28 Juil

Sarcignan, le château ne sera pas démoli : le tribunal administratif a donné raison aux habitants et associations qui défenfaient ce patrimoine

La mairie de Villenave d’Ornon voulait le démolir, mais la mobilisation des riverains et d’associations patrimoniales avait fait reculer la municipalité en août 2015. Une action restait engagée devant le tribunal administratif de Bordeaux, elle vient confirmer la non destruction et sanctuariser l’édifice. Une grande victoire pour les amoureux du patrimoine. Un jugement qui pourrait faire jurisprudence.

Les "Amis du Château de Sarcignan" mobilisés devant le château à Villanave d'Ornon © Jean-Pierre Stahl

Les « Amis du Château de Sarcignan » mobilisés devant le château à Villenave d’Ornon © Jean-Pierre Stahl

Le château de Sarcignan, un ancien château viticole du XIXe siècle, dont des traces de grappes de raisin sur la façade continuent de témoigner de ce passé, ne sera pas démoli à Villenave d’Ornon. Le tribunal administratif de Bordeaux vient d’annuler le permis de démolir signé par la mairie de Villenave-d’Ornon il y a un an. La mairie ne trouvait pas d’autre solution pour construire à cet endroit une grande maison  des associations, considérant que les travaux de réhabilitation du château de Sarcignan étaient trop onéreux. Dans le courant du mois d’août, la mairie avait toutefois fait machine arrière et s’engageait à ne pas démolir le château et à construire la maison des associations juste à côté.

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Par son jugement rendu le 13 juillet dernier,  tribunal administratif de Bordeaux a estimé que « l’édifice » du XIXe siècle, même s’il n’était pas « inscrit au titre des monuments historiques ou identifié comme devant être protégé dans le plan local d’urbanisme de la communauté urbaine de Bordeaux, devenue Bordeaux métropole », cela « ne ne suffit pas à établir qu’il serait dépourvu de tout intérêt patrimonial… »

Il dispose ainsi dans ses attendus que  : « sans être exceptionnel ou même original, son aspect extérieur s’avère ainsi remarquable, d’autant plus qu’il s’insère dans
un parc arboré où des bâtiments annexes ont été récemment rénovés par la commune ; que si le terrain d’une superficie de 9 793 m2 est à proximité immédiate de la rocade, le château constitue la seule construction à valeur patrimoniale du secteur, lequel doit être prochainement desservi par le tramway et est, de ce fait, en cours de densification et de réhabilitation ; que dans ces conditions, la démolition projetée est de nature à compromettre la mise en valeur du quartier ; que, dès lors et dans les circonstances particulières de l’espèce, le maire doit être regardé comme ayant commis une erreur manifeste d’appréciation en délivrant à la commune le permis de démolir attaqué. »

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En conclusion donc, « l’arrêté du 10 juin 2015 par lequel le maire de Villenave d’Ornon a délivré à la commune de Villenave d’Ornon un permis de démolir est annulé.

La SPPEF, Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, qui a intenté de recours se réjouit de ce jugement. Pour son  le représentant en Gironde, Rémi Desalbres, architecte du patrimoine : « c’est une grande satisfaction, notamment pour les associations.Le magistrat a su tout-à-fait prendre la mesure de ce dossier et reconnaître l’intérêt général autour de ce bâtiment, d’autant plus que ce bâtiment est un des rares bâtiments qui témoignent de l’activité viticole dans le secteur ». 

Rémi Desalbres, le président de l'"association nationale des Architectes du Patrimoine" © JPS

Rémi Desalbres, le président de l' »association nationale des Architectes du Patrimoine » © JPS

Il faut bien que les municipalités considèrent qu’elles ont une responsabilité vis-à-vis des générations futures pour la sauvegarde de leur patrimoine, élément essentiel de la culture de nos territoires », Rémi Desalbres pour la SPPEF.

Les amis du château de Sarcignan qui s’était fortement mobilisée pour faire échec au projet de démolition commentent à travers la voix de leur Président Michel Poirier : « On est bien content évidemment. On ne fait pas de triomphalisme, ce n’est pas le but, mais on est content. Cela veut dire que partout où le patrimoine est en danger, les gens n’ont pas peur de se rassembler et de créer des associations, ce n’est donc pas insurmontable et cela peut donner des idées à d’autres. » Le président tient à dire aussi que le dialogue avait toujours été maintenu avec la municipalité et que « la mairie nous convie à ses réunions. Nous restons vigilents, et espéront un jour une restauration », même si celle-ci n’est pas à l’ordre du jour. La construction de la Maison des Associations a commencé à côté du château, il est vrai que c’est un budget et que bien sûr les finances des collectivités locales ne sont pas extensibles. Qui sait, ce sera peut-être ce sera un débat et un projet qui trouveront un écho dans les prochaines années.

