25 Sep

Des joueurs des Fidji au château de Malherbes pour un élan de solidarité avec le club de rugby fidjien Eastern Saints Rugby

C’était samedi soir au château de Malherbes à Latresne le lancement officiel de la campagne de soutien au club de rugby Fidjien, les Eastern Saints Rugby. 3 joueurs internationaux de la coupe du monde, ainsi que Seremaia Bai ( 53 sélections internationales) étaient présents comme invités d’honneur. Le but aider ce club à s’équiper en tenues et matériel.

Les 3 joueurs fidjiens, Christophe Bedouet et Seremaia Bai © Château de Malherbes

C’est un bel élan de générosité qui était organisé ce samedi au château de Malherbes à Latresne en Gironde. Christophe Bedouet, son président, résume ainsi ce qui a motivé cette initiative qui a ému et surpris Seremaia Bai, ancien joueur international de Castres et de Clermont, aux 53 sélections : « c’est lui qui a fondé cette école de rugby, les Eastern Saints Rugby, dans l’esprit de rendre aux Fidjiens ce qu’ils lui ont donné… Ce club manque de fonds et c’est en ce sens qu’il y a un bel élan de solidarité bordelais… »

Le Eastern Saints Rugby, c’est en fait l’unique club de quartier de l’île, créé en 2020 par la famille Bai. Ouvert à tous et toutes, sans condition de niveau, traditionnellement le rugby se pratique dans les écoles et à l’université. Il veut offrir un lieu d’apprentissage du rugby et de partage de ses valeurs, un lieu sécurisant pour que les enfants puissent jouer et apprendre, et inculquer aux enfants le respect et les valeurs de solidarité et de bien vivre ensemble.

Aussi, quand Arthur, le cousin de Léo Chauvin jeune espoir de l’UBB est parti vivre à Suva avec ses parents, il s’est inscrit dans ce club…Il a tout de suite découvert la passion de tous ses membres mais aussi le manque criant de moyens…  Par solidarité, Léo Chauvin a expédié aussitôt plusieurs paires de crampons, de shots et t-shirts, une goutte d’eau dans un océan de besoins…

« Il s’est dit qu’on devait se fédérer pour essayer d’envoyer plus », commente Christophe Bedouet. Aussi, c’est ce qui a été fait auprès de nombreux clubs de la région : « il a été surpris de voir ce bel élan de solidarité des différents clubs de rugby bordelais pour soutenir cette action. Au château de Malherbes, on les a fait venir pour davantage de visibilité en  réunissant les différents clubs qui font la collecte, et le fait de les réunir autour d’un pot de l’amitié c’est sympa, ainsi en les fédérant et pour mieux promouvoir leur cause.

© château de Malherbes

« En plus au château de Malherbes on est partenaire de l’UBB Grands Crus depuis 2 ans. Ce qui nous plaît ce sont ces notions de partage et de générosité et on a ainsi voulu s’associer à eux pour leur lancement et dynamiser ainsi leur action. » Une cagnotte leetchi a été mise en place.

Le château de Malherbes est ce superbe château construit au XIVe par Guilhem de Malherbes, chevalier des croisades, qui représente aujourd’hui  12 hectares de vignes, doté d’un tout nouveau chai gravitaire.

Pour en savoir plus : Instagram : easternsaintsrugby
Facebook : Eastern Saints Rugby Club

Pour tout renseignement : partenariatesrc@gmail.com

14 Sep

Prochain magazine Côté Châteaux sur les vendanges en blancs en Pessac-Léognan et dans l’Entre-deux-Mers samedi 20h sur France 3 NOA

C’est la rentrée de Côté Châteaux, ce samedi à 20h sur France 3 NOA ! Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière vous proposent un magazine de 27 minutes à l’occasion des vendanges en blancs en Pessac-Léognan et dans l’Entre-Deux-mers; De nombreux entretiens dans les vignobles et focus de l’actualité des châteaux de Pessac-Léognan. Un numéro complet en reportages et en interviews dans les vignes et châteaux.

