48 000 visiteurs, autant qu’en 2013. Moins de Français, même s’ils représentent près des 2/3 des visiteurs, alors que les organisateurs enregistrent une diversité inégalée de nationalités différentes. Dans le peloton de tête: 1ère la Chine, 2èmes les Usa et 3ème l’Espagne.
Guillaume Deglise l’affirmait dès hier « on est sur les mêmes chiffres que 2013, » et ça s’est confirmé. En ce début d’après-midi, à quelques heures de la fermeture, Vinexpo annonce 48 000 visiteurs, soit autant qu’en 2013.
Chez les étrangers, les Chinois confirment leur 1ère place et augmentent encore de 14%, suivis par les Etats-Unis qui augmentent de 15 % et chose extraordinaire par les Espagnols et les Italiens qui ont montré durant ce Vinexpo une vitalité importante tant sur les stands que dans les allées.
« Mieux qu’on pensait, moins bien qu’on espérait. » dixit Christophe Reboul-Salzes le président de the Wine Merchant, maison de négoce à Bordeaux. Il confirme avoir vu moins de « toursites » et que les contacts étaient plutôt fructueux…
Même son de cloche pour Dominique Haverlan, propriétaire de Vieux Château Gaubert en Graves: « pour nous c’est une heureuse surprise car dès les premiers jours nous avons eu beaucoup de visiteurs asiatiques, il y a 2 ans ils étaient peu présents et peu acheteurs. »
Les Chinois nous ont monopolisé le stand et en plus ils sont aux achats, »Dominique Haverlan Vieux Château Gaubert.
Une confirmation que les Chinois sont de retour après 2 années de baisse des exportations de l’ordre de 20% chaque année. Le leader de transport par conteners confirme une augmentation de 36% de son activité vers la Chine depuis janvier.
Par moment, les allées ont pu paraître clairsemées, l’explication est à chercher également du côté du lac, car les 14 restaurants dont 2 gastronomiques ont fonctionné à plein tube avec leur vue sur le lac. Vinexpo avait misé dessus et le succès est au rendez-vous. Par ailleurs,« 90 événements à la Vinexpo Academy, ça ne s’était jamais vu ! », explique tout sourire Guillaume Deglise, le directeur de Vinexpo. « On a eu énormément de grandes conférences, notamment au Palais des Congrès, avec 200 à 400 participants, avec des intervenants de très haut niveau: des américains, des africains, des chinois. »
Enfin notre confrère et ami belge Bernard Sirot était « inquiet » en ce début de salon: » je suis très surpris de la fréquentation, sur mon pays, dans les Pays-Bas et l’Allemagne j’entendais très peu de partisans pour venir cette année, Pro Wein étant le salon qui prend incontestablement le maximum de professionnels.Et finalement, même s’il y en a peu, les Belges que j’ai rencontrés sont les plus importants sur le marché. Donc on ne voit peut-etre pas les petits cavistes et restaurateurs mais on voit les leaders du marché. »
Alors que Carina Lau a suscité l’émeute hier au bord du Lac de Vinexpo pour le lancement de sa marque de vins de Bordeaux et de champagnes, James Zhou le 100e propriétaire chinois d’un château du bordelais offrait un dîner à ses distributeurs et autres amis du monde du vin. Des événementssur fond de relance des exportations en Chine avec + 36% depuis début janvier.
Carina marche sur l’eau à Vinexpo. Ils sont des dizaines de Chinois avec leur smartphones à se bousculer pour photographier leur « Sophie Marceau » nationale…Ajouter à cela nos photographes d’agence, de l’AFP et des médias régionaux, et vous avez le buzz…
Ce lancement de la Sélection de Carina Lau est orchestré par le groupe Taillan avec la maison Ginestet. Elle va distribuer sous son nom d’actrice « Carina Lau » quatre Médoc et un Saint-Emilion en collaboration avec Ginestet. Par ailleurs, elle s’est aussi associée avec François Moutard producteur d’un très bon champagne à Bar-sur-Aube pour vendre des bulles en Chine, sans oublier un autre partenariat avec un sparkilng rosé de la Campagnie des Grands Vins.