Le château de Sarcignac construit de 1860 à 1870 par Alary Lamartinie, notaire à Bordeaux et ancien conseiller municipal de Villenave d'Ornon © Jean-Pierre Stahl

Le château de Sarcignac construit de 1860 à 1870 par Alary Lamartinie, notaire à Bordeaux et ancien conseiller municipal de Villenave d’Ornon © Jean-Pierre Stahl

Suite à la pétition qui avait recueilli 13416 signatures, intitulée « Sauvons le château de Sarcignan », la municipalité avait compris l’enjeu et l’intérêt de suspendre cette démolition. Les auteurs de cette pétition étaient alors heureux de l’annoncer  dès le mois d’août 2015 : 

« Nous sommes profondément émus par la nouvelle que nous venons d’apprendre.
Le sort de notre Petit Château de Sarcignan est définitivement scellé: IL VIVRA ! Et oui notre municipalité vient d’abandonner le projet de démolition.
Grâce à votre aide, celle des médias, de la presse écrite, de soutien comme celui de la SPPEF, de la SAB, de l’AAP, de l’élan de protestation qui s’est élevé spontanément suite à l’annonce de la démolition du château au mois de juin, nous avons été entendu et avons obtenu gain de cause.
Il continuera à veiller sur nous, à être le témoin de notre histoire et un formidable générateur de lien social ».

19 Juil

Le vin préféré de Napoléon 1er une bouteille de Grand Constance 1821 vendue aux enchères

Catawiki, site de vente aux enchères expertisées en ligne, vient de vendre aux enchères 1550 € une bouteille très rare de Grand Constance 1821, le vin préféré de l’Empereur, que des collectionneurs pourraient s’arracher.

5b9602be-437c-11e6-88c5-e652a528323bC’était le vin préféré de Napoléon 1er lors de sa captivité sur l’île de Sainte Hélène. Sur Catawiki, premier site d’enchères expertisées en ligne fréquenté par plus de 12 millions de visiteurs par mois, une bouteille de Grand Constance 1821 a été vendue aux enchères 1550 €, elle était  estimée entre 2 000 et 3 000 €.

Le nombre de bouteilles de ce millésime qui a été conservé ne dépasse probablement pas la douzaine. La bouteille soufflée à la bouche présente une grande partie de l’étiquette encore intacte.

Ce vin exceptionnellement rare provient d’une collection privée.

a463e13a-356e-11e6-840b-5f630d4125bfNapoléon, qui n’était pas un grand buveur, appréciait à l’occasion un petit verre de ce vin du Cap, alors renommé, qui tirait son nom (Constantia) de la propriété créée par le Gouverneur hollandais à la fin du XVIIe siècle.

Las Cases, après son renvoi de Sainte-Hélène en 1816, et connaissant le goût de son maître, lui en fit envoyer deux fois un tonnelet depuis Cape Town.

15 Juil

Le nouveau spectacle de la Bataille de Castillon a lieu ce soir

C’est ce soir la première de « la Bataille de Castillon » avec ses 500 bénévoles. 16 représentations sont prévues sur 7 ha d’aire scénique au pied du château de Castegens en Gironde. 

13220929_1165067523524042_1780952012642989697_nCela fait 37 ans que cela dure. La reconstitution de la Bataille de Castillon au pied du château  de Castegens. Et pourtant l’association qui gère l’événement avait déposé le bilan fin 2014, c’est donc une renaissance, un redémarrage qui s’annonce avec sans doute une meilleure gestion. Il faut dire aussi qu’il y avait eu des annulations du fait des orages ou des menaces d’orages.

Une page d’histoire de l’Aquitaine

Le 17 juillet 1453, aux portes de Castillon, s’est déroulée l’ultime bataille de la « Guerre de Cent Ans ». Une guerre débutée en 1337, le roi de France décida de reconquérir ce territoire passé sous pavillon anglais depuis le mariage d’Aliénor avec le roi d’Angleterre, époque à laquelle le commerce du vin était florissant avec les anglais, une tradition qui perdurera pendant plusieurs siècles  Cette bataille opposait alors d’un côté, l’armée française de Charles VII avec la puissante artillerie des frères Bureau et de l’autre la chevalerie anglaise et la noblesse gasconne sous les ordres de Talbot. La défaite du grand chef anglais fut totale, la légende veut qu’il ait livré bataille encore ivre de bons vins de Bordeaux. L’Aquitaine revint alors aux Français.

Le nouveau projet s’inscrit résolument dans un cadre associatif, dont la gouvernance est profondément renouvelée.

L’idée centrale étant d’y associer l’ensemble des parties prenantes : – Le collège des adhérents assure la représentation de l’engagement individuel des bénévoles du spectacle. – Le collège des entreprises assure la représentation des personnes morales partenaires du spectacle (mécénat). – Le collège des collectivités territoriales assure la représentation des collectivités qui soutiennent la Bataille de Castillon. – Le collège des personnalités qualifiées assure la représentation des personnes qui, de par leurs fonctions et leurs savoirs contribuent à renforcer le projet dans sa dimension historique, économique et sociale

La réécriture du spectacle est devenue une impérieuse nécessité : nécessité liée au redémarrage de la manifestation, liée au besoin du public de voir de la nouveauté, aux désirs des acteurs d’être mobilisés sur une aventure différente. Alors que les précédentes représentations se terminaient tardivement vers 1h du matin, l’objectif  affiché en  2016 est de réaliser un spectacle de 1h30, débutant à 22h30 et se terminant à minuit. 

Bataille et spectacle équestre

Dans le nouveau projet, la partie équestre fait plus que jamais partie intégrante du spectacle et voit sa technique et son efficacité plus particulièrement valorisées au moment de la bataille elle-même. D’un point de vue scénique, il n’est pas question de faire table rase des participations exceptionnelles qui enrichissent le spectacle (cavalerie importante, meute, grands mouvements d’acteurs et scènes opulentes de la vie quotidienne au Moyen Âge, etc.). Un soin tout particulier va être apporté à la partie bataille, cœur – et sujet principal – du spectacle. C’est le moment attendu, un moment épique et véritable accent du spectacle.

