doux de Bordeaux à un coût pas très exorbitant aux environs de cent euros ou moins.

Au programme : séjour 2 jours/1 nuit à l’occasion du Printemps des liquoreux les 26 et 27 avril sur les appellations Loupiac, Cadillac et Sainte-Croix-du-Mont et pour prolonger la magie tout au long de l’année, séjour dans le vignoble de Sauternes et Barsac.

Printemps des Liquoreux : weekend en AOC Loupiac, Cadillac et Sainte-Croix-du-Mont

Samedi
10h00 : randonnée pédestre sur les coteaux de Garonne à Loupiac ou de Sainte-Croix-du-Mont. Déjeuner Libre
15h30 : remonter le temps au cours de la visite de la Villa gallo-romaine de Loupiac.
17h00 : spectacles et animations galloromains, initiations à la dégustation (accords macarons et Sweet Bordeaux) par l’Ecole du vin de Bordeaux et ateliers artisanaux.
20h00 : dîner gallo-romain et spectacle. Nuit et petit déjeuner en chambre d’hôtes sur les côteaux de Garonne.

Dimanche
10h30 : visite et dégustation au Château du Payre (AOC Cadillac). Déjeuner libre.
14h30 : visite et dégustation de la Maison des vins de Cadillac.
Superbe chartreuse du XVIIIème siècle, elle dispose d’un nouveau Musée de la vigne et du vin.
La Maison des Vins de Cadillac a reçu un « International Best Of Wine Tourism».
15h30 : Spectacle de gladiateurs sur le site de la villa gallo Départ en fin d’après-midi.

Comprend l’hébergement en chambre d’hôtes, le dîner gallo-romain du premier jour, la visite de la villa gallo-romaine, le livret pour la randonnée pédestre, l’accès au site du Printemps des Liquoreux avec le pass dégustation, les visites et dégustations…

www.entredeuxmers.com / www.sweetbordeaux.com

Séjour au cœur du Vignoble de Sauternes et Barsac : la tournée des Grands Crus

le château d’Arches en AOC Sauternes

Jour 1
Début d’après-midi : Arrivée sur le territoire. Visite commentée et dégustation dans une propriété familiale de l’AOC Sauternes Barsac.
Visite et dégustation au Château d’Arche, second Grand Cru Classé 1855.
Dîner dans un restaurant du territoire.Nuit dans l’hôtel et propriété viticole le Relais du Château d’Arche à Sauternes.
Jour 2
Petit déjeuner au Château d’Arche.Dominant le village de Sauternes, la très belle chartreuse du XVIIème
siècle située au cœur de la propriété viticole du Château d’Arche offre un panorama magnifique. Le Relais du Château d’Arche propose une prestation hôtelière de haut standing avec ses 9 chambres très grand confort. 

www.tourisme-sauternes-graves.com / langon@tourisme-sauternes-graves.com

04 Fév

Millésime 2013: La Nouvelle-Zélande un concurrent de plus en plus féroce pour les vins blancs

Le millésime 2013 s’annonce » exceptionnel » pour les vins néo-zélandais. A la hauteur des espérances des vignerons néo-zélandais, il répond aux goûts comme aux exigences des experts du marché anglais.

new-zealand-wine-centre.jpgCommissaire des vins néo-zélandais au Royaume-Uni, Sir Lockwood Smith a inauguré le tasting annuel des vins de Nouvelle-Zélande en annonçant que « 2013 serait, pour les vins de ce terroir, l’un des meilleurs millésimes de ces dernières années ».

« La Nouvelle-Zélande possède des sols d’une richesse extraordinaire et un microclimat fascinant qui donnent naissance à des vins remarquables. 2013 s’annonce comme un excellent millésime. »

Le Sauvignon Blanc reste à ce jour le cépage le plus populaire sur le marché anglais. Le prix des vins néo-zélandais dépasse aujourd’hui la barre des 7 livres et ne cesse de grimper d’année en année.

De quoi inquiéter quelque peu les vignerons français. Toutefois, on se fera prochainement une idée plus précise du millésime 2013, ce avant un mois avant la campagne des primeurs début avril à Bordeaux.

C’est lors du salon Bordeaux Vinipro du 3 au 5 mars que les « vins frais », blancs, rosés, moelleux, seront pour la première fois dégustés par les professionnels et la presse spécialisée. Xavier Planty, Président des Sauternes et dirigeant Château Guiraud, a annoncé également la semaine dernière « un grand millésime pour les liquoreux et un bon millésime pour les blancs ».

A lire également: « Bordeaux Vinipro: on est dans du décapant ! » (https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/cote-chateaux/2014/01/30/bordeaux-vinipro-on-est-dans-du-decapant.html)

Source: Vinexpo

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