07 Oct

5,8 millions de visiteurs accueillis à Bordeaux en 2014 : plus d’un visiteur sur deux a visité les caves et châteaux du bordelais !

L’attraction de Bordeaux se confirme. Elle fera l’objet d’un point presse vendredi 16 octobre par les acteurs du tourisme sur la saison 2015. La tendance oenotouristique se confirme.

Nicolas Martin, le directeur de l'Office de Tourisme de Bordeaux © JPS

Nicolas Martin, le directeur de l’Office de Tourisme de Bordeaux © JPS

Ce sont très exactement 5,8 millions de visiteurs qui ont été accueillis en 2014: 3,3 millions de touristes et 2,5 millions d’excursionnistes.

42 % des touristes sont des touristes d’affaires / 58 % sont des touristes de loisirs.

Mais la donnée la plus marquante est surtout qu’un visiteur sur deux visite des caves, châteaux ou vignobles durant son séjour.Toutes ces données sont issues de l’étude « Evaluation de l’impact économique du tourisme sur l’agglomération de Bordeaux 2014-2015 ». Elles seront présentées vendredi de la semaine prochaine par Stephan DELAUX, Adjoint au Maire de Bordeaux, Président de l’Office de Tourisme & des Congrès de Bordeaux Métropole, Nicolas MARTIN, Directeur Général de l’Office de Tourisme & des Congrès de Bordeaux Métropole et Didier ARINO, Directeur du Cabinet d’études Protourisme qui a réalisé l’étude.

Une excellente santé du tourisme à Bordeaux Métropole dont la fréquentation a triplé en 15 ans.

Entre Jurançon et Irouleguy, les Pyrénées-Atlantiques sont en ébullition pour ces vendanges

Dans le Béarn, mais aussi au Pays-Basque, les vendanges se poursuivent à un rythme soutenu. Au château de Navailles, propriété de la cave de Gan on ramasse les gros et petits mensengs ; dans la commune de Saint-Étienne-de-Baïgorry, le Domaine de Mignaberry en appellation Irouleguy s’apprête à offrir des vins rouges puissants et généreux…

Le château de Navailles en AOC Jurançon © Marc Lasbarrère

Le château de Navailles en AOC Jurançon © Marc Lasbarrère

A Aubertin, la qualité du raisin est bien là. L’année 2015 s’annonce sous les meilleurs auspices, pour les blancs de Jurançon. La cave de Gan, principal acteur de l’appellation a débuté son ramassage des baies de gros et petits mensengs. Le soleil et les effets de foen, vent du sud des Pyrénées, ont ces derniers jours séché la vigne.

Au Château Navailles, propriété de la cave de Gan, on effectue les premiers tris des gros et des petits mensengs, ils serviront à faire les blancs secs. Dans quelques jours, le deuxième passage des vendangeurs permettra de récolter des baies à maturité pour l’élaboration des blancs doux, avant les vendanges tardives programmées début novembre.

Ce vignoble historique de 8 hectares, donne des vins de haut de gamme. Les vendanges vont se poursuivre jusqu’au mois de novembre pour les 220 coopérateurs de la cave de Gan, La coopérative couvre plus de 60% du vignoble jurançonnais. Il s’étend sur une surface de 1200 hectares.

Regardez le reportage de France 3 Pau Sud-Aquitaine de François Busson et Marc Lasbarrère

Les producteurs d’Irouléguy ne chôment pas non plus au domaine de Mignaberry en appellation Irouleguy. Alors qu’ils avaient quelques craintes avec la grêle qui avait endommagé plus de 10 % du vignoble, et que la maturité n’était pas encore atteinte, ils sont aujourd’hui rassurés grâce à la chaleur et au vent du sud qui a permis une maturation optimale.

Les vignerons de la cave Coopérative d’Irouléguy se montrent désormais très optimistes avec ce millésime 2015 qui s’annonce très correct. Ils devraient espérer une production d’environ 700 000 bouteilles d’Irouléguy.

