11 Oct

Plus de 12 000 soutiens à la pétition pour traiter en bio et hors présence des enfants les zones agricoles le long des écoles

La prise de conscience continue, elle s’amplifie même… ce malgré certaines décisions de classement sans suite dans l’affaire de Villeneuve de Blaye. Marie-Lys Bibeyran qui a perdu un frère, pour avoir traité durant plus de 30 ans des vignes avec des pesticides, adresse cette pétition à Ségolène Royal et aux représantants de l’Etat. Voici en substance sa requête.

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« La France est la troisième consommatrice mondiale de pesticides, la première en Europe ! 

Ainsi la viticulture française occupe-t-elle 3.6% de la surface agricole mais utilise à elle seule 20% des pesticides employés en France ! La vigne est traitée une douzaine de fois, au rythme d’un traitement tous les 10-14 jours, entre le 20 avril et le 10 septembre. 80% des pesticides utilisés sont des fongicides,dont certains sont classés cancérigènes possibles.

Salariée agricole devenue lanceur d’alerte sur les pesticides suite au décès de mon frère d’un cancer, alors qu’il travaillait depuis plus de trente ans dans les vignes, j’ai mené des actions locales pour sensibiliser professionnels et particuliers aux dangers de ces bombes chimiques à retardement, plus particulièrement sur les enfants.

En effet, les cancers pédiatriques augmentent, parmi lesquels des tumeurs cérébrales, des leucémies…

Villeneuve (33), mai 2014, les élèves d’une école située à proximité de vignes sont victimes d’une intoxication aigüe, suite à l’épandage de pesticides (Article du Parisien).

05 août 2015, publication d »un rapport de l’ARS et de l’INVS suite à 9 cas de cancers pédiatriques dans le sauternais, dont 4 sur la commune de Preignac, dont l’école est située à quelques mètres d’une parcelle de vignes.

Les faits remontent à novembre 1999. Lucas avait 5 ans et demi. Nous vivions depuis 2 ans environ à Preignac, petit village du sud-gironde, faisant partie intégrante de l’appellation Sauternes-Barsac.. Alors que Lucas traverse une période inflammatoire (rhinopharyngite ou angine/bronchite…)….Le verdict tombe : Leucémie aigue lymphoblastique.Toute l’insouciance, la naïveté, s’envolent d’un coup. Remplacés par la terreur, l’incompréhension, la confusion, la culpabilité, la prostration, les questions…(info medoc pesticides)

Que ce soit l’arrêté préfectoral du 23 juin 2014 ou la loi sur l’avenir de l’agriculture votée à l’automne 2014, la législation se limite actuellement à l’interdiction de l’application de pesticides pendant que les enfants sont dans l’enceinte de l’établissement scolaire, ou à l’installation de filets anti- pesticides dont l’efficacité reste à prouver, ou de barrières végétales. Aucune de ces mesures ne supprime l’exposition, la ligne de conduite des pouvoirs publics et de la profession étant de chercher quelle est la meilleure parade pour tenter de limiter cette exposition, sans envisager de la supprimer. Or, toute exposition aux pesticides, qui plus est lorsqu’il s’agit d’enfants, est dangereuse pour la santé, à court et long terme (rapport Inserm).

Lorsque des pesticides sont appliqués sur les vignes proches, quelques heures maximum avant l’arrivée des enfants, ces derniers pénètrent dans une zone imprégnée de résidus de pesticides, bien avant le terme du délai de ré-entrée appliqué aux salariés agricoles. A l’heure où le ministère de l’agriculture envisage justement de faire porter les Equipements de Protection Individuelle à tous les salariés durant toute la saison de traitement, il est temps de prendre des mesures de protection à l’égard de nos enfants.

Je cite l’exemple de la viticulture mais toutes les cultures sont problématiques dés lors qu’elles sont traitées avec des pesticides. 

Traitement uniquement avec des produits homologués pour l’agriculture biologique et en dehors de la présence des enfants, de toutes les zones agricoles situées le long des écoles et des infrastructures sportives et culturelles.

Mesures qui ne viendraient pas compromettre la survie économique de l’agriculture, mais sont aujourd’hui gage d’une cohabitation sereine entre le monde agricole et ses concitoyens.

