12 Oct

« Des Sommeliers, en somme », la dernière et nouvelle rubrique de Côté Châteaux

Votre blog du vin adore innover et surprendre. Il crée un nouveau rendez-vous et des focus sur ces Sommeliers qui sont les ambassadeurs des producteurs de vins. Eux aussi font l’actualité, eux aussi ont droit à une large place dans Côté Châteaux. 

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Quelques-uns sont connus, d’autres moins, certains encensés d’autres sont encore dans l’anonymat, mais en tout cas il n’existe pas vraiment de stars qui ne touchent plus terre car eux restent attachés aux terroirs plutôt qu’à la peopolisation.

Le dernier grand s’appelle Jon Arvid Rosengren, il a gagné le titre de meilleur sommelier du monde 2016, il est Suèdois et chef sommelier du Charlie Bird à New-York. Il a à son actif de nombreux titres : meilleur sommelier des pays nordiques en 2009, de Suède en 2010 et 2011 et d’Europe en 2013.  Et il a décroché ce titre très envié en avril dernier à Mendoza en Argentine.

Le meilleur jeune français 2017 n’est pas encore connu, il va bientôt concourir, l’appel à candidatures a été ouvert en début de semaine.

La Masterclass Worldsom avec Philippe Faure-Brac à Bordeaux début octobre © Worldsom

La Masterclass Worldsom avec Philippe Faure-Brac à Bordeaux début octobre © Worldsom

Parmi les anciens qui se sont fait un nom : il y a bien sûr Philippe Faure-Brac, meilleur Sommelier du Monde 1992 qui tient le Bistrot du Sommelier à Paris et fait des chroniques sur BFM Business. Il vient régulièrement à Bordeaux et notamment à la Master Class de Worldsom le 3 octobre dernier intitulée « le rouge dans le verre et dans l’assiette. »

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Jon Arvid Rosengren, Philippe Faure-Brac et Paolo Basso en champagne cette semaine: © champagne de Telmont

Il y a aussi Paolo Basso, meilleur Sommelier du Monde 2013 ou encore Gérard Basset, meilleur Sommelier Français parmi les 4 finalistes du concours mondial en 2004, qui va devenir Meilleur Sommelier du Monde en 2010; Tous deux sont intervenants aussi à Worldsom ou lors de Bordeaux Tasting, le rendez-vous de Terre de Vins en décembre. Parmi les plus grands, il faut aussi ne pas oublier Andreas Larsson, meilleur Sommelier du Monde 2007, il fait partie notamment du comité de sélection de la plus grande cave au monde à La Cité du Vin de Bordeaux.

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin © Jean-Pierre Stahl

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin, et sommelier au Point Rouge © Jean-Pierre Stahl

D’autres commencent à se faire un nom comme Adrien Champigny (photo à la une), chef sommelier au Saint-James à Bouliac, mais aussi Alexandre Morin, chef sommelier au Point Rouge, le dernier endroit branchouille de Bordeaux, l’un des plus doués de sa génération qui vous dévoile les secrets pour bien choisir ses verres pour déguster les vins.

Dominique Garcia, sommelier, en train de décanter un château Haut-Bailly © Jean-Pierre Stahl

Dominique Garcia, sommelier, en train de décanter un château Haut-Bailly © Jean-Pierre Stahl

Dans cette nouvelle rubrique, on va y trouver des portraits comme celui d’Hervé Valverde qui a ouvert voilà 30 ans le Bistro du Sommelier à Bordeaux, des événements avec  Jean-Pierre Darmuzey ancien sommelier devenu directeur de domaine viticole qui a fêté les 400 ans de commercialisation du vin au château Castera dans le Médoc, des conseils pour décanter un vin avec Dominique Garcia, ou encore cette dégustation exceptionnelle avec 4 flacons de légende de 1945 avec Dominique Noël à Hong-Kong.

Bref une rubrique qui s’impose à Côté Châteaux, le blogbuster car tous sont des sommeliers exceptionnels et  partagent la même passion : celle du flacon et de son contenu.

 Des Sommeliers, en somme, des Sommeliers dans l’âme et à vie !

Inscriptions ouvertes pour le Trophée Duval-Leroy – Concours du Meilleur jeune sommelier de France 2017

Les inscriptions pour le Trophée Duval-Leroy – Concours du Meilleur jeune sommelier de France 2017 sont ouvertes afin de désigner le successeur de Pierre Jacob, élu meilleur jeune sommelier de France en 2015. 