C’est un numéro spécial vendanges en blancs qui vous est proposé avec des vendanges précoces sous la canicule, un premier reportage vous emmènera aux châteaux de Couhins et de Smith Haut-Lafitte avec des vendangeurs dont les horaires ont été adaptés face aux épisodes de canicule fin août…

Le premier entretien de ce magazine nous emmène au château Bouscaut, cru classé de Graves à Cadaujac en Gironde, avec Laurent Cogombles, directeur général du château qui va nous parler de ce rendez-vous des vendanges à ne pas louper avec des équipes de saisonniers et de personnels du château.

Il va évoquer aussi ce millésime 2023 qui s’annonce de bonne facture, sans oublier le problème cette année du mildiou qui a été très prègnant à la vigne.

Le second reportage sera consacré justement à ce phénomène de mildiou et comment les vignerons bio y ont fait face. Un reportage réalisé entre Saint-Emilion au château avec et Grand-Launay à Teuillac chez Pierre-Henri Cosyns, président des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine.

Nous poursuivons le magazine avec Arnaud Thomassin au château de France en pleines vendanges de ses 3 hectares de sauvignons, pour parler de la notoriété de ce château au nom bien français et de la production de ces vins, qui certaines années ont pu être confrontées aux aléas climatiques, mais cette année reste belle.

François Godichon directeur d’exploitation et Charlotte Mignon directrice développement du château Larrivet Haut-Brion pour nous parler de la rentrée et de la manière de faire les vinifications de ces blancs secs de Bordeaux, mais aussi des différents contenants et de la commercialisation.

Petit tour d’horizon également avec les crémants dont le coup d’envoi des vendanges a été donné plus tôt encore, le 16 août avec notamment la Maison Louis Vallon et retour dans l’Entre-Deux-Mers chez ces petits viticulteurs qui éprouvent des difficulté à commercialiser et s’apprêtent à arracher une partie de leurs vignes.

Nous évoquerons également les vendanges qui se pratiquent généralement à la machine dans le bordelais au château Thieuley à la Sauve dans l’Entre-Deux-Mers. Un domaine tenu par Marie Courselle et sa soeur Sylvie.

Toutes deux réalisent une gamme assez étendu de vins blancs secs qu’elles nous font découvrir à l’occasion du tournage.

La suite de ce Côté Châteaux nous amène au château Léognan acheté en 2007 par Chantal et Philippe Miecaze: ils ont réussi à faire reconnaître leur vin comme un incontournable de Pessac Léognan mais ils ont aussi fait évoluer leur offre oenotouristique…

Après avoir créé 5 chambres d’hôtes et ouvert le restaurant le manège, ils ont ouvert 17 chambres dans le château, 3 cabanes perchées dans les arbres et un SPA; ils  s’apprêtent à augmenter encore leur capacité en mars prochain encore leur hôtel avec au total 46 chambres.

Enfin, la dernière actualité nous emmènera au château Haut-Bailly à Léognan qui ce 7 septembre a fêté l’arrivée de la famille Wilmers à la tête de la propriété. Bob Wilmers, banquier américain, amoureux des vins de Bordeaux a acquis le domaine en 1998, il a été bienfaiteur de la Cité du Vin et dans de nombreux autres domaines artistiques.

Son fils, Chris, est aujourd’hui à la tête avec Véronique Sanders qui gère comme présidente de Haut-Bailly. Ce professeur d’écologie aux Etats-Unis étudie le réchauffement climatique et ses conséquences, il est très axé biodiversité. Un numéro savoureux à voir le samedi 16 septembre à 20 heures.

A voir ici sur la plateforme france.tv: le numero 42 de Côté Châteaux Spécial Vendanges en Blancs

12 Sep

Bordeaux : coup d’envoi général des vendanges en rouge

C’est parti depuis lundi pour les vendanges en rouge. Partout dans le bordelais, la récolte des merlots se précipite avec les températures caniculaires de la semaine dernière. Des vendanges précoces du au réchauffement climatique qui augure d’un millésime qui pourrait être bon. Un millésime en volume moins important du fait aussi du mildiou et d’un manque de jus. Reportage ce lundi au château Larrivet Haut-Brion et au château de Rochemorin.

Arrivée de la vendange au château Larrivet Haut-Brion © JPS

Un coup d’envoi général cette semaine pour la récolte des merlots comme ici au château Larrivet Haut-Brion.

