27 Sep

Coup d’envoi des vendanges en rouge dans le Bordelais : « au niveau qualitatif, on a de très belles choses »

Depuis le début de semaine, de nombreux domaines ont commencé les vendanges de merlot à l’instar du château de France. En Pessac-Léognan où les terroirs sont plus précoces, le gros des vendanges est lancé, en Saint-Emilion et Pomerol, ça a démarré pour certains, on annonce un démarrage plus important à partir de mercredi. Dans le Médoc, ce sera surtout « branle bas de combat » la semaine prochaine.

Arnaud Thomassin, propriétaire du château de France © Jean-Pierre Stahl

Arnaud Thomassin, propriétaire du château de France, pour ce premier jour de vendanges © Jean-Pierre Stahl

Depuis lundi, de nombreux châteaux de Pessac-Léognan ont lancé leurs vendangeurs dans les rangs de vigne : c’est parti à Haut-Bailly, mais aussi à Latour-Martillac, ça a continué à Haut-Lagrange (lancé mardi et mercredi), à Smith-Haut Lafitte (démarrage jeudi dernier) et au château de France, ce lundi.

Ce sont en effet 25 vendangeurs qui ont donné hier à 8 heures les premiers coups de sécateurs sur une « parcelle historique » du château de France à Léognan, au lieu-dit la Gravette. Ici étaient plantés de très vieux pieds, âgés de plus de 60 ans, ils ont été arrachés en 2010 et voici les nouveaux qui commencent à bien donner sur cette superbe croupe de Graves.

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L’endroit est assez magique, en pente, chose assez rare dans le Bordelais comparé aux coteaux de Bourgogne. Arnaud Thomassin, le propriétaire, est venu voir  son équipe : « c’est une équipe très soudée, les vendangeurs viennent depuis plus de 10 ans ».

A Saint-Emiliion, le mythique Cheval Blanc, 1er cru classé A, a aussi donné le coup d’envoi, l’Union des Producteurs aujourd’hui, et château Fonroque en Saint-Emilion Grand Cru demain.

Au château de France (batisse en fond), on s'attend à un bon millésime © JPS

Au château de France (batisse en fond), on s’attend à un bon millésime © JPS

Même si sur cette parcelle les rendements ne sont pas plétoriques (à cause d’un peu de gel), « c’est très sain, très mûr, ça se présente pas mal commente Arnaud Thomassin. Il faut dire que le domaine repart d’un bon pied après avoir traversé quelques années difficiles : « en 2011, on avait brûlé, l’outil de production est parti en fumée ». Un tracteur avait en effet pris feu et les ateliers et le chai avaient été sérieusement touchés par cet incendie. Fort heureusement « la solidarité vigneronne a joué » et le château Haut-Bailly a pu prendre en compte la récolte des blancs, quant aux rouges ils étaient vinifiés au château Haut-Gardère.

VENDANGES EN ROUGE 106Le propriétaire s’est battu et a pu reconstruire un nouveau chai de vinification, quant au hangard agricole, il est aujourd’hui séparé pour éviter les risques de propagation. La première vendange sous de meilleurs auspices s’est déroulée en 2014, depuis ce ne sont que de bons millésimes qui se succèdent.

VENDANGES EN ROUGE 141Au niveau qualitatif, cela se présente très très bien, les couleurs sont jolies, les pellicules sont mûres, on est sur des tanins bien mûrs aussi, on est plutôt très content, cela envisage de très belles choses », Arnaud Thomassin du château de France.

Quand la magie commence à opérer dans en cuve...© JPS

Quand la magie commence à opérer en cuve…© JPS

« Par rapport à 2015, c’est un millésime différent, encore un millésime un peu inconnu pour nous car cela fait partie des climatologies qu’on n’a pas l’habitude d’avoir, on a eu deux mois et demi très très sec, sans eau, mais les vignes ont plutôt bien supporté, vous pouvez le voir, le feuillage reste vert, les vieilles vignes ont très très bien supporté cette chaleur et pour l’instant, on est sur des équilibres qui sont bien et par rapport à 2015, on est plutôt optimiste. »

Par rapport au 2015 toujours en barrique, jusqu'en janvier,

Par rapport au 2015 toujours en barrique, jusqu’en janvier, « on est plûtôt optimiste » explique Arnaud Thomassin © Jean-Pierre Stahl