Les finalistes du Concours du Meilleur Sommelier de France en 2015 © Union de la Sommellerie

Les finalistes du Concours du Meilleur Sommelier de France en 2015 © Union de la Sommellerie Française

La sélection nationale aura lieu le lundi 30 janvier 2017 dans 18 centres répartis dans toute la France. 12 candidats seront sélectionnés pour participer à la demi-finale, organisée à Paris et qui permettra de désigner les 4 finalistes, la finale étant organisée le lendemain de la demi-finale.

Les épreuves de la sélection nationale sont théoriques et pratiques : un questionnaire sur l’œnologie, les connaissances viti-vinicoles, le métier de sommelier, la législation française et européenne d’une part, une dégustation commentée de vins d’autre part.

Le concours est ouvert aux jeunes gens, hommes et femmes de nationalité française âgés de 26 ans maximum à la date de la finale du concours (26 juin 2017), qu’ils soient sommeliers professionnels, commis sommeliers, maîtres d’hôtel ou serveurs faisant office de sommelier, élèves d’établissements enseignant l’œnologie ou la sommellerie.

Avec USF.

Le bulletin d’inscription est à télécharger et à renvoyer, uniquement par courrier, avant le 31 décembre 2016, à l’adresse suivante :

Union de la sommellerie française MJSF 2017
Fabrice Sommier
628 rue Treyve Badry 01290 Grièges

Dans le Médoc, Château Montrose ouvre ses cuves au bio

Pour ces vendanges 2016, château Montrose récolte 18 ha en bio, sur 95 ha de vignes. D’ici 3 à 5 ans, tout le domaine devrait passer en bio. Une tendance qui se confirme puisque 75 % des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales selon Philippe Castéja, le président du Conseil des Crus Classés 1855.

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Clac, clac, clac, d’un geste rapide et précis, Teresa coupe toutes les grappes d’un pied de cépage merlot en quelques secondes et s’empresse de les verser dans une cagette portant l’inscription Château Montrose: ce grand cru classé bordelais vinifie pour la première fois en agriculture biologique. « Bio ou pas bio, je ne vois pas la différence », sourit la belle trentenaire, casquette sur la tête.

Cette Espagnole fait partie d’un groupe de 90 vendangeurs d’un village andalou, Pruna, qui vient chaque année depuis plus de 50 ans au Château Montrose, second grand cru classé dans le classement de 1855, propriété des frères et millionnaires Martin et Olivier Bouygues (BTP, télécoms et médias). Au chai du château, dans l’appellation Saint-Estèphe, en Médoc, entouré de vignes qui dévalent jusqu’à l’estuaire de la Gironde, il n’y a pas non plus de différence… pour l’instant.

« On fait le constat que le bio se comporte extrêmement bien, aussi bien qu’en conventionnel », reconnaît le vinificateur Vincent Decup, s’attendant dans un premier temps à des rendements plus faibles mais à une qualité supérieure en bio.

Les bras s’activent autour des trois tables de tri. Les raisins défilent, les plus petites baies ou celles brûlées par le soleil sont jetées, tout comme les feuilles. Les machines prennent le relais avant un quatrième tri, de nouveau manuel.

« On a les premières cuves qui arrivent en fin de fermentation, c’est un peu tôt pour se prononcer mais on est déjà sur un très joli millésime », comme en 2010, se réjouit le maître de chai, soulignant que le ramassage se fait dans « des conditions exceptionnelles ».

Dans les vignes, pas une goutte de pluie ne vient menacer les vendanges, contrairement à l’année dernière. Grâce au relevé intra-parcellaire, la récolte peut se faire au pied près, jusqu’à ce que les fruits soient parfaitement mûrs.

Pour atteindre cette précision, 30 personnes supplémentaires ont été embauchées pour notamment vendanger les 18 hectares bio. Les 95 hectares de vignes devraient tous passer en agriculture biologique d’ici trois à cinq ans.

Château Montrose rejoindrait ainsi les dix grands crus classés en bio ou en conversion. Ils n’étaient que deux sur un total de 88 il y a cinq ans.

75% des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales. C’est une tendance croissante qui est très forte »,  Philippe Castéja, président du Conseil des grands crus classés en 1855.

Hervé Berléand

Hervé Berland au château Montrose © JPS

Montrose essaye la sélection massale, la biodynamie sur sept hectares de vignes, la compatibilité des cépages avec des porte-greffes et compare les traitements phytosanitaires et biologiques: « On a lancé depuis deux, trois ans maintenant un plan d’expérimentation », explique le gérant du domaine, Hervé Berland. « On va essayer ce qui peut nous apporter de la valeur ajoutée ».
Ce changement implique surtout une évolution des méthodes de travail pour le chef de culture, Patricia Teynac, avec « un peu plus d’organisation et de moyens »: « Le bio, c’est une approche délicate. Il faut toujours être dans l’anticipation, traiter avant les pluies ou après », constate-t-elle, le cuivre et le soufre étant plus lessivables que les traitements phytosanitaires.