Nouveau texte, nouveaux narrateurs

À nouveau scénario, nouveau texte ; à nouveau texte, nouveau narrateur. Après Claude Villers, fidèle parrain qui a soutenu la bataille durant de longues années en prêtant sa voix au prieur de Saint-Florent, plusieurs voix seront associées ce spectacle.

Une histoire liée au passé viticole

Une belle place sera faite à l’histoire viticole qui s’était fortement développée depuis le Moyen-Age, ainsi de nouvelles scènes ont été prévues : travaux de la vigne, vendanges, réjouissances vigneronnes, commerce maritime avec l’Angleterre …

Des animations nombreuses et diversifiées

La Bataille de Castillon, c’est bien sûr un grand spectacle, mais c’est aussi des animations en amont de la représentation. Les soirs de Bataille, chacun est convié sur le site du château de Castegens pour profiter des nombreuses animations du « Village d’Aliénor »,dès 17h (19h auparavant) afin que le public profite au maximum de l’atmosphère moyenâgeuse qu’il retrouvera lors du spectacle à 22h30. Tout est prévu, un pôle gastronomique mais aussi viticole – une auberge pour se restaurer, valorisant les circuits courts et les producteurs locaux etun stand de viticulteurs de l’appellation « Castillon-Côtes de Bordeaux ».

Avec « la Bataille de Castillon »

Les dates : les 15 – 16 – 22 – 23 – 29 – 30 Juillet et les 4 – 5 – 6 -11 – 12 – 13 -19- 20 Août.

Renseignements : 05 57 40 14 53 et www.batailledecastillon.com

14 Juil

Guy Charneau expose à l’Hôtel de Sèze : un regard presque charnel avec le raisin

« Le Regard du Vin », c’est la fabuleuse exposition de photos de Guy Charneau à l’Hôtel de Sèze à Bordeaux. Une exposition qui est prolongée jusqu’à la fin de l’été tellement elle plaît au public et au directeur Cédric Janvier.

Guy Charneau, la touche du photographe du vin © JPS

Guy Charneau, la sensibilité et le touché du photographe du vin : rayon de soleil de midi sur un cep de vigne du château Marquis de Terme © JPS

C’est la première exposition personnelle de Guy Charneau. Depuis plus de 20 ans il sillonne le vignoble bordelais et en connaît les moindres histoires. Il a d’ailleurs co-signé un fabuleux livre sur Bordeaux les Grands Crus Classés 1855;

Après avoir été journaliste politique et social dans la célèbre agence Reuters, il a rejoint en 2008 Bettane et Desseauve en tant que dégustateur, mais en tout cas il n’a jamais cessé d’être photographe et de faire preuve de tout son art dont il donne aujourd’hui un aperçu à l’Hôtel de Sèze : « la grande majorité de ces photos ne sont pas dans le livre 1855, excepté peut-être une… Il y  en a une quinzaine dans l’entrée de l’Hôtel mais aussi la salle de restaurant, ce sont de 50 X 70 cm, excepté la grande vue (120 X 100 cm) en hélicoptère de Calon Ségur avec ce coeur accentué en jaune, c’est ma préférée, avec ce qui m’est arrivé… »

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Dans l’entrée, non loin de l’ascenceur, il y a cette fabuleuse photo dont le millésime a de quoi laisser rêveur : « 1943, on est sûr que ce sont des vins faits par des femmes (guerre oblige). Cette photo a été prise à Pichon-Longueville, il y avait ces formes et défauts de bouteilles à l’époque étonnants, et puis ce reflets en descendant dans le caveau de Pichon, je trouvais ça très rigolo. »

Le chai mythique de Lafite-Rothschild Guy Charneau

Le chai mythique de Lafite-Rothschild © Guy Charneau

Il y a aussi ce côté tradition qui plaît à Guy. Il a ainsi immortalisé les chais les plus mythiques comme celui de Lafite-Rothschild ou encore ces caves souterraines taillée de Beauséjour Bécot à Saint-Emilion : « 

J’aime beaucoup Saint -Emilion, il y a un côté historique et assez barjo à creuser dans ces carrières pour en extraire des pierres, ça m’a toujours fasciné ! »

La vrille fixée par l'oeil de Guy Charneau

La vrille fixée par l’oeil de Guy Charneau

Certaines photos semblent figées par le temps, comme ces chais qui n’ont pas bougés, d’autres au contraire sont très colorées et vivantes comme cette vrille de vigne qui remonte à 2008 – « c’est comme si c’était hier »- ou encore ce détail d’un pressoir rouge du château « la Conseillante. »

Détail d'un pressoir rouge au château la Conseillante

Détail d’un pressoir rouge au château la Conseillante à côté du décorum versaillais de la salle de restaurant de l’Hôtel de Sèze © JPS

Que le temps passe vite, son bel ouvrage toujours en vente dans les bonnes librairies Mollat, la Fnac, Féret, remonte déjà à octobre 2014. « 1855 – Bordeaux les Grands Crus Classés » est un travail de bénédictin, une véritable compilation des 87 crus classés en 1855.

« J’ai été choisi en décembre 2012 par le Conseil d’Administration des Grands Crus Classés, nous étions 3 photographes en lice. Ils m’ont choisi en votant ».