Du côté du CIVB, Christophe Châteaux confirme la tendance à la mobilisation générale : « ça va démarrer partout cette semaine, mercredi et jeudi à Pomerol et Saint-Emilion, et dans le Médoc en fin de semaine mais le gros des vendanges en Médoc pour lundi. Les conditions demeurent favorables avec les températures fraîches le matin et agréables l’après-midi et en plus il n’y a pas d’eau annoncé pour les prochains jours. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Hugues Orduna et Thierry Culnaert diffusé au 19/20 :

Dans le Chablis où le ciel est tombé sur les vignes, on vendange ce qui reste…

L’interprofession estime que les vendanges vont donner « une demi-récolte » cette année. Chablis a payé un lourd tribu après de violents épisodes de gel, de grêle et de grillure. Parole de vignerons recueillie par l’AFP.

La grêle tombée en mai dernier et qui a sectionné de nombreux bois de vigne...© France 3 Bourgogne

La grêle tombée en mai dernier et qui a sectionné de nombreux bois de vigne…© France 3 Bourgogne

« Ici, on a capté la « 3G » : le gel en avril, la grêle en mai et la grillure en fin d’été », ironise un vigneron de l’Yonne, où le raisin se fait rare à l’heure des vendanges après une météo catastrophique.

« Sur les 21 hectares du domaine, sept ne seront pas récoltés », poursuit Jean-Christophe Bersan, viticulteur bio, « très touché » psychologiquement après le violent épisode de grêle qui a « tout détruit » sur ses parcelles de Chablis au printemps mais a en partie épargné ses vignes sur Saint-Bris-le-Vineux et Irancy.

Sur les 5.453 hectares du Chablisien, près de la moitié a été fortement endommagée – entre 70 et 100% – par les différents épisodes de gel et de grêle, selon le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB).

L’interprofession estime que les vendanges vont donner « une demi-récolte » cette année, tandis que la moyenne de la production du vignoble s’élève à 286.374 hectolitres.

Et si cela ne suffisait pas, ces dernières semaines, des vers de la grappe se sont attaqués à certaines vignes de M. Bersan, occasionnant de la pourriture et obligeant le viticulteur à avancer les vendanges de quelques jours pour sauver une partie de sa maigre récolte.

« Cela chamboule le déroulement logique du travail », s’inquiète-t-il, tandis que, téléphone à l’oreille, il finit de constituer ses équipes. Le dernier test effectué dans une parcelle a donné « un seau pour une treille de 200 mètres de long, soit une estimation de quatre hectolitres de jus sur deux hectares ».
« On va la vendanger mais c’est la limite, c’est vraiment pour faire du vin et garder ma clientèle. » « Avec un tiers de récolte en moins, je ne m’en sors pas trop mal », relativise toutefois M. Bersan, en pensant à ses collègues dont le domaine a été entièrement ravagé.

Le viticulteur icaunais anticipe « un problème financier l’an prochain, quand on n’aura pas de vin à vendre ». Pour lisser ses pertes, il « bloque actuellement des stocks » et envisage désormais de s’assurer, en dépit du coût.

Quant à l’état de la vigne, « la sentence va durer longtemps, jusqu’à la taille de l’année prochaine », constate-t-il en manipulant les bois qui, fragilisés par les intempéries, cassent comme du verre.
« La grande question est de savoir si les rameaux vont être fructifères ? », s’interroge-t-il, anticipant « un risque de petite récolte » en 2017.

Christine Monamy, responsable de l’Observatoire du Millésime au BIVB, reste pour sa part optimiste pour 2017 car après le gel, « l’année d’après, la vigne repart généralement en abondance ». « En revanche, la grêle a d’autres effets plus pervers, ce qui pourra entraîner aussi une année 2017 assez hétérogène », nuance la responsable technique.

Pour le président de la Fédération de défense de l’appellation Chablis, Frédéric Guéguen, cette année maudite où les phénomènes climatiques ont eu « une intensité exceptionnelle », pousse les professionnels à « s’adapter ».