La biodiversité, bien présente sur un domaine qui, outre les 95 ha de vignes, s’étend sur 145 ha, est également encouragée avec des hôtels à insectes ou encore des buissons, dans la même logique de prendre soin de la vigne par la nature elle-même. Autre atout de Montrose, à la pointe de la technologie après que la demeure elle-même ait été rénovée dans le style du XVIIIe siècle: son micro-climat. L’estuaire, à quelques centaines de mètres, permet de réguler les températures et d’offrir une bonne ventilation, idéale pour atténuer les attaques de mildiou sur les vignes,
plus sensibles en bio.

Avec ce changement de cap vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement, « il faut accepter la part de risque, il n’y a pas de production de grands vins
sans prise de risque », conclut Hervé Berland.

AFP.

11 Oct

Les Graves remettent ça : portes ouvertes dans 67 châteaux ce week-end, samedi 15 et dimanche 16 octobre

De la Brède à Langon, les viticulteurs des Graves offrent aux amateurs l’occasion de venir découvrir l’univers des trois couleurs des vins de Graves pour leurs 20e portes ouvertes: rouges, blancs secs et blancs moelleux, samedi 15 et dimanche 16 octobre de 10h à 19h

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Pas moins de 67 châteaux invitent le grand public à découvrir l’envers du décor ce week-end. C’est l’occasion unique de rencontrer les vignerons, de découvrir leur savoir-faire et leur passion au sein du vignoble, à l’origine des vins de Bordeaux ! (2000 ans d’histoire)

Cette année sera placée sous le signe de la 20ème édition de cet évènement puisque le premier week-end des Portes Ouvertes en Graves date de 1997. Au fil du temps, ce rendez-vous annuel entre grand public et vignerons est devenu incontournable sur l’appellation et a su conquérir les visiteurs, de plus en plus nombreux chaque année.

« Cette période, juste après les vendanges, est propice à l’échange. C’est un moment crucial pour tous les châteaux qui font naître leur nouveau millésime. Les visiteurs voient comment se déroule le processus dans le chai et le comprennent grâce aux explications des différents intervenants. Nous ne voulons pas organiser une simple promenade dans l’appellation. Les châteaux se sont donc mobilisés afin d’offrir un accès exceptionnel à leur propriété pour mettre en relation directe professionnels de la vigne et visiteurs. » selon Dominique Guignard, président du Syndicat Viticole des Graves.

Dominique Guignard devant le site internet des vins de Graves et Sauternes © JPS

Dominique Guignard devant le site internet des vins de Graves et Sauternes © JPS

Cette année encore, les propriétés ouvrent leurs portes autour d’une série de visites, animations et dégustations. De quoi entrevoir de l’intérieur et en toute convivialité l’univers des vins de Graves. Les 67 châteaux qui ont répondu présent pour cette occasion proposeront cette année des ateliers de découverte de leur métier (visite commentée des vignes et des chais, ateliers vignerons, séances de dégustations…) mais également des activités plus insolites telles qu’un baptême en ULM. De plus, l’Ecole du Vin du CIVB animera des initiations gratuites à la dégustation afin de donner aux visiteurs les outils de compréhension des vins qu’ils pourront déguster dans les propriétés. Enfin, les enfants pourront eux-aussi se découvrir l’univers de la viticulture au travers de balades en calèches ou de parcours d’énigmes dans les vignes. Pour la 20ème édition des Portes Ouvertes en Graves, c’est donc un programme festif et convivial qui saura ravir grands et petits !

Liste des châteaux et détails des animations disponibles sur www.vinsdegraves.com.

Initiation à la dégustation 

Au cours de la découverte du vignoble, au cœur des châteaux, l’Ecole du Vin du CIVB propose des initiations gratuites à la dégustation. Château Haut-Selve (Saint-Selve – 06 82 59 50 09) et château La Croix (Langon – 06 72 18 55 30).

Réservation à la Maison des Vins de Graves (05 56 27 09 25) jusqu’au vendredi 14 octobre ou directement auprès des châteaux les samedi 15 et dimanche 16 octobre 2016.

Samedi 15 et dimanche 16 octobre 2016 de de 10h à 13h et de 14h à 19h- Séance toute les 45 minutes.