Pour exemple, la Charte qui fut signée le 02 mai dernier à Listrac-médoc, commune de 2500 habitants et 700 hectares de vigne, entre le château Liouner propriété de Mr Pascal Bosq, Marie-Lys Bibeyran et les associations de parents d’élèves (charte). Par cette Charte, Mr Bosq s’est engagé à traiter en Bio ses parcelles jouxtant l’école maternelle, le stade et la salle socio culturelle et uniquement en dehors de la présence des enfants.

Nos enfants doivent être protégés des effets des pesticides sur leur organisme en formation, pour cela ils ont besoin de notre mobilisation ».

par Marie-Lys Bibeyran. (Pétition réalisée avec le soutien de l’Alerte Médecins Pesticides  AMLP , 18, rue Séverine 87000 LIMOGES)

La grâce de la cristallerie Baccarat associée au prestige du grand cru classé de Graves ont donné naissance à la Carafe Pape-Clément 1252

C’est comme une naissance, un être pur comme le cristal…Le Château Pape-Clément lance sa carafe 1252, ainsi qu’un verre, tous deux dessinés de concert (de Stradivarius…) avec Baccarat, l’une des plus célèbres cristalleries lorraines.

© château Pape-Clément / Cristallerie Baccarat

© château Pape-Clément / Cristallerie Baccarat

Pour cette création exceptionnelle, Bernard Magrez le propriétaire de Château Pape Clément, Grand Cru Classé de Graves, et de trois autres Grands Crus Classés de Bordeaux, a choisi un partenaire qui partage les mêmes valeurs d’exigence, d’excellence à la française, la Cristallerie Baccarat.

La genèse du verre 1252, hommage à l’année où se déroulèrent les premières vendanges à Pape Clément, a demandé un travail de plusieurs mois et a réuni une équipe de 12 artisans.

Du cristal soufflé bouche, à la taille et la gravure, tout a été mis en oeuvre pour atteindre la perfection. Le résultat, un verre élégant avec une finesse de paraison incomparable (0,7mm d’épaisseur), une jambe aérienne qui repose sur un pied de 10 cm de diamètre, qui a la particularité d’une liaison quasi perpendiculaire avec sa jambe que l’on nomme alors « pied anglais ».

Ce verre a été entièrement pensé et étudié pour révéler les arômes du divin nectar. Véritable création d’exception, la Carafe Pape Clément prend les atours d’un objet précieux.

Pour sa réalisation, cette carafe a nécessité le travail de nombreux artisans, dont 18 pour le corps du flacon et 5 pour le seul bouchon. Ornée de 16 côtes vénitiennes, la carafe est entièrement réalisée à la main et célèbre tous les savoir-faires de la manufacture. D’abord soufflée et taillée, elle est ensuite gravée et sablée avant d’être délicatement parée d’or et d’émail. Une pièce prestigieuse qui dévoile la haute précision du geste de l’artisan.

A un vin exceptionnel, il convenait d’associer un verre et un flacon uniques : le verre et la carafe Pape Clément 1252.(le prix aussi est unique 1150 € la carafe dans les caves Bernard Magrez de Paris et Bordeaux).

Côté Châteaux vous invite à découvrir le Musée de Baccarat qui a retrouvé son lustre d’antan, après 3 années de travaux : un reportage réalisé par mes confrères de France 3 Lorraine Thierry Gelhaye et Jean-Pierre Petitcolas: 

10 Oct

Château Margaux : quand la légende continue avec son nouveau chai, signé Norman Foster

Grand cru mythique du Bordelais, Château Margaux, monument historique, est resté architecturalement tel quel depuis la construction en 1815 de son emblématique château à colonnades : pour célébrer cet anniversaire, un nouveau chai vient d’être inauguré, oeuvre de l’architecte britannique Norman Foster.

Une partie du chai lors du prestigieux dîner Grands Crus 1855. © APERCU/SIPA

Une partie du chai lors du prestigieux dîner Grands Crus 1855. © APERCU/SIPA

« C’était un pari inouï », reconnaît Corinne Mentzelopoulos, 62 ans, à la tête de Château Margaux depuis la mort de son père, André Mentzelopoulos, en 1980. Homme d’affaires d’origine grecque ayant fait fortune dans le commerce des céréales et en reprenant en 1958 la chaîne de magasins Félix Potin (1.300 en 1980), ce dernier avait acquis la prestigieuse propriété en 1977.