Regardez le reportage de Andde Irosbehere et de Christian Etchegaray​ de France 3 Euskal Herri

http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/pyrenees-atlantiques/pays-basque/derniers-coups-de-secateur-dans-les-vignes-d-irouleguy-823779.html

Avec François Busson, France 3 Pau et France 3 Bayonne.

06 Oct

17e vendanges de l’aéroport de Bordeaux : la soif d’entreprendre

A 10h30 ce matin, la CCI de Bordeaux a donné le coup d’envoi de ses 17e vendanges de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. 50 chefs d’entreprises ont retroussé leurs manches et joué de sécateurs pour ce fameux millésime 2015. Un petit vignoble de légende entretenu par le Domaine de Chevalier.

Les vendanges de l'aéroport ou le traditionnel coup de sécateur de la CCI © Eric Barrere

Les vendanges de l’aéroport ou le traditionnel coup de sécateur de la CCI © Eric Barrère

C’est un moment phare qui clôture les vendanges et aussi un symbole qui interpelle les touristes lorsqu’ils posent le pied (de vigne ?) à Bordeaux. Les vendanges de l’aéroport, 17ème édition, ont rassemblé une petite cinquantaine de dirigeants d’entreprises girondines. Tous, équipés de tabliers violets, de bottes et de sécateurs, ont récolté le raisin donné par la seule parcelle au monde plantée à l’entrée d’un aéroport.

Ce sont ainsi 15 ares de vignes qui sont plantés non loin des pistes et qui comme par enchantement vont donner à l’issu 1200 bouteilles qui portent le nom « Croix de Guyenne ». Une manière de symboliser ce qui fait la notoriété internationale de la ville et d’une région toute entière : le vin.

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Entretenues tout au long de l’année par Olivier Bernard (Domaine de Chevalier) de façon manuelle (taille, ébourgeonnage, pliage, épamprage, levage, dédoublage, vendange verte, effeuillage et bien sûr vendange manuelle), les deux parcelles de vigne sont plantées à l’instar des plus grands crus du bordelais (densité de plantation la plus élevée, 10 000 pieds par hectare) à 40 % de cabernet sauvignon et à 60 % de merlot. Son terroir est constitué de sable noir et de fines graves blanches reposant sur un sous-sol de graves argileuses qui assure une alimentation hydrique d’une grande qualité.

La visite du cuvier inox à Chevalier

La visite du cuvier inox au Domaine de Chevalier

Une récolte couronnée par une visite du Domaine de Chevalier où le maître des lieux aime à faire partager sa passion notamment vis-à-vis de ces vendanges: « à Bordeaux désormais, les vendanges sont décalées par rapport à il y 25 ans…On va plus loin dans les maturités. On rentre des cabernets à 13°, quand je suis arrivé en 1983 c’était à 11°. 13 ou 13,5°, ça ne fait pas peur à Bordeaux.  Avec le réchauffement climatique, c’est vrai on prend des risques car on a des sucres qui montent de manière importante. »

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Olivier Bernard souhaite tout leur montrer de la réception de la vendange aux 3 cuviers bien différents. Il y a bien sûr l’immense cuvier inox circulaire, mais aussi depuis 3 ans un cuvier béton et depuis peu un cuvier en bois:

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« Là, c’est la dernière génération de cuves qu’on a mis en place il y a un an, ces digne du grand-père…mais elles sont plus fragiles. Avec l’inox, le béton et le bois, on obtient trois style différents, c’est un plus pour la propriété. »

Et d’inviter toute sa troupe de vendangeurs (presque courbaturés) à déguster son « Clos des Lunes », l’une de ses grandes fiertés et réussites : « on a commencé en 2011. C’est une histoire incroyable à Sauternes, Bommes, Fragues et Preignac; on exploite en tout 80 ha en blanc sec et on produit 5 vins;  de 20 000 bouteilles il y a 5 ans, on est passé à 180 000 l’an dernier et cette année on va faire 250 000 bouteilles. » Il est un peu comme le messie Olivier, il multiplie ainsi son breuvage…