« Contre le gel, on sait se défendre avec des systèmes par aspersion d’eau et des bougies mais contre la grêle, on n’était pas équipé dans le Chablisien mais on va le faire l’an prochain » avec notamment des canons anti-grêle, annonce-t-il en précisant qu’une expérimentation de filets est déjà en cours sur sept hectares de vignoble.

Au regard de la « qualité » des raisins qui sont parvenus à maturité, décrits comme « très tendres » et « sucrés », les regrets sont palpables. « On n’aurait pas eu ces aléas climatiques négatifs au printemps, on serait sur une très belle récolte », déplore M. Guéguen. « On a envie de finir cette année et de repartir sur une feuille blanche. »

AFP

26 Sep

#insolite : au château Haut-Lagrange, on récolte les rouges en étant assis

C’est un concept original : la « boutmobile » est cet engin qui allie la mécanique et la main de l’homme. Voilà 10 ans, Francis Boutemy, le propriétaire de château Haut-Lagrange à  Léognan, a inventé ce procédé insolite de récolter le raisin en étant assis avec une table de tri incorporé à l’engin en plein coeur de la vigne. Côté châteaux lui décerne le titre de « Vigneron du Mois »

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la "boutmobile" conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la « boutmobile » conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Il n’en n’a pas l’air mais Francis Boutemy aime les challenges. Ainsi en 1989, il a créé de toute pièce son vignoble à Léognan : le château Haut-Lagrange, voisin de Haut-Bailly et de Larrivet-Haut-Brion, qui aujourd’hui compte 8,5 ha de vignes dont 7 en rouge.

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Il y a 10 ans il réitère un nouvel exploit, celui de créer une machine révolutionnaire qu’il a baptisé « la boutmobile » en référence à son nom bien sûr : « c’est simplement une machine sur laquelle le vendangeur est assis, c’est un système très simple à partir d’une machine à ramasser le tabac, avec des éléments de machine à vendanger, avec un petit moteur de 21 chevaux, 8 litres de gazole et qui fait 0,8 ha par jour ».

La "Boutmobile", un engin révolutionnaire...© JPS

La « Boutmobile », un engin révolutionnaire…© JPS

On gagne 40 %, on n’a pas de porteur et surtout le raisin est trié dans les vignes, donc quand il arrive au chai ,pas besoin de table de tri il est impeccable », Francis Boutemy château Haut-Lagrange.

Au lieu de 15 vendangeurs précédemment et de 4 personnes sur une table de tri au chai, ce sont 6 coupeurs qui prennent place sur cet enjambeur qui continue à avancer à une vitesse maximale de 3 kilomètres à l’heure.

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

Pas de perte de temps, un gain en main d’oeuvre, avec des vendangeurs expérimentés et habitués, même si Francis Boutemy connsidère qu’ « en 2 heures on prend vite le rythme ».

Tous les terrains ne permettent pas l'utilisation de la "Boutmobile" et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Tous les terrains ne permettent pas l’utilisation de la « Boutmobile » et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Le coup d’envoi a été donné mardi et mercredi dernier car avec les précipitations, ces 50 mm tombés, il y avait quelques craintes vis-à-vis d’un développement potentiel de botritys. avec  certaines graines qui commençaient à perler, à lâcher un peu de jus.

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Ce matin, la « boutmobile » reprenait la direction des rangs de vignes à deux pas d’ailleurs du château Rochemorin, pour deux jours de vendanges de merlot.

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Avec comme principe de base celui de révéler le terroir,comme me l’explique Ghislain Boutemy, 30 ans, ingénieur agronome, l’un des 4 enfants de Francis Boutemy,qui a repris la propriété, avec toujours le regard attentif de son père: » avant tout on cherche à faire des vins fruités, équilibrés et tout en finesse.

VENDANGES EN ROUGE 079On aurait pu attendre éventuellement plus longtemps mais on ne cherche pas à faire de la surmaturation, on veut garder avant tout la fraîcheur des arômes et on recherche la finesse et l’élégance. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Hugues Orduna :

25 Sep

Les routes du vin de Bordeaux : journée « terroir et vendanges », ce mercredi 28 septembre

Venez découvrir les charmes des appellations Bordeaux et Bordeaux supérieurs à l’occasion de cette journée vendanges ! Le temps d’une journée, venez savourer un instant gourmand entre repas au château et atelier vendanges, des activités qui enchanteront les vignerons amateurs et oenophiles !