Il y a tellement de Chinois qui adorent le vin rouge et spécialement le Bordeaux ! », Carina Lau
216 000 bouteilles de Bordeaux Supérieur et le Sparkling ont été proposés en pré-vente dès le 17 Juin, sur la plateforme chinoise Tmall d’Alibaba*, géant de la vente en ligne. Le lancement officiel à Shanghai le 25 Juin marquera la commercialisation des autres références et leur mise en vente sur le site www.carinamall.com .
Par ailleurs, l’actrice espère commercialiser également une bonne partie de ses vins et champagnes dans ses établissements: elle possèderait pas moins de 17 discothèques en Chine dont 8 à Shangaï.
L’autre événement marquant de ce Vinexpo 2015 sous l’angle chinois, c’était la réception que donnait mardi soir James Zhou dans sa propriété, château Renon à Tabanac. Souvenez-vous, Château Renon, c’est ce 100e château achété par les Chinois dans le Bordelais depuis 2008.
James Zhou qui a fait fortune dans le packaging de l’agro-alimentaire en Chine est aussi propriétaire de nombreux domaines en Australie. « J’ai invité beaucoup d’amis aujourd’hui pour leur dire, moi j’arrive à Bordeaux, moi j’arrive à Tabanac, » commence Mr Zhou très fier de recevoir à Renon, ce château qui produit du liquoreux. Et de poursuivre: « j’ai visité beaucoup de châteaux à Bordeaux et j’ai acheté chhâteau Renon car il est très beau et a une très longue histoire » (c’est un château du XVIIe siècle). « Et puis l’ancien propriétaire a beaucoup de points en commun avec moi notamment en Australie. »
Mais James Zhou, comme bon nombre de Chinois, a le commerce dans le sang et a flairé sans doute une très bonne affaire: « oui bien sûr, ici on fait du vin liquoreux qui en Chine n’est pas encore très connu, c’est justement la raison pour laquelle j’ai acheté ce château pour le rendre plus populaire ! »
Jean-Luc Thunevin, propriétaire du célèbre 1er cru classé de Saint-Emilion château Valandraud, et négociant en vins, confirme le rebond du marché chinois et les opportunités qui à se font jour à nouveau: « ça fait 10 ans que je travaille en Chine, et honnêtement depuis 1 an et demi, le marché chinois va dépasser le marché américain. Ainsi on réalise 20% sur le marché américain depuis 15 ans et on va faire 25% en Chine, avec des vins normaux, entre 5,10 et 15 € » (Valandraud mis à part)
La soirée devait se poursuivre sous un magnifique châpiteau transparent, au pied du château, où 150 convives avaient pris place. De grands vins de Bordeaux étaient servis pour agrémenter la bonne douzaine de plats réalisés par un chef venu spécialement de Chine. L’un des clou du spectacle fut ce concour de découpe du fameux canard laqué en moins de 2 minutes et 10 secondes. Une tradition séculaire en Chine.
Et puis, il y eu cette belle surprise faite par Lijuan Li, l’agent immobilier qui a a vendu ce château à Mr Zhou. Lijuan Li est par ailleurs chanteuse et elle s’est mise à chanter des airs biens chinois bien connus, mais aussi « je ne veux pas travailler… » Un répertoire français que les Chinois adorent, comme toute notre culture, notre histoire et notre patrimoine.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Jean-Michel Litvine, Eric Delwarde, Sarah Paulin et Xavier Mansion.
Lancement mondial, ce lundi soir, depuis le Palais de la Bourse à Bordeaux, de ce tout nouveau mensuel haut de gamme bilingue en anglais et en chinois. Toute la place de Bordeaux était présente, ainsi que de nombreux acteurs internationaux du monde du vin. Jeannie Cho Lee a présenté sa revue et ses équipes.