Laurent Maupilé a lancé ces vendanges de l'aéroport il y a 17 ans

Laurent Maupilé a lancé ces vendanges de l’aéroport il y a 17 ans

Un vrai vigneron dans l’âme que Pierre Goguet, le président de la CCI de Bordeaux a souhaité féliciter: « saluons le passionné, l’énergie et le message » et Olivier Bernard de rappeler combien ces dernières années « Bordeaux a vécu une révolution… On a ouvert un livre et aussi notre regard sur Bordeaux. Bordeaux est en marche : c’est le Grand Stade, son aéroport mais aussi la Cité du Vin… »

05 Oct

L’Intendant rend hommage à Philippine de Rothschild, la grande Dame de Mouton

Impossible de ne pas la voir tellement elle est rayonnante ! La Dame de Pauillac, ambassadrice des vins de Bordeaux nous manque. Disparue il y a un peu plus d’un an, l’Intendant a souhaité rendre un vibrant hommage depuis une semaine à la légende de Mouton Rothschild. 

Philippine de Rothschild, l'une des figures emblèmatiques de Pauillac et Bordeaux de ces dernières années, en vitrine à l'Intendant © Jean-Pierre Stahl

Philippine de Rothschild, l’une des figures emblèmatiques de Pauillac et Bordeaux en vitrine à l’Intendant © Jean-Pierre Stahl

Elle en imposait dans le monde du vin. Elle avait un charme et une voix à nul autre pareil. Philippine de Rothschild, dont on se remémore son rire et ses intonations, inspire Bordeaux. Pour ces vendanges 2015, depuis une semaine, deux portraits de la Baronne trônent fièrement en vitrine du célèbre caviste l’Intendant. Un noble geste qui honore cette belle institution bordelaise. D’autant que Philippine aurait adoré un millésime comme le 2015.

C’est vraiment un hommage à cette grande Dame, c’était évident pour nous de lui rendre cet hommage« , Ardi Kocibelli caviste et sommelier à l’Intendant.

Ardi Kocibelli, sommelier à l'Intendant © JPS

Ardi Kocibelli, sommelier à l’Intendant, devant les célèbres bouteilles de Mouton Rothschild au 3e étage © JPS

La Dame de Mouton a disparue fin août 2014 à Paris. Ses obsèques grandioses avaient été célébrées le 1er septembre à Pauillac, en présence de nombreuses personnalités politiques et du monde du vin, mais aussi de nombreux amis, salariés ou connaissances de Pauillac et Bordeaux.

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Elle a incarné pendant des dizaines d’années Mouton Rothschild, succédant dignement à son père le Baron Philippe qui fut un visionnaire en mettant son vin en bouteille au château en 1924 (une première dans le bordelais) puis en demandant depuis 1945 (pour célèbrer d’abord la victoire des alliés) à des artistes peintres de dessiner l’étiquette du nouveau millésime, une tradition renouvelée chaque année jusqu’à aujourd’hui.

L'étiquette du millésime 2003 © JPS

L’étiquette du millésime 2003 avec l’ancêtre de Philippine de Rothschild, le Baron Nathaniel © JPS

Excepté pour le millésime 2003 qui marquait le cent-cinquantième anniversaire de l’entrée de Mouton dans le patrimoine familial, auquel il appartient depuis lors, au fil de cinq générations en ligne directe.

La baronne Philippine de Rothschild avait donc décidé de déroger à la tradition en consacrant l’étiquette tout entière à son ancêtre le baron Nathaniel de Rothschild (1812 – 1870), de la branche anglaise de la famille, qui fit l’acquisition de ce grand cru le 11 mai 1853.