Visitez la vinothèque des Graves

La Vinothèque des Graves propose une vitrine de 200 références en appellation Graves, Pessac-Léognan et Crus Classés de Graves.

Samedi 15 et dimanche 16 octobre de 10h à 19h – Maison des vins de Graves à Podensac

 Le grand jeu des Portes Ouvertes 

Le grand jeu offre la possibilité de gagner des bouteilles de vins de Graves. Il suffit pour cela de faire tamponner votre passeport, disponible sur www.vinsdegraves.com, dans les châteaux participants à l’opération et d’être tiré au sort.

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QUESTION ORGANISATION

  • Organiser sa venue :

Vous ne savez pas comment organiser vos journées portes ouvertes en Graves ?

Retrouvez le générateur de parcours sur www.vinsdegraves.com !

  • Découvrez le vignoble en minibus :

L’Office de Tourisme Sauternes Graves Landes Girondines propose des départs réguliers en minibus depuis Langon et Podensac en direction d’une propriété pour une visite et une dégustation avec sur le trajet une présentation de l’appellation des Graves. Gratuit, sur réservation.

Réservation au 05 56 63 68 00www.tourisme-sud-gironde.com

  • Où manger, où dormir :

Liste des châteaux participants et activités proposées disponible sur simple demande auprès de la Maison des Vins de Graves et sur le site internet www.vinsdegraves.com.

Programmation pouvant être modifiée sans entraîner la responsabilité du Syndicat Viticole des Graves.

Et pour toute information : Syndicat Viticole des Graves 61 cours du Maréchal Foch 33720 PODENSAC Tél. 05 56 27 09 25

Avec Vins de Graves

10 Oct

Immersion au Saint-James : « avant tout du goût, du gou…rmand et du généreux… »

Nicolas Magie, 44 ans, est depuis 4 ans à la tête du Saint-James à Bouliac. Le chef étoilé y propose une cuisine de terroir et du Sud-Ouest réinterprétée avec des touches d’acidité et d’amertume. Cette année, il vise une deuxième étoile mais sans se mettre la pression. Suivi d’un service le midi et visite de sa fabuleuse cave.

En immersion dans les cuisines du chef étoilé Nicolas Magie © JPS

En immersion dans les cuisines du chef étoilé Nicolas Magie © JPS

Alors que Bouliac s’éveille, et que Bordeaux est en proie aux bouchons, le Saint-James se prépare au rush du déjeuner… Entre 5h30 et midi, c’est d’abord l’arrivée des produits, parfois réceptionnés par le chef lui-même, Nicolas Magie : « ça, c’est de la vraie viande, du vrai veau » dit-t-il, « un bon veau rôti avec des petits ceps poélés, la tradition ! »

Le Saint-James dont l'architecture a été conçue par Jean Nouvel © JPS

Le Saint-James dont l’architecture a été conçue par Jean Nouvel © JPS

Nicolas Magie, c’est ce chef étoilé de 44 ans, qui a succédé à Michel Portos parti à Marseille (le Malthazar et le Poulpe) : « lui-même est parti avec ses deux étoiles et moi je suis arrivé avec mon étoile ». Nicolas Magie était auparavant chef cuisinier et propriétaire de La Cape à Cenon, ainsi que la brasserie Ze Rock. Ses premières armes, il les a faîtes chez Michel Gauthier (1 étoile) au Rouzic cours du Chapeau Rouge à Bordeaux (qui n’existe plus), puis à la Chamade avec Michel Carrere (1 étoile), au Pavillon des Boulevards avec Denis Franck (1 *), le Miramar à Biarritz avec André Gaüzère (1 *), le Crillon à Paris avec Christian Constant (**) puis François Clerc (*) avec « ma 1ère place de sous-chef, avant de devenir chef avec aussi l’ouverture de La Cape le 29/7/99 ».

Nicolas Magie à la finition des assiettes, sous lampes chauffantes © JPS

Nicolas Magie à la finition des assiettes, sous lampes chauffantes © JPS

Bref « un chef qui travaille et pas un chef de bureau ou de salle », comme il aime à se définir.

J’aime utiliser tous les produits de saison, un maximum de produits locaux ou de la grande Aquitaine, ce sont les producteurs locaux qui font la carte du Saint-James » Nicolas Magie chef du Saint-James.