Des merlots touchés de 10 à 15 % par le mildiou sur ces 52 hectares de cépages rouges. Il faut dire que la climatologie a été inhabituelle entre pluie, humidité et canicule.

François Godichon, à l’arrivée des merlots © JPS

A partir du mois de mai, on a eu des conditions météorologiques un petit peu compliquées, chaleur et humidité, un climat sub-tropical,  qui n’est pas typiquement classique dans la région, donc il y a eu une pression mildiou assez importante… François Godichon directeur d’exploitation du château Larrivet Haut-Brion

« On a réussi à la contenir, on a quelques traces de dégâts, mais ce qui nous sauve il y a une très belle sortie de récolte, cela a compensé. Mais derrière on a quelques petites attaques sur des zones spécifiques sur des parcelles qui manquent de ventilation… »

Au château, sur la table de tri, la vendange s’annonce plutôt belle. L’ensoleillement a permis de gagner en qualité et d’anticiper la récolte par rapport à un début d’été très frais. « C’est plutôt une belle surprise car on s’attendait à les vendanger un petit peu plus tard que ça et finalement la semaine dernière il y a eu un bel épisode de chaleur, cela a concentré les jus qui étaient pas mal dilués, donc on a des merlots qui ont un beau potentiel, on a des jolis tannins, ils sont légèrement concentrés là, avec quelques jours de forte chaleur, donc je pense qu’on part là sur un millésime de concentration… », selon François Godichon directeur d’exploitation du château Larrivet Haut-Brion.

Si les merlots ont été plus impactés par le mildiou sur certains terroirs du bordelais, en Pessac-Léognan on se satisfait de cette première récolte. Elle sera toutefois moindre en volume que des années fastes comme 2016…Comme en témoigne Jacques Lurton, viticulteur du château Rochemorin, et président du syndicat viticole de Pessac-Léognan:

Jacques Lurton, devant le château Rochemorin © JPS

Notre problème est plus quantitatif que qualitatif… Depuis 2 décennies, le réchauffement climatique permet à Bordeaux de faire des bons vins presque tous les ans, vraiment des années catastrophiques comme on en a eu dans les années 60 ou 70 on n’en a plus » Jacques Lurton président du syndicat viticole de Pessac-Léognan

« Il se trouve que le dérèglement climatique entraîne des problèmes de gelée de printemps, on a des problèmes de grêle, des problèmes de sécheresse, des problèmes cryptogamiques avec le mildiou comme cette année, donc on a un vrai problème quantitatif… », continue Jacques Lurton.

Les vendanges des rouges entre merlots, cabernets, malbecs et petits verdots devrait s’échelonner sur 3 semaines jusqu’à début octobre.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Floriane Pelé :

05 Sep

Grenat, rubis, pourpre ou carmin, « des rouges de toutes les couleurs » ou quand les vins de Bordeaux reboostent l’image de leurs vins rouges

« Terroirs de Bordeaux : des rouges de toutes les couleurs » C’est la nouvelle campagne du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux en ce mois de septembre pour relancer la consommation en France des vins rouges. Une campagne médiatique dans la presse magazine, mais aussi sur 7000 panneaux d’affichages et à la radio.

Florence Bossard, directrice marketing des vins de Bordeaux, et Christophe Chateau, directeur communication du CIVB, devant la campagne « terroirs de Bordeaux : des rouges de toutes les couleurs » © JPS

Genat, rubis, pourpre ou encore carmin… Bordeaux affiche ses couleurs de rouges avec une campagne dans la presse (plus de 30 titres magazines (news, gastronomie, art de vivre, suppléments de foire aux vins et de fêtes de fin d’année), mais aussi sur 7000 panneaux en Gironde et dans les grandes villes de France, sans compter 700 spots en radio.