Philippine, le Grand Théâtre et Bordeaux, une histoire commune © Jean-Pierre Stahl

Philippine, le Grand Théâtre et Bordeaux, une histoire commune © Jean-Pierre Stahl

Philippine de Rothschild a achevé l’oeuvre de son père en développant et  faisant rayonner Mouton, le château d’Armailhac mais aussi la société Baron Philippe et son « Mouton Cadet » commercialisé dans 150 pays dans le monde, sans oublier le succès du lancement Opus One avec les Mondavi, enfin elle réalisa un méga chai à Clerc Milon, qu’elle inaugura à l’occasion de Vinexpo 2011.

Pas étonnant que le monde du vin se souvienne de cette femme d’exception, ancienne sociétaire de la Comédie Française, qui su reprendre le flambeau de son père avec flamboyance et grâce.

04 Oct

Vin blanc ou vin rouge ? Le château Carbonnieux tente de répondre à l’éternel dilemme pour l’alliance Vins & Fromages

Chaque fin de mois, le château Carbonnieux à Léognan propose une formule visite du domaine et alliance Vins et Fromages. Une visite effectuée par le propriétaire lui-même, avec notamment Philibert Perrin, et un atelier Vins & Fromages animé en tandem avec un fromager de Léognan.

Philibert Perrin, en pleine visite de son célèbre chai de vins blancs © JPS

Philibert Perrin, en pleine visite de son célèbre chai de vins blancs © JPS

En ce dernier samedi de septembre, Philibert Perrin accueille les participants de son « Alliance Vins&Fromages », une formule lancée depuis deux saisons et qui en moyenne rassemble une douzaine de personnes.

Le château Crabonnieux, l'un des plus anciens châteaux de graves, remonte au XIIe siècle © JPS

Le château Crabonnieux, l’un des plus anciens châteaux de graves, remonte au XIIe siècle © JPS

Tout commence par la visite du domaine où Philibert Perrin explique « à Carbonnieux, nous avons 45 % de blancs et 55% de rouges, nous sommes les seuls de l’appellation Pessac-Léognan à avoir autant de superficie en blanc : 41 ha »

Et de poursuivre tout en se rendant au chai de rouges, « nous produisons 500 000 bouteilles les bonnes années, tout confondu ».

Cette année, les blancs étaient un peu en retrait avec une production de 38 hecto à l’hectare, l’ensemble des blancs et des rouges sont vendangés à la main. On a fini les merlots également et il reste les cabernets sauvignons à vendanger. »

Dans la partie réception de vendange © JPS

Dans la partie réception de vendange © JPS

Dans l’immense bâtisse, « ici c’est la réception de vendange : les raisins sont transportés jusq’aux tables de tri et derrière vous avez ce gros pressoir pneumatique qui presse très lentement pour obtenir des jus très clairs et très purs, pour respecter le fruit. L’opération est réalisée sous vide pour protéger de l’oxydation sous gaz inerte (azote et CO2).

Dans l’assistance, il y a notamment Laure et Vincent de l’Isle St Georges près de la Brède : « on aime bien le vin, et pour ne pas s’en cacher, j’aime aussi beaucoup le fromage. C’est un cadeau qu’on m’a offert pour lier l’utile à l’agréable »,explique Laure très enthousiaste.

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La visite se poursuit par le chai de rouges: « un élevage de 14 à 16 mois, tout dépend le millésime, et 12 mois pour le second vin… On a recours à 11 tonneliers entre les blancs et les rouges, 95 % des tonneaux viennent de chênes de l’Allier. Chaque tonnelier a sa façon de travailler, on a en général une chauffe moyenne. Et on organise aussi une fois l’an une dégustation à l’aveugle par les tonneliers qui se notent. Ca nous permet de réduire l’écart entre les tonneliers. »

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Puis viennent d’autres explications dans le chai de blancs, avec chose étrange quelques barriques de 400 litres: « elles boisent deux fois mois que les 225 litres » raconte Philibert Perrin. « Les barriques neuves sont réservées aux sémillons, puis la 2ème année aux sauvignons… » Un détour par la remarquable collection de vieilles voitures du début XXe s. qu’avait constitué Anthony Perrin, le père de Philibert, Eric et Christine, actuellement à la tête du domaine. Puis une explication devant la cave des vieux millésimes avec la plaque commémorant le passage à Carbonnieux de Thomas Jefferson avant qu’il ne devienne président des Etats-Unis d’Amérique.