« Cela a été une drôle d’aventure, c’était assez lourd, je suis passé par quelques phases de découragement car durant les 6 premiers mois de 2013 la météo était pourrie, de plus 14 grands crus classés étaient en travaux, j’avais du coup l’impression de ne pas avancer…La création de ce livre à été un travail de longue haleine, compte tenu des difficultés dues aux conditions météo et des travaux engagés dans certains chateaux ! »

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

C’est Jean-Charles Chapuzet qui a écrit les textes, ce fut vraiment un travail d’équipe, sur une idée de Jacques Glénat, soumise à Philippe Castéjà et en voiture… »

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Son exposition devait se terminer le 15 juillet mais finalement Cédric Janvier, le directeur de l’Hôte de Sèze, l’a prolongée jusqu’à la fin de l’été : « elle me plaît bien là, si elle part à l’automne à l’Opéra ou à l’Auditorium, on la remettra après. »

Cédric Janvier de l'Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Pontet-Canet par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Cédric Janvier de l’Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Calon Ségur par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Des projets, Guy Charneau n’en manque pas , il va une fois de plus permettre à Côté Châteaux de jouer de rimes : Charneau et Seguin-Moreau, que chauffe le boîtier photo, que chauffe le tonneau, comme il aime à le dire « il y a eu quelques ouvrages de vulgarisation sur le travail de tonnelier mais pas beaucoup de livre sur l’art. » 

07 Juil

Fondation Philippine de Rothschild : le premier prix Clerc Milon de la Danse récompense deux jeunes talents de l’Opéra National de Bordeaux

C’était un événement rempli d’émotions, ce mercredi soir, au château Clerc Milon à Pauillac. Les enfants de la Baronne, Camille et Philippe Sereys de Rothschild, ainsi que Julien de Beaumarchais de Rothschild, ont rendu hommage à leur mère en créant le Prix de la Danse Clerc Milon. Un écho à la passion que consacrait Philippine de Rothschild aux arts et lettres, elle-même, ancienne sociétaire de la Comédie Française.

Ashley Whittle, le premier dans eur a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Ashley Whittle, le premier dans eur a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Ils sont jeunes et plein de talent. Ashley Whittle, jeune anglais de 25 ans, et Claire Teisseire, 23 ans, tous deux danseurs au ballet de l’Opéra National de Bordeaux Aquitaine, sous la direction de Charles Jude, viennent d’être récompensés par le 1er Prix Clerc Milon de la Danse (fondation Philippine de Rothschild).

Les deux lauréats, la famille Rothschild, les trois membres du jury, Charles Jude directeur der la Danse, Laurence Dessertine et Marc Minkowski présidente et directeur de l'ONBA.

Les deux lauréats, la famille Rothschild, les trois membres du jury, Charles Jude directeur der la Danse, Laurence Dessertine et Marc Minkowski présidente et directeur de l’ONBA.

« Qui a eu l’idée de la fondation ? » Peu importe, ce qui est important c’est ce qu’on en fait », a déclaré Philippe Sereys de Rothschild dans son discours introductif. La vente aux enchères à Hong-Kong, organisée par Sotheby’s de 834 bouteilles de Château Mouton ­Rothschild venues directement de la propriété, avait permis de réunir 3,6 millions d’euros pour financer notamment la Fondation ­Philippine de Rothschild.

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Une fondation dédiée « au spectacle vivant et à l’écriture, au verbe » car comme aime à le rappeler son fils « elle était très exacte sur l’utilisation des mots et on n’avait le droit de se tromper qu’une seule fois. »

Les 22 danseurs du ballet de Bordeaux longuement applaudis avec leur directeur de la danse à gauche Charles Jude © JPS

Les 22 danseurs du ballet de Bordeaux longuement applaudis avec leur directeur de la danse à gauche Charles Jude © JPS

La Baronne considérait que « la création artistique ne peut pas exister sans effort, sans ténacité absolue. Que ce 1er Prix de la Danse soit le 1er Prix de la Danse Classique : la maîtrise de son propre corps est la chose la plus difficile au monde, expliquait Philippe Sereys de Rothschild devant un parterre de 120 personnalités de Bordeaux, du monde du vin, de la danse et du théâtre.

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Hier soir, les 22 jeunes danseurs ont dévoilé tout leur art à travers 4 représentations : « les Indomptés », « Etreintes Brsiées », « Adage 2e acte du Lac des Cygnes » et des extraits du « Messie ». Un spectacle époustouflant de près d’une heure au pied du nouveau chai que la Baronne Philippine de Rothschild avait inauguré elle-même lors de Vinexpo 2011. (voir video) Des danseurs jugés par leurs pairs, de grands danseurs et chorégraphes, Brigitte Lefèvre, Nicolas Le Riche et Cyril Atanasoff.

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La présidente du Jury Brigitte Lefèvre a tenu a préciser :« j’ai accepté spontanément (cette mission) parce que c’est Philippine, pour moi c’est la femme de théâtre, je l’ai vue jouer plusieurs fois, c’est Madame Philippine de la Comédie Française ».

« Deuxièmement, parce que c’est Bordeaux, c’est un grand balai avec cette force et ce nombre, c’est ça l’Opéra, associer le chant, la musique et la danse.

« Et enfin c’est parce que c’est un honneur avec Charles Jude ».