Le but relancer la consommation de vin rouge, en baisse de 36 % ces 10 dernières années en grande distribution…

C’est un camaïeu de rouges à Bordeaux, il y en a qui sont plus classiques, il y en a qui sont frais et gourmands, d’autres légers, d’autres plus raffinés, et donc notre ambition, c’est vraiment de raconter cela à travers le prisme des couleurs », Florence Bossard, directrice marketing des vins de Bordeaux

« La consommation de vin rouge dans le monde était plutôt en baisse, parce que les gens vivent différemment, mangent différemment, et Bordeaux, c’est 85% de vin rouge », commente Christophe Chateau directeur communication du CIVB

Il était très important que pendant ce temps fort des vendanges et des foires aux vins, grosse période d’achat pour les vins de Bordeaux, on fasse un focus et on insiste auprès des consommateurs à venir et à revenir vers les rouges de Bordeaux, qu’ils connaissent pour partie mais pas en totalité et qu’ils vont consommer dans des occasions auxquelles ils n’auraient peut-être pas pensé », Christophe Chateau CIVB

Au salon des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, BtoBio au Palais de la Bourse hier à Bordeaux, cette nouvelle campagne est plutôt bien accueillie, avec toujours un objectif primordial :

Pour l’instant, il faut batailler pour vendre, peu importe la couleur, il faut que le vin soit bon déjà », commente Gilles Nardou vigneron bio du château Clos Séric.

« La couleur, c’est la première approche, la porte vers le vin, si la couleur est belle, si la couleur est intense, forcément cela va nous donner envie de goûter… », selon Josée Baudouin micro-entrepreneuse, « Les Mots du Vin ».

Du vin à vendre, il y en a, 3,5 millions d’hectolitres de rouges produits en 2022 soit l’équivalent 464 millions de bouteilles (source CIVB)… 5100 vignerons de 32 appellations de Bordeaux en produisent, c’est 85 % de la production actuelle de Bordeaux, sur 91 600 hectares…

L’idée est donc de séduire à nouveau, le coeur de cible les 35-59 ans, voire de plus jeunes consommateurs, avec des  cuvées rubis (légères et fruitées), pourpres (fraîches et gourmandes), ou alors grenats (soyeuses et équilibrées) et carmins (raffinées et complexes).

« Les jeunes ne boivent plus de vieux vins, ils boivent des vins prêts à boire maintenant », commente Hervé Valverde, sommelier et patron du restaurant le Bistro du Sommelier. « Donc effectivement, cette démarche sur les nouvelles couleurs, on peut avoir une approche intéressante au niveau des nouveaux consommateurs… »

Et sur ces affiches, les différents rouges sont associés à des plats ou mets faciles à comprendre…

« A chaque occasion, on peut trouver un rouge de Bordeaux, un rouge bio, la cuisine internationale s’est démocratisée aujourd’hui, on a des sushis, on peut avoir des pom bowl vagan, beaucoup de choses différentes, on ne s’arrête plus à l’entrecôte traditionnelle bordelaise… » selon Pierre Heny Cosyns président des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine.

En prime, les vignerons travaillent aussi sur le goût bien sûr avec des cuvées mono-cépages plus faciles d’approche parfois, ou aussi sur des étiquettes plus accrocheuses…

04 Sep

37e marathon des châteaux du Médoc : tous, à table !

C’est le thème de ce 37e marathon des châteaux qui s’est couru ce samedi dans le Médoc: à table ! 8500 coureurs ont joué le jeu en se déguisant en chefs cuisiniers, sommeliers, serveurs ou encore en tomates ou fraises. Tous les ingrédients d’une grande réussite, avec toujours une forte participation, 42% d’étrangers, venus de 71 pays du monde. 50 propriétés traversées, et 24 châteaux qui ont fait dégusté leurs vins. Vin et gastronomie étaient ainsi à l’honneur durant 3 jours dans le Médoc. Retour en images.

AU CHATEAU GRAND PUY LACOSTE A PAUILLAC

Freddy Guimard a de nouveau remporté le marathon des Châteaux du Médoc en 2h25’35, devant le Girondin Remi Montero, 2h33’33.  

  

AU CHATEAU CLERC MILON…

Chez les féminines, 1re victoire pour la Bretonne, Anne-Lise Le Quéré en 3h00’52 devant, Maeva Pichon, 3h13’36.  