Patrimoine mythique

« Le domaine n’avait jamais été agrandi. Mon père n’avait pas osé. La seule chose qu’il avait ajoutée c’était un chai souterrain, achevé en 1982″, rappelle sa fille. Pas facile, en effet, de s’attaquer à une institution dont le nom, à lui  seul, évoque un nectar célèbre dans le monde entier. Dès 1784, le futur président américain, Thomas Jefferson (1743-1826), alors ambassadeur des Etats-Unis en France, estimait qu' »il ne peut y avoir une meilleure bouteille de Bordeaux ».

Situé à moins d’un kilomètre des rives de l’estuaire de la Gironde, non loin de ses illustres autres « Premiers grands crus classés 1855 » de la commune de Pauillac (Latour, Lafite Rothschild, Mouton Rothschild), le domaine, classé monument historique dès 1946, offre une exceptionnelle harmonie entre nature et architecture.

Il y a d’abord le somptueux château, rare exemple français du style néo-palladien, construit au début du XIXe siècle sur un ancien manoir par l’architecte bordelais Louis Combes (1754-1818). Et tout autour de ce « Versailles du Médoc », une véritable petite cité viticole de pierres blondes et de tuiles claires, où avaient été répartis dès cette époque les bâtiments nécessaires à la production du vin (chais, cuviers, tonnellerie, ateliers…).

© Jean-Pierre Muller – AFP

Nouvelles exigences

Mais la nécessité de s’adapter aux plus récentes innovations en matière de vinification pour produire les 300.000 bouteilles annuelles du domaine, essentiellement en rouge – dont 130.000 de « premier grand cru » – se faisait plus pressante. « Nous avions besoin de plus de cuves avec des contenances différentes, correspondant à diverses parcelles, pour faire des expérimentations, des comparaisons », explique Corinne Mentzelopoulos qui passe plusieurs mois par an sur l’exploitation de 262 hectares, dont une centaine dédiée à la vigne.

Confrontées aux mêmes exigences, d’autres grandes propriétés viticoles bordelaises ont sollicité, ces dernières années, de grandes signatures de l’architecture. A Saint-Emilion, Cheval Blanc, premier grand cru classé A, avait ouvert le bal en 2011 en osant une construction moderne signée par l’architecte français Christian de Portzamparc.

© Jean-Pierre Muller – AFP

Le nouveau chai de Norman Foster s’intègre dans l’ensemble agricole

Pour Norman Foster, lauréat du prestigieux Prix d’architecture Pritzker en 1999, qui a officié dans le monde entier, le défi était à la hauteur du mythe médocain : « Il est venu passer un week-end à Château Margaux. Je l’ai vu s’imprégner de cette architecture, de ses moindres détails », raconte la  propriétaire. Cinq ans plus tard, le nouveau chai se déploie tout en finesse et discrétion, s’intégrant dans l’ensemble des bâtiments agricoles. Couvert des mêmes tuiles orangées et soutenu par douze « arbres » stylisés en acier blanc, il rappelle les halles agricoles du sud-ouest.
« Le contrepoint entre l’ancien et le moderne ne se révèle que lorsqu’on y regarde de plus près », explique l’architecte dans la présentation du projet. « Le nouveau bâtiment n’entre pas en compétition avec le château, qui reste le personnage principal de Margaux », souligne-t-il. Autre particularité, « l’intérieur » du chai, qui abrite plusieurs dizaines de cuves en inox et un laboratoire de recherches, « pourra être modifié à n’importe quel moment » au fil des innovations technologiques, sans avoir besoin de toucher à la canopée métallique qui s’ouvre par endroits sur le ciel.

« On a l’impression que ce chai a toujours été là, alors que l’intérieur propose le comble de la technicité », se félicite Corinne Mentzelopoulos. L’architecte a aussi réalisé une vinothèque souterraine d’une capacité de 200.000 bouteilles. Aussi belle soit-elle, l’architecture n’est cependant qu' »un hommage au vin », insiste la dynamique propriétaire. « L’extraordinaire, c’est notre tradition, notre savoir-faire : le vin existait ici il y a cinq cents ans, nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne », glisse-t-elle.

Agence France Presse.

Epandage de pesticides à Villeneuve-de-Blaye : la Sepanso conteste le classement de l’affaire

L’affaire avait fait grand bruit au point que le gouvernement et Ségolène Royal s’en étaient émus…et puis plus rien. Aujoud’hui elle a fait « pschitt » selon la célèbre expression si chère à l’un de nos anciens présidents de la République. L’avocat de la Sepanso, François Ruffié fait appel de la décision de classement.