Jeannie Cho Lee , accueillait ses invités à l’entrée du Palais de la Bourse comme une maîtresse de maison. Cette femme est bien connue à Hong-Kong où elle a été consacrée première femme Master Of Wine de l’Asie.
Jeannie Cho Lee a confirmé vouloir se positionner comme le magazine de référence du « vin et de l’art de vivre », tout en mettant la barre très très haute:
Le Pan is the only magazine with 6 masters of wine on staff ! I’m fortunate to have a faboulous team… » Jeannie Cho Lee
(le Pan est le seul magazine à avoir 6 Masters Of Wine dans l’équipe, je suis chanceuse d’avoir une équipe fabuleuse)
La date de ce lancement officiel n’avait pas été choisie au hasard, au 2e jour de Vinexpo, ce lundi 15 juin en fin de journée, pour ne pas faire d’ombre au salon. Après une conférence de presse, une soirée grandiose de présentation de ce magazine de luxe était est prévue avec dégustation de champagne de renom comme Bollinger ou Perriet Jouet, ainsi que de grands crus de Bordeaux.
Basé à Hong-Kong, Le Pan vise un lectorat de connaisseurs, d’amateurs de vins et de magazines de luxe. Ses centres d’intérêts toucheront tant les principales régions viticoles du globe que des vins rares et millésimés, mais aussi le domaine de l’art, de la musique, ainsi que d’autres passions partagées par les amoureux des belles choses.
Ce magazine mensuel grand format, de 200 pages, luxueux est édité par le groupe de presse américain Condé Nast qui compte parmi ses titres Vogue, Vanity Fair, New-Yorker...
Collaborent à ce « grand magazine » (par la taille déjà : 25×35 cm) les Américains Charles Curtis, Doug Frost et Jean K.Reilly, la Britannique Susan Hulme, la Néo-Zélandaise Emma Jenkins et l’Australienne Sophie Otton, et au total 42 contributeurs permanents.
Ce nouveau magazine américano-asiatique, en anglais et en chinois, propriété de LPM communications (filiale de Goldin Group à Hong-Kong) sera disponible par abonnement, dans les grandes librairies, dans les salons Première Classe et Business des aéroports, dans les hôtels de luxe, chez de grands cavistes et dans une sélection de kiosques de 35 villes dans le monde dont 22 en Asie.
Le Pan est également disponible en version web: www.lepan.com avec une base de données bilingue comprenant des notes et des critiques sur plus de 10 000 vins.
C’est une tendance qui se confirme. Alors que le champagne marque le pas, les autres vins à bulles continuent de progresser et vont représenter 8,9% de la consommation de vin dans le monde d’ici 2018. En avant le crémant français, cava espagnol et autre prosecco italien !
Les 150 viticulteurs et élaborateurs de crémants de Bordeaux se frottent les mains. Il y a des marchés à prendre quand on sait que la part des vins effervescents qui représente actuellement 8% de la consommation de vin dans le monde va bientôt atteindre près de 9%. Du jamais vu.
Pour Lionel Lateyron, représentant la filière des Crémants de Bordeaux: « On a des gens comme les maisons Castel et les Grands Chais de France, et même de nouveaux opérateurs qui s’intallent comme un viticulteur près de Saint-Emilion » qui vient de racheter une maison bien connue (Ballarin)
On a des productions annuelles qui augmentent à deux chiffres: entre +10 et +20% d’augementation chaque année » Lionel Lateyron, Président des Crémants de Bordeaux
Le champagne qui avait connu de très belles progressions ces dernières années marque le pas aujourd’hui: dans le monde en 2013, on a enregistré une baisse de 1,3% et en France -3%. Mais pas d’inquiétude pour autant.
« Les gens savent ce que c’est le champagne, ça ne fait pas tout non plus, ça nous pousse à rester vraiment au top , ça n’est pas une assurance à tout prix mais c’est quand même un atout, » Cyril Bonnet maison de champagne Bonnet-Ponson.