AU CHATEAU LAFITE ROTHSCHILD, AVEC VINCENT FABRE L ‘ORGANISATEUR

AU CHATEAU COS D ESTOURNEL A SAINT-ESTEPHE

(Photos Jean-Pierre Stahl)

24 Août

Début des vendanges des blancs en Pessac-Léognan sous la canicule

Les vendanges en blanc ont démarré en ce début de semaine en Pessac-Léognan et de nombreux domaines ont accéléré la récolte mercredi et jeudi avec la canicule. Une récolte où les propriétés ont su adapter les horaires pour ménager les organismes des vendangeurs avec des vendanges dès 7 heures le matin et terminant en fin de matinée avec des températures trop importantes mercredi et jeudi. L’objectif était aussi d’obtenir les maturités optimales et de préserver les arômes et l’acidité des raisins. Reportage ce jeudi au châteaux de Couhins  et de Smith Haut Lafitte.

  Pas moins de 26° C ce jeudi au petit matin à Villenave d’Ornon (Gironde). Et un soleil de plomb qui se fait de plus en plus éprouvant pour les coupeurs et porteurs du château de Couhins (propriété de l’INRAE)… « C’est surtout les nuits, la température ne descend pas trop, mais ça va, ils nous font des journées raccourcies… », commente Guillaume Boyer coupeur.

« Oui c’est supportable, tant qu’on n’a pas le soleil, mais là après 11 heures, on va cramer, quoi… », commente Etienne Zerrouki, porteur.

Pour préserver les organismes, la récolte a démarré ici à 7 heures soit une heure plus tôt que d’habitude… Ces 22 vendangeurs se sont fort heureusement arrêtés à 11 heures où déjà 33° C étaient relevés à Bordeaux.

« L’idéal serait de commencer vers 4, 5heures du matin… C’est là où l’on a les températures qui commencent à devenir les plus basses, mais seulement il fait nuit et comme on vendange à la main, et qu’on trie, à la couleur, souvent, à l’aspect des raisins, il faut voir parfaitement les raisins… », selon Dominique Forget directeur du château de Couhins.

Au château Smith Haut Lafitte à Martillac (Gironde), une autre troupe ramasse ces sauvignons blancs. Tous se protègent du soleil et de la déshydratation comme en témoigne Isabelle coupeuse au château Smith Haut Lafitte: « On met les chapeaux, on boit de l’eau pour ne pas se déshydrater, autrement c’est très bien… »

 Face à cette canicule, le choix a été fait de stopper aussi la vendange en fin de matinée. Il faut par ailleurs protéger les arômes et la fraîcheur des raisins.

Ce sont des parcelles qui sont sujettes à souffrir de ces températures extrêmes, elles sont avec un joli équilibre, on a des très belles acidités qui sont préservées… Il faut les ramasser pour éviter d’altérer cette vendange, » commente Nicolas Poumeyrou chef de culture au château Smith Haut Lafitte.

Après un passage en chambre froide, les raisins sont triés et pressés le lendemain, conservés à 7°C . Et malgré les températures extrêmes de ces derniers jours, la qualité est bien là.

« C’est un millésime que j’appelle post moderne, c’est à dire définitivement marqué par le nouveau climat, qui est quand même un réchauffement qui nous donne des maturités qui sont meilleures qu’avant et qui nous permettent de faire beaucoup plus souvent des très grands vins… », Daniel Cathiard propriétaire du château Smith Haut Lafitte.

Ces dernières années, ces millésimes marqués par le réchauffement climatique sont toutefois moins importants en volume, à cause du gel de printemps et de quelques épisodes de grêle et de mildiou l’été.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Laure Bignalet, Boris Chague :

17 Août

Premiers coups de sécateurs dans le bordelais pour le crémant

C’est parti pour les vendanges dans le Bordelais. Hier et aujourd’hui, les premiers coups de sécateurs ont été donnés pour les vendanges de Louis Vallon en Gironde. Des vins effervescents qui s’en sortent mieux actuellement que les rouges avec une augmentation de 12% de la demande, et 10 millions de bouteilles produites à Bordeaux dont 2 par Louis Vallon.

Début de récolte des merlots pour le crémant © Dominique Mazeres – France 3

« C’est une production qui évolue nettement car elle correspond aux nouveaux modes de consommation », d’emblée le ton est donné par Dominique Furlan, président de la Cave Coopérative Louis Vallon et Président de la section crémant de l’ODG Bordeaux.