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La famille Rothschild, Charles Jude, les deux danseurs lauréats, Carole Bouquet et Jean-Pierre de Beaumarchais © JPS

Et Julien de Beaumarchais de passer la parole à la présidente de l’ONBA, Laurence Dessertine : « j’ éprouve beaucoup de fierté de présider cette très belle maison qu’est l’ONBA. Charles leur demande quotidiennement beaucoup de rigueur dans leur travail. L’art lyrique est un art d’exception. Ils font rayonner notre balai et Bordeaux en France mais aussi à l’international. »

Une belle soirée qui s’est poursuivie en terrasse de ce très beau chai en bois souhaité par la Baronne. Avec un coucher de soleil à l’identique de celui de l’inauguration de Clerc Milon en 2011… Sans nul doute Philippine de Rothschild était aussi présente hier soir.

Retrouvez le reportage lors de l’inauguration de Clerc Milon en 2011 de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine

02 Juil

4 flacons de légende du millésime 1945 ouverts lors d’un dîner à Hong-Kong

La planète vin révèle parfois des moments inoubliables. Le Sommelier Dominique Noël a bien voulu partager et immortaliser cette dégustation horizontale de vins mythiques, 4 bouteilles du millésime de la victoire des Alliés, réalisée lors d’une soirée à Hong-Kong. 

© Dominique Noël

© Dominique Noël

Côté Châteaux a la chance d’avoir beaucoup de connaissances et aime partager ces instants où le temps semble s’arrêter tellement la magie du vin opère.

Voici une dégustation horizontale qu’a animée récemment à Hong-Kong, Dominique Noël, un Sommelier franco-américain au parcours remarquable. Formé en sommellerie à Talence en Gironde, il a travaillé comme Sommelier et acheteur dans de grands restaurants en France et en Angleterre, caviste et directeur des achats à New-York, et est aujourd’hui installé à Hong-Kong comme Sommelier . En cette fin juin, il a donc préparé, décanté ces 4 flacons de légende lors d’un dîner dont il tient a garder le secret du lieu (avec en prime un Montrachet 2004 et un Romanée Conti 1966). Un instant privilégié avec ces bouteilles de grands vins et crus classés de Bordeaux, de la première vendange d’après guerre. 

« Quel Sommelier au monde peut prétendre avoir ouvert, préparé, décanté et goûté pour le même dîner une dégustation horizontale de 4 bouteilles des meilleurs vins du monde du millésime 1945 ? Je l’ai fait… si fier et si chanceux. Je me sens humble d’ avoir été en mesure de le faire une fois dans ma vie… » confie ce grand sommelier, Dominique Noël. 

C’était un rêve Sommelier, devenu réalité le temps d’une soirée inoubliable », Dominique Noël, Sommelier.

Et voici son analyse d’expert avec un petit faible pour « Petrus 1945 »:  « J’adore Petrus ce 1945 était incroyable … riche, détaillé, complet et complexe, harmonieux, texturé, structuré, équilibré et se développant en complexité avec le temps au nez et en bouche… quel vin fantastique, riche et sur la longueur. Il promet encore quelques belles années à venir. Tant le nez que le palais étaient incroyablement attrayant. Sûrement le meilleur de la sélection ce soir ».

« 1. Petrus 1945 2. RDC Romanée Conti 1966 3. Haut Brion 1945 4. Mouton Rothschild 1945 5. Latour 1945 Encore une fois, ce fut un rêve de Sommelier devenu réalité, surtout pour un Sommelier chevronné comme moi… une rare occasion qui ne se présente presque jamais et qui est due aux quantités minimales de ces vins sur le marché. Elle ne se représentera peut-être plus …. Des vins superbes dans l’ensemble … ». Dominique Noel (LeDom du Vin)

27 Juin

Bordeaux Fête le Vin : un concert magique au dîner des grands crus classés 1855

C’est un instant rare. Un concert unique. Celui du quatuor du château Pape-Clément qui a capté l’attention et figé le temps en jouant avec 4 instruments à cordes des XVIIe et XVIIIe siècles, propriété de Bernard Magrez grand mécène des arts et de la musique.

Les trois grands chefs du dîner des grands crus classés 1855 © jps

Les trois grands chefs du dîner des grands crus classés 1855, félicités par Philippe Castéja, Pierre Goguet et Alain Juppé © jps

500 personnes étaient invitées au dîner des grands crus classés en 1855, un dîner exceptionnel réalisé à six mains par 3 grands chefs: Alvin Leung, 3 étoiles au guide michelin de Hong-Kong et Macau avec Bo Innovation à Hong-Kong, Jean-Luc Rocha, meilleur ouvrier de France et 2 étoiles pour Cordeillan-Bages à Pauillac et enfin Tanguy Laviale parmi les Grands de Demain de Gault & Millau.

Guillaume Deglise de Vinexpo et Rodolphe Wartel de terre de Vins © JPS

Guillaume Deglise de Vinexpo et Rodolphe Wartel de terre de Vins © JPS

Philippe Castéjà, le président du Conseil des Grands Crus Classés en 1855, a tout d’abord souligné la place de « Bordeaux, renforcée comme capitale mondiale du vin et comme capitale culturelle; un grand bravo pour l’ouverture de la Cité du Vin. »

Bernard Magrez et Madame et Mr Jean Bernard © JPS

Bernard Magrez et Madame et Mr Jean Bernard © JPS

Il a aussi remercié Pierre Goguet, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux pour avoir accepté d’accueillir dans le Palais de la Bourse la bibliothèque permanente des grands crus classés en 1855, un millier d’ouvrages consacrés à ce mythique classement et ces vins de légende.