3 vins de Carbonnieux, 2 blancs et 1 rouge, pour déguster ces 5 fromages © JPS

3 vins de Carbonnieux, 2 blancs et 1 rouge, pour déguster ces 5 variétés de fromages © JPS

Ce petit tour qui aura duré trois quarts d’heure se termine par l’atelier proprement dit, mais pas n’importe quel atelier ! Les participants sont attablés, avec en face d’eux une assiette de 5 fromages et 3 verres… « on s’est installé autour d’une table avec une présélection de fromages… L’objectif étant de vous faire découvrir le meilleur accord avec un Tour Léognan 2014, un Carbonnieux 2012 toujours en blanc et un Carbonnieux rouge 2010 »

Bordeaux River et CARBONNIEUX 114Et Philibert de combattre cette vieille idée reçue : « Un vin rouge jeune tanique avec du fromage, ce n’est pas le meilleur des mariages, en Suisse, dans le Jura ou dans l’Est on n’hésite pas à servir des vins blancs avec le fromage. »

A ses côtés, Véronique Lafitte, qui tient une fromagerie avec son mari Thierry à Léognan, elle co-anime avec lui ces ateliers chaque mois: « je vous ai sélectionné des fromages au lait cru, les plus prestigieux de notre terroir : un St Nectaire d’Auvergne, avec des arômes floraux, fruités, tous ces fromages sont des AOC avec des cahiers des charges très rigoureux ! » précise-t-elle. Un St Nectaire servi avec le Tour Léognan (2/3 sauvignon 1/3 sémillon) qui révèle le fruit et l’équilibre.

Bordeaux River et CARBONNIEUX 116« Sur le comté, un grand classique (20 mois d’affinage) qu’on sert souvent avec un vin jaune du Jura, fruité, floral, minéral, très riche en goût », le mariage se fait avec le second vin blanc mais aussi avec le Carbonnieux blanc 2012. Et Philibert Perrin complète : »Il est beaucoup plus concentré, on ressent le terroir, il est beaucoup plus minéral que le Tour Léognan, c’est un vin de gastronomie, on va le marier avec beaucoup de choses des plats travaillés, des St Jacques, des viandes blanches et tout un panel de fromages ».

Entre l’Ossau Iraty le brebis basque, le Galletout chèvre du Lot et la Fourme d’Ambert, pâte persillée d’Auvergne, on ne voit pas le temps passer entre ces explications et ces conseils très pointus. En 3/4 d’heures voire une heure de plus, on voyage à travers la France des fromages et le savant mariage avec ses vins. « Pour le camembert, c’est vrai qu’on sert traditionnellement du rouge avec », Philibert en convient, tout comme sur la Fourme d’Ambert, le mariage avec ce Carbonnieux 2010 est très juste dans l’équilibre gustatif, mais d’une manière générale :

Véronique Lafitte, fromagère, et Philibert Perrin, proprIétaire de château Carbonnieux © JPS

Véronique Lafitte, fromagère, et Philibert Perrin, propriétaire de château Carbonnieux © JPS

« Nous pensons que sur la plupart des fromages, les vins blancs vont mieux que les rouges » conclue Philibert Perrin. Il est donc grand temps de réviser ses classiques !

03 Oct

Venez découvrir les vignerons de Tutiac ce dimanche 4 octobre

Morosité du temps, envie de sortie ? Alors n’hésitez pas, les coulisses des vignerons de Tutiac vous attendent ce dimanche de 10h à 18h à Marcillac en Gironde.