Chez Cash Vin à Artigues-près-Bordeaux, Marie-Andrée Gagnon-Zaouter, caviste, confirme la tendance au sparkling avec quelques surprises pour nous Français « c’est vrai qu’on a une très forte demande pour le prosecco italien; le crémant c’est en vogue mais le prossecco est plus exotique, c’est un très très bon rapport qualité-prix. »
Il est vrai que le prosecco italien est aux bulles ce qu’est le Tariquet est au vin blanc à l’apéro…Des vins qui on réussi ce « coup de Trafalgar » de s’imposer rien que par leur notoriété lors des apéros entre amis. Ce prosecco est phénoménal, il s’affiche partout à Vinexpo, avec des dégustation sur les stands et dans les allées. Avec un million de caisses supplémentaires vendues au Royaume-Uni, le prosecco a doublé ses exportations.
Le Prosecco augmente toujours. On continue de doubler de volume chaque année. C’est frais, fruité et légérement effervescent, » Giancarlo Moretti Polegato Presidente La Gioiosa (Italy).
Les espagnols sont aussi très très forts avec leur « cava ». Une augmentation de plus de 100 000 caisses en 2013. Des maisons importantes comme Freixenet (1er groupe mondial de vins effervescents et leader du cava en France – 4 millions de bouteilles vendues avec notamment son célèbre Cordon Negro ) ont réussi à pénétrer les marchés mondiaux et d’autres leur emboîtent le pas.
La « bataille du sparkling » ne fait que commencer.
(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
L’image méritait d’être soulignée. Ce dimanche midi, les Oscars de Bordeaux auraient pu faire de l’ombre à la visite de François Hollande. Un lâcher de ballon a eu lieu depuis le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs en compagnie des bloggueurs de Bordeaux.
Les oganisateurs de Vinexpo ont misé sur un salon axé vers le business avec des espaces de détente. Une part belle est faite également à la gastronomie. Avec les Vin’Expériences, le grand public n’est pas en reste. Quant aux soirées afterwork « the Blend », ça déchire !
Si les Hall 1 et 3 du parc des expositions snt en constante ébullition, les terrasses du Lac sont aussi très fréquentées. Ce sont ainsi 12 grandes marques qui ont investi des structures immenses pour avoir un pied dans le business à l’abri, et un pied en terrasse pour des contacts plus conviviaux si le temps le permet.
Les terrasses de Vinexpo, le nouveau concept pour 12 grandes marques pour nouer des contacts et réaliser des transactions
Ainsi chez Baron Philippe de Rothschild, on peut rencontrer la famillle de Rothschild et notamment la fille de Philippine, Camille, mais aussi tout le staff avec Hugues Lechanoine à la tête. Un espace où les importateurs du monde entier peuvent déguster toute la gamme de la société et notamment Mouton Cadet, distribué dans 150 pays du monde, 12 millions de bouteilles produites…de quoi laisser rêveur…
L’autre atout, c’est la gastronomie… Il faut bien nourir ces 50 000 visiteurs professionnels. Il y a là un paysage multi-culturel de la gsatronomie avec un restaurant hongkongais mais aussi un autre où flotte le drapeau basque. Ce sont les Basques Espagnols qui sont venus avec 3 chefs dont un étoilé (Ruben Trincado de San Sebastian, Felix Manso et Angela Basabe et Jabier Zabeleta) et proposent leurs spécialités dont leurs fameux pintxos, des tapas savamment préparées.
Des ateliers et accords mets et vins sont aussi au programme, sans oublier le 110 de Taillevent, l’un des deux restaurants gastronomiques. Celui-ci propose avec son équipe de 4 sommeliers 40 vins au verre et 110 vins à la carte des grandes régions viticoles françaises et du monde entier.