Et de souligner le 1er prix du jury remis à Eric Beaumard, grand sommelier, depuis plus de quinze ans au George V pour son ouvrage intitulé « les vins de ma vie. »

Un mécénat du château Pape-Clément avec des instruments d'une parfaite sonorité et des musiciens grandioses © JPS

Un mécénat du château Pape-Clément avec des instruments d’une parfaite sonorité et des musiciens grandioses © JPS

Au-delà du prestigieux dîner et de ces grands crus classés, le temps a semblé figé l’espace d’un concert de haut vol avec des instruments des plus incroyables, des pièces d’une grande rareté : un violon Stradivarius de 1713 confié à Nicolas Dautricourt, un violoncelle Fernando Caglioni de 1788 confié à Camille Thomas, un alto Cassini de 1660 confié à Lise Berthaud et enfin un violon Nicolat Lupot de 1795 confié à Guillaume Chilemme.

Les 4 grands musiciens avec Alain Juppé et Bernard Magrez © JPS

Les 4 grands musiciens avec Alain Juppé et Bernard Magrez © JPS

Ces virtuoses, Quatuor du Château Pape-Clément, ont interprété de façon magistrale:  « Quartettsatz D.103 » de Franz Schubert, « Adagio » de Samuel Barber, « Libertango » d’Astor Piazzolla et le final de quatuor opus 96 en fa majeur « américain » d’Anton Dvora.

22 Juin

Le Belem, en escale à Bordeaux Fête le Vin, fête aussi ses 120 ans

120 ans ça se fête, comme la 10e édition de Bordeaux Fête le Vin. Quoi de mieux que d’accueillir le Belem, ce fleuron de notre marine française, ce fameux 3 mâts construit en 1896 pour faire du commerce en traversant l’Atlantique. Un bateau sauvé par l’Union Nationale des Caisses d’Epargne en 1979.

Le Belem a accosté peu avant 21h30 ce mercredi soir au ponton d'honneur, à côté des stands de Bordeaux Fête le Vin © Jean-Pierre Stahl

Le Belem a accosté peu avant 21h30 ce mercredi soir au ponton d’honneur, à côté des stands de Bordeaux Fête le Vin © Jean-Pierre Stahl

C’EST UN FAMEUX TROIS MATS

« C’est un fameux trois mâts…  fin comme un oiseau. Hissez haut Santiano ! Dix huit nœuds, quatre cents tonneaux : Je suis fier d´y être matelot », tout le monde se remémore les paroles de la chanson de Hugues Aufray Très bien, mais connaissez-vous l’histoire du fameux 3 mâts qui une fois de plus fait escale à Bordeaux, le Belem ?

Un joli coucher de soleil sur le Belem et le Pont de Pierre © JPS

Un joli coucher de soleil sur le Belem et le Pont de Pierre © JPS

Le Belem, a connu une honorable carrière de navire de commerce français de 1896 à 1914. Il a été racheté par la suite par Hugh Grosvenor, deuxième duc de Westminster lui permettant de se transformer en un yacht de plaisance au luxe raffiné. C’est donc l’aristocratie anglaise qui a sauvé dans un premier temps le Belem de la casse. Par la suite, d’autres mécènes et amoureux des vieux gréements – d’être aujourd’hui le plus grand trois-mâts européen encore en état de naviguer. 

LES CINQ VIES DU BELEM

Il a changé trois fois de nationalité pour finir par retrouver le pavillon tricolore de ses origines, trompant la mort, survivant là ou des milliers d’autres voiliers, plus grands, plus puissants, plus neufs, ont disparu à jamais…

Le Belem, est aujourd’hui seul survivant des grands voiliers du XIXème siècle, il représente la France et ses traditions maritimes lors des rassemblements de grands voiliers. On ne compte plus les fois où il a été acceuilli a Bordeaux pour les différentes Fête du Fleuve et Fête du Vin. Il a aussi participé à de nombreux événements à l’étranger comme l’Odyssée 2002 – Brésil et Antilles-, Québec 2008, ou encore le jubilé de la reine d’Angleterre et les Jeux Olympiques de Londres en 2012.). Le Belem s’est en effet illustré récemment lors du «jubilé de diamant» pour les 60 ans de règne de la Reine d’Angleterre Elisabeth 2. Il a en effet participé avec un millier de navires à la plus invraisemblable parade nautique que l’on ait vue sur la Tamise depuis au moins… 1662.

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SAUVE PAR UN MECENAT ET UNE FONDATION

Et pourtant le Belem aurait pu continuer à pourrir ou mourir dans ce hangar vénitien où il a séjourné durant plus de 10 ans. si quelques passionnés, soutenus par la Fondation et son mécène la Caisse d’Epargne, n’avaient décidé, il y a près de 40 ans, de le sauver et de lui donner une nouvelle vie. Quelque part je suis heureux de savoir que mon père, René Stahl, administrateur de l’Union nationale des Caisses d’Epargne a participé à ce projet de redonner vie au Belem dans les années 70. Quand il m’en parlait, petit je ne saisissait pas forcément la portée, aujourd’hui j’apprécie ce souvenir.

L'entrée du Belem dans le Port de la Lune © JPS

L’entrée du Belem dans le Port de la Lune © JPS

LE BELEM NAVIRE ECOLE

Le Belem, dont le port d’attache est resté à Nantes, sillonne désormais le monde et accueille des navigants souhaitant apprendre les techniques de navigation traditionnelles. C’est devenu un navire école. Le Belem est ainsi ouvert à tous, jeunes ou moins, novices ou confirmés, le navire peut accueillir au maximum 48 personnes pour apprendre le maniement d’un grand voilier à phare carré du XIXème siècle. Une aventure unique ! Les conditions : savoir nager, avoir plus de 14 ans, et présenter un certificat d’aptitude. De 2 à 10 jours, venez découvrir un autre monde en devenant équipier du trois-mâts Belem.