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C’est une journée portes ouvertes à Marcillac en Gironde chez les Vignerons de Tutiac de 10h à 13h et de 14h à 18h.

Une journée de partage pour célébrer la Fête des Vendanges à l’Ancienne.

Pour en savoir plus sur Tutiac

Les vigneronnes de SO Femme & Vin dispensent des cours de vendanges pour les enfants

Pendant les vendanges, les vigneronnes de SO Femme & Vin, 1er réseau professionnel de femmes de vin du Sud-Ouest accueillent les enfants des écoles maternelles et élémentaires sur leurs exploitations pour leur faire découvrir le monde passionnant de la viticulture avec l’opération « Ecoles en vendanges »

Capture L’opération Ecoles en Vendanges a été lancée en 2013 à l’initiative du cercle national des Femmes de Vin. Elle consiste à accueillir des scolaires sur les exploitations pendant les vendanges pour faire découvrir la vigne aux enfants de manière ludique. Créée au printemps 2014 et ayant rejoint le cercle national dans la foulée, la jeune association SO Femme & Vi lancéee en mai 2014 à Bergerac, s’était avec plaisir pliée à l’exercice l’an dernier : près de 300 enfants des écoles maternelles et élémentaires du Sud-Ouest ont ainsi été accueillis sur les exploitations. Au moment de reconduire l’opération, les vigneronnes n’ont pas hésité.

« C’est un plaisir énorme que d’expliquer notre métier aux enfants », explique Gaëlle Reynou-Gravier, présidente de SO Femme & Vin et vigneronne au Domaine de Perreau à Saint-Michel-de-Montaigne. Ils s’intéressent vraiment, posent beaucoup de questions, souvent très pointues, et parfois cocasses : l’exercice n’est pas si simple ! ».

Si les vigneronnes apprécient ces moments de partage, elles ne sont pas les seules. Les enseignants comme les enfants s’en réjouissent eux aussi car l’opération permet d’aborder de manière amusante et originale un nombre important d’axes du programme scolaire. Ecoles en Vendanges est en effet une proposition pédagogique très complète. La visite du domaine pendant les vendanges est au cœur du dispositif bien sûr, mais SO Femme & Vin propose également de nombreux supports pédagogiques aux enseignants pour continuer à travailler sur le thème une fois de retour en classe. Et l’an dernier, certaines écoles sont revenues sur les exploitations en hiver et au printemps pour observer le cycle de la vigne dans son ensemble.

Cette année encore, une dizaine de domaines viticoles et d’écoles participeront à l’opération sur septembre et octobre dans les appellations Bergerac, Gaillac, Cahors, et Jurançon. « C’est une opération à laquelle nous tenons beaucoup. La viticulture est essentielle pour nos territoires : elle façonne les paysages, imprègne la culture et constitue une activité économique majeure qui fait vivre un grand nombre de familles. Pouvoir expliquer tout cela aux enfants nous paraît essentiel. ». Et puis Ecoles en Vendanges est aussi un bon moyen de contribuer au dynamisme de l’espace rural, un aspect qui tient à cœur aux adhérentes de SO Femme & vin : «En tant qu’agricultrices, nous avons un rôle à jouer dans l’animation du territoire et dans la préservation du lien social. Certaines des classes, voire des écoles qui participent à l’opération sont menacées de fermeture. Travailler avec elles et les mettre en avant sur nos réseaux sociaux est une manière de leur apporter notre soutien. ».

Avec So Femme & Vin.

02 Oct

A Reims, l’une des plus grandes champagnothèque du monde dans le quartier prisé du Boulingrin

A la demande du Club des Trésors de Champagne, le designer d’intérieur Carlos Pujol vient de signer une des plus grandes champagnothèque du monde dans le quartier prisé du Boulingrin à Reims.