Briefing par Fabio chef de salle avec Nicolas Magie

Briefing par Fabio, le chef de salle avec Nicolas Magie © JPS

Et il aime tout travailler « poisson, viande, coquillages, fruits, légumes, je ne m’enferme pas dans une spécification. » Nicolas Magie aime aussi et d’emblée mettre en avant son staff  : « c’est un travail d’équipe, il y a une très bonne ambiance, chacun donne ses idées, le but du jeu c’est d’aller toujours plus loin, ils ont aussi une certaine liberté, ils ont 10% à eux de touche personnelle. »

Un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec une truffe blanche d'Alba © jps

Un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec une truffe blanche d’Alba © JPS

Mathieu Martin , le second et sous-chef du gastro, explique : « on va essayer l’association fromage de brie, orange sanguine, et carottes, on va faire des essais, tout le monde va donner son avis, on verra ce qu’il y aura à changer ou à améliorer, à perfectionner dans le recette, après le chef validera et on mettra ce plat à la carte. »

Les Saint-Jacques © JPS

Les Saint-Jacques de Bretagne rôties, araignées de mer, blettes multicolores, émulsion de barde © JPS

C’est vrai que l’ambiance est plutôt bonne enfant et décontractée, jusqu’à une certaine heure, l’heure où l’ensemble des rôles va être réparti entre les commis, les sous-chefs cuisiniers, ceux qui font les entrées, les autres les garnitures, les viandes…

Pendant ce temps-là, le restaurant se prépare à un rythme soutenu : la salle se refait une beauté… Sur le pont, le chef de salle Fabio Rambaldi, le maître d’hôtel Philippe Maraval, Maëva demi-chef de rang, et tous les autres dressent les tables dans les règles de l’art:

Le restaurant, c’est un théâtre, à chaque représentation, il faut remonter le décor », Philippe Maraval Maître d’Hôtel du Saint James.

Philippe Maraval, le mâitre d'hôtel © JPS

Philippe Maraval, le maître d’hôtel © JPS

Et le Maître d’Hôtel d’ajouter : « il faut être rigoureux, efficace, méticuleux dans son travail pour que quand nos sympathiques clients arrivent à midi, le décor soit  prêt, que nous ayons mis nos habits de lumière et que le spectacle commence. »

Après le briefing avec le chef de salle Fabio et les quelques conseils du chef sur les nouveautés à la carte (qui change toutes les semaines), c’est alors le festival du goût et des textures : « on peut avoir 4 ou 5  textures différentes avec aussi des températures différentes sur de la betterave cuite, crue, confite, en sorbet, en poudre…on essaie de travailler au mieux le produit », selon Nicolas Magie.

On fait avant tout une cuisine de saison, de terroir, du Sud-Ouest, avec des touches d’acidité et d’amertume, c’est une cuisine qu’on veut lisible et compréhensible », Nicolas Magie.

Saint James et Rothschild 230

Dans son menu de midi, le chef propose ainsi un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec truffe blanche d’Alba, suivi de Saint-Jacques de Bretagne rôties sur araignées de mer avec des blettes multicolores, pour enfin continuer avec un chevreuil de chasse et de saison, sauce grand veneur, et une multitude de surprises …

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Un spectacle qui vaut aussi le détour bien sûr par la cave, l’une des mieux fournies de la région avec ses 15000 bouteilles, 1800 références de toutes les régions de France. Une cave confiée au chef sommelier Adrien Champigny qui n’est pas peu fier d’évoquer les vieux millésimes qu’il a eu loisir de servir comme « un vieux Madère de 1905, un Haut-Bailly de 1918, un Haut-Brion de 1934 ou un encore Yquem 1945 ». 

Le chef pâtissier

Le chef pâtissier Sébastien Bertin © JPS

« On a eu une très très belle surprise notamment sur un Cos d’Estournel de 1928 avec une bouteille faite à la main et une émotion quand on sait que les gens qui l’on fait n’existent plus et qu’ils ont connu la 1ère guerre… »

Quant à savoir si pour le chef, qui détient déjà une étoile au Guide Michelin, l’objectif est de faire une cuisine étoilée, Nicolas Magie répond aussitôt : « le but, ce n’est pas de faire une cuisine étoilée, cela n’existe pas, l’important, c’est de faire une cuisine de passion, une cuisine de saison, de choses que l’on a envie de travailler ».

Le staff du Saint-James avec au centrele chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Le staff du Saint-James avec au centre le chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Et de conclure :« Avant tout on essaie d’y mettre de l’amour, de la passion et de transmettre quelque chose. Pour nous la plus grande fierté, c’est de voir les gens contents, c’est la base de notre métier. »

Pour en savoir plus sur le restaurant de Nicolas Magie et le Saint-James à Bouliac

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Sarah Paulin et Vincent Issenhuth : 

09 Oct

Bordeaux Tasting fête ses 5 ans, les 10 et 11 décembre, avec un festival des grands vins sur 5 sites

Bordeaux Tasting 2016 voit encore plus grand : 5 ans et 5 sites pour le Festival des grands vins initié par Terrre de Vins. Cette année, Bordeaux Tasting ouvre un nouveau lieu, crée une boutique éphémère et stoppe les files d’attente. Elle est pas belle la vie ?