Dès hier, le coup d’envoi a été donné sur ces parcelles de merlot pour 3 semaines de vendanges réalisées pour produire du crémant de Bordeaux. Ce matin à Pujols en Gironde, notre équipe a rencontré ces producteurs comme Claudine Laborie pour qui « ça se passe très bien, ces vendanges manuelles dans une parcelle de merlot, 100% merlot, après on fera les cabernets francs et les blancs… Pour faire un bon crémant, il faut de la bonne vendange, de beaux raisins et après c’est le savoir-faire à la cave… »

Claudine Laborie, en train de couper sa belle récolte de merlots © DM

Fort heureusement ici ses 18 hectares ont été plutôt épargnés par le mildiou : « nous on n’a pas trop été embêtés par le mildiou, sûrement qu’on est plus ventilé ici sur les côteaux « 

Toutefois, il a fallu s’adapter avec cette forte poussée de mildiou qui a touché 90% des domaines à des degrés très divers, comme le confirme Thimothée Visentin « il y a eu beaucoup de changement dans l’été et d’affectation parcellaire, avec notamment des parcelles qui étaient prévu en crémant et qui n’ont pas pu aller jusqu’au bout, donc on a du changer d’affectation et on s’est attelé à sélectionner les parcelles les plus adaptées pour cela », commente Thimothée Visentin  de la Cave Louis Vallon.

Car il ne s’agit pas de passer à côté de la demande du consommateur qui ces dernières années est très volatile et boude un peu plus les vins rouges, pour se reporter sur des vins d’apéritif comme les blancs secs, les rosés ou les crémants : « le nouveau public recherche des produits effervescents qui sont des produits festifs et peuvent se consommer à tout moment de la journée », selon Dominique Furlan.

Regardez le reportage de Gladys Cuadrat, Dominique Mazères: 

En 20 ans on est passé de 2 millions à 10 millions de bouteilles produites à Bordeaux, « notamment la dernière année, Bordeaux s’identifie comme une région viticole où on a un potentiel de production qui reste à développer sur les effervescents, donc les opérateurs investissent le bassin de Bordeaux pour le développement d’effervescents de qualité… », commente Dominique Furlan.

Dominique Furlan, président de la Cave Louis Vallon © DM France 3

Il y a un exemple à suivre notamment avec le crémant d’Alsace dont la production s’approche des 40 millions de bouteilles, « c’est le même type de mode de production avec la méthode traditionnelle, le même procédé que nos collègues champenois, simplement nous n ‘avons pas les mêmes terroirs ni les mêmes cépages… On ne joue pas dans la même cour que le champagne mais le crémant de Bordeaux s’inscrit dans un effervescent de qualité, abordable, avec un rapport qualité-prix excellent. On gagne des parts de marché sur les effervescens AOP de qualité, voilà dans quoi on s’inscrit, mais la champagne c’est un autre monde, en partie le monde du luxe dans lequel on ne s’inscrit pas. »

C’est donc une production qui augmente en volume dans le contexte compliqué des vins tranquilles aujourd’hui, « beaucoup de producteurs pensent produirent des crémants mais c’est une production qui demande beaucoup de logistique, en terme de matériel, des contenants spéciaux, un mode de pressurage adapté, donc il ne faut pas produire sans avoir un aperçu de l’aval, du débouché… Nous on a décidé de se lancer dans les crémants de Bordeaux parce qu’on y croyait et on a anticipé les futurs modes de consommation… », ajoute Dominique Furlan. Louis Vallon vise une production de 4 millions de bouteilles de crémant en 2025.

Interview de Dominique Furlan de la Cave Louis Vallon dans le 12/13 sur France 3 Aquitaine par Vincent Dubroca avec Dominique Mazeres: 

16 Août

Bordeaux : quand les viticulteurs bio font face au mildiou…

Le mildiou cette année 2023 est particulièrement sévère et touche selon la chambre d’agriculture 90% des exploitations. En conventionnel ou en agriculture bio, aucun vigneron n’est épargné et a du faire face au mildiou. Certains s’en sont mieux tiré que d’autres, focus sur les vignerons bio de Bordeaux.

Cela fait 22 ans qu’Olivier Chatenet a converti son domaine le château du Moulin de Lagney en agriculture biologique. Comme bon nombre il a du faire face au mildiou, ses parcelles ont été touchées de l’ordre de 5 à 30% à Saint-Christophe-des-Bardes en Gironde.