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

Comment se fait-il que 23 élèves de cette école primaire aient été pris de vomissements et maux de tête le 5 mai 2014 à Villeneuve-de-Blaye, comment se fait-il que cette prise de conscience collective qui a reçu encore récemment un écho avec l’affaire de Preignac soit aussi vite enterrée ? On peut se poser des questions, d’autant qu’il en va de la santé publique et encore plus important de la santé de nos enfants !

Joint ce matin François Ruffié avocat de la Sépanso relate que « les services de la Draaf ont fait une enquête, très bien faite d’ailleurs, en 7 -8 pages où il est souligné que ce jour-là la force du vent était trop importante et n’aurait pas du permettre ces épandages, par ailleurs les gamins qui touchaient la clôture avaient les doigts bleus et l’Inspecteur d’Académie le lendemain trouvait que ça sentait encore. »

Dans ces conditions, alors même que le rapport démontre un épandage inadapapté, voire fautif, l’avocat de la Sepanso ne comprend pas ce classement qui « correspond à la position du directeur de la Draaf qui en une page rend un avis totalement contraire au rapport. Nous, on ne poursuit pas l’agriculteur, on poursuit la bêtise: épandre avec tous les gamins qui sont à l’école, ça s’appelle de la bêtise ! », continue Me Ruffié.

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Pour Daniel Delestre, le Président de la Sepanso Gironde: « je trouve que c’est tout-à-fait regrettable ! Les fautes étaient caractérisées tant dans la gestion des pesticides, que dans l’emploi des pesticides par jour de grand vent et à proximité d’une école. Il y a quand même eu toute une école qui est partie à l’hôpital. Aujourd’hui les gens ont une inquiétude majeure, on n’arrête pas de lire des articles dans les journaux. La France est l’un des premiers pays consommateurs de pesticides, il faut commencer à agir, car on en retrouve dans nos rivières aussi. Nous on a bien l’intention de relancer le procureur général et on envisage éventuellement de nous porter partie civile. »

Me François Ruffié a confirmé à Côté Châteaux avoir fait appel auprès du Parquet Général de cette décision de classement du Parquet de Libourne.

Pour vous remettre en mémoire cette histoire, relire : Affaire d’épandage près d’une école à Villeneuve-de-Blaye en Gironde: la Sepanso dépose plainte contre X…

La 82e Fête des Vendanges de Montmartre se poursuit tout ce week-end

Au menu de cette fête, un parcours du goût, une école du goût, le ban des vendanges, un grand défilé et un feu d’artifice ce soir. Un rendez-vous à ne pas manquer.

PARCOURS DU GOUT DE 10H A 23H

Balade au sommet de la Butte Montmartre à travers les goûts, les saveurs, les arômes, le vin, les Terres de France. Flânez vendredi, samedi et dimanche et partez à la rencontre des artisans et producteurs passionnés qui vous feront découvrir leurs produits et des saveurs inédites.

ECOLE DU GOUT DE 10H A 20 H

Imaginée et organisée depuis 2008 par Métro Cash & Carry, l’École du Goût est présente dans le Jardin Saint-Pierre et propose des ateliers de démonstration, dégustation et découverte originaux aux couleurs, goûts et arômes surprenants. Un vrai plaisir pour petits et grands !

LE BAN DES VENDANGES A 10H30

Le traditionnel Ban des Vendanges s’ouvre au coeur des vignes de Montmartre avec Alain Coquard, président de la République de Montmartre, en présence d’Éric Lejoindre, maire du 18e, de Brigitte Houdinière, présidente du COFAS, de Gilles Guillet, Grand Maître de la confrérie du Clos Montmartre, et avec la Commune Libre du Vieux Montmartre, les Compagnons de la Butte Montmartre et les représentants des confréries et groupes folkloriques participant au défilé l’après-midi; samedi 10 oct – 10h30 au Clos Montmartre sur invitation

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LE GRAND DEFILE A 15 H

Comme chaque année, confréries vineuses et gastronomiques viendront de partout en France et des pays frontaliers représenter leurs produits d’exception ! elles seront rejointes par de nombreux habitants du 18e, réunis en confréries pour l’occasion : les Jardins du Ruisseau et le carré Versigny, la Maison Bleue et le centre d’animation Binet, Anvers aux Abbesses, l’espace Culturel Japonais et Manekineko, l’hôpital Bretonneau, et bien d’autres encore…

Le char de la Reine (mû à l’énergie ni fossile ni animale mais simplement humaine !) sera conçu et habillé, de même que la Reine des Vendanges de Montmartre, par l’association d’artistes Anvers aux Abbesses ! Parcours inchangé, ambiance assurée ! Samedi 10 oct – 15h départ de la Mairie du 18  arrivée à 17h45, place St-Pierre

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FEU D’ARTIFICE CE SOIR A 21H45

Joseph Couturier crée une balade pyro-mélodique à la rencontre du Vivant. L’artifice, à l’image de la biodiversité, déploie tout au long du spectacle une prodigieuse palette de formes et de couleurs.