En 2016, le Belem non content de fêter ses 120 ans, propose ainsi 32 séjours en mer.

Une nouvelle fois invité d’honneur de Bordeaux, il a donc accosté ce mercredi soir peu avant 21h30. Il sera présent pour toute la fête du vin juqu’au lundi 27 juin. Du vendredi 24 au dimanche 26 juin, il sera ouvert au public pour des visites.

Une soirée concert est également organisée le samedi 25 juin de 20h30 à 23h30. Au programme de cette soirée :

  • Accueil de l’équipage, visite guidée du Belem.
  • Concert du groupe Class Soul : duo acoustique guitare et chant reprenant des classiques soul & pop.
  • Apéritif dînatoire avec dégustation de vins (sélection rouges, blancs et rosés élaborés par Les Vignerons de Tutiac), fromages et charcuteries.
  • Possibilité d’admirer depuis le Belem le feu d’artifice à 23h30.

Avec la Fondation Belem. PS: une boutique Belem se trouve juste devant le navire.

Regardez l’arrivée mercredi soir du Belem sur des images de Sébastien Delalot :

A chacun son trip, eux c’est le Saint-Emilion Wine Trip

C’est une mini-révolution au monde du vin. Les châteaux vont vers le consommateur pour apprendre l’art de la dégustation aux néophytes et aux amateurs. Les Vins de Saint-Emilion ont ainsi lancé le Saint-Emilion Wine Trip, façon food truck, avec un tub Citroën rouge, qui est en passe de devenir aussi célèbre que la Cité Millénéaire. Embarquez à bord du Saint-Emilion Wine Trip avec son sommelier Frédérick Breysse.

Le Saint-Emilion Wine Trip avec un vieux tub Citroën de 1976 © Jean-Pierre Stahl

Le Saint-Emilion Wine Trip avec un vieux tub Citroën de 1976 © Jean-Pierre Stahl

L’idée des plus originales est venue du brillant directeur des vins de Saint-Emilion, Franck Binard. Certes, il a un peu « pompé » sur les food-trucks, mais justement c’est ça l’insolite, l’originalité, c’est de l’adapter au vin et en particulier d’en faire un « Cheval de Troie » dans 17 villes traversées cette année. Le concept très simple était d’en faire un bar à vin ambulant à destination des néophytes et des amateurs, d’y associer un sommelier en la personne de Frédérick Breysse, ainsi qu’un viticulteur sur chaque opération, sans oublier les cavistes dans les régions traversées.

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« Ce HY a été transformé en mode bar à vins pour faire la promotion des vins de Saint-Emilion. Ce truck date de 1976, il a 40 ans cette année, il a été entièrement restauré aux couleurs de Saint-Emilion, aux couleurs de l’appellation. Nous allons parcourir 17 étapes sur toute la France avec des viticulteurs qui m’accompagnent. Des viticulteurs de Saint-Emilion, Lussac Saint-Emilion et Puisseguibn Saint-Emilion », précise Frédérick Breysse.

L’avantage de ce Wine Trip, c’est que l’on va au devant de nos consommateurs, qui sont nos ambassadeurs, au devant du public, pour écouter leurs attentes, répondre à leurs questions et les former aux vins de Saint-Emilion, sur les différents terroirs les différents AOC » Yohan Aubert, château la Couspaude, Saint Emilion Grand Cru Classé.

Des touristes japonaises dégustant un verre de château la Couspaude avec Yohan Aubert © JPS

Des touristes japonaises dégustant un verre de château la Couspaude avec Yohan Aubert © JPS

Ce Wine Trip a « une gueule » incroyable, un camion rouge qui attire l’oeil, avec un son de moteur d’antan, une boîte 3 vitesses et un brin de nostalgie qui plaît tant aux français qu’aux étrangers en vacances: « Je viens de Vancouver, et je peux vous dire qu’on a beaucoup de food trucks, qui servent énormément de sandwichs et de salades, mais il n’y en a aucun qui sert du vin, c’est génial », assure un touriste Canadien.

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Le Saint-Emilion Wine Trip va faire 17 escales partout en France, ayant déjà obtenu un chaleureux accueil comme à Guebwiller en Alsace:

Frédérick Breysse, le sommelier qui apprend aux néophytes à déguster © JPS

Frédérick Breysse, le sommelier qui apprend aux néophytes à déguster © JPS

L’accueil est très positif, tant sur des festivals musicaux comme ODP Talence ou à Vannes pour le Festival de jazz, également sur des marchés aux vins car nous étions également invités d’honneur au marché de Guebwiller en Alsace, les gens sont vraiment ravis que les vins de Saint-Emilion se déplacent, aille à leur rencontre », Frédérick Breysse sommelier du Saint-Emilion Wine Trip.