La Bulle des Extra-terriens avec les Bordeaux et Bordeaux Sup lancée en 2015 © jps

La Bulle des Extra-terriens avec les Bordeaux et Bordeaux Sup lancée en 2015 © jps

UN RENDEZ-VOUS CULTUREL

Le vin est culturel. Le déguster est une fête. Autour du thème culture et vin, Bordeaux Tasting associe au sein du Palais de la Bourse la dégustation des plus grands vins et champagnes à des concerts lyriques. En cette période, favorable à l’achat des cadeaux de Noël et aux belles bouteilles de réveillon(s), ces deux journées proposent aux dégustateurs novices ou chevronnés de découvrir ou redécouvrir une centaine de grands vins de Bordeaux, des Champagnes de talent, parmi lesquels de prestigieuses maisons venues de Reims ou d’Epernay, mais aussi de grands vins invités venus des autres vignobles de France (Bourgogne, Rhône, Alsace, Loire) et du monde (Japon, Maroc, Chili…).

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins © JPS

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins et organisateur de ce 5e Bordeaux Tasting © JPS

UN BORDEAUX TASTING PLUS GRAND

Après avoir surpris l’an dernier avec la création de la bulle des extra-terriens place de la Bourse et l’ouverture d’un site de dégustation dans les salons du Musée National des Douanes, la 5 ème édition de Bordeaux Tasting sera marquée par 3 nouveautés.

  • 1 ère nouveauté : Espace Saint-Rémi… le cinquième lieu Située en proximité du site, l’ancienne église Saint-Rémi accueillera les Champagnes et une exposition de photos réalisée par le photographe de Terre de vins spécialiste de la Champagne, Michaël Boudot.
  • 2 ème nouveauté : La boutique « Badie pour Bordeaux Tasting » … ouverte uniquement pendant le festival En libre accès, cette boutique était particulièrement attendue par les visiteurs de Bordeaux Tasting, désireux de pourvoir acheter sur place leurs vins coups de cœur dégustés.
  • 3 ème nouveauté : Un accès au site repensé… pour plus de fluidité La carte magnétique arrive aux entrées, pour en finir avec les files d’attente qui témoignaient du succès de la manifestation mais freinaient l’accès au site. Afin de fluidifier l’entrée des visiteurs, les réservations devront être effectuées préalablement sur internet, supprimant ainsi les ralentissements dûs à l’enregistrement des personnes.
Lionel Lateyron (crémants Lateyron), Sylvie Courselle (château Thieuley) entre Lionel Lateyron (crémants Lateyron) et Hervé Grandeau (château Lauduc), dans leur bulle © Jean-Pierre Stahl

Lionel Lateyron (crémants Lateyron), Sylvie Courselle (château Thieuley) et Hervé Grandeau (château Lauduc), dans leur bulle en 2015 © Jean-Pierre Stahl

La carte magnétique pré-enregistrée sera à retirer sur site :

 carte-pass 1 jour (donnant durant 1 jour accès 1 fois à chaque lieu) 25€ ou 27€ avec 1 an d’abonnement au magazine Terre de vins (6 numéros),

 carte-pass 2 jours (donnant durant 2 jours accès à tous les lieux autant de fois que souhaité) : 49€ avec 1 an d’abonnement au magazine Terre de vins (6 numéros). Redéploiement des pôles de dégustation

L’événement se déploiera sur 5 sites à proximité de la Place de la Bourse :

Palais de la Bourse : il accueillera les grands Bordeaux, les Cognacs, la boutique « Badie pour Bordeaux Tasting » (rez-de-chaussée) – les grands vins invités, l’Ecole du vin de Bordeaux et ses ateliers (1er étage) – Master class.

Musée National des Douanes : espace ouvert aux grands vins étrangers, avec une quinzaine de pays présents.

La bulle des extra-terriens : une sélection de 12 pépites de Bordeaux & Bordeaux Supérieur retrouvent leur place dans la bulle, très fréquentée dès sa création en 2015.

Restaurant Le Gabriel : dix grands pomerols de Pomerol Séduction y tiendront un espace dégustation.

Espace Saint-Rémi : l’ancienne église accueillera un beau plateau réunissant 20 champagnes de maisons et de vignerons.