Les éco-systèmes deviennent frémissements, vibrations, rythmes et résonances, l’air, la terre, le feu et l’eau, les 3 mondes animal, végétal et minéral s’incarnent en chatoiements, camaïeux, miroitements et flamboiements !

Vertige sublime devant les forces de la nature ! Confusion des sens assurée !

www.artifice-couturier.com

09 Oct

« American Friends of Cité des Civilisations du Vin »: « on sera là pour l’inauguration le 2 juin ! »

C’était pour eux une grande émotion… Les responsables américains du « board » en charge de la fondation « American Friends… » aux Etats-Unis, ont visité pour la première fois la Cité du Vin, cet après-midi à Bordeaux. George Sape et ses amis participent au mécénat et doivent financer l’Auditorium Thomas Jefferson pour plus d’un million d’euros.

© Jean-Pierre Stahl

Daniel Pacthod, Jeffrey Balach, George Sape et David Sadroff de l’American Friends of Cité des Civilisations, aux côtés de Philippe Massol, Nicolas Gailly et Géraldine Clerc de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Pour la première fois, ces 4 membres du « Board » découvrent la Cité des Civilisations du Vin et leurs impressions fusent aussitôt in english of course : « it’s amazing » pour David Sadroff ou « it’s great, an incredible building ! «  pour George Sape, avocat et président du Board des « Américans Friends of Cité des Civilisations du Vin ».

Le chantier de la Cité du Vin (© cabinet XTU Architects) est dans les temps: la tour sera totalement recouverte d'ici fin décembre et la livraison se fera au 31 mars 2016 © jps

Le chantier de la Cité du Vin (© cabinet XTU Architects) est dans les temps: la tour sera totalement recouverte d’ici fin décembre et la livraison se fera au 31 mars 2016 © JPS

Tous font partie des 11 membres du Board en charge du mécénat pour la Cité du Vin outre-atlantique : « on était 3 il y a un an, et onze aujourd’hui » confie Nicolas Gailly qui cumule les deux casquettes de trésorier chez les American Friends et aussi de la fondation française pour la Culture et les Civilisations du Vin, présidée par Sylvie Cazes.

American Friends of Cité des Civilisations du Vin  est cette structure jumelle au fonds de dotation français pour le soutien de la Cité des civilisations du vin. Elle a vu le jour aux Etats-Unis et a reçu l’agrément fiscal du gouvernement américain le 31 juillet 2014. 

George Sape essaie en avant-première le premier fauteuil disposé dans l'Auditorium : digne d'un King, King George ! © JPS

George Sape essaie en avant-première le premier fauteuil disposé dans l’Auditorium : digne d’un King, King George ! © JPS

« On fait partie du Board pour créer l’auditorium Thomas Jefferson, c’est un hommage à Thomas Jeffeson qui a permis de faire connaître les vins français et de Bordeaux aux USA, c’est pour nous l’occasion de recréer cette connection et cette culture autour du vin, » explique Daniel Pacthod dirigeant de Mc Kinsey Partner.

Les Americans Friends dans le futur auditorium Thomas Jefferson © JPS

Les Americans Friends dans le futur auditorium Thomas Jefferson © JPS

« Cette Cité des Civilisations du Vin représente un héritage du vin », poursuit David Sadroff (propriétaire d’un fond d’investissements), « cela doit devenir un centre d’éducation pour les jeunes générations et un centre de paix pour tout le monde. Pour moi, c’est une « amazing place »: c’est non seulement l’admiration du lieu qui est unique au même titre que le Guggenheim de Bilbao, mais cela sera, pour les français et le monde entier, une attraction extraordinaire ! »

Jeffrey Balach de la Côte Ouest et George Sape de la Côte Est des Etats-Unis unis pour la Cité du Vin © JPS