Ce Vinexpo nouveau permet aussi au grand public de se prendre pour des professionnels du monde du vin. Ainsi, Terre de Vins et Vinexpo ont lancé les Vin’Expériences: 4 rendez-vous de dégustation avec modération et de rencontres avec les producteurs dont un petit de l’Entre-deux-Mers, Pierre Lurton, venu présenter son Marjosse 2012.
Foulques de Moncade est venu, car il était « invité mais aussi par plaisir », Mathieu souhaitait lui « goûter de nouveaux vins et découvrir de nouveaux millésimes ». Ce soir-là c’était les inclassables de Bordeaux, 25 vins de Bordeaux non classés mais de grande classe.
Rodolphe Wartel et Sylvie Tonnaire de Terre de Vins expliquent ainsi le concept: « l’idée c’est de proposer une prolongation de Vinexpo. Vinexpo qui est fermé et réservé aux professionnels », explique Rodolophe Wartel. Et Sylvie de renchérir: « On fait tous Vinexpo depuis des années, Vinexpo c’est beaucoup d’encombrements de la ville, ça nous tenait à coeur de permettre à nos lecteurs de rencontrer les vignrons et de déguster des vins comme des professionnels pendant Vinexpo. »
Les prochains Vin’Expériences: mardi 16 juinde 18h à 21h30:les vins Pays d’OcIGPà Darwin / mercredi 17 juinde 17h30 à 21h30: lesVins du Grand Cercle des Vins de Bordeaux au Grand Théâtre / jeudi 18 juin:de 20h à 1h du matinWine Night Taittinger et Marquis de Termeà l’IBoat)
Et puis, il y a aussi l’afterwork de Vinexpo, baptisé « The Blend » où les professionnels peuvent continuer la soirée de 22h et jusquà deux heures du matin, dans une ambiance survoltée avec DJ, et barmen qui rivalisent de technicité pour faire valser bouteilles et shakers comme Raoul Guzman qui fait des démonstrations pour Ron de Venezuela…
Une première soirée qui a peut-être essuyé les plâtres mais qui déjà augurait des ambiances des autres : fort sympathique, un ton résolument dans le mouve !
Vinexpo, ce sont souvent des dizaines de milliers d’euros dépensés pour avoir une vitrine sur le monde. Certains petits vignerons ou des viticulteurs de taille moyenne font preuve d’imagination pour exister face à une concurrence mondiale qui fait rage et notamment face aux Italiens, 1ers exportateurs de vin au monde.
A Vinexpo, les petits vignerons, les sans-grades essaient d’exister en faisant preuve d’originalité. Parfois en se glissant sur le stand de restauration des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, ou alors avec le sytème D comme débrouille.
Les frères Todeschini, viticulteurs en appellation Castillon (château la Brande) et en Saint-Emilion Grand Cru (château Mangot) ont réalisé et monté leur stand de 16 m2 eux-même, pour un investissement de 10 000 € qu’ils souhaitent vite amortir. Ce salon représente une opportunité qu’ils ne veulent surtout pas louper. Ils s’y préparent, comme le souligne Yann, depuis plusieurs mois et même plus d’un an. C’est un travail de longue haleine de prospection, de contacts via les réseaux sociaux (« on a 1/3 de clients, 1/3 de prospé et 1/3 de gens qui passent du virtuel au réél sur le salon » explique Yann Todeschini) et aussi une visibilité sur le salon avec un petit bar aménagé à partir de caisses de Mangot et un salon de discussion à côté…
Il y a un relationnel qui s’est installé au fure et à mesure des années avec des distributeurs et des négociants. Un tissu qu’on essaie de créer au fil des années et un jour ils viennent vous voir et goûter vos vins et les affaires commencent à se faire des fois comme cela », Karl Todeschini château Mangot.
Pour les vignerons du Brulhois, une appellation près d’Agen dans le Lot-et-Garonne, il s’agit d’être encore plus imaginatif ! Une chance, ils se trouvent juste à l’entrée du hall 3 et donc bénéficient d’une très bonne visibilité. Mais cela ne suffit pas, il faut en outre une étiquette, un nom et un packaging qui interpelle:
Hier, c’était très calme sur Vinexpo, pourtant on a eu énormément d’arrêts spontanés devant la bouteille collector « Grain d’Amour », beaucoup de Chinois notamment Isabelle Mignot des Vignerons du Brulhois.