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09h00 : Rendez-vous avec votre guide devant l’Office de Tourisme de Bordeaux

09h15 : Départ de l’Office de Tourisme en direction de Planète Bordeaux, un lieu unique qui invite le visiteur, néophyte ou amateur à un voyage multisensoriel dans l’univers des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

09h45 – 11h00 : Visite de l’espace interactif et dégustation de 3 vins des appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Au travers de techniques audiovisuelles et scénographiques spectaculaires, tous les secrets qui entourent la naissance et la vie du vin sont révélés (le terroir, les cépages, les paysages, le cycle de la vigne et du vin…).

11h00 – 12h15 : Un atelier culinaire vous sera proposé en compagnie du chef Olivier Straehli. Vous serez alors guidés dans la confection de 2 bouchées apéritives ; à la fin de cette matinée, vous pourrez déguster les mets réalisés par chacun d’entre vous qui seront accordés avec les vins les plus appropriés de notre cave.

13h00 – 14h30 : Arrivée au Château La Lande de Taleyran où un repas champêtre vous sera offert en présence du proprietaire Mr Arnaud BURLIGA. Un déjeuner composé de savoureuses spécialités locales vous sera servi accompagné des vins du château : charcuterie – grillades – pommes de terre au four et crème aux herbes -tarte vergeoise aux pommes ou clafoutis – café.

14h30 – 17h30 : La journée se poursuit par un atelier vendanges au château La Lande de Taleyran où vous pourrez appréhender de plus près le métier de vigneron, à l’époque où la récolte bat son plein dans le vignoble : participation à la cueillette du raisin, dégustation de différentes baies de raisin dans les vignes, visite des chais, explications sur les différentes techniques de vinification, dégustation des moûts de raisins. Pour finir la journée, vous aurez à nouveau l’opportunité de déguster les vins de la propriété et la possibilité d’acheter les vins proposés.

18h00 : Retour à Bordeaux

Information Circuit

Rendez-vous à 9h00, à l’Office de Tourisme de Bordeaux 12 cours du XXX Juillet
Le Mercredi 28 septembre 2016, de 9h15 à 18h00.

Un minimum de 15 personnes est nécessaire pour confirmer la réalisation du tour. Merci de contacter visites@bordeaux-tourisme.com la veille pour savoir si le tour est confirmé.
le lundi 28 septembre 2016

24 Sep

Embarquez pour les Mongolfiades de Saint-Emilion du 14 au 16 octobre

Voilà 6 ans que les montgolfières reviennent à Saint Emilion tous les 3e week-ends d’octobre, juste après les vendanges. Prenez un peu de hauteur, respirez et admirez le vignoble classé Unesco.

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Elles sont devenues un rendez‐vous incontournable à Saint-Emilion. Pour les Girondins et touristes, petits et grands, ce sont 17 ballons qui vont survoler le village millénaire, le vignoble et ses mythiques châteaux. Ces montgolfières traverseront égalemenet la Dordogne ou l’Isle, selon le vent.

L’élargissement amorcé l’an dernier se poursuit :

Vols en montgolfières, accessibles au public sur réservation – Démonstrations et ateliers de Cerfs‐volants au Parc Guadet, le samedi et le dimanche (gratuit, sur réservation Colloque : « les prévisions météorologiques locales », avec Météo France, Atmosky et l’Université Bordeaux Montaigne, animé par Fabienne Chauvière, journaliste à France Inter, le samedi à 14h à la salle gothique. Un thème qui rassemble les pilotes et les vignerons.

Montgolfiades de Saint-Emilion © Office du Tourisme de Saint-Emilion

Montgolfiades de Saint-Emilion © Office du Tourisme de Saint-Emilion

A signaler également, la présence de la montgolfière accessible de « La Ferme du Ciel », qui permet de transporter des personnes à mobilité réduite. Il y a moins d’une dizaine de nacelles accessibles en France actuellement.

Tarif des vols découverte :
 215 €/personne (190€ pour les habitants de Saint‐Emilion) Enfants : 150 €.
 Vol VIP avec dégustation de grand cru classé : 250 €.