Jeffrey Balach de la Côte Ouest et George Sape de la Côte Est des Etats-Unis, unis pour la Cité du Vin, avec Philippe Massol le directeur au centre © JPS

Les Américan Friends semblent bluffés par la Cité mais tout autant par Bordeaux : « je suis venu il y a 26 ans, c’était tout noir« , poursuit David Sadroff, « j’adore le nouveau Bordeaux ! »

Nicolas Gailly montrant à David Sadroff "A bord", la salle qui pourra accueillir 50 personnes pour un voyage en immersion dans l'histoire du commerce du vin et de son acheminement par bateaux © JPS

Nicolas Gailly montrant à David Sadroff « A bord », la salle qui pourra accueillir 50 personnes pour un voyage en immersion dans l’histoire du commerce du vin et de son acheminement par bateaux © JPS

Les 4 américains sont arrivés mercredi et repartiront dimanche, un périple au pas de charge: « hier on étaient à château Margaux, ce midi on a déjeûné avec Alain Juppé (l’initiateur du projet) à la Mairie de Bordeaux, ce soir on va dîne et on va dormir au château Haut-Bailly (la propriété de Robert Wilmers, le chairman de leur association), on a aussi dîné chez Gordon Ramsay, on va terminer au château Smith Haut-Lafitte et à la Grande Maison Bernard Magrez-Joël Robuchon, mais on n’a pas assez de temps, on reste 2-3 heures dans chaque endroit. »

American Friends Of Cité des Civilisations du Vin 084Quant à la collecte de fonds, George Sape est très confiant: « en avril on a fait une « big party » aux Nations-Unis, il y avait 75 ambassadeurs, des vins de 60 pays, et Monsieur Alain Juppé… On a déjà recueilli pas mal d’argent et au total ce sera plus d’un million d’euros pour l’auditorium ».

American Friends Of Cité des Civilisations du Vin 123Les « American Friends » auront fait le tour complet du bâtiment, guidés par Philippe Massol le directeur général et Nicolas Gailly, le trésorier et administrateur : depuis le patio en passant par les salles d’expositions, le parcours permanent, puis la salle de restaurant « le 7e » et enfin le Belvédère au 8e où se termineront les visites avec un verre de dégustation parmi un choix de 20 vignobles dans le monde. « C’est un endroit fantastique pour réunir tous les vins du monde, c’est aussi un lieu d’éducation pour apprendre sur les vins et les terroirs, il fera une belle part à l’innovation et aux nouvelles technologies digitales », selon David Sadroff.

Le parement de la partie parcours permanent en écaille de tolles ou de poisson ? © JPS

Le parement de la partie parcours permanent en écaille de tolles ou de poisson ? © JPS

Un lieu de rencontre, sur la culture, l’art, la musique et la gastronomie autour du vin et de ses civilisations. Une Cité du Vin pour laquelle ils ont promis de revenir pour l’inauguration le 2 juin 2016.

Les American Friends of Cité des Civilisations du Vin but also Americans Friends of Côté Châteaux too

Les American Friends of Cité des Civilisations du Vin but also Americans Friends of Côté Châteaux too

PS : dernière nouvelle : le 10 février aura lieu une vente aux enchères chez Sotheby’s à New-York d’une dizaine de lots prestigieux de vins avec les American Friends Of Cité des Civilisations.

(La Cité des Civilisations du Vin est un concept du XTU Architects, le parcours permanent Casson Man, un chantier Vinci, Maître d’Ouvre Mairie de Bordeaux)

Dernière ligne droite pour ces vendanges 2015 partout en France et aussi à Bergheim

Certains châteaux du bordelais et domaines en France ont terminé depuis quelques temps ou cette semaine, d’autres poursuivent ces vendanges 2015 qui se présentent sous les meilleurs auspices (de Beaune !) Un millésime dont on va entendre parler longtemps ! Côté Châteaux reprend cette belle tribune de Jean-Michel Deiss en direct de Bergheim en Alsace

A Bergheim une jolie vendange chez © Jean-Michel Deiss

A Bergheim une jolie vendange chez © Jean-Michel Deiss

Le Millésime 2015 au Domaine Marcel Deiss:
«Dans notre histoire commune, dans la mémoire des vignerons et des amateurs français, le millésime 1947 représente une sorte d’idéal stylistique, un absolu vinique, une mémoire de l’excellence. Chaque fois que l’on peut goûter une de ces bouteilles, il y a une lumière, une grâce légère…grâce au vin nous sommes meilleurs. Il y a fort a parier que 2015 sera de la même veine, du même sang: si des gens comme moi parlent encore de 1947 c’est qu’ils espèrent que dans soixante ans passés, des gens parleront dans ces termes des 2015, de ces vins que nous faisons aujourd’hui, comme du millésime de notre génération! Mémoire de ces temps passés, mémoire de notre temps accompli ».