Entre l’Italie, l’Espagne et la France, chaque années on se dispute le podium et la place de 1er producteur mondial. Toutefois, ce qui importe aussi, c’est le contexte international qui peut être plus ou moins favorable. Ainsi, François Lurton se plaît à rappeler que Bordeaux et la France avait été victime de « french bashing » notamment par les Américains en 1996 suite aux essais nucléaires dans le Pacifique mais aussi suite à la position fort courageuse face à la non-intervention en Irak en 2003:
« Nos politiques ont fait quelques erreurs de communication, on s’est fait boycotter les vins français ! Pendant ce temps là, nos voisins européens en ont profité pour prendre des places importantes. Aujourd’hui, on les regagne car il y a eu des améliorations qualitatives très importantes et parce qu’il y a eu une vrai explication des appellations, » François Lurton
Et puis les Bordeaux et les Bourgogne usent de leur leadership qui permettent de repénétrer les marchés aujourd’hui.
Mais la partie n’est pas gagné, car les Italiens demeurent les 1ers exportateurs de vin au monde. Ils ont des relais très importants partout sur la planète et notamment sur le marché américain où de nombreux italiens avaient émigré. Un marché américain qui est aujourd’hui le plus gros marché consommateur au monde et qui suscite la convoitise de tous avec sa perspective d’augmentation de +11% dans les 5 ans à venir (après avoir déjà connu 11, 6% de hausse précédemment.
L’actrice Julie Gayet a été intronisée, ce samedi soir, »pair » de la Jurade de Saint-Emilion, avant de participer à un dîner de gala au château Clos Fourtet. François Baroin, Michèle Laroque et les rugbymen Jean-Baptiste Elissalde et Toby Flood étaient aussi de la partie.
Sincèrement, Julie a égayé Saint-Emilion par sa présence. C’était l’événement rive droite et on peut dire qu’elle était rayonnante.
De mémoire de Jurat, jamais on n’avait vu autant de robes rouges sur le pont : plus de 80 jurats sur les 130 que compte cette confrérie vieille de plus de 800 ans.
Est-ce l’amendement César qui a revigoré ces forces vives de la viticulture ? Peut-être…mais il y avait surtout une intronisation de marque en la personne de Julie Gayet, et accessoirement celle de l’ancien ministre François Baroin, sénateur des Républicains.
Mais les touristes venus en nombre sur le parvis devant l’église collégiale ne se sont pas trompés. Arrivés par dizaines, ils ont entendu parler de l’actrice et sont venus la voir: ainsi Nicole, Martine, Daniel et Michel, venus de La Baule en vacances pour le week-end: « on vient voir Julie Gayet, on a entendu des bruits, est-ce qu’elle sera accompagnée, on ne sait pas. »
Sortie de la voiture de Franck Binard, le directeur des Vins de Saint-Emilion, Julie Gayet fait alors son apparition, tout sourire accompagnée de François Baroin et Michèle Laroque.
Aussitôt, elle est assaillie par les photographes et quelques cameras…l’actrice en grande professionnelle, prend alors la pose…
Une fois rentrée dans l’église, direction le cloître pour passer la robe de Jurat rouge et blanche (qui remonte à l’époque de l’occupation anglaise d’où ces couleurs).
Julie Gayet, qui dans un premier temps avait fait savoir qu’elle ne donnerait pas d’interview, finalement se confie sur son rapport avec le vin, mais pas n’importe quel vin: « le vin de Saint-Emilion ! » me reprend-elle.