#Gastromomie : Pierre Gagnaire va donner le tempo à partir du 29 septembre à la Grande Maison

Le jeudi 29 septembre, Pierre Gagnaire va écrire la suite de l’Histoire de la Grande Maison avec Bernard Magrez. Ce 29 septembre marque la réouverture du restaurant gastronomique avec la complicité du chef Jean-Denis Le Bras.

Pierre Gagnaire © La Grande Maison

Pierre Gagnaire, le chef aux multiples étoiles © La Grande Maison

A partir du Jeudi 29 septembre 2016, le Chef Pierre Gagnaire, élu Meilleur Chef du Monde par ses pairs en 2015, relance à plein régime la partie gastronomique du Restaurant Bernard Magrez La Grande Maison avec l’aide du Chef Jean-Denis Le Bras.

Ce duo d’excellence compte atteindre le plus haut niveau gastronomique des restaurants étoilés de France. C’est ainsi une nouvelle page qui s’écrit après le départ de Joël Robuchon, d’un commun accord avec Bernard Magrez.

L’établissement qui avait décroché deux étoiles au guide Michelin vise à nouveau la perfection, avec une des cartes les mieux fournies en terme de grands vins, notamment de Bordeaux : 259 références dont 172 Grands Crus Classés. Il faut aussi souligner que Bernard Magrez est le seul et unique propriétaire de 4 grands crus classés : Pape-Clément, La Tour Carnet, Fombrauge et Clos Haut Peyraguey.

23 Sep

Castel va construire une gigantesque plateforme logistique de 34 000 M2 : un investissement record de 100 millions d’euros

C’est une success story à la française. La famille Castel, partie de rien, a construit sans doute le plus grand empire viticole avec 2600 personnes employées et des millions de bouteilles distribuées en France et dans le monde. Castel va réaliser une nouvelle opération gigantesque, tranférant ses activités sur un seul et même site de 9 hectares d’ici 2017.

Castel à Blanquefort © JPS

Castel à Blanquefort © JPS

Castel a annoncé ce vendredi qu’il allait transférer, d’ici fin 2017 pour son activité sur Bordeaux-Blanquefort, tout le stockage de ses marques de vin, de ses Châteaux et Domaines Castel et de ses Grands Crus partenaires sur un nouveau site de 9 hectares. Ceci dans le but de soutenir sa croissance française et internationale, pour augmenter son service aux clients,

Franck Crouzet et © Jean-Pierre Stahl

Franck Crouzet, directeur communication, et Isabelle Décup,  oenologue de Castel  © Jean-Pierre Stahl

Par la vente d’un terrain qu’elle possède à Blanquefort signée le 23 septembre 2016, la communauté d’agglomération, Bordeaux Métropole, permet à l’entreprise familiale CASTEL de préserver son ancrage régional historique avec le Siège Social de toute sa Branche vin depuis 1949, aux portes de Bordeaux et au cœur de ses vignobles familiaux. Cette promesse de vente a été officialisée dans les salons d’honneur de Bordeaux Métropole ce vendredi avec Virginie Calmels, vice-présidente de Bordeaux Métropole et Jean-Bernard Castel, directeur du Groupe Castel.

Baron de Lestac, un 100% Bordeaux véritable réussite de la Maison Castel, passant de 100 000 bouteilles au lancement à 10 millions aujourd'hui © JPS

Baron de Lestac, un 100% Bordeaux véritable réussite de la Maison Castel, passant de 100 000 bouteilles au lancement à 10 millions aujourd’hui © JPS

Cette nouvelle plate-forme logistique va ainsi permettre de réunir en un seul espace les trois plates-formes existantes actuellement, le tout dans une seule superficie totale de 34 000m2 couverts.  Elle va ainsi porter de façon significative sa capacité de stockage de 34 000 palettes à 46 000 demain, soit dimensionnée pour plus de 30 millions de bouteilles. Tout ceci sans trop perturber les 400 personnes employées actuellement dans le vin, pour cette seule grande région viticole, et sans délocaliser cette activité.

6 mois d'élevage en barriques dans les chais de Castel à Blanquefort © JPS

Dans l’immense chai à barriques de Castel à Blanquefort © JPS

Castel annonce par ailleurs des améliorations environnementales et d’organisation très importantes, notamment dans le domaine du transport, des déplacements de palette sans l’utilisation d’énergie fossile mais électrique (projet de toiture photovoltaïque parmi les plus importants de France).