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Et d’ajouter : « C’est pour répondre à des questions, également les initier aussi à la dégustation en leur donnant quelques clés : c’est les aider à mettre des mots sur leurs sensations, c’est souvent le plus dur, c’est très subjectif, mais voilà d’une manière ludique, conviviale il faut désacraliser l’univers des vins. Finalement, les gens se font un monde de ces dégustations, mais c’est finalement quelque chose d’assez simple, il faut que ça reste une notion de plaisir avant tout. »

Prochaines escales du Saint-Emilion Wine Trip à la Fête de la Confluence à Libourne les 1-2-3 juillet et durant une semaine au Festival de Jazz de Vannes en Bretagne la dernière semaine de juillet. Un Saint-Emilion Wine Trip qui va aussi avoir un bel accueil à l’étranger puisqu’il se rendra à Bruxelles et à New-York prochainement.

Un reportage de Jean-Pierre Stahl

16 Juin

Sacré Bacchus : quand le Dieu du Vin inspire Vincent Ruffin

Le Saint-James à Bouliac en Gironde propose une exposition assez magistrale de peintures du Rochelais Vincent Ruffin. Le vernissage a lieu ce jeudi à 18 h 30 , en présence de l’artiste. Côté Châteaux a eu le privilège de découvrir cette expo en avant première. Une exposition de 14 toiles à admirer jusqu’au 2 octobre. Côté Châteaux lui consacre sa rubrique de peintre-vigneron du mois.

Vincent Ruffin, devant le couloir du Saint-James qui mène aux cuisines et à la salle de restaurant, avec ses toiles © Jean-Pierre Stahl

Vincent Ruffin, devant le couloir du Saint-James qui mène aux cuisines et à la salle de restaurant, avec ses toiles © Jean-Pierre Stahl

Vincent Ruffin est ce peintre « Rochelais d’adoption », car comme il aime à le souligner il est de « Cambrai », du Ch’Nord comme Stéphane Derenoncourt (originaire de Dunkerque).

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L’aventure de ce projet remonte à l’hiver dernier, où on lui a proposé d’exposer au Saint-James. C’est un peu Marilyn Johnson, journaliste photographe, qui lui a suggéré de travailler sur le thème du vin et de Bacchus:

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« je lui ai montré la région, le vin, j’ai tout de suit compris, percuté sur la qualité de son travail. Surtout qu’il n’avait jamais exposé dans la région. J’en ai parlé à Stéphane Derenoncourt, il m’a parlé tout de suite du Saint-James et lui a dit d’appeler Richard Bernard ancien meilleur sommelier de France en 1997 ».

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« J’ai réalisé 14 oeuvres, des peintures à l’huile, spécialement pour le lieu, j’ai adapté la taille des toiles, avec des grands formats de 195 x 160 cm et plus petits des 50 x 50 cm. J’ai vraiment voulu m’impreigner du lieu pour être le plus cohérent possible« , m’explique Vincent Ruffin, cet artiste peintre qui a fréquenté les Beaux-Arts de Cambrai et la London School Gallery, il est également passé par la Villa Médicis.

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« J’ai vraiment commencé à travailler sur ce projet en janvier, et je n’ai pas arrêté. » Vincent Ruffin a terminé d’accrocher ses toiles ce lundi soir.

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Vincent Ruffin était en résidence au château Jean Faure à Saint-Emilion : « j’ai eu la chance de rencontrer Olivier Decelle grâce à Marilyn Johnson. J’ai rencontré pas mal de gens intéressants, des passionnés qui avaient à peu près tous le même langage, qui partageaient tous cette passion de faire du vin. »

de Tertre-Roteboeuf © JPS - peinture Vincent Ruffin

François Mitjavile de Tertre-Roteboeuf © JPS – peinture Vincent Ruffin

« Et faire le vin, c’est un peu comme la peinture, on ne sait pas où l’on va. On est tributaire du temps, j’ai découvert ce que c’était que le foulage mais aussi la vinification. J’ai ainsi pu mieux comprendre la fabrication du vin et mieux faire ressortir l’ambiance du chai, notamment à Tertre Roteboeuf (où il a peint François Mitjavile le propriétaire), dans son jus complet avec sa moiteur. »

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De l’inspiration dans les vignes de Saint-Emilion et dans les châteaux, à l’influence du cadre du Saint-James, Vincent Ruffin a su très justement trouver ses repères : « ça s’est fait naturellement. Il y a des endroits différents, très modernes parfois ou moins, notamment  près du bar, avec aussi ce fabuleux couloir noir. »

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Vincent Ruffin a reçu un accueil fort chaleureux du Saint-James et de notamment son directeur général, Anthony Torkington : « on aime être avec des gens sympas et qu’on aime bien ». On sent que le feeling entre l’artiste et le responsable de ce « Relais & Châteaux » est passé: « on est dans un registre atypique par rapport à une galerie, il faut faire attention à ce qu’on accroche, de façon à ne pas déranger. Ces toiles de Vincent cadrent bien et ce côté sombre c’est pas mal, ça tranche avec la luminosité de l’été. »

et Vincent Ruffin

Anthony Torkington et Vincent Ruffin devant l’une des pièces maîtresses © JPS

Il est vrai qu’il y a une certaine inspiration dans ces toiles, Vincent Ruffin aime à dire qu’il est fan du Caravage ou encore des toiles de Brueghel. Le peintre rochelais joue de ses pinceaux et couteaux avec la matière et la luminosité qui fait ressortir ses personnages, juste ce qu’il faut. « C’est assez simple de s’enivrer de ces histoires de vin, le travail sur les bacchanales (au Musée des Beaux Arts à Bordeaux) m’a fasciné, c’est orgiaque…  » Ses toiles sont aussi fascinantes et aussi envoûtantes.