Et de poursuivre: « c’est une tradition dans ma famille, depuis toujours: quand les enfants deviennent adolescents et ont 15 ans, ils naissent à la vie, c’est à dire qu’ils ont le droit de déguster du vin. Mon grand-père m’a ainsi fait faire une dégustation verticale. Ca fait partie de la tradition française. Et puis, on s’en revient de Cheval Blanc où l’on a déjeûné ce midi, c’était magique ! »
Pour Hubert de Boüard, 1er Jurat: « Je pense que Julie Gayet est une grande actrice , et c’est une tradition à Saint-Emilion de faire venir ces acteurs et de leur rendre hommage. »
Afin de prévenir des intempéries, la cérémonie qui devait se tenir dans les Douves du Palais Cardinal a eu lieu dans l’église collégiale qui avait fait « salle comble » avec 500 personnes. 8 nouveaux jurats ont été intronisés, ainsi que des prud’hommes et des pairs de la Jurade. Parmi les plus connus, les joueurs de rugby Jean-Baptiste Elissalde et l’anglais Toby Flood, Julie Gayet, François Baroin et l’ambassadeur de Biélorussie, Pavel Latushka.
Cette journée devait se poursuivre par un dîner de gala, avec 900 convives réunies sous une structure imposante agrémentée de magnifiques lustres, le tout installé au château Clos Fourtet.
Le dîner était orchestré par Alain Plassard, chef trois étoiles du restaurant l’Arpège à Paris, aidé des équipes du traiteur Humblot. Un dîner durant lequel 9 très grands vins de Saint-Emilion ont pu être dégustés.
Reportage Jean-Pierre Stahl, Olivier Prax et Sarah Paulin.
C’était la 1ère visite présidentielle à Vinexpo depuis 34 ans. Une visite où règnait une sérieuse bousculade pour voir ou photographier François Hollande dans les allées de Vinexpo. Le président n’a toutefois pas repris à son compte l’amendement voté en commission à l’Assemblée. Il veut préserver les équilibres de la loi Evin, tout en clarifiant et favorisant l’oenotoursime. C’est clair ? Côté châteaux répond pas vraiment.
Sur la passerelle du lac, ça tanguait, comme promis. Toutefois notre Président qui ne craint pas l’eau a démontré qu’il avait le pied marin…même pas peur. Et c’est en rang d’oignon, que tout ce beau cortège (de près de 400m soit la longueur de la passerelle) a marché sur l’eau vers 11 h ce matin pour rejoindre le hall 1 du parc des expositions depuis le palais des congrès de Bordeaux.
François Hollande était attendu de pied ferme, dans les travées et allées, par l’ensemble de la filière vin, avec ici un Olivier Dauga « le faiseur de vin » qui lui lance « vive les rosés » et François Hollande qui ne manque par d’humour: « vous montrez la couleur en tout cas » (rebondissant sur sa veste toute rose…digne du PS).
Un peu plus loin, un autre accueil fort chalheureux sur le stand bourguignon, de la maison Boisset: « une petite coupe de crémant, Monsieur le Président, pour célébrer l’assouplissement de la loi Evin qu’on attendait tous ! » Mais le président ne goutte guère ni le crémant ni l’allusion car il sait dans son fort intérieur qu’il va garder la loi Evin sur l’essentiel comme il vient juste de le préciser lors de son discours au Palais des Congrès, il y aura des ajustements:
Ma position est simple: nous devons garder les équilibres de la loi Evin, préserver ce qu’elle prévoit aujourd’hui, et s’il y a des précisions, il faut les engager avec de grandes précautions: clarification oui, préservation de la loi Evin oui aussi, oui d’abord ! François Hollande, Président de la République.