A VOS TABLETTES

Samedi 10 décembre de 10h à 19h. Dimanche 11 décembre de 10h à 18h. Réservations ouvertes sur www.terredevins.com Plusieurs catégories de places sont mises en vente :  PASS 1 JOUR, samedi OU dimanche, 25 € ou 27 €  PASS 2 JOURS, samedi ET dimanche, 49 € Voir détail de l’offre sur www.terredevins.com  A VENIR : PASS MASTER CLASS, samedi OU dimanche, donnant accès aux 5 sites de Bordeaux Tasting et à l’une des 6 Master Class de prestige organisées pendant le week-end. Attention, ces places donnent un accès unique à chacun des 5 sites de l’événement.

08 Oct

Le Saint-Emilion Wine Trip s’invite à la Fête des Vendanges de Montmartre

Pour la 82ème édition de cette traditionnelle fête parisienne,  le Saint-Emilion Wine Trip s’invite sur le marché du goût de la Fête des Vendanges de Montmartre pour fêter le thème de la liberté et clôturer ainsi en beauté son périple de l’année 2016 !

14502971_1108282209226680_7514516793462532539_nC’est en 1934 que s’est déroulée la toute première fête des Vendanges de Montmartre, célébrant l’arrivée des cuvées issues des 1 556 m² de vignes du Clos Montmartre. L’évènement est depuis devenu une tradition très attendue qui réunit chaque année petits et grands, curieux de découvrir la programmation qui rythmera les festivités.

Venu tout droit de Saint-Emilion, la camionnette emblématique Citroën HY entièrement réaménagée a parcouru la France tout au long de l’année 2016. C’est à Montmartre qu’elle finira son parcours avec à son bord un sommelier Frédéric Breysse, et une équipe de viticulteurs avides de partager leur passion avec le public.

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Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, ils proposent aux festivaliers une sélection de 16 vins des appellations Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru, Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion, au verre ou à la bouteille. Situé sur le parcours du gout, le truck accueille amateurs et curieux jusqu’à  dimanche, au pied du sacré cœur, dans la rue Cardinal Dubois, à la sortie du funiculaire.

Plaisir et bonne humeur : un cocktail parfait pour découvrir les vins de Saint-Emilion autrement !

Avec Vins de Saint-Emilion

Relire :

A chacun son trip, eux c’est le Saint-Emilion Wine Trip

Regardez le reportage sur le Saint-Emilion Wine Trip réalisé par Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien en juin dernier :

07 Oct

Angélus s’attend à un millésime 2016 « rayonnant »

« Le Rayonnant » c’est ainsi qu’a été baptisé le millésime 2016 alors même que les vendanges ont débuté, paisibles, à la carte, permettant d’espérer et d’attendre un nouveau grand millésime à Angélus.

L'équipe d'Angélus avec au centre Sophie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boûard © Angtélus

L’équipe d’Angélus avec au centre Stéphanie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boüard © Angtélus

« Rayonnant à l’image du soleil qui a régné quasiment sans partage sur les vignes durant les trois mois d’été. Rayonnant comme un millésime qui s’annonce d’ores et déjà surprenant et exceptionnel.

Trois mois d’été sans eau : de mémoire de vigneron, on n’avait jamais vu ça à Saint-Emilion ! Si la floraison s’est bien passée malgré une pluviométrie très abondante (environ 750 mm, ce qui correspond au cumul de pluie dans une année sèche à Bordeaux), le beau temps s’est installé dès la dernière semaine de juin, et, fait rarissime, n’a plus cessé jusqu’aux vendanges.

Le mois de juillet fut ensoleillé mais plutôt frais avec des nuits froides. A la fin du mois de juillet, la température de l’océan était très inférieure aux températures habituelles à cette période. Et pas une goutte d’eau.

Août a vu les températures grimper avec quelques jours de canicule, au-delà de 35 degrés. Cependant, l’amplitude nuit/jour était de 1 pour 2 durant tout le mois, ce qui est très favorable à l’expression aromatique des raisins du vignoble et au maintien de la fraîcheur du fruit. A cela s’ajoute une quasi absence de pluie, 5 à 8 mm, ce qui n’est rien ou le strict minimum pour permettre à la plante de s’hydrater. C’est alors que les très jeunes vignes commencent à souffrir. Les vignes plus anciennes, particulièrement sur les sols argileux et/ou calcaires, résistent, elles, magnifiquement bien (le calcaire et l’argile se comportent comme une éponge qui s’engorge en période humide et redistribue l’eau pendant les périodes sèches).  

En plus de 35 ans, c’est aussi la première année sans orages les 14 juillet et 15 août !