La façade de © Trésors de Champagne à Reims

La façade de © Trésors de Champagne à Reims

Ici, point de marques prestigieuses… que des champagnes de terroir cultivés par des vignerons passionnés et exigents qui ont donc fait appel à Carlos pour concevoir cette jolie bulle !

Le résultat est singulier et, une fois n’est pas coutume, didactique ! À l’aplomb de leur situation géographique en champagne (matérialisée par une carte au sol), des magnums sur poulies montent et descendent au gré des visiteurs pour expliquer la genèse de chaque maison de champagne.

Dans cet écrin orné d’un plafond de bouteilles lumineuses, de panneaux décoratifs, de tapisseries et de mobliers sur-mesure, tout a été conçu pour comprendre la philosophie du Club… avant de déguster ces vins uniques, ou, si vous y êtes conviés, d’accéder à une session de dégustation dans les salons prévus à cet effet.

Pour voir les photographies,  cliquez sur © Trésor de Champagne by Carlos Designer

Pique Caillou et ces promeneurs du bois du Burck, une entente cordiale qui invite à l’évasion

C’est une singularité du château de Pique-Caillou: un domaine unique à Bordeaux ouvert sur la ville et ses promeneurs. La proximité du bois du Burck invite ainsi à la balade. Entre bois et vigne, certains s’évadent avec ce charme bucolique, d’autres ont les papilles qui s’éveillent avec son nectar.

Marie-Claude habite juste à côté à Mérignac, elle effectue des balades, deux fois par semaine, seule ou avec un groupe de randonneurs: « C’est très agréable parce qu’il n’y pas de circulation de voitures et puis on passe du bois aux vignes, c’est très intéressant ».

D’autres font leur footing plusieurs fois par semaine, comme : « le coin est sympa, c’est très agréable de se balader le long des vignes »

Marc de Mérignac, stoppé net dans son élan: « moi, c’est entre midi et deux heures trois fois par semaine, parce que je bosse. Le bois du burck est très agréable. Avec le château, ça se passe bien, on est pas très loin des vignes, on a de bonnes relations en réalité. »

Isabelle Calvet avec son chien Fidji © JPS

Isabelle Calvet avec son chien Fidji © JPS

Isabelle Calvet,propriétaire avec son mari, aime à se balader avec son chien à l’intérieur du domaine: « quand nous sommes arrivés en l’an 2000, c’est vrai que tout le monde s’était approprié Pique-Caillou et tout le monde se promenait partout, maintenant ils ont compris que la propriété était  habitée, ils passent pour rejoindre le bois du Burck mais cela ne nous gêne pas. Nous sommes content d’avoir du passage: on voit les joggeurs, on entend les clics clacs de la marche nordique, ça fait de l’animation, l’hiver on voit même des lampes frontales. »

Amandine Morillon, maître de chai, et Paulin Calvet, le propriétaire de Pique Caillou © JPS

Amandine Morillon, maître de chai, et Paulin Calvet, le propriétaire de Pique Caillou © JPS

Et tandis que les bruits de joggeurs se fondent dans le bois, le joli bruit de bouchon résonne dans la salle dégustation : « blanc 2013, on va regoûter ce Pique Caillou pour voir comment il évolue… Pas trop boisé, je trouve le sauvignon qui ressort bien là, » commente Paulin Calvet en compagnie d’Amandine Morillon, la maître de chai..

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Comme ces promeneurs, on peut jouer de cette métaphore et dire que Paulin Calvet a remis Pique Caillou en ordre de marche: « je pourrais dire que Pique Caillou était une belle endormie et ce que j’ai essayé tout simplement de faire c’est de la réveiller, pour obtenir les meilleurs vins possibles. »

Entre vignes, bois et vin, finalement tout le monde se retrouve dans cette évasion bucolique et gustative.