Champion du consensus, François Hollande ne veut certainement pas froisser ni sa Ministre de la Santé Marisol Touraine, ni Stéphane le Foll, le ministre de l’Agriculture qui a aussi précisé: « ça marque un soutien à une filière qui valorise les terroirs et les territoirs, car 30% des touristes qui viennent en France motivent leur déplacement par la gastronomie et le vin. Mais en même temps dans le débat qui nous occupe, il y a une question qui est posée sur la santé, sur laquelle il faut être extrêmement clair: on ne peut pas remettre en cause des objectifs de santé publique qui sont ceux du gouvernement et des gouvernements précédents. »
Pourtant, il y avait aussi dans le cortège le député Gilles Savary, qui a pesé de tout son poids à l’Assemblée Nationale pour faire passer l’amendement César en commission jeudi dernier:« ce que nous avons voté, c’est uniquement de sécuriser ce genre de chose: qu’on puisse faire de l’oenotourisme et de la publicité pour l’oenotourisme, sans que ce soit considéré comme une apologie de l’abus d’alcool. »:
Par ailleurs, le Président a bien conscience qu’il faut un nouvel éclairage de cette loi sur laquelle des magistrats ont condamné des journalistes qui avaient écrit certains articles sur le vin. Le ¨Président souhaite préserver « le modèle français de consommation responsable…nous devons absolument le présrever » pour lutter contre l’alcoolisme tout en précisant lors de son discours inaugural que la Loi Evin adoptée voilà 25 ans « n’interdit pas la Publicité sur le vin et les alcools mais les encadre ». Et plutôt sérieusement.
Pour Bernard Farges, le Président du Conseil Interprofesssionnel du Vin de Bordeaux, qui a rencontrer avec les élus et acteurs de la filière le Président une demi-heure avant l’ouverture de Vinexpo: « le Président de la République a tracé le chemin en disant qu’il n’y aurait pas d’assouplissement de la loi Evin, ce que l’on comprend et que l’on accepte, et qu’il fallait clarifier la loi Evin sur les aspects d’information et de communication sur l’oenotourisme. Donc nous allons travailler avec lui et très rapidement pour arriver à cette clarification. »
Déléguée générale de l’association « Vin et Société », Audrey Bourolleau a abondé dans le même sens, précisant: « ce qui doit être préciser doit l’être, c’est bien la demande de la filière vin ne pas avoir plus de droit mais pouvoir informer sur l’oenotourisme comme des beaux projets comme la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux. Nous, maintenant on va être attentif des débats parlementaires, il faut savoir que les parlementaires de tous les partis ont soutenu cette clarification… »
Enfin Alain Juppé a eu un échange un peu vif mais cordial, tout en trinquant avec le Président (peut-être à 2017) et de nous dire:« vous savez qu’à Bordeaux on boit avec modération, c’est un moment de plaisir et il faut poiuvoir continuer à en parler. J’espère que notre Cité du Vin ne deviendra pas la Cité Interdite ! »
Toutefois le Président Hollande a montré un intérêt certain et une ouverture sur l’oenotourisme. En début d’après-midi, il s’est rendu à Marcillac dans le Blayais où il a rencontré les vignerons de Tutiac pour un déjeuner champêtre, un échange avec eux et notamment Stéphane Héraud. Il a ainsi promis de prendre en considération l’oenotoursime qui représente un pan important de notre économie. Bref on sent le Président gêné aux entournures, coincé entre Marie-Sol Touraine, Evin et les « hygiénistes » et la filière viti-vinicole. Cette dernière a tenu à remercier le président pour cette venue et son oreille attentive, toutefois certains m’ont confié que le Président a intérêt à agir rapidement pour clarifier tout cela, car s’il faisait la sourde oreille et n’agissait pas après une telle visite, les vignerons sauraient se rappeler à son bon souvenir.
Reportage de Jean-Pierre Stahl, Olivier Prax et Sarah Paulin
Qui se souvient encore de l’évocation biblique d’une invasion dévastatrice de sauterelles ? Eh bien, nous voilà envahis de papillons à Bordeaux. Pour Vinexpo, les vins de Bordeaux ont frappé fort en dévoilant unne immense bâche en plein coeur de Bordeaux. Car ces papillons-bouteilles véhiculent l’image des vins de Bordeaux…avec leur slogan « il y a tant à découvrir »