Relire : Focus sur ces vins de marque… 

10e Part des Anges : 265 700 € collectés au profit de la Fondation Apprentis d’Auteuil

Hier soir s’est tenue la dixième édition de la vente aux enchères caritative « La Part des Anges » au profit de la Fondation Apprentis d’Auteuil. Cette Fondation s’engage depuis 150 ans auprès des jeunes et des familles les plus fragiles.

Les maîtres de chai qui ont généreusement offert les lots de la 10ème Part des Anges © BNIC

Les maîtres de chai qui ont généreusement offert les lots de la 10ème Part des Anges © BNIC-Gilles de Beauchêne pour l’agence Jade

Cette vente de cognacs d’exception orchestrée par le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) en collaboration avec Artcurial a permis de récolter 265 700 euros sous le parrainage du cuisinier étoilé de renom Guy Savoy.

L’intégralité des fonds récoltés, fruit de la mobilisation de toute la filière Cognac et du réseau international de collectionneurs de la maison Artcurial donnera la chance à de jeunes apprentis en lycée hôtelier de disposer d’une nouvelle cuisine de formation.

La vente de vingt-quatre flacons d’assemblages exceptionnels, offerts par les maisons de cognac et une oeuvre d’art, a été menée sous l’égide de Laurie Mautheson, Luc Dabadie et Marie Calzada – experts du département vins d ‘Artcurial-, et adjugée au marteau, par Maître Hervé Poulain, commisseur priseur d’Artcurial devant près de 700 convives français et internationaux.

Un partenariat avec la première plateforme de dons en ligne HelloAsso a également permis de mobiliser la générosité de la filière Cognac au profit de 3 associations régionales : Nos Quartiers ont des Talents (NQT) Poitou Charentes, le Cours l’Odyssée et le Club Soroptimist de Cognac. Plus de 9000 euros de promesses de dons ont été récoltés depuis le lancement d’un appel aux dons le 15 juillet dernier et la campagne se poursuit encore jusqu’au 15 octobre sur lapartdesanges.cognac.fr

Depuis 2006, La Part des Anges a soutenu une quinzaine de projets caritatifs dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, du patrimoine ou encore du social. La prochaine édition aura lieu en 2018, l’événement passant en biennale.

L’Instant Pessac-Léognan : l’instant de générosité en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale

Jeudi soir, les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan organisaient un dîner de gala caritatif dans les salons du Palais Rohan à Bordeaux. Une opération pour collecter des fonds en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale. Un chèque de 10000 euros à été remis à cette fondation qui finance de nombreux projets de recherche en France et en Aquitaine.

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Sophie Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

En ce 1er jour de l’automne, le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan organisait pour la 2e année consécutive son dîner de gala : « L’Instant Pessac-Léognan ». Un dîner caritatif, après une 1ère version en 2015 au Grand Stade de Bordeaux, réalisée au profit de l’association les Liens du Coeur ; cette année, les recettes tirées de la participation de 176 personnes iront à la Fondation pour la Recherche Médicale. 

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Une Fondation très dynamique à l’image de son président Jacques Bouriez qui d’emblée captivait son auditoire :  » la France n’a pas à rougir du travail de ses 20000 chercheurs mais les budgets publics se réduisent , d’où le rôle essentiel des associationscaritatives. La vocation de la Fondation est de lutter contre toutes les maladies », dans tous les domaines : cancers, maladies cardio-vasculaires, d’Alzheimer, de Parkinson, maladies infectieuses, des os, des muscles, du système immunitaire, du sang et maladies rares…

Stéphan Delaux de, Laurent Coigombles le président des Pessac-Léognan, Cassagne

Stéphan Delaux adjoint au maire, Juliette Deweirdt, Laurent Cogombles le président des Pessac-Léognan, Claude Cassagne et Jacques Bouriez président national de la Fondation pour la Recherche Médicale © JPS

L’appel à projets concerne 1500 projets pour cette année. La générosité se porte bien en France, continue-t-il, tout en recevant le chèque de 10000 € des mains de Laurent Cogombles grâce à l’organisation de cette soirée.