En septembre, l’été a continué et avec lui la chaleur : des températures de 28, 30 degrés au quotidien. Si, à la mi-septembre, un gros orage est annoncé faisant trembler toute la famille et les équipes, les gros nuages blancs et gris menaçants se transforment finalement en une pluie bienfaitrice. 19 puis  4 mm. Cette eau tombée du ciel vient redonner énergie, force et respiration au vignoble. Puis, le beau temps revient très vite. La maturation des tanins s’effectue lentement et les premières vendanges débutent maintenant pour les grands vins. Les fraîcheurs des nuits d’été ont préservé les arômes et l’acidité.

Les perspectives climatiques des deux prochaines semaines laissent envisager des vendanges paisibles et à la carte pour un millésime 2016 grand, inattendu et rayonnant à l’image de cet été incroyable qui a décidé de son destin et façonné son identité ».

Selon Angélus.

06 Oct

18e vendanges de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac : sous les meilleures auspices

Ce sont 50 chefs d’entreprises qui cette année encore ont retroussé leurs manches pour récolter les grappes de raisin des 18e vendanges de l’aéroport. Un vignoble entretenu par Olivier Bernard et ses hommes du Domaine de Chevalier.

Les chefs d'entreprises vendangeurs hier pour les 18e vendanges © Florence Rico-Faya

Les chefs d’entreprises vendangeurs hier pour les 18e vendanges © Florence Rico-Fayad

C’est la seule parcelle au monde plantée à l’entrée d’un aéroport. Et quelle parcelle, sans doute l’une des plus petites au monde avec ses 15 ares mais qui produit énormément de bouteilles… C’est ça la magie des vendanges de l’aéroport : des chefs parmi les chefs d’entreprises qui produisent chaque année le meilleur des millésimes sous le nom « la Croix de Guyenne ».

Le tablier de ce nectar La Croix de Guyenne à la croisée des chemins et du 45e parralèle  © Florence Rico-Fayad

Le tablier de ce nectar La Croix de Guyenne à la croisée des chemins et du 45e parralèle © Florence Rico-Fayad

Ils étaient une cinquantaine de dirigeants d’entreprises hier à s’équiper de sécateurs, paniers et tabliers pour récolter ce fameux 2016; un moment convivial car quelque soit l’année, le temps, les intempéries,… ce sont 1200 bouteilles qui seront produites par ce vignoble envié du monde entier. Un moment de partage aussi où l’on pouvait déguster le millésime 2012, avec un bout de pain et de saucisson.

Pour cette année, le monde de l’entreprise a été de nouveau mis à l’honneur avec la participation Clubs d’entreprise ou associations de commerçants lauréats de «Challenges» et «Initiatives», deux concours qui récompensent des projets innovants pour les territoires. 

Et voici les vendanges vues du ciel, quoi de plus normal à l'aéroport ! © ccib/agence appa

Et voici les vendanges vues du ciel, quoi de plus normal à l’aéroport ! © ccib/agence appa

Ce vignoble planté à 10 000 pieds à l’hectare est tenu de main de maître par le Domaine de Chevalier et son célèbre propriétaire Olivier Bernard, qui tout au long de l’année s’occupe de tout : taille, ébourgeonnage, pliage, épamprage, levage, dédoublage, vendange verte, effeuillage et bien sûr vendange manuelle.

Les deux parcelles de vigne sont plantées à l’instar des plus grands crus du bordelais (densité de plantation la plus élevée) à 40 % de cabernet sauvignon et à 60 % de merlot. Son terroir est constitué de sable noir et de fines graves blanches reposant sur un sous-sol de graves argileuses qui assure une alimentation hydrique d’une grande qualité, de quoi donner de très grands vins.

05 Oct

#insolite : le panneau attention « jus de raisin » qui fait jaser en Côtes de Duras

Un panneau de signalisation en période de vendanges qui délie les langues… C’est un panneau attention danger qui concerne des grappes de raisin qui pourraient tomber des tombereaux…

PANNEAUOn connaissait le danger de prendre la route, chargé de jus de raisin…fermenté, mais là l’image est assez cocace. Il s’agit surtout d’avertir que ces routes sont actuellement fréquentées par des tracteurs avec des tombereaux chargés de la dernière récolte de Côtes de Duras.

Il n’est pas étonnant de perdre quelques grappes par-ci par-là même si cela étonne certains, sauf à prétendre que le conducteur ne ferait pas attention ou serait lui-même imbibé…de ce fameux jus de raisin.

Regardez le reportage de Gladys Cuadrat, Michaël Hahn et Cécile Lagaüzère :