01 Oct

Gilles Savary défend le micro-climat de Sauternes face à la LGV : « On ne peut pas imaginer que la France fasse cet espèce de crime patrimonial »

Interviewé aujourd’hui à Sauternes, le député de Gironde Gilles Savary fait le point sur la LGV au sud de Bordeaux. Il souhaite une amélioration de la ligne actuelle par du cabotage quotidien et souhaite la préservation du micro-climat de Sauternes qui serait impacté par la LGV car « un climat on ne le reconstitue pas »

Gilles Savary, le député de la Gironde © Dominique Mazères - France 3 Aquitaine

Gilles Savary, le député de la Gironde © Dominique Mazères – France 3 Aquitaine

« Entendons-nous, je pense qu’il faut aller vers l’Espagne le plus rapidement possible et il faut améliorer Toulouse-Paris, c’est absolument essentiel, l’objectif n’est pas contestable. J’observe aussi que depuis 10 ans on travaille sur ces lignes, et depuis 10 ans à force de vouloir toit, on n’a rien ! Donc, ça risque de continuer encore 20 ou 30 ans ».

« Il y a deux problèmes : la priorité dans le sud de l’agglomération bordelaise, c’est la ligne actuelle entre Bordeaux et Toulouse. C’est une ligne de cabotage quotidien, de déplacement domicile-travail absolument vitale pour une population de plus en plus nombreuse, et qui va l’être encore plus de métropolisation de déversement de l’agglomération et ça on n’y échappera pas. On n’y échappera pas. Donc c’est illusoire de dire qu’on va régler ce problème par un TGV car il ne s’arrêtera pas dans toutes les gares à La Réole, à Langon, à Arbanats ».

Le château Rayne Vignau 1er cru classé de Sauternes © JPS

Le château Rayne Vignau 1er cru classé de Sauternes © JPS

« Et puis le deuxième sujet, c’est qu’on a mis en place une infrastructure extrêmement agressive qui est un triangle ferroviaire, un carrefour de lignes hautes vitesses avec des remblais considérables dans un endroit qui est probablement l’un des plus fragiles probablement de France parce qu’il produit un climat, et un climat personne ne sait comment on le détruit ou on le reconstitue. Ce n’est pas comme quand vous coupez des arbres, vous coupez 5 ha il faut les reconstituer ailleurs. Un climat on ne le reconstitue pas ».

Il dépend aussi des nappes profondes. On a beau nous dire, on fera cela uniquement en viaduc ce qui suffirait en soi à rendre la ligne grande vitesse totalement déficitaire vers Dax. Il est très clair qu’on touche là un patrimoine extrêmement fragile non reproductible, non substituable, qui fait le Sauternes. On ne peut pas imaginer que la France fasse cet espèce de crime patrimonial »

Le botrytis, cette pourriture noble ramassée, qui donne ces vins de Sauternes © Jean-Pierre Stahl

Le botrytis, cette pourriture noble ramassée, qui donne ces vins de Sauternes © Jean-Pierre Stahl

Est-ce à dire concrêtement que de grands châteaux comme Yquem, Guiraud, Suduiraut pourraient ne plus produire de vins liquoreux ?

« Je ne vais pas rentrer dans le romanesque, je n’en sais rien, ça veut dire simplement qu’il faut revoir la copie sérieusement si on ne veut pas qu’on reparle encore des lignes ferroviaires entre Toulouse et Bordeaux et entre Bordeaux et l’Espagne dans 20 ans. »

Car il se peut fortement qu’une bataille juridique soit engagée avec ces grands châteaux du Sauternais qui ne se laisseront sans doute pas faire. Une affaire qui risque d’aller jusqu’en Conseil d’Etat et de prendre quelques années. Les arguments concernant la formation de botrytis, cette pourriture noble qui donne ces vins de Sauternes, botrytis qui se développe grâce à la formation de nappes de brouillards dus au Ciron, ce cour d’eau étant lui-même rafraîchi par une hêtraie plusieurs fois millénaire, pourraient avoir un écho au Palais-Royal.

Interview réalisée par Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères :

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