A Bergheim en Alsace, une superbe récolte que nous envoie © Jean-Michel Deiss

Tout a été parfait depuis le début: le froid et la pluie, la chaleur et le soleil, des raisins parfaits. Les conditions de vendange resteront comme un idéal absolu: la possibilité de cueillir chaque fruit au meilleur moment, sans hâte ni pression…un rêve! Nous terminons demain les dernières rangées destinées a remplir les fûts. Je ne sais pas combien de millésimes la vie m’offrira encore: en tout cas, pour un millésime comme 2015, je signe en bas de la page encore blanche».

Jean-Michel Deiss

08 Oct

Affaire de Preignac : alerte des médecins sur les pesticides

Un collectif de médecins de mobilise au sujet de la suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques en région viticole et demande à l’Agence Régionale de Santé de revoir sa copie.

L'école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

L’école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

A la suite du signalement effectué par le Maire de Preignac, qui avait été informé de 4cas de cancers pédiatriques dans sa commune entre 1999 et 2012, l’étude demandée par l’ARS et confiée à l’Institut de Veille Sanitaire, vient d’être publiée (1). Comme toujours en pareil cas la question qui se pose est de savoir si le hasard est seul responsable, ou s’il est nécessaire d’ouvrir une enquête plus approfondie. Pour en juger les autorités sanitaires devaient répondre à plusieurs questions:

  • Les données sanitaires suggèrent-elles un excès de cas?même s’il n’est pas statistiquement possible de conclure, nous pensons qu’il est à ce stade impossible comme le reconnaissent les auteurs de l’étude, d’écarter cette possibilité.
  • L’exposition environnementale sur la zone d’étude se distingue-t-elle de la norme? A l’évidence la réponse est oui. Toujours selon le rapport de l’InVS aucune source de pollution industrielle n’est mise en évidence et seule «une forte activité viticole avec proximité de l’école et des habitations par rapport aux vignes»est relevée.
  • Du point de vue épidémiologique le lien entre l’exposition suspectée et les cas de cancers authentifiés est-il plausible? Malheureusement c’est ce qu’affirme l’expertise Inserm (1) qui qualifie d’élevé, le niveau de preuve scientifique reliant exposition aux pesticides et certains cancers de l’enfant.

Curieusement, l’ARS sans contester ces réponses, ne juge pas utile de poursuivre son enquête. Si l’on ne retient que les cas d’hémopathies malignes et de tumeurs cérébrales l’ARS considère que 6 cas retrouvés pour 3,6 attendus sur l’ensemble des communes investiguées, ou 3 sur la seule commune de Preignac contre 0,5 attendu, ne constituent pas une preuve d’excès de cas. Certes, mais elle devrait ajouter, qu’une investigation portant sur une zone plus vaste, partageant les mêmes caractéristiques que ces 10 communes, à savoir une forte activité viticole, doit être entreprise pour lever le doute. Est-il nécessaire de rappeler que la viticulture utilise pratiquement 20% des quantités de pesticides commercialisés sur 4% de la surface agricole utile?

Lever le doute et protéger

L’AMLP demande donc à l’ARS une étude approfondie et étendue aux autres communes de la zone viticole.

L’AMLP souhaite également connaître les mesures de protection retenues, limitant le risque d’exposition à la dérive aériennelors des épandages de pesticides, non seulement sur la commune de Preignac mais sur l’ensemble des communes relevant de la même problématique. Enfin nous souhaitons que soit portée à la connaissance de tous, la nature des contrôles envisagés sur le territoire sous la responsabilité de l’ARS Aquitaine.

(1) Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde, juin 2013. Institut de Veille Sanitaire.

(2) Inserm: Pesticides, effets sur la santé. Expertise collective, juin 2013.

www.alerte.medecins-pesticides.fr

Ecoutez l’analyse de Pierre-Michel Perinaud
Porte-parole collectif Alerte de médecins sur les pesticides

Des petites mains pour des vendanges éducatives au château Brown

Le Château BROWN a convié les élèves de l’école Jean-Jaurès de Villenave d’Ornon à vendanger ce jeudi 8 octobre, encadrés par les vendangeurs du château qui ramasseront tout-de-même l’essentiel des cabernet-sauvignons. C’est surtout un joli geste éducatif à destination des jeunes générations.