« Le mildiou attaque d’abord le feuillage et ensuite avec l’humidité, il y a des repiquages et des contaminations sur la grappe… « , commente Olivier Chatenet.

Les bio n’utilisent pas les produits phyto pharmaceutiques mais traitent avec du sulfate de cuivre, des traitements très réguliers qui nécessitent une attention de tous les instants… « Les pluies lessivent cette pellicule de produit, et donc c’est une porte ouverte pour le champignon », continue Olivier Chatenet.

2018, 2020 et 2021 avaient déjà été des années compliquées avec le mildiou… Le président des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine se veut toutefois rassurant. Ils ne sont qu’une poignée à envisager de quitter le label ou à avoir annoncé arrêter définitivement l’activité

« On a des vignerons qui s’en sortent très bien, voire mieux que certains conventionnels sur certains secteurs, et puis on a des zones où la lutte a été tellement difficile que les pertes de récolte sont plus que conséquentes, mais cela ne remet rien en cause au niveau du label, la qualité n’est pas liée à la perte de quantité suite à une grosse perte suite au mildiou, «  selon Pierre Henri Cozyns

En Gironde, les surfaces de vignes bio ont été multipliées par 3 en 10 ans; aujourd’hui, à Bordeaux, 25 300 hectares sont engagés en bio, dont 9600 certifiés et 15 700  en conversion. (160 000 hectares en France dont 90 000 certifés) 1247 exploitations sont engagées en bio en Gironde.

Et en cette fin de semaine, on apprend que le maire de Bordeaux va apporter son soutien aux viticulteurs fragilisés et va se déplacer ce lundi 21 août au château Peybonhomme-Les-Tours, à Cars chez Rachel et Guillaume Hubert, avant de tenir un point presse sur l’exploitation du château Grand Launay du Président des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine et de visiter le Château Monconseil-Gazin Jean-Michel Baudet, ex-président de Terra Vitis.

10 Août

La Revue du Vin de France : son tour de France des grands vins à moins de 25€

C’est un numéro spécial, un numéro d’été exceptionnel de la RVF. En  kiosque tout l’été, ce numéro a déniché 1400 grands vins de France de 5 à 25 €, « un cocktail d’émotions à prix canon » pour sillonner les meilleures pépites de France.

C’est un numéro savoureux, pensé et écrit comme un véritable guide à destination des amateurs.

Ce numéro, que j’ai découvert à mon retour de vacances et qui est toujours en kiosque, vous convie à la découverte des appellations de France et permet à tous les passionnés de trouver les pépites de l’été !

Des vins plaisir, de partage entre amis ou en famille à lire et à se procurer chez les meilleurs cavistes près de chez vous ou en vacances. Ce sont ainsi 1400 grands vins qui sont proposés par la RVF à moins de 25€;

09 Août

Malgré une forte poussée du mildiou dans le bordelais, la France pourrait redevenir producteur n°1 de vin au monde

Agreste, l’Agence de la statistique, de l’évaluation et de la prospective du ministère de l’Agriculture, a annoncé hier une prévision de production estimée entre 44 et 47 millions d’hectolitres de vin. Un volume qui pourrait faire repasser les français devant les Italiens qui enregistreraient une baisse de 14% de récolte avec 43 millions d’hectolitres estimés et l’Espagne de 12% avec un peu plus de 36 millions d’hectolitres attendus.

Vendanges 2022 en Pessac-Léognan © JPS

Selon l’Agreste, dépendant du Ministère de l’Agriculture, la production viticole s’établirait entre 44 et 47 millions d’hectolitres pour la campagne 2023; ce ne sont que des estimations au 1er août, mais elles donnent ,néanmoins une tendance qui tend à confirmer que cette production s’établira dans la moyenne de 2018-2022.

Bien évidemment le mildiou qui touche 90% des exploitations à des degrés divers dans le Bordelais selon la Chambre d’Agriculture de Gironde devrait ramener à davantage de prudence. En Languedoc et Roussillon, les volumes pourraient être impactés aussi par une sécheresse persistante. Toutefois selon l’Agreste « la situation dans les autres vignobles reste globalement favorable, les sols ayant été rechargés en eau dans la plupart des bassins. »

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