L'ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

L’ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

A Bordeaux, ce sont 20 projets qui ont été retenus par la Fondation pour la Recherche Médicale poursuit Claude Cassagne, le représentant régional; « plus de 20 millions d’euros ont ainsi été attribués. La recherche bio-médicale est un domaine d’excellence à Bordeaux ».

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Et d’inviter Juliette Deweirdt à se présenter et à expliquer l’aide qu’elle a pu trouver auprès de la Fondation pour financer sa thèse et ses recherches sur « l’impact de la pollution atmosphérique sur le système cardiovasculaire ».

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Ce dîner était réalisé à quatre mains par Cédric BECHADE, Chef étoilé de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle et Fabrice IDIART jeune Chef de l’Ilura, Restaurant de la Réserve à Saint-Jean-de-Luz, agrémenté bien sûr des vins offerts par les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan.

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Un moment intense où Stéphan Delaux, adjoint au maire de Bordeaux a qualifié ces vins comme « les meilleurs du monde »… « Thomas Jefferson dans ses recommandations ne s’était pas trompé, il avait bien cité des vins de votre appellation ». 

Fondation pour la Recherche Médicale 54 rue de Varenne 75007 PARIS 01 44 39 75 75 – Comité Régional Aquitaine de la Fondation pour la Recherche Médicale Claude Cassagne 26 rue Eugène Olibet 33400 TALENCE Tél 06 80 38 80 83.

22 Sep

Vino Business : Isabelle Saporta n’est pas condamnée pour diffamation

La justice a débouté ce jeudi Hubert de Boüard qui attaquait en diffamation Isabelle Saporta pour ses écrits très critiques dans Vino Business sur le classement des grands crus de Saint-Emilion et la « férocité d’un petit monde raffiné. »

Vino Business, le livre qu'a sorti le 5 mars Isabelle Saporta, qui a fait réagir Bordeaux et Saint-Emilion © JPS - Vino Business : après les présentoirs, bientôt les prétoires…

Vino Business, le livre qu’a sorti le 5 mars 2014 Isabelle Saporta, avait fait réagir Bordeaux et Saint-Emilion

Le tribunal correctionnel de Paris a considéré que si les écrits ironiques et polémiques de la journaliste donnent du viticulteur « une image extrêmement péjorative », « aucun des propos retenus ne peut être considéré comme diffamatoire », dans une décision consultée par l’AFP.
Il a donc débouté Hubert de Boüard de Laforest, héritier et copropriétaire du château Angélus, classé dans les « premiers grands crus classés A », la plus prestigieuse catégorie du classement des grands crus.

Le vigneron poursuivait la journaliste Isabelle Saporta pour son livre « Vino Business » paru en 2014 et dans lequel elle le décrit comme « le petit Machiavel du vin » ; la journaliste, auteure également d’un livre sur « les dérives de l’agriculture productiviste », décrivait les enjeux du nouveau classement des grands crus rendu en 2012 par l’Institut national des origines et de la qualité (Inao), dont certains membres ont « des liens » avec Hubert de Boüard.

Mme Saporta soulignait que le château Angélus, sans conteste « un grand vin », couronné par ce nouveau classement en 2012, avait échoué six ans plus tôt. Ce classement, que certains vignerons recalés contestent devant la justice administrative et pénale, « c’est de l’argent », avait rappelé Mme Saporta à l’audience en juin.

« Quand vous êtes « grand cru » votre hectare de vignes vaut 1,5 million, quand vous êtes « premier grand cru » c’est 4 ou 5 millions, quand vous n’êtes plus classé c’est 600.000 euros. » Sans compter le prix du vin, qui grimpe encore: une bouteille de château Angélus 2012 coûte plus de 400 euros.

La journaliste s’interrogeait aussi sur certains critères du fameux classement, qui semblent selon elle taillés sur mesure pour M. de Boüard. Par exemple, un vin sera d’autant mieux classé qu’il est déjà célèbre, or le vigneron a déjà placé son château Angélus au cinéma, en particulier dans le verre de James Bond.

Pour sa part, Hubert de Boüard avait défendu la révision du classement et assumé son rôle de premier plan: « Je revendique le fait d’être actif et d’être un entrepreneur
mais je revendique aussi mon honnêteté ».

Il avait réclamé 50.000 euros, plus 10.000 euros au titre des frais de justice.

AFP

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