CaptureDeux classes de CE1, 50 écoliers, de l’école voisine Jean-Jaurès de Villenave d’Ornon sont ce matin à pied d’oeuvre ce matin pour récolter les dernières grappes de ce fabuleux millésime 2015.

Ciseaux en mains, ils sillonneront ces vignes de Pessac-Léognan, pour participer à à ces vendanges et au tri de la récolte, aux côtés de l’équipe de saisonniers.

Le Château BROWN, longtemps réputé pour ses blancs, a ainsi souhaité jouer un rôle éducatif : comprendre l’entretien de la vigne et comment du jus de raisin peut se transformer en vin.

La viticulture fait partie du patrimoine agricole de cette jeune génération, qui pour la majorité, habite au milieu des vignes, surtout dans notre appellation assez « urbaine » qu’est Pessac-Léognan », Jean-Christophe Mau gérant et co-propriétaire du château Brown.

C’est la sixième année que la propriété s’ouvre à des écoliers de plus en plus nombreux à l’occasion de ces vendanges, pour découvrir le métier de vigneron, le travail soigné et ces rendements maîtrisés dans les parcelles. Qui sait, cela va peut-être susciter les vocations car la viticulture manque de bras, avec tous ces départs en retraites annoncés.

07 Oct

A chacun sa sauce ! Au pays du vin, une sauce a décidément fait couler beaucoup d’encre. Le jugement vient de tomber.

La société Vanhove qui gère les franchises « Bistro Régent » sur l’agglomération de Bordeaux vient d’être condamnée par le tribunal de commerce de Bordeaux à régler 80 000 € de dommages et intérêts à l’Entrecôte, en réparation de son préjudice de pratique commerciales trompeuses et publicités comparatives illicites.

téléchargement (4)« L’Entrecôte« , dont le 1er établissement a ouvert à Paris en 1959, et qui a ouvert dans 5 autres villes dont Bordeaux, propose depuis de nombreuses années un menu unique, qui a fait sa réputation, avec une salade aux noix suivi de tranches fines de faux filet servi avec des frites et nappée d’une sauce.

En parallèle depuis 2010, un nouveau concept de restaurant a ouvert à Bordeaux sous forme de franchises dont le dernier va ouvrir à Gradignan : « le Bistrot Régent« . Il en existe 30 aujourd’hui en France. Il propose une carte avec 4 plats, accompagnés de frites, nappés d’une sauce dénommée « Charmelcia ». Pour promouvoir ses restaurants, Vanhove sarl avait eu recours à de nombreuses publicités, tant dans les quotidiens que sur internet,  se référant à l’Entrecôte. Ce dernier estimait que Vanhove Sarl profitait de sa notoriété pour attirer de la clientèle et attaquait le 24 octobre 2014 pour concurrence parasitaire, publicité illicite et pratique commerciale trompeuse. L’audience a eu lieu le 9 juin dernier.

Par son jugement du 6 octobre, rendu public ce jour, le tribunal de Commerce de Bordeaux condamne la société Vanhove sarl à régler 80 000 € de dommages et intérêts à l’Entrecôte, en réparation de son préjudice de pratiques commerciales trompeuses et publicités comparatives illicites.

Il interdit désormais d’utiliser ce slogan « Vous aimez l’Entrecôte vous adorerez la franchise BISTRO REGENT » , avce le nom « entrecôte » écrit avec un E majuscule ainsi que tout autre slogan similaire qui pourrait être interprêté comme la référence à l’enseigne et non à la pièce de bœuf, ce sous astreinte de 2000 € par jour.

Enfin il interdit également de prétendre qu’elle détient la recette de la sauce secrète élaborée par les restaurants l’Entrecôte (sous astreinte de 2000 € par jour par infraction constatée).

Toutefois, les Bistros Régent peuvent toujours servir leur sauce baptisée « Charmelcia » puisque ceux-ci affirment qu’elle est différente de celle de l’Entrecôte. Le tribunal ne Commerce n’a pas interdit cette utilisation. Les Bistros Régent pourraient faire appel du jugement ou pas.  Encore faut-il préciser que l’Entrecôte réclamait 870 000 €.

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